- C'est quoi un ... *Kuzyeche* ?

L'émissaire me regardait d'un air assez dépité. Normal, je comprenais rien à ce qu'il disait. Mais c'est pas pour autant qu'il pouvait se permettre d'avoir son petit air supérieur avec moi hein ! Rappelle moi, c'qui qui vient distribuer des messages comme un gentil chien-chien hein hein ?! BAH C'EST PAS MOI ! Moi je suis une Chuunin, quelqu'un d'important maintenant ! Assez important pour qu'on envoie des connards méprisants me parler de trucs compliqués, en tout cas.

- Ku-chi-yo-se. Bref. Pour faire court, c'est une invocation animale et ninja. Ça vous aide en mission, ça combat à vos cotés, un compagnon fiable, loyal et puissant en somme. Et l'administration du village de la Brume a jugé que vous étiez digne d'en posséder une. Vous pourrez aller aux archives du Palais du Mizukage à n'importe quel moment, et faire votre choix là-bas avec l'aide de nos conseillers.

Je penchais la tête sur le coté, le temps d'assimiler toutes les informations. Et une question hantait mon esprit ...

- Mais, votre Ku ... chi, il fait le café ?

- Par ... Pardon ..?

J'avais un grand sourire, alors que je répondais, accentuant chaque syllabe.

- Il fait le café, votre machin ..?

Mon interlocuteur était décontenancé par la question de merde que je venais de lui poser.

- Heu ... Je sais pas ...

- C'est bien ce que je pensais, vous pouvez vous la garder votre merde. Bye.

- Mais ..!

- Ouste j'ai dit !

Je me saisissais du ventilateur à eau sur la table, et lui aspergeait d'eau le nez. Une fois. Puis voyant qu'il restait sur place, je lui balançais à la tête. Pff ... C'est même plus marrant à quel point leurs esquives deviennent abusées ... C'est un peu comme si l'Administration avait compris les qualités nécessaires que les messagers assignés au Quartier Gekei se devaient d'avoir ! Mais bref. Je me retrouvais à nouveau seule, alors que je profitais d'un bon verre de lait. Motoko sortit enfin de sa chambre, et me demanda, alors qu'elle ouvrait le frigo'.

- J'ai entendu que tu discutais avec quelqu'un, ça te voulait quoi ?

- Trois fois rien, un connard qui voulait me refourguer un *Koushayuse".

- Un Kuchiyose ?

- Ouais, voilà.

Je sentais un regard sur ma nuque. Je me tournais donc pour faire à Motoko, sourcils froncés. Pour apercevoir ses pupilles sévères me vrillant. Oulàh ...

- Nodo'. Tu vas me faire le plaisir d'aller tout de suite au Palais du Mizukage, et de signer un pacte. Et que ça saute.

Je la regardais. Elle me regardait. Plusieurs longues secondes s'écoulèrent, et je savais parfaitement qu'aucune de nous deux n'allait céder. Si bien que je me redressais, reprenais le ventilateur à eau au sol, et me décider à asperger le visage de ma vis à vis avec, histoire de la faire céder.

_________________________________________________________

- Gekei Nodoka, un plaisir de vous rencontrer. Veuillez patienter quelques secondes, un conseiller arrivera, et ensemble vous pourrez décider de l'invocation qui vous sierra le mieux.

Vie de merde ...

Kuchiyose, technique d’invocation permettant à son utilisateur de faire apparaître une créature afin de combattre pour lui. Une technique datant d’un passé lointain et oublié, depuis le début de l’avènement des ninjas. Les Hommes, afin d’augmenter leurs forces, demandèrent à de puissantes créatures de les servirent. Les pertes ne se réduisirent pas, bien au contraire elles augmentèrent une fois ces puissantes bêtes sur les champs de bataille. Chacune des espèces possédait ses caractéristiques, flair, odorat, puissance, vitesse, …

Rei avait récolté un certain nombre d’informations sur les différentes créatures avec qui il pouvait avoir un pacte. Plusieurs d’entre elles l’intéressait mais une en particulier capta son attention, les loups. Ces fiers canidés représentaient la crème des carnivores, sans autres prédateurs existant que l’homme, ils dominèrent forêts et plaines pendant des centaines de milliers d’années. Animal majestueux, il se regroupait en meute afin d’accroître sa puissance. Ses techniques de chasses perfectionnées lui permirent de s’imposer comme l’un des meilleurs carnivore au monde. Rien ne pouvait s’interposer sur le chemin, tant leur stratégie fonctionnait bien. Il était donc évident qu’ils attirèrent un jour les convoitises des Hommes, les chiens furent les descendants apprivoisés des loups. Mais le Samui ne voulait pas simplement se contenter d’une sous-espèce, bien qu’il ne la considérait pas ainsi.

Lorsqu’il apprit que celui possédant le Kuchyose des loups n’était autre que Teichiro, il organisa un rendez-vous à la prison de Kiri, au QG du Misuto, afin d’aller à sa rencontre. Rencontre qui fut intéressant, de plus elle lui permit de récolter son sang, élément essentiel d’un pacte. Lorsqu’il en informa le centre des shinobis, ceux-ci lui donnèrent le feu vert et l’invitèrent à conseiller Nodoka dans le processus permettant de sceller le pacte. En effet la jeune femme s’était elle aussi vu proposer un pacte, il ne savait pas lequel elle avait choisi mais peu importait. Après avoir préparé sang, parchemins et équipement habituel, il se rendit au point de rendez-vous où il fut conduit jusqu’à la Gekei par un ninja.

« Bonjour Nodoka, je vais t’aider à sceller ton pacte et je ferai de même avec le mien, celui des loups. Peux-tu m’indiquer lequel tu as choisi ? J'aimerai aussi savoir ce qui t'a motivé à le faire, simple curiosité. »

Il s’installa au milieu de la salle qui leur avait été réservée puis déroula un long rouleau sur le sol. Des inscriptions parsemaient le morceau de papier tandis que deux cercles étaient disposés en bas, laissant un vide au milieu.

« Je vais t’expliquer rapidement en quoi consiste le processus, mais avant toute chose observe bien ce rouleau, j’en ai également préparé un pour toi, comme je me doutais que tu ne savais pas de quoi il en retournait, je me trompe ? »

J'avais croisé les bras sous ma poitrine, pendant le temps d'attente. Tapoté du pied le sol, d'impatience.

Putain, mais ils font quoi ces connards de conseillers ?! Me dites pas qu'ils ont quelque chose de mieux à faire que de venir me voir quoi ! Parce que je sais clairement à quoi ils passent leurs journées hein ! A boire du café et à faire des photocopies ! Des trucs tellement nazes qu'ils devraient être contents que je vienne égayer leurs journées de ma mirifique et fantasmagorique présence ! Oulàh ... J'devrai arrêter la poésie moi, ça me fait mal à la tête et me fait penser des trucs totalement abusés !

- Il arrive quand, vot' mec ?

La réceptionniste me sourit. Étrangement (ou pas), j'ai envie de lui faire avaler toutes ses dents. Elle se contente de me répondre sur ce ton agaçant, vous savez, celui-là qu'on emploie auprès des gamins hyperactifs qu'on voudrait apaiser. Ou auxquels on explique qu'un plus un, ça fait deux et pas trois.

- Il sera là dans quelques minutes, ne vous inquiétez pas.

- Oh mais, je m'inquiète pas ... Vous savez, si il tarde encore, c'est vous qui devriez l'être hein ...

Mon ton était de miel, mais la menace dedans était clairement perçue. La demoiselle et moi-même nous affrontions dans un duel de regards (pour savoir qui tiendrait le plus), qu'une voix s'élevait soudainement, nous arrachant à nos contemplations. Une voix familière. Je me détournais de l'insignifiante secrétaire pour faire face à un visage connu et reconnu. Samui Rei, encore lui ?! Nan mais sérieux là, j'commence à nourrir quelques doutes sur lui, et je suis très sérieuse !

- Encore toi ? J'vais finir par croire que tu me stalckes, et je le dis direct : Si c'est le cas, ça va tellement mal se passer pour toi que lorsque tu reviendras dans ta maison, on te reconnaîtra juste par la couleur de tes cheveux hein !

Il ne me répondait pas, faisant mine de m'ignorer, et se contenta d'ouvrir la route vers les lieux qui nous avaient été assignés. La salle était plutôt grande, remplie d'étagères où des parchemins trônaient. Il y avait plusieurs rangées de tables, mais c'était sur la première que nous nous posions. Il commence à me parler, mais je l'écoute pas. Enfin, si, j'ai écouté un truc, et c'est un truc pas agréable ! Qu'en gros j'suis venue en touriste ici sans aucune de comment ça se passait ! T'es sérieux là ?! J'te rappelle ce que je suis ?! J'suis CHUUNIN ! C-H-U-U-N-I-N !

Alors je lui réponds, sur un ton suffisant.

- Bien sûr que je sais comment ça se passe, j'suis pas une cruche MOI.

Mes yeux se posèrent sur les siens, brillants d'une petite lueur d'animosité.

- Et j'ai aucune idée de la bestiole que je veux ! Si on m'a assignée un conseiller, c'est justement pour m'aider, alors fais ton taf, please, please, please. Pitié.

Je finissais ma tirade en battant des cils, l'air de rien.

La jeune femme accusait Rei de la stalcker, mais la réalité était tout autre. Pour une raison qui lui était inconnu, on l’appelait à chaque fois que la jeune femme causait des problèmes. Il se voyait donc souvent confié étant donné la nature extravertie de Nodoka. Lui revint alors à l’esprit un bon souvenir, celui où il s’était réveillé en compagnie de la Gekei qui avait au préalable tapissé son appartement de vomi et de vêtements ensuite finir de teinter son lit. Bien que son envie de la tuer se fasse forte, il était parvenu à se contenir, preuve que sa patience était éprouvée.

« Tu es une cruche, mais tant mieux si tu sais comment cela se passe. »

Son ton se voulait volontairement provocateur, en effet Rei tirait un plaisir sadique de voir l’énervement de Nodoka, de même que de l’attiser.

« Peut-être que les mouches te conviendraient, collantes, agaçantes, bêtes. Quoi que les vers de terre aussi en fait. »

Dit-il tout en esquissant un sourire carnassier.

« Plus sérieusement, tu peux faire un pacte avec n’importe quel animal. Araignée, baleine, chat, et j’en passe. Ton Kuchyose doit te correspondre, à ton caractère ainsi qu’à ton style de combat. Tu ne dois pouvoir faire qu’un avec lui, le comprendre avec même qu’il agisse et inversement. Ce seront tes partenaires de combats, tes plus fidèles alliés. »

Il sortit alors la fiole de sang de sa poche, la brandissant devant son visage.

« Pour te montrer un exemple, j’ai pris le pacte des loups que Teichiro, le nukenin qui a attaqué Kiri il y a peu, possède. Il m’a enseigné comment sceller ce pacte et il ne me reste plus que la dernière étape. »

En effet, depuis qu’il lui avait prodigué ses conseils et misent en garde, Rei s’était évertué à se rapprocher des prestigieux canins afin de se faire à leurs uses et coutumes. Ne lui manquait maintenant le dernier combat qui l’opposerait au chef de la meute de laquelle il s’était approché, celle des neiges et des glaces. S’il parvenait à le battre, il prouverait sa valeur et se faire acceptait en tant que membre. Ainsi il pourrait disposer de ses camarades pour combattre. Un temps non négligeable ainsi que des efforts furent nécessaire pour aboutir au dénouement final qui l’attendait.

« Mais avant de passer à la mienne qui risque de durer un certain temps, je vais déjà m’occuper du tien. »

C'est vrai qu'après avoir balancé ma tirade, je réfléchissais plus en profondeur à la question. Je veux dire ... C'est vrai qu'on se croisait souvent, lui et moi. Ces derniers temps. Je veux dire ! Même si je pourrai croire au stalk, au fond, je me disais qu'il y avait autre chose. Ce autre chose qui fait qu'on se réunit, ou que je me retrouve à vomir dans son appart' alors que j'y suis jamais allé avant. C'est quand même troublant, quand on y réfléchit bien. C'est comme si ... Il y avait des forces extérieures à l’œuvre. Qui faisait en sorte que des personnes aussi opposées dans leur façon d'être se réunissent une et une autre fois.

Ca sera ça, c'qu'on appelle le Destin ? Ce truc qui met sur votre route des rencontres, mais qu'il n'appartient qu'à nous par la suite d'en faire ce que bon nous semble ?

Et je voulais en faire quoi, moi, de cette rencontre avec le Mister Freeze ? Le sucer ? Heu ... Oulàh, c'est 'achement tendancieux ce que je viens de dire ... Bien que ce soit ce qu'on fasse avec ces glaces, c'est ... Enfin, voilà quoi, vous me comprenez ! Heureusement qu'il me sort de mes rêveries, le concerné ! Sinon j'pense que je serai allée ... Beaucoup trop loin pour garder ma santé mentale. Après tout, moi, m'imaginer avec un petit humain ? Plutôt crever. CREVER OUAIS !

Je secouais la tête, sortant de mes rêveries tordues comme ne peuvent l'être des songes sortant de mon esprit distordu. Je lui répondais avec dédain en prenant une petite voix nasillarde.

- Nyah nyah nyah, j'suis un larbin et je m'la pète alors qu'il y a pas de raisons pour.

Je lui tirais la langue, comme le ferait une gamine mal élevée. Ce que j'étais définitivement.

- Puis c'est quoi ce délire ? La bête doit me comprendre, faire un avec moi ? On parle bien d'un machin chouette et pas d'un mec vu selon les standards idéalisés d'une gamine boutonneuse aux dents tordues ?! Je m'en fou que le truc me corresponde ou pas, j'veux juste qu'il m'obéisse et qu'il fasse pas chier !

Puis je m'intéressais à la fiole de sang qu'il brandissait devant mon nez. Fiole que j'avais envie de fracasser sur le sol, histoire de casser un peu ses rêves. Après tout, si je le faisais, je lui rendrai service : les loups c'est que des douch-bag, je sais de quoi j'parle ! J'connais deux Gekei Loups, et sérieux, c'est comme des gros nazes. Et j'dis pas ça parce que moi-même si je suis génialissime, notez-le bien. Mais je me faisais violence, et me mordais la lèvre en fixant avec un peu trop d'intensité le flacon. J'sais pas pourquoi.

Ça aurait été n'importe qui d'autre, je l'aurai fait. Mais ça fait pas mal de fois que je l'ai rencontré. Que j'ai toujours pas cherché à le tuer, même si j'ai plein de raisons légitimes (la première que c'est un humain). Et qu'au fond, je sais même pas si j'ai envie de l'abattre. N'importe qui d'autre, j'aurai jaugé son intérêt, le plaisir que je pourrai retirer à le traquer, le mutiler puis le tuer. Mais lui, les premiers instants passés, malgré les humiliations et autres ...

J'avais pas envie. Je grinçais des dents, témoignage de mon débat silencieux. Et finalement je répliquais, avec dédain;

- Du mien ? Bah regarde, je t'explique comment ça va se passer : J'choppe le premier parchemin qui a une gueule qui me revient, et le truc qu'il abrite devient mon copain pour la vie ! Ca te va ? Oui, non ? Si ça te va pas, j'tiens à te prévenir : C'était juste de la rhétorique, et j'le ferai quand même !

Je me redresse d'un coup, comme si je bondissais de ma chaise, et sans attendre une réponse, je m'engouffrais parmi les étagères. Me baladais à droite, puis à gauche, sans poser un regard sur les parchemins. Avant de m'arrêter soudainement, et d'en pointer un au hasard.

- C'est celui là que je veux !

Je m'en empare, et le déplie rapidement : Mes yeux s'écarquillent sous la surprise première. Puis mes pupilles laissent échapper des étincelles de colère. Le PINGOUIN ! Non, je le dis direct, c'est mort.

- Oh, le parchemin est vide, je me demande pourquoi on l'a laissé ici !

Je le balance dans un coin, puis choppe celui juste à coté. Si il y a une bestiole de merde à l'intérieur, je réponds plus de mes actes, ça c'est dit ! Mais alors que je le déroule pour voir son contenu, cette fois mes yeux se plissent, et c'est avec perspicacité que je disais, d'une voix assez forte pour que mon partenaire puisse l'entendre.

- Ah ça ... Ca m'a l'air 'achement plus intéressant ...

C'était pas Rei qui disait qu'il fallait avoir une affinité avec son invocation ? Bah j'pense avoir trouvé un truc aussi tordu et vicieux qu'moi, dans la personne des Serpents ...

La réaction de la jeune femme à la pique de Rei le déçu un peu, pensait-il surement qu’elle tente de le violenter ou encore de le provoquer de plus bel. Elle semblait avoir changé son comportement depuis leur première rencontre, adopté une attitude moins impulsive, ce qui n’était pas pour déplaire au jeune homme. A chacune de ses bêtises il se voyait convié pour régler ses problèmes, pour une raison qui lui était totalement inconnue, comme lors de l’altercation avec le nouvel arrivant.

Nodoka ne semblait pas à première vue porter d’importance à son Kuchyose, probable qu’elle ne fasse pas le lien entre la bête et son maître. Elle attrapa donc le premier parchemin qui se présenta devant elle, ranger dans les étagères qui s’étendaient sur toute la longueur du mur qui leur faisait face. Puis à la vision de ce qu’il contenait, elle écarquilla les yeux puis le jeta, prenant l’excuse qu’il ne possédait aucune créature. L’animal qui devait s’y trouver ne devait pas être à son goût. Rei arqua un sourcil d’un air blasé, puis observa avec attention les écritures qui composèrent le deuxième morceau de papier que la Gekei venait de saisir.

« Les serpents… »

Dit-il d’un air pensif après que sa camarade eut montré un intérêt certain pour ceux-ci. Reptile dépourvue de pattes, il se trouve être un prédateur redoutable. Grâce à son adaptabilité, il a su conquérir tous les milieux en usant d’armes diverses telles que la constriction, la rapidité, les poisons, et son excellent sens que l’on pourrait comparer à un odorat. En effet grâce aux capteurs chimiques situés sur sa langue possède une grande sensibilité aux radiations et aux varions de chaleur, lui permettant ainsi de pallier à sa mauvaise et vue de chasser ses proies sur de grandes distances dans tous les milieux. Rei trouvait des similitudes entre le comportement des Squamates et Nodoka. Bien qu’il ne connaisse pas son style de combat, cet animal s’accordait assez bien avec la personnalité vicieuse et provocatrice de la jeune femme. Si elle prenait soin d’apprendre à combattre avec eux et d’apprendre leur style, ils pourraient devenir des armes redoutables entre ces mains. Il plaça sa main sur son menton, signe de réflexion.

« Oui, ça pourrait assez bien te correspondre. J’imagine que vu ta façon de choisir, tu ne dois pas savoir grand-chose sur eux, quoi que tu es une Gekei… Bon peu importe. »

Il saisit alors le livre se situant à côté du parchemin que venait de prendre la jeune femme et l’ouvrit devant eux afin d’en faire un rapide résumé.

« Je rapidement t’expliquer leurs capacités. Ils possèdent une capacité sensorielle très intéressante, totalement différente de nos cinq sens. Elle n’est donc pas sujette aux techniques que pourraient employer tes ennemis pour les brouiller. Ils possèdent aussi de nombreux poisons et neurotoxines très puissantes, mais tu y seras également vulnérable si tu ne possèdes pas de connaissance médicales ou de Fuinjutsu pouvant les sceller. »

Il lui indiqua alors sur l’image ce dont il parlait, la langue du serpent qui composait son principal sens.

« Les indications concernant le processus doivent être marquées sur le parchemin, en fonction des espèces il peut être simple ou complexe, quand est-il pour les serpents ? N'oublie pas que tu ne peux avoir qu'un seul pacte. Donc réfléchi bien à ta décision. »

Pourquoi est-ce que c'est le Serpent qui a attiré mon attention ? Déjà, parce que le Pingouin c'était mort, et que j'avais clairement pas envie de voir sur un autre parchemin si y'avait un truc qui me tentait plus. Et parce que, voilà, j'ai quelques Gekei Serpents parmi mes amis. Enfin, amis, amis ... Est-ce que j'ai des amis, moi, déjà ? Je sais pas, maintenant que j'y pense. J'ai des gens que je fréquente plus ou moins, des colloc', Motoko qui est un peu ma maman. Des gens avec qui je passe de bons moments, avec qui je m'embrouille puis me réconcilie. Mais est-ce que c'est des amis ? Je veux dire ... J'ai beau les apprécier et tout et tout, j'pense pas regretter leur absence. Je me ferai chier, mais je leur trouverai des remplaçants, au fond. Les visages changeront, mais ça n'aura pas d'importance.

C'est un peu triste, quand on y pense bien. Ou pas.

Bref, les serpents donc ? J'aime bien les Serpents. Mes connaissances Serpent sont futées, toujours prêtes à faire des mauvais coups, ont un esprit assez tordu et des manières de faire assez limites. Un peu comme moi, la finesse en plus. Donc, j'pense qu'il y a moyen qu'on s'entende bien, Kuchi machin truc chouette et moi ! Si bien que lorsque Rei pense à voix haute, comme quoi j'devais rien y connaître aux serpents, je me contente de répondre avec un certain dédain.

- Ça a une queue et des crocs, deux points communs qu'ils ont avec moi que toi tu as pas avec moi.

Bim, prend ça ! Allez, je l'attends ta remarque désobligeante, me déçois pas ! Bref, pendant ce temps, il commence à me faire cours sur ce reptile longiligne, utilisant des mots compliqués. Et au bout du deux-trois secondes, je décroche totalement. Je le regarde, en plissant les yeux.

- C'est très intéressant dis-moi. Mais as-tu pris en considération la possibilité que je m'en moque totalement ?

Je haussais les épaules, avant d'afficher un grand sourire, très satisfaite de ma réplique.

- Bref, c'est tout réfléchi, les Serpents c'est mes copains, et en plus, si jamais un jour ils m'ennuient un peu trop, je les boufferai, c'est bon le serpent. On fait quoi maintenant, on se tourne les pouces ? Ou, genre, j'sais pas, on fait un tour de passe-passe, on invoque nos reptiles à la langue agile et on boit du thé tous ensemble ?

Je battais des cils, l'air de rien.

Comme à son habitude la jeune femme ne semblait avoir trop réfléchi sur le sujet, comme à son habitude elle se montrait impulsive et têtue, à l’opposé de Rei. Tout comme l’était Ao’, deux jeunes femmes qui, en certains points, se ressemblaient. Elles répondaient facilement aux provocations, tout comme elles fonçaient tête baissé dans n’importe qu’elle situation, bien que Ao’ ait muri ses dernier temps, pour le plus grand plaisir du Samui. Il espérait ainsi que la Gekei suive le même chemin, même s’il émettait de forts doutes sur la proximité dans le temps de cette transformation.

Il continua un court moment la lecture sur les serpentes, puis il referma le livre et le rangea à sa place sur l’étagère. Il saisit le parchemin d’invocation et le plaça sur le bureau qui trônait au milieu de la grande salle. Tout en enrichissant ses explications de gestes, il lui décrivit le processus.

« Bon, c’est simple, tu vas tout d’abord faire couler un peu de ton sang, en te mordant le bras par exemple, puis tu vas écrire ton nom sur cette bande. Puis tu apposeras tes deux mains sur ces cercles, tout en épelant : Kuchyose no jutsu. A ce moment-là, tu devrais voir apparaître l'un d'entre eux.,»

Il prit alors le parchemin et le plaça au sol, tout en s’écartant de la zone.

« Je te laisse faire maintenant, tu devrais invoquer un serpent venant de la Grotte Ryūchi, là d’où ils résident d’après les indications du livre. »

Il marqua une courte pause puis ajouta un dernier détail avant que la jeune femme ne puisse commencer.

« Je te conseille de te montrer un peu plus respectueuse qu'à ton habitude, rien ne les oblige à accepter le pacte. »

Le petit Samui ne semblait pas plus dérangé que ça par le fait que je venais d'affirmer haut et fort que je ne l'écoutais pas, et pire encore, qu'il n'était pas intéressant. Même si de la première découlait la seconde, ou inversement. Mais c'était pas important en fait, il ne m'en tenait pas rigueur. C'était la seule chose qui comptait, vu qu'après tout, moi, je voulais avoir mon Kuzi machin chouette puis me barrer chez moi histoire de faire une sieste. Après tout, vous le savez déjà, mais moi j'en avais rien à foutre de ce truc, c'est Motoko qui m'a obligée à venir ici pour faire le pacte tout moisi aux cotés d'un glaçon qui l'était tout autant. Bref. Autant finir ça aussi vite que possible, soit, un peu maintenant en fait.

Rei m'indique les étapes à suivre pour signer le pacte. Me saigner et signer le parchemin tout moche ? M'okay, je crois que c'est dans mes talents. Le suite aussi, très abordable pour la kunoichi plein de talent que je représente. N'empêche, je sais pas. Ça a l'air trop facile. Toutes les étapes qu'il me dit de suivre ont l'air bien logiques, mais ... et si c'était pour se foutre de ma gueule qu'il disait tout ça ? Genre, vengeance mesquine parce que je suis trop bien pour lui ? Hmm ... C'était une possibilité, en effet. C'pour ça que je jette un coup d'oeil méfiant au concernant, avant de lui dire sur un ton rêche.

- J'te promets que si t'essayes de m'embrouiller et que je passe pour une conne, j'te fais bouffer le parchemin. Ou alors j'te le fais rentrer par un endroit pas prévu pour ce genre de choses, j'choisirai le moment venu.

N'empêche qu'il me conseille d'être moins excitée que d'habitude. Je me contente de lui lancer un petit regard de travers, alors que je me mords le doigt jusqu'au sang. Que je commence à signer le parchemin, avant d'apposer les mains sur les cercles qui leur étaient destinées.

- Kuchiyose no Jutsu ?

Un gros "pop" résonne dans la salle, amplifié plusieurs fois en un écho pas mal chiant, alors que la fumée envahit la pièce. Je vois une silhouette se dessinait à travers les nuages, avec mes yeux plissés. Un truc long, avec une tête plate. Je souriais. Laissais quelques longues secondes s'écouler, le temps que la fumée se dissipe. Pour laisser place à un magnifique serpent aux écailles albâtres et aux yeux saphirs, qui dit sur une voix sifflante.

- Orochi le Grand a entendu votre appel, Reine de la Meute. Permettez à l'être insignifiant que je suis de se présenter devant votre grandeur, un se nomme Kirtash et un est l’Émissaire des Grottes Ryuchi. Il se désole de ne pouvoir être en compagnie de son maître, mais un espérera que la Reine comprendra et acceptera sa présence.

Le silence s'installa pendant quelques longues secondes, le dénommé Kirtash continuant de siffler. Je me retournais vers Rei, et me contentais de lui dire.

- Tu vois ? C'est comme ça qu'il faut que tu t'adresses à moi. Dorénavant, je serai la Reine de la Meute, et j'accepterai aucun autre nom, pigé ?

« J'te promets que si t'essayes de m'embrouiller et que je passe pour une conne, j'te fais bouffer le parchemin. Ou alors j'te le fais rentrer par un endroit pas prévu pour ce genre de choses, j'choisirai le moment venu. »

« Oui oui… »

Rei ne savait même pas pourquoi il avait répondu à la jeune femme. A contrario de ses réactions habituel il commençait à adopter le même comportement qu’avec Ao’, un fait inquiétant. Elle se mordit le doit plus apposa ses mains sur le cercle d’invocation.

« Kuchiyose no Jutsu ? »

Le Samui leva les yeux au ciel, il avait l’impression de voir une copie de la nullité de sa sœur. Apparu alors un serpent aux écailles albâtres et aux yeux saphirs, dégageant une certaine classe. Mais le pire, ce à quoi Rei ne s’attendait pas était bien le discours qu’il tint durant sa présentation. Le serpente se nommait Orochi le Grand et la désigna en tant que Reine de la Meute. Son maître, in fine le Chef se faisait désigner en tant que Kirtash des Grottes de Ryuchi. Le samui frappa alors son front de sa main.

« Mon dieu… »

Nodoka profita bien évidemment de la situation et soumis l’émissaire qui s’était présenté devant elle.

« Bon, maintenant que c’est fait, tu n’auras qu’à le réinvoquer quand tu le souhaiteras. Maintenant il te suffira de passer des contrats avec les différents membres du groupe pour pouvoir faire appel à eux. »

Il se dirigea vers le fond de la salle et prit le parchemin qui reposait alors sur le mur, puis il l’apporta sur le sol près du bureau.

« Mon test risque d’être moins facile que le tien, je vais devoir m’absenter quelques temps. »

La déception palpable du petit Samui était nectar pour mes sens, je m'en délectais et ne m'en lasserai jamais. Alors quand il exprime son désarroi, je lui pose un petit regard en biais avec de ricaner cruellement. J'étais pas très sûre au début, sur ces Kuchi machin chouette, mais sa tête (qui resterait gravée dans ma mémoire pour toute l'éternité !) justifiait le pacte à elle toute seule. Je m'approchais de la table, la fumée se dissipant. Je tendais mon bras, invitation pour le reptile aux pupilles saphir. Celui-ci ne se faisait pas prier, et en quelques secondes, le voilà enroulé autour de mon bras et de mon cou, ses anneaux ne m'écrasant pas pour autant. Je devinais comme une sorte de sourire, même si c'était un peu bizarre. Je n'avais jamais vu de serpents sourire ... Je fronçais les sourcils. Et entendais le glaçon s'éloignait vers le fond de la salle, en compagnie de son parchemin.

Il me dit qu'il va s'absenter, je ne comprends pas trop pourquoi. M'en moque un peu beaucoup, au fond. Après tout, il fait ce qu'il veut. Moi, j'ai eu ce que je voulais. Le larbin était désormais libre de ses agissements. Je me contentais alors d'agiter ma main dans un geste négligent, en sa direction.

- Va,va, je te libère de tes fonctions, petite chose.

Je souriais, en coin, avant de rajouter.

- Tarde pas trop, tu dois me payer un repas.

A aucun moment on avait convenu de ceci, mais qu'importe ? Je suis une femme libre et loin d'être soumise, c'est moi qui dicte les règles et personne d'autre. Kirtash se met à siffler, et sur un ton amusé s'exprime.

- La Reine de la Meute sait ce qu'elle veut, il semblerait bien.

Cette appellation était délicieuse.

- Naturellement.

Mais alors que Rei était occupé à ses choses, et que j'étais sûre qu'il ne pouvait entendre le moindre mot qui allait suivre, je chuchotais à mon invocation.


- Être appelée Reine ne me dérange pas plus que ça, cela dit, doit y avoir erreur sur la personne.

Le serpent me regarda, ses pupilles brillant d'une lueur perspicace.

- Orochi ne fait jamais d'erreurs.

Je fronçais les sourcils.

- C'est le Conseil des Marrais qui dirige le clan.

- Ô Reine ...Tout peut s'arranger.

D’un signe dédaigneux de la main, la jeune femme salua Rei tout en l’invitant à ne pas perdre de temps, ponctuant son geste d’un sourire en coin. Le jeune homme lui devait un repas, pour une raison qui lui était inconnu mais l’attitude du serpent ne devait pas être étrangère à cette soudaine récompense. Kirtash la salua pour ses prises de positions, de toute évidence il se leurrait lourdement sur la personne qui lui faisait fasse, mais là était un tout autre problème. Tandis que Rei se dirigeait vers le fond de la salle, Nodoka en profita pour faire part de son étonnement à voix basse à l’émissaire quant à son statut de reine de la meute. Le jeune homme prit alors position sur le sol, étendant le parchemin de son Kuchiyose, celui des loups. Ces bêtes fières et fortes, dominante dans la chaîne alimentaire et ne possédant aucun rival. Durant plusieurs centaines de milliers d’années, elles s’établirent sur toutes les régions tempérées et froides afin de faire régner leur loi. Seul l’homme parvint à les détrôner.

Il se posa sur le sol puis resta ainsi un instant. Instant durant lequel il réfléchit sur les événements qui allaient arriver, le combat qui l’attendait se révèlerait difficile et dangereux. Il y risquait même sa vie en cas de défaite, la loi de ces canidés serait sans recours. Le faible ne saurait rester en vie parmi les forts, considéré comme un poids lors des chasses ou incapable de défendre la meute, il resterait uniquement une bouche supplémentaire à nourrir. Cependant les loups n’étaient pas des créatures dénudées de tout sentiment, bien au contraire. Les bêtes âgées restaient sous la garde de la meute jusqu’à leur mort, de même pour les blessés et les enfants. Rei n’étant pas un loup de base, il ne pouvait prétendre à ce traitement de faveur, en ce sens il devait prouver qu’il le méritait en se battant. Pour devenir chef d’un groupe, il devra tuer se dernier ou le bannir, le laissant ainsi à une mort certaine.

Le stress se faisait sentir, ses muscles frémissait et le froid l’envahissait. Bien qu’il se soit préparé durant quelques semaines, il ne savait pas qu’elle était la puissance de l’adversaire qu’il s’apprêtait à défier. L’ancien chef de la meute de Teichiro possédait un pouvoir équivalent au sien, un pouvoir presque sans limite en comparaison de celui du Chunin. Cependant Rei ne s’était pas attaqué à plus fort que lui, la jeune meute sur laquelle il avait posé ses prétentions ne pouvait prétendre à une résistance si coriace. Acquérir la puissance dès la première victoire aurait été bien plus simple, mais il savait que grâce à un entrainement et une forte volonté de progresser, induisant tout une chaine de comportement, il parviendrait à relever le niveau de ses camarades, incluant le sien. Lorsqu’il décida que le moment était venu, il se releva puis mordit l’arrière de la phalange de son pouce. Le doit saignait bien plus, mais la douleur était elle aussi bien plus importante. Hors il avait juste besoin d’un peu de sans afin de signer le pacte le liant à l’autre monde. Il étala le précieux liquide rouge sur ses mains puis les apposa sur le morceau de papier. Un nuage de fumée envahit alors la pièce laissant apparaître une majestueuse louve blanche d’un pelage écarlate.

« Bonjour Samui, je suis Lu, membre de la meute des neiges et des glaces. Nous attendions votre venue. Les compagnons avec lesquels vous avez discutés nous ont parlé de vous et de vos prétentions. Quand vous serez prêt je vous amènerai dans notre monde, des questions ? »

« Bonjour Lu, merci de votre accueil. Je n’en ai aucune, nous pouvons partir. »

Quelques instants après, Rei disparu de la pièce afin de se trouver dans un paysage immaculé. Les plaines blanches s’étendaient à pertes de vue, accompagnés de quelques collines elles aussi enneigée et d’une forêt derrière la position des deux êtres. La louve invita son compagnon à le suivre jusqu’à la position où se trouvait le reste de la meute. Plus d’une demi-journée de course à pied fut nécessaire pour la rejoindre. Le jeune homme ne pouvait prétendre suivre le rythme de course d’un de ces loups arctiques, mais il était bien plus endurant qu’eux. Ainsi il ne prit pas plus de temps qu’elle ne l’aurait fait seule. L’air glacial fouettait le visage du Samui, qui avait pourtant l’habitude de se mêler au froid de la glace. Lorsqu’il arriva sur les lieux, une quarantaine de loups s’était installé sur un flanc de colline à l’abri du vent. Il parcourut l’ensemble de la meute afin d’y gagner le centre, où reposait Chang le chef de la meute. Il salua l’intégralité de ses membres puis lui fit face en s’inclinant respectueusement.

Son opposant ne fit aucun signe, se redressant péniblement sur ses pattes. Les membres du groupe dessinèrent alors un cercle autour du combat qui se préparait, le perdant n’ayant pas le droit à la fuite, ce serait un combat à mort. Pendant plusieurs minutes les deux adversaires s’observèrent afin de se jauger, puis Rei sortit son katana et commença les hostiliter. Les coups de sabres et de griffes fusèrent, laissant plusieurs trainées de sang sur le sol teintant ainsi la neige immaculée en tableau rouge. Pendant plus de dix minutes le combat se poursuivit, échangeant les coups sans pitié, les deux adversaires sortirent mal en point de tels échangent. Mais Rei parvint à prendre le dessus grâce à quelques techniques de soins de bases telles que les cautérisations et les pilules. Tandis que son adversaire se fatiguait et se vidait de son sang, lui se tenait debout à lui faire face. Au bout de quelques minutes supplémentaires, la prestigieuse bête s’écroula au sol dans une marre de neige rouge marquant ainsi la fin du combat qui les opposait. Le Samui salua une nouvelle fois son adversaire, signe du respect qu’il lui montrait ainsi qu’au reste des membres de son espèce puis il l’enterra au centre du cercle toujours en formation. Il suivit ses gestes d’un discours d’introduction puis invita deux représentants à s’avancer dans sa direction. Lu et Han vinrent se placer devant lui, puis il les invita à rejoindre son monde afin de discuter de l’avenir de la meute, ce qu’ils firent sans broncher. Il était maintenant devenu le maître incontesté du groupe, le dirigeant ainsi selon son bon vouloir.

Rei réapparu ainsi dans la pièce, plusieurs heures plus tard accompagnées de ces deux loups. Son corps était parsemé de blessures et ses vêtements teinté du rouge de son sang. Sans montrer de signe de faiblesse, il se dirigea vers le fond de la pièce où il s‘était au préalablement tenu pour invoquer l’émissaire puis se changea à l’aide des vêtements prévu à cet effet dans un sac posé sur le mur. La suite des événements restait à être décidée, le sort de sa meute résidant entre ses mains.