LUI-MÊME
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Le combat contre les Kumojins avait été remporté. Malgré les soins qu’il avait su se prodiguer, Rei n’était plus dans une forme parfaite. Sa mission en tant que Kazekage avait été accomplie, de toute façon, et il avait su créer une brèche dans les lignes ennemies. Et puis, les récents évènements ne lui invitaient pas à rester, tant sa concentration pouvait être perturbée. Aurait-il mieux fait lors de son affrontement contre ce trio s’il n’y avait pas eu Samidare Teichirô et son Nibai ? Peut-être. Il était inutile de tergiverser.

Une malaxation spéciale de son chakra fit comprendre à Anami que le moment était venu de le rappeler. Le sceau du zéro activé, le corps principal était de retour dans la grotte. Rapidement, le Kyoshi enleva ses habits et soigna les quelques blessures qui persistaient. Le reste se rétablirait avec du repos, qu’il n’allait pas tarder à prendre.

─ Et ton combat ?
─ Il s’est bien passé. Mais il est inutile d’en faire plus, comme je te l’ai dis… Il va être temps d’entamer la fin des shinobis.

Bien entendu, Rei s’était fait téléporter après s’être assuré qu’il était bien seul là où il se trouvait. Quelques heures de repos, tout au plus, et il retournerait sur place. Mais Anami n’était clairement pas tranquille.

─ Cette guerre, la fin des shinobis, Samidare Teichirô et Ame… Par quoi vas-tu commencer ?
─ La guerre ne sera bientôt plus une de mes préoccupations. La fin des shinobis se fera dès ce moment et prendra bien entendu du temps. Quant aux deux meurtriers d’Ema, je ne sais pas encore par qui je vais commencer. Probablement Ame.

Il y a quelques années voire mois, Anami aurait sûrement eu des frissons. Mais il n’en était rien. Elle se doutait de toute façon que c’était Samidare Teichirô le plus difficile à tuer. Mais avant de vouloir tuer Ame, il fallait le trouver. Et ça non plus, ça ne s’annonçait pas aisé, elle le savait bien.

─ Je vois, si tu es persuadé de ne pas pouvoir le battre en combat, tu vas avoir du mal à trouver comment le tuer.
─ Oh si, Anami. Depuis le temps, je pensais que tu me connaissais… Si je suis allé le chercher, c’est parce que je sais comment il va mourir.

La surprise s’empara de la jeune femme, qui ne comprenait pas. Sans trop comprendre pourquoi, elle jeta un regard vers le Nibai, immobile. Puis, se rendant compte que c’était inutile, elle reporta son regard vers son beau-frère.

─ Tu sais comment tu vas le tuer ?
─ Il est plus fort que moi. En combat, une victoire n’est pas impossible, mais c’est trop risqué. Et il est hors de question de prendre un quelconque risque de le laisser me tuer. Ce n’est donc pas moi qui le tuerai.

Rei se leva, et partit en direction d’une salle profonde et sombre. Il revint avec une bassine d’eau. Tout en nettoyant quelques brûlures, il reprit devant Anami qui restait silencieuse, et attentive comme à son habitude. Même si elle semblait plus intriguée qu’à l’accoutumée.

─ Laisser quelqu’un le tuer ne sonnerait pas comme une véritable vengeance, et c’est de toute façon une autre forme de risque. Personne ne le tuera, parce que je ne peux pas être sûr qu’il n’y aura pas de trahison. Ainsi en réalité, personne ne tuera Teichirô.
─ Mais comment comptes-tu le faire mourir ? Si tu ne comptes ni sur toi ni sur une tierce personne pour le… Non, tu ne veux quand même pas…

Rei esquissa un sourire.

─ Tu as toujours cette tête-là. C’est évident, il n’y a qu’une seule solution. Le seul moyen que j’ai pour que Samidare Teichirô meurt, c’est qu’il se tue lui-même.