Mes plaies à peine pansées et rafistoler du mieux que je pouvais, voilà que j'étais à nouveau réquisitionner pour venir en aide aux blessés. Ils étaient nombreux, beaucoup trop nombreux pour le peu de médicaments que nous avions emporté avec nous.

Cette guerre était décidément bien mal prévue pour le moment et c'était nous les médecins qui étions en première ligne pour en subir les conséquences. Comment faire pour guérir un patient quand vous n'avez plus les substances nécessaires pour apaiser sa douleur et faire disparaître les infections ? Nous autres medicnin, nous nous en sortions comme nous pouvions, mais les médecins normaux eux ... Étaient relégués au rang de larbins.
Cette situation ne pouvait plus durer, il fallait absolument trouver une solution à notre problème et je n'en voyais qu'une seule à l'heure actuelle.
Revenir à la base de la médecine.

C'est ainsi que j'ai quitté le campement au petit matin pour explorer l'île où nous avions établi ce dernier. Vêtus de ma robe bleu ciel et de mon tablier blanc me donnant tout à fait l'apparence d'une infirmière, je m'enfonçais petit à petit dans ce lieu étrange donc le sol noirci par la cendre laissé apercevoir de ci de là de jeune pousse qui donnerait bientôt une végétation luxuriante. Cet endroit était un vrai bonheur au final, car la flore avait de quoi se nourrir ici et renaître indéfiniment. Une plutôt bonne stratégie au final d'avoir établi notre campement en ces lieux. Il ne restait plus qu'à savoir comment l'exploiter.

J'avais depuis longtemps repéré cette forêt au loin, mais je n'avais pas encore eu le temps de m'y aventurer. La situation y était propice désormais et j'espérais de tout cœur pouvoir y trouver mon bonheur.
Sans prendre de précautions particulières, me pensant sans aucun doute en sureté, je m'enfonçais dans la forêt dans le but d'y trouver les plantes nécessaires.

Dévoilant alors toutes mes compétences, je commençais ma fouille minutieuse des lieux, mais un peu d'aide ne serait pas de refus, de ce fait, je faisais donc appel aux oursons, les invoquant rapidement et me penchant pour pouvoir discuter avec eux en leur prodiguant mille et une caresse :


"Il nous faut trouver des plantes médicinales, je vais vous en montrer quelques-unes et vous les chercherez d'accord ?"


Sans plus attendre, je cherchais des racines d'aubépines pour les troubles cardiaques ou encore des pousses d'aloe vera, utile contre les brulures et pouvant désinfecter les plaies, il y en avait tellement à exploiter. Je lançais donc les oursons à la recherche de ses précieuses pousses.

Tandis qu'il bondissait d’arbres en arbres d'un pas aussi léger que possible histoire de ne pas se faire repérer trop tôt, le Kadoria qui avait bien veillé à ne garder sur lui aucun signe distinctif le rattachant directement à Kumo ou bien l'Alliance aperçut au loin ce qui semblait être une jeune femme. Posant le pied à terre avant de lui laisser la moindre chance le repérer, il décida d'aller glaner quelques informations sous une fausse identité. C'est ainsi qu'il s’approcha pas à pas à la manière du loup, guettant sa proie à mesure que la distance entre eux s'amenuisait, et ce jusqu'à ce qu'il arrive assez près d'elle pour engager la conversation sans avoir à pousser la voix. Il était suffisamment aux aguets pour ne pas se faire surprendre par l'un de ces petits oursons qui traînaient tout autour d'eux, en effet il ne tenait pas spécialement à être pris au dépourvu par une potentielle shinobi ennemi aidée de ses invocations, et ce bien qu'il ne pouvait encore être certain qu'elle en était une et eux ses invocations. A vrai dire les seuls éléments clairs à sa disposition étaient qu'il avait affaire à une membre du camp adverse seul dans les bois, qui plus est avec l'apparence d'une civile.

Se fut donc avec sa tête la plus sympathique et sincère qu'il prit la parole alors qu'il tentait de communiquer une certaine frustration vis-à-vis de son faux passé :

"Excusez-moi je suis un voyageur égaré qui cherche à gagner l'Archipel de la Brume. Mon embarcation a subi de lourds dégâts alors que j'essayai de surmonter une tempête, résultat des courses je me suis échoué dans cet endroit sordide et je dois bien avouer qu'en vous voyant j'ai ressenti une profond soulagement. Je suis d'ailleurs étonné de voir une jeune fille telle que vous seule au milieu de cette forêt, serait-il possible que vous apparteniez à une communauté susceptible de me vendre une nouvelle embarcation ?"

Si le Jônin ne laissait rien transparaître hormis une faible lueur d'espoir, il était en réalité plutôt curieux de savoir si oui ou non il devait l'enlever pour en extirper un maximum d'informations, ou au contraire la jouer réglo en obtenant tout cela pacifiquement et pour une fois sans tout détruire. Et pus il fallait dire que se la jouer kidnappeur de gamines c’était pas trop son truc, lui qui savait se salir les mains quand il le fallait, il préférait les garder propre lorsqu'il n'était pas nécessaire d'en arriver à de telles extrémités.

Les oursons me ramenaient multitude de branchages que j'entassais de ça de là dans mon tablier tout en prenant soin à ne pas mélanger les différentes catégories de végétaux, mais surtout à ne pas les abimer.
Soudain, les bosquets m'entourant se mirent à bouger et un jeune homme sorti de ces derniers s'avançant vers moi l'air soucieux.
Immédiatement, les oursons se rassemblèrent devant moi et montrèrent les crocs pour éviter qu'il ne m'approche trop tandis que je me redressais l'air surpris.


"Bon ... Bonjour monsieur !"


Je m'adresse à lui poliment et d'un voix posée, mais qui marque ma surprise alors que j'écoute d'une oreille attentive ce qu'il a à me dire. Les oursons n'ont pas l'air rassuré. Ils ont sans doute détecté une quantité de chakra beaucoup trop importante pour que cet homme soit un simple passant ou villageois. Un shinobi, sans doute, mais ami ou ennemi ? Je ne peux pas laisser le doute m'envahir trop longtemps, malgré tout, je recule d'un pas pour marquer un peu plus la distance nous séparant. J'acquiesce doucement de la tête lorsqu'il a fini ses paroles, bien décidée à ne pas lui donner des informations qui pourraient mettre en péril notre campement :


" Je suis désolée monsieur, je suis juste une élève infirmière qui recherche des plantes pour les soins aux malades ! Je ne pense pas être en mesure de vous apportez la moindre aide en matière d'embarcation !"


Je récupère d'ailleurs une branche d'aubépine à mes pieds avant de regarder l'homme en face de moi de l'air le plus innocent du monde :


"Vous ne devriez pas vous aventurez vers le pays de la brume ! Avec la guerre qui se déroule en ce moment, les Kirijins tirent à vue, ça pourrait être dangereux pour vous ! Je vous suggère de vous rendre à la capitale de Hai no Kuni ! "


Je lui indique une position en totale opposition au campement de Kiri afin de tenter de le dérouter. J'espère que ma stratégie va marcher :


"Par là ! C'est de là que je viens ! Nous pouvons peut-être faire la route ensemble ? Mais il me reste malheureusement encore des branches à ramasser ! Êtes-vous pressés ?"


Après tout au point ou j'en suite, autant essayer d'en savoir le plus possible sur lui. Cela pourra toujours servir, ou cas ou ... Que ça soit un shinobi ou un civil d'ailleurs.

Bien qu'elle semblait en apparence plutôt craintive ou tout simplement innocente, le kumojin ne relâcha pas pour autant sa garde. Par ailleurs il trouva plutôt amusant de voir s'agglutiner autour d'elle sa petite bande d'oursons, ces derniers montrant les crocs comme si ils avaient ne serait-ce qu'une chance de lui faire peur. Il ne lui suffirait qu'une fraction de secondes pour tous les envoyer voltiger au loin sans même leur laisser le temps de se rendre compte de quoi que se soit. Mais comme cela avait déjà été dit auparavant, Koüga ne faisait pas trop dans ce genre de choses, préférant de loin combattre de vrais combattant au lieu de céder à la facilité en usant de ses techniques face à des non-initiés.

Par ailleurs il eut encore plus envie de sourire lorsqu'il l'entendit lui dire qu'il était dangereux de se rendre dans les îles de la Brume ces temps-ci. Lui qui savait pertinemment que de toute manière cette situation n'était en fin de compte que renforcée par le conflit actuel. En effet il était de notoriété mondiale que le Yondaime Mizukage avait rendu pratiquement imperméable ces frontières à tous les non-citoyens de sa nation. Il est donc possible qu'il n'ait pas opté pour le meilleur prétexte qui soit, mais elle lui permit qu'elle l'ait voulu ou non de plus ou moins rebondir.

Ainsi après avoir écouté tout ce qu'elle avait à lui dire, il reprit la parole en tentant de paraitre encore plus embêté qu'il ne l'était déjà:

"A vrai dire je suis plutôt pressé, vous comprendrez qu'avec la guerre qui fait rage actuellement, je me disais que l'endroit le plus sûr pour moi était l'Archipel de Mizu no Kuni. Pour cause, il paraitrait qu'elle n'a jamais été foulé par une armée étrangère depuis la création des villages cachés voir bien avant."

S'octroyant une légère pause pour regarder un peu aux alentours l'air plutôt soucieux, il reprit en disant:

"Enfin soit, je suppose qu'au moins ici je ne risque pas grand chose. Je vais tenter ma chance ailleurs si cela ne vous dérange pas."

En effet pour en revenir à la direction qu'elle lui avait indiqué, Koüga se douta qu'il était impossible que les kirrjins aient établi leur campement de ce côté. Pour lui seul les côtes étaient un lieu possible, le reste étant ne majorité recouvert par les cendres ou bien encore les retombés toujours présentes de la sur-puissante technique de phosphore du Sandaime Kazekage. Par ailleurs il avait prit le temps de mémoriser du mieux qu'il le pouvait une carte de l'île avant de s'y rendre, et là il était certain que si il l'écoutait il se retrouverait bien vite en plein coeur de cet enfer.

"Je vous souhaite bon courage ainsi qu'une bonne journée mademoiselle."

Ainsi puisqu'il était tout fait possible que sa source soit bien moins sincère qu'il n'y paraissait, il valait bien mieux tenter sa chance autre part. Surtout qu'elle ne risquait pas de le localiser étant donné qu'il se retira dans une certaine direction pour simplement la contourner et reprendre sa vraie direction ensuite. Lui qui en s'éloignant prit bien garde de bien prendre garde à ses arrières.