Nous venions de naviguer pendant plusieurs jours en direction de ce que l'on pouvait nommer couramment, l'enfer. Oui, nous nous dirigions bel et bien vers cet endroit vers cet endroit où était jadis, il y a de cela à peine quelques semaines seulement, le village de Kiri et son pays. Nous nous dirigions à cet instant vers ce qu'il en restait, des ruines. Il devait notamment rester quelques cadavres, mais cela n'était guère le plus destructeur, c'était de savoir que ce que nous allions voir était un carnage perpétré par seulement trois personnes, certes trois monstres dont apparemment le messager qui était intervenu lors du conseil des Kage et deux autres Furyous bien plus dangereux que celui-ci.

En tout cas, notre destination était proche, c'est remplit d'appréhension et pourtant, avec énormément de confiance que je m'apprêtais, accompagner de mes deux coéquipiers de guerre, à fouler ces terres dévastés pour constater de mes yeux vues ce dont tout le monde parlait. Comment y croire, c'était chose difficile, surtout après ce qu'ils nous ont fait. De la tristesse ? Non, je ne dirais pas ça, mais plutôt une certaine forme de pitié, terme bien entendu que ces imbues d'eux-même de kirijins et arrogants ne pourraient accepter. Disons que c'est également une forme de perversion que de vouloir constater l'étendue du désastre, pour être notamment pleinement conscient de la puissance dévastatrice des Furyous.

Ce n'est d'ailleurs pas seulement en tant que Chuunin, ninja de confiance et d'élite de Kumo que je me dirigeais vers ce gigantesque cimetière. C'était plutôt par responsabilité en tant que chef du clan Seki, titre dont j'avais hérité quelques semaines à peine auparavant, juste avant le conseil des Kages. En tant que tel, mon devoir était de m'assurer de l'ampleur des dégâts, de faire tout mon possible pour y trouver une solution et tout cela, pour une seule raison, protéger mon clan. Notamment avec la nouvelle que nous possédons le sceau maudit, celui qui apportera dans un futur proche, destruction et désolation dans un autre pays. Devoir vivre avec une telle menace omniprésente, c'est de la folie, mais je me dois d'assumer ce rôle et au cas où, j'enverrais les jeunes pousses de Kumo dans le village Seki qui grâce à sa protection naturelle permettra une survie presque certaine, même contre des monstres pareils.

C'est l'heure du débarquement, nous étions dans un port encore en état pour accoster. Ce n'est d'ailleurs pas longtemps après que Kouga désigna Zennosuke pour quérir quelques informations auprès d'un jeune ninja, apparemment natif du pays. Quand à moi, je commençais à m'avancer, seul, au loin, avec la curiosité maladive de voir. Voir ce qui c'était passé et voir ce qui se passerait surement si nous étions attaqué. Au passage, je saluais silencieusement les personnes que je croisais. Nous étions notamment habillé de telle façon à ce que personne ne puisse deviner notre provenance, nos bandeaux avaient été notamment laissés sur place.

C'était donc ça ce qui se passait quand on faisait une sortie. Ce n'était pas jolie à voir, encore heureux que ces deux là s'entendent sinon on serait cuit et on pourrait croire qu'ils sont masos à vouloir trainer ensemble. Bref, passons, l'esprit de Zennosuke restait très fraternel, malgré ma différence de rang en tant que Shinobi avec lui, il me considérait comme un égal et malgré notre différence de statut au sein du clan, je le considérais pareillement. Il n'y a que ce formel un peut coincer de Kouga qui restait d'apparence froide avec nous.

Pour le moment, j'étais partit faire un tour, mais rien de concluant, entendant parler par-ci et par-là que l'ancien village était désert et que ses membres étaient partit. Surement mes équipiers en auraient apprit d'avantage. J'étais revenu peut de temps après où Zenno ne tarderait surement pas à revenir et Kouga qui était pas loin de nos quelques sacs. Il faut se dire qu'on avait prit le minimum, des provisions, de quoi dormir et de l'argent pour la nourriture, le logement si nous avions le luxe de pouvoir loger dans une auberge et d'aller dans des bains. Pour le moment, nous ne savions pas encore si nous allions rester à cet endroit, bouger, remuer ciel et terre pour trouver signe de vie des ninjas de Kiri. Même si je connaissais l'affection que mes deux compères éprouvaient pour les Kirijins, je ne pouvais pas croire qu'ils allaient leur infliger un quelconque coup de grâce. Je me portais à espérer qu'ils avaient surtout besoin tout comme moi de renseignements et de savoir combien avaient survécus. J'entendais que Kiri était une véritable ruine et que seuls les morts seront présents sur ces terres dans les années à venir, triste nouvelle, même pour d'anciens ennemis.

Nous étions donc présent ensemble, je ne disais toujours rien, nul besoin de parler quand le besoin ne se faisait pas ressentir. Je regardais les gens qui essayaient tout de même de vivre. Je ne voulais définitivement pas que cela arrive à notre village. Le temps était également contre nous. J'avais une lourde tâche à accomplir. Je dis donc simplement, comme soufflé dans le vent.

Je pense que Kiri n'est pas une future épine pour Kumo. Nous sommes Kumo après tout. Faut se rappeler également que Kiri faisait partit de nos alliés lors du combat contre les Furyous. Ils ont été anéantis, si survivant il y a, il est de notre devoir de savoir leur situation actuelle et de nous assurer qu'ils ont de quoi survivre. Le temps de tourner la page arrive Kouga-sensei. Il est temps de laisser au passé ce qui appartient au passé et d'avancer car un danger bien plus grand plan sur Kumo. J'espère que vous et Zennosuke serez du même avis. Je ne demande pas le pardon pour les actes commis par un village et ses ninjas mais juste de passer à autre chose et se dire que les seuls en tord dans l'affaire de Kiri ne sont pas ses villageois et les civils mais seulement ses dirigeants dont ils ont besoin actuellement pour recommencer.

J'avais donc repris deux des sacs avec moi en attendant qu'on bouge, en restant fixé sur le quai dans l'attente. Quelle attente ? La réponse viendrait d'ici peut. Soudain, je me souvenais d'une conversation qu'il y avait eu entre des civils qui parlaient d'une auberge où il y avait du gradé de Kiri ou tout du moins des gens qui pourraient peut-être m'être utile pour ma recherche sur les Furyou et ce qui c'est réellement passé à Kiri. Je fis signe à Kouga pour lui annoncer la nouvelle juste avant de m'en aller.

Kouga-sensei, je vais devoir m'absenter de nouveau, j'ai oublié que je devais vérifier un endroit. Tenez-moi informé si vous quittez l'île d'une manière ou d'une autre. A plus tard.

hrp: