Tout s'était passé si vite. Kiru nous avait quitté pour s'occuper du temple et ériger de multiples barrières tandis que l'aveugle m'aida en créant une tranchée tout en utilisant les parcelles de terre détachées pour diminuer l'intensité du feu. Enfin, je commençai à reprendre confiance. Le temple était plus ou moins protégé. Quant-aux feu, il semblait enfin perdre de sa puissance. Nos efforts semblaient enfin porter leur fruit A ce train là, ce n'était qu'une question de temps avant que l'incendie ne se dissipe. C'était sans compter sur les aléas climatiques. Car oui, le climat ne semblait pas avec nous. En effet, alors que nous envisagions enfin de pouvoir se défaire de ce brasier, un grand vent souffla faisant ainsi tomber deux grands arbres. Deux arbres qui tombent, ce n'est pas grand chose me direz-vous. Oui, mais voilà, dans une situation telle que celle-ci, ces deux arbres représentaient une parfaite source d'énergie pour l'ennemi que nous combattions. C'est à l'aide des arbres et du vent que le feu reprit de plus belle. Celui-ci était, comme précédemment, déchaîné. Les flammes qui pourtant avaient perdu de leurs superbes reprirent instantanément une couleur tellurique. Nous n'avions qu'une chose à dire : Merci, saleté de météo.

Enfin bref, ce qui était fait était fait. En outre, les dieux pouvaient bien être contre nous, cela ne nous empêcherai pas de continuer le combat. En parlant de combat, les flammes avançaient dangereusement depuis la venue du vent. Elles n'avaient pas seulement grossi non. Elles avaient aussi augmenté leurs vitesse. Les petites boules aqueuses n'allaient certainement pas suffire cette fois. Et combien même elles pouvaient être efficace, elles n'était pas efficace sur une large zone. Une technique utilisable sur une large zone ! Voilà ce qu'ils nous fallait. De plus, nous devions essayer d'enlever ces deux combustibles qui contribuaient à rendre plus fort notre adversaire.

C'est pour toutes ces raisons que je me décidai à utiliser l'une de mes plus puissante technique Suiton. Cela pouvait paraître prématuré, toutefois nous n'avions plus le temps. Chaque seconde qui passait rendait l'incendie de plus en plus violent. Néanmoins, technique Suiton ou non, pour enlever les arbres j'allai probablement avoir besoin du sabreur qui m'accompagnai.

– Je vais utiliser de quoi annihilé le feu. Pendant ce temps avec ton sabre essai de faire bouger ces fichus arbres.

Face au feu, je tendis mes deux mains devenu légèrement rougeâtres à cause de la fournaise. Mon magnifique teint pâle avait été affecté par cet incendie ?! C'est dire la gravité de l'événement. Enfin peu importe, l'heure n'était pas aux lamentations. C'est donc, malgré cette chaleur étouffante, que je tentai tant bien que mal de me concentrer et d'exécuter les nombreux mudras nécessaire à l'élaboration de ma technique. C'est après quelques longues seconde, que la fameuse bête tant attendu fit son apparition. Elle, qui était, en tant normal censé attaquer allait servir pour protéger. Peu orthodoxe comme situation. Mon grand requin aqueux fonçait donc droit vers les flammes, puis s'écrasa à terre se décomposant ainsi en la grande masse d'eau qui le constituait. Cependant je n'allai pas en rester là. En plus d'utiliser le Suiton pour éteindre les flammes, je comptais bien étouffer celles qui allaient rester en utilisant unes de mes propres technique Doton. Après une série de signes incantatoires, je fis donc apparaître un courant boueux qui vint recouvrir quelques peu certaines flammes.

Le requin ainsi que la boue n'allaient probablement pas, à eux tout seuls, annihiler le feu. Toutefois j'espérai qu'ils puissent le faire suffisamment reculer pour que Nai ait le temps de prendre les fameux combustibles.

Spoiler:

Le feu subissait de plus en plus sous les attaques des shinobis. La fine pluie réduisant les flammes, bientôt la boule d'eau et le torrent de boue, mettait en difficulté l'incendie. Les flammes vacillait mais continuait d'avancer, grignotant l'écorce qui avait tenter de les étouffés. Tandis que le brasier perdait de plus en plus de terrain, brûlant sans pour autant donner l'impression de fournaise. Le vent, aida une fois de plus, redonnant un second souffle au sinistre.

Un grand oiseau de la même couleur que cette danse flamboyante ne tarda pas à survoler la zone, ses quelques battements d'ailes rendait a l'incendie sa puissance, alors que le torrent de boue s'élevait de la fumée, de la vapeur. Le feu n'était peut-être plus aussi impressionnant mais il avait reprit de la rigueur. La température ne cessait d'augmenter alors que le volatil se dirigeait vers le temple, laissant comme une traîné d'essence sous sa route.

Kiru n'était toujours pas revenu... Tout cela était très inquiétant. Que pouvait-il bien faire au temple de Sanbi ? Cela faisait maintenant quelques heures qu'il nous avait quitté et nous n'avions toujours aucune nouvelle de lui. J'espérai qu'il ne lui ait rien arrivé. Sensoo Kiru...Nous allions avoir besoin de lui si nous voulions arrêter ce fichu feu. En outre, le sabreur en quelques sorte parti de mes amis, de ma famille. Ceci expliquait donc l'inquiétude que sa longue avait provoqué chez moi. Un partenaire qui ne revient pas... Ajouté à cela ce maudit brasier qui jamais ne s'arrête et vous obtenez une situation très délicate ; Vous obtenez notre situation. Celle de Nai et moi. Soit dit en passant, l'aveugle m'avait été fort utile en déplaçant les combustibles et ceux, bien qu'en contre-parti il venait de s'effondrer de fatigue.

Le feu perdit au fur et à mesure de sa splendeur. Nous laissant ainsi quelques moments de répit bien mérité. Cependant comme précédemment son repos n'était éphémère. Tomber pour mieux se relever disait-on. C'était exactement cela. Le feu avait perdu de sa puissance pour, par la suite, se reconcentrer et ainsi nous provoquer pour la énième fois. A noter que cette fois-ci, le regain du feu fut accompagné par l'apparition d'un bête mythique. Une sorte d'oiseau de flamme qui ressemblait fort à unes de ces bestioles que l'on voit dans les contes pour enfant. Oui ce qui venait de voler au dessus de moi était une sorte de phénix. Un phénix qui venait de sortir tout droit des profondeurs de ces flammes diaboliques... Que c'est poétique... Bref; trêve de pensées absurdes. L'heure était grave. Je devais faire un choix. Ou bien partir à la recherche de Kiru, ou bien continuer de faire de mon mieux pour annihiler ce stupide feu. C'est après quelques dixième de secondes de réflexion que j'eus enfin décidé. Notre priorité était le feu et seulement le feu. J'avais bien assez de problèmes seul. Comme si en plus de cela je devais me préoccuper de ceux des autres. De nous trois, il était probablement le plus fort. Il devrait donc s'en sortir. – Du moins je l'espérai – .

– Kiru...T'as pas intérêt à crever.

Tiré de mes rêveries, je regardai succinctement le brasier puis le Natsukeru qui semblait avoir repris quelques couleurs. L'incendie avait réussi à être pour le moins canaliser. Cela nous avait pris pas mal de temps, mais il était déjà bien moins effrayant qu'auparavant.

– Bon...Je suppose qu'on a pas d'autres choix que de continuer.

Continuer...Voilà la seul chose que nous pouvions faire. Si nous nous arrêtions, le feu allait gagner du terrain et perdre encore un peu plus de mètres ne nous était pas permis. Dans cette mission, l'échec n'était pas en option. Vaincre ces maudites flammes était une obligation. Ci-bien que, malgré la fatigue, je continuai. C'était donc parti pour ma position favorite ! Je faisais de nouveau face au feu. Mon corps était totalement droit, le dos perpendiculaire au sol. Je fis de nouveaux une série de signes incantatoires. Une fois celle-ci terminée, pour la énième fois de la journée, une grande masse d'eau s'accumula dans ma bouche. Ce grand volume aqueux fut alors déverser dans cette gigantesque masse de flammes.

Spoiler:

Les flammes luttèrent encore et toujours mais les efforts combiner des shinobis arrivèrent enfin à payer. Ceux-ci étaient épuisés, leur quelques heures de repos n'ayant pas était suffisante pour les remettre sur pieds. De plus, depuis que midi avait sonner puis ensuite 16h et même 20h. La faim les tiraillaient depuis longtemps. Les soldats du feu improvisé ne tardèrent pas à s'écrouler. Leurs regards capturer par les quelques flammes qui n'attendait qu'une chose, reprendre de la vigueur. Le soleil rentrait se coucher.

L'oiseau de flamme qui avait regardé ce beau monde se débattre, déploya ses longues ailes. D'un cri strident, il passa au dessus du faible brasier, la fumée ne tarda pas à s'élever, doucement pour n'être plus qu'un simple souvenir. La créature aspirait les derniers vestiges de l'incendie. Ensuite, il alla se poser sur le temple et d'un geste empli de force, il arracha de ses serres, une des statuettes. Ce qui n'avait été que hurlement et battement d'ailes se transforma en un ricanement.

-" Cri cri cri cri. Maître Makka n'a rien à craindre, avec des shinobi de votre acabit. Cri cri cri" Sur cette parole des plus critiques et d'une voix chaude et grave, la créature de feu, disparu en même temps que les derniers filets de fumée.

Kiri avait échappé à la calcination et le soleil était coucher.

Combattre les flammes, encore et toujours. Tout les ninjas présents à ce moment-là continuèrent sans lâcher prise. Je fis donc de même, jusqu'au moment où j'entendis une voix ressemblant fortement à celle de Sensoo Kiru, je m'arrêtai subitement. La fatigue m'avait-elle rendu fou ou venais-je réellement d'entendre la voix du sabreur ? Je n'eus besoin que de quelques secondes pour me rendre compte que ce que je venais d'entendre n'était guère le fruit de mon imagination. Je tournai légèrement la tête, le jeune sabreur se trouvait là à côté de moi. Mais peu importe. Je restai stoïque. Non pas que je ne sois pas heureux de la savoir en bonne santé, cependant l'heure n'était pas au retrouvailles poignantes. Nous aurions tout le loisirs de nous échanger des politesses une fois le feu vaincus. En parlant du feu, celui-ci commença peu à peu à s'estomper. Les murs de Kiru, les techniques du sabreur aveugle ainsi que tout les efforts de tout les Kirijins présents sur les lieux eurent raison de ce maudit brasier.

Victoire du peuple ! Nous venions enfin de totalement annihilé le feu. J'avais à ce moment, comme une envie de crier ma joie au monde entier, de courir partout, sauter à droite puis à gauche, fêter cela avec tout mes camarades qui ,des heures durant, s'étaient démené. Malheureusement mon corps ne put suivre. La chaleur et les travaux effectués m'avaient complètement détruit la santé. Et visiblement, c'était la même chose pour quasi-tout les shinobis présents ici. Je me laissai donc, comme grands nombre de mes frères d'armes, tomber vers l'arrière, soulagé, tout en lâchant un petit sourire satisfait ainsi qu'une réflexion que l'on pourrait qualifier de...Déplacée.

– Fiou....J'ai la dalle.

Oui, les heures s'étaient écoulé à vitesse grand V et personne ne s'était nourris. En outre, le fait que nous fûmes très longtemps confronté à la chaleur nous avaient totalement déshydrater. Ceci expliquait donc le fait que nous eûmes tous faim.
Les heures passèrent, et je continuai, dubitatif , à regarder les quelques flammes restantes. Celles-ci avaient beau se débattre rien y faisait. Le vent continuai de souffler mais cela n'aida aucunement les flammes. Le combat était bel et bien fini. Peu à peu, le soleil, fatigué, perdit lui aussi de sa superbe. Ainsi, l'obscurité commençait à gagné Kiri et ses alentours.

Jamais je n'aurai cru voir un spectacle aussi improbable. Une cinquantaine de Shinobis exténués, allongé à terre et s'endormant à la tombée de la nuit après s'être débattu des heures face au puissant ennemie qu'était le feu. Ce n'est pas peu fier de moi et de mes camarades que je me mis ,doucement mais sûrement, à fermer les paupières. En effet, celles-ci se faisaient de plus en plus lourdes. Peu avant de m'endormir, je jetai un rapide coup d'œil derrière moi, là où se trouvait le village caché de la brume.

– Bonne nuit Kiri.

A ces mots, mes paupières cédèrent sous leurs propres poids. Le peu de lucidité que j'avais conservé s'évaporèrent soudainement. Nous avions tous mérité une bonne nuit de repos.