10 ans plus tôt. Kizuato Itami était en voyage avec son père. Quel genre de voyage ? Un voyage d’affaire. Son père, Kizuato Ichi, devait régler une grosse affaire dans le pays du vent. Et qu’est-ce qu’Itami faisais là ? Il ne le savait même pas. C’était toujours la même chose. Son père voulait qu’il l’accompagne. En fait, une ou deux fois par an, celui-ci l’emmenait avec lui pour disait-il l’habituer aux sens des affaires. Itami n’en avait rien à foutre des affaires. Tout ce qu’il voulait, c’était rencontrer des ninjas. Il était fan de ces gars-là. Avec leur style particulier. L’utilisation du Ninjutsu, cela fascinait beaucoup le jeune homme. Pourtant, il ne comprenait pas pourquoi, ils devaient se faire la guerre ? En effet, les différents clans menaient une guerre farouche. Le jeune gamin ne comprenait pas pourquoi ? Tout ce qu’il savait c’était que la guerre cela donnait beaucoup de bobos et que les gens étaient triste. C’est ce que sa mère lui avait dit. En plus, pourquoi Papa vendait-il des armes ? Est-ce-que cela n’était pas mal. N’étais-ce pas à cause de son père qu’il y avait une guerre ?

Le jeune gamin était plutôt septique à  cette idée. Son père lui avait maintes fois expliqué que les armes qu’il vendait n’étaient pas dans le but de faire la guerre mais dans le but de protéger leur famille si on les agressait. Les guerres comme le disait son père était le fruit du désarroi des hommes et de la mauvaise volonté. Il ne comprenait pas non plus pourquoi, ils avaient besoin de tant d’armes pour leur famille. Les enfants aussi avaient droit aux armes ? En tout cas, Itami n’avait pas ce problème. Les armes il en touchait tout le temps dans les usines de son père mais personne ne le laissait s’en servir. De plus, malgré le fait qu’il déteste la guerre Itami aimait bien les armes, surtout celle de ninja. C’était le rêve d’Itami de devenir un ninja. Il jouait tout le temps au ninja dans le jardin de leur maison avec un kunai en bois et un bandeau en plastique.

L’affaire pour laquelle ils étaient dans le pays du vent, devait se conclure dans un petit village civil. Le père d’Itami avait négocié avec le chef du village en lui versant une grosse somme pour lui permettre de s’installer le temps de la transaction. Lors des voyages d’affaires, Kizuato Ichi était entouré de guerriers étant aussi bien des ninjas que des samurais qui assuraient sa sécurité et celle de son fils ainsi que de la cargaison d’arme.

Ils venaient juste d’arriver dans le village lorsqu’Itami s’éclipsa. Il portait un costume noir brodé avec un fil doré  et portant le sceau de la famille dans le dos que son père avait fait coudre pour lui et qu’il portait lorsqu’ils allaient en voyage d’affaire. Il disait que cela faisait plus sérieux. Le gamin de 8 ans n’en avait pas grand-chose à foutre. Il était habillé chic et tout ce qu’il voulait c’était rentrer voir sa maman. En effet, la route avait été longue et Itami n’aimait pas trop ces voyages-là. Il voulait juste rentrer chez lui.

Il se promenait dans les rues du village lorsque quelqu’un le heurta. Fragile comme il était, Itami tomba. Oh mince ! Il venait de salir son beau costume. Il se releva et essaya de le nettoyer du mieux qu’il pouvait ses mains pleines de sable. Puis il regarda  devant lui tout énervé celui qui l’avait bousculé. C’était un gamin mais plus âgé que lui et plus costaud. Itami était énervé mais un peu effrayé. Au lieu de manifester son mécontentement comme il avait prévu involontairement de le faire, il s’excusa :

«Pardon… Je n’ai pas fait exprès…»

Baissant la tête, il regarda dans son costume comme s’il cherchait quelque chose.

Mais où avait-il pu bien atterrir ? De toute façon, il ne voulait pas suivre son père dans son voyage. Pourquoi alors était-il tombé sur ce gamin à cette heure de la journée et pourquoi est-ce-que c’était à ce moment T qu’il avait décidé de fuir la garde que son père lui avait imposé juste parce qu’il en avait marre de tout cela. Autant de questions sans réponses et un peu trop poussé pour une enfant. Mais ce n’était pas sans surprise vu ce qui venait de se passer.

Le gamin devant Itami en était-il vraiment un? Il avait un visage enfantin malgré qu’il soit dur et il était tellement costaud qu’il le souleva par le col et l’entraîna dans une rue pour le menacer. Il avait pris soin de lui fermer la bouche par le biais de sa main. Pourtant ce n’était pas trop nécessaire. Il était trop effrayé pour répondre son agresseur donc crier, ce serait un miracle. Deux gardes passèrent pendant que le gamin costaud les observait minutieusement dans l’ombre. Puis, il le lacha lorsqu’ils s’éloignèrent. Itami n’en avait pas trop l’habitude. L’inconnu lui avouait qu’il était recherché et que KI n’avait pas intérêt à le dénoncer. De toute façon comment le pourrais-t-il ? Il restait sans voix, la tête baissée. Il tremblait des mains et transpirait à grosses gouttes. Dans sa crise d’angoisse, Itami commença quand même à réfléchir comme à son habitude.

Pourquoi un gamin serait recherché par la police ? Il s’assit parterre contre le mur continuant à éviter le regard du garçon brutal. Il regarda sa tenue de plus près. Elle était vieille et elle n’avait pas rien de beau. C’était presque ce qu’on pouvait appeler un bout de tissu. C’était forcément un pauvre voir un enfant de la rue. Si les gardes le recherchait c’était peut-être parce qu’il avait volé… Volé de la nourriture ? Des jouets ? Mais il avait un physique plus coriace que ces petits crimes. Il aurait peut-être battu un autre enfant ou un adulte ? Kizuato Itami pensait beaucoup. L’agresseur qu’il avait devant le rendait plutôt sceptique. Il n’aimait pas du tout ce genre d’enfants même si il n’avait rien contre eux. Personnellement, il aurait préféré que tous les enfants naissent riches comme lui. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, il ne se la pétait pas du tout. Puisqu’en fait ce n’était pas lui qui était riche mais sa famille.

Revenant à ses moutons, Itami se demanda comment il allait faire pour sortir de cette situation. Le silence ne lui servait à rien dans cette situation. Il ne devait utiliser les petites couilles encore immature qu’il avait et discuter avec son agresseur. Que pouvait-il bien lui demander ? Ah oui ! Il leva finalement le visage vers le garçon et lui demanda :

«Pourquoi est tu recherché ? »

Le personnage froid devant lui venait de paraître moins méchant à KI. Celui-ci venait de lui dire qu’en fait, il n’avait rien fait. Il avait été surpris sur les lieux du crime. Dans la tête du petit garçon, c’était alors normal que celui-ci réagisse de la même manière. A sa place, il aurait fait la même chose. Ou non ? De toute façon, personne ne pouvait l’inculper. C’était le fils d’un riche… Le pouvoir de l’argent est plutôt fascinant. Itami ne demandait jamais rien mais où qu’il aille il était toujours bien servi. Puis un jour, il demanda à son père pourquoi ? Il lui expliqua qu’il n’y a que deux vérités dans ce monde : l’argent et la force. Son père lui dit aussi qu’il avait l’argent mais pas la force… Que faisait-il de l’amour ? Et bien ! L’amour, aussi bien que les autres sentiments pour son père ne viennent que colorer nos actions et décider de ce que nous ferons avec notre argent ou notre force. Le petit gamin pleurnichard ne comprenait rien à cela, mais il s’en rappelait quand même.

Le gars baraqué devant le lui regardait d’un air dominant puis demanda à Itami de le suivre. Ensuite sans l’attendre, il se mit à courir dans la ruelle. Itami paniqua. Il était dans un cauchemar. Il n’était en paix. Il voulait revoir son père vite et rester avec lui, ne pas sortir jusqu’à leur départ. Rentrer chez lui être dans les bras de sa mère. Jouer avec sa grande-sœur Yuki. Il se leva et voulu s’en fuir dans la direction opposé. Mais il fut bloqué par ses pensées. Et s’il le retrouvait ? Et s’il l’attaquait ou pire… Attaquait son père ? Itami n’était pas du tout rassuré. Il ne pouvait pas s’enfuir. Il lui avait demandé de le suivre et quelque chose lui disait qu’il valait mieux l’écouter pour s’en sortir.

Il s’empressa de rattraper le voyou. Celui-ci était face à deux gardes qui ne le voyaient pas. C’était des gardes que son père avait engagé pour assurer la sécurité durant la transaction et elle n’avait surement pas eu lieu puisque les acheteurs devant venir bien plus tard. Le garçon musclé, le pris par les cheveux et le tira et le lança vers les deux gardes. L’un d’eux le reconnu et s’empressa de lui demander de l’accompagner parce que son père le cherchait. Itami sentit une petite joie monter en lui. Il était enfin sauvé. Il se disait que les gardes étaient largement forts pour faire face au petit voyou mais non… Il n’eut même pas le temps de leur parler.

Le garçon balèze sortit de sa cachette assomma le premier garde à sa portée mais reçu un coup dans les côtes du deuxième garde. Le voyou avait l’air vraiment fort. Malgré son visage crispé par la douleur, il attrapa les cheveux du deuxième garde et lui donna un coup de genou. Itami était effrayé mais fasciné par le combat du garçon rebelle. Mais en même temps il se demandait s’il ne valait pas mieux courir pour lui échapper ?

Soudain, le muscler prit un kunai qu’il mit devant la gorge du garde. Itami qui regardait ses yeux recula puis tomba tellement il tremblait… Il n’avait pas les mots. Allait-il le tuer ? Pourtant le garde ne lui avait rien fait ? Itami recommença à réfléchir ? Ou bien celui-ci lui avait menti ? Parce que de ces gestes on voyait bien qu’il avait l’habitude de ce genre de situation… Mais il ne pouvait pas laisser quelque chose arriver. Quelqu’un mourir devant ses yeux… Non jamais ! Il devait devenir plus fort ! Il prit un caillou qu’il lança vers l’agresseur. Mais le caillou n’atteint pas sa cible et passa à côté. Pourtant il lui avait permis de capter son attention et il cria :

« La...Lache-le ! »

Itami regardait avait le cœur qui battait fort. Il tremblait mais il se releva malgré toutes ses émotions. Il regardait le gamin plus grand et plus musclé d’un air méprisant comme s’il le défiait…

Il avait réussi à sauver le garde. Mais maintenant, c’était lui qui tenait l’attention de ce mec sanguinaire, sadique et antisocial. Le fait était qu’il devait forcément intriguer par Itami parce qu’il ne se gêna pas de donner un conseil à celui-ci. Pour Itami, les conseils de ce jeune garçon à peine plus âgé que lui et qui n’avait surement pas tout vue de la vie lui semblait un peu osé. Devenir plus fort… Oui bien sûr, KI ne pensait aussi à cela. Mais il y avait aussi devenir plus intelligent et stratégique car avec seulement la force, il n’était pas possible d’aller loin. Pour un petit comme lui, c’était peut-être un peu poussée comme idée mais les conseils et les leçons tirées des histoires que ses parents lui racontaient avant de dormir le montraient bien… En y réfléchissant un peu, il était possible que le garçon devant lui ait été un enfant battu ou qui n’a pas connu ses parents. Peut-être s’était-il échappé d’un orphelinat ? Ce n’était pas impossible. Et puis cette façon d’être agressive n’était surement pas naturelle. La preuve Itami qui ne s’énerve presque jamais venait de s’opposer à quelqu’un qui menaçait de le tuer. Il avait l’air d’avoir une vie bien noire…

Il prit Itami par le col qui essaya de se débattre en vain. Le voyou le lança loin devant lui. Itami retomba sur sa face. Il avait des égratignures et son costume était tout sale. Il s’attendait bien à se faire gronder quand il allait rentrer. Mais encore le devait-il. Son agresseur qui commença à faire des petites foulés s’approchait petit à petit de lui. Il lui demanda de courir pour qu’il ne le rattrape pas car il comptait bien le rosser. Itami était encore au sol. Se levant difficilement aves tous ces bobos. Il n’en avait pas eu autant depuis qu’il avait fait sa chute de vélo depuis la colline qui se trouvait dans son village. Il commença à courir tout doucement puis accéléra le rythme. Il devait courir de toutes ses forces. C’était peut-être le moyen d’échapper à ce sauvage. Ce qui est sûr c’était qu’Itami était devenu le petit souffre-douleur de son agresseur. Il avait l’air vraiment décidé à lui faire passer un mauvais moment. Pour le petit garçon, le seul moyen de lui échapper était de rejoindre la place publique. Là-bas, il y aurait du monde, il pourrait crier ou se faufiler entre les gens, demandé de l’aide. Mais pour cela, il fallait lui échapper. Et physiquement, Itami ne faisait pas le poids. Il avait bien vu les prouesses du gars baraqué et c’était très loin de ce qu’il pouvait faire. S’il devait s’en sortir ce serait avec sa tête et non avec ses pieds. Il réfléchissait de plus en plus en courant… Comment pouvait-il raisonner l’irraisonnable. Le mec derrière lui avait l’air de vivre dans un monde autre que le reste comme tous ces dépravés de la justice. Si courir ne sait à rien, il fallait qu’il discute. Mais peut-être faisait-il une erreur… S’il courait seulement, il ne pouvait pas lui échapper… S’il ne faisait que le distraire, ben, le mec baraqué le rattraperait. Mais en fait ? Il ne connaissait pas son nom… Il eut une idée…

Courant toujours mais cette fois-ci plus lentement pour être à bonne distance, il tourna sa tête du mieux qu’il put vers l’arrière et cria :

« Comment on t’appelles en fait ? »

Puis n’attendant pas sa réponse il lui lança une énigme qu’il espérait lui prendrait du temps. Car il se disait que ce mec ne devait avoir rien dans le cabot… Tout dans les muscles, rien dans la tête :

« Il n’y en a qu’un seul dans une minute, deux dans une heure. Mais aucun dans un jour. Qui suis-je ? »

Il espérait que cela le ralentirait un peu. Parce que pour répondre à ce genre d’énigme il fallait réfléchir un petit peu. Or il est difficile d’être concentré sur une course et de réfléchir à une énigme en même temps. En plus, il se disait bien que le mec derrière lui n’avait pas sûrement fait d’école normale contrairement à Itami.

Il voulait jouer au plus futé qu’Itami. En effet, le baraqué n’avait pas répondu aux questions posé par Itami. Il n’avait ni son nom, ni la réponse à l’énigme qui bien sûr était la lettre « e ». Mais à la place, il avait eu une question grotesque.

« Tu es dans un désert, tu ne vois que du sable de tous les côtés, tu n'as rien, pas d'eau pas de nourriture. Comment survivre dans se déserts dont tu ne connais rien ? »

Il avait très facilement compris le petit jeu d’Itami et n’était pas du tout aussi idiot qu’il le pensait. Le battre avec sa tête n’était donc pas la bonne solution ? Comment allait-il pouvoir faire ? C’était vraiment une question mal choisit au mauvais moment. Pour KI déjà qui n’aimait pas le désert, cet écosystème qui pue la dèche à distance. Il ne savait pas quoi répondre à une telle question mais il se disait que la réponse ne devait pas être aussi dure que cela. Pourtant elle lui prendrait beaucoup de temps et à force d’y réfléchir il perdrait du temps.

Il courait toujours dans ce décor sans fin dans l’espoir de pouvoir surgir à un moment sur la place centrale où de là, il n’aurait aucun problème à rejoindre son père puisque c’était de là qu’il avait dévié et rencontré par malheur cet inconnu. Itami commençait déjà à être fatigué par cette course sans fin. Comment allait-il pouvoir faire pour se débarrasser de ce bonhomme. Tout à coup, il ralentit. Comment cela se fait-il ? Il était perdu… Il ne se rapprochait pas du centre du village mais plutôt s’éloignait, il allait vers m’extérieur du village. Ce n’était pas sûr qu’il trouve un refuge intéressant là où il allait. Le voyou le rattrapait déjà et il ne savait plus quoi faire. Se faire encore maltraité, il n’avait pas cette idée.

Soudain, il eut une idée… C’était quelqu’un de violent c’était sûr. Mais peut-être qu’il n’était pas indifférent à l’argent. Il allait le soudoyer pour qu’il puisse rentrer chez lui. Mais d’abord, il allait répondre à sa question. En effet, le voyou ne lui avait donné aucune contrainte dans sa question. Il lui avait juste dit qu’il était seul dans le désert. Il ne lui avait pas dit avec qui ou avec quoi. Or Itami n’avait pas de problèmes de moyens.

Il se retourna donc et attendit que celui-ci soit assez proche de lui pour lui répondre d’un ton calme mais effrayé :

« Je ne serai jamais seul dans le désert parce que j’ai les moyens d’y vivre. J’ai de l’argent. Et au cas où je n’en ai pas j’aurai toujours un plastique, un couteau, une ficelle et un récipient pour survivre. »

Puis n’attendant pas la réponse de son interlocuteur il lui demanda :

« Je suis prêt à te payer 1000 ryôs si tu me ramènes chez mon père sain et sauf. Et je ne leur dirai rien. N’as-tu pas besoin d’argent ? »

Il attendait la réponse avec impatience et pleins de doutes. Il allait peut-être encore lui donné des coups et refuser son offre. Et ils se seraient remis à courir. En tout cas l’argent qu’il lui avait proposé était surement une fortune pour le voyou mais pour Itami, cela constituait son argent de poche lorsqu’ils partaient en voyage. De quoi s’acheter des souvenirs disait son père.

Dans le désert, écosystème qu’Itami détestait le plus il n’y avait ni parasol, ni marchand de glace. Que du sable à perte de vue et quelques rares cactus. Le soleil était maintenant brulant et la faim commençait à tenailler le petit Kizuato. C’était plutôt une expérience bizarre qu’il vivait là. Il se demandait ce qu’il avait mérité pour vivre cela… En y réfléchissant bien, ce n’était peut-être pas du hasard le fait qu’il rencontre cet enfant à peine plus âgé que lui mais plus robuste et plus solide. Il se disait que lui qui n’avait pas à lever le petit doigt pour faire quoi que ce soit en général se trouvait bien dans une situation assez difficile. Cela devait être ce qu’on appelle une épreuve de la vie. Pour lui qui avait une vie plutôt aisé et qui regardait la souffrance de lui, c’était bien dur ce qu’il vivait en ce moment. Il vivait une souffrance qu’il n’avait pas eu autre fois. Bon peut-être il exagérait mais du haut de ses 8 ans c’était vraiment un peu trop pour lui. Il avait très chaud et se débarrassant bientôt de sa veste noir aux fils dorés et de sa cravate. Son père n’allait pas être content c’est sûr mais le petit Itami ne pouvait plus supporter cette souffrance.

C’était assez étonnant pour lui mais Itami commençait à trouver le personnage devant lui moins méchant. Il venait de lui dire qu’il le trouvait sympathique. Et c’était bien la preuve que l’enfant devant lui qui voulait jouer aux gros bras avait un cœur d’ange… Il ne fallait pas penser comme ça au risque de passer pour une pédale. Une fois, qu’ils s’étaient remis à marcher il repensa à ce que le baraqué lui avait appris. En effet, la réponse qu’il avait donnée à sa question était plutôt grotesque. L’argent contrairement à ce que l’on croit ne fait pas du tout le monde. La force était la vraie valeur que tout le monde reconnaissait dans ce monde. C’est vrai que l’argent signifiait beaucoup mais la comparaison était assez dure.

Après une heure, Itami marchait difficilement et titubait. C’était vraiment trop pour lui. Il se croyait en enfer. Comment avait-il fait pour arriver aussi loin du village. Le gars baraqué était toujours devant lui comme si de rien ne s’était passé. Itami avait les yeux qui le piquait et il commençait à voir flou. Soudain, il vit en plein désert un marchand de glace… Avec toutes les saveurs possibles pouvant exister. Il bavait comme pas possible… Il se mit à courir avec les dernières forces qui lui restait jusqu’à arriver au lieu où il y avait le marchand. Là-bas, rien… Que du sable brulant. Itami n’en pouvait plus. Il s’écroula… Etait-ce à fin ? Ou quelqu’un l’aiderait-il à rentrer chez lui… Le vaillant gamin en tout cas était toujours dans les parages.

Et bien non… Le destin en avait choisi autrement. Itami ne mourrai pas ce coup-ci. Et il espérait dans 10 ans être un beau gosse, musclé comme le mec qui l’avait sauvé et qu’il pourrait sauver des meufs de cette façon qui lui serait reconnaissant au point de… Déconseillé au moins de 18 ans… En tout cas il l’espérait… Bref, grâce à l’inconnu qui l’avait maltraité puis décidé de le raccompagner sans prendre un sous apparemment, il était déjà aux portes du village.

Entre temps, celui-ci lui avait mis un truc ridicule sur la tête qui semblait être un cactus afin de le protéger du soleil apparemment. Il avait bien fait car le seul véritable atout d’Itami était dans sa tête et pas ailleurs. Aussi Itami n’avait pas la tête à penser à son look. Il ne se demandait pas à quoi il ressemblait puisque sa tête était plutôt au frais. C’était la seule partie que le soleil avait épargné. De plus, Il avait donné à boire à Itami, le liquide du cactus. Et Itami ne l’avait même pas remarqué. Il était presque dans les pommes et avait bu sans hésité le liquide qui se présentait à la surface de ses lèvres. Après cela, il avait ouvert les yeux mais voyait toujours flou. Il ne savait pas ce que c’était ce que c’était mais c’était plutôt revigorant. Mais par contre un goût inconnu d’Itami. Il s’était remis en marche en suivant la logique que son pseudo-grand-frère lui avait donné. Il ne le calculait même plus.

Donc au bout d’une heure, ils arrivèrent donc à l’entrée du village. Le soleil commençait déjà par se coucher. KI était assez fier de lui car il avait presque réussit tout seul à arriver au village. Maintenant, il devrait rentrer voir son père qui avait surement déjà fini de conclure ses affaires. Plus il s’approchait du village, plus il apercevait des silhouettes avec des torches en mains. On dirait bien que Kizuato Ichi s’était lancé à la recherche de son fils. Il y avait du monde à l’entrée et on dirait bien que l’on s’apprêtait à faire une battue.

Itami regarda derrière lui. Il avait passé une journée assez bizarre. Il avait été un peu secoué lui qui avait vraiment l’habitude d’être trop à l’aise voyant la misère et la souffrance de loin, il y avait goutté quelque peu pour une fois. C’était bien dommage que son agresseur ait une aussi mauvaise côte mais c’était un enfant comme lui. Il eut pitié de lui un moment mais se rappela les souffrances qu’il lui avait fait vivre et la manière dont il avait violenté deux gardes que son père avait envoyé le chercher. Sans cela, il serait déjà rentré et n’aurait pas fait tout ce détour dans le désert.

Il regarda donc vers son ami-ennemi et lui lança :

« Tu vas faire quoi maintenant ? Ils sont tous devant le village à attendre mon retour et on dirait qu’ils vont bientôt revenir par ici…  »

Kizuato Itami prit une petite pause puis reprit :

« D’ailleurs… Comment t’appelles-tu ? Moi c’est Itami ! »

Lui dit-il avec le sourire. Il était sûr que l’enfant de lui n’avait pas l’habitude d’une telle jovialité et cela ne l’étonnerait pas si celui refuserait d’entrer dans le jeu. Mais ce qui est sûr, ce serait idiot de sa part de continuer à le garder contre sa volonté. Il avait une chance de s’échapper. Puis qu’Itami pouvait les distraire et il n’avait pas intérêt à la laisser passer.

Son nom était Go… ? Le gamin qui avait fait voir de toutes les couleurs à Itami n’avait pas eu le temps de lui donner son nom. En effet, celui-ci avait été cerné par deux hommes un peu plus effrayants qui le maintenaient immobile par la seule force de leur arme. Itami n’était pas du genre étonné. Il était plutôt heureux que le garçon n’est rien essayé de faire. Il n’était pas si peiné que l’on embarque le garçon non plus surtout après ce qu’il venait de lui avouer. Ce n’était pas lui qui avait tué tous ces gens mais il en était capable. Mais au fond pour lui, ce garçon voulait surement jouer au dur. Peut-être ressembler à son père ? Tous les enfants de l’âge Itami était pour la plupart l’image de leur père. C’était donc surement cela. On avait immobilisé Go’ en le ligotant. En tout cas c’est le nom qu’Itami allait retenir de ce garçon.

L’un des gardes lui demanda s’il allait bien et lui prit la main. Itami avait un sourire léger. Il ne savait pas trop s’il devait être content ou non. Kizuato ne savait pas ce qu’ils allaient faire du garçon. Le garde l’emmena devant son père qui l’accueilli avec un sourire tout en le serrant dans ses bras. Itami n’avait pas grand-chose à dire. Celui-ci le bousculait et l’examinait comme s’il recherchait une seule raison valable pour incriminer Go’. Il lui demanda ensuite s’il allait bien. Comme pour alléger la sentence de Go’, Itami répondit que tout allait bien et qu’il l’avait même aidé à rentrer au village. Bien sur son père ne l’écoutait pas. Il était avec le chef du village qui bizarrement n’avait pas l’air imposant à côté de son père. Comme quoi le pouvoir de la force n’égalait pas celui de l’argent aux yeux de son père.

Le chef du village et non le père d’Itami questionna le garde sur l’identité du garçon qu’il avait ligoté. Il lui confirma qu’il correspondait à la description et qu’il n’était pas seul. Le chef du village n’hésita pas donner la sentence pour un crime comme celui-là c’était la mort. Itami attrapa fortement la main de son père. Comment pouvait-il l’aider ? Lui qui avait peur de la foule, il savait que le garçon n’avait pas tué ces gens. Qu’allait-il pouvoir faire ? Soudain, Go’ prit la parole et essaya de leur faire peur en parlant de son père… Le vagabond semant le rouge… Itami qui n’était pas de la région ne le connaissait pas du tout. Mais apparemment, il devait être réputé parce que la foule murmurait dès qu’il donna son nom.

Itami tira son père jusqu’à ce que celui-ci soit au niveau de son visage et lui murmura :

« Papa ! Fait quelque chose… Il n’est pas méchant le garçon… Il n’a juste pas un bon père… »

Kizuato Ichi regarda son fils dans les yeux et vit une certaine tristesse. Son fils s’était lié d’amitié avec Go’. Ichi ne pouvait pas laissé mourir l’ami de son fils. Il eut un petit sourire et caressant les cheveux de son gamin. La foule et le chef du village étaient indécis. Kizuato Ichi lança d’un air serein:

« Faite le croupir en prison le restant de sa misérable vie… »

Misérable vie ? Bof, le père d’Itami n’avait rien à voir avec la vie de ce village mais pour pousser les gens à accepter ce qu’il venait de dire il ajouta ce quelque chose un peu accrocheur. On emmena donc le garçon vers l’intérieur de la ville. En passant à côté d’Itami il lui dit de vite déguerpir et qu’il ne devait jamais oublier que la force et le moteur du monde et cela quelle que soit la forme avec laquelle elle apparaissait.

Avec l’évènement qui venait d’arriver, le père d’Itami n’avait pas le cœur à rester. Le soir même, il se décida à voyager de nuit malgré la dangerosité du désert. Le voyage allait leur prendre la semaine pour rentrer à Kumo. Au bout de trois jours, ils reçurent en plein convoi un pigeon voyageur leur amenant des nouvelles du village où ils étaient. La prison avait été détruite et il avait eu beaucoup de morts… Mais un seul survivant… Go’… Kizuato Itami en entendant cela resta silencieux. Celui qu’il avait rencontré plutôt avait dû être sauvé par son père. Mais le prix était des vies innocentes. En même temps, il se sentait plus fort. Il connaissait quand même une racaille. De retour dans son village, il raconterait tout à sa grande-sœur Yuki.