Les terrains d’entraînement. Des années que Daiki n’y était pas venu et pourtant rien ne semblait avoir changer jusque-là. Les mêmes mannequins de bois étaient toujours à la même place et semblaient ne pas avoir été changés. Pourtant le temps où il venait les marteler de coups remontait à loin. Quand il était Genin en somme. Il s’en approcha et déposa sa main sur le haut du crâne pour s’en servir d’appui avant de s’agenouiller et observer plus attentivement le torse. Le bois était abîmé par endroit à cause des coups portés mais il n’y vit pas ce qu’il espérait. Si ces mannequins étaient les mêmes qu’autrefois, il y aurait vu une petite estafilade provoqué par lui-même lors d’un entraînement de combat au kunaï. Un style qui lui avait peu réussi et pour lequel il n’était naturellement pas doué. Il sourit à ses souvenirs et se releva pour continuer de se balader sur le terrain.

Il était là pour une raison bien précise. Deux même. Il avait envie de s’entraîner. Jusque-là rien de plus normal. Et également parce qu’il souhaitait rencontrer une personne à qui il avait demandé de se rendre ici. Mais la dite personne ne serait pas là avant un moment. Daiki était venu en avance pour commencer son entraînement. Une nouvelle technique dont il avait eu l’idée et qu’il tenait à expérimenter. Il allait donc s’atteler à la former et à la développer. Pour l’heure, il commença donc à former les mudras nécessaires pour la suite. Il apposa sa main au sol et un dôme de bois surgit du sol. Simple jusque-là mais c’était dans sa constitution que la chose prenait tout son intérêt. Le dôme en lui-même était parcouru de veines creuses qui menaient vers l’intérieur du dôme. De là, des petits trous qui conduisaient à l’intérieur de l’endroit. Tout ce réseau était relié à un emplacement à l’extérieur de la forme d’une main. Daiki s’apprêtait à y appliquer la sienne mais il perçut qu’il n’était plus seul.

Il se retourna donc et se retrouva face au jeune homme qu’il attendait. Des cheveux roux et des vêtements verts. Une carotte inversée en somme. La comparaison amusa Daiki qui se contenta de le signifier par un sourire qui pouvait passer pour un signe de bienvenue. Et il traduisit ce sourire en s’adressant directement à son interlocuteur à qui il tint ce discours :

Rebienvenue à Konoha Sarutobi Kenzaku. J’imagine que les changements depuis ton départ doivent te surprendre. Aussi je suis disposé à t’éclairer un minimum sur la situation et à éclaircir certains points avec toi. Mais avant tout ça j’aimerais terminer quelque chose si tu le permets.

Sans vraiment attendre de confirmation de la part de l’autre, Daiki se retourna pour se reconcentrer sur le dôme qu’il avait créé. Il saisit une fiole dans sa main et l’écrasa en même temps que la paume de sa main dans l’emplacement qu’il y avait. A l’intérieur, une pluie devait s’être dispersée. Le dôme disparut et quelques tâches sur le sol confirmèrent cette hypothèse. Mais elles n’étaient pas assez vastes pour remplir les attentes du Godaime. Il devait donc encore travailler ce détail. Il retourna donc à son invité qu’il regarda avec un nouveau sourire et à qui il adressa un :

C’est bon maintenant ! Je t’écoute.