Le village était un peu chahuté. Quelque chose semblait ne pas tourner rond. Attrapant un de mes nombreux collègues shinobi, je tentais d’en savoir plus. Après ce qu’il me dit j’avais l’impression d’être à la ramasse. Ouais, jamais au courant de rien… Super pour quelqu’un qui est supposé protéger le village. N’empêche tout ce remue ménage pour une attaque nukenin sur un poste avancé de Suna ? Soit il me cachait des choses, soit il ne savait pas tout. Ouais j’penchais plutôt pour la seconde option. Néanmoins il fallait quand même que je sache quel était la nature du problème. La dernière fois que le village était dans cet état datait de l’attaque de la Gogyou. Enfin si mes souvenirs étaient bons. Ce jour là, Suna avait pris l’eau, enfin les flammes mais vous m’avez compris. Il y a un homme qui devait  être obligatoirement au courant Kyoshi Rei.

Arrivant  au palais, un garde de ce dernier m’informa que le Kazekage était parti sur le front. Face à ces nukenins ? Étrange qu’il se déplace en personne mais bon. C’est alors qu’un de mes supérieurs, ouais parce que en temps que Chunin on a pas mal de supérieur, me demandai d’aller aux portes pour voir un peu l’avancement de la chose.  L’avancement de la chose ? Je crois que je comprendrai mieux sur place. Vu le sérieux que semblait avoir cette manipulation, ce n’était pas un entraînement. A vitesse grand V, je me dirigeais vers les remparts. Passant la voie illusionnée deux nouveaux gardes me pointèrent une ombre au loin. Une attaque ? Encore ? J’avais pas trop envie d’aller en première ligne moi, surtout s’il s’agissait d’un ennemi aussi puissant que le dernier qu’on avait eu…

Néanmoins ma place au sein du Kakumeigun me forçait à aller de l’avant… Zut. Bon aller Mia… Go Go Go. Si ça trouve c’est juste un visiteur… Après tout, on s’inquiétait peut-être un peu vite. Je marchais sur le sable quand Dante me rejoins. Surprise qu’il soit là je le saluai quand même et lui dit de rester sur ses gardes tout en montrant une légère décontraction. En tous cas, c’est comme ça que j’allai accoster l’inconnu, c’était ma façon d’être je n’allai pas changer pour x raison. Marchant sur ce sable chaud, je me répète, Kioshi était déjà sur place. Un collègue de l’US. Je le saluai alors que mon regard cristallin se posa dans celui de l’inconnu. L’Homme-Masqué… C'était lui la chose ?  J’avais eu vent de certains de ces actes, enfin que des rumeurs mais s’il s’agissait bien de lui … Il semblerait qu’il ait manigancé un petit quelque chose avec les villages par rapport à Makka. Un pourvoyeur de la paix ? Voyons ce qu’il en est. Arborant un large sourire je laissai Dante en compagnie du Yamada m’avançant.

« Coucou, roh n’écoutait pas cet homme, il n’a pas le sens des priorités envers les inconnues. Kioshi tu pourrais te montrer un peu plus accueillant… Bienvenue à Suna cher voyageur. En effet un nouveau dirigeant  a été investit. Si les rumeurs sont vraies, vous devriez bien vous entendre avec. Kyoshi Rei, vous le connaissait peut-être. »

Je lui tendis alors la main pour montrer toute ma bonne volonté. C’est sur qu’en un geste, il pourrait me réduire à l’état de poussière mais j’étais restant attentive au moindre de ses gestes, tout en étant détendu.  J’espérais juste ne pas m’être trompé en l’approchant ainsi. Et qui sait peut être que mon attitude le laisserait un peu sans voix. Surpris d’un tel accueil Haha…

« Sinon je suis Mia, que puis-je pour vous mon cher ? Et dîtes ne seriez vous pas l’Homme Masqué ? Parce qu’en faite je me pose la question...  Haha.»

Un sourire délicat s’afficha sur mon visage. Je cherchais pas les ennuis alors il n’avait pas, lui non plus, d’intérêt à les chercher…  

Il y a de l'agitation.

Dans tous les sens, ça bouge, et moi j'aime bien les potins, j'aime bien pouvoir raconter que j'ai vu de la merde se passer sous mes yeux, en direct live. Je suis Genin, moi, les gars, alors je suis au courant de rien et je me retrouve à m'en aller vers les portes du village. En cours de route, j'aperçois Mia, une cousine éloignée - pas de consanguinité ici - et je sais donc que je suis dans la bonne direction. Là où je vais, il va y avoir de la castagne. Sauf que plus j'avance, et moins je vois de gens : je dirais pas que les habitants fuient, mais qu'ils disparaissent en fait. Un peu comme de l'aliasing. Enfin bref, je me rapproche toujours plus des portes du village, finissant par distinguer trois silhouettes. Deux d'entre elles appartenaient à des individus que je connaissais bien : Akuzu Mia, donc, et Yamada Kioshi, dont la fonction ne sera pas révélée.
Mais la troisième personne présente m'est complètement inconnue...

Et je l'aime pas. Parce que d'entrée, il a un masque, et que ça casse un peu la singularité de mon style. Voire complètement. Et puis, ici, tout le monde semble plus ou moins se connaître et moi, comme au dîner de con, je sens que je vais finir dindon de la farce. Et puis il y a une espèce de tension assez forte, à laquelle je suis complètement étranger. J'ai rien à voir avec les animosités présentes ici, mais maintenant que Kioshi et Mia m'ont vu, je peux plus faire machine arrière tranquillement sans prendre le risque de me faire remonter les brettelles, les pendules et tout le reste si c'est une fausse alerte. Pourquoi faut-il que je sois curieux ranlàlà...

On en vient au nouveau Kazekage, le sujet polémique de l'année. Il y a les pro, les anti, et il n'y pas de neutre parce qu'ils font chier à n'avoir aucun avis. Kioshi semble méfiant, très méfiant, le genre de mec qui peut péter à tout moment si tu fais le geste de trop. Mia, elle, est plus réservée et s'essaie à un accueil avant de nous livrer l'une des analyses les plus impressionnantes de ce siècle : ce gars ne serait-il pas l'homme masqué ?
Double applaudissement : avec les mains, et avec les pieds !

Il se ramène avec un masque, donc par définition c'est l'homme masqué ! Moi je le connais pas, mais il a dut s'illustrer à un moment donné. Il n'en demeure pas moins vrai qu'il me vole mon swag, et que j'apprécie pas tant ça.

- Il n'y a qu'un seul homme masqué ici, et c'est moi !

Que tout le monde le sache ! Il fallait y penser avant, quand tout le monde disait que ça n'avait pas de style, et maintenant tout le monde veut en mettre. Je suis un précurseur.

J’écoutais parlais l’inconnu qui se révéla bien être l’Homme Masqué. Son éloquence était respectable. La prestance qu’il avait, ne permettais en rien la moquerie de Dante. C’est le genre d’homme que même si on n’aime pas, la bêtise n’est pas permise. Alors la petite phrase futile de l’Akuzu franchement, je m’en serais bien passé. C’est vrai que mon comportement pouvait paraître chevaleresque. Après tout on ne savait pas pourquoi il était là ni de quoi il était capable mais comme je l’ai répété, je savais ce que je faisais. Nul doute que Kioshi avait du frémir, déjà que lors que lors d’une mission précédente il avait eu peur pour moi… Je crois qu’il s’attache trop vite au gens. Il n’y a pas de place pour l’amitié m’a-t-on mainte fois répété dans ma jeunesse. Et parfois il fallait se soucier de sa propre famille, alors ce Dante là. Bien qu’il m’ait l’air très sympathique, je n’en faisais pas pour autant un ami, il en allait de même pour le Yamada.

Bien sur, à mon comportement on pourrait croire l’inverse mais ne dit-on que les apparences sont trompeuses ? Avec moi il prenait tous sont sens. Je faisais mine qu’ils soient des amis ou quelques choses de ce genre mais en réalité il ne l’était pas vraiment… En effet je suis gentille, un peu farfelue, désordonnée, drôle quand il le faut mais cela ne veut pas pour autant dire que je suis amie avec tout le monde, détrompez vous. Alors maintenant vous allez vous méfier, mais vous vous ferez toujours avoir par les apparences car l’homme d’aujourd’hui et de plus en plus … Porter sur le physique ? M’oui ! Et les discussions qu’il aborde ne sont plus forcément aussi futiles ou romanesque telle qu’elle pouvait l’être dans l’ancien temps. Enfin bon, ce n’est pas pour autant que je ne profite pas de la vie. Bien au contraire, je m’éclate dans mon monde ou l’amitié n’est qu’utopie, voilà tout.

« Pour ma part il l’est. Son éloquence et sa prestance m’ont convaincu mais soit en quoi vous importe cette interrogation ?»

Je fis une pause pour marquer la distinction entre ça première prise de parole et ça seconde pour bien lui faire comprendre que ma première parti de réponse correspondait à sa première prise à lui et que ma deuxième qui venait, aller correspondre à ça deuxième.

« Qu’il ne soit là ou pas importe peu, il ne pouvait en aucun cas deviner de l’arriver de l’Homme Masqué sur notre territoire. »

J’écoutais parler l’Homme Masqué. Son masque blanc m’empêchais de bien discerner ces pupilles mais tout de même j’essayais de les attirés dans mon regard de perle gris. Il venait dénoncer des nouvelles. Soit nous t’écoutions. Ca première nouvelle, n’était qu’une confirmation d’une rumeur que nous avait transmise le Yondaime lors de son investiture. Kenji avait bel et bien un Furyou enfoui en lui et il semblerait donc qu’il est succombé face à ce dernier. Triste nouvelle, je détournai les yeux ne pouvant le croire… C’était la seule personne a qui je m’étais attachée. Voilà pourquoi je ne voulais pas d’amitié pure et simple, cela fini toujours comme ça. Mais soit, je ne déviai mon attention, en regardant le sable fin, que quelques secondes. Kioshi répondis à l’inconnu au masque de la même façon que je ne l’aurais fait. Fini la gentille fille qui accueille bien gentiment. La discussion était sérieuse, alors je me devais d’avoir une attitude digne de cette entrevue. Seulement… Je me posais ne serait-ce qu’un seule et simple question.

« Dîtes, avant de poursuivre, avez-vous seulement des preuves de ce que vous avancez ? Pas que je ne crois pas capable Kenji de cela, tout le monde sait aujourd’hui de quoi est capable un Furyou mais rien de telle que des preuves pour appuyer vos propos… »

Hélas, à peine l’ennemie numéro un avait été éliminé qu’un nouveau faisait son apparition… Quelle tristesse.

Il persiste et signe, il n'a définitivement aucun respect. Non, tu n'es pas l'homme masqué, t'es rien, et tu vas crever bientôt ; j'attendrai, tapis dans un buisson, pour t'achever. Sait-on jamais, avec les aises que tu prends, tu dois être quelqu'un d'assez puissant et je préfère ne pas avoir à perdre mon titre d'Homme au Masque. Oui, j'ai été obligé de changer ça en vitesse, pour me démarquer immédiatement de cette raclure, qui vient ici comme une fleur et qui s'attend à ce qu'on lui graisse la patte. Comme si j'allais livrer mes sentiments profonds à propos de ce nouveau Kazekage... à un inconnu usurpateur de titre. C'est assez culotté, tu t'intéresses aussi à la couleur de mes sous-vêtements ?

Kenji a essayé de faire un massacre à cause de son furoncle. Ici, on a des dyslexiques qui galèrent un peu sur ce mot à priori simple, en grand âme je leur ferai noter l'erreur. Mais ce que je ne comprends pas, c'est l'intérêt d'une telle déclaration. Il n'est plus de Suna désormais, il est partit et il n'a donc plus aucun rapport avec notre patrie, c'est son choix. Et puis, moi aussi ça m'arrive d'avoir des bobos, comme tout le monde, pas pour autant que je vais tenter de faire des massacres à droite à gauche. Ses informations me semblent polémiques, et volontairement en plus.
Comme si il souhaitait diviser l'opinion.

- Tout ça c'est bien mignon, mais tu pourrais au moins être sympa : on t'accueille et toi tu nous donnes des ordres comme ça, va me chercher ton Kazekage. En tout cas moi, j'le kiff, il est sympa.

Je suis pas obligé de jouer carte sur table avec cet inconnu...

Et puis, je trouve ça dégueulasse d'arriver ici, dans ce village où tous les dirigeants ont été maudits, et de nous annoncer que la malédiction continue, que si il n'est pas mort notre ancien chef est devenu une bête assoiffée de sang. Pourquoi pas un loup-garou ?
Non, il n'y a rien de si " bienveillant ", pas de nouvelle bonne nouvelle. Remuer le couteau dans la plaie fait de lui tout sauf un allié. C'est un comportement lâche, hautain, venir ici, nous regarder comme des pauvres cafards ignorants, nous sommer d'aller chercher notre nouveau chef et se prendre pour le meilleur juste parce qu'on a un peu de réputation derrière nous. Mais mes deux comparses ne semblent pas spécialement gêné par cet homme : Kioshi est tendu, mais Mia l'accueil tel un ami. Pourquoi ?

- Et puis, un furoncle qui rend fou ? On a le droit de pas être au courant de tout. En attendant qu'il arrive tu pourrais nous faire le récit de comment tu sais tout ça, non ?

L’arrivait de notre Yondaime ne se fit pas attendre. Entre temps néanmoins ce maladroit de Dante avait encore réussi à sortir des conneries blablatoire qui à mon avis faisait plus pitié que rigoler notre inconnu. Son avis, honnêtement on s’en foutait un peu mais soit puisqu’il était là on devait faire avec… Sérieux pourquoi avoir envoyé un genin ici alors que nous déjà en tant que Chunin on ne faisait pas le poids. Sérieux il n’y avait aucun shinobi supérieur de disponible ? Heureusement qu’on s’était donné la peine de se déplacer hein parce que bon, en plus bonjour la solidarité. Bref reprends tes esprits, le Kazekage et là… Le sourire aux lèvres je le saluai.

Kioshi était trop stressé par la situation, du moins c’est l’impression qu’il me donnait. Avec l’arrivée du Kazekage je me sentais un peu plus en sécurité qu’avec ces deux rigolos. Je ne doutais pas des capacités du Yamada mais ça manière d’être, d’agir me faisait un peu flipper pour mes arrières. Enfin maintenant j’étais rassuré. Même si on était plus trop le centre d’intention de l’Homme Masqué. Il allait pouvoir nous en dire plus sur ces nouvelles dont il nous avait parlé.

Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle était fâcheuse cette deuxième nouvelle. En effet, il resta debout sans la moindre once de peur à nous informer que c’était lui qui avait organisé tout ceci. Cette attaque du côté de l’observatoire c’était lui… D’ailleurs le Kage avait vite quitté les lieux mais soit. Une simple question me venait à l’esprit. Pourquoi ? Franchement, attaquer cet endroit était un peu inutile s’il voulait discuter avec le Kazekage… Enfin soit. Ce qui me surprit c’est la réaction du Yamada. Il encercla l’Homme Masqué avec quatre de ces clones ? Il croyait vraiment pouvoir l’arrêter comme ça ? Attends le mec se pointe à proximité du village en ayant organisé une attaque à l’opposé. A mon avis c’pas quatre ou cinq clones qui vont l’arrêter. Enfin je me gardai bien de lui faire passer le message. Il était le seul maître de ses actes…

Personnellement, je restai là. Non loin d’un des clones du Yamada et à proximité de Rei. Ce n’était pas drôle que ce soit lui qui fait cette attaque… Je pensais que c’était un mec cool quoi. Là il m’avait déçu… Surtout qu’en plus il ne répond même pas aux questions. Je l’accueil comme un ami et lui et même pas capable de fournir quelconque satisfaction à mes interrogations. Pas sympa l’Homme Masqué. Du coup pour manifester, je m’assis dans le sable. C’était plus pour réfléchir qu’autre chose. Puis de toute façon je n’avais pas grand-chose à faire, Rei était là… Je prendrai bien quand même quelque initiative pour comprendre le pourquoi de cette affaire. Après tout si je ne posais pas la question Rei le fera donc autant gagner un peu de temps en commençant dès maintenant.

« Homme Masqué, ne vous fiez pas aux actes de mon collègue, il est un peu stressé ces derniers temps. J’aimerai simplement comprendre la raison de tout ceci. Même si je sais que vous êtes là pour nous le dire. Enfin je suppose sinon quel intérêt… »

Je regardais un des clones du Yamada. Il avait vécu trop d’évènements perturbateurs ces derniers temps. Déjà le changement de Kazekage, ça l’était pour tous mais en plus il avait vu un homme se sacrifier pour lui Ao Kuroi. Ensuite le départ de Zanshi à qui il tenait plus ou moins. C’est vrai que ça fait beaucoup en peu de temps… Je comprenais donc un peu sa précipitation.

« Ne te laisse pas dépasser Kioshi. Je ne crois pas qu’il ait l’intention de partir comme ça puis, je ne pense pas honnêtement que ce sont tes petits clones qui vont l’arrêter mais soit… »

Faut pas croire que je ne gérais pas la situation mais c’était logique voilà tout… Toujours assise sur le sable chaud, fixant le masque de l'inconnue.

- Eh bien vas-y, fais le entrer à Suna tant que t'y es Mia. C'est pas parce que ce mec est infiniment plus puissant que toi que tu dois baisser ta culotte, merde. Mieux vaut quelqu'un qui essaie plutôt que quelqu'un qui restes stoïque et laisse passer les paroles graves que nous avons entendu.

Je suis en rogne. Ce genre de chose m'énerve au plus haut point, et rien à foutre que le Kazekage soit désormais des nôtres. Face à l'inconnu, nous devrions marquer une solidarité mais depuis le début, Mia ne fait que le brosser dans le sens du poil et nous fustige. Et quand la suite lui donne tort, elle ne répare pas son erreur, pire, elle continue d'être mielleuse avec cette pourriture qui a commandité une attaque sur le village. Plus précisément sur un poste d'observation. Elle devrait peut-être comprendre qu'on puisse être énervé face à ce type d'individu : et si c'était ta soeur qui avait été envoyé au poste d'observation, comment aurais-tu réagis ? Tu aurais continuer à mimer le calme, le contrôle absolu ? Tes paroles sont bien trop gentilles, il est désormais obligé de nous expliquer, c'est pas un choix qu'il a ici. On ne tutoie pas une pourriture pareille. Pas de quartier. Heureusement, le Kazekage avait fait son apparition.
L'occasion pour lui de se faire aimer, n'est-ce pas... Sa côte de popularité n'était pas mauvaise, mais les habitants de Suna ne croient plus aveuglément en leur chef, trop d'histoire dramatique. Ici, il avait l'opportunité de glaner des points, d'avoir des faits d'armes démontrant son amour pour le pays...

À ses côtés, nous avions plus de poids face à cet inconnu. Mais il a déjà gagné la bataille psychologique : même face à l'arrivée du Kazekage, il est resté le même. Pas l'excitation de voir le plus haut gradé du village venir à sa rencontre, pas la peur de voir l'un des hommes les plus puissants se dresser face à lui : rien qu'un calme, une décontraction exceptionnelle, alors qu'il annonce qu'il a commandité cette attaque comme on annonce à un ami qu'on lui a cassé sa tasse de café. J'ai les nerfs qui montent, lentement. Je n'ai pas la force de rivaliser avec cet homme, c'est clair. Je n'ai rien qui puisse faire changer le cour des évènements. Et c'est le plus frustrant. Je veux faire bouger les choses, je voudrais pouvoir montrer à cet homme qu'on ne vient pas ici, nous narguer, comme si de rien n'était. Mais ce n'est pas ma misérable force qui changera quelque chose...
Et ce serait un affront ultime si en plus de ça il parvenait à s'échapper. Certes, les moyens déployés par Kioshi n'étaient pas à la hauteur de cet homme, mais la volonté était là. Et si le Kazekage suivait cette volonté de punir cet affront, alors je pense pas que cet homme continuerait de faire le fanfaron.

De toutes les manières, si personne ne bouge, c'est moi qui irait frapper cet inconscient. Les conséquences m'importent peu.

Souvent, les gens ont peur de faire ce premier pas. D'y aller, de protester, de s'ériger. Et dès que quelqu'un a l'audace de s'y essayer, alors il est suivit. Ici, je ne parle pas d'un peuple tout entier. Cependant, si un homme vous annonce qu'il attaque votre village, que par réponse vous cherchez à l'encastrer dans le cactus à 300 mètres et que personne ne vous suit... le Kazekage était dans l'obligation de nous démontrer quelque chose. À bien y réfléchir, j'ai l'impression de voir ici l'intronisation de Kyoshi Rei. Au-delà des conférences pleines de bonne sens, ici, c'est le terrain, et en faisant prisonnier cet homme, Rei deviendrait quelqu'un de très respecté. Vous conviendrez que si c'est le cas, tout ça me semble légèrement trop facile... on ne se présente pas ainsi. Trop d'interrogation, les idées se bousculent et se contredisent entre elles.
Et c'est pour ça que je n'agis pas. Sa troisième nouvelle, je l'attends. C'est peut-être la pièce qui permettra au puzzle de s'assembler, à cette énigme de prendre fin. Quoiqu'il arrive aujourd'hui, je pense que rien ne sera plus jamais pareil...

Je vais donc me placer derrière le Kazekage. En attendant la troisième nouvelle de l'homme au masque. En attendant de pouvoir lui mettre mon poing dans la face.

Il ne semblait pas frémir. Les menaces ? Il semblait s’en foutre. Pour être aussi confiant, l’homme devait déjà avoir un plan pour s’en aller comme il était venu. Le point d’observation était sauf d’après les dires du Yondaime. Du moins pas détruit après à mon avis il gardera des marques de cette attaque. Cela ne sembla pas perturber l’homme masqué qui restait impassible, stoïque. Néanmoins, il sentait que le Kazekage ne rigolait pas, même si ces propos manquaient un peu de conviction encore pour être vraiment déstabilisant. C’est pourquoi il passa à la troisième nouvelle. Pour le moment on ne pouvait pas dire que l’homme en avait apporté des bonnes jusqu’à présent. C’est vrai, la première était venue rabaisser un peu l’image qu’on avait du Sandaime. Annoncer qu’il était comme Makka, on ne pouvait pas dire que c’était un bonne nouvelle.

C’est vrai que venir dire qu’on a était gouverné par un quelqu’un de posséder, ce n’était vraiment pas bon pour le village qui avait beaucoup de mal à trouver une stabilité et cela depuis sa création. Maintenant avec ce nouveau Kage , de nouveau problème se posait. Beaucoup de doutes et d’incertitude sur qui il était, d’autre ne l’acceptait pas encore. Enfin bref, le village avait du mal à vivre paisiblement… La deuxième nouvelle était mauvaise, surtout pour moi, j’avais joué la franchouillarde cool et sympathique en l’accueillant comme un ami. D’un autre côté je ne pouvais pas deviner qu’il était lié de près ou de loin à l’attaque… C’est pourquoi je doutais que la dernière nouvelle qu’il allait nous donner soit bonne…

Le verdict tomba. Il ne rendrait pas Saibogu Zoka. Quoi ? C’est tout ? C’est qui elle ? Ou lui ? Je m’attendais à un truc avec plus d’impact. En plus je n’avais pas eu vent de ce prêt de prisonnier en contrepartie de quoi que ce soit. Bizarre ! Et cela semblait être aussi le cas de mon camarade Kioshi. D’un côté ça me rassurer de voir que lui aussi n’était pas au courant mais d’un autre, cela laissait des doutes sur les actes de Kenji. De quoi parlait-il, une aide sur l’île de Hai no Kuni ? Et lui pourquoi avait-il besoin d’un Saibogu ? Trop de questions là, je suis un peu perdue… Et moi qu’il l’ait accueillie à bras ouvert… Quelle faute professionnelle, honteux. Et j’espérais passer Jonin, n’y pense même pas Mia. Ca m’apprendra voilà tout… Enfin bon, soit.

Les évènements qui suivirent furent très rapide. Le Kazekage passa à l’action. Employant une technique des plus rapides. Un des clones du Yamada fut même soufflé par la spontanéité. Après ? Plus d’Homme Masqué. Etrange. On avait pu voir comment il s’était enfoui à cause de Rei et de sa technique… Comme ci il avait profité de la technique du Yondaime pour s’enfuir. Vraiment bizarre. On peut dire que le Kazekage n’avait pas fait grande impression là.

« Bon… Si j’avais su… Désolé Kioshi… »

Dante ? Boh lui je le verrais bien assez tôt au quartier Akuzu pour reparler de tous ça…