Les choses, très vite se sont misent en place et je n’ai même pas eu le temps de souffler que déjà je suis derrière ces immenses portes. Je ne sais même pas vraiment comment je m’y suis pris pour en arriver là. Il faut dire que tout s’est produit tellement rapidement que je n’ai pas réellement pris de temps pour une petite introspection personnelle. Tout à commencer lorsque nous avons été convoqués chez le mizukage. J’avais d’abord déjà été surpris en entrant que les seuls présents étaient, tout comme moi, des sans grade. C’est alors que, en voyant entrer dans la salle de réunion la petite Yuki, j’ai compris sur quoi allait porter cette fameuse discussion entre collègues : l’examen des chunins. Et je ne m’étais pas trompé ! Nous avons, avec les grandes instances de Kiri, parlé brièvement de cet évènement international auquel nous allions devoir participer. Je ne cache pas que lorsqu’on m’a annoncé que j’avais été retenu pour participer, je n’ai pu m’empêcher de me sentir un peu… vulnérable. En effet, je ne suis pas comme Yuki moi, je ne suis pas un genin d’une force spectaculaire et bien que d’ordinaire je parviens à me sortir de pas mal de situation, je ne pensais pas être prêt à engager un combat sérieux contre un adversaire qui désire autant que moi la victoire. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Le vainqueur est toujours celui qui désire le plus la victoire : quand on veut, on peut.

Ainsi ce sont enchainés les évènements et je me suis retrouvé, bien malgré moi, dans un cortège pour partir vers Suna. Je n’étais jamais allé jusqu’au pays du sable mais il était certains que ces contrées arides et stériles n’allaient pas me rendre heureux. De plus, on ne peut pas dire que ce genre de terrain de combat soit particulièrement mon élément bien que je puisse l’utiliser à mon avantage. Comme je vous le montre à présent, le trajet n’a été que pure réflexion et supposition sur ce que je devrais bien pouvoir faire pour rester envie. Mainte fois j’ai analysé mes techniques de combat pour y trouver une faille et chaque fois que j’en trouvais une, je me concentrais des heures durant pour trouver comment la cacher. L’examen des chuunin, ce n’était pas quelque chose à prendre à la légère.

Au début du voyage, nous avons traversé la mère pendant quatre jours. Sur l’eau je me sentais dans mon élément et le bruit des vagues sur la coque du bateau me plaisait bien.  De plus, j’avais tout le loisir d’observer les individus qui m’accompagnaient lors de ce voyage. Je savais que je serais surement confronté à eux tôt ou tard lors de la compétition et cela me glaçait le sang. Mais, comme tout bon psychopathe qui se respecte, je ne laissais rien transparaître. Je ne suis peut-être pas le plus fort, mais je suis le plus malin. Et si parmi eux il y a des génies du ninjutsu, eh bien ils rencontreront mes deux amis intimes…

Nous avons ensuite traversé la forêt de konoha pendant six jours et c’est là que j’ai découvert que les villages voisins étaient bien différents de mon pays natal. Je n’avais encore jamais vu de tels arbres, moi qui suis habitué aux mangroves.  Enfin, nous sommes arrivés à Suna et je dois avouer que l’accueil était plutôt chaleureux. Sans doute avaient-ils peur de nous offenser et de déclencher entre nos deux pays des hostilités naissantes. J’avais entendu dire un jour que les villages pourraient très bien se déclarer la guerre pour une simple histoire de thé mal servi. Mais bon, entre la réalité et les histoires, il y a un pont en flamme de quatre vingt kilomètres…

C’est pour ça que je suis là…face à cette porte qui se dresse devant moi de toute sa splendeur gargantuesque. Je n’ai plus du tout peur à présent. Le voyage m’a permit de réfléchir et je suis pleinement conscience que dans cette compétition, c’est lui ou moi. Et j’ai bien l’intention de faire en sorte que ce soit moi qui l’emporte. Soudain la porte s’ouvre et je comprends qu’il est temps pour moi d’aller combattre. Je me dirige lentement vers la lumière et commence doucement à regarder autour de moi. Je suis calme…

Une étendue de terre… Il n’y avait que de la terre et des arbres près des tribunes. On ne pouvait presque pas distinguer la foule à travers la flore. Néanmoins, même si le contour du stade était jonché d’arbre, le centre de l’arène était parfaitement découvert. Si l’on veut se cacher, ce n’est donc pas là-bas qu’il faut aller. Mais, en regardant plus attentivement les alentours, je remarque juste devant moi, une silhouette se rapprocher. Voilà donc mon adversaire…  Il me ressemble un peu. Il est blond et grand. Je vais devoir me donner à fond contre celui-là !

Moi et mon adversaire nous trouvons à quelques mètres l’un de l’autre désormais. Nous nous observons en attendant que l’arbitre donne le coup d’envoie. Je le dévisage du regard et essaie, vainement de déceler une émotion sur son visage. Rien à faire, il reste impassible. En le décrivant des pieds à la tête de mes yeux bleus, je peux constater qu’il possède lui aussi un tranchoir à sa taille. Ce sera donc un combat entre sabreur. Je ne m’en rends pas vraiment compte, mais je commence doucement à trembler d’excitation. Je n’en peux presque plus, j’ai besoin que l’arbitre donne le coup d’envoi. Malheureusement cette triple buse ne semble pas disposée à vouloir me permettre de me décharger de mon fardeau. Pour le moment, il nous explique, à moi et mon adversaire, que nous devons nous battre le plus  sérieusement possible. Il nous précise bien que dans la foule se trouve des examinateurs qui jugeront nos aptitudes au combat et que nous nous devons donc d’être très prudent dans nos choix. Je remarque néanmoins qu’il ne précise aucune règle sur le sujet de la mort. A-t-on le droit de tuer son adversaire ? Sans doute ! Mais je ne m’étendrais pas non plus en analyse là-dessus. Après tout, je suis en face d’un individu dont je ne connais strictement rien. La seule chose dont je sache est qu’il vient du village caché de Kumo. Je devrais donc me montrer prudent. En effet, là-bas les sabreurs sont plutôt expérimenté et agiles. Quels secrets me cache ce blondinet ?

Soudain l’arbitre s’arrête de palabrer et lève une main en l’air. Il va donner le coup d’envoi ! Je regarde mon adversaire tout en sortant mes sabres de mon dos. Aurore et Crépuscule sont à présent dans mes mains et je les tiens plus fermement que jamais. Je me dois de gagner ce match ! Je n’ai pas droit à l’erreur. Dès que j’entends le cri de l’arbitre, je déverse une minuscule dose de chakra dans Aurore et Crépuscule qui fait que d’un coup, d’important jet de foudre s’en dégage. Ils sont à présent fortement électrisés. Cette action ne dure qu’une demi-seconde et je profite de début du combat pour lancer l’offensive. Je fonds sur mon ennemi en effectuant ma traditionnelle danse du soleil. J’entends alors au premier choc un bruit métallique. Je conclus bien entendu que mon adversaire est parvenu à contrer en utilisant son propre sabre. Mais c’est bien là le but de ma technique. L’obliger à contrer pour ensuite le découper en X lorsque je me redresse à la verticale. Et c’est bien ce que je fais. Lors de mon second mouvement (donc lorsque je coupe en X) je sens que j’ai touché quelque chose. Je l’ai sans doute eu sur cette dernière action. Je prends appui sur ses épaules à l’aide de mes pieds et me projette en arrière pour pouvoir éviter toutes contre attaque. Une fois sur mes jambes, je pointe Aurore vers mon adversaire et, en une seconde tout au plus, je lui balance un éclair électrique à l’aide de mon sabre. L’avantage lorsque j’utilise mes tranchoirs pour lancer des sorts, cela n’affecte pas mes réserves de chakra. Néanmoins, je n’ai pas envie de lui en dévoiler plus sur mes techniques pour l’instant. Je me contente de regarder quelle stratégie il va adopter pour contrer mon éclair téléguidé. Cela promet d’être un combat intéressent…

techniques employées:

Je suis surprise de la facilité avec laquelle il a trouvé la bonne stratégie pour éviter ma technique du petit éclair électrique. Jusque là, je l’avais utilisé à plusieurs reprise et je dois dire que peu d’individus on réussi à l’esquiver. Cela me prouve une fois de plus que mon adversaire n’est pas seulement assez coriace mais également malin et intelligent. Je remarque néanmoins que son timing n’est pas parfaitement parfait vu qu’un peu de courant parviens à l’atteindre. Bien entendu –et comme tout bon sabreur le sait- le Genin se ressaisit bien vite de son tranchoir pour fondre sur moi à grande vitesse. Heureusement, au corps à corps avec sabre, je suis incollable.

Il arrive donc à mon niveau et lance une première attaque que j’arrive, sans grand mal, à contrer. J’essaye de contre-attaquer mais il fait un bond en arrière pour réitérer l’opération encore une fois. Cette fois encore, il fait un bond en arrière pour éviter la contre-attaque. Au troisième assaut, il profite intelligemment du fait que je suis captivé sur son sabre pour m’asséner un coup de pied au mollet. Sur ce, je perds ma stabilité et me retrouve à sa merci. Je sens alors comme une dizaine de petites perforations se produire sur l’épiderme de mon corps. Je ne le cache pas, autant de coup en quelques secondes, cela est assez douloureux. Amplifié par la surprise, la douleur est si pressante que je perds un dixième de seconde le court de mes pensées.

Heureusement, je me souviens bien vite que mon adversaire, lui aussi, est ma merci s’il reste là, à quelques centimètres de moi. Je ne me fais pas attendre et, en quelques dixièmes de secondes, je concentre mon chakra Raiton dans mes mains. Je saute ensuite, malgré la douleur que je parviens plus ou moins à maitriser, sur mon ennemi pour placer mes paumes sur son crâne. J’ai beaucoup travaillé ma maitrise de cette technique ce qui explique pourquoi à présent, j’arrive à l’utiliser en moins de trois seconde.

J’ai souvent utilisé «le pelage foudroyant du lion» dans mes combat car cette technique permet d’engourdir son adversaire pendant quelques secondes ce qui est particulièrement utile lorsqu’on est au corps à corps.  Je recule d’un bond directement après avoir déversé tout le chakra Raiton et, alors que je suis dans les aires, effectue des différents mudras.

Lorsque j’atteins le sol, je suis conscient que mon adversaire, dans environ quatre secondes sera à nouveau capable d’esquiver. Néanmoins, je n’ai pas besoin de plus de temps. Mes mudras sont terminés lorsque je touche le sol et je me mets à murmurer «Viens à moi phénix de foudre» Sur ces mots mon énorme phénix sort d’entre mes mains et va s’exploser sur mon adversaire. Les quatre secondes sont terminées…  

Je sais que mon adversaire n’est pas encore complètement K.O. mais je sais aussi qu’il a subi des dégâts. Dans l’état actuel des choses, il était incapable d’esquiver. Le seul inconvénient pour le moment est que mes réserves de chakra sont sérieusement entamées par l’utilisation de cette technique. Néanmoins, je suis persuadé que cela en vaut la peine. Je n’attends désormais plus qu’une chose de ce combat, qu’il me divertisse le plus longtemps possible. Si j’ai décidé de participer à cet examen, c’est avant tout pour tester mes capacités en combat réel. Bien entendu j’ai encore des techniques à lui montrer à ce blondinet. Je vais me battre jusqu’au bout !

technique et stats:

Mon attaque atteint son but mais mon adversaire parvient tout de même à se relever. C’est fou la capacité que les hommes ont à se rétablir de leur blessure lorsque la situation l’exige. Il se remet donc debout et je sais pertinemment qu’il va se lancer dans une nouvelle attaque. Cette fois, il est de mon devoir de faire tout pour éviter au maximum la casse. Je ne me laisserais pas impressionné par un gringalet qui se bat avec son petit couteau. Je suis un vrai sabreur moi et je compte bien le lui montrer. Je pense à un moment user d’une certaine technique qui me rendrait invulnérable à toutes ses attaques mais je dois avouer que l’utiliser si tard dans le combat serait synonyme de défaite. Néanmoins, je garde cette idée dans un coin de ma tête.

Mon adversaire charge donc sur moi et nous échangeons quelques passes d’armes. Soudain, je remarque qu’il tente d’exécuter la même feinte que tout à l’heure. Je ne sais pas pourquoi mais cette fois-ci, je sens comme quelque chose qui cloche. Mais bien entendu, je tente de contrer sur le bon côté et c’est alors qu’il change complètement d’objectif et me lance un crochet dans le foie. La douleur est insoutenable. J’ai envie de crier car tous mes sens sont en action mais je n’en suis pas encore capable. Je pense qu’il a dû toucher des nerfs se trouvant là car les dégâts occasionnés en se fiant à la douleur doivent être très important. Heureusement, il ne s’éternise pas au corps à corps et, alors que j’ai un genou à terre, il fait un bond vers le ciel. Je ressens alors une gêne pour respirer et pendant une ou deux secondes, il m’est pratiquement impossible d’inspirer de l’oxygène. Dans le ciel je vois mon adversaire s’armer pour une attaque en piquet. Je sais ce qu’il pense : mon adversaire est incapable de se mouvoir à cause de mon attaque alors je vais l’achever.

Il est évident que ce combat touche à sa fin mais nous ne savons pas encore pour qui. Je me rends compte de la situation critique dans laquelle je me trouve et, lorsque je remarque que son katana est électrifié, je comprends que je suis dos au mur. Je peux à peine bouger les mains, je ne peux donc pas contre-attaquer avant qu’il ne parvienne jusqu’à moi.  Je suis dans une ***** indescriptible et je sais que la seule chose qui pourrait m’en sortir causera ma perte. Je me résous néanmoins à prendre ce risque et, environ trois secondes avant que mon adversaire ne me tranche comme du jambon, j’arrive, dans un ultime effort et de volonté, à effectué probablement mes derniers mudras du match. Au moment de l’impact, mes mudras sont terminé et mon adversaire ne voit rien venir.

Ma technique la plus puissante : L’armure du Dieu de la foudre. Avec elle, je ramène fait descendre mes réserves de chakra à 1%. J’en ai laissé juste assez pour ne pas mourir. Je ne pourrais pas tenir l’armure trop longtemps, à peine deux minutes avant qu’elle ne s’évapore. Néanmoins, le résultat est efficace. Le sabre de mon adversaire glisse sur l’armure de foudre et je me retrouve nez à nez avec le pauvre bougre. Je lui saisis alors la tête et le plaque au sol. Avec mon armure, je pèse beaucoup plus lourd et je le maintiens au sol avec un pied sur le torse. Je lui enfonce ensuite très rapidement mes deux sabres dans ses épaules respectives, prenant soin de traverser la chaire pour toucher le sol. Bien entendu, mes sabres eux aussi sont électrifiés et je n’ai pas besoin d’y mettre du chakra. Cela fait partie de leurs attributions.  Il ne me reste plus qu’une minute pour détruire mon adversaire que j’ai immobilisé. Je serre mes poings entourés de l’armure électrique et me met à défoncer le visage de mon adversaire. Au total, je calcul 15 coups dans lesquels je mets toutes mes forces et qu’il se prend de plein fouet (sans conter que mes sabres continuent à déverser du courant bien qu’en quantité on va dire douloureuse mais supportable). Il ne me reste alors que 5 secondes avant que mon sort ne prenne fin. Je saisis les manches de mes sabres et exécutent donc à l’intérieur du corps de mon adversaire la technique du petit éclair de foudre ce qui en fait donc deux. De chaque côté, le pauvre shinobi reçoit une importante décharge et heureusement pour moi, je n’ai pas à utiliser de chakra car tous les sorts de foudre sont gratuits en énergie lorsque j’y engage mes sabres. Aurore et Crépuscule sont vraiment de bons sabres… J’espère que je ne perdrais pas…
Mon sort prend fin, je retire mes deux sabres et fait un bond en arrière. Mon adversaire est au sol. Je ne sais pas s’il se relèvera après une telle rafale. Je ne pense pas mais bon… Même s’il se relève, je ne serais plus en mesure de continuer le combat avec 1% de chakra. Je suis un individu perdu dans les deux cas. Je me tourne vers l’arbitre et lui dit avec tout l’aplomb que je possède :

-Si mon adversaire vient à se relever… Vous considèrerez que j’abandonne le combat.J'ai jeté toutes mes forces dans la batailles. Je ne serais donc plus en mesure de continuer le combat. Prendre le risque de me faire tuer ne me plait pas. Ce n'est pas que je ne suis pas motivé mais à ce moment là je serais contraint de reconnaitre que mon adversaire à été le plus coriace.  

Suite à ces paroles, je regarde l’homme affalé au sol. Il va sans doute se relever… Je décide de prolonger un peu son calvaire, en hommage à mon côté sadique.  Je pointe un de mes sabres vers lui et envoi rapidement un éclair de foudre. La suit dépendra du destin…

Chakra:1%
Santé:45%
Rang A:


Rang C:

Incroyable! Il est parvenu à se relever. Je n’en reviens pas. Avec tous les coups qu’il s’est pris, il devrait avoir perdu connaissance. Je dois avouer que je suis des plus surpris. Une telle combativité m’étonne au plus haut point. Je suis subjugué devant tant de volonté. Moi-même, je n’aurais jamais trouvé la force nécessaire pour me sortir d’une telle situation et me relever, malgré la douleur. Mon adversaire, non seulement s’est relevé, mais voilà qu’il se met à charger sur moi de toutes les forces qu’il lui reste. Il est rapide, bien plus rapide qu’avant. Il arrive très rapidement à mon niveau. Je le vois alors esquisser un mouvement pour sortir son katana de son fourreau. Néanmoins, l’action vers la fin est grossière et prévisible. Je me rends bien compte que c’est sans doute la douleur qui le pousse à commettre des erreurs. Heureusement pour moi, j’ai le temps de parer son coup qui, si je l’avais laissé faire, m’aurai littéralement déchiqueté. Pourtant, en contrant avec mon sabre, il parvient à m’entailler profondément le flanc droit. La douleur est presque trop forte mais je tiens le coup.

Je suis bien conscient à cet instant que s’il attaque une nouvelle fois, je suis fini. Je m’apprête à conter une nouvelle attaque mais, je n’en ai pas besoin. Mon adversaire laisse tomber son tranchoir et s’écroule sur le sol. Je le sens lutter contre la fatigue, la douleur et la pression. Il doit être à bout de force, c’est certain ! Je ne peux rien prouver mais je suis prêt à parier qu’au fond de lui, il aime se retrouver dans ce genre de situation. En fait, je me sens assez proche de lui à présent que notre combat est terminé. Nous sommes tous les deux à bout de souffle mais seul moi tiens sur mes jambes. Je ne tiendrais d’ailleurs pas très longtemps si cela s’éternise. Je regarde l’arbitre et celui-ci me fait un signe de tête. Il déclare ensuite, d’un aplomb Voltairien : KATANO YUSUKE VAINQUEUR !

Ainsi j’ai vaincu mon adversaire. Je suis surpris mais dans le bon sens. Je vois autour de moi la foule dans les gradins… Personne ne dit un  mot. Ils doivent tous êtres aussi surpris que moi par ma victoire. Je ne comprends vraiment pas pourquoi une telle morosité règne dans le stade.  Je tourne ensuite la tête vers mon adversaire et comprend. Il est au sol, dans une position qui ne le met pas en valeur comme le valeureux guerrier qu’il est. Je m’approche donc de sa carcasse encore tremblante. Il n’a pas encore perdu connaissance…

Je rassemble les dernières forces que j’ai en moi pour le soulever et mettre l’une de ses mains sur mon épaule. Ainsi, nous sommes tous les deux debout, face au public. Nous méritons d’être regardés en guerrier vu la hargne que nous avons mise dans notre combat. Je suis certains qu’il partage mon sentiment. Soudain un applaudissement sort du silence, puis un autre puis c’est tout le stade qui rayonne de satisfaction et de clapotis de mains. Je tourne la tête vers mon compagnon de voyage en lui disant ces mots qui resteront à jamais gravé dans la pierre de nos âmes pour marquer cette journée :

-C’était un combat incroyable. Jamais un adversaire ne m’avait mené si loin. Tu aurais dû gagner. J’ai eu de la chance. Mais c’est bien plus qu’une histoire de victoire je crois que tu le comprends. Nous sommes ici, nous, les genins de nos village. Et ce n’est pas pour le vainqueur qu’ils applaudissent mais pour le combat magistral que nous leur avons offert ! Partons en guerriers, comme nous sommes entrés. Je le traine à travers le stade pour ensuite le laisser près de son banc de vestiaire. Ainsi se termine l’affrontement entre nos deux personnes. Nous ne sommes plus des étrangers à présent. Non, nous sommes des guerriers qui se respectent mutuellement…

END a écrit:

Le combat est terminé. Bravo à toi mon adversaire. Nous sortons du stade avec l'honneur qui nous est dû!