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Le jour J était arrivé.

Cela faisait déjà quelques jours que Kurohime avait été libérée de l'Ergastule. Elle avait déambulé, errant sans savoir ce qu'elle devait faire ou ne pas faire. Une âme vide, sans raison de vivre, qui ne pouvait se résoudre à se laisser emporter par la mort. Elle avait rencontré pas mal de personnes dans ce village depuis sa libération, on lui donna des points de vue différents les uns des autres, histoire de lui donner matière à réfléchir.

Mais cette fois-ci, le grand jour de la première bataille entre le Village Caché du Sable et le Village Caché de la Feuille était arrivé. Une guerre dont ses origines sont encore inconnues à la petite tête blonde, qui n'était d'ailleurs plus blonde. Elle arborait une chevelure violacée, ainsi que des yeux rouges rubis au lieu de leur habituel bleu saphir. Elle avait fermé le haut de son manteau, masquant ainsi la partie inférieure de son visage, laissant en vision le bandeau de Suna qu'elle portait autour de son cou. Elle était prête. Armée de tous ces accessoires favoris, elle était prête à entamer cette guerre. On pouvait encore lire la confusion dans son regard, mais elle avançait malgré tout vers le reste des troupes, qui s'apprêtaient elles aussi à partir. Suivre le pas était la seule chose à faire, elle n'avait d'ailleurs pas trop le choix. Contrairement aux jours précédents, elle avait une escorte personnalisée, qui tentait de garder un œil sur elle pour éviter qu'elle ne s'enfuit. Cela était respectable, même si c'était inutile. Un peu au-dessus de sa tête, il y avait celui qui avait donné l'ordre à ses hommes de tuer son frère, Kenji, Raiu no Kenji, l'actuel Kazekage. Un homme qui, selon son discours, se voulait être bon, mais il restait un sadique cruel au fond de lui. Cruel était sans doute un bien grand mot, un mot qui avait perdu son sens deux jours auparavant.

Après ce beau discours, tout le monde s'était mis en marche, elle aussi. Il était temps de commencer l'objectif qu'elle s'était fixée avec son frère il y a longtemps : détruire la guerre.

-"Tu resteras à mes côtés pendant la bataille, petite. J’ai la conviction que tu auras un grand rôle aujourd’hui. Sauras-tu te battre, me soutenir, pour mettre fin à tout ça ? Je compte sur toi. Lorsque le temps sera venu, que tu seras prête…Tu me révèleras ton vrai nom ?"

Le Kazekage était venu la rejoindre, dans son "coin de groupe", un peu plus en avant. En guise de réponse, elle ne fit que le fixer, avant de baisser lentement les yeux. Elle ne pouvait se résoudre à révéler son nom, c'était la première règle que les jumeaux avaient fixé. Leur sang ne permettait pas de pouvoir faire confiance aux gens à ce point, surtout à des Shinobis issus de villages majeurs. Elle hocha simplement de la tête, se mettant désormais à suivre son geôlier. Plus ils avançaient, plus les combats prenaient forme autour d'elle. Ca y est, elle était là, juste là : la guerre ! Des affrontements féroces entre membres de villages opposés explosaient de tous les côtés, laissant quelques projectiles échapper à leur contrôle. Un kunai vint déchirer une partie de la manche du Kazekage, qui avait quand même réussi à esquiver ce lancer perdu.

Soudain, le poing du chef de Suna se leva, voulant avertir Kurohime de s'arrêter. Elle sut pourquoi, car même si elle était encore une novice dans ce domaine, elle était également capable de sentir le chakra des autres. Elle resta sur ses gardes, le temps que son "supérieur" éclaircisse la situation. Des shinobis de Konoha étaient cachés dans les parages, mais elle ne savait pas où. D'un seul geste, le Havre de la Tempête se redressa, en parlant d'une voix forte, demandant à leurs opposants de se dévoiler et de décliner leur identité. Une personne se montra en face d'eux, de l'autre côté du petit ruisseau qui les séparait. C'était une jeune femme blonde, plus petite que Kenji, mais un peu plus grande qu'elle, des tatouages posés sur ses bras et dépassant de ses chevilles, ce qui semblait assez étrange aux yeux de la petite kunoichi. Ah ! Elle avait donné son nom ! Hy Misory. Le Clan majeur Hy de Konoha, clan qui maitrisait l'encre. Kurohime n'avait jamais vu un tel style de combat auparavant, mais avec cette information en plus, elle pouvait à peu près imaginer à quoi pouvait bien servir ses tatouages. Le regard figé, l'expression neutre, elle avança d'un pas devant le Kazekage. Elle serra les poings et fixa la jeune blonde.

-"Je mettrai fin à toute cette histoire, à cette spirale infernale de la souffrance. Je suis... Amaterasu."

La détermination de la jeune fille était là, car, ce que ne savait pas le grand chef du village ninja du Pays du Vent, c'était que son frère jumeau, Hakuito, était encore en vie. Elle l'avait senti, ce chakra identique au sien, faiblement en train de quitter le désert. C'était de là que venait son inspiration et sa décision de participer à cette guerre, elle ferait tout pour y mettre un terme une bonne fois pour toutes. Et ça, elle savait qu'elle n'y arriverait pas toute seule.

La guerre... Qu'est-ce donc au fond hormis un champs de batailles ainsi que des shinobis s’entre-tuant. Pourquoi faire cela, s'affronter et prendre la vie d'autrui alors que tôt ou tard, nous mourrons tous. La mort est inévitable pour tout être humain, et chacun passe par là avant de rejoindre l'autre monde, que ce soit le paradis ou l'enfer. Mais au fond, pour se livrer bataille, il faut bel et bien une raison. Dans le cas actuel, pourquoi le village caché de la feuille ainsi que celui du sable allaient tout deux créer une boucherie dans les terres saintes de Kawa no Kuni, le village des rivières ? Bon nombres de shinobis prétendent que c'est pour protéger le village, ce qui est une raison honorable et un acte plus ou moins normal. D'autres dénoncent le fait que c'est par orgueil, cupidité et soif de pouvoir. Je ne connaissais pas vraiment notre Hokage, mais à ce que l'on disait, il était un homme bon, juste et droit. Enfin, ceux que je préfère par dessus tout, ce sont les shinobis qui représente soit-disant la « Paix ». Mais comment pouvait-on faire régner la paix en notre bas monde en se livrant des guerres. La violence n'engendre que la violence, la haine mais surtout la vengeance. Oui, la vengeance, car si vous prenez la vie d'un autre shinobi, d'autres voudront s'emparer de la votre et ainsi continuerait le cercle vicieux et sans fin de l'anarchie de la guerre. Je voulais faire prôner la paix également, mais ce n'est pas en se battant qu'on pourrait aboutir à quelque chose.

Depuis ma naissance, je n'ai fait que vivre dans les ténèbres de la guerre. Mon clan, celui des Sarutobi, était connu à travers le monde entier shinobi pour sa neutralité lors des conflits antérieur à la création des quatre grands villages. Lors de ces incessants conflits, nous passions derrière leurs ruines, tentant de venir en aide aux victimes civils et shinobis, n'ayant rien demandé. Les victimes de guerres, il en regorgeait dans les vastes pays de notre monde. Ma génération, celle des enfants de guerres se trouvent être, pour la plus part, des shinobis orphelins. Beaucoup avait vu leurs parents mourir sans leurs yeux, tentant de protéger l'enfant. Je n'avais pas connu cela, mais je me battais pour défendre leur causes, défendre les victimes, les civils, voulant vivre leur vie sans avoir de craintes, sans avoir la peur, armée de sa faux leur courir après. C'était mon but, être représentant de la paix.

Dans les circonstances présentes, la guerre commençait à faire rare autour de nous. J'étais ici, au front, aux pays des rivières, accompagnés de Misory, une jeune femme Jûnin dont j'avais fait la connaissance lors d'une mission de rang A que nous avions accompli ensemble. Devant nous se dressait deux autres protagonistes : un homme et une jeune fille, plus jeune que moi. Tout deux portaient le bandeau du village caché du sable et se trouvaient être nos ennemis. L'homme devait avoir un âge comprit entre vingt et trente ans environ, soit bien plus âgé que moi, tout comme la Jûnin se trouvant à mes côtés. La gamine, tant qu'à elle, était beaucoup plus jeune, à vue de nez, moins de quinze ans, donc bien plus jeune. J'avais appris par le passé, à mes débuts au village de Konoha Gakure No Sato qu'il ne fallait pas se fier aux apparences, cela était bien trompeur. Si ma vie était en danger, j'allais me battre pour ma survie mais en aucun cas je ne tuerais, ce serait contre mes principes. Plutôt que de tuer mes adversaires, j'essayerais de les contraindre à abandonner l'idée de se battre ou au moins, à les soumettre à moi. Posséder une forte puissance, c'était selon moi l'unique moyen de créer une paix saine et durable. Avoir une puissance tel que tout les villages shinobis la craignent et se soumette à cette même puissance. Je n'étais pas aussi puissant que cela, et même si j'étais au combien puissant, jamais je ne pourrais faire face à une armée, et encore moins les quatre armées des quatre pays shinobis.

L'homme se nommait, selon ses dires, Raiu no Kenji. Je connaissais ce nom, ce n'était nul doute le Kazekage en personne, lui-même qui se tenait devant moi. Sans perdre mon sang froid alors que je savais qu'il allait être un de mes adversaires et que, vu sa puissance comparé à la mienne, je n'allais pas faire long feu. Cependant, j'allais combattre à fond et finir le livre de notre monde, pour commencer une nouvelle histoire. Le barbu nous demandait de dévoiler notre identité, ce que fit immédiatement ma collègue de la feuille, puis la brunette se trouvant au côté du Kazekage. Elle s'appelait Amaterasu... Elle devait probablement ne pas vouloir déclarer sa véritable identité. Amaterasu, le Dieu du soleil, fils de Izanami et Izanagi, soeur de Susano et Tsukiyomi, selon la religion. Si c'était sa réincarnation, les repas de famille devaient être sympa chez eux. Enfin, qui sait, peut-être s'appelait-elle vraiment ainsi.

Quoi qu'il en soit, ce qui m'intriguait était ses paroles précédentes: « Je mettrai fin à toute cette histoire, à cette spirale infernale de la souffrance ». Cherchait-elle le même but que moi, à délivrer notre monde de la guerre, de la peur, de la tristesse de voir nos semblables allongés sur le sol, leur corps inertes et froid ? Si tel était le cas, pourquoi combattait-elle ? Elle était sûrement obligée de le faire pour son village, tout comme moi je le faisais au nom de Konoha Gakure No Satô. Enfin, il était venu mon tour de me présenter. Je n'avais rien à cacher, bien au contraire, si je dévoilais ma vrai identité, il ferait le rapprochement avec mon clan sans aucuns doutes et peut-être cela adoucirait les moeurs et nous éviterions un conflit inutile. Comme je l'ai dit, les Sarutobi sont connu pour leur neutralité au conflit, étant des shinobis pacifistes voulant connaître enfin une paix durable. Si ça pouvait marcher, beaucoup de pertes serait ainsi éviter.


« Je me nomme Sarutobi Kenzaku »


Ces mots avaient été prononcé avec une forte assurance presque sans égal mais je ne l'avais pas dit sur un ton menaçant. Non, j'avais gardé mon calme, sans crainte, ni aucune émotion dans ma voix. Le combat faisait déjà rage à nos côtés mais ce n'est pas pour autant que je détournais le regard de nos possibles adversaires. J'étais un être pas vraiment curieux, mais je me devais de savoir les raisons de ce conflit avec que le combat ne débute. Continuant sur ma lancé, je repris la parole sur le même timbre de voix qu'auparavant.


« Kazekage, si vous me le permettez, j'aimerais éclaircir certains points sur cette guerre. A ma connaissance, c'est le village du sable qui a briser la paix entre nos deux villages en nous attaquant par surprise au temple de Kyûbi, et le détruisant par la même occasion. J'aimerais savoir pourquoi avez-vous fait cela ? Et pourquoi continuer à nous battre, tout en créant de nouvelles victimes innocentes ? »


Mes mots étaient prononcés et je ne pouvais plus faire marche arrière. Je les avais prononcé avec le plus grand respect que j'avais envers un homme qui a une aussi puissante envergure. Je ne pouvais faire marche arrière, comment l'histoire allait-elle continuer ?



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Toute cette situation était décidément bien étrange. Le regard de la jeune fille qui se trouvait aux côtés du Kazekage semblait vide. C'était comme si cette guerre n'avait aucun sens à ses yeux. Ses paroles traduisaient apparemment la même idée. Cette guerre était pour elle, une spirale infernale de souffrance. Pourquoi combattait-elle si elle souffrait de tout cela ? Combattre le mal par le mal, ce n'est pas toujours une solution. Peut-être qu'au final cette situation pourrait jouer en leur faveur. Si « Amaterasu », comme elle s'était appelée, avait des doutes quant à sa position vis-à-vis de cette bataille, elle pourrait se retourner contre Suna.

Raiu no Kenji lança les premières hostilités. Un Kuchiyose fut invoqué, un magnifique hibou d'une couleur rouge majestueuse. Misory fut d'abord impressionnée par la beauté de cette créature mais cela ne dura que quelques secondes. C'était un être de plus auquel il fallait faire attention. Mais cela ne fut évidement pas tout. Des armes voltigèrent dans la direction des deux konohajins.

L'heure n'était plus à la discussion. Misory s'empressa de lancer une première technique pour emprisonner celle de son adversaire. Rapidement, la jeune femme créa un sceau qui absorba toutes les armes qui se dirigeaient vers son coéquipier et elle. Une fois la chose faite, elle s'empressa de renvoyer cette attaque directement à la personne qui l'avait envoyé. Ce n'était certainement pas une attaque très importante mais cela permettrait à Konoha de lancer une autre offensive dans la foulée.

Le combat allait sûrement commencer doucement. Économiser ses forces pour faire face aux batailles à venir, voilà ce à quoi il fallait penser. En espérant pouvoir participer à une prochaine bataille, car les adversaires qui se trouvaient en face semblaient d'une puissance sans égal. Le combat allait être rude.

« Ninpô, Shoukatu Sumi »

Une autre technique dans le but d'embêter légèrement ses ennemis sans pour autant réellement les handicaper. Un marécage d'encre apparut sous les pieds des adversaires, marécage géant qui s'étalait jusqu'à cinq mètres de rayons.

La jeune femme savait pertinemment que cela ne serait pas d'un très grand effet mais elle savait qu'avec l'aide de son coéquipier, ils auraient toutes leur chance de sortir vainqueur de cette bataille. Elle le regarda d'un simple coup d'oeil, gardant toujours l'ouïe concentrée sur les adversaires.

Sans tarder, Misory prépara une autre technique en prévision des futurs offensives qui seront à nouveau lancer contre eux dans les minutes à venir.

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-"Je me nomme Sarutobi Kenzaku."

L'identité du deuxième adversaire issu du Village Caché de la Feuille avait décliné son identité. Sarutobi, ce nom ne lui disait rien du tout. Toutes les informations qu'elle avait amassé au cours de ces deux ans d'exil concernait majoritairement les clans majeurs des villages, leurs faits et implications dans les guerres civiles aux alentours, ainsi que les lieux importants. Le reste n'était que purement inconnue à son esprit. Dans ce cas, la nature du pouvoir de cet individu serait donc totalement imprévisible, il fallait donc faire attention. Malgré tout, il restait un grand bavard. Il déblatérait de longues phrases à propos d'une certaine attaque de Suna Gakure no Sato sur le Temple Sacré du Kybi, attaque dont elle n'avait pas entendu parler de la part du Kazekage et de ses sujets. Ce genre d'informations ne devait sans doute pas être à l'ordre du jour pour une kunoichi que ne faisait pas parti de leur village. La confiance que lui donnait le grand blond à la tête du Sable n'était que purement "professionnel" et elle comptait faire de même. C'était un choix assez compliqué, car en y repensant, les chances de s'échapper de cette prison étaient complètement nulles, étant donné qu'il s'agissait d'un labyrinthe très sophistiqué remplis de gardes, sans opportunité pour utiliser du chakra. Elle soupçonnait donc le chef du village d'avoir laissé son frère sortir de l'Ergastule, au lieu de l'exécuter. Cette action lui avait mis le doute dans son esprit, lui faisant rester à ses côtés un peu plus longtemps. Et ça, il devait le sentir, le savoir, vu la manière dont il lui adressait la parole.

Elle n'écoutait pas la conversation entre les deux hommes, mais elle se concentra à nouveau vivement quand elle sentit une main sur son épaule. C'était celle de Kenji. Il fit glisser ses bras le long de son cou, ce qui lui donna des sueurs froides, c'était un mouvement assez glauque et effrayant. Cependant, elle comprit la situation quand il lui déposa deux kunai dans la main droite, et un dans sa main gauche. Le plus étonnant, c'était qu'il parlait toujours avec l'autre Konohajin, comme si de rien n'était. Le combat allait commencer, ce n'était qu'une question de temps, il fallait qu'elle se prépare elle aussi. Pendant la fin du discours du Kazekage, Kurohime eut le temps de penser à un plan d'action. Vu le peu d'informations qu'elle avait sur ses adversaires, une telle mesure était appropriée. Le Sunajin s'écarta de la jeune fille pour lancer une salve de shurikens qui se stoppèrent dans les airs, avant de foncer droit vers leurs cibles. A ce moment-là, la Nukenin effectua un seul mudra, pour faire apparaitre dans un petit nuage de fumée une réplique identique de sa personne. Sans plus attendre, elle donna à son clone le premier kunai de sa main droite, avant de rejoindre les côtés du Kazekage. Son clone se mit alors à courir vers les deux shinobis de Konoha.

A peine eut-il le temps de commencer sa course, la blondinette de la Feuille renvoya les shurikens dans la direction de ses ennemis. Le clone stoppa alors net son élan, avant de balancer une onde de choc électrique autour de lui, repoussant ainsi les projectiles qui se dirigeaient vers eux. Un contre-temps fâcheux qui empêcha le camp de Suna de prendre l'avantage, une réaction très soignée et intelligente de la part de la kunoichi Misory. Dans le même temps, elle exécuta une autre technique, un grand marais juste sous les pieds de Kenji et Kurohime. Une surprise totale pour la Genin*, qui ne put imaginer qu'une technique comme celle-ci puisse être possible. Constatant l'ampleur de la situation, le clone de Kurohime concentra alors son énergie, pour se transformer en énergie électrique et foncer vers la jeune femme. De son côté, la petit blonde, malgré le fait qu'elle puisse difficilement bouger dans ce marais, commençait à former plusieurs mudras.

Le voici, le combat tant redouté, la pression de la guerre pesait désormais sur les frêles épaules de Kurohime, il fallait à tout prix remporter cette victoire ici-même, pour que l'avenir auquel elle aspirait devienne réalité. Gagner, rester en vie et retrouver son frère.

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Le ton s'était accentué sur le terrain, alors que les autres shinobis étaient en train de s'affronter tout autour de nous. Je trouvais cela assez spécial que e Kazekage réponde à mes interrogations alors que son peuple, ses ninjas étaient en train de périr à côté, légèrement plus loin. Des explosions se faisaient entendre de toute part, des bruits métallique d'armes s'entrechoquant, des pleures, des cris de souffrances et même de joie. Tout cela m'était insupportable. Pourquoi faire tant souffrir notre monde ? Enfin, Kenji répondait cependant à ma question, juste avant d’entamer le combat. A priori, l'attaque sur le village ne se trouvait pas être l'acte du sable en lui-même mais d'un petit groupe de shinobi répondant sous la bannière de Suna Gakure No Sato, qui n'avaient jamais reçu l'ordre de nous attaquer. Si tout cela n'était qu'un malentendu, une sorte de traîtrise si je puis dire, pourquoi ne pas avoir puni les assaillants de la feuille ou nous les avoir livré ? Cela aurait ainsi éviter de nous affronter pour une cause aussi futile. Je voulais lui expliquer mon point de vue mais il ne me laissai pas le temps de le faire, puisqu'il reprit immédiatement la parole. De plus belle, il nous disait que nos pensées étaient contradictoires envers ce qu'il voulait. Jamais je n'avais dit que leur village voulait s'emparer du notre par soif de pouvoir, alors pourquoi disait-il une telle chose ? Je l'avais certes pensé mais à ce que je sache, personne ne pouvait lire dans l'esprit des autres, à moins que je ne me trompe et que ce soit un être supérieur, bien que je ne pense pas que ce soit le cas. Pour finir, ils expliquaient que chaque shinobi présent étaient coupables et non innocents, car personnes n'avaient agis avant que tout cela ne se produise. C'est vrai, il n'avait pas tord mais comment pourrait faire un petit groupe de shinobi seul face à quatre grande nation ? Je n'en savais rien du tout, ou plutôt si, tout cela était impossible. Il promettait un incendie de cendre sur notre monde, quoi de mieux pour moi si cela se réalisait ici-même.

La tension était palpable, le combat allait débuter. C'est d'ailleurs ce qui se produisait quelques secondes plus tard. Le Kazekage, ayant laissé trois kunais dans les mains de la petite fille invoquai sur son épaule un hibou rougeâtre, son plumage de la m^me couleur que mes cheveux et lançai en l'air une dizaine de shurikens qui retombèrent en pic droit sur Misory et moi. La peur commençait peu à peu à s'emparer de mon esprit, je ne voulais périr pour une cause, pour une guerre aussi inutile mais s'il le fallait pour protéger mes alliés, pour des innocents, je le ferais sans broncher. Regardant l'offensive de l'homme barbu, je me souvînt que j'avais déjà vu une technique de la sorte. Voyant Misory parer son attaque, je pris le temps de plonger rapidement dans mes souvenirs. Tout cela c'était passé il y a un bon moment déjà, lors du tournois d'automne si je me souvenais bien. Notre Hokage actuel, qui n'était à l'époque qu'un shinobi banal avait affronté un jeune homme ayant des capacités similaires à celles dont Kenji venait de nous faire le démonstration. Il lui ressemblait étrangement d'ailleurs. Je ne me souvenais pas du nom de l'ancien adversaire de Nikkou, mais il y avait de forte chance que ce soit lui.

Je pensais à cela tout en regardant les actions défiler devant mes yeux au cas où un problème subsisterait. La Jûnin n'eut aucun mal à contre sa faible attaque mais pour le moins ingénieuse. Elle réalisai un sceau et ce dernier absorbai la première hostilité avant de contre-attaquer en matérialisant une vaste étendue de cinq mètres d'encre sous les pieds de nos adversaires. Elle avait fait sa technique et j'espère que ça allait être productif car pour moi, ça allait m'handicaper plus qu'autre chose, étant un utilisateur du Doton, l'art de la terre. Si elle le faisait, elle avait ses raisons. Je remarquais juste après que les shurikens qu'avait lancé le Kazekage fonçaient dans sa direction. La jeune blonde avait retourné son attaque contre lui-même, ce qui allait nous permettre de gagner du temps.

Pour le moment, je n'étais qu'acteur de la scène et à cause e ma faible puissance, j'allais sûrement gêner ma coéquipière plus qu'autre chose. Même si en face de nous se dressait le Kazekage en personne, j'avais confiance en Misory, je savais en partie de quoi elle était capable. Ce fut à présent au tour de la fillette de prendre part à l'action. Pourquoi une fille aussi jeune prenait partie à la guerre. Elle avait toute son enfance devant elle, alors pourquoi faire une telle chose ? Autant profiter de la vie du moment que le temps nous le permet. Elle avait sans doute ses raisons de combattre, et ma curiosité étant un vilain défaut chez moi, je ne pouvais m'empêcher de lui demander, mais plus tard, car elle lançait elle aussi les représailles. Un seul mudra et voilà qu'une copie parfaite de la kunoichi fut crée et à peine elle fut à ses côtés qu'elle s'élançait, puis arrêtait net sa course pour lancer une sorte d'onde ou de décharge électrique, qui permis aux armes qui leur fonçait dessus de tomber au sol, sans qu'aucun acteur de cet affrontement ne sois blessés.

Je me disais que le combat s'annonçait au mieux, depuis le début, tout le monde allait bien, je ne voulais voir personnes périr par ma faute. Regardant la scène, je vis le clone se transformer en puissance électrique. On aurait dit que son corps avait absorbé de l’électricité et c'était approprié ces caractéristiques pour devenir à son tour la foudre. En y réfléchissant, j'avais déjà entendu parlé d'un pouvoir de la sorte. Mais seul un clan était capable de cela: Gogyou. A vrai dire, cette histoire était assez bizarre. Chaque nouveau né qui avait cette faculté devait mourir. A la naissance, il paraîtrait qu'il n'avait même pas un visage humain. Tout cela me paressait peu problème mais même si c'était le cas, pourquoi vouloir les tuer ? Même s'ils n'en avaient pas l'air à la naissance, ils étaient tout de même des humains avec des dons particuliers. Voyant que la fillette était une Gogyou de la foudre, cela me fit penser à ce que j'avais lu dans le Date Book de Konoha Gakure No Satô. Un dénommé Shiaijin Suguato en avait rencontré un, plutôt deux. Les deux se trouvaient être des enfants qui avaient un peu près le même âge que notre adversaire, soit très jeune. Ils avaient tout deux le pouvoir d'assimiler la foudre, donc eux aussi Gogyou. Selon les archives, la fille se nommait Fuujin, était plutôt mince, avec une peau pâle, une musculature assez faible et des cheveux blonds. Hormis la couleur des cheveux, tout le reste collait bien avec le personnage qui se trouvait en face de moi. Selon Suguato, les deux jumeaux ne faisaient confiance à personnes mais pouvaient coopérer facilement avec d'autres gens, ce qui était pour moi assez contradictoire. Elle serait très naïve mais également curieuse. Elle serait à l'aise dans le domaine du Ninjutsu mais seulement Raiton mais le Taijutsu n'était pas sa tasse de thé. C'est vrai qu'elle avait l'air faible et simplet, mais vu la prestation qu'elle faisait pour le moment, elle était un adversaire redoutable. Enfin, ce n'était peut-être pas elle, mais il me fallait en être sur.

Alors que le clone fonçait sur Misory, je fis rapidement quelques mudras et un phoenix de cendre apparu à ma hauteur et se mit immédiatement à foncer vers Kenji et la vrai Amaterasu. Tout ce passait incroyablement vite. Le phoenix explosait rapidement à la suite de ma technique, laissant échapper de son corps une explosion assez conséquente et beaucoup de cendres incandescentes. Cela fait, ça m'avait permis de cacher leur vu de ma prochaine technique.

Je joignais mes mains rapidement et utilisais la cendre qui était répandu autour de la fillette pour faire une sorte de prison, un sarcophage pour être plus précis, qui se mit en une fraction de seconde en feu de façon extrème. C'était ma technique Jigoko Kyû, le sarcophage de l'enfer. Je savais que le marécage d'encre que Misory avait fait apparaître compliquait la mobilité des personnes ne trouvant dedans. Pour esquiver ma technique, il aurait fallu être très rapide puisque cette dernière se mit en action presque automatiquement derrière. Ma technique avait prit feu, mais je ne voyais pas ce qu'il se passait à cause du sarcophage en lui même ainsi que de la cendre encore répandu, mais il fallait que j'agisse, puisque le clone s'approchait de plus en plus de Misory. Je m'élançais à corps perdu sur elle pour m'interposer entre les deux. Une attaque directe et c'était presque la fin pour ma camarade. Dans la course, je regardais successivement les deux adversaires. Ils allaient entrer en contact. Je ne savais pas si la copie me voyait, mais je n'en avais que faire, la chose qu'il fallait, c'était aider Misory à tout prix. Les mudras fait, je continuais ma course en préparant ma nouvelle technique. Allais-he arriver à temps ? Je n'en savais rien. Je m'élançais de toute mes forces entre les deux kunoichi. Est-ce que ça allait être suffisant ? Je n'en savais rien. Je courais et courais, sans perdre un instant. J'étais enfin en position, la clone arrivait droit sur moi. Comment l'impact allait-il être ? Je n'en savais rien, je ne voulais que protéger Misory. Il y avait déjà trop de victimes, je ne pouvais en faire plus. Écartant les bras à son arrivé, j'acceptais la mort si cela devait advenir.

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Tout s'était enchainé très vite !

La fureur du combat avait pris des proportions plus grandes que les autres shinobis alentours n'avaient pu imaginer. En voyant la prestance de leur chef, les autres Sunajins savaient que l'issue de ce combat serait déterminante pour le reste de la guerre. Les hostilités avaient commencé lentement mais surement, mais la transition de ton dans les échanges fut quasi inexistantes. Le clone de la petite Kurohime fonçait tout droit vers Misory, mais il y eut un contretemps fâcheux et étonnant. Le deuxième Konohajin, nommé Sarutobi Kenzaku, donnait de sa personne pour se mettre en travers du chemin du clone électrique. Celui-ci, se déplaçant très vite et étant dénué de poids à proprement parler, n'avait pas de soucis à imaginer la trajectoire qu'il devrait prendre pour pouvoir passer outre cet obstacle de dernière minute. Mais il n'était pas au bout de ses surprises. Un clone de la jeune femme blonde fit son apparition devant son complice, une réaction totalement imprévue par le clone. Manquant de temps de réflexion et de réflexe, il redevint consistant, avant de se tourner légèrement pour montrer son épaule en premier. Sa vitesse l'empêchait de s'arrêter, il n'avait pas d'autres choix que de rentrer dans l'autre clone. Un coup d'épaule brutal, accentué par la vitesse, le propulsa dans la direction du jeune homme aux cheveux en pics. Le clone de Kurohime, dans cette position, put voir ce qui arrivait par derrière. Sans se poser de questions, après avoir repris son équilibre, il fit un grand pas de côté, quittant ainsi la trajectoire du grand projectile volant.

Ce grand projectile volant, il s'agissait d'un pan de terre arraché du sol par le Kazekage, qui maitrisait la gravité. Même en étant un minimum habituée à cette vision, cela restait toujours aussi impressionnant. Avant de soulever ce morceau de sol, le grand blond avait arrêté toutes les techniques qui fonçaient vers son alliée. Une démonstration de pouvoir sans précédent qui montrait malgré tout qu'il n'était pas devenu Kage par de la simple manipulation. Ce qui était le plus drôle dans cette situation, c'était qu'ensuite il balançait le sol qui se trouvait auparavant sous ses pieds, avec la petite Nukenin dessus. Un surf de grande classe, mais assez dangereux, car le projectile fonçait tout droit vers leurs ennemis. Elle passa à côté de son clone, qui s'était écarté, le fixant en préparant un mudra, avant de rediriger son attention vers ce qui se trouvait droit devant. Au moment où le rocher devait s'écraser, la blonde de Konoha entra dans la terre, pour en ressortir quelques mètres plus loin. Juste avant l'impact, Kurohime sauta alors du rocher, et se mit à courir vers la cible qu'elle s'était toujours fixée, Misory. Pendant sa course, une grande quantité d'énergie s'était formée dans sa main droite, lâchant des étincelles innombrables et faisant un boucan semblable à milles oiseaux. Sa cible, pour une raison qui lui était encore inconnue, restait immobile, c'était la meilleure opportunité qu'elle avait pu trouver pour attaquer de front avec une technique aussi risquée. Une fois qu'elle arriverait au corps à corps, elle lui viserait directement l'estomac, histoire de la mettre hors service le plus tôt possible.

Pendant ce temps, le clone avait continué de reculer. Durant le temps de son recul, elle sortit de son sac à dos un arc long pliable, qu'elle s'empressa d'empoigner avant de stopper sa course inversée. Au moment où elle se positionna, elle se mit à tirer la corde de l'arc, en mettant en joue encore et toujours la même personne. De l'énergie électrique se forma entre la main du clone et l'arc, formant une flèche très fine et très condensée. Cette offensive était lourde, mais la fin justifie les moyens, comme on dit. Environ quelques secondes après, elle décocha sa flèche, filant à toute vitesse vers sa cible. L'explosion qui devrait en résulter ne serait pas bénigne, endommageant les cellules de toutes les personnes prises dedans. Le clone esquissa un rictus de douleur, concentrer une telle énergie n'était pas bénéfique non plus pour l'utilisateur.

Pour arrêter le chaos de cette guerre, il fallait d'abord trouver le chef de l'armée adverse, il n'y avait donc pas de temps à perdre contre d'autres shinobis qui comptaient se battre pour leurs valeurs jusqu'à leur mort. C'était une façon de penser tout à fait compréhensible, Kurohime pensait exactement de la même façon. Néanmoins, les méandres de la guerre étaient si grands que lorsque l'on est pris dedans, on n'a nul autre choix que de se battre pour trouver un moyen d'arrêter une telle absurdité.

-*Je fais le bon choix, je fais le bon choix....Hakuito !*

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Tout se passait à une allure folle. Je m'étais empressé de me jeter sur le clone de la jeune fille, tentant de sauver comme je le pouvais ma collègue. Alors que ma pseudo action héroïque ne s'était établie, en une fraction de seconde, j'avais l'air de paraître pour le moins un parfait imbécile. Alors que je me jetais à corps perdu pour l'aider, quelques mudras suffirent pour la sauver, mais en même temps ma propre personne également. Les mudras fait, un clone apparu entre le clone de la brune et de moi-même. C'était un clone de Misory, et donc sa technique. Les deux clones entrèrent fortement en contact, épaule contre épaule. Les deux furent expulsées légèrement en retrait l'une de l'autre. La vitesse du clone de notre adversaire était si intense que le clone de la Jûnin fut repoussé et me repoussais également à quelques mètres de là, environ trois. L'autre n'avait reculé que d'un mètre si mes calculs étaient bon. Nous étions donc séparés de quatre mètres tous les quatre, du moins tous les deux puisque Misory entrai sous terre à la vue de l'immense projectile qui allait s'abattra rapidement sur nous et son clone, dû au choc, avait éclaté en un léger nuage de fumée. C'était rapide, vraiment très rapide. Mes actions ultérieurs n'avaient sans doute eut aucun effet sur la vrai jeune fille, étant donné qu'elle se trouvait debout sur le roc qui allait bientôt s'abattre. Je n'étais pas bien loin du point de collision. Ce dernier devait être le lieu où nous étions tous réunis juste avant, mais avec le choc, je me trouvais à trois mètres de cela. Puisque nous étions à présent ici, le Kazekage devait se trouvait à une distance de dix ou quinze mètres de moi et entre quinze et vingt de Misory.

La tension était à son comble, le fait de voir ma vie défiler sous mes yeux ne m'avaient pas fait entendre les paroles qu'avait prononcé le dénommé Kenji à mon égard. Enfin, peut-être l'avais-je tout simplement ignoré, je n'en savais vraiment rien. Ma pensée était trop occupé à tentre de survivre et de défendre ma coéquipière dont la vie était en danger. Elle était passé sous terre mais à présent, elle se tenait sur se genoux, les bras au sol, regardant l'immensité de l'ovni arrivant dans notre direction. Elle avait l'air pétrifié, il n'y avait aucun doute dessus. J'avais déjà vu cela auparavant, un allié avait été pris dans un Genjutsu et il s'était retrouvé dans le même état. Sauf que cet allié était un Genin et que là, c'était un Jûnin qui était victime de ce jutsu. Ce dernier devait sacrément être puissant. L'impact allait bientôt avoir lieu. Le clone de la blonde était debout, se tenant derrière moi, regard rivé sur le clone adverse. Je m'étais également relevé. Il me fallait agir au plus vite avant que la collision ait lieu.

Je mis ma main dans ma sacoche et en sortis une bombe fumigène que je lançais non loin de moi, derrière moi. Cela fait, Kenji, son clone ainsi que la vrai Amaterasu ne pouvait pas voir mes gestes mais moi, je pouvais voir la gamine du haut de roc qui allait à présent s'abattre. A mon tour, je me dissimulais sous terre pour à présent me retrouver derrière le clone ennemi. Ni une ni deux, sortant le bras, je tentais d'asséner un coup direct sur le clone de la Sunajin, armé d'un kunai dans ma main droite pour le détruire, tout en attrapant sa nuque avec ma main gauche.. Mon action était vraiment très rapide, je sortais brusquement de sous terre mais avec finesse pour éviter de me faire repérer un maximum.

En même temps que je fus sortis du sol où mon attaque était en train d'avoir lieu, Amaterasu était en train de foncer sur Misory alors que le roc venait d'exploser. Le clone était en train de préparer une technique, de type Raiton à ce que je voyais, armé de son arc, prêt à tirer une flèche de foudre. Je vis également que le fumigène s'était dissipé, laissant mon clone à la place où je me trouvais auparavant. Misory était Jûnin, elle avait des ressources en elle, elle pouvait se débrouiller seule. De plus, suite à l'explosion de la parcelle, le marécage explosai, laissant des traînées d'encre un peu partout sur le terrain. Le terrain était à présent propice à son art et elle devait en tirer avantage.



Spoiler:

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La bataille perdurait. Du sang maculait le sol si bien qu’il était difficile de reconnaître la véritable couleur du sol. L’encre du marais était éparpillé un petit peu partout sur le terrain. Des morceaux de terres jonchaient le sol, mais ce n’était pas le plus inquiétant. Plus loin, des cadavres tombaient au sol comme des mouches. C’était une boucherie pure et dure, rien d’autre. Rien ne se déroulait comme prévu pour les konohajins.

Misory ne faisait plus attention à son coéquipier. Pour le moment, sa vie était en jeu et elle avait du mal à se focaliser sur autre chose. Elle était paralysée de terreur, alors qu’elle n’avait pas peur. Elle avait au fond d’elle un mélange de sentiments contraires qui l’empêchaient de faire quoi que ce soit de sensé. La paralysie fut temporaire, mais apparemment elle ne se dissipa pas assez vite. La jeune femme avait perdu tous ses esprits, si bien que lorsqu’elle fut à nouveau libre de bouger comme elle le voulait, elle se sentit oppressée. C’était une sensation étrange qu’elle n’avait jamais ressenti au fond d’elle, et c’était insupportable. Kenzaku fut projeté aux côtés de la kunoichi, de manière très étroite. Tout d’eux étaient alors complètement écrasés dans une sorte de trou noir. Misory était la principale cible des attaques, et c’est probablement cela qui expliqua le fait qu’elle prit de plein fouet l’explosion d’un arc électrique qui s’était immiscé dans le trou noir.

D’une certaine façon, la jeune femme avait réussi à faire quelque chose. Elle avait évité les plus gros dégâts à son coéquipier, lui permettant peut être de continuer à vivre, bien qu’il sera probablement prisonnier ou peut être même tué lors de la prochaine bataille, mais cela n’avait plus d’importance pour Misory.

A cet instant, celle-ci pouvait se permettre d’être un peu égoïste en pensant quelque peu à la vie qu’elle avait vécu dans le village de Konoha. Elle ne savait même pas où étaient ses parents, ce qui l’attristait. Elle n’avait pas pu leur dire au revoir comme elle aurait dû le faire. Pourtant, il y avait une sensation bien pire à l’intérieur d’elle. La jeune femme sentait qu’elle laissait derrière elle une partie importante de sa vie, mais elle ne comprenait pas de quoi il s’agissait. Un seul mot sortit de sa bouche au moment où le dernier souffle de son cœur se fit ressentir.

« Kohana.. »

Et le corps de la jeune femme disparut sous les flammes et les décombres.

Spoiler:

Un cataclysme.

Le bras tendu, la petite fille brandissait son arc, prête à tirer sa flèche sur sa cible. C'était le plan initial en tout cas. Ses yeux s'écarquillèrent quand elle sentit une main puissante lui attraper le cou. A partir de ce moment-là, elle n'avait plus le choix, il fallait qu'elle tire. Pas le temps de paufiner son controle, la précision était le plus important. Elle finit par tirer la flèche, juste un peu plus rapidement que prévu, alors qu'elle se prenait un coup de kunai direct dans le dos. Le Sarutobi avait réussi, par un miracle sans nom, à passer derrière la Nukenin avant qu'elle ne puisse tirer. Malgré tout, Kurohime n'eut pas le temps de souffrir d'une telle fourberie, car sans même qu'elle ne puisse s'en rendre compte, elle s'élevait rapidement dans les airs. Elle se sentait très légère, ça, c'était un coup de son allié temporaire. Contrôler la gravité était un pouvoir effrayant, limité mais effrayant. Ses yeux étaient rivés sur la scène qui avait totalement changé par rapport à ce qu'elle prévoyait. Sa flèche électrique avait été prise dans une espèce de trou noir gigantesque, explosant en se comprimant sur les deux Konohajins.

Mais, ce qui s'en suivit resta imprimé à jamais dans les yeux de la Genin. Hyo Misory, la jeune femme que Kurohime ciblait depuis le début, avait agi de manière à sauver son équipier. D'une façon ou d'une autre, celui-ci réussirait à survivre à un tel amas de surpuissance, au profit de sa propre vie. L'explosion de la flèche détruisait les cellules en se dispersant, une technique très dangereuse qui avait été faite pour rendre l'adversaire inapte à combattre, mais sans forcément le tuer. Le souci, c'était que le trou noir généré par Kenji condensait cette énergie, l'obligeant à revenir sur sa cible une infinité de fois, rendant sa survie pratiquement impossible. Pour la première fois de sa vie, la petite fille aux yeux bleus avait tué quelqu'un de ses propres mains. Le visage un peu soulagé de la kunoichi de Konoha disparut dans des flammes et débris monstrueux causés par cette mini-catastrophe, un visage que ne pourrait jamais oublier la petite.

Quoiqu'il en soit, ce n'était pas vraiment terminé. Les shinobis alentours s'étaient arrêtés de combattre, apeurés et émerveillés par une telle démonstration de puissance du Kazekage, avant que la plupart d'entre eux ne reprennent leurs combats. En se servant de la friction de l'air pour avancer, Kurohime se rapprocha de Kenji, avant de lâcher le kunai que celui-ci lui avait donné, pour pouvoir retomber sur ses pieds, comme une véritable kunoichi. Ce fut presque le cas, car à l'atterrissage, elle se laissa écrouler par la douleur qu'elle ressentait dans son dos. Elle se déphasa rapidement pour permettre au kunai de sortir de son corps, et se rephasa pour le balancer au loin, au cas où. Se relevant tant bien que mal, elle se tint aux côtés du Havre de la Tempête, regardant le lieu de la destruction massive, cherchant du regard le corps du deuxième acolyte du Pays du Feu. Cette guerre était atroce, et rien que le fait de repenser à cette vie qui venait de disparaître, les larmes ne pouvaient s'empêcher de glisser le long de ses joues.

Spoiler:

RÉSULTAT
La victoire revient à Suna.

MEMBRES EXCLUS
Aucun.

ETAT DES KUCHIYOSES LORS DE LA PROCHAINE BATAILLE
Rien de particulier.

ETAT DES MEMBRES LORS DE LA PROCHAINE BATAILLE
Le chakra est entièrement restauré. Pour la santé :

Hyô Misory : Morte.
Sarutobi Kenzaku : Douleurs conséquentes un peu partout.

Raiu no Kenji : Rien de particulier.
Kurohime : Rien de particulier.