~ On a beau entendre chaque jour une langue, un dialecte, et ce, depuis notre naissance, sans réussir à la comprendre. C'était mon cas en écoutant ces oiseaux chanter. Peut-être, critiquaient-ils les hommes, ou au contraire, peut-être, chantaient-ils leurs louanges. Il me plait à penser qu'ils ébruitent nos récits au-delà du continent. Nous étions déjà au petit matin lorsque mes yeux s'ouvrirent. Petit à petit, clarifiant ma vision, éloignant le brouillard, pour laisser place à luminosité d'un jour de printemps. La tête penchée, je regardais d'un œil ma fenêtre, mon autre étant caché sous mon bras. Je pouvais voir les feuilles, toutes juste sorties de leur bourgeon. Enfin, le décor triste et monotone de la neige laissait place à une peinture gaie et verdoyante. Quel plaisir de sortir de sa couette, maintenant que la température avait augmenté. Qui disait printemps, disait également cerisier en fleur et pour cette occasion, je me rendais à un rendez-vous avec l'un de mes cousins ou de mes cousines. Nous avions désigné l'un de ces arbres comme lieu de rencontre. Du moins, comme chaque année, à cette date, certain Hayashi s'y réunissait. Seulement les Hayashi me direz-vous ? Oui, étant l'un de nos lieux de cultes, personnes d'autre n'était autorisé à y pénétrer. Depuis des années, j'y allais, mais depuis quelque temps, personne ne s'y rendait, pourtant ces grands arbres fruitiers étaient magnifiques avec leurs pétales, qui tombent constamment, telle une pluie rose et harmonieuse. J'avais la forte impression que cette année n'allait pas différer des dernières. De toute façon, ce n'est pas plus mal de se retrouver un peu seul, même si inconsciemment, j'espérais revoir un ami, ou en rencontrer un nouveau.

~ Ma route vers les terres natales du clan se fit sans complexité. Partis à l'aurore, j'arrivais quelques heures avant le coucher de soleil. Je ne peux vous raconter la magnificence des cerisiers lorsque le soleil s'endort petit à petit. Comme à mon habitude, je m'installais un peu éloigné du champ d'arbres, pour profiter pleinement du spectacle qui s'annonçait petit à petit. Je n'étais pas du genre romantique, bien au contraire, j'étais le premier lors des combats à me battre, pourtant, je me trouvais là, assit sur une petite colline, regardant un peu plus loin le paysage, une pomme dans la main, que je croquais périodiquement. Un bruit au loin me mit un baume au cœur, quelqu'un approchait, un allié ou un ennemi ? Je m'en moquais, rien que le faite de ne plus me retrouver seul, apaisait le poids de la solitude que j'avais dans le cœur. Que je dois me battre, ou au contraire, que je dois partager des civilités, j'étais prêt, et même heureux.

~ Le regard au loin, j'imaginais la personne qui allait approcher, un homme, ou bien une femme, ça m'arrangerait que ce soit une femme. Un homme serait tout aussi bien, je pourrais tester ma force. Un Hayashi de préférence, qui soit de mon âge, ou alors plus âgé, mais pas plus jeune. Je ne souhaite pas passer ce peu de temps que j'ai comme congés, à jouer la nounou. Mais après tous, nous étions éloignés de toute source de vie, le plus proche village ne se trouvait qu'à une demi-journée de marche. Les seules choses qui restaient dans ce coin, n'étaient que les vestiges des demeures de mon clan, lors de la guerre. Non loin de là, se trouvait également une magnifique cascade, qui plongeait dans un petit lac. J'imagine donc mal un gamin se promener par ici. Avec un peu de chance, ça serait un cousin, venant tout comme moi de Konoha. Comme ça demain matin, lorsque je devrais rentrer, je ne serais pas seul.

~ Entendant les bruits de pas de plus en plus proche, je cherchais tout autour de moi, d'où cette personne allait-elle surgir. De l'Ouest ? De l'Est ? S'il venait de Konoha, ça serait du Sud. En face de moi se trouvait une grande plaine, comprenant le champ de cerisier. Alors que, de ma gauche à ma droite en passant par derrière moi, se trouvait la forêt. Il pourrait donc surgir de n'importe quel arbuste ou feuillage. La cadence des bruits diminua, jusqu'à disparaitre complétement. Cette personne se trouvait quelque part, elle me regardait, elle m'épiait. Je sentais son regard sur ma peau. Posant ma main sur mon petit katana qui se trouvait dans son étui sur mon dos, je pris la parole, d'une voix calme et sereine.

◊ Qui est-là ? Vous êtes sur les terres du clan Hayashi, montrez-vous.

Je ne pouvais pas me permettre de baisser ma vigilance, je ne me trouvais plus dans un territoire sûr de Konoha, ou ni même d'un autre village. Mais je ne m'en plaignais pas, cette personne devait être dans le même cas que moi.

Raito se leva en sursaut. Il était trempé de sueur. Voila que l'Hayashi commençait à refaire des cauchemars à propos de ses parents. Pourtant, le dernier remontait à quelques mois maintenant, juste après avoir été pris comme élève par Onpu le luthier. Il pensait avoir enfin trouvé un équilibre, où la mort de ses parents, qui remontait à quelques années, n'aurait plus une place prépondérante dans l'esprit du genin. C'était le cas, mais pas forcément dans le subconscient du garçon au chakra rouge.  Raito se leva et alla boire un grand verre d'eau fraiche. Il regarda l'heure, cinq heure du matin. L'Hayashi savait pertinemment qu'il ne retrouverait pas le sommeil cette fois ci. Le shinobi alla donc prendre une douche pour se détendre.

En fermant les yeux sous l'eau chaude, des bribes de son rêve lui réapparurent. Un lieu en particulier. C'était les ruines des terres de son clan. Raito était étonné d'avoir rêve de ce lieu. Il l'avait carrément oublié. La dernière fois qu'il y était allé, ses parents étaient encore en vie, et il n'avait pas encore quitté le village. Mais l'Hayashi sentait une curiosité irrépressible monter en lui. Il avait l'étrange impression que s'il allait là bas, il ne serait pas déçu. Raito décida alors de faire confiance à son instinct. Une fois habillé, il partit, à l'aurore, vers ses terres natales. Malgré le printemps, à cette heure très matinale, il y avait un léger vent qui faisait baisser la température. Le Konohajin ferma sa veste, marquée par le symbole des Senju.

Le petit voyage de quelques heures faisait du bien à Raito. Il sentait son esprit déjà alléger de toute la tension que cette nuit avait accumulée chez lui. Il sentait sa bonne humeur revenir en lui. Pendant un moment, le genin se demanda si c'était finalement une bonne idée de retourner sur ses terres natales. Il avait pris cette décision l'esprit encore embrumé par le sommeil. Raito n'avait toujours pas repris une place à part entière dans le clan Hayashi. Il était encore en dehors des affaires du clan. Mais il fallait du temps. Même si l'Hayashi était prêt à faire désormais la paix avec son clan pour l'affront qu'ils avaient fait à la mémoire des parents du genin, il ne voulait pas non plus faire la paix n'importe comment. Il voulait également que le clan soit prêt à faire aussi le premier pas. Le genin se dirigeait donc vers les terres de son clan, sans savoir s'il y aurait quelqu'un, et si du coup il serait bien accueilli.

Raito s'était déplacé, et il n'avait malgré tout plus envi de faire marche arrière. Si quelqu'un serait sur place, et si ce quelqu'un chercherait les ennuis, il aurait trouvé l'adversaire parfait. Rien que d'y penser, le genin sentait encore une fois l'excitation monter. Un rayon du soleil couchant se posa sur le chevelure blonde du garçon. Il décida de s'arrêter et de s'assoir pour observer ce magnifique spectacle. Il fallait bien avouer que les Hayashi avaient choisi un très beau domaine. Il se demandait d'ailleurs pourquoi ces derniers n'avaient pas décider de l'entretenir. Ce lieu avait un vrai potentiel, et cela était dommage de le laisser à l'abandon. Mais bon, ce n'était pas à lui de décider quels choix devait faire le clan. Clan qui avait été repris d'après ce que Raito avait entendu, par son cousin Daiki. Ils avaient eu une discussion sur la direction qu'il voulait donner au clan, vers une plus grande ouverture d'esprit, une ouverture sur la modernité. Le genin était impatient de voir ce que son cousin et Hokage serait capable de faire.

Raito se releva, il n'avait pas tout à fait terminer son expédition. Il marcha encore une dizaine de minutes, et il arriva près de l'endroit dont il avait rêvé. Sauf que dans son rêve, il était seul avec ses parents. Et là il y avait quelqu'un. Un jeune garçon qui semblait avoir l'âge de Raito. Il portait d'étranges lunettes oranges. En avançant légèrement, l'Hayashi fit craquer un bout de bois qui était au sol. Le garçon mit la main sur son katana, mais il semblait serein. Est-ce que comme Raito, lui aussi était toujours excité par l'idée d'un combat. Il semblait en tout cas que cette idée ne le dérangeait pas. Néanmoins, cela n'effrayait pas le genin. Au contraire. Ce garçon l'intriguait. Et il semblait faire également parti du clan Hayashi. Un cousin ? Raito n'allait pas tarder à le savoir. Il continua de marcher en direction du garçon aux lunettes oranges.

- Du calme l'ami, je ne viens pas ici en tant qu'ennemi. Je sais où je suis, car je suis un Hayashi, tout comme toi semble-t-il. Je m'appelle Raito.

Un homme sortait de l'ombre.

~ Je pouvais voir à sa façon de marcher qu'il n'était pas là en tant qu'ennemis. Que fait-il dans les parages, il n'y a rien ici, mise à part le spectacle des cerisiers en fleur, et seulement les Hayashi en connaissaient l'existence. C'était un peu puérile de ma part de penser une chose pareille, cela faisait des années que mon clan avait déserté les lieux, comment pourrais-je savoir si des occupants ne s'y était pas installé. Tout ce que je savais, c'est que tous les ans, lorsque je venais en cette période, personne ne s'y trouvais. S'il y avait des occupants, ils prenaient la fuite en me voyant. C'est d'ailleurs un peu dommage, j'aurais bien aimé désinfecter les lieux de temps en temps. Ils avaient sans l'ombre d'un doute peur des Hayashi, après tout, je suis sûr que des membres de mon clan viennent régulièrement ici, se ressourcer ou même par curiosité, de plus, les lieux étaient propres et bien soignés. Qui s'occupait des arbres si ce n'était pas nous ? Pour qu'un cerisier donne des fruits il doit être bien traité. Lorsque le jeune homme s'approcha, je pouvais voir qu'il avait à peu près mon âge, la lune reflétait ses cheveux blonds ébouriffés et ses yeux d'un bleu azure me fixaient. Que faisait-il dans le coin ? Lâchant mon épée pour ne pas paraître hostile et mal éduqué, je me grattais le haut de la tête en souriant.

◊ Du calme l'ami, je ne viens pas ici en tant qu'ennemi. Je sais où je suis, car je un Hayashi, tout comme toi semble-t-il. Je m'appelle Raito.

~ Je lâchais un petit rire amical, tout en m'approchant de lui. En avançant, je pouvais voir le signe des Senju sur sa veste sombre. Il ne mentait visiblement pas. Une fois arrivé à seulement quelques pas de lui, je lui souriais une nouvelle fois, tendant mon poing serré vers lui. Comme pour le saluer.

◊ Je suis Mao. Tu as vu juste, je suis bien un Hayashi moi aussi.

~ Mon autre main frottait le haut de mon crâne, j'attendais tranquillement qu'il avance son poing tout comme moi et les entrechoques. Enfin je rencontrais un cousin, cela faisait combien de temps que je n'en avais pas vu un ? Si je ne compte pas Yuri et Daiki, ça doit bien faire des années. Certes, j'ai été très occupé, mais ce n'est pas une excuse pour négliger sa famille. Il faisait donc partit des Hayashi. Pourtant, je ne l'avais encore jamais vu. Rien de grave, j'étais heureux. Enfin, j'allais partager ce fabuleux spectacle avec quelqu'un. La nuit nous avait entièrement recouverts maintenant et les nuages avaient entièrement disparu, laissant un ciel dégagé, emplit d'étoile et d'une lune entiérement pleine et proche de nous. Malgré ces magnifiques visions qui s'offraient à moi, je ne détournais pas le regard de ce shinobi. Mon sourire lui était toujours dessiné, mon poing attendait toujours le sien.

◊ Enchanté Raito.

- Enchanté Raito.

Raito était devant Mao. Ce garçon semblait fort sympathique. C'était le premier cousin de son âge qu'il croisait. Cette proximité dans l'âge leur permettrait surement de tisser des liens assez forts. Mais ça, seul le temps était capable de le dire. La nuit avait fait son apparition. Désormais le ciel qui était orange quelques heures auparavant était désormais d'un noir de jais, parsemé de petites lumières l'éclairant, les étoiles. Une légère brise se baladait entre l'herbe frais. Raito aimait beaucoup ce genre d'ambiance, ce genre de moments où on se retrouve seul avec soi même, où la température, légèrement fraiche nous fait sentir chaque membre de notre corps, nous fait sentir chaque respiration, nous fait tout simplement sentir que l'on vit. Mao avait le poing levé. Décidément, ce garçon semblait vraiment sympathique. Raito sentait qu'il allait devenir un bon ami.

- Moi aussi Mao, enchanté de faire ta connaissance. Mon sensei m'a parlé de toi, tu l'as rencontré je crois ? On' le luthier. Et puis, ces fameuses lunettes oranges ! J'aime bien, ça te donner un certain style. Alors Mao, pourquoi es-tu ici, seul ?

Raito invita le garçon à se rassoir. Les deux garçons étaient là, seuls avec la nature. L'Hayashi pouvait observer ce merveilleux spectacle. Le ciel de Konoha était déjà très beau, mais ici, peut-être était-ce le cadre idyllique, le ciel semblait avoir quelque chose de spécial. Raito se sentait épanoui. Il se demandait encore pourquoi il avait rêvé de cet endroit, mais il était heureux de l'avoir fait. Maintenant qu'il connaissait cet endroit, il aurait bien voulu y rester pour toujours. Cependant, il manquait un petit quelque chose, un petit truc convivial. Un feu ! Le genin se leva, prit quelques branches mortes et les disposa de manière circulaire. Il cracha une boule de feu, et très rapidement, les branches s'enflammèrent. Raito regarda son œuvre d'un œil satisfait, et il retourna s'assoir auprès de son cousin.

- Racontes moi un peu qui tu es. Mise à part la fois où mon sensei m'a parlé de toi, et ce brièvement, je n'ai jamais entendu parler de toi. Tu habites de le quartier des Hayashi ?

Raito attendait sa réponse. Il continuait à regarder le feu, tout en sentant que les flammes dansaient sur son visage. Cette chaleur qui l'envahissait lui procurait un vrai bien être. D'ailleurs, il s'allongea sur le dos pour être plus confortable, et pour mieux observer les étoiles, et surtout la lune. Elle était pleine ce soir. Elle était vraiment magnifique. Ce scène semblait vraiment irréaliste, surtout dans un monde de ninja, où la mort était omniprésente. Là, le garçon au chakra rouge avait l'impression que rien ne pouvait l'atteindre. Il avait l'impression d'être dans une cachette secrète que personne ne pourrait retrouver, un cachette que seul lui et Mao connaissaient.

Seulement l'Hayashi savait pertinemment qu'il devrait le lendemain rentrer au village, et reprendre sa petite routine. Mais c'était le chemin nécessaire pour devenir Hokage.

Il prit la parole, tout comme moi, il était heureux de faire une nouvelle rencontre.

◊ Moi aussi Mao, enchanté de faire ta connaissance. Mon sensei m'a parlé de toi, tu l'as rencontré je crois ? On' le luthier. Et puis, ces fameuses lunettes oranges ! J'aime bien, ça te donner un certain style. Alors Mao, pourquoi es-tu ici, seul ?

~ Nous avions fini d'échanger nos civilités, nous pouvions maintenant entamer une vraie conversation. Onpu, je l'avais vu il y a un moment, le rencontrant pour la première fois, je lui avais apporté un enfant. Il en fut bien surpris, quel drôle de livraison, je peux le comprendre. Mais maintenant qu'il avait Ninigi, comment s'en sortait-il ? Je ne le vis que pour cette occasion et ne l'avait plus revu depuis. Je me demandais donc ce qu'il avait bien pu dire sur moi, mise à part que je suis une personne extravagante, avec mes lunettes orangés et ma grande écharpe rouge. Pourtant, bien au contraire, je suis quelqu'un de simple et de commun. Il pouvait aussi lui avoir raconté qu'on lui avait apporté un nouveau-né en pleure, ou bien encore que je lui avais fait une bonne ou une mauvaise impression. Raito était donc l'élève de ce Sennin ? Il doit être un ninja avec un énorme potentiel, je me demande si je pourrais voir sa puissance un jour. Je voyais bien dans son regard, qu'il n'était pas comme les autres, et ce, même pour un Hayashi. Je m'en ferais peut-être un rival s'il en vaut le coup. Mais pour le moment, ce n'était pas le moment de se battre pour nous tester.

◊ On', oui, je l'ai déjà rencontré. Une seule fois, pour une situation plutôt étrange d'ailleurs. Mais il a déjà dû te raconter tout ça. Sinon merci pour mes lunettes, mais tu fais bien de m'y faire penser, le soleil s'est couché, je peux enfin les enlever. C'est la première fois qu'on se rencontre, mais tu vas voir sans ces binocles, même ceux qui me connaissent depuis longtemps ne m'ont jamais vu sans. Non pas que je me cache, mais je m'y suis accommodé.

~ Je lui souriais en finissant de parler, tout en laissant échapper quelques rires doux et amicaux. Je retirais mes lunettes, les yeux fermés tout d'abord, lorsque je les rouvrais, mes iris étaient entièrement gris, tellement clairs que la lune s'y reflétait en son centre. Je l'ai mis alors dans l'une de mes sacoches ninja sur la cuisse. Le ciel est encore plus beau lorsqu'on en profite pleinement. Le temps que je les enlève, Raito était revenu avec des branchages pour nous préparer un feu. Quelle merveilleuse idée, il est vrai que la température avait chuté depuis que le soleil s'était couché. Le regard perdu dans les flammes, je finissais de rependre à ses questions.

◊ Je suis ici pour le spectacle des cerisiers en fleur. Ça va bientôt commencer d'ailleurs, m'enfin, tu dois le savoir, vu que tu dois être ici pour la même raison, je me trompe ?

~ Bizarrement, je savais déjà que je me trompais, il ne connaissait pas vraiment les lieux, son regard passait sur chaque détail, avant de se perdre dans le ciel. S'était vraiment la première fois qu'il venait ? Il analysait sans doute les lieux. Mais peut-être avait-il déjà entendu cette histoire avec ces arbres fruitiers. Mais je ne pense pas que s'était la raison de sa venue, il me le dira certainement de toute façon, si ce n'était pas le cas. Après quelques secondes de silence, ses yeux me regardèrent à nouveau.

◊ Raconte-moi un peu qui tu es. Mise à part la fois où mon sensei m'a parlé de toi, et ce brièvement, je n'ai jamais entendu parler de toi. Tu habites dans le quartier des Hayashi ?

Me grattant la tête un peu gênée, je réfléchissais. Par où commencer ?

◊ J'habite dans une petite demeure non loin du quartier des Hayashi, mais pas à l'intérieur. Je suis genin pour le moment, donc j'accomplis toutes sortes de mission dans le village, enfin tu dois le savoir tout aussi bien que moi. Je n'aime pas rester enfermer entre ses murs. J'ai eu quand même la chance de voyager pour accomplir des taches plus difficiles, avec diverse personne. Toutes plus différentes les unes que les autres.
Comme tu peux l'imaginer, je suis ici justement parce que j'avais une journée de repos et que je voulais en profiter pour voyager. Bref, j'espère vite devenir Chunin, pour aider notre clan et konoha, mais surtout pour voyager chaque jour. Je ne supporterais pas de rester enfermé à Konoha. Et toi alors ? Raconte-moi un peu.

~ S'il n'y avait pas eu cet événement, je ne serais pas ici à l'heure qu'il est, et je ne l'aurais pas rencontré. C'est étrange le destin quand même. Bizarrement, je parlais, sans gêne ni malaise. Je n'avais pourtant pas l'habitude de me dévoiler, surtout à ce point. Je ne sais pas ce qu'il y avait chez cet homme, mais je sentais que je pouvais lui faire confiance et tout lui dire. Peut-être parce que nous avions le même âge et que nous étions cousin. Je ne suis pourtant pas très bavard d'habitude, au contraire. Je le voyais s'allonger sur le sol, admirant les étoiles, je l'imitais, attendant ses réponses. Une fois qu'il finit de me répondre, je me levais, lui montrant du doigt les arbres aux loin, ça commençait. Je lui faisais signe de me suivre, courant en bas de la pente, évitant les quelques ruines, de maisons, qui restaient encore debout. Nous arrivions rapidement en bas, n'étant plus qu'à quelques pas du premier cerisier. C'est encore plus beau de près, contrairement à ce qu'on pouvait penser.

◊ Alors où en étions-nous ? Ah oui, que veux-tu faire plus tard ?