Première question de la journée : Qu'est-ce que je fichais ici ? Comment avais-je pu atterrir au Pays de la foudre ? Ah, oui, c'est vrai, la mission. J'avais dû, en compagnie de Shin, escorter un riche client. Avec celui-ci nous eûmes traversé la mer, allant du pays de l'eau à celui de la foudre. Voilà donc comment moi, Kitase Shinichi chunin de Kiri, j'avais pu arriver dans ce sympathique pays. J'avais bien évidemment pu rentrer directement à Kiri une fois la mission d' escorte terminé toutefois, quitte à être arrivé jusqu'ici autant en profiter pour aller visiter le village caché de Kumo. Que l'on ne se méprenne pas pour autant, si j'avais décidé d'aller là-bas ce n'était que par pur curiosité. Je n'avais nullement l'intention de rester longtemps dans ce village. Ce n'était pour moi qu'une petite visite en tant que touriste afin d'étudier un peu les mœurs de ce peuple. Point barre. Qui plus est, rester un peu là-bas ne pouvait qu'accroitre ma culture général. Et dieux sait que c'est important la fameuse « culture G » !

C'est donc dans le but d'arriver le plus vite possible à Kumo que je passai par le seul chemin qui m'était proposé : Les montagnes... C'est qu'ils ne sont pas très accueillant ces Kumojins. Bon, après tout, nous n'étions pas meilleurs dans ce domaine à Kiri, puisque pour venir chez nous il fallait affronter les vagues et les océans. Enfin qu'importe, J'essayai donc tant bien que mal de progresser en montagne, je devais avouer que c'était loin d'être le milieu le plus propice à la marche. Ci-bien qu'il me fallut quelques temps avant de pouvoir gagner ce fameux sentier. Lui qui mène directement au village caché de Kumo. Tout compte-fait, ça n'avait pas été si dur d'atteindre le village caché des nuages. Certes j'avais dû affronter : La traversé en mer nécessaire pour arriver au pays de la foudre. Les montagnes et enfin le sentier qui, je le supposais, était très bien gardé. Vous l'aurez certainement remarqué le village caché des nuages était très bien...Caché.

Comme dit précédemment, je me trouvais donc dans le sentier perdu, frontière entre le pays de la foudre et Kumogakure no Satô. De ce fait, je m'attendais à recevoir un certain comité d'accueil. Quelques ninjas peut-être ? Ou dans le pire des cas, quelques fonctionnaires payé à garder l'entrée du village. Mais il n'en était rien, j'avais fais quelques bon mètres déjà dans ce sentier, je m'attendais donc à tout et pourtant il n'y avait rien de plus que les bruits de quelques oiseaux. Il me fallut quelques heures avant d'enfin pouvoir voir des gardes. Au loin je pus voir le village des nuages. En définitive, nous pouvions dire que les gardes ainsi que la porte qu'il protégeaient étaient le dernier rempart qui me séparait de Kumo.

A la manière d'un parfait civile, j'avançais vers eux sans paraître offensant ni quoi que ça soit. Oui il fallait quand même être un minimum humble si je ne voulais pas qu'ils me refusent l'accès au village. De plus, arriver à Kumo en tant que parfait « fouteur de merde » n'allait pas arranger mes affaires.

Je me présente, Kitase Shinichi, chûnin de Kiri. Je viens en paix en tant que simple touriste. Auriez-vous l'amabilité de me laisser passer ?

Que de politesse. Que de distinction ! Je m'étais surpassé. Trois phrases complètes sans provocations ni insultes à l'égard des gardes ! J'étais fier de moi, espérons seulement que cela suffise pour que ceux-ci me laissent passer.

Je fais preuve de politesse, je me démène pour paraître un minimum sociable et qu'est-ce que je gagne en fin de compte ? Un contrôle d'identité puis une fouille. Bon, en même temps, je conçois que recevoir la visite d'un Kirijin telle que moi pouvait paraître suspecte mais tout de même ! Un peu de tenu, bon sang ! Autant le contrôle ne me dérangeait pas, autant la fouille était un peu plus... Gênante, sentir leurs mains baladeuses fouiller mes poches ainsi que mes manchettes. Quel manque flagrant de classe ! Comme si j'étais assez stupide pour cacher quoi que ça soit dans mes manchettes. Je n'étais pas idiot non plus. Si j'avais voulu cacher quelques chose je l'aurai fait dans un endroit bien plus ...Stratégique ! Enfin, je vous épargne les détails de la fouille. D'autant que celle-ci s'était plutôt bien passer et bien évidemment, il n'avait rien trouvé de suspect dans mes affaires. Si ce n'étaient mes deux sabres. Cependant, ils avaient dû avoir vent de mon appartenance au clan des sabreurs et ne prirent pas peur. Tant mieux pour moi, qui sait ce qu'ils pouvaient faire, une saisie de mes sabres auraient été la pire chose qui aurait pu m'arriver mais fort heureusement pour moi, il n'en était rien.

Une fois toutes les formalités accomplies les gardes me donnèrent le fameux passeport Je pouvais enfin rentrer au village en compagnie de mon guide. Un certain "Raiken" D'après ce que j'avais pu ouïr. Le Kumojin était relativement grand et mince, il avait les cheveux ébouriffés et de couleur argenté. Ceux-ci se mariaient extraordinairement bien avec la pâleur de son teint. Raiken n'est-ce pas ? Je tâcherai de m'en souvenir pensai-je à ce moment-là. Je ne savais trop pourquoi le jeune homme m'avait fait forte impression lors de notre première rencontre. Et vous savez ce qu'on dit ? La première impression est souvent la meilleure.

– Ca tombe bien, perso, j'y connais rien à ton patelin ! Mais je suis sûr que ça sera bien, tu me fais la visite guidé, l'ami ? Je veux tout savoir de Kumo. Ah, et dis Raiken, en fait c'est quoi ton nom ? Tu connais le mien, mais moi je ne connais pas encore le tien.

Quitte à vouloir tout connaitre de Kumo autant commencer par tout connaitre de son guide. Une fois ma question posé je me mis à marcher à ses côtés. Nous passâmes alors la grande porte. Ça y est, je venais de le faire. Je venais d'entrer dans Kumo. Les choses sérieuses pouvaient commencer.

Je lui avais posé une question quant-à son nom, mais bizarrement il ne me répondit pas. Peut-être que cela le gênait de donner son identité complète à un pauvre étranger telle que moi ? Ce qui, avouons, ne me surprenait pas. Il avait déjà été bien aimable de me laisser entrer alors autant ne pas trop en demander pour l'instant. Si par la suite, il s'avérait qu'il me fasse assez confiance, peut-être que les discussions plus personnelles viendraient d'elles-même. Mais pour l'heure ce ne fut pas le cas, et donc, je n'allai pas lui faire la remarque quant-au fait qu'il ait ignoré ma question.

J'avançais donc en toute tranquillité quand le jeune Kumojin me délivra quelques paroles qui me laissèrent pour le moins perplexe. Je devais ouvrir les bras, puis fermer les yeux ? Il était sérieux là ? … Ce garçon était pour le moins étrange. Ou bien il s'agissait d'un de ces originaux que l'on pouvait voir de temps à autre, ou bien il était réellement timbré. Enfin qu'importe. Je n'avais rien à craindre de ce jeune homme. Il semblait plutôt sympathique. Qui plus est, dans le pire des cas, s'il essayait quoi que ça soit durant le laps de temps où je fermerai les yeux je m'empresserai de me débarrasser de lui.

Fermant les yeux, je fis comme il me l'avait dit, j'essayais d'écouter la nature, sentir ces sensations. Au fond ce n'était pas si différent de ce que je faisais lorsque je m'allongeai sur le terrain d'entrainement à méditer. Là aussi je profitai des bienfaits de la nature. Tout compte-fait, ce jeune homme n'était pas si timbré que ça. Il était tout simplement tout comme moi éveillé au bienfaits naturelles que pouvaient représenter les senteurs, le ressentis et autre. Se priver de certains sens pour augmenter l'efficacité des autres. Voilà une bien belle astuce ! Je tâcherai de m'en souvenir.

Peu après ces quelques moments de méditation et de communion avec notre cher mère nature. Nous nous mîmes en route vers un décor plus...Urbain. Je n'avais aucune idée de l'endroit où nous allions, mais je continuai de faire confiance à mon cher guide. Après tout, je n'avais pas été déçu la première fois alors bon. Continuons !

Au bout de quelques minutes de marche, nous arrivions enfin dans une taverne. Ce fut d'ailleurs lorsque nous arrivâmes que le jeune homme déclina son identité, Seki hein ? Voilà un nom bien particulier, je tâcherai de m'en souvenir par la suite ! Mais au-delà de son nom, c'était son grade qui m'interpella. Un genin donc ? Bien sympathique et éveillé pour un simple genin. Je l'appréciai déjà ce petit jeunot. En outre, à peine étions nous arriver qu'il prit l'initiative de me payer non pas une, mais deux boissons ! Ah....La côte de popularité du jeune homme venait de faire un bond en avant. Car oui, s'il y avait quelques chose que j'appréciai s'était de ne pas dépenser mon argent.

Une fois les boissons servis, je bus directement une petite gorgé de ce mystérieux breuvage. Et à ma grande surprise, ce n'était pas mauvais du tout ! A peine avais-je finis la gorgé que j'avais envie d'en reprendre une autre. Néanmoins la politesse était de mise. Il m'avait fait entrer dans Kumo, avait payé. Je me devais tout de même de répondre à ses question puis faire en sorte de m'intéresser un minimum à lui. Ne serait-ce que par respect pour la bienveillance qu'il avait eu à mon égard.

– Si je suis venu ici c'est tout simplement car je traînais dans le coin. J'avais une mission qui m'a mené ici au Pays de la Foudre, et donc je suis venu à Kumo tout simplement pour voir de quoi il en retournait. Je ne te cacherai pas que je viens aussi pour recueillir quelques informations mais rien de bien méchant. Je ne viens en aucun cas pour vous espionner à la demande d'un de mes supérieurs ou quoi que ça soit. C'était d'ailleurs de ma propre initiative que je suis venu ici.

Une fois ceci dit, je me mis à lui sourire légèrement. Je ne savais pas si oui ou non il m'avait cru, mais s'était pourtant bel et bien la vérité que je venais de lui dire. Dans tout les cas, il valait mieux éviter les sujets d'espionnage ou autre. Je repris alors la parole pour rediriger la discussion vers un sujet beaucoup plus...Léger.

Sinon, c'est plutôt bon ce truc. Ah, et il est sympathique ton village dis donc. Evidemment Kiri l'est au moins tout autant, mais sache que j'apprécie d'être venu ici. Et vu que toi aussi tu sembles plus ou moins t’intéresser au tourisme inter-village, tu pourrais toi aussi venir à Kiri un de ces jours. Cela me permettrai de t'accueillir comme toi tu le fais en ce moment même.

Il comptait lui aussi voyager à travers les différents villages ninjas. Cependant, avant cela il devait « remplir ses objectifs »...Quels pouvaient-ils être ? Sûrement être promu chunin ou quelques chose dans ce genre là. Enfin peu importe. Ses objectifs n'étaient pas ce qui m'intéressais le plus. Non, ce qui m'interpella était ce qu'il était en train de faire, là sur la scène. Un homme capable de donner forme à son chakra ? C'était la première fois que je voyais cela. Je regardai donc le jeune homme avec intérêt. Je lui avais certes dis que ma venue n'avait rien d'un espionnage. Néanmoins, dans le cas présent, ce n'était pas moi qui espionnais mais bel et bien lui qui mettait en pâture ses secrets alors autant les noter. On ne sait jamais. Un jour, ça pourrait toujours me servir.

Une fois le petit « show » du Seki terminé, celui-ci reprit place à mes côtés. En plus des boissons, il comptait me payer un bol de ramen. Ou bien les Kumojins étaient tous très généreux, ou bien ils n'avaient pas connaissance de la valeur de l'argent ! Enfin peu importe, les ramens. Car oui, ce qui m'avait réellement intéressé dans sa phrase ce n'était non pas son invitation à manger, mais ce qu'il avait dis par la suite. Il souhaitait que je lui montre moi aussi mes capacités de Shinobi. C'était du donnant donnant je suppose. Je me levai donc de mon siège tandis que Raiken se rassit.

– Merci pour l'invitation. Mais avant cela j'ai quelques chose à faire moi aussi. Ouvre l'œil.

Je marchai vers la scène tout en dégainant mon sabre à pouvoir. Autant jouer franc-jeu tout de suite. Il m'avait montrer quelques chose d'au combien intéressant. Ce que j'allai faire n'était en somme qu'un juste retour des choses. Une fois sur la scène, j'eus un léger trac, la foule me regardait tout en soupirant. Ils devaient sûrement être en train de se demander qui était ce clown aux cheveux bleu qui monte sur scène comme si de rien n'était. Dans tout les cas, peu m' importais ce qu'ils pouvaient penser de moi. Car à ce moment-là, il n'y avait qu'une personne que j'estimai digne d'intérêt. En outre, soyons franc, si je faisais ça, c'était pour Raiken, et uniquement pour lui.

Debout sur la scène, sabre en main, je fis liquéfier la lame de l'Eiba Eki Kara. Celle-ci prit alors diverses formes toutes plus inutiles les unes que les autres. Mais qu'importe, s'il avait un temps soit peu de jugeote, il allait comprendre que ce sabre n'était pas normal. De plus, s'il avait un minimum de culture quant-au village de Kiri, il allait vite faire le rapprochement entre ma personne et le clan célèbre clan des sabreurs. Une fois les quelques formes et les quelques matérialisations de sabre faites. J'eus la petite idée de lui montrer une des formes de mon sabre. Le fouet.

Je pris donc cinq petites boules qui avaient été utilisé l'homme au Raiton puis je la lançai en l'air. Mon sabre encore liquide s'allongea à grande vitesse, mesurant ainsi un peu plus de trois mètres. Puis d'un rapide mouvement je me servais de mon fouet pour briser les boules de cristal alors qu'elle était encore dans les airs. Rien de bien transcendant j'en conviens mais cela allait lui donner une petite idée de ce que je pouvais faire une fois en possession de mon arme. Une fois ceci fait, je repartis vers la table où se trouvait Raiken tout en lui souriant.

– C' est bon, j'ai fais ce que j'avais à faire. On y va ?

Alors que nous sortîmes de l'espèce de bar à spectacle, mon jeune guide me fit une remarque tout à fait pertinente quant-à mon appartenance ou non au clan des sabreurs. Bon, il fallait dire que je lui avais tendu la perche avec mon intervention sur scène de tout à l'heure il n'avait donc aucun mérite à tirer de sa pseudo « déduction ». Mais c'est avec une légère touche d'humour et en même temps par politesse que je m'amusai à glorifier le Seki.

– Et bien, tu es très perspicace dis moi. Oui, tu as bien deviné. Je fais parti de ce clan. Quant-à mon sabre et bien...Tu as pu voir par toi même quelques uns de ces pouvoirs. Enfin, pour ce qui est du reste on en parlera un autre jour. Pas la peine d'aborder des sujet telle que le combat alors que nous sommes censé nous détendre.

Une fois avoir validé son hypothèse, nous arrivâmes enfin au restaurant. C'était un endroit qui à première vue semblait fort sympathique. En outre, au delà de l'aspect visuelle de la façade, c'était un autre sens qui était en éveil. L'odorat. Car oui ça sentait drôlement bon ! C'était l'heure de manger ! Du moins c'était ce que je pensais. Car en effet le jeune homme commanda qu'un seul « menu spéciale ». Euh..Il avait pas oublié quelques chose le guide, là ? Quelques chose comme : La politesse. J'étais son convive et pourtant il avait commander un plat pour lui et non pour moi ? Pourquoi cela ?

- Huum.. Comment te dire ça. Hé bien, je ne te paie pas un ramen, désolé de te décevoir !

... Ah ? Je venais d'avoir la réponse à ma question. Ce n'était pas un drame. Je pouvais payer moi-même. En outre, c'était quand même moi le plus âgée et le plus gradé de nous deux. S'il ne pouvait pas payer à cause de son maigre salaire de genin, ce que je pouvais comprendre. J'allai le faire. Après tout, j'avais beau être un avare de première classe, je n'en restais pas moins quelqu'un de compréhensif. Le pauvre Raiken n'avait pas le sous et je savais ce que ça faisait d'être en manque d'argent. Moi aussi j'avais été genin et j'avais eu des problèmes financier – Je disais ça, mais en vérité, même chûnin j'avais de nombreux problèmes financier - .

– Tu sais, si t'as pas les moyens, fallait pas te donner la peine hein. Je suis un chûnin. Je ne roule pas sur l'or non plus, mais disons que j'ai très largement les moyens de payer. Bon, on va faire ça assez simplement, t'as payé les boissons, je vais payer les ramens.

A ces mots, je fis un petit signe de main à l'homme qui était censé nous servir. Je commandai alors la même chose que Raiken, puis je dis à l'homme de tout mettre sur la même note. A mon nom bien évidemment.