Me voila en plein sentier perdu pour chercher un mec qui a fait ce qu'un homme ne doit en aucun cas faire, c'est à dire faire du mal à sa femme. Ça me regarde pas leur histoire mais ça me fait chier de chercher une telle raclure. Le pire est que quand je suis arrivé aux portes du village j'ai demandé aux gardes s'ils avaient vu un homme sortir du village, plutôt pressé et inquiété, on m'a répondu que non. Alors comme ça, c'est sur que je vais pas aller loin. Mais je ne comptais pas me décourager pour autant, au contraire ça allait m'encourager à tout faire pour accomplir cette mission au plus vite. Je sors alors de ma poche une feuille de papier, injecte mon chakra dedans et utilise une de mes techniques qui me rend si particulier. En effet la feuille blanche commence à se plier sous mes yeux, se froisser, puis se plier à nouveau pour prendre une forme de petit oiseau quelconque. Je lui intime l'ordre de me prévenir en revenant vers moi s'il aperçoit une cible potentiellement suspecte. Ainsi il partirait vers l'Est, et moi vers l'Ouest, nous couvrirons plus de terrain comme ça.
Je sortais alors du sentier principal pour en rejoindre des plus petits, plus compliqués à traverser, ou tout simplement je rejoignais des endroits ou aucun chemin n'avait été tracé par l'homme. C'est sur qu'un mec en fuite va pas se fendre la tronche à prendre le sentier le mieux protéger, tout le monde pourrait le voir et donner l'alerte, il fallait donc parcourir les montagnes alentours sans trop savoir ou chercher. C'est sur que sans indices, c'est plus compliqué. L'avantage dans ma technique est que ma création avait une faculté bien pratique que je ne possédais pas, voler. Elle couvrirait donc plus de terrain en moins de temps que moi, seulement elle pourrait m'informer de n'importe quoi de suspect et je tomberais sur un pauvre pecnot sans abris. C'était donc une technique à double tranchants, avantageuse, mais aussi à inconvénients. Ça faisait maintenant plusieurs heures que je m'étais mis à chercher, je regarde alors le soleil qui descend lentement vers l'horizon. Il ne restait plus qu'une heure de jour sans doute. Je sens alors une présence proche de moi, comme si quelqu'un s'amusait à me guetter sans qu'il sache que je sache, drôle comme paradoxe.
Je sors discrètement mon jeu de cartes tout en en prenant quelques unes dans ma main droite, prêt au combat. Un léger mouvement se fait entendre et j'entends deux sifflement, je fais volte face et vois 2 Kunaïs se diriger vers moi à grande vitesse. Trop tard, pas le temps d'éviter les deux, j'effectue un mouvement sur le côté en guise d'esquive, le premier passe à côté et le deuxième se plante dans mon bras gauche. Dans le même temps je rends les trois cartes dans ma main droite aussi tranchantes qu'une lame de rasoir et les projette vers la silhouette assaillante. Touché, je vois la personne s'effondrer au sol. Je tire de nouvelle cartes de mon jeu sans me préoccuper de ma blessure qui commence à me faire souffrir, puis je m'approche de l'homme couché par terre. Mes cartes ont fait l'effet désiré, l'une à traversé le bras gauche de part en part, l'autre s'est plantée dans le droit, et la troisième dans la poitrine. Il saignant abondamment mais ne semblait pas hors de danger, ses yeux se plantèrent dans les miens et il commença à parler.
"Alors c'est toi qu'on a envoyé pour me ramener."
"En effet."
"C'était de sa faute, tout était de sa faute !"
"A qui, à votre femme ?"
"Oui !"
"Etait-ce tout de même une raison ?"
"Pour moi oui ! Elle croyait que je jouais au poker en cachette car beaucoup d'argent s'était retiré de la caisse commune. Je lui avait juste acheté un cadeau. En pleine dispute elle commença à me pousser, et ma main est partie toute seule."
L'homme se mit à pleurer. Je n'avais aucune peine pour lui, je ne pouvais en effet pas vérifier ses dires, et quand bien même. J'avais une mission à accomplir et celle-ci ne devait pas se laisser dicter par les sentiment. J'enroule alors d'un morceau de tissu ma blessure puis arnache l'homme sur mon dos pour qu'il ne s'effondre pas. Il était plus que temps de rentrer au village. Mission accomplie, c'était le principal, quel que soit le résultat de cette affaire.