TRACER SON CHEMIN SOUS TERRE

Allongée sur l’herbe, Moira contemplait les nuages, repensant à cette folle période que fut son début en tant que kunoichi. Elle avait fait toutes sortes de rencontres. Des personnes pour la soutenir, ses senseis notamment et ses coéquipières, des gens qu’elle appréciait, qu’elle respectait. Elle repensait à l’Hokage qui l’avait accompagné en mission, qui l’avait soutenu, qui lui avait enseigné la médecine mais par-dessus tout, elle l’appréciait en tant qu’être humain, peut-être deviendraient-ils amis un jour, compagnons de combat. Pour devenir la meilleure, il lui fallait s’entourer des meilleurs et il en faisait partie selon elle. Tout comme sa sensei officielle, Aburame Miko, elle en était moins proche, amicalement parlant, puisqu’elle était plus distante mais tout aussi efficace dans sa manière d’apprendre les jutsus. C’est grâce à elle qu’elle connaissait maintenant le jutsu de clonage élémentaire qui lui était très pratique. Elle avait partagé des missions avec plusieurs genins en dehors de ses deux coéquipières, mais aussi des chunins, notamment le fameux Raki qui lui avait donné dans de fil à retordre. Elle avait aussi fait des rencontres plus agressives… des nukkenins qu’elle haïssait par-dessus-tout.

Et maintenant qu’elle venait d’apprendre sa promotion elle se sentait plus puissante. Plus apte à pouvoir se battre face des ninjas qui l’ont dérouté si facilement auparavant. Elle s’était tant entraînée. En regardant le ciel, elle y voyait des présages de victoire et d’aventures. Elle allait devenir de plus en plus forte et montrer à tous ce dont elle était capable. Ce dont elle sera capable. Elle restait là à contempler les nuages, pensant à la cérémonie de promotion. Elle allait être fière, elle savait déjà que Sazena était promue elle aussi et un membre du clan Yamanaka qu’elle n’avait pas rencontré. Elle serait dorénavant respectée, elle pourrait même constituer sa propre équipe, devenir sensei à son tour. Quelle drôle d’idée, en était-elle seulement capable ? Elle savait qu’elle avait grandi, mûri, changé, mais à ce point… C’était un nouveau chapitre de sa vie qui allait commencer, une nouvelle ère, elle aurait plus de responsabilités, elle allait pouvoir être chef d’équipe pour des missions importantes… Soudain, quelque chose troubla son repos, son moment de détente. Elle entendit un espèce de bruit, comme si quelqu’un remuait la terre et soudain, juste à côté de sa tête posée à même le sol, elle vit une taupe jaillir du sol.

Mogura Shinsaine je présume ? Quatrième du nom ?

Elle-même, qui la demande ?

Je me prénomme Rinshoku, grand chercheur de trésor et fidèle combattant aux côtés de votre famille. Je viens vous annoncer que l’heure est venue.

Un combattant ? A en voir sa petite taille, Moira avait des doutes. Mais elle n’allait pas se montrer dédaigneuse à la première rencontre. Elle regardait la taupe avec son petit chapeau et sa petite veste qui avait le visage tourné vers elle, loupe en main, la dévisageant comme un objet qu’il venait de découvrir.

L’heure est venue de ?

De passer les épreuves pardi ! Vous n’êtes plus kunoichi de bas rang me semble-t-il, vous avez été jugée apte à passer les épreuves.

Jugée par qui si je puis me permettre ?

Gardez vos questionnements pour plus tard, il est l’heure de partir. Si vous voulez bien me suivre.

La taupe replongea dans la terre comme si rien n’était. Interloquée, la jeune femme contempla le petit trou dans lequel il lui était impossible de se faufiler. Elle finit par s’y résoudre, effectua quelques mudras pour effectuer sa technique de disparition sous-terraine et suivit le chemin tracé par la bestiole. C’était la première fois qu’elle se servait de cette technique pour aller en profondeur sous terre, généralement, elle restait à un mètre pas plus du sol pour pouvoir sortir rapidement. Mais en suivant le chemin tracé par la taupe, elle se rendit compte qu’elle aurait pas mal de mal à se sortir de ce lieu. Au bout de quelques minutes elle commença à entendre des bruits de pas autour d’elle. Enfin, pas vraiment de pas, le bruit de griffes creusant dans le sol mais il y en avait plein et cela venait de partout. Elle venait sûrement de pénétrer le royaume, s’il en est, des taupes. Enfin, plutôt leur galerie. Elle ne voyait plus rien, elle se situait seulement grâce au mince chemin tracé par Rinshoku. Il prenait diverses directions, au moins elle n’avait pas l’impression de tourner en rond. Après bien une demi-heure elle arriva dans une gigantesque galerie. Il lui était cependant impossible d’évaluer sa taille à cause de la noirceur ambiante. Elle y avait beaucoup de mal à respirer, il lui faudrait un certain temps pour s’y habituer, surtout qu’elle inspirait plus de particules poussiéreuses que d’oxygène.

Nous sommes arrivés, la première étape va pouvoir débuter !

AU CŒUR DE LA GALERIE

Plongée dans l’obscurité, la jeune femme ne s’était jamais sentie aussi peu en sécurité. Elle restait sagement collée à la paroi d’où elle venait d’arriver sentant petit à petit le trou qu’elle avait creusé se refermer. Cette paroi, c’était son seule repère et l’autre était la voix de Rinshoku qu’elle n’entendait plus. Il avait l’air préoccupé, il tapait sa petite patte sur le sol de manière très agaçante comme s’il attendait quelque chose. Le sol avait l’air particulier puisqu’elle ressentait chacune des vibrations provoquées par les tapements. Elle hésitait à dire quoique ce soit. Peut-être était-ce une épreuve de patience ? Il fallait mieux qu’elle attende sagement voir ce qui allait se produire. Soudain, elle entendit comme un « pouf », sûrement l’apparition d’une autre personne.

Encore et toujours en retard ! Je ne te félicite pas, notre hôte commençait à s’impatienter ! Voici Koushoku.

Bien le bonjour la compagnie ! Oh la la ! Que quelqu’un m’apporte un vase car je viens de trouver une jolie fleur !

Ne commence pas, nous n’avons pas de temps à perdre.

Tu sais, Moira, je peux t’appeler Moira ? Merci. Et bien tu sais, grâce aux vibrations du sol et à mes talents de senseurs… je peux connaître toutes les formes de ton corps… Le moindre grain de beauté… Et je dois avouer que je ne suis pas déçu par ta silhouette.

Elle resta immobile et bouche-bée à écouter cette taupe perverse lui parler des formes de son corps. Si c’était ça l’honneur et la prestance d’un kuchyiose, elle était bien déçue. Elle tenta de les localiser sans succès, pas pour s’en approcher pour plutôt pour prendre légèrement ses distances…

L’épreuve va pouvoir commencer. Votre but sera de trouver dans cette pièce un petit objet posé à même le sol. Cette épreuve est la première et la plus simple pour savoir comment vous réagissez dans notre environnement quotidien. Nous avons consacré un sacré temps sur la décoration des galeries des épreuves donc nous espérons que vous saurez l’apprécier.

Nous savons que tu es incapable de le repérer avec une faculté sensorielle, mais si tu veux, je peux t’aider à sentir bien plus qu’un objet…

C’est pour cela que l’un de nous vous viendra en aide. L’autre sera chargé de vous faire obstacle. Lequel des deux choisissez-vous ? Je prends toujours une commission lorsque je viens en aide aux petits nouveaux.

Personnellement, j’accepte d’être payé… en nature.

Complètement déboussolée, la jeune femme prit quelques secondes pour remettre ses idées en place. Pour ce qui est de la déco, elle n’y voyait absolument rien alors difficile de pouvoir en profiter. Quant à l’épreuve, elle lui était évidemment impossible sans l’aide d’une taupe et c’est pour cela qu’elle devait choisir habilement son partenaire. Mais c’est plutôt la méthode de paiement qui prit le dessus.

Je choisis Rinshoku !

Et bien commençons, je vais faire vibrer le sol à certains endroits de manière assez importante pour que vous puissiez le sentir et vous diriger vers ce point.

Il essaiera aussi de te faire éviter les obstacles que je vais faire jaillir un peu partout dans la galerie. N’oublie pas qu’à chaque fois que tu chuteras, je serai derrière pour admirer… le spectacle.

Un petit relent de vomis lui monta à la bouche mais elle n’eut pas le temps de se préoccuper de Koushoku. Rapidement, la première vibration se fit sentir et elle courra dans cette direction. Forcément, elle chuta sur un premier obstacle, consciencieusement posé par la petite bestiole perverse. Elle entendit un petit rire satisfait provenant de derrière elle, il mâtait déjà ses fesses. Elle continua ainsi pendant plusieurs minutes, au fur et à mesure, elle devenait plus patiente et plus prudente, elle veillait à éviter les obstacles, elle se dirigeait de plus en plus précisément vers les directions données par Rinshoku. Elle finit par marcher sur une petite boite. En la ramassant elle réalisa qu’il s’agissait d’allumettes. Sans perdre de temps, elle en alluma une et voyant en face d’elle une torche adossée à la paroi, elle pencha le feu en sa direction et l’objet s’enflamma, provoquant la même réaction à toutes les torches qui étaient dans la pièce.

Félicitations ! Tu as réussis la première épreuve et tes vêtements sont à peine déchirés. Dommage que je ne puisse pas apercevoir un peu plus de parcelles charnelles.

Alors, que pensez-vous de la décoration ?

Toutes les flammes se reflétaient sur des centaines de pierres précieuses incrustées dans la terre qui composait la paroi. Le spectacle était splendide et la pièce immense. Elle put apercevoir maintenant le nombre impressionnant d’obstacles qui avaient été disposés sur son chemin mais aussi l’apparence de Koushoku qui ressemblait à une sorte de violeur de jeunes taupes.

UN STYLE TERRE A TERRE

C’est… c’est magnifique ! C’est splendide ! C’est resplendissant, je n’ai pas les mots. Mais je… kef kef… j’ai du mal à respirer.

Oh oui, j’oubliai, nous allons avoir besoin d’une nouvelle source de lumière et d’un puits d’oxygène si nous ne voulons vous voir mourir étouffée.

Elle sentit une espèce de grondement, ou plutôt tapage grandissant au fur et à mesure. Encore quelque chose ou quelqu’un qui creusait. L’impression se confirma lorsqu’elle vit apparaître du haut de la galerie deux taupes qui dépassaient largement les deux autres en taille, elle devait faire à peu près un mètre chacune, et elle laissait derrière elle un énorme trou qui amenait tout droit au ciel, faisant entrer dans la galerie une grande vague d’air qui éteignit les torches. Mais la luminosité provoquée par ce puits lumineux était suffisante pour illuminer la pièce et permettre à la jeune femme de continuer à l’admirer. Elle prit une grande bouffée d’air frais et se tourna vers les deux nouvelles taupes. L’une d’elle était vêtue comme un ninja et l’autre comme un randonneur ou plutôt un chercheur, ou un ermite, enfin quelque chose du style. C’était la première fois qu’elle voyait une taupe avec un nez étoilé ce qui n’avait rien de très esthétique.

Pour ce qui est du paiement, nous en reparlerons plus tard. Je vous présente Gekirin et Yokubou. Sur ce, Koushoku et moi allons vous laisser.

Au plaisir, ma douce !

Moira resta muette face aux deux créatures et elle était un peu intimidée, bien qu’elles lui arrivaient à la taille, elle semblait déjà relativement puissante, en tout cas, plus que les deux précédentes. Elle voyait que Yokubou, la taupe au nez étoilée, s’approchait d’elle, la reniflant avec insistance.

Hmmm, c’est une bien jolie broche que tu as là… Tu n’en auras pas besoin pour la suite des épreuves, si tu veux… je peux te la garder… disons… quelque temps…

Tu ne vas pas commencer… Tes envies malsaines me dégoutent. Quoiqu’elles ne le sont pas autant que celles de Koushoku… Oh je ne saurai jugé… je suis perdu… La seule chose qui importe… c’est la victoire… la vengeance… Ensemble nous allons te venger de ceux qui ont osé t’affronté Mogura quatrième du nom… Ensemble, nous allons devenir les plus grands guerriers de Konoha et nous détruirons tous ceux qui s’opposeront à nouuuus !

A l’entendre, Moira en avait des étoiles dans les yeux, quoique ce désir de puissance et de vengeance lui paraissait un peu malsain… Et vraiment déroutant à vrai dire, la taupe avait l’air d’avoir la rage, ses yeux s’étaient gonflés et il haletait comme un psychopathe…

Et voilà, t’as gagné, l’épreuve était de supporter l’un de ses beaux discours. AHAHAHA Non je plaisante bien sûr, pour ta prochaine épreuve, tu vas devoir nous affronter. C’est ainsi que tu en apprendras le plus sur notre style de combat. Nous sommes loin d’être très puissants…

MOI JE SUIS PUISSANT !

Pas vraiment non… Comme tu sauras amenés à te battre à nos côtés, voir de cette manière notre façon de nous battre te sera très instructif. Une fois vaincus, tu pourras aller continuer dans cette direction, où tu rencontreras trois entités de notre espèce. Bon courage avec eux…

A L’ASSAUT !!!

Moira se mit en position de combat et commença directement ses enchainements. Elle recouvrit ses bras de terres pour leur envoyer des projectiles visant à les abattre, seulement Yokubou faisait jaillir des murs du sol, protégeant les deux invocations. Ils déplaçaient des rochers, faisaient trembler le sol et le recouvraient d’obstacles. La jeune femme était perpétuellement déséquilibrée. Elle finit par venir à bout de Gekirin qui n’était pas assez sur la défensive et qui reçut un des projectiles de la jeune femme et disparut. Yokubou était moins habile que son camarade mais bien plus intelligent, il restait sur la défensive quitte à ne presque plus rien tenter face à son adversaire. Il lui fallait un autre angle de tir pour en venir à bout, ses murs n’étaient pas bien grands. Elle fit apparaître un clone qui fit disparaître à son tour la deuxième taupe. Bien que rapide, cela fut très mouvementé et la belle galerie était dans tous ses états.

Finalement elle creusa un chemin dans la direction donnée par Yokubou pour rencontrer les trois fameuses entités.

LE PACTE SIGNE DE SON SANG

Après quelques temps passés à creuser, elle finit par arriver dans une pièce éclairée une nouvelle fois par un puits de lumière. Au loin elle entendait des ronflements très prononcés, cela ressemblait même plus à des grognements tellement ils étaient forts. Au fond de la pièce l’attendait une taupe qu’elle connaissait, qui l’attendait. Elle l’avait rencontré autrefois, sa mère l’avait invoquée, elle s’avança vers elle et une fois à quelques mètres, elle fit une révérence. La taupe, tapie dans le fond de la galerie atteignait bien trois mètres de hauteur.

Bonjour maître Ookuchi. Vous me paraissez encore plus grande que dans mes souvenirs.

Bonjour Mogura. Comment s’est passée ton initiation ?

Je pensais qu’il s’agissait d’épreuves…

Pas vraiment. Comme tu as pu le remarquer, c’était plutôt simple. Ta famille a déjà fait ses preuves auprès de notre grande famille. Toi, tu les as faites dans le monde ninja, aujourd’hui, ce rite était plutôt destiné à te faire nous connaître, à regarder un minimum notre manière de combattre et à rencontrer tes futures invocations, rien de plus. Tes preuves avec nous, tu les feras en te battant à nos côtés au cours de tes batailles. C’est comme cela que nous apprendrons à te respecter. Tu seras en quelques sortes en perpétuelle évaluation. Si tu as des questions maintenant, n’hésite pas à les poser.

Et bien, je dois dire que je suis assez surprise. Je pensais que les taupes étaient toutes des êtres très respectueux, au comportement parfait, de grands combattants.

Personne n’est parfait, encore moins les ninjas. Les plus puissants de ce monde ne se sont pas fait connaître pour leur béatitude ou leurs vertus mais par leurs compétences de combattant. C’est ainsi que cet univers est dirigé, manipulés par les fils des plus grands tueurs de ce monde, des êtres les plus belliqueux et les plus puissants. Comme tu l’as signalé, aucun de nous n’est parfait. Tu as rencontré Koushoku, la luxure, Rinshoku, l’avarice, Yokubou, l’envie et Gekirin la colère.

Quel est votre pêché s’il en est ?

Je suis Ookuchi, l’orgueil. Et maintenant il est temps pour toi de rencontrer les deux entités les plus puissantes de notre règne, la paresse et la gourmandise, Daradara et Kuiarasu, bien que pour ce dernier, tu es loin d’avoir les capacités pour faire appel à lui.

Elle se baissa comme pour indiquer à la jeune femme de grimper sur son dos, ce qu’elle fit, et ensemble, elles se dirigèrent vers la source du ronflement. Moira était persuadée que l’entité la plus puissante était Ookuchi, elle n’avait pas idée de ce qui l’attendait, des monstres qu’elle était sur le point de rencontrer. Au bout de quelques minutes, elles arrivèrent dans une pièce très sombre et encore plus grande que les différentes. Les ronflements cessèrent et elle put voir de grands yeux perçants la dévisager du bout de la pièce. La bête était… énorme, Ookuchi paraissait presque petite à côté d’elle. Elle devait bien atteindre huit mètres de haut.

C’est toi la nouvelle ? Je me présente : Daradara, je régis ces lieux, bien que comme a du te le dire Ookuchi je ne suis pas la plus puissante ici. Je ne perdrai pas de temps, je déteste perdre mon temps, alors je vais te dire les choses clairement. Ne me confonds pas avec Rinshoku ou même Ookuchi, ne m’invoque pas pour une balade en forêt ou pour faire la causette. Si jamais j’estime que les raisons de mon invocation ne sont pas suffisantes, tu peux être sûre qu’il s’agira de la dernière fois que tu me verras. Si je dois apparaître c’est pour un combat, et un combat digne de ma personne. Maintenant laisse-moi retourner à mon sommeil.

Ses yeux se refermèrent et les ronflements reprirent de plus belle, la voix si grave et pourtant féminine de la taupe avait donné des sueurs froides à la jeune femme, à telle point qu’elle était complètement agrippée à Ookuchi. La taupe prit une autre direction et plongea dans la terre à nouveau avec la kunoichi sur son dos.

C’est plutôt moi qui règne ici à vrai dire, Daradara est bien trop paresseuse pour prendre une quelconque décision et tu as bien vu à la sobriété de sa galerie, c’est une rustre, incapable d’offrir à ce royaume la splendeur qu’il mérite comme je le suis. Je vais maintenant te demander d’être la plus silencieuse possible, tu vas pénétrer dans la galerie de Kuiarasu, ne dis rien, ne le dérange surtout ou tu risquerais d’y perdre la vie.

La galerie était gigantesque et en son centre, un monstre était en train de s’empiffrer de toutes sortes d’animaux qui à première vue auraient pu paraître bien plus féroces qu’une taupe. La bête était d’une grandeur incalculable. Le bruit de sa mâchoire tranchant les créatures était insupportable tellement il en était terrifiant. Au cœur de ce festin, la jeune femme jurait voir le cadavre d’un homme. Ookuchi ne s’attarda pas dans ce lieu et amena la jeune femme dans une nouvelle galerie, au centre il y avait une table, un parchemin et une dague. C’était le fameux pacte d’invocation.

La jeune femme descendit de l’animal et s’en approchant, elle s’entailla alors la main et signa le fameux pacte de son sang, le lien était scellé.