Informations Messages : 34 Rang : C
| (#) Sujet: [Rang C] Kaigõn, chasseur de nuisibles, j'écoute? Sam 30 Mar 2013 - 16:33 | |
| Enfin, je tenais en main cette fameuse enveloppe cacheté surmonté du sceau de Suna, cette missive sacrée qui inscrit chaque Shinobi dans la voie de ses aînées et qu’on aime à se rappeler 20 ans après. Le goût de la première fois reste toujours mémorable, cette saveur d’insolite qui marque le début d’une nouvelle épopée. Aujourd’hui, je ressentais avec entrain et plaisir ce fameux frisson, je trépidais d’impatience de prendre connaissance de l’ordre de mission. Je m’installais avec hâte sur un banc de pierre et ouvrait d’une manière fiévreuse l’enveloppe et découvrait avec exaltation le contenu : - Spoiler:
Un ver foreur du désert aurait pénétré dans les égouts de Suna. Ratissez les égouts, débarrassez-nous en. Mais faites toutefois attention, en toute logique un ninja plus compétent aurait dû être envoyé mais le village manque d'effectif. Limitez les dégâts sur les infrastructures mais plus important stoppez-le. En cas d'évacuation, cette créature serait un risque pour les civils. Une carte des égouts du village avait été jointe à l’ordre. Je relisais plusieurs fois la missive de manière à ne rien omettre de son contenu. Un ver foreur ? Je n’avais encore guère entendu parler de tels bestioles jusqu'à aujourd’hui. La créature devait être sacrément robuste pour que des ninjas expérimentés soient sollicités pour s’en charger. Qui plus est, il s’agissait d’une espèce souterraine qui comme le pouvait laisser supposer son déplacement, avait dû se frotter à l’étendue désertique. Il ne s’agirait pas là d’une mince affaire et pourtant c’était désormais la tâche qu’il m’incombait de réaliser. Autre point qui me dérangeait outre mesure… les égouts. Non pas que je rechignais à mettre les mains dans les eaux troubles voire croupie de Suna mais j’étais avant tout un artisan du sable et comme tout à chacun le sait d’ores et déjà, il n’existe guère de sable dans les égouts. Ma connaissance des égouts est vous l’aurez compris limité, aussi j’accueille avec un engouement non dissimulé cette carte des égouts. Je comprends rapidement que de me confier un ordre de mission de cet acabit n’est pas taillé pour mes compétences cependant j’imagine qu’il s’agit là d’une mise à l’épreuve qu’autre chose. Il m’appartiendrait de relever ce challenge et d’adapter mes aptitudes à une situation pour le moins épineuse. Par ailleurs, les vies de civils pouvaient potentiellement être mises en danger et c’était en soi quelque chose qui ne devait en aucun cas advenir. Il y avait de fortes chances pour qu’il ait endommagé salement le réseau des eaux usés de Suna et mieux valait ne pas penser s’il venait à percer des conduits éminemment plus dangereux. Je décidais de ne pas perdre plus de temps et de me rendre sur le champ à l’une des multiples portes des égouts que comptait le village du sable. Les odeurs nauséabondes émanant des canalisations avaient de quoi vous clouer sur place. Âmes sensibles s’abstenir, la chaleur extérieure s’entremêlait à l’humidité croupissante des eaux stagnantes et en relevait les propriétés pestilentielles. Il fallait avoir le cœur bien accroché pour une mission aussi ingrate cependant conscient que j’allais au devant de bien des relents désagréables, j’avais prévu une solution de fortune pour me prévenir de la puanteur ambiante. J’applique précautionneusement un baume aux extraits de lavande sous mes narines puis me dirige finalement vers la lourde porte en fer forgé. La serrure à trois points pourrait en apparence me poser problème…en apparence seulement. Un adepte de Sunaton à mon image n’a guère de difficulté à façonner des clefs de sable dur si bien qu’aucune porte conventionnel ne saurait me résister. La porte était dorénavant déverrouillé, je l’ouvrais dans un grincement strident et d’un geste machinal essayait d’entrevoir le bout du tunnel. Une noirceur totale s’était emparé des égouts, on ne voyait pas à 5 mètres. Cette obscurité inhospitalière avait le mérite de donner d’emblée la couleur. Le décor étant planté, les gouttes s’écoulant des conduits fissurés ou vétuste venaient ricocher dans une harmonie étrange sur les parois et sur les flaques au sol. Un frisson me parcourait le long de la colonne vertébrale tandis que je m’enfonçais dans le réseau de canalisations. |
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