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![Le prêtre, le chasseur et le renardeau [Rang C] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | (#) Sujet: Le prêtre, le chasseur et le renardeau [Rang C] Lun 1 Oct 2012 - 11:55 | |
| Kan'Seï s'était réveillé de bonne heure, avec la ferme intention de réaliser sa première mission. Il n'avait pas d'appréhension particulière, tellement son excitation prenait le pas sur le reste. Depuis sont installation permanente à Kumo, dans un appartement somme toute de qualité près du Palais du Raïkage, il n'avait pas eu le temps, ni l'occasion, de voir les alentours du village. En effet, sa curiosité maladive s'était portée sur son quartier, qui regorgeait de marchands, de marchandises, de restaurants, tous ô combien intéressant aux yeux du Kishimo. Connaître son quartier était la clé pour s'intégrer. Doucement, il trouvait ses marques et prenait ses habitudes, tout en restant légèrement en retrait pour ne pas paraître intrusif auprès des habitants.
Le Kumojin se rendit au Palais, et quémanda à une femme de l'administration si une mission pouvait lui être attribuée aujourd'hui. Évidemment, avec le contexte de guerre imminente, beaucoup de shinobis étaient réquisitionnés pour les préparatifs de l'affrontement, le Kishimo avait de bonnes chances d'obtenir une mission. On lui remit en main son premier ordre de mission. Tout d'abord, Kan'Seï fut agréablement surpris du rang de la mission, non pas D mais C, ce qui présageait une situation plus intéressante. Il prit connaissance que des renards étaient pris dans des pièges de chasseurs dans les Bois Nuageux, ce qui suscitait l'émoi des prêtres de Kyûbi. Le Kishimo avait pour simple ordre de mettre fin à la disparition des renards. Le jeune Kumojin partit sans plus attendre vers la forêt.
Plus il réfléchissait, moins Kan'Seï voyait comment régler la situation. Il ne pouvait pas interdire les chasseurs d'exercer leur activité, ni les délocaliser, les renards étaient dispersés dans toute la forêt. Le Kishimo n'imaginait pas non plus de modifier les pièges pour qu'ils ne coincent pas les renards, cela semblait trop tordu pour être réalisable. Enfin, sa mission étant d'arrêter le massacre, le jeune homme n'avait pas comme objectif de convaincre les prêtres de laisser faire. Une négociation entre les deux parties, qui s'y connaissaient plus que Kan'Seï sur la question, semblait adéquate. À présent, il fallait rencontrer les deux parties, au courant de sa venue, pour avoir une idée plus précise de la tâche qui l'incombait.
Avec les reliefs du pays de la Foudre, la forêt s'étendait aussi bien en longueur qu'en largeur, le spectacle était époustouflant et Kan'Seï ne put s'empêcher de s'arrêter un temps et admirer cette végétation tout à fait remarquable, se mêlant aux nuages. Il s'approchait du point de rendez-vous avec les prêtres, et pour éviter un malencontreux événement, il prit la peine de vérifier où il marchait, et ainsi éviter les pièges. Pour cela, Kan'Seï fit usage du Dokidoki no Tousa. Il apposa sa main au sol, et sentit les reliefs, distinguant collets et pièges à mâchoire. Le Kumojin sentit aussi la présence d'un renard, enfin d'un animal à quatre pattes relativement petit qui se déplaçait vélocement. L'animal fonçait en courant droit sur un piège, le Kishimo tombait à pic. Le jeune homme s'empressa de tendre sa paume droite vers le renard et exécuta un Kazashimo Tanagokoro, technique Fûton qui lui permit d'expulser à quelques mètres du piège l'animal juste avant qu'il ne soit trop tard. Le renard se releva et regarda fixement le garçon. C'était un renardeau, encore naïf et petit, il n'avait pas conscience que Kan'Seï l'avait sauvé, ce dernier avait manqué de tact, enfin de temps surtout. Voyant le jeune homme comme un agresseur, le renardeau, plein de fougue, se précipita sur sa nouvelle cible, quel malentendu. Le Kishimo se laissa mordre le bras, pour mieux attraper le renardeau par le coup et le tenir éloigné du visage du shinobi. Kan'Seï ne savait pas quoi faire de lui, il fut bien heureux de tomber sur les prêtres, en chemin pour retrouver le Kumojin. Ils calmèrent l'animal, qui retrouva la liberté. « Ohayô ! Je suis le shinobi que Kumogakure no Satô vous envoie. Kishimo Kan'Seï. J'essayais simplement de sauver l'animal d'un piège, mais il l'a prit comme une agression, ce qui n'était pas mon intention, je peux vous le promettre. » Un prêtre, habillé avec un yukata orange aux bandes noires, le seul à porter un chapeau assorti, prit la parole. « Ne vous inquiétez pas jeune homme. Nous vous avons vu à l’œuvre. Nous sommes les prêtres de Kyûbi de la région. Et je suis en quelque sorte le dirigeant de notre groupe, Kistune Oren'Ji (ndlr : Renard Orangé). Comme nous l'avons rapporté à Kumo, la chasse aux renards a connu un grand essor depuis que les chasseurs ont étendu leur dispositif de pièges qu'ils nous est impossible d'interdire. Nous souhaiterions entrer directement en contact avec eux, mais ils nous semblaient plus approprié d'avoir un intermédiaire, qui, bien qu'engagé pour servir notre cause, soit neutre. »
« C'est bien ce que je pensais, je serais honoré d'honorer ce rôle. »
« Eh bien, nous avons pris la peine de donner un rendez-vous à la partie adverse à quelques pas d'ici. » Finalement, le rôle du shinobi était plus réduit que prévu, ce qui était une déception. Les chasseurs vinrent au rendez-vous, et hormis leur tenue de camouflage, leur allure était sophistiquée, de grands hommes fins, aux moustaches sculptés. Ils ne ressemblaient pas à l'idée que Kan'Seï se faisait des chasseurs, mais le jeune homme les trouvait plus à son goût. Il prit les devants et décida de diriger les négociations. Le chef des chasseurs expliqua en quoi la chasse était indispensable à la chaîne alimentaire et aux besoins de leurs familles. Oren'Ji répliqua que la viande de renard était interdit à la consommation et que par conséquent, les chasseurs ne tiraient aucun avantage à détruire cette faune. Les discussions durèrent une vingtaine de minutes, plus on avançait, plus le débat s'enlisait et le Kishimo fit une synthèse pour voir si une conclusion était envisageable, tout du moins quelles solutions ne l'étaient pas. « La chasse est nécessaire pour fournir de la viande aux habitants de Kaminari no kuni. Mais les renards ne sont pas des viandes commercialisées. Il est impossible d'enlever les pièges pour pouvoir préserver les renards uniquement, c'est un fait. Cependant, je crois qu'il est possible d'empêcher les renards, et surtout les renardeaux, moins vigilants, de tomber dans vos filets. N'y a-t-il pas des odeurs, des plantes ou quoi que ce soit qui repoussent les renards ? »
« Les renards détestent attirer l'attention ! »
« Cela ne nous emmène nul part cette constatation. Vous ne pouvez pas poster des hommes à tous vos pièges, vous éloignerez les renards peut-être, mais toute la faune aussi ! Il doit y avoir autre chose. » Le chasseur et le prêtre, tous deux des hommes très distingués, mais encore plus coincés, rougissaient. Le premier s'exprima, mal à l'aise. « Il y en effet, jeune homme, quelque chose d'efficace qui rebute tout renard. Les étrons, particulièrement les étrons humains... » Juste pour ne pas parler de bouses, les deux parties avaient écarter cette solution qui paraissaient idéales. L'odeur forte des bouses répugnaient les renards, le problème était résolu. Kan'Seï, qui ne s'était pas documenté comme il aurait dû au préalable sur les renards, voulaient participer à cet accord en proposant une close. « C'est parfait, les prêtres n'auront qu'à mettre les déjections du temple à disposition des chasseurs qui en étaleront autour de leurs pièges de façon suffisamment conséquente. De cette façon, vous serez toujours en relation, le dialogue et le contact sont le meilleur moyen que vos rapports soient au beau fixe ! » Après des hésitations, le Kishimo rédigea au petit temple un accord officiel signé par les représentants des prêtres et des chasseurs, attestant de la réussite de sa mission. Le dispositif allait se mettre en place immédiatement, les prêtres étaient tout de même plus soucieux de la sauvegarde des renards que de leur pudeur. C'est avec cette résolution triviale que le Kishimo pouvait fièrement regagner son village, la mission s'était déroulée sans accroc et le jeune homme avait été très enthousiaste, ce qui tranchait avec son ordinaire faussement niais et très sournois. Il devait néanmoins penser à rendre ses missions plus excitantes que des négociations, il aurait dû envenimer subtilement la situation pour pouvoir se battre un peu, mais il se disait que l'occasion de présenterait bien assez tôt qu'il devait profiter des rares moments de calme. |
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