Deux semaines... Cela fait maintenant deux semaines que nous sommes à Tetsu et mon disciple a appris une multitude de choses importantes : Des jutsus bien sûr mais pas que. En effet trois jours plus tôt, Mikkai avait fait de lui un puissant maître des salamandres. Par la même occasion son combat avec la gamine chef du Reidan a dû le faire progresser. N’ayant rien de mieux à faire, je me mets en tête de tester ses compétences aujourd’hui même. Lors d’une lettre que j’ai envoyé il y a peu au régent j’ai affirmé à ce dernier que mon disciple avait bien progressé, chose dont je vais m’assurer en personne. Car il est bien beau de promettre des choses à des gens mais derrière, il est intéressant de savoir si le travail a porté ses fruits. A titre personnel, je ne doute pas que oui mais soyons rigoureux, ne laissons rien au hasard. Notre dernière confrontation à moi et au polymorphe remonte à ce jour d’automne où nous nous étions rencontrés dans une forêt. Depuis, il a bien changé. Physiquement il est plus imposant. Qui plus est, le Kirijin est plus habile de ses mains, il est plus polyvalent aussi. Tout cela peut le rend plus dangereux qu’il ne l’était avant. Si à une époque, je ne faisais que jouer avec lui comme un chat s’amuse d’une souris, aujourd’hui cela ne se passera pas de la sorte, j’en suis persuadé. Qui sait peut-être même qu’au final, le chat se fera griffer par la souris, ah ah. Mais mettons les jeux de mots de côté vous le voulez bien et venons-en à l’essentiel.

Afin que ce dernier me rejoigne sous les plus brefs délais au point de rendez-vous – une petite plaine non loin du pays – je laissais à l’homme-sphénodon un mot simple et bref qui à peu de choses près pouvait se résumer à cela : « Rejoins moi à neuf heures au même endroit que la dernière fois ». Comprendre par « la dernière fois » le jour où nous nous étions vu afin qu’il puisse devenir tout comme moi détenteur du pacte des amphibiens. Sans plus de cérémonie, je me prépare de bon matin, armé de mon sabre et sort de l’auberge où nous séjournons. Ayant récolté bon nombre d’informations les jours précédents, je peux me permettre de passer du temps avec le ninja de la brume. Bien que le temps c’est de l’argent et que l’argent c’est important ; J’estime que c’est un investissement sur le long terme que je fais là. Je mise gros sur lui. Il a intérêt à ne pas me décevoir. En bref, il doit assurer lors de ce combat « test ».

Arrivé sur le plateau, je commence à m’étirer. Comme toujours, je suis en avance. C’est donc après quelques longues minutes d’échauffement que je vois arriver mon adversaire du jour. Il ne le sait probablement mais :

« C’est l’heure du duel ! »

Je ne sais pas pour vous mais moi j’entends derrière moi une petite musique un tantinet éléctro qui retentit et donne à mon propos un côté solennel. Ce n’est pas tous les jours qu’un sensei affronte son disciple dans un combat alors il faut au moins ça pour rendre l’évènement inoubliable. Ah, quoique non ! Pour vraiment rendre ledit évènement inoubliable il faut un beau et long discours d’ouverture.

« Je veux voir à quel point tu as progressé. Contrairement à la dernière fois, cette fois-ci je serai un minimum sérieux. Pas de cadeau en perspective alors ne te retient pas non plus car sinon, ce combat sera à sens unique. Okay ? »

Autrement dit, s’il se retient, il ne tiendra pas cinq minutes. Car désormais ce n’est plus à coups de petits jets de flammes que je vais me battre mais bien de déflagrations et de vagues bleues du Lutin. Ce ne sont plus les accélérations minimes que je vais utiliser mais mes impulsions dites « divines ». Pour faire simple, on passe maintenant au niveau supérieur. Voyons s’il tient le rythme.

Voilà des semaines que j'évolue au côté du Grand Sabreur, Kitase Shinichi. De plus, à côté de ça, je m'aventure dans les contrées étrangères en tant qu'Espion de Kiri. Mon intégration à la catégorie des espions du Misuto, j'ai eu beaucoup de mission en tant que membre du Misuto. Le meurtre d'un kumojin, nommé Sekki Rikku, mes aptitudes au combat avaient réellement progressé. Maître des salamandres, je peux désormais invoquer Rusko, une petite salamandre de couleur bleue dont les capacités au Genjutsu sont incroyable. Je n'ai pas encore profiter d'un moment pour m’entraîner avec ces amphibiens. Un meilleur lien avec ces colosses, ce n'est qu'une question de temps. Il fait très bien les choses. J'ai même découvert pour la première fois, le pays des sables. Un énorme cocon de terre solide où vivait la population du désert, j'avais tué l'un des prétendants au chef des Gekei, Hyaku, surnommée Shishi. Le roi des animaux, il n'a pas fait long feu contre moi et cette genin. Ōgasawara Agumi, contrôlant la vapeur, cette jeune femme avait été un allié de taille face à un puissant adepte du taijutsu et de la sensorialité. Ma main se porte lentement vers mon café, je le bois d'un coup sec. Pas de temps à perdre, j'ai une chose importante à faire aujourd'hui. Le papier se trouve dans ma poche, je suis conscient que ce jour est une belle victoire pour moi, Gekei Masashi. Je vais enfin combattre mon maître à arme égale, sans aucune retenue. Ce sourire omniprésent, je laisse quelques pièces sur le comptoir et m'en vais en direction de la grande plaine où j'avais combattu Mikkai. Je suis en forme, j'ai de quoi durer un bon bout de temps contre Shinichi mais ma cervelle commence déjà à marcher. Des tactiques traversent mon esprit, je marche lentement vers ma destination. Shinichi est un shinobi polyvalent, contrôlant donc le Kenjutsu, Suiton et le pacte des salamandres. Ce sont les seules informations que j'ai pu obtenir de ce combattant durant notre voyage. Je m'approche de cette plaine, je l'ai en champs de vision. Une silhouette familière, Shinichi toujours à l'heure, je stoppe ma marche devant le Sabreur. Ma main se porte sur Sanshouuo, un regard sérieux, l'homme s'exclame tout en faisant des étirements.

C'est l'heure du Duel. Un énorme sourire se dresse sur mon visage, je craque mes cervicales. Pas besoin d'échauffements, toutes ces missions ont été un échauffement pour ce combat. Mes poings se serrent lentement, pour pouvoir toucher Shinichi, je vais devoir user d’enchaînement ingénieux et rapide. Il y a des techniques de Genjutsu que je n'ai pas exploité. Ce combat pourrait évaluer mon niveau de puissance par rapport à celui de Shinichi. La plaine est un terrain assez avantageux pour le utilisateur de Ninjutsu. Cela avantage Shinichi qui se bat souvent avec du Ninjutsu. Il va pouvoir utiliser toute sa puissance avec cette espace. Je vais devoir miser sur mon contrôle de genjutsu lors de ce combat. Mes enchaînements vont se baser sur mon contrôle des illusions, je ne sais pas si Shinichi a le pouvoir de parer des genjutsu. C'est plutôt probable que mon maître a un anti-gen. Ce n'est pas un problème, il va utiliser beaucoup de chakra pour parer mes genjutsu.

Ma main gauche se porte sur celle de droite. Craquant mes phalanges tout doucement, un large sourire se dresse sur mon visage. Ce combat tant attendu, je vais tout donner pour lui montrer que je ne suis pas ici pour rien. Je ne vais pas utiliser Sanshouuo pour ce combat, j'aimerais pouvoir réussir à flanquer mon poing dans sa mâchoire. Un certain plaisir, poing contre Sabre, ça va être intéressant. Shinichi s'exclame à nouveau, il veut tester mes capacités, à quelle point j'avais progressé depuis notre dernier combat. Aucune retenue, ma jambe droite pivote pour se retrouver à l’arrière. Une garde haute, on va commencer tout doucement.


Mon chakra s'émane à travers mon corps. Jouons un peu avec mes nouvelles technique. Je croise mes doigt, un clone doton se forme à mes côtés. Parfait pour pouvoir déstabiliser un tel adversaire, il reste pour l'instant à mes côtés. Mon chakra désormais concentré dans ma pupille droite, je commence à m'élancer vers Shinichi, mon clone à mes côtés. J’enchaîne une chaîne de signe, user du Nioi no Shi pour pouvoir toucher mon adversaire. Je le regarde avec un énorme sourire, le genjutsu lancé. Si Shinichi est piégé, sa notion temporel sera tout bonnement accélérée. Tout mes gestes seront accéléré de 2 à 3 seconde. Je prépare le terrain pour ne pas être déçu pour mon premier enchaînement.

D'un saut vers la droite, je positionne derrière mon clone. Ma copie sort un kunai de sa sacoche et le tient fermement. Shinichi à portée, le clone porte un coup de kunai en direction des côtes du Sabreur. Moi tout simplement, je profite de la situation pour m'élancer dans le côté droit du ninja pour lui porter un coup de pied sur la hanche. Je vais tout simplement lui amocher la jambe plusieurs fois, l'immobilisé à petit feu. Après cette enchainement, de quelques sauts en arrière, je m'éloigne de Shinichi, laissant le clone l'occuper.

Laissant le Gekei démarrer les hostilités, je vois ce dernier former un clone à ses côtés. Il s’agit là très certainement du Doton Bunshin, le jutsu que je lui ai appris. A moins que cela soit comme la dernière fois la technique du clone illusoire. Dans tous les cas, je dois me méfier des deux Masashi, clone ou non. Notons au passage que rien à l’heure actuelle ne me permet de déterminer avec exactitude lequel est le vrai. Est-ce celui de gauche ou bien de droite ? A cette question je répondrais que je n’en ai pas la moindre idée. Peut-être qu’en faisant trou trou je pourrais trouver la réponse à l’interrogation que je me pose ? Peut-être bien. Toujours est-il que pour l’heure, j’attends. Le chûnin de la brume vient de créer un clone, je suppose donc que ce n’est pas pour rien faire. Ce bougre a probablement une idée derrière la tête, ah ah. Méfiant et sur mes gardes, je vois soudainement le polymorphe foncer sur moi. Quand j’y pense, c’est la seconde fois qu’il procède ainsi. En effet, lors de notre dernier affrontement, il avait aussi couru en ma direction pour m’asséner de puissants coups. Comme quoi ; Il ne s’est pas renouvelé depuis le temps ! Toujours aussi impulsif et désireux de mettre de bien belles mandales à ses adversaires. Espérons que cette fois-ci, il fasse mieux que la dernière fois.

Alors que les deux Gekei – qui ne sont en fait qu’une seule et même personne mais peu importe – me foncent dessus, je porte instinctivement la main à mon sabre. S’il veut combattre au corps à corps alors qu’à cela ne tienne. Je suis prêt à en découdre. A mes yeux – ce qui laisse sous-entendre que ce n’est pas véritablement la réalité mais ça, je ne le sais pas – je vois le kirijin à mi-chemin de ma personne. Ce n’est seulement lorsque ce dernier ainsi que son clone se retrouve devant moi que je comprends la supercherie. Il s’agissait d’une sorte d’illusion d’optique qui me faisait avoir sans cesse un retard sur la réalité. N’ayant que peu de temps pour réagir, je ne peux qu’utiliser par reflexe une technique que j’ai appris à maîtriser il y a peu. C’est au passage assez drôle quand on y pense puisque c’est exactement pour ce genre de situation délicate que j’ai décidé de « créer » un tel jutsu. D’un mouvement ample en diagonal, je sors de mon fourreau l’Eiba Eki Kara, mon sabre à pouvoir. Le premier Masashi s’avançant vers moi – c’est-à-dire le clone mais ça encore, je ne suis pas censé le savoir – se voit alors transpercer. Comme une toupie, je tourne autour de moi-même et frappe ce qui se trouve à ma portée. De fait, le clone explose en une marre de boue collante qui gêne mes mouvements mais n’empêche pas ma protection d’être effective. Le kick the boulayz terminé, je fais quelques pas en arrière et vois que le Gekei a fait de même. Notons je vous prie qu’user de cette technique m’a légèrement donné le tournis mais rien de bien grave, ah ah ! Ce n’est en effet pas ce qui m’handicape le plus. Car le plus gênant est, comme vous l’aurez deviné, la boue. Non pas que cette dernière entrave grandement mes mouvements mais tout de même … Je n’ai pas pour habitude de me mouvoir avec de la vase sur le dos si vous voyez ce que je veux dire.

Ralenti par cette masse étrangère à mon corps, je décide d’user d’un de mes boosts de vitesse les plus puissants. Effectivement, pour la suite des évènements, il sera important pour moi d’être rapide. D’autant que je veux rendre sa monnaie de la pièce à mon disciple. Il maîtrise les illusions ? Et bien moi aussi en quelque sorte … Ce n’est pas du genjutsu à l’état pur mais ça vaut le détour croyez-moi. Profitant de ma vitesse accélérée, je fonce vers l’ennemie puis de nouveau hausse le rythme. Mes pas se font plus petits, moins saccadés. Paradoxalement, cela me rend plus rapide encore. Je cumule ainsi propulsion Katon et vitesse naturelle dû à ma nouvelle technique ; Le Devil Obake Ghost. Bientôt, Masashi aura l’impression que je fonce en sa direction tout le transperçant alors qu’en réalité, j’aurai légèrement changé de trajectoire et me serai ainsi retrouvé derrière son dos. Si tout se passe comme prévu, je pourrai alors mettre un bon coup de fourreau dans le dos à mon disciple. Bon… A voir si tout cela fonctionne bien sûr. Rien ne dis que le maître des salamandres n’a pas un atout dans sa manche, une carte à jouer lui permettant de se sortir du bourbier dans lequel j’essaie de le placer actuellement. Nous le saurons bien assez tôt !

Une attaque simple, je connais la puissance de Shinichi et ce n'est pas le genre d'attaque qu'il le surprendrait. Bien qu'elle sois basique, je ne sais pas comment ce bougre allait réagir. Chacun sa manière de réfléchir, les choix se différencie par rapport à la personne. Shinichi est un combattant polyvalent de haut niveau, il maîtrise à la perfection le Kenjutsu, le Ninjutsu et l'art des Kuchiyose. Me remémorant des derniers combats, mon maître a souvent usé de son katana pour parer mes offensives. Un excellent manieur de cet art, ce genre d'attaque est un risque en face de cette homme, il peut rapidement tourner une attaque au Taijutsu en sa faveur. Un coup de manche de son katana est une bonne déstabilisation, je vais devoir faire attention à ça, j'ai toujours mon Wazikashi pour parer toutes sortes de contre attaque au sabres. Cette lame courte est une possibilité face à cet homme, ça m'avantage par rapport au kunai, je n'ai pas à risquer mes doigts. Le corps à corps n'est pas vraiment une bonne solution mais couplé à du genjutsu, je peux largement avantager mes attaques au taijutsu. Je n'ai jamais vu Shinichi utilisait un Kai, donc j'ai beaucoup de chance de miser sur mes illusions. Nioi no Shi est une technique parfaite pour Shinichi, ralentir sa persuasion du temps, ce qui me donne beaucoup de temps pour placer mes coups. Je ne me suis pas encore spécialisé dans le style du taijutsu, je n'ai donc pas beaucoup de technique, j'use d'un taijutsu basique. Dû à ma dureté sous ma forme de lézard, j'octroie à mes coups une pénétration capable de détruire des défenses de rang B. Couplé à des techniques de taijutsu élevé, on peut dire au revoir à l'adversaire. Se spécialiser en tant que Shinobi est une chose important et une choix primordial pour notre parcours. Je ne suis pas un expert en ninjutsu mais je peux très contrer ce mauvais contrôle de la distance avec mes illusions. Tout mes choix sont fait pour pallier mes faiblesses, à l'instar de Shinichi, je n'use que très peu de technique au Ninjutsu. Ce qui aurait pu m'avantager énormément mais ce n'est pas abordable, je ne suis pas très bon dans le contrôle du chakra avec perfection, le relâchement du chakra rapide au taijutsu est plus facile.

La création de mon clone est tout simplement une défense face à une quelconque riposte du Sabreur. De plus, je pourrais profiter de son effet de destruction pour attaquer dans son angle mort. Un ricanement lors de ma course, je n'ai pas fait la même faute qu'au premier combat. Mes clones d'illusions n'avaient pas suffit à déstabiliser le Kitase, il avait enchaîné rapidement avec un coup de manche. Une déstabilisation rapide et efficace, ce genre de jutsu est à rajouter dans mon style au taijutsu. Mon genjutsu lancé, la persuasion de temps de Shinichi perturbé, c'est le moment de pratiquer du pur taijutsu. Mon clone s'élance sur ma victime, mon sensei décrit des mouvements rapides tout en tournoyant, détruisant cette vulgaire copie. La boue ralentissant la vitesse du Maître des Salamandres. Quelques bonds en arrière, je suis en mauvaise posture, il a usé une technique de pure Kenjutsu et ne m'a laissé aucune ouverture pour pouvoir attaquer. Une technique de haut niveau, c'est à rajouter dans ma futur tactique, mes mains se rejoignent rapidement. Exécutant une chaîne de mudra, j'émane mon chakra à travers mon corps. Shinichi, ce n'est pas le genre à s'arrêter pour si peu. Il enchaîne rapidement pour abattre son adversaire. C'est un destructeur sans pitié sur un champ de Bataille. Ma peau se change rapidement, des écailles dures comme le fer se forment sur ma peau. Voilà ma défense ultime qu'il vienne, je l'attends de pied ferme. Je vais riposter directement, un bon coup basique pour le plier en deux. Avec cette peau résistante, mes coups infligent de lourd dégâts. Je n'ai plus de besoin de reculer, un sourire se dresse sur mon visage, je fais signe à Shinichi de s'approcher.

Les flammes derrière le Kitase, la boue sur ce dernier, il va utiliser d'un boost de vitesse pour amoindrir le ralentissement doton. Il fonce vers moi, je me positionne de manière à me protéger le visage, une posture défensive. J'attend avec impatience l'attaque du Sabreur, ça fait longtemps que je ne l'ai pas combattu. Ces pas minutieux, mon regard inquiet, mes bras se croisent rapidement pour former une barrière divisant la puissance par deux des techniques de niveau A. Efficace comme technique, et voilà que Shinichi me transperce, bouche-bée, il est derrière moi. Je me retourne rapidement, son coup rapidement exécuté, je me protège du coup du Sabreur. Projeter à quelques mètres, je me relève rapidement sans me plaindre de la souffrance. Je tapote mon kimono pour enlever la poussière, tout en tournant un regard vers Shinichi.


Une autre technique de Genjutsu dans mon panel de jutsu, une technique d'illusion utilisait souvent au corps à corps pour abattre son adversaire. C'est parfait pour les professionnels du Ninjutsu.

J’arrive derrière lui mais le Gekei a déjà pris ses précautions. Son corps s’est recouvert d’une sorte d’armure d’écailles. Mon attaque est donc en partie parée. Cela-dit la force du coup étant, mon disciple est propulsé à quelques mètres et tombe. Malgré la douleur, quelques secondes lui suffisent à se relever, c’est un dur ce shinobi, un dur à cuire ! Après avoir repris ses esprits, Masashi me demande si je peux lui enseigner le jutsu que je viens d’utiliser face à lui. Hum. D’après ses dires, ce dernier pourrait facilement être reproduit en illusion. Du fait de mes capacités presque inexistantes dans le domaine du genjutsu je ne sais pas si ce qu’il dit est vrai mais soit, j’accorde du crédit aux dires du polymorphe. Nous allons donc arrêter ce combat – de toute façon, il est peut-être un peu trop tôt pour que lui et moi nous battions sérieusement – et reprendre l’entraînement. Le but du jour pour lui sera d’apprendre le Devil Obake Ghost. Quand on y pense ce jutsu n’est pas irréalisable pour quelqu’un comme lui. Il est en effet très bon au corps à corps et a de plus d’aptitudes que moi en ce qui concerne la création d’illusions. Cependant, je pense malgré tout que nous en aurons pour quelques bonnes heures de pratique avant d’arriver à un résultat viable. Mine de rien, cette technique est classée rang A. Autant vous dire que c’est du lourd et que ce n’est pas à la portée de tout le monde. Mais comme dit précédemment, mon disciple a certaines prédispositions qui me laissent à penser que j’ai toutes les raisons d’être optimiste. Qui plus est, il en a vu d’autres. Le bunshin élémentaire, le pacte des salamandres … C’est qu’il a du vécu le bougre ! Espérons que l’entraînement d’aujourd’hui s’inscrit sur la même dynamique que ceux passés.

« Soit. Ce n’est pas vraiment ce que j’avais prévu mais tout compte-fait, cela sera peut-être plus instructif. »

Instructif … Ah … Moi et l’instruction, une longue histoire ! J’en ai apprise des choses à des gens depuis que je suis tombé sur ce fameux livre de sciences naturelles. Ce même bouquin où il y avait écrit qu’il est essentiel de délivrer ses connaissances aux générations futures pour survivre à travers elle. En quelques mois, j’ai bien appliqué ce principe ne trouvez-vous pas ? Moi si mais peu importe. Ne nous réjouissons pas pour si peu il y a encore tellement de shinobis à éduquer, à aider, tellement de jutsus à distribuer à quiconque veut bien progresser… Ainsi, je vais pour une énième fois enseigner une technique à un ninja de Kiri. En réfléchissant quelques instants, je me demande comment je vais faire cette fois-ci. Comme je l’ai dit à de maintes reprises, je ne connais rien en matière de genjutsu. Faire une illusion d’optique n’est pas de mon ressort. Ainsi, pour cette partie-là, je vais rester purement théorique. Effectivement, à défaut d’être bon en pratique, je sais à peu près comment faire tourner une illusion. De plus, je sais ce que vaut mon Devil Obake Ghost et ce qu’il est important de faire pour surprendre son adversaire.

« Tout d’abord ce que tu dois savoir concernant ce jutsu, c’est que de base ce n’est pas une illusion. Tu t’en aies douté mais pour ma part, je n’utilise rien de plus que ma vitesse. C’est cette dernière qui donne l’impression à mon adversaire de se faire transpercer. Vu que tu vas reproduire mon attaque à ta sauce, avec une illusion, je te fais confiance mais il faut peut-être déjà que tu saches bien comment je fais à ma façon, non ? Et puis, ça te permettra de travailler tes mouvements, ta rapidité et ta capacité à accélérer soudainement tes pas, c’est toujours ça de pris. Okay ? »

Comprendre par-là : « Tu feras la technique avec du gen’ si tu veux. Pour l’instant on fait à ma manière et c’est tout. Si tu veux ajouter des illusions par-dessus pour rendre le truc vraiment plus vicieux, soit mais avant toute chose, concentrons-nous sur l’essentiel … Et accessoirement sur ce que je maîtrise ! » Sans attendre la moindre réponse de la part du Gekei, je fais jaillir du sol une petite plaque de terre et trace une ligne sur le sol à quatre mètres de celle-ci.

« La première étape de ton entraînement consiste à foncer droit devant toi à tout allure puis contourner un obstacle de grande taille et ce, sans ralentir. Ah et bien sûr, tu pourras commencer à dévier ta trajectoire qu’à partir de la ligne que j’ai tracé, sinon c’est pas drôle et trop visible pour un éventuel adversaire qui remarquera tout de suite la supercherie. Bonne chance.»

Je ne sais pas vous mais moi je souris d’avance à l’idée de voir mon disciple échouer et ainsi se prendre la plaque dans la tronche. Du moins si cela arrive…

L'attaque est rapide, destiné à déstabiliser lourdement l'adversaire dû à un enchaînement de mouvement précis et silencieux. L'adversaire sans aucune capacité ou de don sensoriel n'est pas capable d'esquiver un telle coup, une attaque d'un niveau frôlant la barre des rangs A. L’exécution des mouvements de mon sensei avait été captée grâce à mon oeil droit, Eizou, le diaporama illusoire. Grâce à ce jutsu, les images rapides, je n'ai pas pu percevoir les mouvements de mon maître. La rapidité des mouvements est la qualité requise pour contrôler l'art du Kenjutsu, la spécialité requise pour exécuter cette technique impressionnante. Shinichi garde ces technique au chaud pour les essayer contre moi, je sais que je suis fort, j'ai quand même réussi à diviser les dégâts par deux grâce à ma peau écailleuse. Cette technique peut être parfaite avec les illusions, une ouverture adéquate pour mon style de combat. Le genjutsu est un art capable de reproduire la totalité des techniques, autre que les techniques de clans. En effet, grâce aux illusions, je suis capable d’exécuter des techniques de n’importe quelle style. Mais ce n'est pas ce que je veux, je suis intéressé par ces illusions couplés au taijutsu. Donnant un énorme avantage aux corps à corps, je peux ainsi me rapprocher de toutes sortes de shinobi. Ainsi mes faiblesses fassent aux ninjas à distances sont amoindri avec ce genre d'illusion, un sourire se dresse sur mon visage, c'est le genre de technique qui va me permettre de prendre de la puissance, du grade et de la renommée à travers le monde des Shinobi.

Depuis que je suis avec Shinichi, je n'arrête pas d'élargir mon panel de techniques. Tout style de technique apprise par ce sabreur, on peut commencer par la célèbre technique, le Bunshin élémentaire. Utilisé par la plupart des ninjas, c'est une technique commune dépendant des affinités d'origines du shinobi, moi mes clones sont fait de doton. La terre est une parfaite affinité pour ralentir, se protéger et faire des techniques de zone, je n'ai pas accès à toutes ces ninjas vu mon niveau au Ninjutsu. Après, il y a le pacte des salamandres qui m'a permit d'avoir un coéquipier, avec qui j'ai de très bon combo. Rusko, cette salamandre capable d'utiliser toutes techniques de Genjutsu, la seule salamandre que je peux invoquer. Shinichi me dirige vers un chemin plutôt glorieux avec les techniques qu'il m'apprend. Il me permet de me spécialiser dans plusieurs domaines, dès que j'ai assez de puissance, je compte me spécialiser dans le domaine des Kuchiyoses. En effet, je n'ai pas accès à toutes les techniques de mes salamandres. Leur don sensoriel ne sont pas encore utilisable, dû à mes bases à l'art d'invoquer. Tirant une cigarette de mon kimono, ça fait quelques temps que je fume, ça me permet de me concentrer davantage. Ce n'est que des conneries, ça ne fait que créer une addiction à ces cônes en papier. Allumant ma cigarette à l'aide d'une allumette, je me rapproche de Shinichi. L'entrainement va pouvoir commencer, vu que le combat est suspendu. D'un côté, j'aurais voulu continuer mais ce genre de technique m'intéresse beaucoup, je ne peux pas laisser passer ça.

Aspirant dans ma clope, une bouchée de fumée, mon sensei trouve que l'idée d'apprentissage de cette technique est instructif. Cela ne peut que m'améliorer mon contrôle des illusions. Spécialisé dans ce domaine, je ne suis pas encore puissant pour exécuter des techniques de haut niveau. Il faut encore entraîner cet art, persévérer pour avoir des résultats ... des résultats digne de mon clan. Le clan Gekei, je n'ai pas eu de nouvelle depuis mon départ, mon poste dans le pacte des marais est important. Je dois revenir avec la puissance requise, pour pouvoir suivre les but de Feu Pô. Je ne suis pas encore à sa hauteur, il faut obtenir de la puissance, m’entraîner plus, je ne peux pas revenir sans aucun changement. Ce n'est pas possible.


À l'entente de cette phrase, Shinichi commence à m'expliquer cette technique. La vitesse est le noyau de cette technique, il faut énormément de vitesse pour obtenir des résultats viables. L'effet de transpercer l'ennemi est tout simplement un effet dû à une vitesse précise et des pas rapides, ce n'est qu'un effet d'optique. Nos yeux ne sont pas capable de suivre une telle vitesse, à l'exception d'utilisation de technique de boost de réflexe. Ce qui aurait permit de facilement suivre sa trajectoire et d'avoir de grandes chances d'esquiver la technique. La partie théorie expliqué par Shinichi, je vais devoir reproduire cette technique avec le genjutsu. J'ai déjà une idée en tête, et la rapidité de mouvement devra être la même pour que la technique sois efficace. On va enfin passer l'entrainement. Ma jambe droite recule pour avoir un certain élan, parfait pour prendre de la vitesse rapidement. La partie pratique, la partie la plus difficile de l'apprentissage mais il ne faut pas perdre espoir. Je suis un shinobi spécialisé dans le taijutsu et le genjutsu, je peux obtenir une telle vitesse, ce n'est qu'une question de temps et d'entrainement.

Le Kitase crée une plaque de terre et trace une ligne à quatre mètre de l'obstacle. Il m'explique rapidement, la première étape est le contrôle de la trajectoire sans ralentir pour autant. La ligne tracé est le début du changement de trajectoire, je n'ai que quatre mètre pour donner l'impression à mon ennemi de le transpercer. Je n'ai plus qu'à y aller mais avant, j’exécute une chaîne de signe. Un gain de vitesse, une aura futon se créer autour de moi, ma vitesse a augmenté. Je regarde mon objectif, mon sourire s’agrandit, je m'élance vers l'obstacle à toute allure. Cela va être difficile de dévier sa trajectoire avec une telle vitesse, la ligne dépassé, mes pas deviennent de plus en plus précis, je dois me concentrer pour réussir cette première étape. Mon épaule frôlant la plaque de terre, je me stoppe à quelques mètres. Posant ma main sur mon épaule gauche, le contact rapide avec la paroi rocheuse et ma peau, je ressens une douleur, se rapprochant à une brûlure. Je me retourne vers le Sabreur. Un léger sourire sur le visage, il faut encore peaufiner ça mais j'ai de quoi passer la première étape.

Le bougre s’élance après avoir tiré un coup. Sa vitesse est grande. D’autant plus qu’il utilise son affinité Fûton pour gagner en vélocité. Ce n’est pas idiot quand on y pense. Je dirai même plus ; c’est ingénieux. Bon, relativisons, le Gekei n’a pas inventé l’eau chaude comme on dit chez moi mais qu’importe. Il accélère et comme convenu, ne ralenti pas avant d’avoir franchi la ligne. A ce moment précis, ses pas deviennent moins saccadés, plus clairs. Il n’a pas peur et ne ralenti donc pas brusquement, c’est déjà ça. Ça montre au moins qu’il voit à peu près comment faire et n’a pas peur de se prendre la plaque en pleine face. Bien sûr cela n’a rien de parfait et l’exécution laisse à désirer mais l’idée y est. Il tente ainsi tant bien que mal de contourner l’obstacle. Dommage pour lui, il n’y arrive pas totalement. En voyant ceci, j’explose intérieurement de rire : Bouhaha. C'est trop drôle, trop bon ! Je suis plié, à tel point que j’en ai mal au bide. Mon dieu : il s'est vautré comme une sombre crotte, comme un piaf tentant de voler alors qu’il n’a pas d’aile. Malheureusement ça n'a pas été aussi ridicule que prévu puisqu'il a en grande partie réussi à dévier sa trajectoire. Cela-dit, ça reste hilarant tout de même. Par contre ce qui l'est moins, c'est sa blessure à l’épaule. Cette dernière aurait pu être grave et aurait, de fait, pu remettre à plus tard notre entraînement. Ceci étant, je dois à l’avenir être plus prudent vis à vis de ceci. L'idée de la plaque de terre n'était peut-être pas si bonne finalement. Certes cela a un côté motivant – Il y’a en effet un petit air de : « Réussis ou mange-toi la plaque » – mais pédagogiquement on notera qu'il y'a mieux. Du moins, si l’on considère que « mieux » est ce qu’il y’a de plus intéressant en terme de rapport entre la dangerosité de l’exercice et les résultats obtenus.

Dans tous les cas, je ne vais pas remettre en question mes méthodes éducatives : on garde la plaque – ça donne un peu de piment à l'entraînement – cependant je vais peut-être donner quelques conseils à mon disciple. À moins que … M'ouai bof. Je suis sceptique… Finalement, non. Je vais peut-être le laisser patauger seul dans la semoule un petit moment. Théoriquement, il n’y a pas de méthode bien spécifique à adopter pour réussir cette première étape. Ne pas ralentir et passer juste à côté d’une grande plaque nécessite simplement une certaine précision dans les pas et une vitesse maîtrisée. En somme, il devrait normalement réussir avec un peu d’entraînement. Ce n’est donc qu’une question de temps avant qu’il passe l’épreuve de la plaque et des quatre mètres.

« T’y étais presque. Encore un peu et ça devrait le faire. Quand tu auras réussi, tu viendras me voir. On passera à la suite. »

Et à ces mots, je crée plusieurs plaques de terre. Toutes de rang C bien entendu. Une à gauche, une à droite, une un peu plus loin et ainsi de suite. Au moins, s’il se vautre plusieurs fois et « casse » la plaque en lui fonçant dessus, il aura de quoi retenter l’expérience. Ceci-fait, je pars quelques mètres plus loin et laisse le Gekei a ses occupations. Il a en effet bien des choses à faire. De mon côté, je vais trouver une occupation comme compter les oiseaux passer au-dessus de ma tête ou bien encore philosopher des heures entières sur le sens du mot cacahuète. Dans tous les cas, on devine que je vais glandouiller pendant que lui bosse comme un dératé. C’est ça la vie de haut gradé, c’est ma vie.

Ma vitesse n'est pas suffisante pour assimiler cette technique, malgré ça, je ne peux pas m'arrêter en si bon chemin. Ma main sur mon épaule, je ressens quelques douleurs, ce ne sont que les quelques mètres qui me séparent de cette technique. J'ai besoin de cette technique, je ne peux pas reculer, il faut que j'assimile assez de vitesse lors du bon moment. Ce premier essai montre un peu les erreurs que j'ai faite et que je ne ferais plus à l'avenir. Je sais à peu près ce qu'il me manque pour pouvoir atteindre à la validation de cette technique. Il faut que je déploie beaucoup de vitesse dans la finesse de mes pas, expulsé beaucoup plus d'énergie lorsque je change de trajectoire et de pas. C'est à ce moment-là précis qu'il faut que j'augmente subitement ma vitesse, ce n'est réellement pas un problème. Je suis bien capable de tenir le coup, mon imposant physique peut résister à un flux de chakra plus conséquent. Je suis capable d'assimiler cette technique, il ne faut que retenter l'épreuve en modifiant les erreurs pour valider la première étape de cette technique. Et oui, Shinichi avait dit que cette technique se scindait en trois étapes. La première étape se concentre tout simplement dans la vitesse déployé par l'utilisateur et ainsi créer une surprise à l'adversaire. L'adversaire pensera que je le transperce, alors que je l'ai tout simplement frôlé. C'est le genre d'attaque qui a sa place dans mon panel de technique. Mon regard se porte vers mon sensei, c'est le moment de persévérer, un sourire se dresse sur mon visage. C'est le moment de faire taire ces gloussements de poules de la part de Shinichi.

En parlant de rire, on remarque un peu le rire de salope de ce bougre, un piaillement d'hamster avec un pincer de hyène. Et oui, mon sensei est la pire de salope, il peut être le plus puissant du village ou le chef des sabreurs, ça reste une vrai bitch. Et c'est bien pour ça que j'attend de me battre contre lui, pour lui faire ces rires de salope, mon poing dans sa gueule de cul, une sodomisation anale quoi. J'ai toujours voulu lui foutre mon poing dans la gueule, c'est ma marque de fabrique, toute les personnes de mon entourage ont droit à ma patate de forain. Restons dans le sujet, ce rire si agaçant du sensei pendant l'entrainement, il ne m'a donné juste envie de réussir cette épreuve et lui lancer le genjutsu au prochain combat. C'est ce qu'il va recevoir, je vous le jure sur ma réputation de Kirijin. Mon poing frappera tellement fort sa mâchoire qu'il ne pourra pas faire son métier de petite salope de la brume sanglante. Il ne pourra pas donc lustrer les baobabs du coin. Je l'ai vu ce bougre, ce clin d'oeil à Tetsu no Kuni pour un homme au couleur exotique, Shinichi est un drôle de sensei. C'est bien pour cela que j'ai pris une chambre à part dans les auberges, c'est bien de s’entraîner ensemble mais pour les autres trucs, il peut faire ça tout seul le petit Shinichi.

Il faut dès maintenant retenter ma chance. Je ne veux pas prendre des heures à apprendre une technique, il faut réussir dès le premier coup, je n'ai pas assez analysé la technique. Le bougre parle pour rien, comme à son habitude, et forme plusieurs murs de terre sur le terrain et ainsi me permettre de m'exercer un peu. Le reproduire parfaitement plusieurs fois et n'en rater aucun, voilà mon objectif d'aujourd'hui, un kunai à la main, je découpe ma manche pour me faire un garrot et ainsi stopper l’hémorragie. Concentrant mon chakra à travers mon corps, j'active Kaze pour ainsi déployer toute ma vitesse et lors du bon moment, j'augmenterais l'intensité de mon chakra pour augmenter ma vitesse actuelle. Sans élan, je cours vers la première parcelle de terre en vue, je m'arrête pas. Le moment venu, mes pas changent, plus précis, je concentre un peu plus de chakra dans ma technique. Je ne touche pas la motte de pierre, gardant toujours la même allure, je m'élance sur une seconde parcelle de terre et ainsi passer à la seconde étape. Je n'ai pas de temps à perdre avec ces conneries, la même réaction au moment venu, pas clair et une énergie déployé, je stoppe ma course derrière la parcelle de terre. Un large sourire se dessine sur mon visage, passons à la deuxième étape.


Allez balance -moi la suite lustreur de baobad.

On est repartit pour un tour. Masashi s’entraîne et … échoue. Puis il retente et … échoue de justesse, et ainsi de suite. Je ne sais pas vous mais moi je trouve ça un poil répétitif. Du coup, je fais totalement autre chose à côté. Oui je sais, je suis un mauvais prof mais je m’en fiche un peu au final. C’est vrai quoi ; quand le Gekei aura réussi, il me fera signe. Moi en attendant, je vais regarder les oiseaux voler et compter le nombre de nuages que je vois passer. N’est-ce pas là une activité magnifique ? Quoi ? C’est nul ? Et alors ? Est-ce un crime ? Non ? Alors je suis en droit d’agir de la sorte bien que cela soit une perte de temps. Malgré ma position de sensei, j’estime avoir le droit de prendre un temps de repos. Et il se trouve que pour moi, me reposer rime avec ne rien faire, ou faire des choses totalement débiles. C’est pourquoi je m’adonne à ce jeu bien sympathique.

Tenez là, je vois une colombe passer. Ce piaf est censé être le symbole de la paix pour une raison que même les plus érudits de ce monde ne peuvent expliquer. Moi je trouve cet oiseau sans grand intérêt. Il est moche, faible et ne chasse pas … Ou du moins il chasse de vulgaires petits vers, ce qui n’a rien de très glorifiant. Puis se présente à moi un magnifique cumulostratus, un nuage assez commun dans ces régions. Vous ne savez pas faire la différence entre un cumulostratus et un cumulonimbus, dites-vous ? C’est normal. Personne ne peut faire la différence entre les deux si ce n’est un expert tel que moi. Pour vous néophytes, vous, c’est blanc et ça flotte dans un ciel bleuté donc c’est un nuage mais pour moi, c’est bien plus que ça ! C’est une masse gazeuse aux propriétés spécifiques qui témoignent de bien des informations sur le temps qu’il a fait, qu’il fait et qu’il fera dans les prochains jours ! Un nuage peut annoncer bien des choses mes amis, il suffit de les écouter ! … Mais bref. Ce n’est qu’une fois avoir vu passé une trentaine de volatiles et environ quatre-vingt sept entités blanchâtres différentes que mon disciple réussit la première étape de l’entraînement. Il me demande alors que faire ensuite. A cela je n’ai qu’une chose à répondre :

« La même chose mais en accélérant. »

Mais c’est très original dites donc ! Je suis un grand génie moi, un gros zigotto comme dirait Masashi en personne ! Dans un premier temps, il a contourné la plaque en ralentissant, maintenant il va refaire la même chose mais sans ralentir. Au contraire, à partir de la ligne tracée, il devra accélérer ET contourner en même temps, ce qui est théoriquement plus difficile.

« Encore une fois tu vas commencer à contourner à partir de la ligne. Mais cette fois, tu accélères en plus de ça. »

L’exercice en lui-même n’est pas très compliqué et ce n’est peut-être qu’une question de temps avant qu’il réussisse à passer à la dernière étape. En attendant, vous savez ce que je vais faire ? Oui, vous avez bien deviné, je vais de nouveau contempler le ciel ! Pour cela, je prends place au pied d’un arbre et lève la tête. Allez, bosse Masashi. Bosse jusqu’à en crever de fatigue. Jusqu’à ce que tu réussisses à passer cette maudite étape de la plaque doton avec brio. Travaille dur pour devenir un grand shinobi pendant que ton sensei glandouille. Parce que oui, ton sensei quant-à lui n’a pas besoin de s’entraîner pour devenir fort, il l’est déjà en parti – sans non plus avoir un niveau exceptionnel, je vous rassure. Vois-tu il peut faire tout ce qui lui plaît. C’est magique d’être un haut gradé hein ? Oh que oui, c’est magique. D’ailleurs voici passer un Cirrostratus nebulosus ; c’est souvent signe de bonheur et de chance. Espérons que ce le soit pour Masashi.

J'ai réussi la première étape. Digne de contrôler de cette technique, je commence à croire que j'obtiens rapidement de la puissance. J'assimile rapidement les données pour les mettre en oeuvre en pratique. Cette technique n'est pas si simple à contrôler, il faut une énorme capacité physique pour atteindre un niveau convenable. Il me reste donc deux étapes et je pourrais donc user de cette technique en combat. J'ai déjà quelques choses en tête pour la transformer en Taijutsu, une technique spectaculaire. La vitesse va me permettre d'avoir un sacrée avantage, ce jutsu sera parfait pour la suite de nos mouvements. Shinichi est attiré par les combats talentueux, je me suis bien battu contre le maître de l'An'Tei. Il ne faut pas l'oublier cette gamine, elle a du potentiel même si elle a l'air pacifique, son pouvoir spécial regorge de puissance. La jeune femme est capable de changer ces cellules en électricité, donc de ne faire qu'un avec l'affinité Raiton. Le même pouvoir que Makka, d'après les informations à Kiri, Makka peut s'assimiler en flamme, capable d'annihiler tout sur son chemin. C'est bien pour cela que je suis ici, pour être capable d'affronter de telle adversaire. L'apprentissage de technique à niveau élevé me permet d'hausser mon niveau, afin d'avoir la puissance requise pour battre ces ninjas dangereux. Le monde Shinobi est entrain de changer progressivement, les déserteurs bougent de façon intelligente, il faut faire vite. La guerre approche, Makka est beaucoup trop silencieuse. Shinichi doit aussi s’inquiéter de ces dernières informations, je dois rapidement assimiler les deux dernières étapes, nous n'avons pas de temps à perdre.

Shinichi est là à côté d'un arbre. Il regarde la nature, les papillons qui volent autour de lui, je ne peux qu'exploser de rire. Des fois, je me dis pourquoi je suis avec ce zigoto ? Un gros glandeur qui aime compter les passages de papillons, avec ces actes, Shinichi a un certain penchant pour les hommes. Bon c'est son problème vous allez me dire, il adore les zizi et moi j'adore la foufoune. Je vais arrêter de parler de ce côté bizarre de Shinichi, sinon je vais trop y penser et je vais devoir lui dire. Bref, je me dirige vers Shinichi. J'ai réussi la première étape, à lui de me montrer la seconde étape et comment la réaliser. Et voilà qu'il se tourne vers moi et me dit que la seconde partie doit se réaliser avec plus de vitesse. Donc la partie ou je commence à changer de trajectoire doit se réaliser plus rapidement. Ma capacité physique est capable de tenir avec une telle vitesse, je ne suis pas un adepte de taijutsu pour rien. Je me craque les cervicales, je vais assimiler sa technique. Je me dis que je pourrais l'utiliser prochainement en grandeur nature, ça m'excite un peu de savoir que je vais pouvoir démonter des gens. Mon Taijutsu va s'améliorer et ça me fait plaisir, je n'ai fait que m’entraîner aux illusions ces derniers temps. Un sourire se dresse sur mon visage, je me dirige donc vers les plaques de terre avec un air confiant. Je suis chunin depuis bien longtemps, ce genre de technique va montrer au kage que j'ai les épaules requises pour monter Jonin.

J'inspire. J'expire. Je regarde mon objectif avec conviction, je suis vraiment prêt à devenir puissant. Mes doigts s'enfoncent sur le terre, une aura futon entoure mon corps, ma vitesse est multiplié par deux. Je m'élance rapidement, la force du futon me donnant un sacré avantage à mon départ. Je dévore les mètres rapidement telle un prédateur. Je pompe dans mon chakra pour améliorer encore plus ma vitesse, je vais bientôt devoir changer de trajectoire. C'est le moment le plus difficile de cette technique, la partie la plus compliqué à exécuter, mes pas deviennent plus clair tout en ayant une excellente vitesse. Je ressens quelques douleurs au muscles de ma cuisse, je continue quand même mon élancé, la souffrance n'est égale pas à la puissance que je vais acquérir. Souffrir n'est donc qu'un simple obstacle, facile à contourner par la volonté. Je file comme le vent, ma vitesse augmente de plus en plus. Je passe parfaitement la motte de terre, je m'arrête à quelques mètres. Je deviens de plus en plus fort, les entraînements portent leur fruits, je suis plutôt satisfaisant de mes compétences actuelles. Je n'ai pas besoin de vérifier cette épreuve, je sais que je peux le refaire sans problème.

Ayant réussi la seconde étape, je m'approche donc de mon sensei qui est toujours entrain d'observer la nature comme un zigoto. Encore une dernière étape et j'acquiert une sacrée technique pour la suite de mon parcours. Un léger sourire aux lèvres, je m'arrête devant le maître des salamandres. Allez déballe ton sac.


Court et efficace. Je suis parfait, comme toujours.

Je m’ennuie. C’est dingue comme le temps passe vite quand on ne fait rien, ou du moins rien de bien intéressant. D’habitude, on dit souvent l’inverse, que le temps passe lentement si l’on reste inactif mais l’expérience prouve que c’est tout l’inverse. Quand je ne fais rien et que je me laisse aller, des minutes, voire des heures entières défilent sous mes yeux. De fait, je suis comme qui dirait « à la ramasse » lorsqu’il s’agit de reprendre du service. Là voyez-vous, je glandouillais tranquillement quand tout à coup, j’entends Masashi me demander quelle est l’étape suivante. Déjà ? Comment cela peut-il être possible ? Il n’y a même pas cinq minutes, ce glandu bossait tranquillement et ne réussissait même pas à contourner une plaque de terre et le voilà maintenant déjà apte à passer à la dernière étape de l’exercice ? Diantre, que le temps passe vite. On roupille cinq minutes et cela suffit aux chats pour que ces derniers deviennent des lions. Comme quoi, je suis condamné au travail. Cela me rappelle d’ailleurs une théorie philosophique bien sympathique formulée par un grand homme. Je ne saurais vous expliquer avec exactitude la thèse défendue par ce génie néanmoins histoire d’alimenter un tant soit peu votre culture d’ignare, je peux vous donner le nom de cette théorie. Si mes souvenirs sont bons ; c’est la dialectique du maître et de l’esclave.

Bref, tout ça pour dire que le temps passe vite que je dois me bouger les fesses – oui, on notera que j’arrive à résumer en une phrase ce que j’ai dit précédemment en une centaine de mots. Le Gekei est désormais capable de passer la plaque tout en accélérant ? Bien ! Tant mieux. C’est une bonne chose. Il ne reste plus qu’à peaufiner les derniers détails. Rien de bien difficile je vous rassure. Il va juste devoir faire une sorte de mixte entre la première et la dernière étape. En somme, il doit aller vite dans un premier temps, très vite. Puis une fois arrivé à quelques mètres de la plaque, le polymorphe fera – si tout fonctionne bien – de plus petits pas tout en ralentissant le rythme. Néanmoins, la fréquence de ses pas – c’est-à-dire le nombre de pas fait en une seconde – augmentera brusquement, ce qui perturbera grandement son adversaire. Ainsi, il ira plus vite tout en ayant en quelque sorte ralenti. Cette façon de courir lui permettra théoriquement de contourner l’obstacle immobile et de donner l’impression à ce dernier – s’il est un être pensant et doté d’une vision digne de ce nom – de se faire transpercer comme s’il était un vulgaire cube de beurre. Beau programme n’est-ce pas ? Non dites-vous ? Et bien qu’importe, ce sera celui de mon disciple qu’il le veuille ou non. Il est temps d’en finir avec cet entraînement. J’ai passé trop de temps à dormir et à ne rien faire. Je dois vite boucler cette affaire afin que nous puissions nous remettre en route. De la même façon, Masashi doit vite gagner en puissance. Ainsi, il me sera plus utile et nous pourrons mettre à bien ensemble de nombreux projets. Parce que oui, flâner, dormir, jouer et compagnie c’est bien gentil mais à un moment, faut faire le travail comme on dit chez nous. De fait, pas l’temps de niaiser. Je me relève d’un bond, tel un vieux lion fatigué prêt à reprendre du service et m’exclame :

« Très bien, tout est en place. Tu es capable d’éviter la plaque tout en accélérant et lorsque tu ralentis, tu fais de bon mouvement. Tu vas donc pour provoquer cette illusion d’optique faire … Les deux ! Oui. Tu vas réduire ta vitesse mais augmenter le nombre de tes pas. En faisant ce que je te dis, tu seras globalement plus rapide au moment de le contourner et par la même occasion, les cônes et bâtonnets de ton adversaire seront déstabilisés. Là est le secret de la charge fantôme. »

Je ne suis pas expert en optique mais je sais qu’il faut un certain temps d’adaptations aux cônes et aux bâtonnets pour que ces derniers se réajustent correctement. Or, ce temps d’adaptation, ils ne l’ont pas dans notre cas de figure, d’où l’illusion d’optique créée. Et dire que j’ai trouvé ça tout seul … Je suis un génie hein ? Et le mieux dans l’affaire, c’est qu’au cours de ma vie, je n’ai jamais lu de livre d’optique ou bien de bouquin expliquant le fonctionnement de l’œil. J’ai plus ou moins tout deviné … Ou presque.

L'heure de l'évolution.
Une technique exceptionnelle pour un polymorphe avec un énorme potentiel, je regarde mon sensei. Mon regard sérieux, je ne suis quelques pas d'assimiler ce jutsu. Mon taijutsu va devenir de plus en plus efficace avec ce genre de mouvement précis. Personne ne pourra me suivre, bien que je tombe contre un expert au taijutsu, ça sera beaucoup plus difficile de placer cette attaque. Cela reste imparable pour un maitre de la distance, parfait pour le distraire et se rapprocher, le coup fatal si l'attaque n'échoue pas. J'adore ce genre de technique, une vitesse hallucinante pour une finition parfaite, une parfaite technique pour un espion. Je ne peux qu'attendre les explications de cette dernière étape. Ce léger sourire sur mon visage, ça fait longtemps que j’attends l'apprentissage de ce genre de jutsu. Plus technique, moins basiques, propre au ninja, je m'assimile parfaitement à ce style de combat. Ma vitesse va devenir de plus en plus mon point en fort en combat, je m'améliore avec mes entrainements. De plus, étant l'élève de Kitase Shinichi, ces manières d'apprendre me forgent physiquement. Depuis que je suis l'élève du Sabreur, j'ai tout de suite voulu changer radicalement mes capacités. Je ne possédais que le Genjutsu, mon corps peu musclé pour le combat au corps à corps, je ne pouvais que me concentre sur mes illusions pour me permettre d'user du taijutsu. C'est pourquoi j'avais décidé de me mettre sérieusement au taijutsu aux côté du maitre des salamandres. Je ne pouvais pas me balader avec ce corps fragile aux côté de ce ninja légendaire. Je me dois de devenir un ninja puissant et ce n'est que le début de ma progression.

Cette charge fantomatique.
Shinichi dévoile la capacité spéciale de cette technique puissante. Afin de créer cette image optique, à ce moment précis, le nombre de pas coordonnées doit augmenter brusquement et d'après les dires de mon sensei, j'aurais plus de facilités à contourner l'ennemi ou l'obstacle. Tout le mystère de la charge fantôme est assimilé. Un large sourire se dresse sur mon visage, voici donc la prochaine arme de mon attirail. Mes phalanges craquent, il ne me reste qu'à franchir cette étape. Cette technique m’intéresse de plus en plus. Mon regard se rive vers les murs invoqués par le Kitase, retroussant mes manches, je marche en direction du terrain d'entrainement. Cette volonté de fer, il est hors de question que je reparte d'ici sans avoir réussi cette épreuve. Je me poste à une dizaine de mètre du mur doton. J'inspire un bon coup d'air frais, regardant ma cible d'un air sérieux. Je suis concentré, je ne peux pas échouer alors que j'ai déjà les deux dernières étapes. Je ne suis pas un imbécile, échouer à ce niveau-là est impensable. Je malaxe rapidement mon chakra, afin de l'équilibrer parfaitement dans mon corps. Je commence à sentir quelques douleurs aux muscles. Je n'ai droit à quelques chances, mon aura futon se forme autour de moi, j'ai encore besoin de ce boost mais bientôt j'en aurais plus besoin. Je m'élance rapidement vers ma cible, tout en gardant en tête les conseils du Sabreur. Mon regard sérieux vers le mur, je dévore rapidement les mètres qui nous séparent. Ce moment tant attendu, ma cadence devient de plus en plus précis, j'augmente le rythme rapidement grâce à mon boost de vitesse, contournant facilement le mur. Il avait raison ce lutin, j'ai eu une certain aisance à contourner mon obstacle.

Les douleurs intenses dans mes muscles, j'ai compris les données de cette technique. Je vais m'entrainer dans les journées à venir pour qu'elle soit réellement au niveau de Shinichi. Je marche lentement vers Shinichi. Un regard amical, il me faut une bonne nuit de repos pour pouvoir reprendre l'entrainement mais ce n'est pas un problème, je n'aurais pas besoin de mon sensei. Je connais désormais toutes les secrets de cette technique.


Technique apprise. Je n'ai plus qu'à l'améliorer pour obtenir le même niveau que Shinichi.