Je n'avais rien demandé, et pourtant tout est arrivé, tout fut ainsi, toutes les étapes une après l'autre s'enchaînèrent, comme un destin froid, dur et macabre. Cette histoire est malheureusement réelle, chaque faits, chaque actions ont été réalisés, les personnes sont réelles et vraiment présentes, malgré qu'un bon nombre ne soit plus de ce monde aujourd'hui. Pourquoi viens-je raconter cela ? Je n'en sais rien, je sais pas vraiment.. Besoin de partager, d'agrandir et d'ouvrir son cœur pour une seule fois ? Tout ça était bien trop noir dans mon esprit.

Cette histoire, c'était la mienne.

1) Raisons noires, désirs sombres.

Les éclairs grondèrent, d'une force, d'une violence sans pareil. Ma mère aussi criait, pour une bien autre raison, elle était rouge, non pas de colère mais d'essoufflement. Mon père était lui aussi présent, à côté de ma mère, lui tenant la main avec force pour ne pas qu'elle cesse ses efforts. Tout ça pourquoi ? Tout ça pour des désirs, des convictions et un besoin de possession ? Êtes-ce une blague que de vouloir faire cela ? De vouloir continuer, même sans le faire exprès ou en le voulant, de persécuter une personne qui n'avait rien demandée ? Alors qu'elle voulait juste « vivre » être « heureuse » et « rencontrée », tous ces mots qui ont été effacés de sa conscience à cause des événements qui suivront celui-ci.. Au final, ma mère cessa de hurler, mon père souriait bêtement, et d'autres cries se distinguaient, des petits cries, c'était les miens. Ce jour-là, j'étais né.

Nous étions à peu prêt aux alentours de minuit quand je piaffais pour la première fois. Mes yeux étaient noirs, j'étais assez blanc et je regardai mes parents avec de gros yeux. Les infirmières pleuraient stupidement, sûrement heureuse de voir un enfant naître, naïveté quand tu nous tiens. Je suis resté 2 jours à l'hôpital avec la femme que j'appelais « mère ». Étant tout petit je restai dans la chambre avec celle-ci pendant qu'elle me chatouillait la joue, me tirait la peau ou me faisait des grimaces toutes plus étranges les unes que les autres. Je n'avais pas réellement conscience, voir pas du tout, de ce qui pouvait se passer.

Enfin sortit de l'hôpital je fus ma première visite dans la maison où nous habitions, ma mère me serrait fort dans ses bras.. Son étreinte n'était pourtant pas maternelle, mais plus violente, j'avais l'impression qu'elle ne voulait pas me protéger, pas me bercer, juste me lâcher loin.. N'était-elle pas heureuse de m'avoir ? Pourquoi étais-je né dans ce cas-là ? Pour exaucer les vœux du clan ou tout simplement étais-je une sombre erreur qui n'aurait pas eu lieu d'être ? Au final j'étais perdu, et avait enfin atteint mes un an.

J'avais donc commencer à apprendre à marcher debout, et je me débrouillait pas si mal que cela, j'étais même plutôt doué. Je ne parlais pas encore si ce n'est que des « gah » ou « greuh » et j'en passe. J'arrivais facilement à me déplacer, à faire coucou à mes parents quand ils me prêtaient de l'attention. Mon deuxième anniversaire approchait alors à grand pas, on me raconta alors que j'avais un cerveau plus élevé que les autres et donc, que j'arrivais à mémoriser plus facilement les informations et garder en tête les souvenirs. Un cadeau m'attendait, mes parents me regardaient avec de gros yeux. Quand je l'ouvris, ce que j'aperçus n'étais point un jouet ou une peluche mais ; un kunaï.

Je ne croyais pas réellement en tout ça, je ne croyais en rien d'ailleurs, qui aurait pu penser que leurs idéaux, leurs rêves allaient se réaliser ? Je croyais en eux, je croyais en tout ce qu'on m'avait enseigné. Pourquoi alors a-t-il fallut que je tombe de si haut ? Une chute implacable, dure et surtout, se relever n'étais pas simple.. Pourtant, chaque petits rayons de soleil qui s'affinent, traversent les fenêtres pour au final, chaque matin réveiller quelqu'un.. Cette sensation, ce toucher, cette chaleur venant du soleil, je voulais savoir ce que cela faisait.

2) Vers la nuit, vers les cieux.

Qui aurait cru à ce cadeau que j'eus ? Étais-je déçu ? Non pas vraiment, étonné serait le mot qui conviendrait. Je ne voulais rien à l'époque, si ce n'est l'amour de mes parents, et non pas la haine qu'ils m'envoient constamment. Ils m'expliquèrent que ce kunaï me permettrait de me défendre sur le champ de bataille, qu'en lui seul et en mes compétences je ne pouvais faire que confiance. Je le regardais, le contemplais et me demandais à quoi cela pouvait-il bien servir. En effet, à cette époque je ne savais encore rien de l'art des combats, tout ce qui touche à la mort pour moi n'était qu'illusion, je croyais qu'ils s'endormaient et partaient quelques parts, vers d'autres frontières, d'autres mondes. Alors pourquoi me donner ce cadeau, pourquoi ?

Enfin, quand j'eus vers la moitié de ma deuxième année de vie, on m'expliqua que ce kunaï était une « arme » et qu'il pouvait me permettre de tuer des gens et de me défendre. Un objet à plusieurs facette, plusieurs choses pour l'utiliser, une dextérité exemplaire et savoir viser.. J'étais fasciné par tous les prérequis qu'on me demandait, à l'époque, je ressentais encore bien quelques émotions, même si cela fut bref. Je m'entraîna donc pendant six mois à savoir lancer cet objet, on m'ajouta aussi le Shuriken, très bel objet et je le magnais facilement. J'étais plutôt content que tout se passe bien, du moins, cela n'étais pas le cas pour très longtemps.

L'année de mes trois ans à mes quatre ne me revenait pas, je ne comprenais pourquoi cela. Ma mère m'expliqua que pendant une très longue année, je disparu subitement, sans jamais laisser de traces et qu'un beau jour, en ouvrant la porte de notre maison, je dormais devant celle-ci. J'étais étonné de savoir que j'avais fait de tels choses, que m'était-il arrivé pendant cette très très longue période ? Avais-je fuis par désir pour au final vouloir revenir pour retrouver les seules personnes auxquels je tenais ? Ou tout simplement vouloir prendre une pause ? C'était très étrange, et ma conscience me lâchait peu à peu.

Tout ce que je savais est que, pendant cette année j'avais fait quelque chose d'important, de grands ou je ne sais trop quoi.. Ma force avait décuplé, ma vitesse aussi.. Tout était si étrange, je ne comprenais pas la moindre chose et pourtant, le fait était là et réelle, j'étais devenu quelqu'un de nouveau avec une force venue d'ailleurs. Javais maintenant des facilités dans toutes les matières, ma faculté au combat augmentait, je devenais un élève prodige que ne cessait de grandir et de s'améliorer jusqu'à mes cinq ans. Bien évidemment j'ai continué à m'améliorer mais l'autre faction de mon clan revenait de bataille et avec eux, une petite fille aux cheveux bruns et aux yeux marrons, Asuna de son nom.