Au palais des Narukami, le ministre de la guerre se trouve dans son jardin. Il nourrit les poissons de l'étant en réfléchissant à l'avenir, au passé et plus généralement aux problèmes de son époque. Le soleil est haut dans le ciel et même si la chaleur n'est pas étouffante, les rayons du soleil sont si puissant qu'ils semble annihiler toute la couleur du paysage. Tout est terne, sobre, froid et aveuglant. Mais le palais reste heureusement paisible, rythmé par les entraînements des samuraïs, les chants des Geïsha et les gens de maison à la tache. Une tache vient pourtant troubler ce magnifique tableau idyllique. La guerre des Shinobis. Elle s'étant au sud, opposant Kumo et Kiri et à l'ouest opposant Suna et Konoha. Comme toujours, une seule question brûle les lèvres de chacun. La folie des Shinobi parasitera-t-elle la paix du pays du Fer... Ces guerriers "magicien" ne se préoccupent guère des lieux de leur bataille chacun le sait. Et si bien souvent, ils viennent réaliser nombre de mission dans ce pays qui est parvenu à trouver la stabilité qu'ils n'ont jamais, les samuraïs ont toujours vu d'un mauvais oeil ses affrontements incessant.
Dans les couloirs on murmure des choses. Des hypothèses. On dit que Narukami Seigen, Ministre de la guerre, se refuse à tenter toute action militaire contre eux. Malgré les supplications de ses suivants. Il reste sourd à toute les propositions de prévision d'une guerre. Certains lui reproche son manque s'initiative tandis que d'autre applaudissent sa volonté de paix. Dans tous les cas, dans ce pays rien ne bouge. Ils sont heureux comme ils sont et le ministre de la guerre espère bien qu'on les ignore ou oublie pour pouvoir demeurer ainsi.
Tout proche du jardin, à tout de même une bonne trentaine de mètres, les hommes regarde leur maître qui nourrit silencieusement ses poissons. Un silence pesant, dans une grande tenu de samuraï comme seul ceux de ce pays en ont le secret. Les hommes se regardent, se bousculent, ils veulent que l'un d'eux aillent parler au maître mais aucun n'ose s'approcher. Le sujet est difficile, Seigen n'aime pas qu'on lui parle de cette guerre et ils le savent. L’étant qui reflète le soleil et abrite les poissons du maître ne sert que de catalyseur de plus. Il le savent tous, quand Seigen se pose sous le cerisier blanc en lâchant la nourriture dans l'étant, c'est que son esprit vagabonde dans des sphères hors de portée des trop jeunes samuraïs.
-Tu y vas ou non ? -Va y toi. Nous on te regarde. -Je vais me faire renvoyer. -Un jour ou l'autre il devra bien faire face à la réalité. On ne peut pas éternellement rester hors de toute chose. Cette fois c'est le monde qui se bat. Et nous nous comptons les points... -Seigen n'aime pas les bains de sang... Il ne fera rien c'est évident. -La convoitise des shinobis est sans limite. Ils finiront un jour par se tourner vers nous quand ils auront finit de se battre entre eux. -Et bien va le lui dire ! -Vous n'êtes qu'une bande poltron tous autant que vous êtes. J'y vais moi. Quelqu'un doit le sortir de son indolence.
Celui qui venait de prendre cette décision était le plus ancien. Plus vieux même que Seigen. Sa sagesse n'était pas mise en doute au moins autant que son ardeur au combat. Il s'avança donc vers Seigen à pas lent certes, mais fermement décidé. Quand il arriva à porté, Seigen l'avait bien sentit arrivé mais ne se retourna pas. En revanche il ouvrit la conversation de son timbre doux et paisible comme l'habitude l'y avait accoutumé.
-Ainsi, mon vieil ami, c'est toi qui fut désigner pour me faire entendre ce que vous appeler raison... -Pardonnez-moi maître. Mais il faut se rendre à l'évidence, cette fois les shinobis embrase le monde. Nous devons y remédier. -Et causer ainsi encore plus de maux aux civils... Cette guerre n'est pas la notre. -Et quand ils se retourneront contre nous, le pays du fer. Resterez-vous sans volonté ? -Notre grand force a toujours suffit pour tenir nos ennemis en arrière. La réputation est une force suffisante pour le maintien de la paix. -Notre code nous ordonne de maintenir la paix... -Notre code nous ordonne ne pas tirer le sabre sans une raison valable aussi. L'agresseur est celui qui perd. Être belliqueux est aussi contre nos préceptes. Je ne serais pas celui qui fera entendre le fracas du métal sur nos terres. Il ne faut pas craindre les shinobis. On dit pourtant que Kumo a des vue sur nous. Sa défaite face à Kiri semble inévitable, ils vont se rabattre sur nous. -Qu'il le fasse. Jamais ils n'oseront nous soumettre. Et si alliance il doit y avoir elle sera selon nos termes. Cela je puis te l'assurer. -Vous oseriez proclamer une alliance avec des Shinobis ? -Si cela peur nous éviter une guerre oui... Sans la moindre hésitation.
Seigen croisa les bras dans les manches de son hanten d'été et baissa gravement le visage. Une autre chose le troublait. Quelque chose d'encore plus grave à son sens. Mais le vieux n'en fut pas moins intéressé, pour peu que Seigen se soit au final toujours montré à l'écoute, l'étiquette pouvait être parfois bafoué au nom de la fraternité.
-J'ai promis à votre père d'être à vos côtés jusqu'à ma mort. Mais comment vous être utile si vous ne vous confiez pas à moi... -Hier j'ai sentis quelque chose de grave... Non, je l'ai vu... -De quoi s'agit-il ? -Une gigantesque puissance à l’affût, plus terrible que toute celle jamais connu. Un homme l'a affronté, une âme torturé par sa propre noblesse et au coeur bafoué par les hommes. Il est tombé sur le champs de la mort, emportant avec lui la bête malfaisante. Un soldat de la paix en péril, et des noms gravitant étrangement pour son héritage. J'ai vu la résignation et le symbole de l'équilibre rompu. Un guerrier aussi noble que le samuraï perdant son humanité dans la folie des hommes et sombrant dès sa mort dans l'oublie. -En quoi cela nous concerne t-il... -Je crois que son héritage causera plus de mal qu'il ne fera de paix. La convoitise de ses héritiers est déjà en marche. Tout cela se brouille et se voile. Tous ces visages et ses ambitions se mélangent pour faire le malheur des hommes. -Et que pouvons-nous faire ? -Rien je le crains. Nous sommes spectateur impuissant, dans les ténèbres grandissant un nouveau fléau avance. Cette guerre Shinobi n'est que prélude. J'ai vu les yeux rouge mourir pour le salue des fous... -Des yeux rouges ? Des Uchiwa ? -Non c'est autre chose. L'oeil du mal et de la corruption qui est condamné à laver son existence dans le sacrifice pour le bien commun. -Alors nous devons venir en aide à ses yeux. -Mais que le ciel s'y refuse, car le mal qui veut faire le bien se trouve toujours sur le mauvais chemin...
Seigen se retourna sans décroiser les bras. Il se dirigea vers l'entrée du palais avec un visage grave. L'humeur n'était plus au cerisier en fleur. Aucun de ces hommes ne l’arrêtèrent. Bientôt Tetsu No Kuni verrait sa liberté mise en péril. Chacun le savait. Mais comme toujours, Seigen préférait essuyer les tempêtes plutôt que de les combattre. Mais même lui cette fois-ci, savait que les Samuraïs auraient à combattre des ennemis plus terrible encore que les Shinobis. Une page du monde était tourné... C'est ainsi.
