La forêt du pays du feu, en pleine matinée d'été, sous le soleil, il n'y avait rien de mieux. Tout juste ayant pointé le bout de son nez, la rosé du matin avait laissé place à la douve odeur des feuilles, de l'herbe humide, du bois, de la terre. Un léger vent de l'ouest parcourait tout le pays à la recherche d'un refuge pour se cacher de la chaleur qui commençait à débarquer peu à peu dans cette immense touffe de feuillage qu'est la forêt encerclant le village caché de la feuille. Aussitôt le matin, rare était les gens dehors, préférant faire la grasse matinée en ce jour, dimanche. Les magasins étaient pour la plus part fermé ce jour et donc, il n'y avait que très peu de gens dans les rues. Quelques courageux se promenaient dans le village, d'autres aux alentours, dans la forêt, tout comme je le faisais. Il était rare qu'un shinobi puisse profiter d'une journée d'été pour se reposer, se détendre ainsi mais aujourd'hui était un jour spécial : un jour de repos. Nombreux étaient les shinobis ayant accompli missions sur missions pour pallier aux autres étant de repos pour la guerre. Pour ma part, j'avais été appelé à pallier le manque d'effectif et à présent, on m'avait ordonné de me reposer pour me préparer à combattre lorsque le moment serait venu. Combattre, oui, c'était une chose essentiel pour moi qui voulait défendre Konoha Gakure no Satô, même si au fond, j'espérais qu'il n'y ait aucune bataille entre ma nation et celle du vent. Cependant, la guerre était proche et il ne fallait pas encore beaucoup de temps pour être obligé de tuer des collègues shinobis faisant partie d'une faction adverse. Je m'étais levé ce matin pour profiter du silence qui régnait dans le village et je m'étais par la suite absenté du village pour me retrouver dans la forêt. Si j'étais partis, c'était seulement pour me ressourcer, revenir sur les lieux qui m'ont vu naître. Oui, j'étais né en plein milieu de la forêt avant que le village caché de la feuille n'existe. Toute mon enfance, j'avais vécu dans cette vaste forêt et j'y avais appris tout ce que je savais. Je connaissais ce lieu comme ma poche, j'en avais fait un parc à jeu immense. Chaque arbre, chaque bruit, comme sentier, je les connaissais, c'était mon lieu de prédilection. Je me souvenais d'un peu prêt tout, que ce soit bon moment comme de mauvais souvenirs. Mais c'est tout cet ensemble qui avait fait de moi le jeune homme que je suis à présent et jamais je ne pourrais jamais assez remercier les gens et la nature de m'avoir fait tel que je suis. Je respirais avec abondance l'air frais qui zigzaguait entre les arbres, les branches, les feuilles, enfin, n'importe quel endroit où il pouvait passer. Cet air soufflait dans ma longue chevelure rougeâtre que j'arborais fièrement sur ma tête, faisant frémir n'importe quel membre de mon corps. Je me sentais bien, détendu, avant l'arrivé soudaine des ennuis.

Un homme se présentait devant moi et d'un coup d'oeil, j'avais compris que ma journée allait être gâché. Mon jour de repos, je pouvais l'oublier, place à une nouvelle mission. L'homme portait un masque et me tendait un parchemin, c'était ainsi que j'avais compris que j'étais réquisitionné. Voyant mon air désemparé et malheureux, l'homme eut un petit ricanement et me précisa que la mission était très importante, légèrement dangereuse mais que je n'allais pas m'ennuyer. Je prenais avec regret le parchemin et ce fut dans une bourrasque que l'Anbu disparu de sous mes yeux, retournant à ses occupations. Ouvrant et lisant le contenu du parchemin, ce fut d'un soupir que je croisais les doigts et disparu à mon tour dans une bourrasque, balayant les feuilles autour de moi et laissant seul mon terrain de jeu.

Je me trouvais à présent près des imposantes portes du village caché de la feuille. En voyant les cernes accompagnant mes yeux, chaque personne pouvait se douter que j'avais bel et bien besoin de prendre un peu de recul mais il n'y en avait pas le temps à croire, chaque personne devait être en mouvement constant tel des électrons. J'avais fait deux semaines presque sans pauses, enchaînant missions sur missions et aujourd'hui, j'allais devoir remettre cela. L'ordre de mission était simple aujourd'hui, mais en même temps compliqué. Selon nos informateurs, il y avait deux Genins du sable qui avaient récupérés des parchemins de leur troupes militaires et il fallait qu'on leur dérobe. Oui, on, car dans cette tâche, j'allais être accompagné de Aku, mon jeune élève préféré, Genin de la feuille. Les deux Genins de Suna Gakure No Satô se trouveraient à Ame à présent et il fallait rapidement agir avant qu'il ne rentre à leur village. C'était une mission urgente, il fallait leur tendre une embuscade avant qu'ils n'atteignent leurs portes. Il fallait agir vite, très vite mais j'étais quand même en train d'attendre mon élève. La guerre pouvait dépendre en bonne partie de cette mission, il fallait que le petit active grandement le mouvement...

Avec Aku, cela faisait plusieurs heures qu'on avait quitté le village caché de la feuille pour accomplir notre mission. Sur le chemin, je n'arrêtais pas de penser au lieu où se trouvait l'oasis. La carte était comme gravé dans ma tête et la trouver ne serait pas trop difficile mais dans un désert, tout se ressemble. J'avais visualisé la direction qu'il fallait prendre ainsi que le temps de marche qu'il allait falloir pour la trouver. Nous marchions et marchions, jusqu'au moment où nous arrivâmes enfin au pays de la pluie. Le climat avait changé du tout en tout : il faisait bon vivre à Konoha Gakure no Satô et à présent, nous voilà trompé jusqu'aux os. J'étais fatigué de ce que j'étais en train de vivre ces derniers temps et le fait de marcher tout ce temps me faisais que nous marchions depuis une éternité alors que ça ne faisait que quelques heures. Vînt alors le moment fatidique. Mon élève et moi-même avions fait halte à Ame no Kuni pour nous reposer un peu, ce qui fut bien entendu la bienvenu pour mon corps qui ne réclamait que cela. Juste arrivé à une auberge, je m'étais gavé de nourriture et une fois le vendre plein, j'étais partis m'étaler sur un pseudo lit qui était composé de paille, d'un drap très fin où la paille passait à travers et d'une simple couverture. La paille frottait de temps en temps mon visage mais j'étais dans un tel état que cela ne me dérangeai pas et bientôt, j'allais m'endormir.

Très tôt au petit matin, nous avions repris la route de bon pas. J'étais bien reposé, j'étais en forme comme jamais. Pour être sur qu'il soit à l'heure, j'avais réveillé le petit garçon qui m'accompagnait un peu plus tôt. Mais cela n'avait pas suffit, il était quand même en retard. C'est inné chez lui, il est fait pour arriver tout le temps en retard, quoi qu'on fasse. C'est un don que Dieu lui a confié dès sa naissance, un don dont je me serais bien passé. Enfin, ce n'était pas bien grave, nous n'étions pas trop en retard sur le programme et très bientôt, nous allions pouvoir entrer dans le vif du sujet : l'accomplissement de la mission. Partant du village caché de la pluie, ce fut deux heures plus tard que nous franchissions les frontières pour à présent nous retrouver dans le vaste désert de Kaze no Kuni. La chaleur était presque insupportable, il faisait vraiment très chaud. Heureusement, nous avions fait le plein d'eau mais très vite, si je continuais à boire autant, j'allais me noyer tout seul et notre réserve d'eau arriverait à zéro. Heureusement pour nous, l'oasis ne se trouvait pas bien loin et nous y serions en l'espace de trois ou quatre heures. Sur le chemin, Aku et moi avions parlé de choses et autres, que ce soit de notre vie jusqu'à nos styles de combats et techniques. Je connais presque tout sur le gamin, j'étais bien renseigné mais quelques petits détails m'avaient quand même échappé et il m'en parla sur le chemin. Alors que le temps dont je pensais qu'on allait mettre était écoulé, je vis au loin l'oasis. D'où j'étais, elle était un peu flou à cause de la chaleur du stable créant des sortes de vapeurs de chaleur où je ne sais quoi mais le doute n'était pas permis et j'en étais sur, notre voyage s'arrêtait plus ou moins là. Tout ce que j'espérais à présent, c'était que nous avions pu être à l'heure et que nos ennemis n'étaient pas encore passé par ici.

Un peine arrivé sur les lieux, j'eux envie de me jeter dans le lac qui était à l'ombre grâce à divers palmier mais je n'en fis rien. Me contentant de boire, j'essayais de penser à établir un plan pour créer une embuscade et ainsi réaliser le but de la mission sans trop de difficultés. J'eux alors une idée pas très originale mais étant très efficace : créer des clones à des points stratégiques et les prendre de vitesse lorsqu'ils ne s'y attendront pas. Oui, c'était ça le plan à faire. Pour éviter qu'il y ait un problème, j'enlevais mon bandeau frontal et fis signe à Aku de faire de même. Faisant quelques mudras, ce fut trois clones qui apparurent à mes côtés et se cachèrent là où je leur avais demandé tout en sachant ce qu'ils allaient avoir à faire. Tant qu'au jeune garçon aux cheveux blancs, j'avais confiance en lui et je savais très bien qu'il pouvait se débrouiller. Le temps passait, j'étais caché derrière un buisson tout touffu près du lac, au nord, Aku était un peu plus en retrait de l'autre côté du lac avec l'un de mes clones, au sud et chacun de mes deux autres clones se trouvaient à l'est et à l'ouest. Si nos ennemis passaient par là, ils allaient sans doute s'approcher du lac pour s'hydrater et mes pensées s'avérèrent exactes. L'un des deux shinobis étaient grand, blond et venait de s'allonger au sol en train de parler à son coéquipier qui était bien plus vieux, les cheveux rouges qui se tenait debout. Le blondinet devait penser que la vie était belle pour pouvoir ainsi se dorer au soleil sans prendre garde à ce qu'il pouvait se passer, il était là, allonger, tranquillement... Remarque, je ne vais pas me plaindre, l'effet de surprise n'allait être que plus grand.

J'étais fin prêt à mettre en route le plan. Un clone qui était caché matérialisa son chakra et tout de suite après, cinq bombes de terres apparurent qu'il lança droit sur le position où se tenait nos adversaires. L'explosion fut importante et un nuage de poussière se souleva. Profitant de cela, je levai ma tête de mon buisson et cracha un nuage de cendre qui prit alors toute la zone de combat. On pouvait voir distinctement les formes avec la cendre mais le nuage de poussière qui s'était levé dû aux explosions nous empêchait de voir correctement. L'autre clone composa alors tout de suite derrière quelques mudras et bientôt, la cendre qui se trouvait dans l'oasis bougea d'elle-même, créant rapidement une tornade de cendres incandescentes, soufflant très fortement. On ne voyait que très peu les choses à présent mais je pouvais distinguer des ombres bouger, la tornade ayant soufflé le nuage de poussière mais ayant crée une pseudo tempête de sable.

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