Seuls les courageux se lèvent tôt. [PV: Gin]

Le soleil se leva sous un ciel rempli de plusieurs couleurs comme tous les matins pour éclairer de ses rayons ultraviolets la fenêtre de ma chambre. A part la lumière du soleil ma chambre était encore sombre et plongée dans l’inactivité de la nuit et des rêves. Ce matin ci pourtant je pris le courage de me lever tôt, il n’était que quatre heure et demie et le silence régnait sur le village de la brume. Une brume qui n’était pas présente dans l’air aujourd'hui et qui n’empêcha pas le soleil de faire infiltrer ses rayons dans la terre pour que ceux-ci soient transformés en chaleur. Au fur et à mesure que les minutes passèrent la température de l’atmosphère monta en degrés et créa une agréable chaleur accompagnée d’une petite brise de vent. J’enfila mes vêtements, je prendrais ma douche après car ça n’avait pas le moindre sens de la prendre maintenant et j’engloutis juste un petit gâteau en guise de déjeuner rapide. Mon manteau resta sur la chaise près de l’entrée et le seule objet qui bougea de la petite table était ma sacoche avec mes armes. J’ouvris la porte d’entrée pour aller m’entraîner même si j’étais tellement fatiguée que j’avais du mal à garder les yeux ouverts. Il fallait que j’aille au terrain d’entraînement maintenant car il n’y aurait personne dans mon chemin et je serais tranquille. Même là-bas certains gens se permettaient de me dévisager, comme si je n’avais pas le droit de m’entraîner là-bas et que je devais rester dans la cour de mon clan.

Une fois arrivée sur place je choisit de m’entraîner au taijutsu pour parfaire mes coups de corps à corps et ainsi aussi augmenter le succès d’attaque de mes ninjutsu’s Kaguya. Je m’approcha des tronc d’arbres présent un peu plus éloignés du terrain et je commença d’abord à échauffer mes muscles en faisant quelques exercices physiques. D’abord quelques tours de course autour du terrain suivis de quelques pompes et d’exercices d’étirement. Après tout ce travail pré-entraînement je m’apprêta à commencer le vrai boulot. J’allais surtout essayer de perfectionner mes coups de pieds rotatifs dans le dos, ventre et côtes de la victime. Mes pieds commencèrent à prendre de la vitesse en dessous de moi sur les mètres que je parcourais jusqu’à ma cible pour enfin effectuer un mouvement rotatif de tout mon corps et infliger ensuite un coup de pied rotatif dans les côtes du tronc d’arbre. Après une heure entière d’entraînement je décida de prendre une petite pose en m’asseyant contre le tronc dans l’ombre de ses branches garnies de feuilles vertes.

Mais qu’est-ce qu’il se passait? Est-ce que... Oui c’était bien cela cette sensation. Quelqu’un était en train de me tirer la joue comme on fait avec les nouveaux nés. Sauf que moi je n’avais plus l’âge d’un petit bébé. Mes paupières s’ouvrèrent en un instant simultanément ce qui eût pour effet que je fût momentanément aveuglé par la forte lumière du soleil. Je m’étais assoupie près de l’arbre tellement j’étais fatiguée et quelqu’un était venu se positionner près de moi en me tirant la joue pour m’éveiller. Mes yeux étaient enfin accoutumés à la lumière quand je pu voir qui était venu me dérange d’une manière si puérile. M’attendant déjà à devoir faire la leçon à un petit morveux de l’académie je fut très surprise de voir devant moi un jeune homme aux cheveux blonds qui avaient même l’air dorés avec les rayons de soleil qui l’illuminaient, ses yeux étaient argentées et transperçaient mon regard pourpre. Qu’est-ce qu’il était grand, surtout vu d’ici en bas, ça me donnait encore plus l’impression d’être un petit enfant. Je ne m’attendais tellement pas à voir un jeune homme en face de moi que j’attrapa un fou rire.

« On se croit faire du baby-sitting? »

C’était rare. Très rare. Gin était un incroyable paresseux, bien qu’il se donne les moyens pour aider son village, les matins sont très rudes et il met un petit peu de temps avant de se lever. Voire énormément. Mais là c’était différent, il avait pris une bonne résolution. Oui, ça lui arrivait quelques fois. Il avait simplement décidé, quelques fois, de se lever très tôt et de passer une demi-douzaine d’heure aux terrains d’entraînement, Oh, je peux vous assurer que là il veut vraiment progresser. Rater une belle matinée, un dimanche qui plus est, à s’exercer sur ses techniques plutôt que de dormir, c’était un miracle. Il se retira donc de son lit, s’habillant rapidement, ne prenant qu’une simple pomme et un petit verre de lait en guise de petit-déjeuner puis il quitta son appartement, fermant soigneusement la porte derrière lui.

Les rayons de ce beau soleil d’été lui brûlaient les yeux, réchauffant son visage. Il était très motivé aujourd’hui, il voulait progresser et ne pas rester à ce stade de Genin qui demeurait depuis maintenant quelques années. Genin à dix-huit ans, ça craint un petit peu quand même, à cet âge-là il aurait pu être à un niveau supérieur. Le village s’était réveillé, en même temps que lui, la populace s’attardaient à leurs occupations, certains erraient dans les rues, ne sachant pas quoi faire, d’autres savouraient un petit déjeuner au restaurant du coin. Gin aimait beaucoup Kiri, rien que par son dynamisme, il adorait cet endroit et avait bien choisi le monde utopique où il voulait vivre. Quoique utopique, pas tant que ça. La guerre a été particulièrement meurtrière, bien qu’ils fussent victorieux. Pour l’instant tout était calme. Il aurait voulu changer cette guerre mais il ne pouvait pas, l’idée d’envoyer un simple Genin au front relevait du suicide, les dirigeants veulent préserver leurs aspirants ninjas, ils seront plus efficaces à long terme.

Il arrivait finalement à sa destination, après être passé par plusieurs endroits à la fois. Les terrains d’entraînement s’offraient sous ses yeux. Un endroit plutôt plat, avec pour guise d’outil stratégiques quelques arbres, quelques rochers de-ci de-là. Le lieu idéal pour s’exercer. Gin cherchait désespérément quelqu’un avec qui se battre, car pour lui, s’entraîner seul était moins amusant, il fallait trouver une victime qui accepterait un petit duel, et ça, ce n’était pas gagné.

« Putain, y’a vraiment personne. » Se lança-t-il à soi-même.

Effectivement, l’endroit était désert, pas la moindre trace d’une vie humaine ici, c’était assez ennuyeux. Il commença donc à s’échauffer, retira l’épée qu’il avait emmenée de son fourreau et se mit à exécuter un enchaînement de coups dans le vent. Il fallait qu’il travaille la maîtrise de cette arme. Elle pouvait avoir un pouvoir redoutable, surtout combinée à son affinité. Il n’avait pour l’instant découvert qu’un tout petit nombre d’éventuelles techniques de cette arme. Il savait pertinemment qu’il n’exploitait l’ustensile qu’à un pourcentage relativement proche de zéro. Il fallait beaucoup d’entraînement, et surtout de la patience. C’était la principale raison de sa venue ici, mais il s’attendait à deux, trois personnes ici, des gens avec qui il pourrait s’amuser.

Après s’être défoulé à lancer des kunaï contre un arbre qui n’avait rien demandé, il aperçut une autre personne, qui était à une centaine de mètre de sa position. Miracle, il avait enfin trouvé un cobaye. Encore faut-il qu’il ou elle accepte de s’exercer avec lui. Il marcha donc en sa direction, gardant ses doigts accrochés à son épée. C’était une fille. Et elle était appuyée contre un arbre et était surement plongée dans les bras de Morphée. Oh, quelle occasion incroyable. Gin était un peu timide et n’aimait pas énormément le contact humain, mais il fit un effort et se pencha vers la fillette, lui tirant la joue pour la réveiller. Lui tirer la joue ? Pourquoi ? Aucune idée, il a des méthodes incroyables dont personne n’aura le secret. Vraisemblablement, ça semblait marcher. La gamine ouvrit lentement les yeux, montrant ses belles prunelles pourpres qui s’assemblaient parfaitement à ses longs cheveux blancs qui se déversaient sur ses épaules en cascade. Elle devait être prise pour une gamine car dès qu’elle vit l’Hasegawa, elle lança : « On se croit faire du baby-sitting ? ». Le garçon souria.

« Ouais, faut dire que c’t’endroit et vide, donc dès que je vois quelqu’un, même si il dort je n’hésite pas. J’espère que tu ne vas pas m’en vouloir pour ça mon ange. »

« Mon ange? Tu emplois directement les grands moyens pour que je ne puisse pas t’en vouloir et que je sois obligée d’être ta victime pour cette séance d’entrainement...Je vois. »

Je lui souriait même si le soleil m’aveugla à moitié, il osait celui-là, me réveiller comme ça pour m’obliger d’une certaine manière à m’entrainer avec lui. Il ne savait même pas qui j’étais et moi je n’avais aucune idée non plus de qui pouvait bien être ce jeune homme. Mon corps se décida à se lever pour être quand-même moins petite face à mon interlocuteur même si finalement cela ne changea pas grand chose. Le mètre soixante-cinq que je mesurais avait l’air bien pauvre à coté de sa grande taille à lui, il m’avait l’air pas si jeune que ça. Peut-être quelques années en moins que moi. Sa carrure avait l’air élégante et pas du tout déplacée avec sa grandeur, il n’était pas mince comme une baguette en conclusion mais pas trop gros non plus, juste ce qu’il fallait. Je dépoussiérait mes vêtements tout en regardant subtilement si ils étaient bien placés et qu’on ne voyait pas des parties de mon corps qui n’étaient pas censées être vues. Puis mon regard ce posa de nouveau sur les yeux du jeune homme, je lui adressa un regard coquin, dé défi mais doux tout de même. Cet entraînement n’allait pas avoir lieu sans contre partie, non non!

« Je veux bien être ton cobaye à condition que tu m’invites à déjeuner après. »

Et pour accentuer mes paroles mon ventre commença à gargouiller, signe de faim vu que je n’avais pas vraiment déjeuné ce matin avant de partir. Quelque chose attira mon attention près du corps du gamin, c’était une épée enfin un sabre plutôt et il n’y en avait pas tellement à Kiri qui en avaient une. Il était donc un sabreur ce petit plaisantin, intéressant. La séance de combat allait donc avoir une chance d’être sympa à faire, je n’avais encore jamais combattu un sabreur de notre village, il faut bien un première fois à tout.

« Si tu ne m’as pas décapitée avec ton épée avant la fin de la matinée... »

En disant ces paroles je rigolait, on aurait dit que malgré l’heure assez tôt il y avait quand-même des gens intéressants debout. Enfin, surtout des gens courageux car ce n’était pas chaque villageois qui allait se lever à la lueur du premier soleil pour aller se casser le dos à s’entraîner dans une chaleur ardente qui vous fait suer. Cette sueur qui après s’évapore sur votre peau grâce à la petite brise fraîche qui balaya mes cheveux dans son mouvement. J’avais hâte en ce jour de faire la connaissance du gamin qui se trouvait devant moi, ce gamin qui était presque aussi immense que l’épée qu’il transportait. Ne l’ayant encore jamais vu ni rencontré dans le village je devais avouer qu’il éveilla ma curiosité, et cela peu de gens arrivaient à le faire. Un facteur encourageant cette curiosité était le fait que je ne connaissais même pas son nom, et lui non plus le mien. Enfin, peut-être qu’il valait mieux qu’il ne sache pas à quel clan j’appartenais ou sinon il pourrait s’encourir de dégout.

Un oiseau vola juste au dessus de nos têtes en sifflotant mélodieusement comme pour ajouter une touche joyeuse à cet entrainement que aucun de nous deux n’avait envisagé à le faire avec un partenaire.

Gin n’aimait pas trop ça, engager une conversation avec un ou une inconnue. Il n’était pas comme ça. C’était plutôt un homme invisible qui voulait qu’une chose, qu’on le laisse tranquille. Je sais ce que vous pensez, ce défaut ne fera jamais de lui un bon ninja. Qu’en savez-vous ? Et puis, je dis défaut mais dans un sens ce n’en est pas un. Croyez-moi, ce type va grimper. Ca va peut-être prendre du temps, mais il va grimper. Pour le moment il était contrait de passer quelques heures dans un foutu stade quasi-vide. Il s’était amusé avec la joue d’une kunoichi qui trainait par-là, et qui somnolait, appuyée contre un arbre. Ce n’était peut-être pas l’endroit le plus confortable pour faire une sieste. Lorsqu’il s’adresse aux femmes, Gin aime être un petit peu provocateur, taquiner, non pas pour essayer une quelconque stupide technique de drague, juste pour s’amuser. C’est sur que beaucoup pourraient l’interpréter différemment, mais il s’en moque un petit peu. Il la dévisageait, cachant un léger sourire en quoi. Apparemment elle n’était pas si stupide que ça. Elle savait qu’il cherchait un adversaire et savait qu’il ne lâcherait pas prise si elle refusait. Il finit donc par lui montrer ses belles dents.

Après quelques secondes, elle surrenchérit en lui disant que s’il voulait s’entraîner avec elle, il devrait lui payer un déjeuner après. Oh, peut-être que sa distraction fait effet. Aucune idée. Le sujet n’est pas là. La jeune femme continua en lui lâchant un petit « Si tu ne m’as pas décapité avec ton épée avant la fin de la matinée… ». Gin se mit à rire en même temps qu’elle. Il est assez sympathique, autant en combat amical que dans la vie de tous les jours, donc je pense qu’il essayera de se retenir un minimum et de la conserver, au moins pour le déjeuner. Il ne se mit pas en condition d’entraînement maintenant, il voulait placer une dernière petite réplique.

« Si je t’invites à déjeuner, tu passes la nuit avec moi, d’accord chérie ? »

Qu’il est con ! Je me doutais pertinemment que ça allait être quelque chose de ce style-là. Il aimait en rajouter, même pour rien, il essayait d’être assez sympathique avec les inconnus et plus particulièrement avec les femmes. Il aimait la galanterie, et toutes ces choses qui font que les gamines peuvent vous trouver charmant, gracieux. Mais il n’était pas un dragueur, oh non, jamais. Il n’utilisait ces techniques que pour ajouter un ton comique à la scène qui allait se produire, car même si ce n’est que pour un entraînement, l’Hasegawa est plus doux avec les femmes qu’avec les hommes. Ca peut-être un défaut en effet. Et il sait bien que s’il est amené à se battre contre une femme pendant cette guerre, il n’aurait pas de cadeaux à lui faire.

« Bon, commençons, je vais essayer d’être gentil, ma douce. »

La chaleur l’insupportait, surtout pendant ces périodes où il avait l’occasion de s’entraîner régulièrement. En hiver il ne pouvait pas s’exercer si régulièrement, il devait profiter de cet été pour se perfectionner. Ce soleil frappait ses rayons sur le visage du blondinet, en plus de la chaleur, cette lumière vous aveugle à un point inimaginable. Il fit donc quelques pas en arrière, attrapant sa lame entre ses mains.

« Les femmes d’abord. »

C’était un petit plaisantin celui-là, apparemment il aimait bien taquiner les jeunes femmes mais si c’était sincère ou pas, peu importe. Je n’étais guère une genre de femme qui rougit à chaque phrase qu’un jeune homme lui dit et qui va parler avec ses copines des garçons qu’elle avait rencontrée. D’ailleurs des copines, des amis, je n’en avais pas et ce n’étais pas nécessaire. Enfin, c’était ce que je croyais. Et puis ces jeunes femmes là n’étaient souvent pas de bonnes kunoichi’s. Je n’allais pas abaisser mon niveau de combat et de perspicacité pour des hommes, loin de là. Le jeune homme en face de moi plaça une dernière petit réplique, très comique en plus. Passer la nuit avec lui? Quel plaisantin celui-là.

« Tu l’as déjà dit combien de fois cette phrase? Et puis tu ne survivrais pas la nuit. »

Je riait, ma phrase était coquine certes mais c’était surtout détendre l’atmosphère entre nous deux, inconnus. Pas question de lui laisser le dernier mot. Un clin d’oeil de ma part se dirigea vers son regard pour accentuer le ton de ma phrase, tout cela pour nous préparer à un entrainement dites donc. Cet entrainement qui allait commencer maintenant, le jeune homme allait essayer d’être gentil avec moi. Encore un qui se croyait plus fort que les femmes? Ou juste une autre plaisanterie? J’allais bien le voir de mes propres yeux maintenant.

« Chérie, ma douce,.. garde tes petits noms pour toi car c’est plutôt moi vais t’épargner. »

Il me laissa commencer, quelle galanterie me diriez-vous mais en tant que shinobi on sait que ce n’est pas de la galanterie mais juste un moyen de pouvoir voir en premier la technique utilisée par votre adversaire. Très futé, il fallait bien que quelqu’un fasse le premier pas et ce fut donc moi. J’étais venue ici pour surtout m’entrainer à mon Taijutsu et j’allais donc utiliser cette technique pendant ce petit combat amicale qui avait pour but de surtout gagner en puissance et en finesse. Le jeune gars avait une épée, et il savait sûrement bien la manier donc il fallait que je l’approche délicatement pour pouvoir lui mettre des coups où il ne les attendait pas pendant que je devais aussi éviter la lame coupante de l’épée. Un obstacle mais aussi un défi en plus cette épée, fort bien.

J’étais encore toujours debout au même endroit et lui avait fait quelques pas en arrière pour ne plus avoir de rayons de soleils dans le visage puis il pris sa lame entre ses mains, prêt à contrer ma première attaque. Je fis moi-même quelques pas en arrière puis je le regardais encore une dernière fois de haut en bas tout en enlevant les mèches de cheveux dans le visage les remettant ainsi avec ma chevelure qui tombait en cascade sur mon dos, quel charme. Ma main se dirigea vers ma petite sacoche d’arme qui était attachée à ma cuisse gauche, mes doigts se refermèrent autour d’un shuriken. Je fermais les paupières un instant, en respirant profondément et un centième de seconde avant de les rouvrir je lança le shuriken vers le jeune homme. Une arme qui fit suivit par mon corps qui s’avança rapidement en courant vers lui, l’avantage d’être si mince c’était qu’on pouvait se déplacer rapidement. Je mis un pas devant l’autre à une allure bien rapide avec mes yeux d’un pourpre profond rivés sur le charmant adversaire que j’avais en face de moi. Mon shuriken fila encore droit vers lui pendant que mes pieds dérivaient plus vers la gauche, délicatement pour ne pas trop le faire remarquer. Une fois arrivé à un mètre de lui je laissa le shuriken s’occuper de sa lame qu’il avait devant son corps pendant que moi-même je le surpris non pas de la gauche mais de la droite. On allait voir de quoi était capable ce petit plaisantin, était-il aussi coquin en combat ou l’était-il juste en paroles? C’était une question qui allait bien vite être résolue.

Apparemment elle ne semblait pas tellement apprécier l’amusement de notre cher Gin. Lui qui aimait taquiner et faire rigoler les femmes, ça faisait plutôt l’effet inverse et suscitait un agacement plus qu’autre chose chez la kunoichi. Mieux, elle entrait dans son jeu par la provocation et il n’aimait pas tellement ça. Il décida donc de se concentrer un minimum car elle n’était surement pas à prendre à la légère, il ne connaissait pas encore ses pouvoirs et ne savait rien d’elle. Il voulait qu’elle tape en premier car il était plus sur la défensive actuellement et allait l’analyser pour ainsi chercher les points faibles de sa capacité spéciale. C’était assez fourbe en effet, il avait intégré un « les dames d’abord » pour avoir l’air fiable dans son jeu d’acteur mais c’était purement stratégique. La stratégie, il n’aimait pas tellement ça. Lui et son pouvoir de sabreur n’ont jamais été en synergie pour créer un combat plutôt analytique, il tapait, et puis c’était amplement suffisant. Mais là il allait s’aventurer dans un domaine qu’il ne connaissait pas, et allait essayer de mettre en place un plan pour vaincre la jeune femme.

Celle-ci finit donc par enclencher leur combat. Elle fouilla rapidement sa sacoche et s’accapara d’un shuriken, puis elle s’élança à toute vitesse sur l’Hasegawa qui était prêt, lançant son étoile de manière sèche. Rapide, le bout de métal fila dans les airs à une vitesse folle en direction du shinobi, mais la kunoichi finit donc par rattraper son projectile de par la gauche. Il s’y attendait. C’était rien d’autre qu’une simple attaque qui consistait premièrement à vous prendre de deux côtés différents afin de vous avoir par surprise. Gin se préparait à contrer, puis riposter si nécessaire. Il garda fermement son sabre entre ses mains et s’empara rapidement d’un shuriken qu’il lança sur celui de son adversaire. Celle-ci n’avait pas décidé de l’attaquer par la gauche mais bien par la droite et il fut réellement surprit, contraignant à abandonner l’utilisation de son arme pour favoriser une simple esquive. Cela fut un succès car il esquiva l’attaque de son assaillante d’un simple bond sur le côté, ce qui lui laissa une légère marge pour riposter avec son épée inutilisée pour le moment. Elle était destabilisée pour peut-être moins d’une seconde mais c’était amplement suffisant pour permettre au sabreur de l’attaquer. Et il n’hésita pas. Un coup sec, vertical qui s’adressa directement sur l’épaule de sa cible. Il fit rapidement quelques pas en arrière et attrapa trois shurikens de sa sacoche qu’il envoya, même s’il pensait sincèrement que ça n’allait pas avoir de réel succès, c’était juste histoire de calmer le jeu.

« Oh fait. J’ai menti. Je ne vais pas être si doux que je l’ai dit précédemment. »

Non, il ne pouvait pas trop se permettre. Même si ça restait une femme, elle était une ninja comme lui et avait probablement un niveau presque identique au sien, elle pouvait le terrasser autant qu’il pouvait la battre, il ne fallait pas qu’il lui laisse une seule seconde de répit. Il s’exécuta et lança à nouveau l’assaut sur son adversaire, filant rapidement et attaqua à nouveau la kunoichi à l’aide de son sabre qu’il utilisa pour assener une attaque horizontale, à sa droite. Puis il recula de quelques pas pour souffler un petit peu. Il s’attendait bien sur à quelque chose de plus intéressant à présent.

« Aller, montre-moi ce que tu as réellement dans le ventre, je sais que tu n’y vas pas fort là, dépêche-toi, je m’ennuis. »

La provocation, lui aussi savait s’en servir, et en général ça marchait souvent, il arrivait à faire que les gens se ruent sur lui tête baissée, aveuglés par ses paroles, c’était un grand manipulateur, il adorait ça.

Un moment d’inattention m’avait valu ce coup à l’épaule. Un coup violent avec une lame de sabre bien tranchante, un coup qui m’avait envoyé à quelques mètres de distance de mon adversaire. J’arrêta ces mètres d’augmenter en dérapant sur le sol pour arrêter ma vitesse qui m’avait projetée. Là il ne rigolait plus le petit coquin, et moi non plus. L’entraînement allait seulement commencer maintenant, enfin, après ces trois pauvres shuriken que j’avais esquivé facilement. Un petit jeu d’enfant. Et l’enfant en face de moi m’avait menti, pourtant la vérité sort souvent de leur bouche. Le blondinet n’allait pas être aussi doux qu’il l’avait dit, tant mieux comme ça je ne devais pas retenir ma force non plus à son égard. De toute façon un entrainement ne sert à rien si l’on ne se donne pas à cent pour cent, si l’on n’est pas prêt à envoyer valser l’autre.

Rapidement mon adversaire m’attaqua de nouveau à l’aide de son immense sabre avec lequel il dessina un trait horizontal parfaitement droit, vers moi. Un saut m’avait suffit à ne pas être touchée et j’en profitais quand il souffla un peu pour faire de même. Non pas car cela avait été fatiguant mais car il voulait voir ce que j’avais réellement dans le ventre. Ben disons que comme tout humain j’avais des os dans mon ventre, enfin des côtes au dessus et cela me plaisait bien. Ce jeune homme me provoquait mais cela n’allait pas marcher avec moi, je n’allais pas me ruer sur lui comme une vieille tigresse en quête de jeunes hommes. Sa grande silhouette se dessinait dans le soleil qui se trouvait derrière nous et était encore toujours accroché bas au ciel dû à l’heure précoce. La journée venait seulement de commencer mais cette première vue de la journée me plaisait déjà bien. On ne pouvait pas dire que mon adversaire était laid comme un poux, même si cela n’arrivait pas souvent. Cela me fit former un petit sourire sur mes lèvres pendant que le soleil tapait fortement la partie droite de mon visage avec ses rayons lumineux. Mais dans cette chaleur je pu sentir une petite brise fraiche qui vint se poser sur mon visage et mon buste, c’était très rafraichissant et me donnait encore plus envie de combattre.

« J’ai la même chose dans le ventre que toi, on est tous les deux humains, non? Par contre le mien est vide pour l’instant, donc n’oublie pas notre déjeuner. »

Je le taquinais, chose que normalement je ne faisais pas et surtout pas avec des inconnus mais pourtant je me sentais bizarrement à l’aise avec celui-là. Peut-être car lui aussi m’avait taquiné? Aucune idée, je n’étais pas très douée en matière de relations humaines avec d’autres gens car celles-ci étaient souvent évitées.

Il était temps de passer au choses sérieuses. J’allais lui montrer ce dont j’étais capable si il le voulait tellement. Allons-y pensais-je dans ma tête. Tout en espérant que le jeune homme n’allait pas s’enfuir en courant en voyant ma capacité spéciale. Chose qui se passait souvent, malheureusement. Une bourrasque de vent passa par le terrain et se faufila entre mes longues mèches de cheveux pour les faire bouger vers la gauche de mon corps, dans le même mouvement fluide que le vent. Ma main droit s’avança vers mon épaule gauche d’où commençait à sortir un grand os, un très long os même. Je l’agrippa avec mes doigts et le sorti de mon corps pour le tenir devant moi. Voilà, j’avais entre mes mains une belle lame pointue et tranchante de deux mètres de long.

« Tu es prêt mon chéri? »

Vite, j’avançais vite vers lui avec dans ma main ma lame d’os que j’envoya d’un coup verticalement sur lui pour le toucher. Allait-on faire une petite partie d’arme à arme? Ou allait il trouver autre chose que son sabre pour parer mes attaques?

Finalement son attaque fit mouche. La kunoichi fut touchée et le coup l’envoya quelques mètres plus loin, avant qu’elle n’arrive à se stopper. Il allait vraiment donner tout ce qu’il avait et n’allait pas lui laisser la moindre chance, finalement son jeu d’acteur était plus que trompeur car il ne laissera jamais quelqu’un gagner un combat, même s’il s’agit d’un entraînement ou d’un match amical, femme ou homme. Ses shurikens en revanche n’avaient pas eu d’effet, ils se montraient plus inutiles qu’autre chose car la ninja parvint à les esquiver relativement facilement. Le but principal-là n’était pas de lui causer de gros dégâts, cela n’était que secondaire, mais il voulait tester la défense de la jeune femme, analyser ses gestes pour pouvoir en tenir compte à son prochain assaut. Une petite pause se présenta et cela permit au shinobi de souffler un peu, non pas qu’il était déjà fatigué alors que ce petit match venait de commencer, mais il préférait ne pas s’épuiser trop rapidement. Il était certes très endurant, mais il tenait tout de même à modérer son rythme, à le contrôler.

Le soleil gifla son visage de sa lumière et de sa chaleur, l’heure était parfaite, il aimait bien ça au final. Habituellement le soleil nuit à ses entraînements et à ses combats, l’éblouissement qu’il engendre empêche le Sabreur de se battre correctement. Mais là c’était plutôt correct, pour même dire agréable. S’imposa ensuite une petite séance bavardages. L’Hasegawa écoutait les dires de la demoiselle. Elle le taquinait et cela le faisait légèrement rire.

« Et toi n’oublies pas notre nuit ensemble, hein, mais pour cela il faut que tu sortes indemne de ce duel, ce qui n’est pas gagné. »

Il gardait ses doigts sur la garde de son épée, prêt à toute éventualité, les attaques surprises, il n’aimait pas trop ça et préférait ne pas en faire les frais. C’était maintenant à elle d’attaquer, une nouvelle opportunité pour lui d’éditer sa stratégie s’il y en avait réellement besoin. Et oui, il y en avait besoin. Une Kaguya. La femme qui se tenait devant lui était une Kaguya, ces shinobis assez puissants maniaient leur squelette à la perfection. Gin fit une moue montrant son dégoût lorsqu’il la vit se retirer un os de l’épaule. Elle transforma donc ce qui lui était naturel en quelque chose de matériel et fait à son goût. L’objet était semblable à un katana lambda, mais sa source était le corps de la kunoichi. Elle agrippait donc entre ses mains une lame d’à peu près deux mètres. Si elle croyait vaincre un Sabreur avec seulement un de ses os, elle se trompait, Gin possédait plus d’un tour dans son sac et même s’il n’avait jamais envisagé de se battre contre un Kaguya, il pourrait rapidement trouver un moyen de s’en sortir.

Elle ajouta une petite phrase avant de se ruer sur le blond. Il n’y prêta pas attention et se concentra plutôt sur comment il allait contenir sa prochaine attaque. Un coup vertical, rapide, fluide. Gin tenta à l’aide de son sabre de contrer l’attaque mais il ne parvint qu’à empêcher de gros dégâts, le coup de la Kaguya parvint tout de même à lui effleurer l’épaule. Il possédait tout de même de bonnes bases en ce qui était du Kenjutsu et arrivait parfaitement à contenir un assaut comme celui-ci. Après s’être légèrement fait touché, il fit un bond en arrière pour empêcher la Kaguya de l’attaquer une nouvelle fois. Il allait un petit peu oublier le Kenjutsu pour l’instant et comptait plutôt essayer ses jutsus.

Il attrapa une dizaine de sembons de sa sacoche et les lança en sa direction avant de leur insuffler une légère quantité de chakra pour que ceux-ci puissent, en plus de causer de léger dégâts, la rendre un petit peu plus lente. Il continua et composa une série de mudras avant de faire jaillir un léger éclair de ses doigts. Il tenait surtout maintenant à tester les affinités de la kunoichi, elle pouvait très bien posséder l’élément dominateur du Raïton et cela changerait totalement la donne, il n’espérait pas tellement qu’elle possède cette affinité bien que c’était tout à fait envisageable.

Du dégout. Encore une fois. Cela ne m’étonnait même pas quand je vit la moue de dégout qu’il fit en voyant que je sortais un os de mon corps. Je savais que tout le monde réagissais comme cela mais j’avais tout de même espéré que cette fois-ci ce serait différent, j’avais espéré que le jeune homme n’aurait pas montré cette expression faciale que je connaissais si bien. Mais apparemment le monde ne changeait pas si facilement, dommage. Maintenant il fallait vraiment que je donne tout dans ce combat car lui n’allais sûrement pas m’épargner, il n’allait pas épargner un monstre. Après mon attaque directe il avait fait un bon en arrière pour s’éloigner de mon épée d’os et de moi, ensuite une dizaine de sembons volaient rapidement en ma direction. Ce n’étaient pas des sembons ordinaires vu qu’il les avait insufflés de chakra, une petite attaque pour me ralentir, rien de plus. Cette attaque fût d’ailleurs contrée par mon petit bouclier de vent infusée de peu de chakra mais malheureusement un sembon avait réussi à passer à travers et vint se planter dans le coté gauche de ma nuque. La partie de mon corps fut légèrement engourdie mais cela n’allait pas beaucoup changer au combat, je n’avais pas besoin de ma nuque pour attaquer. Mon interlocuteur possédais donc le Raïton en affinité, c’était un avantage pour moi car le Futon y était supérieur. Pas si nulle la fille finalement.

Il ne perdait pas son temps en tout cas car j’avais à peine le temps d’arrêter mon bouclier qu’il m’avait déjà lancé un léger éclair de foudre en ma direction. ma perte de temps avait donné un avantage à cet éclair que j’arrivais à temps à esquiver en créant un série de mudras qui eût pour effet de créer une large bourrasque de vent envoyée vers l’adversaire. Cette bourrasque avait pour but de le déstabiliser pendant que je m’avançais en courant vers lui.

Mes pas se suivirent l’un l’autre et en ce temps du chakra de mon corps fut infusée dans la lame qui se trouvait encore dans ma main. Ce chakra vint se coller contre la lame et commença à l’aiguiser pour la rendre plus tranchante. J’étais là, à coté de lui, de son coté gauche et leva ma lame dans les airs pour la faire retomber d’un coup sur lui. Mon oeil visait l’arrière de son dos, à hauteur de sa nuque et ma lame s’avança vers cette partie du jeune homme. Si il me voyait comme un monstre, alors valait mieux ne pas avoir de pitié avec lui. De plus qu’il n’allait sûrement pas tenir sa promesse et je pouvais donc oublier le déjeuner offert. Ca c’était vraiment dommage car mon ventre commençait à crier famine comme un clochard devant un restaurant, c’était assez perturbant d’ailleurs ce bruit corporel. Quelle stupide idée aussi d’aller s’entrainer sans manger avant! Bravo Kairi!

Pendant ces mouvements je n’avais plus rien dit, je n’avais plus sourit non plus car mon humeur était descendue d’un bon en voyant le faciès dégouté du blondinet. Mes yeux s’étaient éteints et mon visage s’était durcit, tout comme mon style de combat. Je n’avais plus de pitié pour quelqu’un qui pensais que j’étais un monstre. Même si je n’en étais pas sûre, je ne pouvais pas lire dans les pensées. Malheureusement. C’était ça mon caractère, ne pas trop faire confiance aux gens car ceux-ci finissent quand-même par vous faire du mal. Même quand vous ne les connaissez que depuis quelques minutes. J’étais craintive, et cette crainte me faisais ruer tel un taureau de rage sans laisser aux gens de s’exprimer. J’avais espéré que le blondinet m'appréciait mais seulement après quelques heures j’avais été déçue. Sauf si je m’étais trompée sur toute la ligne.

Spoiler:

Voir ces os se retirer de son corps et qu’elle puisse s’en servir tel une lame, cela pouvait presque retirer tout le plaisir qu’il avait pour cette femme. Mais c’est un pouvoir comme un autre, chacun possède le sien et on ne peut reprocher à quelqu’un d’employer tel ou tel art, tant que celui-ci est efficace dans une situation comme celle-ci. En effet, la plupart des shinobis gardent leurs mystères et leurs secrets, vous les dévoilant lorsqu’ils vous assènent leur premier coup. C’est comme cela. Pendant ce temps, vous vous observez, émettez certaines stratégies vis-à-vis de l’attaque employée, vous utilisez vos neurones afin de créer un équilibre pour combattre correctement. En ce qui concernait le cas actuel, Gin n’était pas tellement effrayé au final. Cela avait tendance à réduire le charme de la kunoichi. Mais après tout il s’en foutait, elle n’était pas ici pour séduire quiconque mais juste pour prouver ses talents. La Kaguya l’avait sûrement comprit. L’expression de visage du Genin le trahissait et lui montrait un homme plus dégoûté qu’autre chose, mais à force, cela n’y change rien. La manipulatrice de son squelette devait connaître ce sentiment-là, devait revoir ces visages à chaque fois qu’elle s’arrache un os de son corps, offrant un spectacle plus ou moins apprécié. Sa maturité l’empêchait donc d’avoir une approche aussi bête de la chose, si elle se battait avec ses os, en quoi cela changeait-il ? Peu importe. Pour l’instant, l’Hasegawa ne devait pas se concentrer sur ça mais plutôt ce qu’il s’apprêtait à faire pour se sortir de cette situation. Car il y a un léger problème, c’est assez simple et bête : elle possède l’élément dominant au sien. En effet, lorsque sa foudre se ruait sur l’adversaire, elle parvenait à l’annuler sans trop forcer, en utilisant des jutsus de vent qui ont un avantage sur son élément. Décidemment, ce n’était pas son jour.

Le sabreur observait désespérément son adversaire employer les techniques nécessaires à neutraliser l’effet des siennes. Un bouclier pour contrer mes sembons et une bourrasque de vent pour annuler mon trait de foudre et me déstabiliser à la fois. L’avantage avec un élément comme le Futon, c’est qu’il est très difficile à esquiver. Le vent est quelque chose d’invisible, rendant votre vision presque inutile. Certes, quelque fois on peut le percevoir, mais dans la plupart des cas c’est notre ouïe qui permet d’en analyser la position, la direction et donc d’agir. L’art du ninja demande une grande connaissance de tous les sens car ce sont eux qui vous tirent des situations les plus tordues. La bourrasque se dirigeait vers le Genin et la Kaguya se rua sur lui au même moment, lame en main. Deux menaces potentielles qu’il fallait qu’il prenne en considération. Le vent se dirigeait à une vitesse folle qu’il ne pouvait rien y faire. Déstabilisé, sa lame manqua de lui quitter des mains, mais il pouvait toujours s’en servir. Evidemment elle attaqua au même moment, profitant de ce moment, mais si elle croyait qu’elle pouvait l’avoir d’armes à armes, c’est se moquer de lui. Le sabreur plaça sa lame horizontalement de sorte à parer le coup qu’elle semblait lui porter. Mais il ne fut pas totalement épargné, l’os parvint tout de même à créer une légère entaille au niveau de la nuque du manieur d’épée avant qu’il repousse le bras de son adversaire à l’aide de son arme.
« Oh, beaucoup d’énervement pour rien, ma chérie. Ne le prends pas mal, c’est juste pour… rendre ce combat plus… amusant. »
Maintenant qu’il connaissait le pouvoir et l’élément de son opposant, il devait trouver un moyen de combattre pour que ce duel ne soit pas déséquilibré, offrant de nombreux désavantages à l’Hasegawa. Combattre épée à épée, ne jamais lui laisser le temps de s’autoriser à employer ses jutsus, s’il voulait gagner ce combat, c’était par son art au Kenjutsu, et pas autrement. Oh, mais il pouvait aussi utiliser son Raïton. A défaut de n’avoir que peu d’effet, ses jutsus possédaient des capacités secondaires qu’elle avait sûrement comprit : la lenteur et l’immobilisation. Ce sont des choses très importantes dans un combat, cela créé de nombreux handicaps à celui qui vous fait face. Oh, il y a une variété de coups à placer pour rendre ce combat plus intéressant.

Gin était fin prêt pour cette seconde manche. Peut-être que cette fois, il allait complexifier les choses afin que la kunoichi soit autant désavantagé qu’il ne l’est face à cet élément dominant qu’est le Futon. Sa main glissa dans sa sacoche, attrapant deux shurikens qu’il lança, l’un caché dans l’ombre de l’autre. Le genin concentra ensuite son chakra dans sa lame afin de rendre ses coups légèrement plus douloureux et que cela ralentisse sa cible. Après cela, il s’élança vers la Kaguya et lorsqu’il atteint le mètre d’écart, sa jambe se plaqua sur son torse afin qu’elle soit déséquilibrée, puis s’en suivit un court enchaînement de Kenjutsu. Il visait les bras principalement, pour l’empêcher d’executer une quelconque technique. Des fluides coups entaillèrent ses muscles, certains heurtaient, d’autres échouaient. Un bond en arrière permit à l’Hasegawa de préparer la riposte. Son chakra diminuait à petit feu, mais au fil du temps, cela finissait par se ressentir.
« Toujours en vie ? »

Ce combat était certes amusant mais tout de même fatiguant. La fatigue commençait à se faire sentir au fur et à mesure que le combat continuait, ma dernière attaque n’avait que légèrement heurté mon adversaire en créant une petite entaille dans sa nuque. Le blondinet avait sûrement compris que j’avais un élément qui dominait le sien et j’en étais sûre qu’il avait déjà trouvé une stratégie pour riposter. Car c’est comme ça qu’on reconnait un vrai shinobi, à sa facilité à trouver une stratégie pour tout de même avoir l’avantage. Même si celui-ci n’est que très léger, il faut toujours chercher un avantage dans chaque moment possible. Avant d’avoir pu y réfléchir moi-même le gamin plaqua sa jambe contre mon torse et me fit ainsi perdre mon équilibre. En ce dixième de seconde il en profita pour
exécuter des mouvements avec sa lame vers mes bras. Il avait bien compris que ma principale spécialité était le ninjutsu et par cette attaque il voulait m’empêcher d’utiliser cela. Quelques-un de ses coups me touchèrent les muscles du haut du bras et ralentissaient aussi mes actions ce qui eut pour implication que je ne pouvais pas suivre la rapidité de ses gestes avec mes techniques de ninjutsu.

Si il ne voulait pas que je fasse ainsi alors il me fallait utiliser mes techniques pour lesquelles je n’avais pas besoin d’effectuer de mudras car elles étaient innées. Mon adversaire fit un bond en arrière pour se préparer à ma riposte éventuelle et je ne le quittai pas des yeux. D’un bond je m’élança avec un grand élan vers lui tout en gardant ma lame d’os dans ma main droite, mes yeux essayaient de trouver un chemin stratégique simultanément à mon attaque et ce ne fut qu’à un mètre de lui que je lui souffla de l’air tourbillonnant dans le figure pour ainsi lui troubler sa vue. Cette petite tactique je pouvais en profiter car je me déplaça vite vers le dos du grand type pour lui mettre un coup avec ma lame. Mes actions s’enchainèrent rapidement et l’adrénaline monta dans mon sang.

« Bien sûr que je le suis. Mais je n’en serais pas si sûr pour toi. »

C’était ça que j’aimais tant, combattre ainsi que la sensation que cela vous procure. Une sorte d’extase incomparable, une soif de violence et de sang qui peut parfois tellement se propager dans votre esprit que vous pouvez en perdre la raison. Par instinct mes dix doigts s’étaient levés vers le dos de l’homme pendant que mon corps avait fait un bond en arrière tout en tenant ma lame entre mes dents. Non seulement on a des os solides, mais non dents aussi le sont! Mes dix phalanges sortaient rapidement de la peau qui les renfermait pour aller se ruer sur l’adversaire comme un taureau le fait sur la couleur du sang. Ce sang il y en avait une petite goutte sur ma lame, ce n’était pas le mien et il était écarlate à cause de la dose d’excitation qui se tenait dedans.

« Voyons. Ne meurs pas, tu me dois encore un déjeuné! »

Un sourire bougea les muscles autour de ma zone buccale pour former un trait sympathique avec mes lèvres tandis que mes dents étaient à nouveau libre. J’étais là, ma lame dans la main à attendre le prochain mouvement de celui qui avait voulu se frotter à moi tel un petit chat le fait aux jambes d’humains. J’allais montrer ce qu’est une défaite à ce petit chat, il n’allait pas miauler bien longtemps.

Spoiler:

Le combat se déroulait à peu près comme il l’espérait. Le but était très simple : empêcher son adversaire de profiter du léger avantage qu’elle avait en possédant le Fûton. Dans un sens, ne pas utiliser de jutsus élémentaire s’avérait quelque chose d’intéressant. Son chakra se dépensait, certes, mais beaucoup moins vite et c’était crucial qu’il garde sa forme jusqu’à la fin de cet affrontement. Il ne pouvait pas perdre, non, il n’allait pas perdre. Mais comment pouvait-il être aussi sur de lui ? Après tout, cette fille, il ne la connaissait pas, il ne savait presque rien de ce dont elle était capable car Dieu seul sait ce qu’elle pouvait cacher dans son répertoire. Mais son esprit combattif lui offrait une sorte de confiance en lui, quelque chose qui l’obligeait à ne jamais abandonner ou ne jamais baisser les bras, même dans les pires situations. L’Hasegawa avait noté plusieurs informations plus ou moins importantes. Elle se battait avec ses os, c’était le principe de son clan, mais elle utilisait beaucoup le combat au corps à corps en s’aidant de son anatomie. En tenant en compte ce critère, Gin avait un léger avantage : il était Sabreur. Ce clan fermé n’accueille que de rares héritiers d’épées à pouvoir, et comme tout bon sabreur, il maîtrisait très bien le maniement du sabre. Si elle voulait s’amuser au Kenjutsu, il n’y avait aucun problème, mais elle pouvait prendre un désavantage ici.

Son opposant avait donc décidé d’attaquer. Elle se rapprochait rapidement, très rapidement, fixant ses prunelles. Un souffle s’échappa de ses lèvres lorsqu’elle fut à un mètre d’intervalle. Le jutsu s’attaquait aux yeux du blond. Ce fut un succès car sa visibilité diminua fortement, mais il pouvait voir d’un œil à demi-ouvert. Cela suffisait amplement à contenir les attaques de la Kaguya. Son dos était encore une fois la cible de cette attaque. Son épée se guida machinalement pour protéger le coup mais cela ne suffisait pas. L’Hasegawa tenta tout de même de dévier la trajectoire mais il sentit l’os pénétrer en sa chair. D’un bond en avant, il empêcha l’arme de continuer son trajet. Sa vue était finalement revenue mais ce n’était pas fini, la kunoichi continuait les multiples attaques que Gin n’eut pas grand mal à parer.

Sa voix avait laissé échapper quelque mot qu’il ne prit pas en considération. Ils apparaissaient comme une mélodie inaudible, transparente, n’y voyant que des lèvres bouger. Il ne fallait pas qu’il s’attarde sur de futiles choses à un tel moment. La concentration devait s’ancrer en lui. Après ce petit enchaînement à l’épée, la manipulatrice d’os fit un bond en arrière et tendit sa main en direction de notre protagoniste. De là, dix phalanges se ruèrent sur lui. Chaque secondes comptaient à présent. Cette technique ne devait pas aboutir sinon cela pourrait créer un second handicap, ce dont il n’avait nécessairement pas besoin. Il fit un large pas en arrière, en profitant aussi pour se retourner. Ses mains placèrent son sabre devant lui. Le genin avait lui aussi quelques techniques innées qui ne nécessitaient pas une quelconque exécution de mudras. Un mur se créa devant lui, d’un gris profond. Les dix os s’y écrasèrent, le déformant.

« Plus agressive que je ne le pensais. Ne t’inquiètes pas pour moi, ce n’est pas toi qui m’enlèvera la vie. Je ne me le permettrais pas. »

C’était à présent à son tour d’attaquer. Il avait eu un petit aperçu de ce dont elle était capable, le manieur d’épée allait donc essayer de s’amuser un tantinet plus stratégiquement. Le corps à corps était sa seule issue, utiliser le Raïton serait quelque chose de stupide. Il oublia donc toute technique élémentaire et allait se concentrer sur les qualités de sa lame. D’un geste rapide il s’élança vers sa cible, attrapant quatre shurikens en course qu’il envoya en sa direction. Les projectiles étaient reliés à plusieurs fils presque invisibles dont notre protagoniste avait pris contrôle. Le but était simple, les shurikens ne la visait pas directement, mais c’était une sorte de diversion afin d’entamer sa future technique. Tandis que les objets poursuivaient leur chemin, l’Hasegawa s’empara de son sabre. Il tira sur le mécanisme et les projectiles firent marche arrière pour venir attaquer le dos de la Kaguya. Ceci fait, il débuta son assaut « final ». Quelque chose qui allait lui consommer énormément de chakra mais qui se montrait plutôt efficace.

Des gestes fluides découpaient la peau de son adversaire, précis, puissant, ils visaient les points vitaux. Sa lame n’eut aucune pitié, elle tranchait la chair des différents membres de son adversaire avec une précision telle que sans une armure, elle n’en sortirait pas indemne. Le genin ne voulait pas la tuer, et il espérait qu’elle avait une technique efficace afin de diminuer voire d’annuler la sienne. Le but pour lui n’est pas vraiment de gagner. Enfin, c’est peut-être paradoxal avec ce qui a été dit précédemment, mais avant tout, il préfère l’adrénaline, le plaisir jouissif que l’on peut avoir à s’amuser sur autrui, faisant face aux nombreuses ripostes. Gagner vient en second plan, c’est un « petit plus » lors d’un combat d’entraînement.

La fatigue s’empara à présent de lui lorsque son assaut était terminé, il fit un bond en arrière, constatant les éventuels dégâts. Il était surement apte à se défendre si elle ripostait face à sa technique.

« Allez, terminons-en ! Montre-moi ce qui te reste, Kaguya ! »

Plus agressive qu’il ne le pensait. Mais oui, bien sûr, il me prenait pour quoi avant ce combat? Un petit poney rose qui se promène partout? Mon agressivité est innée, on me l’apprends dès mon plus jeune âge pour ainsi utiliser efficacement mes capacités physiques. Sans l’envie de se battre ça ne sers à rien de sortir des os de son corps. Il faut vouloir trancher la peau de l’adversaire, il faut vouloir voir le sang couler sur ma peau blanche et mes cheveux immaculés. Je dois avouer aimer ça, voir ma blancheur si pure être putréfiée par le sang de quelqu’un qui est en train de mourir. Ca apporte, comment dire, une certaine satisfaction. C’est une manière d’abreuver sa soif de violence, un preuve qu’on a réussi a nouveau à gagner le combat. J’utilise ce sang pour montrer ma montée en puissance à chaque fois et ainsi monter ce qui attends aux autres si ils s’en prenaient à moi.

A présent quatre shurikens traversent l’air pour venir à ma rencontre, leur chemin linéaire se casse à la fin pour me dépasser et ensuite attaquer mon dos. Je m’y attends pas à ça et vu que je n’y suis pas préparée je me ramasse deux shurikens dans le bas de mon dos quand j’essaye d’esquiver les autres. Bien joué Kairi! Un petit rayon de douleur venant de mon dos s’empare de mes sensations, putain ça fait plus mal que je ne le pensais. Ma vengeance sera bien pire. En un dixième de seconde je vois le blondinet s’avancer vers moi à grande vitesse, son arme à la main. J’ai déjà compris, il va m’attaquer au corps à corps, c’est la seule manière pour lui d’avoir un avantage quelconque. Sauf que j’ai plus d’un tour dans ma poche mon petit, ne me crois pas si naïve. Sans aucun mudras nécessaire je me concentre pour créer une armure d’os en dessous de ma peau, invisible à l’oeil nu. Tous mes os se relient pour ainsi créer cette couche qui protège mon corps interne de tous dégâts. J’ai bien fait, j’entends ma chair être tranchée par l’épée du grand blond sauf que je peux à peine le sentir. Il vise surtout mes points vitaux et pendant ce temps là j’essaye tant bien que mal de protéger ma jolie peau en couvrant mon corps de mes bras croisés et en reculant petit à petit. Je tiens encore ma lance d’os en main qui pour l’instant m’est inutile vu la vitesse de l’attaque de mon adversaire.

Everything that kills me makes me feel alive.

Une fois qu’il fait un bon en arrière, sûrement emparé par la fatigue, je fais fondre la lame d’os dans ma main pour que celle-ci rejoins à nouveau mon corps. Maintenant ce petit gamin va pouvoir réaliser qu’il ne m’a pas atteint avec son attaque, il peut voir à travers les fentes de chair qu’il a crée dans ma peau mon armure qui se cache en dessous. Rien ne peut m’atteindre, mon petit minou! Cette montée d'adrénaline me donne un plaisir jouissif, j’aime voir l’expression surprise de mes adversaires quand il voient l’étendue de mes pouvoirs. Comme quoi les os peuvent servir à tout. Je ne vais plus l’attaquer, il va enfin pouvoir se reposer. Mes mains et mes yeux observent mon corps pour voir où il m’a atteint avec son sabre, ça me vaut un petit détour à l’infirmerie ce soir pour bien remettre toute ces parties de peau en place et éviter des cicatrices gênantes.

« Pour ma part c’est terminé. Tu t’es bien battu mon petit, mais ta dernière attaque ne m’a blessé que superficiellement, malheureusement pour toi. Bon, sinon moi je crève de faim donc je propose qu’on aille déjeuner tout en se reposant de ce beau combat. Merci.. »

Mon armure se rétracte à l’intérieur de mon squelette normal pendant que j’essuie la poussière de mes vêtements. Je souris au blondinet, bon j’ai faim moi!

Spoiler:

La lame s’amusait, se heurtant à une peau à l’aspect plutôt fragile, innocent, tranchant de ses dents, semblant effectuer une sorte de danse, presque machinale, automatisée. Ajouté à cela, les bruits que ce spectacle offrait. C’était tout de même épuisant pour le porteur de l’artefact. Lui qui n’était ici qu’un simple intermédiaire pour autoriser une liberté restreinte au puissant outil en sa possession. Son âme et son corps étaient comme possédés par une entité supérieure, quelque chose qui l’obligeait à suivre les envies de son arme. Certes, c’était lui qui choisissait si oui ou non il employait cette technique, mais lorsque c’était le cas, sa conscience semblait évanouie. Cette précision, cette fluidité et cette force prenaient source dans l’essence même du chakra de notre ami. C’est de par l’énergie attribuée que tous ces éléments se voyaient réunis. Les gestes étaient parfaitement exécutés, mêlant élégance et efficacité, ajouté à cela l’éclat du métal qui créait un jeu de lumière assez captivant.

Mais tout cela semblait inutile. Bien que la danse s’avérait meurtrière dans de nombreuses situations, ce ne fut pas le cas ici. Les coups se heurtaient à quelque chose d’assez compact et solide que notre ami aurait pu apercevoir depuis le début si sa soif de violence ne s’était pas emparée de lui. Une solide armure d’os vint contenir tous les assauts accordés au corps de la Kaguya. Tandis que les solides blancs se retranchaient dans la peau de son adversaire pour le plaisir de ses yeux, Gin lâcha un petit sourire en coin. Non pas qu’il cherchait une énième provocation ou bien un quelconque signe d’arrogance, non. Notre protagoniste était plutôt heureux de voir que sa cible n’était pas morte sous ses coups. Les ninjas se montrent en général très prudents et font preuve d’étonnantes surprises par moments. Posséder un arsenal défensif se présente comme quelque chose de très utile, voire même indispensable dans ce monde.

La tuer aurait été quelque chose de très stupide et de totalement paradoxal avec l’issue de ce combat. Oui car le gagnant avait le droit à un repas, dans le cas de la Kaguya, ou une nuit torride, dans le cas de notre ami, Gin. La garder en bon état était primordial et puis rares étaient les beaux visages en ce village de la Brume, autant les conserver. L’Hasegawa rangea son épée, suite à sa dernière phrase, récupérant son souffle par la même occasion. Sous-estimer une kunoichi, qui plus est une Kaguya, aurait été quelque chose d’assez stupide, bien que ce ne fût pas le cas. Elle savait réellement bien se battre et n’était pas un adversaire à négliger. Le match était donc un match nul. Il n’y avait pas de gagnant, pas de perdant. Mais comment choisir la récompense ? Le dîner, ou la nuit ? Et pourquoi pas les deux ? C’était donc la première chose qui était venu à la suite de sa phrase. Le plus logique serait donc de faire ainsi.

« On va déjeuner, mais tu dois aussi donner tenir ta parole, on dort ensemble cette nuit, Kaguya. En attendant, je t’emmène au plus délicieux des restaurant de tout le village de la Brume ! »

Conclut-il en prenant subtilement la Kaguya par la taille. Finalement, ce combat était plus que réjouissant.

Spoiler:

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Seuls les courageux se lèvent tôt. [PV: Gin]

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