Autour de moi les différents éléments d'une forge se trouvaient, le feu était encore allumé et les morceaux de métal pas encore façonnés étaient entreposés ça et là. J'étais par terre dos au mur, du sang coulait de ma bouche et je ne pouvais presque plus bouger mon corps. J'avais deux côtes cassées et le bras gauche déboîté, de plus de multiples contusions parsemaient l'ensemble de mon corps. Par terre, un nombre incalculable de cartes à jouer et de feuilles de papier se trouvaient là, étendus et inutiles. A côté de moi, Vanhorp le Roi des Faucons était lui aussi étendu à demi mort. Je n'avais même plus assez de forces pour me sortir une clope et la fumée. Enfin mon regard s'éleva un peu et je vis l'homme qui m'avait mit dans cet état. Lui aussi était blessé mais pas aussi mal en point que moi, d'ailleurs j'avais du mal à voir à quoi il ressemblait, il était en effet couvert d'une sorte d'armure de terre aussi solide que le granit. Dans sa main il y avait une barre de fer, puis lentement il s'avançait vers moi. Je pouvais voir le sourire sadique qu'il affichait malgré la couche de roche qui le protégeait. Il allait s'approcher encore plus et me rouer de coups avec son arme, je ne pouvais plus rien faire, j'allais mourir, ici dans une forge au milieu de nul part. Mais bon sang ! Comment en avais-je pu arriver là ? L'heure de ma mort était elle arrivée ?


12h plus tôt.

Journée assez commune, à vrai dire semblable à toute avant que je tombe sur un enfoiré de marchand plein aux as dans une taverne du coin. Celui-ci ventait les mérites de sa manière de gagner des sommes mirobolantes, et autour de lui se tenaient trois colosses pour le protéger. Cet homme avait par je ne sais quel moyen entendu parlé de moi, si bien qu'il était au courant de mon identité réelle, Hakushi Mihawk, il savait aussi que dans le monde shinobi on me connaissait sous le nom de l'As et que au pays de la feuille, on me surnommait Oeil de Faucon. Il connaissait donc toutes mes identités avait semblé montré un intérêt grandissant pour moi. Il me proposa alors un marché juteux, 1000 pièces pour aller récupérer un colis pour lui dans une forge d'un village à une cinquantaine de kilomètres. Appâté par le gain, je ne pouvais qu'accepter cette mission des plus facile, d'autant plus que cela ne me prendrait qu'une journée tout au plus pour effectuer cette mission, et ce serait un gain facile ce qui me permettrait de prendre quelques vacances pour un bout de temps. L'homme m'invita donc à sa table et nous discutâmes tout les deux tout en jouant une partie de Poker. Il me semblait sympathique c'est pourquoi au fur et à mesure de la discussion les possibles doutes que j'avais pu avoir sur lui s'évanouirent, il ait une sorte d'aura autour de lui le rendant sympathique, une sorte de charisme comme je n'avais jamais. Bien sur afin de rester dans le rôle que je tenais je gagnais la partie sans difficultés et j'eu le droit aux félicitations de l'homme. Une heure plus tard je partais de la taverne pour aller dans le village voisin et récupérer le fameux colis. Je ne pensais alors qu'à une seule chose, les 1000 pièces que j'allais gagner.

1h plus tôt.

J'arrivais finalement à destination après plusieurs heures de voyage, et avec surprise je découvrais une sorte de ville fantôme. Les derniers signes de vie que je pouvais constater ça et là remontaient déjà à plusieurs semaines, si ce n'est plus, et sans vraiment comprendre le pourquoi du comment je me rendais directement vers le bâtiment qui semblait être la forge. J'entrais dans la bâtisse puis examinais les lieux, un nombre incalculable de d'armes étaient étendues ou posées sur des tables, toutes n'étaient pas encore achevées, c'est comme ci l'endroit avait été laissé à l'abandon, comme le reste du village. Un craquement se fit alors entendre, je fis volte face et tombais nez à nez avec un inconnu, ses yeux étaient rouges et son air n'inspirait pas du tout confiance. Je sortais mon jeu de cartes prêt à combattre, puis sans baisser mon attention je prenais la parole.

"Qui es tu ?"
"Cela n'a pas d'importance l'As, tout ce que tu as à savoir est que tu es tombé dans un piège."
"Que..."

Sans attendre il m'attaqua avec une vitesse surprenante, j'étais obligé d'utiliser ma technique de boost de vitesse pour pouvoir rivaliser avec lui. Ses coups étaient puissants et précis, et tout en visant les points vitaux il avait cette expression sur le visage, comme s'il s'amusait. Je tentais vainement de lui trancher les bras avec mes cartes chargées en Raïton mais une sorte de pellicule de roche venait d'apparaître. Tout en esquivant ses attaques et en tentant de contre attaquer j'essayais de savoir qui pouvait bien avoir l'idée de me tuer, Kumo ? Non ce n'était pas le genre du village à faire des coups aussi bas. Alors ce devait être ce marchand que j'avais rencontré plus tôt dans la journée, et pour une raison qui m'était inconnu il m'avait convaincu de me rendre ici grâce à l’appât du gain pour me tuer. Finalement au bout de quelques minutes d'échange d'amabilité l'homme me porta un coup puissant dans l'abdomen ce qui eut pour effet de me projeter violemment contre le mure. Je crachais une gerbe de sang et invoquais sans attendre Vanhorp le Roi des Faucons.

Mon invocation fonça sur l'ennemi tandis que je préparais ma technique de rang S. Et c'est alors que l'inconnu augmenta sa vitesse et sa puissance et effectua un enchaînement d'une puissance incroyable sur le Faucon, mon fidèle ami ne pouvait se défendre correctement et se prit la majorité des attaques portées sur lui. Et finalement, comme précédemment il se débarrassa de Vanhorp en le projetant contre le mur à demi mort. Notre ennemi avait le sourire aux lèvres, et bien qu'il semblait essoufflé il avait clairement l'avantage sur moi. Je déclenchais alors la technique ultime des Hakushi et un millier de morceaux de papier foncèrent vers l'homme dans l'intention bien sur de le transpercer de toute part. A bout de force je regardais la scène dépité, il s'était recouvert d'une protection intégrale de roche et les morceaux de papier ne pouvaient rien faire à part quelques entailles ça et là. Suite à cela il se débarrassa de la gène du papier pour foncer vers moi et il me roua de coups sans que je puisse rien faire, et en un rien de temps je me retrouvais contre le mur aux côtés du faucon. Puis il ramassa une barre de fer et s'approcha lentement de moi prêt à en finir.


Retour au présent.

Que pouvais-je faire ? Il allait me tuer à cause d'un simple homme riche que j'avais offensé par je ne sais quel moyen. Non ! Cela ne pouvait se passer comme ça, je ne pouvais mourir ici, impossible ! Le sourire de l'homme était encore plus sadique qu'avant et avant qu'il se décide à frapper il ouvrit la bouche pour me parler.

"C'est donc ici que l'As va périr ! Des mains d'un simple assimilateur du Doton. Quelle honte !"
"NNOOOOOONNNNNN !"

Une énergie inconnue venait de faire surface dans mon corps et dans un geste désespéré je projetais toute ma haine envers cette homme d'une décharge de chakra vers lui. Mais cette décharge ne s'attaqua pas à lui directement mais bien à la barre de fer qu'il tenait, c'est comme si je pouvais la contrôler, lui faire changer de forme. Elle se déforma donc et entoura le bras de l'homme, j'augmentais la pression et l'étreinte eut pour effet de briser littéralement le bras de l'inconnu. Son cri de douleur retentit et c'est la dernière chose que j'entendais. La seule chose dont je me souvenais avant de m'évanouir était le cri de l'homme ainsi que les yeux du Roi des Faucons dans les miens.

Surpris par une douleur inimaginable à l'abdomen je me réveillais en sursaut et ouvrais les yeux après ce qui avait semblé être un long sommeil. En face de moi l'homme qui en voulait à ma vie était toujours couvert de sa carapace de roche, et à côté de moi mon fidèle ami était toujours couché à l'agonie, mon évanouissement avait donc durer à peine quelques minutes. Cependant quelque chose avait changé, malgré les apparences et mes multiples blessures quelques choses s'était passé. Mon agresseur devant moi poussait des gémissements de douleur et essayait de se dégager de la barre de fer qui enroulait et comprimait son bras droit, qui soit dit en passant était cassé à plusieurs endroits. Mon regard se porte automatiquement vers mes mains couvertes de sang, comment avais-je pu faire une telle chose ? Contrôler le métal ? C'était un pouvoir réservé à une élite de manipulateur du Doton et du Raïton, seuls des experts en ninjutsu après de longs entraînements pouvaient espérer un jour faire courber le métal.

Je comprenais alors ce qui venait de se passer. Moi même expert en Ninjutsu, l'armure Doton de mon assaillant avait agit comme un réceptacle, et mon seul réflexe en entrevoyant la mort arriver sur moi fut d'envoyer une puissante décharge de Raïton sur lui. Du moins c'est ce que j'avais voulu faire. N'est il pas dit que le Kinton l'art de la manipulation du métal est la fusion entre ces deux éléments. Sans forcément le vouloir, mais avec l'énergie du désespoir et ma maîtrise des deux éléments de base je venais d'apprendre à maîtriser un nouvel élément. Et pas des moindres ! Autour de moi, il y avait de multiples pièces de métal, toutes de tailles différents et d'alliage différent. J'essayais alors de ressentir cette nouvelle matière qui m'entourait, et comme avec l'influence que j'avais sur le papier j'essayais de prendre le contrôles de ces différentes pièces de métal. Mais j'oubliais bien vite ma situation malgré cette euphorie, l'homme en face de moi était peut être mal en point mais il lui restait encore un bras, assez pour me mettre encore plus mal si le cœur lui en disait. Mon regard de faucon se plongea alors dans ses yeux rouges, la douleur l'assaillait, et comme moi il luttait pour paraître encore vif et fort aux yeux de l'autre.

Avec beaucoup de mal je prenais appui sur un meuble à mes côtés pour me redresser, mon assaillant fit instinctivement un mouvement de recul. La peur prenait possession de son esprit alors qu'elle quittait le mien. Mais plus que la peur un autre sentiment l'envahissait la rage, sous le coup de la colère il se mit à crier avec une force démesurée ! Ses yeux rouges me fixaient et sa main encore valide serra le poing, il allait repasser à l'attaque. Je tendis alors le bras vers la barre de fer tordue qui meurtrissait le bras de mon agresseur dans l'espoir de réitérer mon exploit, mais sans savoir comment je l'avait fait avant je ne pouvais que compter sur le bluff et l'obliger à partir.

"Ne m'oblige pas à tordre un autre de tes membres, et crois moi cela pourrait être bien pire qu'un bras !"

Stoïque, j'attendais une réaction du géant de pierre. Je le sentais hésiter, il était tirailler par la peur et la rage, tuer ou être tuer, c'était son dilemme. Il devait surement savoir que je bluffais, après tout n'étais-je pas un joueur de Poker avéré ? La bluff faisait bien évidemment partie de ma vie !

"Mwahahahahahahaha !"

A ma plus grande surprise cet enfoiré se mit à rire à gorge déployée sous mes yeux, qu'est ce qui avait bien pu provoquer ce revirement de situation ? Rapidement il s'expliqua.

"Mon petit faucounet, tu es mignon. Ne crois pas que me casser un bras est suffisant pour me vaincre. Je compte bien accomplir la mission qui m'a été donné, te tuer et rapporter ta tête à mon maître !"

Tel un taureau il se mit alors à charger avec une vitesse incroyable. Par pur réflexe je me protégeais le visage de mes bras croisés comme si cela allait pouvoir ralentir la bête. Et encore une fois je réitérais l'exploit. Les cuillères, les pièces, les épées et tous les objets en métal de la bâtisse se mirent à trembler et, alors que l'homme allait me frapper toute cette armée fondit à une vitesse surprenante sur mon assaillant.

Je venais de créer une véritable oeuvre d'art. Le golem de roche était recouvert de divers objets de métal, il avait le bras tordus par une barre de fer, plusieurs membres traversés par des épées en court de fabrication, et le reste du corps parsemés de couverts en argent et de pièces de monnaie. Et malgré les efforts qu'il devait fournir il ne pouvait plus bouger. A côté de moi le roi des faucon venait de se relever et contemplait mon oeuvre. Avec difficulté je me redressais devant lui pour me mettre à sa hauteur, il était encore vivant et ses yeux rouges me fixaient. Mon regard perçant se porta alors sur les divers objets recouvrant l'homme, je me concentrais puis fis léviter une pièce de monnaie, la déformait puis la laissait retomber au sol. Je venais de comprendre comment ce pouvoir marchait.

Je me retournais et vis une enclume à côté des restes d'un feu de bois. Je tendais la main et me concentrais du mieux que je pouvais à ce moment précis malgré mes nombreuses blessures. L'enclume commençait à se déformer, d'affiner, puis former un véritable pieu de métal d'une résistance incroyable. Je saisissais l'objet puis reportais mon attention sur mon agresseur. Mes yeux de faucon se plongèrent dans les sien, puis je lui plongeait sans prévenir le pieu dans le cœur et avant qu'il ne rende son dernier je lui glissais un dernier mot.

"Merci."

Merci de m'avoir rendu plus fort.