L'amour, un jeu auquel je me prête depuis mon enfance sans vraiment complètement y entrer. Il faut dire que la femme qui fait battre mon coeur depuis maintenant des années ne me sera jamais promise. Un amour incertain qui finira peut-être pas se concrétiser si je trouve la force de vaincre. Comment expliquer tout ceci ? Cet histoire est longue et complexe, elle est emplie d'un amour et d'une force incroyable qui je l'espère fera un jour surface. Passons tous ce préambule pour en venir au vif du sujet. Étant membre du clan Hyûga et de sa branche principale, la Sōke, je me dois d'épouser une fille de mon clan, pour laquelle je n'ai absolument aucun sentiment. Avec elle, je devrai avoir des enfants, préférablement un fils qui poursuivra les désirs du chef du clan, mon grand-père, un homme imbu de lui-même à qui je souhaite une mort rapide et douloureuse. Je trouvai tous ce raisonnement stupide et je refusai d'y adhérer mais j'avais toujours su au plus profond de moi-même que je devrai finir par accepter ce destin que je n'affectionnai guère. À quoi bon vivre si c'est pour écouter les ordres qui viennent d'en haut ? Je désirai avoir un destin séparé de mon clan, un destin au cours duquel je serai le seul maître. Être heureux, c'était et c'est encore mon but premier dans la vie. Si je dois épouser une fille sans personnalité qui ne saura jamais me combler, vaut mieux mourir ou vivre en ermite dans un pays lointain.

Le problème est que même si ma promise ne fait pas du tout battre mon coeur, il y a bien une gente demoiselle de ce monde qui me fait vivre de douces émotions. Je ne sais pas encore son nom, ni qui est son père, mais une chose est sur, elle n'est pas marié. J'ai croisé son regard à plusieurs reprises, échangé de longues discussions avec elle. Je lui est révélai mon nom mais pas elle, si je devais ne serait-ce qu'après avoir bu un peu échapper des paroles la concernant, mon clan ferait tous ce qui est en son pouvoir pour l'expédier hors de Konoha voir la tuer. Assis seul sur un banc d'un parc du village, je m'imaginai le magnifique reflet de ses yeux jaunes si spéciaux. Elle me faisait chavirer, je ne saurai décrire les sentiments que j'éprouvai pour elle puisque c'était ma première expérience du genre mais quelque chose me disait qu'elle était faites pour être mon âme soeur. J'étais sur et certain qu'elle partageait avec moi ces doux sentiments... Avec les évènements des derniers jours et la rébellion que je préparai, je me devais d'aller à sa rencontre pour me confier à elle, pour l'admirer une dernière fois avant de partir. C'est donc d'un pas particulièrement silencieux - à la manière d'un ANBU - que je me rendis en direction de sa demeure. Son père tenait un commerce florissant, une boulangerie et il me saluait chaleureusement à chacune de mes visites. Mais cette fois, je passai plutôt par la fenêtre de la chambre de ma dulcinée qui était assis seul sur son lit, la tête perdu dans des songes. Elle était si jolie, si intelligente, peut-être même trop bien pour moi. Elle sursauta quand la fenêtre s'ouvrit pour me laisser passer mais souris aussitôt vu ma présence improvisée.

— Désoler de venir sans prévenir mais je crois que ma visite était de mise. Ça fait si longtemps, la guerre m'a éloignée de toi...Dis-je sans bouger d'un cil tant j'étais obnubilé par son corps.

— Oh Kenzo-Sama, j'attends ta visite depuis des lunes. Je ne passe pas une nuit sans penser à toi. Notre situation ne peut plus perdurer... mon père pense qu'il est temps pour moi de me trouver un époux. Il ne sait pas pour nous, personne ne sait. Je ne sais pas quoi lui dire pour le retenir, j'ai si peur que tu m'abandonnes.


Elle s'approcha alors de moi et colla son corps sur le mien. Je ne savais pas non plus quoi lui dire. Ce que je préparais nécessitait un temps fou. Mes émotions étaient complètement mélangées, mon esprit était triste, triste d'avoir vu des centaines d'hommes mourir pour une guerre qui ne s'est même pas terminé. D'un autre côté, son doux visage me donnait un lueur d'espoir, l'amour, quel sentiment fort et à l'épreuve de tout. Sans le vouloir, je me mis à pleurer, dans ses bras, elle me comprit et c'était pareil pour moi. C'était la première personne à qui je me confiais réellement.

— Je... je n'en peux plus. J'ai donné corps et âme au combat, jusqu'à me vider de mes forces pour triompher de mes ennemis. Des centaines de mes frères sont morts et qu'est ce que l'administration fait pour leur mémoire ? Absolument rien, pas l'ombre d'une vengeance. On doit que la paix va s'installer entre nos deux pays, comment peuvent-ils faire ça quand des hommes ont versés de leur propre sang pour une cause sans but ?

— Je n'étais pas aux courants de tous ces troubles, une réalité bien triste selon moi. Que comptes-tu faire ? L'homme que je connais n'abandonnerait pas devant une cause qu'il aime. Tu es trop bon pour ces gens là et tu le sais bien.


C'était l'heure des aveux, je ne me sentais plus capable de garder tous ce fardeau sur mes épaules.

— J'ai préparé un plan, mais je voulais avoir ton appui. Avec un collègue, nous avons décidés de tenter un coup d'état contre l'hokage en place. Nos agissements seront pour la plupart cruels, mais en aucun cas contre les civiles du village. M'approuves-tu dans mes choix ?

EN COURS.

Elle le fixa de ses yeux azurés. Son nom ? Yukimura Kin. Elle allait lui divulger à l'instant. Ce n'était plus nécessaire d'attendre, leur vie de couple allait être chamboulée, elle se devait de lui mentionner son identité pour que leur amour perdure à jamais.

— Avant de répondre à ta question, je me nomme Kin, Yukimura Kin. Je crois que ça te fera du bien de pouvoir enfin m'appeler par mon nom. Je suis heureuse qu'il n'y est pas de cachettes entre nous, c'est la base d'une relation saine tu sais... Ne t'en fais pas avec tous ça, mon esprit et mon corps t'épauleront dans toutes tes décisions. Mon amour pour toi est indéniable, c'est un fait et je n'en peux plus de le cacher. J'ai aussi une autre chose à te mentionner...

Qu'est ce qu'elle allait bien pouvoir lui annoncer ? À ce stade, rien ne pouvait vraiment être grave. Kin ne voulait pas l'avouer et Kenzo non plus, mais ils savaient tous deux que c'était l'une de leur derrière rencontre. Même s'ils s'aimaient, le destin devait les séparer et ce pour une période indéterminée, voir infinie. La kunoichi, oui elle en était une mais caché, regarda son amoureux dans les yeux et avoua son petit secret.

— Je suis enceinte. Ce n'est pas trop récent, déjà cinq mois ! Tu en as mis du temps, mais il faut dire que mon voyage dans les pays voisins pour trouver un mari n'a pas aidé. J'attendais avec impatience ta venu pour te l'annoncer. Nous devrons être fort, il ou elle ne vivra pas un début de vie très joyeux, séparé de l'un de ses deux parents, il marquera notre amour mais ne pourra pas non plus nous côtoyer tous les deux. Je te connais bien Kenzo, tu es un homme d'action, si tu prépares un coup d'État, ce n'est certainement pas pour attaquer l'Hokage avec des papillons. Ta vie est en jeu, mais je ne veux pas risquer celle de notre enfant. Si je n'avais pas été enceinte, je t'aurais suivi dans tes actions, mais ce n'est pas le cas. Je suis bien plus prête que tu le penses, je préparerai ma fuite, ne t'en fais pas.

La Yukimura était une brillante. Elle avait su repéré le drame suite aux premières paroles de son fiancé. Elle ne pleurait pas, c'était à lui que ça ferait le plus mal, ne jamais voir grandir son enfant.

— Mon plan est simple et en coopération avec un certain Taïga, lui aussi ANBU du village. Nous allons détruire d'une part le palais du Hokage et de l'autre, le colisée du village. Nos actions seront extrêmement bien menées, mais pas moins dangereuses. Je veux te préparer Kin, suite à ces évènements qui se passeront pendant les prochaines semaines voir jour, je devrai quitter le village et me montrer très discret dans toutes mes actions. Contrairement à ce que tu penses, tu pourras rester à Konoha. Ils ne savent pas qu'il y a un lien entre nous deux. Ton père se demandera certainement d'où viens ce bébé. Fait lui croire à une aventure avec un riche marchand d'un autre pays à qui tu écris et que tu vas épouser. Il est naif, il gobera tout. Par la suite, tu pourras t'enfuir de la façon dont tu le désires. Je viendrai te rejoindre. J'arriverai à te retrouver grâce à mes dons de senseur, n'essaie pas de me retrouver, ils seront à mes trousses et ce pour une période indéfini.

Kin serra celui qui faisait battre son coeur de plus bel et l'embrassa encore et encore. Elle se détacha ensuite un peu de cet étreinte tout en restant dans la chaleur de son corps musclé. Elle était si bien, mais il lui restait un aveu à faire. Il était aussi majeur que l'autre mais tout aussi utile et intéressant.

— Il y a une seule chose que je n'ai jamais révélé à personne dans ma vie. Même pas à mon père. Ma défunte mère était shinobi, pas excellente mais d'un niveau acceptable tout de même. Son savoir coule dans mes veines. Mon père a toujours voulu que je devienne une femme normale de peur que je meurs au front tout comme ma mère. Petite, je lui faisais croire que j'allais cueuillir des fleurs dans les champs ou que j'allais jouer au terrain de jeu avec des amis. Mes actions étaient tout autre, je me rendais sur un toit prêt de l'académie et j'effectuais les mêmes exercices que les étudiants. À force de m'y rendre tous les jours, mon niveau est devenu correct. J'ai par la suite étudié seul à l'aide de gros livres de la bibliothèque. Des entraînements j'en ai vécu, jamais de combat, jamais de pratique ni de mission. Je n'ai pas de grade, mais un chakra assez bon. Je défendrai notre enfant, il aura une belle vie, et sera porteur de ta beauté.

Un craquement se fit entendre. Son père montait l'escalier, il était l'heure des aurevoirs. Kenzo embrassa une dernière fois sa belle et disparu par la fenêtre en lui disant qu'il reviendrait avant l'attaque. Elle lui sourit, sereine et heureuse que son enfant est un avenir prévu et établi.