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| | | La vérité et la bouche des enfants [PV Kurohime] |  |
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![La vérité et la bouche des enfants [PV Kurohime] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | (#) Sujet: La vérité et la bouche des enfants [PV Kurohime] Lun 8 Oct 2012 - 23:24 | |
| Une belle journée qui commençait; loin des nuages et de la pluie, bien sûr, nous sommes à Suna. Las de tourner en rond dans le petit appartement de son cousin, agacée par l'ambiance qui régnait ces derniers temps et très peu friande des boutiques et autres choses que l'on rattache souvent aux femmes, la Kawaguchi se rendait au parc, lieu de calme et de sérénité le matin et délicieux à fréquenter l'après-midi, quand les enfants jouent. Arborant sa tenue habituelle, à savoir un haut blanc et un sarouel vert clair s'arrêtant au bas des genoux, c'est avec une certaine énergie que la jeune femme rejoignait le centre-ville. Cette balade matinale avait pour but de rester loin des discussions militaires que tenaient ses confrères shinobi, discussions qui l'ennuyaient terriblement et dans lesquelles elle ne voyait que malheur. La guerre, elle l'avait vécue, de loin, certes, mais assez pour souffrir des blessures encore ouvertes d'une vie de peur et de fuite. Le pire, c'était que des enfants étaient entraînés par les idéaux guerriers des Sunajins, et ça, Yasuraka ne pouvait le supporter; si jeunes et bientôt assassins, si fragiles et bientôt... brisés. Mais encore trop peu reconnue dans le milieu ninja et ne voulant pas faire peser le poids de son nom pour appuyer ses propos, elle ne pourrait qu'assister aux futurs massacres et prier pour que ces derniers ne durent.
Arrivée à destination, au parc donc, et constatant que personne n'y était présent, elle opta pour un peu d'exercice de relaxation, afin de combattre au mieux cette scoliose qu'elle traînait depuis bien trop longtemps. Elle chassa d'un geste de la main la fine couche de sable qui s'était posée sur le banc qu'elle avait choisi, puis elle retira ses sandales. Elle adopta bientôt une position de tailleur et, après un bref regard lancé au portique sur lequel les enfants avaient l'habitude de se balancer en rigolant, elle ferma les yeux et joignit ses paumes. Elle leva ensuite les bras vers le ciel, prête à partir dans son monde intérieur.
Autour du banc, le sable s'animait, se mouvant d'abord de manière incertaine et désordonnée, puis, au fur et à mesure que la respiration de la Kawaguchi se stabilisait et que son esprit se vidait, les particules entamaient un ballet plus grâcieux. Son chakra étant étroitement lié au sable, il était normal qu'un tel effet se produise. Bientôt, l'esprit de la Kawaguchi se sépara du monde, vide et plein à la fois. Puis, il revint sur terre, donnant l'impression à la jeune femme qu'elle était elle même le monde, que la moindre de ses respiration résonnait par delà les infinies étendues de sable, qu'elle était le petit vent qui berçait le village. Le sable formait maintenant de minces colonnes au sommet desquelles, quelques-unes des grosses pierres que l'on trouvait un peu partout dans le parc, trônaient, dominant ainsi les lieux. |
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| | (#) Sujet: Re: La vérité et la bouche des enfants [PV Kurohime] Mer 10 Oct 2012 - 12:27 | |
| Le désespoir, c'était le seul sentiment qui restait dans le cœur de Kurohime.
Jamais elle n'aurait imaginé que les évènements puissent s'enchainer de cette manière. Il était bon et paisible le temps où elle et son frère vivaient dans la résidence principale de la famille Kud. Ils n'avaient pas eu l'occasion de connaître leur mère, mais même si elle avait pu exprimer tout l'amour qu'elle avait pour eux, la petite blonde ne pourrait que la haïr en retour. Le sang maudit qui coulait dans ses veines depuis sa naissance était la cause de leur malheur. Si ce n'était pas pour ce sang, ils seraient toujours dans les rangs du Village Caché des Nuages, à jouer aux petits ninjas comme la plupart des enfants de leur âge. Ce sang leur avait volé leur foyer, leur famille, mais aussi leur vie.
La petite errait désormais dans les ruelles précaires du centre ville de Suna Gakure no Sato, en attendant que des ordres lui soient confiés. Son état d'esprit avait fait en sorte qu'elle n'ait nul besoin d'escorte ni de gardes pour la surveiller, le Kazekage persuadé qu'elle ne prendrait pas la décision de fuir. Une déduction assez juste, car la jeune kunoichi semblait vide, sans âme. Pourquoi avait-il fallu que tout ceci se produise ? Pourquoi avait-il fallu qu'elle soit séparée de la seule chose qui lui restait ? Ce monde n'était que cruauté et souffrance, elle en était certaine à présent. Elle comprenait aussi pourquoi les gens se battaient, pourquoi les guerres avaient lieu, ce sentiment de frustration et de haine qui consumerait n'importe qui poussait à la destruction. Étrangement, ce n'était pas ce que souhaitait la petite aux yeux bleus. Que ferait Hakuito s'il était à sa place ? Leur objectif d'arrêter toutes les guerres du monde ressemblait de plus en plus à une utopie dans son esprit, mais elle ne pouvait se résigner à rester là sans rien faire.
Alors que ses pas la guidaient vers une route totalement hasardeuse et inconnue, elle croisa une femme, assise sur un banc, en pleine concentration. Oui, l'une des réponses à ses questions serait celle-ci : devenir plus forte. Gagner en puissance, cela empêcherait une telle situation de se reproduire, elle pourrait ainsi protéger les choses et les personnes qui lui sont chères. Du sable virevoltait autour de la brune, formant de fins piliers placés autour d'elle. Il n'y avait aucun doute, elle manipulait le Sunaton, l'une de ces affinités combinées que seuls certains corps étaient capables d'utiliser, autrement dit, un Kekkei Genkai. Si on devait estimer le QI de Kurohime, il serait proche des 200, un peu moins que la plupart des génies intellectuels qui courraient les rues. Savoir, c'était synonyme de pouvoir, une phrase que lui répétait souvent son père. Sa quête de connaissances avait fait d'elle ce qu'elle était aujourd'hui, une jeune fille avec une encyclopédie dans la tête. Ce qu'il lui restait de son frère, c'était la logique. Tous les soirs, il lui racontait des scénarios militaires, une drôle de façon de passer ces soirées, mais il était heureux de pouvoir partager ce qu'il avait appris de leur père avec elle. Rien que le fait de repenser à tout ça faisait remonter toute sa peine et toute sa tristesse jusque dans sa gorge, des larmes perlant de plus en plus sur ses joues. Elle n'en pouvait plus.
Tombant à genoux, ses mains contre sa tête, celle-ci contre le sol, elle se mit à pleurer, devant la kunoichi brune. Le désarroi qui avait envahi son cœur refaisait surface, elle ne savait pas ce qu'elle devait faire. Elle était perdue, elle n'arrivait pas à imaginer qu'elle ne puisse plus jamais revoir Hakuito, son frère jumeau. C'était une chose inconcevable, inacceptable, mais elle n'avait pas le choix que de regarder la vérité en face : elle était désormais toute seule. |
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