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 Les Lutins et la Pierre Philosophale [S]

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Ōkami
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Message(#) Sujet: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyMer 5 Sep 2012 - 15:24

QUAND LES PARTISANS ET LES KIRIJINS NE FONT QU'UN...
    Ordre de Mission : Récemment, dans le territoire non réclamé entre Kumo et Konoha, comprenant une la péninsule au Sud-Est de Konoha et quelques îles loin de l’Archipel de Kiri, un homme puissant semble amasser ses forces. Ni Kiri, ni Makka n’apprécie ses attaques contre divers groupes Shinobis envoyés sur ce large territoire, peu importe leur nationalité. Plusieurs hommes sont à sa botte ou prétendent agir en son nom, soit Numara. Makka vous envoie sous couverture d’un simple Nukenin et Kiri envoie un de ses meilleurs hommes pour mettre fin à cette nuisance.
    Participants : Hasegawa Kasura & Ryūzoji Yoru


      Un claquement de porte retentit violemment dans la pièce, suivit de près par des bruits de pas lourds qui révélaient un agacement certain. La nouvelle que venant d’apporter le messager s’avérait être mauvaise du point de vue de la Maîtresse du Pays des Cendres, et cela avait le don de la mettre en colère. Il s’agissait assurément de la première fois que j’assistais à un spectacle de la sorte. Son regard noir s’était chargé d’une rage particulière puis, l’instant d’après, la femme à la chevelure brune pris littéralement feu, ne laissant rien derrière elle autre que des flammes ardentes. Le silence ne s’épris néanmoins guère pour autant des quartiers de la dame. Un crépitement bruyant y résonnait, témoignant de l’excès de mélancolie de la dangereuse Kunoichi flamboyante.

      Sous mon regard fasciné et à la fois effrayé, Makka repris sa forme humaine, posant ses pupilles noires sur ma personne. Sa voix ne mis pas de temps à s’élever, largement plus calme que quelques instants auparavant.

      Je n’aime pas ça, Kasura… Cet attroupement de Shinobi ou peu importe se met en quelques sortes sur notre chemin en rassemblant des troupes ainsi. Et toi-même saura sûrement deviner que ce n’est pas bon pour nos affaires internes… Tu sais ce qu’il te reste à faire.

      Et effectivement, je le savais. C’est le choix que j’avais fait en me joignant à cette femme dangereuse et ses Sbires, il y a déjà quelques semaines de cela. Aujourd’hui s’avérait être la première fois que j’accomplissais une tâche aussi périlleuse pour eux. Ma vie serait certainement en danger au cours de cette Mission. Je ne pouvais toutefois, malgré mes envies, faire marche arrière. Peut-être finirai-je par m’habituer à cette routine ?...

      Un hochement de tête pour lui montrer que j’avais compris la demande suffit pour qu’elle saisisse que je ferais le boulot. Lentement, je tournai les talons, me dirigeant vers la sortie du Palais.

      Plusieurs heures furent nécessaires pour me rendre aux abords de l’Archipel de Kiri, là où semblerait-il se trouverait le campement de ces individus. Dénicher l’emplacement de leur repère serait facile grâce à mes capacités de Senseur toutefois, au sein de ces lieux appartenant à Mizu no Kuni, je pouvais percevoir un Chakra puissant à proximité. Méfiante de nature, je cherchai à savoir qu’elle en était son origine. Une énergie spirituelle si forte avait le don d’attirer les regards…

      Un jeune homme d’une vingtaine d’années. Sa chevelure blonde encadrait un visage rayonnant, beau. Son regard d’un bleu électrisant scrutait l’obscurité… Un mince sourire se forma sur mes lèvres rosées. Ce Shinobi appartenait à Kirigakure no Satô, il en était indéniable grâce à la plaque métallique qui figurait sur son front. Je m’approchai de lui doucement, glissant quelques douces paroles à son oreille, avant qu’il ne remarque ma présence :

      Que sais-tu de cet homme, Numara ?... Je suppose que c’est pour lui que tu as été envoyé en ces lieux, Kirijin. N’ai-je dont pas raison… ?

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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyMer 5 Sep 2012 - 18:34

Ses lignes étaient idéales. Un linéament fin, discret, coulé dans l'acier ancestral du forgeron. Son lustre pantomimait celui d'un miroir, et faisait jalouser le soleil. Le borgne contempla la scramasaxe nippone, son poignet et sa main se mouvant pour mieux observer la création solide. Sa dextre l'empoignait fermement, et se sentait agréablement conquise par cet outil de guerre. Sa main libre saisit le fourreau, de texture marmoréenne. D'un noir de jais, il comportait quelques détails artistiques. Pourpres, les quelques rares dessins étaient d'un pourpre à la hauteur du sobriquet du kobold. Le saya comme le katana étaient impeccables, sans défauts apparents. Dans l'échoppe de l'industrie, l'éborgné remercia son bienfaiteur, d'un signe de tête, d'une poignée de main. Son katana reposait rangé dans son étui, précieusement attaché dans le bas de son dos. Il n'était ni trop grand, et par conséquent voyant en dépassant aisément de ses hanches. Il n'était ni trop petit non plus, au point d'être presque insulté de wakizashi.
❖ Parfait, je le prend. Merci bien.
Vêtu de son habit de shinobi, il tourna les talons, et s'en alla en saluant les gérants de la forge. Kiri avait besoin de lui, pour une mission de très haute volée. De rang S plus précisément. C'était l'une des rares fois au cours desquelles Yoru allait accomplir une mission S. Dans le domaine des assassins de l'ombre que sont les shinobis, le S de ce rang était synonyme de Suicide, tant la proportion de ninjas accomplissant la mission et en revenaient vivants était plus faibles que pour les autres rangs. Pour le cyclope à la crinière ambrée, ce n'était pas un problème: en s'initiant aux doctrines du Ninjutsu, il s'était engagé dans un chemin risquant à tout moment sa vie. Bien qu'il considérait qu'il avait encore de grandes choses à accomplir, le devoir national passait avant tout, et ce fut dans cette optique qu'il quitta le village. La cité du frimas risquait de ne plus revoir l'éborgné. Elle risquait de perdre son chef, son tsar dirigeant l'empire de brumaille. Le Ryūzoji ne se faisait pas de soucis à l'égard de sa population: Kiri regorgeait de baroudeurs de grande envergure, et il savait que s'il devait trépasser, il serait vite remplacé par quelqu'un de compétent, voire plus que lui-même. Abrégeant cette pensée malsaine dans ses méandres, le tueur au masque de démon fit volte-face et observa. Derrière lui, les derniers bâtiments visibles de la ville de Kiri s'effaçaient dans le brouillard et les quelques embruns. La chute du jour approchait, et Yoru devait faire vite pour rejoindre l'île la plus proche et la plus sécurisée de la zone de conflits stipulée dans l'ordre de mission. Là-bas, un prétendu Numara semait le chaos, annihilant toutes forces armées de n'importe quelle origine par l'intermédiaire de ses propres hommes. Pour corriger cette affaire troublante, Kiri avait choisi d'envoyer son meilleur homme disponible sur le coup. Yoru serait par ailleurs assisté d'une présence issue de la bohème.

Le Soleil s'embourbait dans l'horizon. Le corps astral devenait érubescent, et perdait de son éclat, dévoré par le globe sélénite. Arrivé depuis peu sur les lieux, une île à proximité des conflits, le Lutin psychasthénique toisait la noirceur qui commençait à pulluler dans les environs. Le calme crépusculaire prenait le dessus sur l'animation naturelle. Toutefois, quelques rouleaux aqueux persistaient à émettre leurs sonorités bruyantes, soulevant quelques poudrins rafraîchissants. Au même moment, un souffle velouté décrocha le quidam de sa contemplation. Une femme était à présent aux côtés du guerrier. L'armide, dont la chevelure dorée s'était substituée à la splendeur de l'étoile coruscante, exhala tout son charme en quelques termes.
❖ Que sais-tu de cet homme, Numara ?... Je suppose que c’est pour lui que tu as été envoyé en ces lieux, Kirijin. N’ai-je dont pas raison… ?
Pour être aussi informée sur les événements actuels, ce ne pouvait être que cette donzelle qui devait s'associer avec Yoru au cours de la mission. L'éborgné considéra calmement la naïade toute droite surgie des ombres, et lui répondit:
❖ Ce que je sais de ce Numara ? C'est qu'à présent, ses jours sont comptés et qu'il lui reste peu à vivre.
L'inconnue devait bien se douter que Yoru savait tout ce qu'il y avait à connaître sur cet homme, c'est-à-dire le strict nécessaire pour mettre fin à ses agissements criminels. L'éborgné en question pivota doucement face à sa nouvelle coéquipière, et s'enquérit vaguement de la silhouette radieuse de la vénusté. Agréable au regard, la nymphe portait une combinaison noiraude qui tranchait avec sa chevelure comme la Lune avec un ciel de sorgue. Par principe, et par courtoisie également, le Lutin Pourpre tendit sa dextre face à la demoiselle, et tâcha de faire les présentations.
❖ Yoru, je suis effectivement le Kirijin envoyé pour m'occuper de la bande de ce Numara.
Implicitement, dans sa démarche polie, évoquée avec un ton suave, il attendait qu'en retour l'apsara révèle son prénom. Simple retour des choses, pour démarrer la mission à égalité. Un léger souris se dessina sur les lippes de l'adonis, impatient de découvrir l'identité, ou ne serait-ce qu'une parcelle, de sa partenaire de massacre.
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyMer 5 Sep 2012 - 22:03

QUAND LES PARTISANS ET LES KIRIJINS NE FONT QU'UN...
      Réaction directe de la part du jeune Shinobi en question. Mes pupilles couleur onyx fixèrent avec un intérêt certain le garçon à la chevelure blonde. Encore une fois, mes dons de Senseurs ne m’avaient pas dupés, il s’agissait effectivement de l’homme avec qui j’allais devoir effectuer cette tâche des plus délicates. Un bandeau noirâtre reposait sur son œil gauche, protégeant de la vue des indésirables une marque particulière évoquant un lourd passé. Malgré son jeune âge, mon interlocuteur avait apparemment vécu des épreuves spéciales dans le genre qui ne sont pas confiées aux plus faibles. Évidemment, ce n’étaient que de vagues suppositions, toutefois il devait y avoir une histoire marquante derrière cette mystérieuse cicatrice.

      Aujourd’hui, cet homme n’avait pas le droit à l’erreur. Le repère où nous allions devoir pénétrer dans le but de mettre à terme notre mission s’avérait être un lieu dangereusement bien gardé. Ce Numara devait être un homme de puissance pour être parvenu à rassembler une troupe aussi nombreuse de soldats. Un seul petit manque d’attention pourrait nous mener à l’échec de ce pourquoi nous avons été envoyés ici. Je n’ose pas même imaginer la réaction de Makka si je rentrais sans être parvenue à suivre ses ordres à la lettre. Non, dans ce cas-là, je ne rentrerais tout simplement pas… Plutôt mourir que d’avoir affaire à cette femme.

      Amen. Je suis heureuse de constater que notre façon de penser vis-à-vis cet homme est semblable. C’est pour cette raison après tout que nous formons cette équipe… Ce Namura, Nu… Numara ou peu importe n’a qu’à bien se tenir.

      Mon regard se détacha du jeune homme ne serai-ce qu’une fraction de secondes pour observer ce qui m’entourait.

      Yoru, alors… Ça ne me dit absolument rien du tout ! Pour ma part je suis Kasura, simple Nukenin n’ayant jamais appartenu à un village ninja en particulier. On devrait se mettre en route si on ne veut pas passer la nuit ici.

      Cette nuisance doit absolument être réduite à néant. Ce n’est pas bon pour les affaires, ils se mettent sur notre chemin en agissant de cette manière. Notre position actuelle n’était pas très loin du point de chute, je pouvais percevoir les énergies spirituelles de nos adversaires à proximité. Une dizaine de kilomètres au grand maximum nous séparaient d’eux. Un plan devait être établi avant de faire quoique ce soit.

      Habituellement je préfère ne pas révéler mes capacités à des inconnus, néanmoins cette Mission s’avérant périlleuse autant pour toi que pour moi, je ferai une exception. Je possède des compétences poussées en Sensorialité, c’est de cette manière que je suis parvenue à te mettre la main dessus en fait. De cette façon, je suis à même de capter et d’identifier les énergies spirituelles de nos ennemis ainsi que leur position de manière précise.

      Cela suffirait pour l’instant. Je peux me permettre de conserver pour moi toutes autres informations concernant mon style de combat. Il le constaterait bien assez tôt de toute manière… J’engageai la marche, prenant soin de lui divulguer toute information bonne à savoir concernant nos ennemis.

      Rapidement, le nombre des sources spirituelles fut identifié ainsi que leur localisation précise. L’élaboration d’un plan, à partir de ces données, était désormais possible. J’observai en silence le Shinobi, attendant de voir ce qu’il allait proposer.

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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptySam 10 Nov 2012 - 21:45

La nuit était tombée pour de bon sur l'archipel de Kiri. Yoru se retrouvait dans cet élément mystique, qui englobait les autres dans son voile fuligineux d'obscurité. Et dans ce monde de ténèbres, subsistaient deux lueurs coruscantes. La première, d'un or pur, représentait la féminité, la douceur de vivre. Une dénommée Kasura, qui avait rejoint dans son objectif la seconde lueur. Cette seconde lueur n'était en réalité qu'un clair-obscur, tantôt lumière, tantôt obscurité. A l'image de son prénom, s'opposant à la clarté de sa chevelure d'ambre, le Lutin Pourpre dissimulait sa part d'ombre, une part maudite appelée Folie. Mais pour l'heure, le Ryûzoji étouffait avec brio cette sorgue cannibale qui gisait dans les tréfonds de son âme. Il était à la place intéressé par cette nymphe, venue de nulle part. Si aux prémices de leur rencontre, les deux shinobis n'avaient que de commun que la couleur éclatante de leurs cheveux, rapidement, des points communs s'établirent. A savoir, la même volonté d'éliminer ce Numara, et avec la même hargne. A travers quelques paroles, des qualités se dérobaient, s'apprenaient, et s'ajoutaient à la liste des points communs entre Kasura et Yoru.

Mieux, la demoiselle semblait accorder une bonne part de confiance à son coéquipier. Pour cette mission de rang S, elle avait balancé ses capacités spéciales, à savoir un don très avancé pour la sensorialité. Un bon point pour Yoru, qui avait trop peu eu de senseurs en guise de camarades de mission. En effet, les senseurs étaient un grand avantage sur le terrain, notamment pour prendre par surprise des adversaires. Avec la nuit tout fraichement tombée, exploiter ces dons-ci seraient un bon point pour éliminer avec facilité les bataillons adverses. Ainsi, la seule information sur l'étendue des pouvoirs de la Partisan de Makka suffit à débloquer une bonne partie de la stratégie de Yoru. Même si la mission était risquée, la présence de Kasura dissipait les doutes comme la difficulté.

Alors que le tandem Nukenin-Kiri commença à se mettre en route, un comportement étrange émergea de Kasura. Elle avait du mal à suivre Yoru. Prise de fatigue, elle s'arrêtait, vacillait. Plus le temps passait, et plus la marche sur l'eau, nécessaire à la traversée entre les deux îles, se soldait par des titubements confus. Yoru ne pouvait mettre un mot au comportement maladif de Kasura, cependant il savait qu'elle ne pouvait pas aller plus loin. L’agacement gagna l'esprit du Régent: lui qui pensait que cette mission serait réglée comme du papier de musique se trompait lourdement. Toutefois, malgré ce lourd désagrément, le Lutin Pourpre restait placide. Son visage ne révélait aucunement le fardeau qui pesait dans ses méandres. L'éborgné contempla alors la demoiselle essoufflée, et la fixa de façon taciturne. Pas le choix. Il devait se séparer de cette kunoïchi. Dire adieu à son plan, quasi-parfait. Oublier son regard, sa chevelure faisant jalouser le soleil. Une main dans le dos de la Nukenin, l'autre dans sa sacoche ninja. Une dague ninja en sortit. Lentement, la dextre empoigna le kunaï, et s'approcha entre Yoru et Kasura. Le pseudo-Mizukage soupirait. Lui qui devait se séparer d'une si belle fille. Par les temps qui courent, les jolies femmes ne poussent pas sur des arbres… Tant pis.
L'éborgné fit saigner sa main, et vint extraire l'hémoglobine pour faire appel à un koala, suffisamment costaud pour dépasser un enfant du point de vue physionomique.
❖ Koarakichi, emporte cette demoiselle en lieu sûr. Amène-là dans l'auberge la plus proche d'ici. Elle semble être fatiguée pour une raison qui m'échappe. Inutile de l'amener en clinique ou pire, à l'hôpital de Kiri, les autorités risqueraient de s'occuper d'elle, et elle risquerait de s'attirer des ennuis.
Le marsupial, bien que doué de la parole, se contenta d'acquiescer d'un signe de la tête. Tandis que son invocateur se chargea de l'aider à prendre la kunoïchi sur son dos, l'animal se dirigea telle une girouette dans le sens de la terre ferme. Puis, une fois que la malaisée fut confortablement sur la civière duveteuse, le koala salua Yoru, qui fit de même, et fila à toute allure. Pour l'occasion, l'invocation avait mis les bouchées doubles: il avait utilisé sa technique visant à améliorer sa vitesse de course. Plusieurs étincelles flottaient autour de ses pattes, tandis qu'un léger voile de crachin s'élevait suite au contact entre ses pattes et la surface de l'onde. A présent seul, Yoru soupira, et faute d'avoir un objet solide à fracasser pour libérer sa colère, lécha sa blessure pour faciliter la cicatrisation. Il devait à présent s'occuper de cette mission en solitaire. Bien qu'il ne doutait pas de ses compétences, il paraissait invraisemblable d'accomplir en solo de toute une horde de Nukenins. Même avec le soutien de ses invocations, il était quasiment perdu d'avance. En l'espace de quelques instants, Yoru venait de perdre la seule chance qui lui assurait la réussite de sa mission.
❖ Qu'est-ce que… c'est que ce merdier ? … Mon sauveur, peut-être ?
Et puis soudain, une lueur d'espoir. Crépitante, flamboyante, comme une étoile filante, filant vers Yoru. Un lutin Fou qui s'était assis sur un récif rocheux à quelques dizaines de mètres au large du rivage. Tel un penseur de Rodin sortit d'un état léthargique, le stratège déchu se releva, et observa la cible se diriger vers lui. La main sur la garde de son sabre, par mesure de précaution, il laissa l'individu venir à lui, avant de laisser s'échapper:
❖ Bordel, qu'est-ce que tu fous là Shinichi ? Bon, toujours est-il que si t'es là, c'pour m'aider j'suppose, non ?
Le borgne fixa du regard son homologue lutin. Il avait intérêt à avoir aussi bien une bonne explication pour la raison de sa venue - car après tout, on apparait pas comme ça de nul part - qu'un plan pour la suite des opérations. Yoru en avait eu bien marre de réfléchir pour lui et Kasura, puis pour sa propre personne.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptySam 10 Nov 2012 - 22:50

    « T'aider ? Bah non. Je suis venu pour ramasser des coquillages et des crabes. Miam miam. C'est bon le crabe. Tu devrais regarder de plus près, y'en a beaucoup ici. En plus ils sont gratos ! »


Mon laïus a beau sembler être une boutade, sachez que c'est la stricte vérité. Mais pour bien comprendre le pourquoi du comment, retraçons ma journée vous voulez bien ? Non ? Pas grave, je suis le narrateur, je fais donc ce que je veux ! Pour faire simple ; Je n'avais rien à faire aujourd'hui, ni mission, ni entraînement, ni travaux au dojo. Désireux de me couper temporairement du monde shinobi, je partis je ne sais trop où, vers la plage. Cela peut paraître burlesque dit comme cela toutefois ce n'est pas la première fois que je voyage à travers le Pays de l'Eau pour mon plaisir personnel. Arrivé ici, je vis quelques gamins ramasser de petits artefact colorés : Il s'agissait de coquillages ! Émerveillé par cette découverte ô combien surprenante, je partis moi aussi à la recherche de ces reliques, jusqu'à ce que, après une discussion entre pêcheur épiée, j'appris qu'il y avait en cette plage de nombreux crabes ! Vous y croyez vous ? Des crabes sur la terre ferme ! Certes, ils sont petits, certes ils ne se vendent pas bien mais croyez-en mon expérience, ils sont bons ! Qui plus est, il sont gratuit ! Oui mesdames et messieurs, vous ne rêvez pas, gratuit pas chère, cadeau ! Vous devinez bien qu'il n'en fallut pas plus à un radin tel que moi pour qu’instantanément je parte à la quête des crabes !

Tel un chasseur, j'arpentais les côtes à la recherche de précieux biens, armé de mon saint panier. Ce dernier fut rempli au bout d'une vingtaine de minutes. Cela-dit, je ne m'arrêtai pas en si bon chemin ! Croyez-moi, j'allais faire toute la côte. J'ai bien dit TOUTE la côte. Après tout, ce n'est pas tous les jours qu'on peut obtenir des vivres gratuitement. Égoïste comme je suis, j'effrayai tous les passants qui, eux aussi, désiraient profiter des ressources offertes par mère Nature. Oui, s'ils s'enfuient, ça en fera plus pour moi ! Au loin, je vis une silhouette sillonnant lui aussi le rivage. Dans l'optique de le faire capituler, j'avançai vers lui. Finalement, cet homme n'était autre que Ryuzoji Yoru, dit le Lutin Pourpre. Voilà vous savez tout maintenant ! C'est ainsi que je pus retrouver la trace de mon ami borgne. Et cela tombe bien car vraisemblablement, il a besoin de moi ! C'est fou comme le hasard fait bien les choses, ne trouvez-vous pas ? À croire que les tisseuses du destin avaient usés de leurs talents pour que nos chemins se croisent ici et maintenant. Ah ah.

Comprenant que la situation requérait un minimum de sérieux, je fis appeler une de mes salamandres, Suppai. Le petit monstre apparut bien vite. Je lui cédai donc mon panier de fruits de mer tout en lui ordonnant de ne pas y toucher. Oui, même si les amphibiens ne mangent pas de ce pain-là, on ne sait jamais. Il serait bête que ce crevard mange le fruit de mon dur labeur. Une fois que Suppai disparut dans un nuage de fumée avec le panier, mon regard devint subitement plus ferme. J'étais désormais prêt à agir, à aider le Lutin dans la tâche qui l'incombait. Car oui, comme je ne le dirai jamais assez, ne pas tendre le main à un confrère Lutin en détresse c'est mal m'voyez. Je dirai même plus, c'est très mal ! Dans le but de ne pas commettre d'impair, je fais savoir au maître du Futton une chose : Kitase Shinichi reprend le flambeau et cette mission va se terminer en moins de temps qu'il n'en faut pour dire « Ouf ». Après quelques minutes de débriefing, je compris l'enjeu de cette mission. Certes je m'étais greffé à celle-ci comme une sangsue se colle à un corps hôte, cependant je comptais bien mettre hors d'état de nuire ce Numara.
Question de principe, à Kiri, un shinobi n'est jamais en vacances... Même quand il part à la chasse aux coquillages et aux crabes !

Après ma rencontre hasardeuse avec le Lutin Fou, nous mîmes ensemble un plan. Ce n'était pas LE plan mais, soyons francs, ce n'était pas si mal pour de simples Lutins. D'après les informations obtenues par mon collègue et plus particulièrement par sa coéquipière – que je n'avais pas eu la chance de croiser en passant –, des présences se faisaient sentir à quelques kilomètres. Cette énergie spirituelle devait, si son estimation était bonne, avoir pour source un petit îlot non loin d'ici.

    « Pas l'temps de niaiser. Je pense qu'on va y aller à deux. »


Et c'est ainsi que nous prîmes ensemble un rafiot, direction l'île en question. Si cela se trouve, c'est une fausse piste. Toujours est-il que nous n'en avons pas d'autre.
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyDim 18 Nov 2012 - 0:11

Comme un miracle, Shinichi s'était présenté face au Régent de Kiri. Au début, le Fou Pourpre croyait à un mirage: une hallucination née de son esprit visant à le rassurer, à trouver une solution fictive à son problème. Mais dès lors que l'esprit follet azuréen vint présenter les motifs de sa venue, l'éborgné fut rassuré. Il n'y avait que le Kitase pour venir à la plage ramasser de nuit quelques crustacés. Juste après l'explication assez saugrenue de l'escrimeur, tout le stress accumulé par le blondin fut relâché, par la forme d'un léger rictus. Shinichi, par le simple don de sa parole, avait cette faculté de raviver l'esprit de ses camarades. Une qualité qui semblait l'avoir favorisée à son élection de Nidaïme Mizukage. Un poste maintenant mis plus ou moins de côté, puisque le Régent de Kiri assurait à présent ses fonctions. Sans pour autant viser à gagner d'avantage de gloire et de pouvoir, le Ryûzoji se voyait déjà plus ou moins Sandaïme Mizukage. C'était la prochaine étape dans son ascension dans la hiérarchie shinobi. Ce que le guerrier cyclope avait affirmé en tant que tyran de Kiri serait confirmé en tant qu'Ombre de l'Onde.

Néanmoins, pour le moment, Yoru ne risquait pas de voir le chapeau ancestral de Kage se poser sur sa tête: il avait en effet d'autres chats à fouetter. Ainsi, maintenant que la fine-lame était du côté du blondin, le maître de la vapeur en question ne tarda pas à débriefer son ami sur la situation. Une mission de rang S, même aux côtés de Shinichi, se devait d'être expliqué avec sérieux, aussi Yoru s'appliqua à donner chaque détail de la mission à son équipier d'un soir. Tout en écoutant les propos du souverain de la Brume, l'Altier Kobold fit appel à une de ses salamandres. L'amphibien s'occupa de ramener à destination le panier que le Kitase avait emporté pour faire sa cueillette des littoraux. L'animal à sang-froid se chargea de disparaître dans les plus brefs délais, alors que le Ryûzoji avait fini d'expliquer le principe de sa mission. Un plan de fortune fut alors élaboré, prenant comme éléments nouveaux les capacités de Shinichi. Si auparavant Yoru était limité par les capacités sensorielles de Kasura, ici, il ne craignait rien du Nidaime Mizukage. C'était un escrimeur polyvalent, maniant de nombreux éléments, comme le magma ou bien l'eau encore. Avec un tel atout dans sa manche, le tsar de la brumaille aspirait à frapper gros dans l'armée de Numara. Mieux, il espérait montrer toute la suprématie du pays qu'il représentait, lui et ses hommes. Il espérait montrer qu'avec seulement deux hommes, deux Lutins précisément, Kiri était capable de grandes choses. Capable de repousser toute résistance. Comme un clin d’œil pour les nations voisines, un avertissement pour quiconque oserait s'approcher de près de la ruche de Kirijins.

Contrairement au premier essai, Yoru se dirigea vers l'îlot dans une embarcation. Une barque, qui trainait dans un vieux port du coin. Le duo de diablotins n'avaient pas trouvé mieux. D'un côté, ce n'était pas plus mal: l'effet de surprise aurait été gâché sauvagement par l'introduction d'un navire de prestige sur les eaux silencieuses menant au territoire infectée par les hommes de Numara. Vêtu d'une toge noire, dont la capuche abscons couvrait la tête et voilait le faciès du borgne, le cyclope en question rama, et se servit de son mieux de ses bras pour naviguer. Son souffle était étouffé par sa volonté, qui lui dictait avec force de ne pas montrer de signe de faiblesse. Aussi taciturne que concentré, Yoru brisa le silence d'une remarque à la fois plaisante et informative.
❖ On arrive bientôt. Fais bien gaffe Aōbake-kun, les crabes sont beaucoup plus gros sur cet îlot-ci. Beaucoup plus gros, et plus redoutables. Histoire de les cueillir comme il se doit, on va se poser sur les rochers, là-bas.
Le blondin, posant une première rame sur la barque, désigna les susnommés récifs rocheux. L'avantage d'avoir un moyen de transport médiocre, c'est qu'on se souciait peu de son état une fois utilisé. Il pouvait très bien s'écraser sur les rochers tel un moustique sur une vitre, cela n'avait guère d'importance. Pourtant, ce ne fut pas le cas: le mini-bateau se posa en toute douceur contre le bord rocailleux. Les deux lutins quittèrent l'embarcation, et l'étalèrent à la force de leurs bras sur un rocher hors d'atteinte de la houle. Et si tôt arrivé sur l'île que déjà une ronde de gardes fit son apparition. Lanternes en main, chaque garde observait scrupuleusement chaque coin que la lumière lui offrait. Nul doute que la sécurité fut le mot d'ordre de Numara quant à sa stratégie de contrôle du territoire. A voix basse, Yoru fixa Shinichi, la dextre apposé sur le fourreau de son katana tout neuf.
❖ On dirait qu'ils sont quatre. Voire cinq. Je m'en occupe.
Derechef, Yoru se rapprocha silencieusement de la demi-dizaine de gardes, sabre en main. Son passage au Misuto lui avait permis de travailler son allure. Il coulait désormais des pas félins. La discrétion était son atout, et l'assassinat son mode d'action. Chaque mètre gagné lui permettait de se rapprocher de ses victimes: ces dernières étaient un peu au-dessus de lui. Les rochers descendaient effectivement vers l'onde. Via un self-control irréprochable, le précepteur de Kiri retint sa respiration, apaisa son rythme cardiaque. Le moment était fatidique. L'éborgné devait rester immobile, le temps que les gardes continuent encore un peu leur route. Histoire de patienter, le Lutin Pourpre chargea la lame de son katana d'un chakra fulgurant. Des ondes de voltage parcoururent l'acier, tandis qu'un maigre halo d'ambre se forma sur le katana. Son tranchant était à présent capable de fendre la roche même. Puis ce fut le moment. Du chat, Yoru passa au fauve, bondissant comme tel sur ses proies. Le garde en retrait par rapport au reste du peloton fut le premier à y passer. Un coup net, au milieu du dos. La lame remonta vers le cœur, et sortit instantanément pour venir décapiter avec véhémence le reste des gardes. Tout fut effectué avec dextérité, précision et vitesse: de sorte à ne laisser s'échapper chez les gardes que deux sons: un ouf, et un râle, celui du trépassé. Sa sombre besogne accomplie, le Ryûzoji ramena le Kitase vers la terre ferme. Les lampions, étendus sur le sol, révelaient un triste massacre: quatre corps gisant dans leurs viscères et leur sang. Une aubaine s'était offerte aux deux Lutins: ils avaient percé à travers une des maigres poches de sécurité de l'armée de Numara. En conséquence, il fallait agir vite. Dans une pointe de cynisme, l'être stalinien lança:
❖ Bah, ils étaient quatre en fait. Bon, j'vais pas te faire un dessin, on doit faire vite. Comme j'ai fait le plus gros, à savoir les neutraliser pour de bon, tu en conviendras qu'il en revient à toi la noble tâche de faire disparaître tout ça. Ça la fout mal après tout de tomber sur une scène de boucherie en plein air… pendant ce temps, je monte la garde.
Sur cette maigre transition, l'esprit follet rangea son arme, et observa les environs. Au loin, un petit village de pêcheurs, et encore moins loin, un phare. Abandonné. Comme ces charognes. Vides de leurs esprits faibles. Yoru veillait à présent au grain, et attendait que le Kitase fasse disparaître les preuves de leur passage ici pour poursuivre plus loin dans les terres méconnues de cette île.
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Konoha
Kurasaki Shinichi
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyDim 18 Nov 2012 - 15:54

Pourquoi suis-je ici moi ? Ah oui, pour l'aider c'est vrai. Mais pourquoi dois-je l'aider déjà ? Bizarrement, je n'en ai pas la moindre idée ; et ce n'est pas les récents événements qui m'aideront à comprendre ce que je fiche ici. En effet si on résume depuis le début, j'ai dans un premier temps aidé le borgne à pagayer. Puis, je l'ai aidé à faire sortir notre embarcation de l'eau. Enfin, je dois faire le ménage à sa place. En y repensant, j'ai comme qui dirait l'impression de m'être fait arnaquer. Au diable le code des Lutins, j'aurai dû le laisser se débrouiller, seul, comme un grand. Au lieu de ça, non ! Dans ma grande bonté – stupidité ? –, j'ai voulu lui prêter main forte et voilà où j'en suis maintenant. Je vais devoir jouer le rôle de la femme de ménage. Agacé, je me retiens de lui planter mon sabre dans le dos et soupire. En soi, ça ne va pas être très compliqué de faire disparaître tout ça. En tant qu'apprentie prestidigitateur, j'ai le remède à tout : L'eau. Les corps ? On les balance. Allez hop ! Un, deux, trois et c'est parti. Les voilà qui font joujou avec les vagues. Le sang ? Pas de souci, j'ai mon sabre à pouvoir ! Oui, vous savez, cette arme qui se liquéfie et permet de faire bien des choses ; et bien je vais m'en servir comme une ménagère se sert de sa serpillière. Faisant liquéfier le bout de ma lame, je fais disparaître le liquide pourpre présent en abondance sur le sol. C'est ridicule, absolument ridicule. Un sabreur qui se sert de son arme comme d'un tuyau d'arrosage. Qui l'eut cru ? Sûrement pas moi en tout cas. Cela-dit, ne dramatisons pas les faits. Je viens de faire une formidable découverte : Mon sabre peut faire le ménage. Vous n'imaginez pas le nombre de serpillières et de litres d'eau que je vais pouvoir économiser maintenant que je sais cela. Jusqu'à présent j'utilisais mon sabre comme une arme. Parfois aussi, je m'en servais pour modéliser des objets pratiques de la vie courante mais jamais, je n'avais eu l'idée d'en faire un appareil ménager. Ma piètre besogne terminée, je m’avance vers le Ryuzoji tout en le mettant en garde :

    « La prochaine fois, c'est toi qui nettoie. »


Ah ça oui. Il est hors de question que je reste spectateur une seconde fois. Si je l’avais accompagné, c’était pour agir et l’aider. Pas pour servir d’assistant. D’autant qu’entre nous, si on suit la logique des choses, ma grande supériorité étant, ça devrait être lui qui m’assiste et non l’inverse. En effet, je suis tout de même l’Aobake, le président de la confrérie des Lutins ! À ce titre, je prends logiquement les devants. Pas besoin de monter la garde, on s’en fiche ! Suffit d’avancer tranquillement vers le village de pêcheur ! Bon, par contre, veillons à ne pas nous faire bêtement repérer. Avec subtilité, je progresse, je me faufile. Quelques secondes et mouvements furtifs plus tard et voilà ; Nous sommes passés entre les mailles du filet comme dirait l’autre. Reste désormais à nous fondre dans la masse puis à faire vite. Dans peu de temps, ils se rendront sûrement compte que les gardes ont disparus. Usant du mythique Henge, nous pénétrons donc dans le village. Pour ma part, j’ai pris l’apparence d’un homme d’âge médian aux traits durs, aux cheveux noirs et à la peau mat. Oui, nous sommes dans un village censé vivre de la pêche alors autant avoir une tête de vieux loup de mer me suis-je dit.

Après quelques secondes à tenter de me fondre dans la masse, je me rends compte que cela est tout bonnement impossible ; et pour cause, il n’y a pas de masse. Non, vous ne rêvez pas, la ville est bien désertique. Très peu, pour ne pas dire aucun, habitant est de sortie. Ou bien ils se cachent tous dans leurs petites maisonnettes ou bien il y a un souci. N’étant pas de base quelqu’un d’optimiste, je penche naturellement pour la seconde option. Certes il est tard, mais tout de même : Il n’y a là aucun bruit, aucun être vivant, aucune lumière allumée. Moi qui voulais trouver des civils opprimés par de vilains gardes à tuer, je suis quelque peu déçu de notre trouvaille. À voix basse, je le fais savoir à mon comparse.

    « J’ai bien l’impression que nous sommes seuls. Tous seuls … Nous pouvons peut-être attendre demain, voir s’ils ne sont pas tous endormis mais je n’y crois pas trop. Regarde cette auberge, la porte est ouverte mais il n’y a ni lumière, ni réceptionniste à l’accueil. »


Et encore, ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autre. Il suffit d’ouvrir les yeux. Là-bas, se trouve un magasin qui, d’après la pancarte, est ouvert vingt-quatre heure sur vingt-quatre, pourtant il est bien fermé … Après avoir réfléchis tout en m’étant gratté la tête, je propose à mon coéquipier d’avancer. Les riverains n’ont pas pu disparaître comme si de rien était. Ils doivent forcément être quelque part, à nous de les débusquer.


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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyVen 14 Déc 2012 - 21:44

A défaut d'avoir deux bons yeux, Yoru focalisa son unique perle organique sur l'espace obscur qui l'entourait. Vigilant au moindre mouvement, attentif à chaque son, voire même sur chaque odeur, l'assassin veillait au grain. Au vu de la tâche immonde qu'il avait confié à son collègue Lutin, il allait de soi qu'il assure sa sécurité de son mieux. Heureusement, Shinichi fut rapide, ce qui permit au tandem d'échapper plus vite à la surveillance de l'île. L'éborgné, entre deux œillades aléatoires, se retint de rire, histoire de ne pas dégrader davantage son comparse. Ce dernier avait fait usage de son sabre, une arme aux propriétés magiques puisque capable de se changer en eau, pour passer la serpillière. Voir l'ancien chef d'une nation de barbares avides de sang se changer en soubrette le temps d'une mission de haut rang était une situation des plus hilarantes. Aussi Yoru masqua son rictus sous la houle bruyante qui venait s'écraser par rouleaux contre les rochers. Et après ce rire franc effacé par les éléments aqueux, ce fut un sourire franc qui se peint sur le faciès du tyran. Cela faisait longtemps que le guerrier n'avait pas effectué de telles missions. En la compagnie du Kitase, le stress n'existait pas: tout le sérieux de la mission était mis entre parenthèses, le temps de l'inaction.

Au même moment, l'Aôbake avait terminé le nettoyage. Les corps seraient déportés par la houle vers le large. Comme une prière sadique, Yoru espérait que quelques squales viennent errer à proximité des côtés au petit matin pour faire des macchabées leur petit déjeuner. Jamais l'Homme n'avait autant apprécié les services que pouvaient rendre ces bêtes avides de chair. Il fallait avouer qu'en matière de dissimulation de preuves de meurtre, les requins pouvaient se vanter d'être efficaces: plus de traces de coups, plus de substances pouvant inculper des suspects, plus rien. Corbeaux benthiques, les squales étaient en un sens de valeureux alliés pour des ninjas du littoral comme les Kirijins. Et voilà que le Lutin céleste vient interrompre l'invocation malsaine de son comparse pourpre. Ce dernier soulignait le fait que Yoru serait le suivant en termes de nettoyage au cours de la prochaine occasion où ils seraient confrontés à être dans une mission en commun. Un brin d'ironie, mais aussi de sérieux vinrent teinter les propos du Shinku Obake.
❖ Si y'a une prochaine fois, Shini-kun ! J'te rappelle qu'on est en mission de catégorie S c'te fois. C'est fini nos petites missions du genre facile. On est pas là pour ramasser trois quatre palourdes sur les plages du voisin. On risque notre peau à tout moment sur ce coup, bien que je dois avouer qu'en tant que Lutins la fortune nous sourit plutôt bien…
Puis le tandem, sans plus tarder, se mit en route. Il fallait se dépêcher, avant qu'un autre groupe de sécurité vienne inspecter les alentours. En toute quiétude, mais avec la plus grande attention digne du shinobi, le duo de kobolds traversèrent un désert d'obscurité. Ce qui en apparence ressemblait au domaine de démons nocturnes n'était au final qu'un refuge pour deux assassins de l'ombre. Comme si que Nyx offrait à deux mortels une cape d'invisible, brodée à partir de la soie d'un autre monde onirique. Accoisés par le trajet, Shinichi et Yoru ne tardèrent pas à aborder la périphérie de ce qui semblait ressembler à un petit village côtier. Dans ce genre d'îles, il s'agissait habituellement d'un village de pêcheurs, qui vivaient de leur expérience pour subvenir aux besoins de leur famille. Yoru le savait par expérience, tout comme son homologue lutin. De fait, histoire de minimiser le risque de se faire attraper par d'éventuelles patrouilles postées en territoire civil, les deux hommes utilisèrent une fois de plus la fameuse technique de métamorphose. Tandis que le Kitase se changea en un loup de mer, dont le teint hâlé et les cheveux de jais étaient en adéquation avec le phénotype local, le Ryûzoji lui aborda l'apparence d'un second de bord. Des vêtements aux couleurs marines, un visage plus mature, des traits plus importants. Par le biais d'un jutsu, le Tyran de Kiri venait de gagner une bonne dizaine d'années au moins.

L'infiltration en ville ennemie put dès lors commencer. Tout au long de leur marche, l'éborgné se constituait une fausse identité, histoire d’interpréter avec plus de réalisme le rôle qu'il s'était confectionné. Un nom, un surnom, un passé, une famille, une expérience de la mer, des intentions. Et au pire des cas, il avait conservé discrètement, dans l'ombre de son manteau de marin son sabre, prêt à faire usage si jamais une discussion venait à déraper, sans pour autant être démasqué. Mais s'affranchir de tels risques fut peu utile, puisque rapidement les deux hommes purent remarquer que le village était tout simplement désert. Après un bref coup d’œil, abandonné était le terme plus approprié à la situation. Aucun bruit, aucune silhouette, aucune odeur digne d'une activité anthropique. Le calme plat. Le Kitase, inquiet de ce mutisme citadin, suggéra à son camarade de passer la nuit dans l'auberge qui leur était proposée.
❖ Oui, nous dormirons ici, cet endroit n'a pas l'air d'être surveillé. Au pire des cas, on assurera de quoi se protéger d'une éventuelle surprise de la part de nos ennemis. Installons-nous à l'abri dans cet auberge, je m'occupe de la garde Aôbake-kun.
Quelques pas accompagnèrent une série de sceaux incantatoires. Le Lutin Fou s'était fait saigner le doigt avant de composer des taos, en vue d'invoquer un précieux allié. Ce fut ainsi Koarachi, le Koala aux traits vampiriques, qui se pointa dans un nuage de fumée noire. L'être tyrannique demanda amicalement à son vassal marsupial de monter la garde. Le Ketsueki, fier de pouvoir errer dans la nuit, tâcha d'assurer la garde avec efficacité. Avec vélocité, le petit animal se fondit dans les ténèbres de la sorgue, se plaçant dans des endroits susceptibles de mériter un peu d'attention. Alors que le koala partit patrouiller, les deux hommes prirent place à l'étage de l'établissement. Chacun put disposer des meilleures chambres, celles qui étaient les plus proches bien entendu. Ils purent ainsi se reposer, et installer provisoirement leurs affaires avant de repartir le lendemain en début de matinée pour continuer d'avancer dans la zone hostile. Avant de se coucher, Yoru était venu rejoindre Shinichi. Lampion en main - il avait pris la précaution de cloitrer l'auberge pour ne pas laisser apparaître la moindre once de lumière - il arriva aux côtés du Kitase, et s'assit en tailleur face à lui. Une sucrerie à moitié dans sa bouche, il laissa ce dernier temps éveillé aux interrogations.
❖ C'est vraiment bizarre, tu ne trouves pas ? Ce village doit être habituellement très animé, même la nuit. Je me demande jusqu'où Numara est allé avec les habitants de cette île… il n'y a pas l'air d'y avoir de traces de pillage, ni de massacres dans le coin pourtant. Alors du coup… où a-t-il bien pu les emmener, et surtout, dans quel but ?
Une main ingénue chercha la toison blonde de Yoru. Ce dernier se gratta machinalement, comme en quête d'une réponse essentielle à la suite de sa mission. Qui sait quelles atrocités le chef des malfrats avait bien pu exécuter sur de pauvres civils…
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyDim 23 Déc 2012 - 13:52

Le vil sagouin qui me sert de compagnon acquiesce à ma proposition détournée. Nous allons bien passer la nuit dans cette auberge déserte afin de nous reposer. Et vous savez ce qui est le « plus mieux » comme le disent les enfants ? C’est que nous n’aurons pas à payer pour cela. En effet, comme dit précédemment, il n’y a personne pour veiller. C’est à la fois un avantage, car cela nous permettra de ne pas débourser un rond, mais aussi un inconvénient. En effet, il revient à nous autres Kirijins de nous assurer de notre protection. Personne ne sera là pour nous réveiller si besoin est. C’est donc dans le but de pouvoir dormir sans crainte que le blondinet invoque une de ses bestioles. Sa tâche sera de monter la garde pendant que Yoru et moi dormons. Baillant sans retenue, je prends mes aises et m’installe dans ma chambre. Etant donné l’absence de monde, je prends la liberté de dissiper le Henge et reprends mon apparence ordinaire. Normalement, je n’ai rien à craindre. Il n’ y a personne à des kilomètres à la ronde et un koala veille sur nous … Enfin … Oui, bon, quand j’y pense, la seconde moitié de ma phrase ne laisse pas forcément présager que « rien est à craindre » mais qu’importe. Après quelques minutes ayant essentiellement servi à mettre mes affaires en place, j’entends – et vois – le Lutin Pourpre arriver. Ce dernier s’interroge et me questionne par la même occasion. Que se passe-t-il ici ? Pourquoi n’y a-t-il personne ? Qu’à fait ce « Numara » dans ce village ? Il y a là tant de questions sans réponses que c’en est troublant. Pour ma part, j’ai bien quelques idées mais rien de bien sérieux, du moins rien qui semble un tant soit peu plausible. Ne sachant pas quoi rétorquer, je fais mine de réfléchir et me gratte le menton. Tout cela pour finalement sortir ceci :

    « Alors là... »


Comprendre par-là : « J’en sais fichtrement rien ». Qu’on se le dise, je ne suis ni devin, ni un génie. De fait, ce n’est pas à moi qu’il faut poser ce genre de question mais bien un à un marabout du pays du riz. Oui, ces gens-là ont quelques qualités en matière de voyance. Aneries mises à part, le moment n’est pas propice à la réflexion. Nous sommes fatigué alors attendons un moment plus opportun pour nous mettre à utiliser nos petite cellules grises. C’est en voulant faire comprendre ça au borgne que je m’assieds gracieusement sur mon lit l’air de dire : « Lâche l’affaire, il est temps d’aller pieuter ». Cela-dit, afin de ne pas me montrer trop directe, je prends la peine de dire quelques mots censés – ce qui est assez rare pour être souligné.

    « Mais tu as raison, quelque chose ne tourne pas rond ici. Nous verrons bien demain de quoi il s’agit. Pour l’instant, à part des suppositions fumeuses, nous ne pouvons rien faire. Sur ce tu peux fermer l’œil. Tout devrait bien se passer cette nuit. »


« Fermer l’œil », ah ah. Vous avez compris le jeu de mot ? … C’était bidon ? Bon, okay, j’arrête. Reprenons notre sérieux. Ayant fait partir plus ou moins subtilement mon camarade lutin, je me couche. Bien entendu, j’ai quelques difficultés à trouver le sommeil, de nombreuses questions fluent et refluent dans mon esprit mais au bout d’un bon quart d’heure, je rejoins Morphée pour un doux et long sommeil. Tôt le matin, j’entends le koala du Ryuzoji nous alerter. Des hommes patrouillent dans le coin. Peut-être sont-ils du village ? Je n’en sais trop rien. En toute hâte, je m’habille, j’attache mon sabre à mon dos ; En bref, je me prépare à sortir sans faire le moindre bruit. La porte de ma chambre franchie, je rejoins le manipulateur de Futton qui, lui aussi, est sur ses gardes. Ensemble, nous descendons les escaliers puis arrivons à la réception en toute discrétion. Les gardes, qui sont au nombre de quatre apparemment, arpentent les chemins et deux d’entre eux ne sont pas loin de nous. Ils ont sûrement dû être alertés de notre arrivée en ces lieux par le massacre que Yoru a fait non loin des côtes. Dans le but de me montrer utile, je fais signe au Ryuzoji de ne rien faire puis fonce vers les deux hommes à grand coup de flamme. En moins de temps qu’il n’en faut pour dire : « Ta mère la chauve », je dégaine mon sabre puis tranche le torse d'un des gardes. Dans la foulée, je fais en sorte que ce dernier se liquéfie en fouet. Le seconde d’après, profitant de la portée accrue de mon arme, je fouette la seconde sentinelle. Ces deux-là étant mis au tapis, je regarde mon comparse aux longues oreilles et m’exclame.

    « Bon. Je vais m’occuper des deux autres. Emmène ces deux-là à l’auberge et interroge-les. Ah et prépare le déjeuner tant que t’y es. Il doit y avoir deux ou trois pains au chocolat dans la cuisine de l’auberge. »


Et sur ces mots, je m’en vais mettre une rouste aux deux gus restants. J’espère que le borgne réussira à tirer quelque chose des gardes. En outre, j’espère qu’il sait faire le café, et accessoirement qu’il ne crache pas dans le mien en guise de vengeance.


Dernière édition par Kitase Shinichi le Dim 24 Fév 2013 - 22:44, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyMer 23 Jan 2013 - 20:31

La nuit était passée. Pour ma part, j'avais plutôt bien dormi, quoiqu'un peu agité, je m'étais réveillé plusieurs fois au cours de la nuit. Mais la fréquence de mes réveils était bien moindre, comparé aux autres fois, où je loge dans mon propre domicile. Le dernier, ce n'était pas moi qui l'avait déclenché, mais bien mon invocation. Koarachi avait bien fait son boulot de sentinelle: en début de matinée il avait ainsi alerté la présence de deux intrus aux alentours de l'auberge. Avec Shinichi, nous nous étions rués vers le rez-de-chaussée, usant bien entendu de notre discrétion habituelle de shinobis. A foulées de chat, nous arrivâmes alors face à quatre gardes. En un éclair Shinichi neutralisa deux soldats, désormais à ma merci. Je n'eus pas le temps de me charger du cas des deux zigotos restant que le Kitase m'adressa la parole. Je devais accomplir deux tâches. La première, bien qu'évoquée en dernier, ne me plaisait pas vraiment: je devais faire la soubrette, et allait chercher de quoi faire notre petit déjeuner. Des chocolatines, qu'il voulait… qu'importe, si ça me permettait de ne plus lui être redevable suite au coup de la serpillière !

La seconde, et donc chronologiquement la première, m'était bien plus intéressante. Un interrogatoire ? Bonne maison ! Mais c'était sans compter sur la présence d'un bon ami. On le redoute, on le hait. Certains pacifistes le repoussent, d'autres s'en servent avec démagogie pour gagner les faveurs du peuple, tant en bien qu'en mal. Cet ami, je n'allais pas tarder à le présenter aux deux gus qui m'étaient servis par mon camarade Azuré. Mais avant cela, j'ai une requête à accomplir. Ligotant les deux zouaves, je me dirige vers la cuisine de l'auberge, en quête de nourriture. Même si les lieux ont été désertés depuis un temps indéterminable, il y a toujours des chances de trouver de quoi manger. Par chance, c'est le cas: tout en traînant mes prisonniers, je tombe sur la trouvaille sacrée: des viennoiseries ! Par chance, il s'agit bien là de chocolatines. Il y en a quatre: je les mange toutes, et cherche quelque chose pour le Nidaime qui devait certainement en avoir fini avec les guignols restants. Pour lui, il reste une orange, qui a échappé à la putréfaction. Je la prend, et d'une manche me nettoie les lippes graisseuses de chocolat et de beurre.

Je retrouve par la suite mon ami lutin, les deux otages en main, l'orange dans l'autre. Je lui lance alors le fruit avec une trajectoire digne d'un habitué des armes blanches, et lui lance un petit discours argumento-explicatif pour lui expliquer la nature de son déjeuner.

❖ C'est une orange, Shinichi. C'est un fruit, riche en vitamines et en sucres, bref, le déjeuner idéal pour se réveiller avec de l'énergie ! Y'avait pas de pains au chocolat, alors j'ai fait comme j'ai pu. Pour ma part, j'ai trouvé des chocolatines. Je les ai toutes mangées, parce que je me suis rappelé que chez toi ça existe pas. Toujours est-il qu'en tout cas, c'était bien bon !
Je lui fais alors signe que j'ai d'autres chats à fouetter, enfin, des prisonniers plutôt. Mes deux otages n'allaient pas être interrogés tout seul ! Tandis que je lui laisse le soin de faire ce que bon lui semble des deux gardes en sa possession, je laisse malgré tout Koarachi s'abreuver de leur sang. L'animal, appelé par ma voix, se rue alors avec allégresse sur l'un des deux malheureux captifs de Shinichi, et s'accroche à son cou, exerçant une médiocre succion. Je rigole, aussi bien de la mimique misérable de mon invocation que de la situation de nos prisonniers.
❖ Bon sur ce, je vais cuisiner Ping et Pong pour savoir ce qu'il en est de la situation sur l'île. Par précaution, monte la garde aux côtés de Koarachi: on sait jamais, d'autres collègues à eux pourraient rôder dans les parages, et ma petite séance de salon de thé risque d'être un p'tit peu bruyante, si tu vois où je veux en venir.
Effectivement, le Noble Lutin avait certainement eu vent de mes méthodes d'interrogatoire, jugées aussi efficaces qu'ignobles/immorales/inhumaines - rayez la mention inutile - aussi bien par le Conseil que par certains peureux du village. Je fais alors volte-face à mon équipier, et tourne les talons, en direction d'une pièce isolée et insonorisée au mieux. Je trouve mon bonheur au sous-sol, faisant office de garde-manger. Pas de fenêtres, la seule lumière qui éclaire les lieux sont celles amenée par l'ouverture de la porte, ainsi que quelques fissures de l'endroit délabré. Il fait légèrement humide…

Ici, les vivres sont appauvries, tant par le départ précipitée de la populace que par les rats qui se délectent des restes. Pour ma part, mon déjeuner me suffit, la seule faim qui me guette à présent, c'est celle du savoir. Je ferme la porte de la cave et dévale les dernières marches, ayant jeté au préalable mes captifs. Je gratte une allumette, et dans la pénombre du lieu, allume quelques torches. La silhouette éclairée des deux inconscientes qui se réveillent apparut à mon unique oeil. Incapables de se débattre, puisque fermement ligoté comme des saucissons, ils sont à ma merci. Je les installe à ma guise, aménage la pièce à mon bon vouloir. L'espace est plus libéré, les prisonniers installés sur deux chaises. Pour ma part, je me soucie peu du confort, et me grille une cigarette à la place. Histoire de montrer qui commande, je crache ma fumée venimeuse sur mes otages.
❖ Bon. Nous allons pouvoir commencer.
Et je n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit que l'un d'eux rétorque mes actions. Son discours me plait, et me fait rire.
❖ Si tu crois vraiment qu'on va parler, tu te trompes sale Kirijin ! Ton interrogatoire ne marchera pas sur nous…
… mais qui a parlé de faire d'abord un interrogatoire ?
❖ Parler ? Pour quoi faire ? Je ne te demande pas de me répondre tu sais. Au contraire, si tu pouvais la mettre en veilleuse, ça donnerait moins de difficulté à mon coéquipier.
J'esquisse un large sourire sadique, histoire qu'il comprenne ce qui l'attendait à lui, ainsi que son camarade. Avant de cuisiner, m'a-t-on appris, il faut attendrir la chair, afin qu'elle soit plus facile à travailler. En cuisine comme dans mon travail, ce principe s'applique tout autant. De fait, je ne me tarde pas à le mettre en pratique. Je décoche un premier coup de poing sur le premier malheureux à être à ma portée. Le premier ressent la souffrance, le second la souffrance de l'autre par empathie. Quelle belle invention que cette capacité quasi-propre à l'homme de partager ses émotions ! Ça me mâche presque le travail. Je multiplie par la suite les coups, variant les endroits: visage, ventre, membres.

Quelques minutes et coups plus tard, je change de cible. Le second reste toujours aussi niais, affirmant que malgré ce passage à tabac il ne dirait toujours rien. Qu'importe mon mignon, ce n'était toujours pas mon but. Histoire de ne pas faire de jaloux, je le roue alors à son tour de coups. L'autre est tombé avec sa chaise, et saigne du nez. Son visage un peu boursouflé cache un air confus par la myriade de poings que je lui ai expédié. Tant pis, il ne verra pas son idiot de camarade subir quasiment le même sort que lui. Tout comme lui, il exprime sa douleur, essaie vainement et stupidement d'encaisser sans broncher. Malheureusement, je lis clair ses intentions comme dans un livre ouvert. A chaque résistance qu'il croit créer, j'intensifie la puissance de mes assauts. Et une fois encore, un de mes otages s'écroule au sol, soulevant dans sa chute un diaphane et maigre rideau de poussière. Je soulève la tête de chacun d'entre eux, de chaque main, et les laisse s'exprimer.

❖ On… On ne te dira rien… !
Son acolyte répond avec la même hargne. Tant mieux, c'est tout ce que je voulais: ils sont encore conscients. Je peux donc passer à la seconde étape. Maintenant que la chair est tendre, il faut sélectionner la façon dont elle va être assortie. Pour ma part, mes jutsus feront offices d'accessoire de cuisine, leurs conséquences d'ingrédients.

Je fouille dans ma sacoche, et éteignant ma clope, sort un kunaï bien affûté. Comme la veille, mon chakra se condense sous forme d'électricité. Cette fois-ci, je ne cherche pas à trancher davantage: je ne fais que de la cuisine, pas de boucherie. Au contraire, au lieu de s'affluer vers mon couteau, l'électricité s'agglomère dans mon poing. Et lorsque je vins planter mon arme dans l'épaule du second blessé, le courant chargé dans ma dextre se dirigea dans mon kunai et électrocuta violemment ma proie. Je tâche bien entendu d'augmenter suffisamment le voltage afin que le seuil de souffrance soit optimal. Après les râles de douleur, ce sont enfin les cris qui arrivent au galop. Les hurlements sont assez intenses pour couvrir les inutiles appels du premier blessé, tentant de s'interposer oralement à mon travail. Et bientôt viennent se mêler aux hurlements les conséquences de l'électrocution: on entend les éclairs bourdonner, la chair griller. Une odeur de poulet cramé me monte au nez: c'est bon, il est cuit à point. Doucement, je retire la lame génératrice de foudre, et la renvoie tel un frelon à l'assaut: elle vient alors se planter en plein dans la cuisse de ma victime. Je brise alors le repos de l'électrocuté qui croyait s'en être tiré d'affaire. Je lâche mon arme, venant atterrir avec le fracas du métal contre le sol, et m'oriente vers le suivant:

❖ A ton tour.
Cette fois, pas de douleurs physiques. La torture doit être diversifiée. Il existe diverses recettes pour un seul aliment, aussi appliquai-je ce constat à l'échelle de mes otages. J'ai appris à mes dépens que la souffrance physique, au prix de nombreuses épreuves peut être ignorée, effacée, bref vaincue. J'ai aussi appris que la douleur de l'esprit ne pouvait jamais être oubliée, et qu'il restait toujours des traces, des lésions, des crevasses.
❖ Retsugen, Hakkyô no Shûwai.
J'appose ma paume sur le dessus du crâne du Suivant. Toute ma Folie se met au travail, pour créer une copie d'elle-même. Une réplique, illusoire, déversée par le vecteur qu'est ma chair. Tout est fou, tout est confus. Le hasard distord les pensées de ma victime, les dévore, agresse son esprit. Et j'entend la souffrance gagner un nouveau timbre en cette séance initialement prévue pour la parlotte. Ma Folie se plaisait à attaquer, car comme moi, elle avait été forgée selon la maxime suivante: Les Envahisseurs doivent mourir. Aussi, en s'en prenant à un pion, une unité d'un plus grand, visant à porter atteinte à l'hégémonie de ma patrie, la puissance générée contre ce dernier s'en voyait considérablement amplifiée.



Les fils et synthèses de la foudre et de la folie me sont de précieux alliés. Ils se sont joints avec succès à la petite fête que j'avais organisé avec mon fidèle ami: la Torture. Mon premier otage était anéanti: son corps portait les stigmates de mon traitement de choc. Même à l'intérieur, son corps était affecté: des os brisés, des organes déformés. Il y avait des ligaments, des tendons touchés. Outre cela, ma proie était couverte d'étranges blessures. Comme une peau mise en échec plusieurs fois, mutilée, puis refondue par le béton carnée. En somme, j'avais tailladé ma victime, avant de cautériser les plaies avec du chakra Futton, répétant l'opération assez de fois pour obtenir l'effet voulu. Sur son ventre on lisait presque les organes dont il disposait, tant les lacérations étaient parfois imposantes. Ses tripes étaient presque mises à nue, et son anatomie intérieure devenait presque extérieure. C'était un musée à douleurs, dont le corps accueillait chaque vestige, chaque type de souffrance pouvant être effectué sur un individu lambda. Pour son collègue, c'était la même, mais dans sa tête. Pris de crises d'angoisse, il était instable mentalement, fragile. Je crois qu'un pet de mouche lui suffisait pour prendre peur violemment. Toujours est-il que l'un comme l'autre en étaient arrivés à ce stade que je recherchais. Celui de la peur, de la résignation. Ils me demandaient d'arrêter. Ils fermaient les yeux à mon approche, comme un mécanisme auparavant rechigné par la fierté et la virilité.

❖ S'il vous plait… arrêtez…
Parfait. J'approchais du but. A présent, je peux passer à la dernière étape. Je regarde franchement mes deux otages. Je soupire. Et je recommence à les frapper, inlassablement. Des lacérations, des uppercuts, je me plais à briser. Certains s'en seraient arrêtés là, négociant l'arrêt de la torture en échange des données voulues. Mais moi, je n'aime pas être donnant-donnant, sauf quand il s'agit de donner des coups en échange d'informations. Nombreux seraient ceux qui disent que je suis un sadique. Je leur répondrai ceci: j'aime mon travail, et j'aime quand il est bien fait. Ajoutez à cela ma formation au Misuto, et le rang S de ma mission, et vous comprendrez que je n'aime pas perdre mon temps, surtout avec des cloportes comme ceux que je tabasse librement.

Je continue, encore et encore, jusqu'à ce que le repas soit prêt. Tel un chimiste, de la matière impure et brute, j'ai extrait l'essence rare et infime que je recherchais. Ils pleurent. Ils en ont assez. Ils n'en peuvent plus. Et moi je souris, satisfait du résultat. Dans leur état actuel, celui que je leur ai confié violemment, ils sont à présent capables de dire tout ce qu'on leur demande, quitte à s'humilier eux-même, à se rabaisser. Voilà comment je fonctionne: je ne cherche pas à utiliser la persuasion ou la raison pour parvenir à extraire les informations que je souhaite. Je ne montre aucune émotion à mes cibles, si ce n'est qu'un faux semblant de sadisme. Ma méthode est bien plus simple: frapper, frapper, jusqu'à ce que la personne atteigne ses limites. Jusqu'à ce que ses exigences morales soient mises entre parenthèses. Jusqu'à ce qu'il rentre dans un état agentique, une forme de soumission par la peur, la souffrance. Et c'était le cas: l'un n'avait qu'à respirer, battre son coeur, pour souffrir, l'autre n'avait qu'à penser pour être tourmenté.



Après avoir collecté les informations, toutes les informations dont j'avais besoin, je tournai talons, et remontai en haut. L'un des deux anéantis eut encore la force de m'adresser la parole, avec la tristesse du pêcheur, du martyr.

❖ Vous avez eu tout ce que vous vouliez… alors par pitié, libérez-nous, laissez-nous la vie sauve ! Nous vous jurons sur notre misérable vie que nous disparaîtrons de la circulation, et que nous deviendrons d'humbles citoyens !
❖ Vous laisser vivants serait une grave erreur… il y aurait moyen que vous retrouviez vos petits camarades, et que vous alliez tout leur raconter. Et puis… morts, vous avez une meilleur utilité. *Petit à petit, je les abandonnais, et remontais, laissant apparaître dans ma dextre une flamme de vapeur. Elle se décomposait lentement, et mon souffle la laissait diffuser une peste aqueuse pour saturer la pièce, plus exactement une vapeur extrêmement ardente et acide.* Quand vos collègues vous retrouveront, et verrons dans quel état je vous ai laissé, ce dont je suis capable, alors ils comprendront que l'on ne doit importuner Kiri.
Je les laissai hurler à la mort, hurler à la vie. Ma vapeur gagnait tout les lieux, tel un nuage toxique et mortifère. Et bientôt leur peau se décomposerait, brûlée et attaquée à l'acide. Autour d'eux ce serait un spectacle étrange, sordide. La marque du Démon Pourpre de Kiri.

Je revins alors aux côtés de Shinichi. Certainement avait-il vu mes quelques tâches de sang sur mes mains et ma joue droite, et aussi avait-il compris que j'avais terminé de mon côté. Ne me fiant guère aux alentours, je tâche d'être concis, et clair.

❖ Alors, j'ai raté quoi ? Ah oui et aussi, y'a pas trop eu de bruit, ça va ?
On entendait au loin le hurlement aigu des moribonds, calcinés par mon Futton. Même lors de leur trépas, ces hommes étaient capables d'être nuisibles. Décidément…
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyLun 25 Fév 2013 - 13:27

Ce sale bougre de lutin m’a refilé une orange. Vous y croyez-vous ? Une orange. Diantre. Bonté divine. Sacrebleu, une orange ! Ce fruit hideux et rondelet, pour un être supérieur tel que moi ? Quelle blague. Son fruit, il peut se le garder ! De même pour ces sucres et ces vitamines. De plus, je ne suis pas expert en la matière mais je suis persuadé que les pains au chocolat sont tout aussi bons pour la santé ! Dans la foulée, le borgne m’apprend qu’à défaut d’avoir trouvé des pains au chocolat, il a trouvé des chocolatines… Mais attendez … Les chocolatines et les pains au chocolat ; c’est la même chose ! Miséricorde, ce sale rat se paie ma tête. Il s’est enfilé quatre pains au chocolat seul et me lègue pour unique nourriture ce foutu fruit ? Maudit lutin, sois sûr qu’un de ces jours, je te brûlerai en guise de vengeance. Mais avant cela tâchons de mettre à bien cette mission qui, selon moi, s’éternise. Au passage, on notera qu’il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour maîtriser les deux autres gardes. Ces derniers n’étant pas dotés de facultés intellectuelle et physique exceptionnelle, j’ai aisément pu les mettre hors d’état de nuire. Comme toujours, mon travail a été propre et je me suis assuré que les corps soient cachés et ainsi jamais retrouvés – je sais que le village est désert mais sait-on jamais il faut toujours rester prudent.

Mon entreprise terminée, je patiente un instant, le temps que le Ryozuji ait terminé sa cuisine. Par cuisine j’entends bien entendu « torture » mais le terme cité précédemment est plus vendeur et ne risque pas de heurter les sensibilités de certains, d’où son utilisation dans une situation tel que celle-ci. Tel un glandu je patiente donc en cherchant dans la cuisine quelque chose d’autre à manger. Oui, je ne vais pas me résoudre à manger ce truc hideux dont le nom n’est pas sans rappeler la couleur du fruit lui-même. Après quelques minutes de recherche, je tombe sur quelques biscuits au blé complet. Certes ce n’est pas aussi succulent et nutritif que des pains au chocolat – ou chocolatines – mais cela fera l’affaire. C’est déjà mieux qu’une orange, j’ai envie de dire ! Notons au passage qu’à mon sens, il serait difficile de faire pire, m’enfin. A titre de petit déjeuner je mange donc quelques gâteaux trempé dans du lait puis vais voir où en est le Régent. Normalement, ce devrait être terminé. Pas besoin en effet de travailler trois heures le mental de ces pauvres péquenots pour que ces derniers vendent la mèche. En sortant le blondinet me demande s’il a raté des évènements importants et si oui, lesquelles. A cela je n’ai qu’une chose à répondre :
    « Que dalle. Et non t’as pas fait trop de bruit, j’ai pu manger tranquillement. D’ailleurs prends ça, tu peux te la garder ton orange. »

Je lui lance le fruit, à lui de le rattraper avec ses mains ensanglantées ou non. Me concernant, j’ai suffisamment mangé pour la journée, sachant que cette dernière risque d’être longue. Nous avons un nukenin a attrapé et un mystère à résoudre. Il n’y a donc pas de temps à perdre. J’espère au passage que l’interrogatoire musclé – et ici musclé est un euphémisme – de Yoru lui aura appris quelque chose d’intéressant. Car pour l’heure nous n’avons pas de vraies pistes à exploiter. C’est après une petite discussion entre lutins que le borgne me fait part des informations qu’il a glané auprès des sentinelles. Malheureusement, les gardes ne savent pas grand-chose. D’un côté, à quoi pouvais-je bien m’attendre ? Ce ne sont que des larbins censés faire des rondes. Ils n’ont ni talents shinobi ni jugeote. Cela paraît donc logique qu’ils ne sachent que très peu de choses. M’enfin, ce n’est pas en nous plaignant que l’affaire avancera. De plus, bien que cela soit un maigre butin au vu des efforts fournis, on sait où aller désormais. En effet, les gardiens ont vraisemblablement emprunté la route de l’ouest pour venir jusqu’ici. Il est de fait fort probable que ceux ayant donnés les directives soient là-bas – vous avez vu un peu cette logique digne d’un Captain Obvious.

Dans le but de progresser sans nous faire repérer, je propose au lutin pourpre de nous vêtir des habits des gardes. Je sais que c’est moralement mal de dépouiller les morts mais que voulez-vous, nous sommes bien obligés. Une fois nos nouveaux habits enfilés, nous prenons la route menant là d’où les gardes sont venus. Il faut bien deux ou trois heures à notre groupe avant de nous arrêter. Nous sommes en hauteur et en contre-bas se trouve une sorte de mine en plein-air. Je crois halluciner en voyant un truc pareil ici mais il n’en est rien. Afin de m’assurer que nous ne nous soyons pas perdus, je me retourne et regarde au loin : non. Nous avons empruntés la bonne route, il n’y a pas d’erreur. Les gardes étaient ici. Après une seconde volte-face, j’observe les lieux. Du monde s’active dans diverses carrières. Plus loin derrière les mines, il y a quelques petites casernes et des taudis servant probablement de maison à deux ou trois mineurs. Je connais le village de pêcheurs désert mais maintenant voici la mine blindé. Peut-être les deux lieux ont un point commun ? C’est probable en effet mais trêve de spéculations. Je ne sais pas où cette histoire va nous mener mais j’espère que nous approchons du but et donc, de Numara. Toujours vêtu des fringues d’autrui, je propose que nous avancions mais pour aller où ? Je me le demande. Qui sait, nous serons peut-être interceptés par un supérieur ou bien nous rencontrerons probablement quelqu’un que nous suivrons par pure curiosité. Je n’en sais trop rien à vrai dire. Dans tous les cas j’avance en compagnie du régent et je dois avouer qu’avec ces vêtements, nous passons plus ou moins inaperçus auprès des ouvriers. Ceux-ci nous observent simplement du coin de l’œil de temps à autres puis reprennent leur activité en s’enfonçant dans un trou, ceci dans le but de miner bien sûr. Entre deux tours de gardes, je chuchote à mon partenaire ces quelques mots :
    « Hé, c’est quoi ces marques vertes sur les corps des mineurs ? Je me demande bien ce qu’ils font dans ces cavernes. »

J’ai en effet pu percevoir chez des individus quelques traces aux teintes émeraude. Encore une fois, je ne suis pas expert en la matière mais il me semble que si trace il doit y avoir, ces dernières sont noires, pas vertes. De plus, qu’est-ce qu’on fiche ici sincèrement ? On garde une mine ? Rassurez-moi, c’est une blague. Depuis quand on met des sentinelles dans ce genre d’endroit ? Tout ceci paraît de plus en plus suspect. Peut-être sommes-nous sur la bonne voie. L’avenir nous le dira.


Dernière édition par Kitase Shinichi le Mar 26 Fév 2013 - 11:09, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyMar 26 Fév 2013 - 10:43

Apparemment, j'ai été discret pendant mon petit interrogatoire. C'est plutôt bon signe pour la suite. Comme quoi, le sous-sol avait une bonne isolation ! Bien qu'au vu du sauna acide que j'ai laissé derrière moi, il ne risque de plus rester grand chose du sous-sol… mais bon ! Toujours est-il que j'ai mes fameuses infos, et que Shinichi de son côté s'est occupé des deux troufions, et semble plutôt remonté contre moi. Le coup de l'orange ne l'a à priori pas plu des masses. Pourtant, un bon boost de vitamines ne lui aurait pas fait de mal: il n'y a qu'à voir son visage ! Il n'y a qu'à voir la couleur de ses lèvres pour comprendre la raison de son surnom de Lutin Bleu ! Et alors qu'il tente de me renvoyer mon orange à l'expéditeur, comme on envoie une vieille chaussette moisie, je remarque la présence idéale de Koarachi. D'un revers de la main, je dévie la trajectoire de l'agrume vers la bouche du vampire marsupial. Cet imbécile, voyant que l'orange est de type sanguine, la gobe instantanément, et la savoure.
— Voilà ton salaire, mon ami. A présent, je crois que nous n'aurons plus besoin de tes services, on va poursuivre notre infiltration Shinichi et moi. Tu peux disposer. Et encore merci de ton aide !
L'animal acquiesce. Désormais, entre le coup de la serpillière, des chocolatines et de l'orange, on peut dire qu'il y a jeu, set et match.
Suite à la disparition de mon vassal lilliputien, j'en profite pour exposer rapidement les données récoltées avec délicatesse auprès des deux légumes cuits à la vapeur à Shinichi. Il faut avouer que les gardes étaient à leur réelle valeur ici: des pions, des machines, obéissant aveuglément à des ordres, sans trop savoir pourquoi. Cette situation se retrouve dans la pauvreté des données que j'ai ramassées, et ce, malgré ma séance de torture de tout à l'heure. Je me contente du coup de raconter au Kitase la provenance, et les consignes des gardes, ainsi que l'opulence de la sécurité dans les lieux. Ces faits confirment l'hypothèse selon laquelle il se trame quelque chose, comme si on désire garder quelque chose d'important. Reste à présent à savoir la nature de leur trésor. Un objet de valeur ? A moins d'être gros comme un Akimichi, ça ne sert à rien de déployer une aussi vaste sécurité, ne pouvant faire qu'attirer l'attention. Alors quoi ? Je ne tarderai pas à le savoir, car aux côtés de Shinichi, nous prenons la direction de l'Ouest, d'où venaient les gardes. Sur place nous pourrons avoir davantage de réponses.

Après plusieurs heures de route, où la marche du garde dut prédominer sur la course silencieuse et vive du shinobi, nous arrivons enfin à destination. Le Lutin Bleu est tout comme moi surpris du spectacle qui se présente à nos yeux: une immense mine en plein air se dessine au beau milieu de l'île. C'est donc ça que Numara cherche à protéger… autant de réponses que d'interrogations se libérent, suite à cette découverte. Et à l'aide de notre couverture, puisque déguisés en gardes, après avoir pris l'uniforme de nos assaillants, nous pouvons avec facilité infiltrer la carrière. Bien entendu, je fais attention au fait que juste avant d'arriver sur place, la surveillance était des plus intenses, et que par chance, nous sommes passés entre les mailles du filet. En outre, quelques taudis ont été construits, certainement pour loger sur place les miniers recrutés certainement de force par les troupes de Numara. Avec le Lutin Noble, nous commençons alors à entamer quelques faux tours de garde, histoire de voir plus en détail ce qui se trame au coeur des mines. Je remarque que les miniers ne sont vraiment pas à leur place: les paysans prennent la pioche aux côtés des pêcheurs, vieillards comme hommes, et même adolescents. Pire encore, les miniers semblent nous craindre. Ils ne prennent que quelques petits instants pour remarquer notre présence, et baissent le regard à notre passage. Quels traitements leur donnent-ils ? Je n'en sais trop rien, mais qu'importe, le temps nous le dira. Au même moment, mon comparse à longues oreilles en profite pour attirer mon attention sur quelques stigmates que portent les prolétaires.

— Hé, c’est quoi ces marques vertes sur les corps des mineurs ? Je me demande bien ce qu’ils font dans ces cavernes.
— Effectivement, c'est louche. Je vais essayer d'en savoir plus.
Et je n'ai pas le temps de dire « Ta mère en deux syllabes » que j'active ma technique de télépathie. J'établis un lien psychique avec Shinichi, évitant ainsi de discuter dans le dos des miniers, et d'éventuelles balances. J'essaie par la suite d'activer une conversation mentale avec un des miniers. Je choisis un quidam lambda, ni trop frais, ni trop périmé. Au premier abord, le bonhomme me craint, mais une fois que je lui explique dans sa caboche que je suis un Kirijin venu à son secours, il commence à coopérer. Après lui avoir posé les bonnes questions, il me détaille alors ce qui se passe dans les mines. Dans un effort de Genjutsu, je retranscris mot pour mot les propos de l'esclave des mines au Mizukage, afin qu'il en profite en même temps que moi.
— Ils sont venus un matin nous capturer tous, hommes, femmes, enfants, vieillards, dans nos villages. Ils nous ont guidés jusqu'ici, et après nous ont séparés pour les tâches… les hommes sont à la mine, les femmes à l'usine. On nous a demandé de miner pour récolter des espèces de pierres étranges, très solides, et parfois visqueuses. A cause de ces mêmes pierres, on a eu des morts et des blessés, paralysés et crachotant du sang. Les rumeurs parlent d'une malédiction dans cette mine. Quant aux femmes… elles travaillent aux traitements des pierres récoltées… et il parait que les plus belles de l'île ont formé un harem pour le plaisir de nos tortionnaires…
Le bonhomme n'a pas le temps de passer aux appels à l'aide, que je coupe ses implores. Y a pas écrit aide humanitaire sur mon front, je suis pas pour faire dans le social. Non mais ho ! Je suis le Lutin Fou, pas le Lutin Altruiste ! Toujours est-il qu'à présent, on est davantage fixé sur l'endroit. Je prend l'initiative de diriger nos recherches vers cette étrange pierre associée à une malédiction — je tiens à préciser au passage que je ne crois pas aux malédictions, qui sont à mes yeux les faiblesses inconnues des faibles. Le minier dans la foulée en profite pour me signaler que le minerai extrait est très abondant dans les derniers souterrains, et que les incidents sont plus fréquents sur place. Deux choix s'offrent alors à notre tandem d'esprits follets: voir les femmes à l'oeuvre, et tenter de voir l'usage de ces pierres pour Numara, ou alors se déplacer au plus profond de la mine, et inspecter les miniers pour déterminer les effets de ce minerai. J'expose alors par la pensée ce choix presque cornélien à mon équipier, et ajoute en dernier lieu, toujours par télépathie:
— Bon, on fait quoi ? On remonte voir les femmes à l'usine, ou on descend encore plus bas essayer de comprendre l'origine de ce merdier ?
Comme toujours, je suis aussi direct que familier. Mais c'est un peu une partie de ma personnalité, comme le côté difficile de Shinichi avec les oranges !
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyJeu 28 Fév 2013 - 12:39

Dans le but de découvrir la cause de ces marques étranges, le blondinet décide d’user d’un procédé peu commun : la télépathie. Je ne sais trop comment, il réussit à entrer en contact avec un péquenot de ce camp puis, par une énième prouesse technique que je ne saurais expliquer, établi un lien entre nous trois. Ainsi, je peux entendre tout ce qui se dit en temps réel. Comme quoi, il est toujours utile d’avoir un camarade maître dans l’art des illusions. La télépathe s’avère toujours être très utile dans des situations problématiques comme celles-ci. Voyez-vous nous avons grand besoin d’informations. Cependant venir directement les chercher auprès de ces prolétaires risquerait d’attirer l’attention. Pourquoi des gardes – car je rappelle que nous sommes toujours vêtu comme tel – iraient taper la causette avec des ouvriers ? A tous les coups ça nous ferait repérer ou en tout cas, attirerait l’attention. L’aspect positif de cette méthode, la télépathie, réside donc dans sa discrétion et dans son efficacité.

Ceci étant, nous obtenons très vites les informations désirées. D’après les dires – ou plutôt les pensées – de l’ouvrier, ce camp est composé d’hommes et femmes raflés à leur village respectifs. Les sujets mâles travaillent dans les carrières tandis que les femelles sont à l’usine afin de confectionner je ne sais trop quoi à partir de la matière première issue des mines. Tout cela est très intéressant. On comprend désormais mieux pourquoi le village de pêcheur était désert. Les habitants de ce dernier ont eux aussi dû être saisis par les gardes de Numara. En passant, je me demande bien ce que veut dire harem … Paraît-il qu’il y’en a un ici. Ce doit être marrant. Est-ce que ça se mange selon vous un harem ? Hum. Je me le demande. Je pense qu’en rentrant à Kiri – si nous réussissons à rentrer – j’irai voir dans un dictionnaire ce que ce mot veut dire. A noter que je pourrais tout aussi bien demander à mon camarde de mission néanmoins la situation me paraît peu appropriée. Effectivement, nous avons des choses plus importantes à faire, comme arrêter ce Numara par exemple. Dans ce but bien précis, le régent me demande où je préfère aller. Deux choix s’offrent à moi : ou bien nous allons plus en profondeur dans la mine ou bien nous rebroussons chemin pour nous rendre à l’usine. Dans les deux cas, nous ne savons pas ce que nous allons trouver. A titre personnel, j’aurais proposé que nous nous séparions toutefois c’est peut-être un peu risqué compte-tenu des dangers qui nous guettent. Notre duo a beau être composé de deux grands shinobis nous n’en restons pas moins mortel. Et face à une horde de gars bien armé, nous ne pourrons pas faire grand-chose si nous sommes isolés comme de vieux rats morts. Puisqu’il faut choisir – et étant donné que cette tâche me revient – je décide, comme à mon habitude, de laisser les divinités choisir pour moi. Enfin… les « divinités », certains appelleront ça le chaos, d’autre le hasard. Pour ma part, je fais confiance au dieu du trou trou. Cela-dit, je ne dois pas me faire remarquer. De fait, je vais procéder mentalement au trou trou. Je fixe un point à gauche puis un autre à droite, celui de droite désigne la première option, c’est-à-dire aller à l’usine tandis que l’autre désigne la seconde – s’enfoncer dans la mine. Après quelques longues secondes d’effort mental pour effectuer correctement ce trou trou, il s’avère c’est la proposition de gauche qui a gagné le jeu. Notre tandem doit donc se rendre – car telle est la volonté des dieux – au fond de la mine. Ainsi tel un prophète je chuchote les mots divins à mon camarade
    « La providence veut de nous que nous nous enfoncions dans la mine et le souhait de la providence se doit d’être respecté. »

Comprendre par providence : « divinité du trou trou ». C’est en suivant cette dernière que nous avançons vers la direction indiquée. Notre route est parsemée d’ouvriers qui, comme tout à l’heure, nous observent d’un mauvais œil. Ces gus doivent tous être très fatigués mais ne vous en faites pas, bientôt leur calvaire prendra fin. Bientôt, nous arrivons devant un grand gisement sur lequel travaillent bon nombre d’hommes. Je m’avance afin de voir de plus près à quoi ressemble ces cailloux qui intéressent tant le criminel que nous recherchons et dans la foulée me saisis discrètement d’une petite pierre verdâtre qui traîne par là. Sait-on jamais, ça peut être utile et quand bien même ça ne l’est pas, ça me fera toujours un souvenir de cette mission. Oui, à défaut d’avoir des ramassé des crabes, j’aurai des cailloux ! A noter que cette pierre est incroyablement chaude, si bien que je n’ai pas attendu longtemps avant de la mettre dans la poche arrière de mon veston. Une fois ma manœuvre discrètement effectuée – vive les réflexes d’ancien voleur –, je regarde mon camarade. Normalement le régent n’a rien vu et ne sait donc pas que j’ai choppé un caillou en douce.
    « Tu crois qu’on peut faire quoi avec ces machins ? Ça se mange, tu crois ? »

… Après le harem qui se déguste, voici le caillou qui se mange ! Habituellement, je ne suis pas de ceux qui pensent que ce qui a de la valeur est obligatoirement comestible mais que voulez-vous ; j’ai sûrement été traumatisé par cette orange proposée par le Ryozuji. Car qu’on se le dise, ma question est stupide et ça je le sais. Un truc aussi brûlant et provoquant chez les mineurs de telles blessures ne peut être mangeable.
    « Magnifique ! Elle est magnifique ! »

... Hum. Je n’ai pas rêvé là ? J’ai bien entendu quelqu’un crier ? Je ne sais pas trop d’où ce son provient mais cela ne présage rien de bon selon moi. Peut-être devrions-nous voir de quoi il en retourne en avançant plus promptement.


Dernière édition par Kitase Shinichi le Dim 7 Avr 2013 - 10:01, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyJeu 28 Fév 2013 - 22:35

Pour une fois, je suis bon seigneur avec Shinichi. Jusqu'ici, j'ai pas été tendre avec lui - quoique bien plus que les deux sushis réchauffés à l'autocuiseur. Maintenant, je promet d'être sage, pour que le Lutin de Noël apporte des cadeaux à ma maison ! Non plus sérieusement, après le coup de la serpillière et de l'orange, je décide de me repentir en offrant quelque chose d'inestimable à mon confrère Lutin : le choix ! Deux destinations, et bien plus de propositions à sélectionner. Revenir en haut, et fouiller l'usine de traitement des minerais, ou bien s'engouffrer davantage à la source, afin de voir ce que diantre il peut se tramer. Et comme si c'était trop beau pour être vrai, il faut que le Kitase fasse le pitre. La Providence refait son come-back, et décide à sa place. Un manque de sérieux digne de mon frère cérulescent… Et alors que je me permet de continuer à échanger en silence mes pensées avec l'Aôbake — afin d'écouter le procédé aussi inutile qu'enfantin qui lui permet de prendre de grandes décisions dans sa vie, je sens comme une migraine me perforer les méninges. Une céphalée inattendue, et inexpliquée qui touchait l'ensemble de ma tête. Histoire de ne pas passer pour une fillette, je m'abstiens d'éprouver tout signe de douleur. Mais rien n'y fait, et voilà que je sens ma tête bouillonner. A en croire que le Lutin Junker, ce serait un coup de la Providence à tout péter, qui pour venger l'exécution des deux martyrs que j'ai cuisiné, à décider de me renvoyer la pareille, en faisant cuire ma cervelle à la vapeur. Face aux conneries de mon comparse, je me contente alors de répondre:
— Ouais, Amen.
Pendant que Shinichi ouvre la marche, je m'arrête discrètement, et porte ma main à mon oreille, ainsi qu'à mon nez. Je saigne. Un saignement fluide, qui prend fin quelques instants plus tard. Ma télépathie ne prend plus effet, n'ayant pas que ça à faire que de télépather dans le vide. Subtilement je tente tant bien que mal d'effacer ces hémorragies. En aucun cas je ne dois attirer l'attention, même à cause de quelques maudits saignements. Une fois mes blessures masquées, je reprend la route, suivant à la trace le Lutin Auguste. Les galeries sont mal éclairées, il fait humide, et les couloirs sont étroits. Mon mal de tête prend alors fin subitement.
Bordel, c'est quoi ce putain d'endroit ?

— Tu crois qu’on peut faire quoi avec ces machins ? Ça se mange, tu crois ?
— Casse toi les dents avec, et t'auras la réponse, Shini-kun.
Note pour les lecteurs qui ont le courage de me lire jusqu'ici: ne jamais me poser de questions après un mal de tête. Les réponses sont aussi aléatoires qu'à l'image de mon humeur.
Après une agréable balade en profondeur, nous arrivons finalement à destination. L'air était frais… ah non. Il faisait bon… non plus. Le paysage était… et puis merde. Cette mine m'agaçait au plus haut point. De la caillasse, de la main d'oeuvre minière sur-exploitée, et cette maudite kryptonite, tout ça à perte de vue… on ne pouvait pas dire que Numara avait fait fort sur la déco. Au fur et à mesure de notre descente, les conditions deviennent de plus en plus insupportable. Des ascenseurs de fortune nous font descendre à des centaines de mètres de profondeur - du moins j'en ai bien l'impression. La pression augmente, tout comme la température. Une odeur de sueur humaine, virile et comme on les aime, nous signale qu'on a de quoi transpirer. Bien que je sente le verre de saké pas frais, je résiste à la chaleur. C'est ça les privilèges de l'entrainement aux jutsus de vapeur ! Néanmoins, avec tout l'argent doit disposer ce Numara, pour financer l'achat, l'entretien de ses troupes, ainsi que le forage de cette mine, je n'ai qu'une chose à dire : installer un putain d'arbre magique à la menthe tout les cinq mètres serait pas du luxe !

Le Lutin Bleu est alors soudainement captivé par un son. Une voix, qui crie au loin. Mes sens, tout comme ceux de mon équipier de mission, se mettent en alerte. Avant de faire quoique ce soit, nous nous embusquons derrière un pan de minerai entier, dont la fluorescence faisait désormais office de lampe à huile. Histoire d'éviter de nous faire repérer en conversant bêtement - ça résonne, alors même des chuchotements peuvent nous faire capoter la mission - je décide d'activer à nouveau mon jutsu de télépathie. Et je n'ai pas le temps d'envoyer au Kitase le moindre mot qu'un terrible mal de tête bourdonne dans mon crâne. Je me tord de douleur, et manque de m'écrouler, utilisant ma main droite pour prendre appui sur la roche occulte. Ma main brûle dès lors, et de fait, n'ait d'autres choix que de m'en remettre à Shinichi. Faisant le sacrifice de ma patience, je maintiens mon jutsu de télépathie pour envoyer mon Sos à Shinichi, bravant avec vaillance tel un martyr la céphalée.
— Aôbake ! Cette pierre… ! Elle me bousille les neurones, et me brûle ! Fais quelque chose, pour qu'on évite de se faire repérer…
Je désactive dès lors ma technique de télépathie. Quand tout à l'heure j'avais brisé le Genjutsu, mes douleurs étaient parties. Bien qu'en l'occurrence les brûlures ne pouvaient s'en aller aussi facilement, ce serait au moins ça de fait si ma migraine s'en allait emmerder un autre bonhomme…
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyVen 1 Mar 2013 - 11:08

Nous pourrions analyser des heures entières les réponses du Lutin Pourpre à mes deux remarques néanmoins dans le but de gagner du temps, nous allons passer outre ces bons moments de franche rigolade et passer directement à la partie sérieuse de la mission. Par « partie sérieuse de la mission » j'entends celle où nous sommes cachés, Yoru et moi, derrière une grand morceau de roche. Pour l’heure, notre infiltration est tout ce qu’il y a de plus banal et aucune vraie difficulté ne s’est dressée devant nous. Malheureusement tout ne se passe pas comme prévu. Pour une obscure raison le Ryozuji titube et est sur le point de s'écrouler. Fort heureusement il réussit via un réflexe salvateur à éviter la chute. Un peu perturbé par ce qui vient de se passer, je cherche la cause de ce malaise mais rien n'y fait. D'après mes observations – peu poussées – le régent est tombé tout seul, comme une sombre crotte. Je dirai même plus, il est tombé seul comme une sombre crotte toute fraîche ! Ce n'est qu'après quelques secondes de blanc que mon camarade de mission m'éclaire sur la cause de son problème. Selon lui c'est l’environnement qui lui fait cet effet. Les pierres le brûlent et, je cite, « lui bousillent les neurones ». En ce qui me concerne, je ne ressens rien mais soit. Si selon lui la présence de ces minéraux est la raison pour laquelle il se sent mal alors c’est que ce doit être vrai – je vois mal le lutin pourpre blaguer dans ce genre de situation.
Dans la foulée le borgne me demande de faire quelque chose : nous devons à tout prix éviter d'être repéré. Mais que voulez-vous que je fasse moi ? Si c’est bien la présence de cette kryptonite qui le dérange, je ne peux théoriquement rien pour l’aider si ce n’est faire sauter la carrière toute entière ce qui, soyons honnêtes, nous ferait directement repérer.

Sachant donc que tout faire péter est peu envisageable, je décide de balayer les quelques échantillons de roches vertes les plus proches de nous. Pour ce faire, un revers de main suffit. Bon, soyons honnête, ça ne change pas grand-chose au fait que nous soyons entourés de pierres verdâtres mais c’est l’intention qui compte ! En effet à défaut d’être véritablement efficace dans les faits, mon action montre ma motivation à aider le manipulateur de futton. Passées ces quelques secondes à déblayer la zone sur deux-trois mètres, une idée plus brillante me vient en tête : je vais faire diversion le temps que Yoru se remette de ses émotions. Ni d’une ni de deux, je crée un simple clone. Celui-ci restera avec le blondinet le temps de son malaise et, si cela s’avère utile, lui plaquera sa main contre sa bouche dans le but de le faire taire. Je vois mal le régent se tordre de douleur et geindre mais sait-on jamais. Si cela arrive et si la douleur est trop intense pour être contenue, mon clone sera présent pour faire en sorte qu’aucun bruit ne sorte de la bouche de mon comparse. Il serait en effet dommage qu’il nous fasse repérer alors que je lutte actuellement pour que, justement, nous passions inaperçu. Enfin « lutter » … C’est un bien grand mot. A vrai dire je me suis juste contenté de lancer un caillou dans une direction au hasard. Le contact entre la pierre et le sol rocailleux a émis un bruit qui, avec l’écho, a pu être entendu par bien du monde, dont l’inconnu s’étant écrié « magnifique » Ce dernier fait subitement volte-face vers la direction d’où provient le son. De mon côté, dans le but de mettre un visage et si possible un nom sur cette voix je fais en sorte que ma tête – et donc mes yeux – dépasse légèrement du pan derrière lequel notre groupe se cache. Au premier abord, il s’agit d’un homme relativement vieux. Son physique ne répond pas à la description qu’on nous avait fait de Numara, ce n’est donc malheureusement pas notre homme.
    « Vous là. Allez voir ce que c’est. Si ce sont encore ces maudits mineurs qui tentent de fuir la mine, punissez-les comme il se doit. Je m’en vais voir le maître afin de lui montrer cette superbe trouvaille. »

Je vois qu’il détient dans sa main une pierre verte aussi grosse qu’un œuf de poule. En comparaison, celle que j’ai ramassée tout à l’heure et mise dans ma poche fait à peine la taille d’une bille. Nous ne savons toujours pas à quoi peuvent bien servir ces composés organiques mais ça n’annonce rien de bon. D’autant plus que par maître, il doit vouloir dire Numara. Si tel est le cas, nous avons tout intérêt à le suivre et à quitter au plus vite cette mine. A l’intérieur, le borgne ne se sent pas bien et je dois avouer que moi aussi, je commence à ressentir quelques gênes. Rien de bien comparable avec les désagréments que doit ressentir Yoru je vous rassure mais tout de même. S’il faut nous battre ici, je pense que nous serions très clairement désavantagé par rapport aux autres qui sont quant-à eux habitués à cette chaleur et ces conditions de pression-température. Mon clone n’ayant plus de grande utilité et le Ryozuji se portant un peu mieux, je fais disparaître mon double et aide mon partenaire de mission à se relever.
    « Suivons cet homme. »

Nous le voyons prendre une sorte de tunnel bien gardé. Le suivre pas à pas va donc être difficile voire impossible. Cependant si nous remontons assez vite en reprenant le même chemin qu’à l’aller, on pourrait peut-être arriver à la surface au même moment et ainsi le suivre une fois dehors.
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptySam 2 Mar 2013 - 18:01

Aucun doute, se faire brûler la main quand on s'y attend pas, ça fait bien mal.
Comme si ça ne suffisait pas, j'ai touché le gros lot, en ayant le droit de me calciner la main dans un endroit des plus improbables : une mine lourdement gardée par un criminel de haute volée, contenant un minerai inconnu. Pas si inconnu pour moi à présent, puisque je m'y suis familiarisé assez facilement : la caillasse et moi sommes désormais liés par la brûlure. Pas si super comme lui, avec en prime un super mal de crâne, mais qu'importe, c'est pas comme si je pouvais décider. Après avoir communiqué douloureusement par la télépathie avec Shinichi, je m'en remet à ce dernier afin qu'il puisse assurer notre infiltration dans les lieux. Si jamais le bonhomme de tout à l'heure - s'extasiant tout seul dans son coin - nous capte, ou juste moi, la mission risque fort d'être foutue. Je ne préfère pas prendre de risques en utilisant mon chakra, étant donné que ça ne m'a pas réussi. L'Aôbake prend alors l'initiative, se servant d'un clone - malgré le handicap créé par l'usage de chakra - pour couvrir mes blessures. Caché aux côtés du clone qui me soutient dans la douleur, Shinichi en profite pour jouer la vigie. Personne à droite, personne à gauche, je m'occupe personnellement de ses arrières, histoire de lui enlever du travail. Devant, il reste toujours ce bonhomme, qui s'avère être un vieillard. Il se remet à parler, plus fort, car plus près.

— Vous là. Allez voir ce que c’est. Si ce sont encore ces maudits mineurs qui tentent de fuir la mine, punissez-les comme il se doit. Je m’en vais voir le maître afin de lui montrer cette superbe trouvaille.
Une occasion inattendue se présente. Il me parait évident qu'il faut la saisir. Ce n'est pas tout les jours que de telles opportunités se présentent au cours d'une mission de catégorie S. Dans l'ombre du Kitase, j'en profite pour jeter à mon tour un coup d'oeil. Le vieux porte dans sa main une pierre. Elle est assez grosse, et étrangement, il ne ressent aucune gène. Aucune douleur. Aucun doute, cet homme doit en savoir long sur la composition et les effets de cette pierre mystérieuse. Alors qu'il part, Shinichi détruit son clone, et m'incite à le suivre. Un second coup d'oeil m'indique que la voie qu'il emprunte est difficilement praticable. Non pas que le couloir soit mal foutu, comme la plupart que nous avons eu à traverser avec mon comparse à oreilles pointues. Non, c'est juste le cheminé est pavé de gardes, et que suivre notre nouvelle cible relèverait du suicide. Le géotherme insoutenable, cette pierre affectant notre santé… non, il serait plus que suicidaire de le suivre dans ce chemin. Il faut donc remonter.
— En route.
Et vas-y que j'te refais ce maudit chemin en sens inverse ! Au programme : températures insoutenables, pression insupportable, routes mal foutues, miniers malodorants. Le temps passe, et maintenant toujours ma proposition de l'arbre magique, nous arrivons de nouveau à la surface. Que l'air est frais ! Que ma tête va mieux ! Discrètement, je respire un grand bol d'air frais, et fait le bilan. J'ai faim, j'ai soif, j'ai chaud, j'ai envie d'uriner, mais j'ose pas demander où c'est. Ça attendra je crois. Je croise alors un garde, installé sur une structure rocailleuse sur laquelle il a posé son thermos. Ni une ni deux, je me saisis du récipient et en boit un plein verre.
C'était pas du café, mais une liqueur ignoble. La tête dépité sur mon visage, surpris de la consistance du liquide fait rire le garde en possession du thermos. Au vu de la légèreté du thermos, je peux en conclure que monsieur s'est pris une murge sur le lieu du travail. Pour son salaire et sa réputation, ô que c'est pas bien. Par contre, pour mes affaires… c'est plus que parfait.

— Haha ! T'as l'air *hips* de découvrir ma boisson ! Ça décape hein ?! *hips*
— Ouais collègue, y'a de quoi réveiller un mort avec ta merde ! Dis-moi, tu saurais pas par où c'est, la baraque du vieux ? Avec ta boisson, ça m'a pas mal embrumé, vois-tu ?
Aussi compréhensif - et surtout berné - que pompette, l'ivrogne me balance la position du "vieux" - terme général pour désigner bah… le vieux que j'ai croisé auparavant. Quand on est bourré, on ignore pas mal les identités de chacun, il faut alors traduire les prénoms dans le langage de l'alcoolique. Par chance, je maîtrise ce langage ! Me demandez pas après comment je connais ce langage… En tout cas, on retiendra que savoir parler avec un saoul est toujours utile. Je transmet la position de la planque à Shinichi, utilisant avec succès la télépathie. A présent, nous pouvons nous remettre en route.

Cette fois, nous ne remontons pas vers les bidonvilles, mais bien vers une infrastructure inédite. Numara semble s'être permis un petit plaisir : dans un pan de la mine il s'est bâti un véritable palais. A cause sûr, cette construction imposante n'est autre que le fruit de la soumission de plusieurs villages de l'île pour fournir au bonhomme une habitation juste devant sa nouvelle possession. Nous entrons, prétextant faire notre rapport à propos de la "mission" que nous a fourni le vieux. A notre grande surprise, ce n'est pas Numara en personne qui se présente, mais bien le vieux. Enfin… nous l'entendons s'extasier. Il y a des gardes qui nous signalent que ce lieu n'appartient qu'au dénommé Shimpei. Et je fais remarquer à mon acolyte, toujours par télépathie, qu'il n'y a plus de pierres magiques. Il faut en profiter. Mais le choix appartient à nouveau au Kitase. Je me sais trop impulsif, trop violent. Il faut laisser place à un esprit plus lucide, pourquoi pas plus noble.
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptySam 30 Mar 2013 - 21:19

Et suite à mon magnifique « suivons cet homme » nous … Suivons cet homme. Oui, je sais, je sais. C’est d’une logique implacable. Tellement implacable que même ce qui est implacable à côté n’est pas implacable. Mais arrêtons cette digression qui ne mène nulle part et allons à l’essentiel : Nous remontons la mine bien que cela nous fatigue grandement puis arrivons je ne sais trop où. Là c’est au tour du Ryuzoji d’entrer en action. Le bougre pour une obscure raison décide d’aller boire avec un garde … Allez savoir d’où le gus sort mais toujours est-il qu’il est bien là. En ce qui me concerne, je prends mes distances. En effet, étant un noble lutin, leur discussion et penchant pour la boisson ne sied guère à un homme de ma qualité. Je laisse ces plaisirs et ces moments de débauches aux autres. Pour ma part, je sais faire la part des choses. Cela implique qu’en mission, je ne touche pas à l’acool. D’ailleurs, quand on y pense, mission ou pas, je ne touche jamais à cet infâme nectar. N’est pas noble qui veut, il faut savoir résister à la tentation de Satan. Car oui, d’après moi, une pareille boisson ne peut être qu’une création du diable en personne. Mais qu’importe. Laissons au borgne le droit de se faire plaisir. Tant qu’il n’oublie pas son travail par la suite, cela me convient. Comme je le dis très souvent, qu’importe les moyens, seule la fin compte. La métaphore que je vais utiliser peut paraître un tantinet exagérée néanmoins qu’on se le dise : Des guerres, on ne se souvient que des gagnants. Qu’importe comment ils ont gagné, qu’importe le nombre de morts, l’histoire se rappellera seulement qu’X a vaincu Y. Dites-vous que pour une mission de si haut rang, c’est la même chose ! On ne se souvient de vous que si vous avez réussis.

Après avoir picolé un bon coup, mon compagnon de galère revient avec une information. Par je ne sais trop quel miracle miraculeux, il connait la position de la cachette de notre cible. Bien. Voilà qui va nous être utile ai-je pensé sur le coup. Pour la énième fois, notre groupe s’aventure en des terres inconnues. Un palais se profile au loin et c’est là-bas que nous devrons nous rendre si nous voulons mettre à bien la mission qui nous a été confié. Enfin via de multiples procédés, nous arrivons devant des gardes. Celui que nous appelons plus communément : « le vieux » n’est pas loin, vraisemblablement dans une salle à côté. D’après mon partenaire de mission, il n’y a pas de dangereux cailloux dans les parages. Ou du moins s’il y en a, il ne le ressent pas. C’est sûrement le bon moment. Dans ce genre de situation, il y a plusieurs possibilités. La première revient à peu de choses près à ceci : « On fonce dans le tas, et on fait le ménage » la seconde en revanche est bien moins palpitante. Elle consiste à ruser. N’étant pas sûr de mes convictions – à vrai dire, je n’en ai pas – je vais, comme à mon habitude, laisser le hasard guider mes pas. Divinités toutes puissantes, venez à moi ! Plongée dans une intense réflexion, je plonge ma main dans ma poche puis fait trou trou. Voyez-vous, il se trouve que dans cette ouverture, j’ai un mouchoir et une pierre verdâtre – celle que j’ai récupéré dans la mine – si je tombe sur le mouchoir, on fonce. Dans le cas contraire, on ne fonce pas. Comme un abruti, je reste la main dans la poche à jouer à ce jeu stupide quand subitement je m’arrête sur le caillou. Bien, nous allons ruser. Mais alors que nous sommes partis pour entrer faire notre rapport au vieux, un des gardes trouve ma manœuvre suspecte et me demande s’il y a un problème avec ma poche. Oups… J’ai peut-être fait une bourde. Par réflexe, je lâche la pierre de ma poche puis me saisis du mouchoir. Ainsi, je réplique ton en feintant un rhume :
    « Non, ça va. Je cherchais juste ceci. »

Puis là je me mouche tel un éléphant sur ce pauvre bout de tissu bleu. On aurait dit une tornade !
Dans tous les cas, on nous fait entrer. Je regarde le vieux puis lui dis ce qu’il veut entendre. En bref, je lui sers un tas de conneries comme quoi, y’avait un mineur qui voulait se barrer et avait entraîné quelques un de ses copains. M’enfin, il doit bien se moquer de tout ça mais ça fait toujours quelque chose à dire. Je conclus mon laïus par ceci :
    « Bien sûr, on leur a donné une punition à la hauteur de leur stupidité. Les bougres ont aussi pris des pierres vertes avec eux. On leur a bien entendu confisqué. On sait bien que vous y tenez. D’ailleurs si vous voulez les voir elles sont avec les autres.
    ▬ Pas la peine, j’ai ce qu’il me faut. Laissez-les, cet imbécile de Numara les prendra certainement. »

Hum… J’y comprends pas grand-chose mais c’est intéressant. Est-il avec ou contre lui ? Je me le demande. Est-il son associé, son chef, son second ? Je ne sais pas quel genre de relation entretiennent ces deux-là mais ça ne doit pas être rose tous les jours. Puis, sans aucune délicatesse, quelqu’un entre dans mon esprit pour m’informer d’un fait de la plus haute importance. Vous l’avez sûrement deviné, ce quelqu’un c’est Yoru.
    « Toi aussi tu le sens Shini-kun ? Ce vieux, il pue la pierre de talleur, assez pour couvrir son odeur de vieux moisi… »

Okay okay, bon. Il a donc des cailloux chez lui et il ne semble pas trop aimer Numara. Pourtant c’est bien ce dernier qui est à la tête de cette mine non ? Je sens comme une tension entre ces deux-là. Peut-être est-il bon d’exploiter cette piste. En vérité, j’ai comme qui dirait l’impression que le vieux joue un double jeu. Il a des pierres alors que ces dernières sont vraisemblablement censées être la propriété du célèbre nukenin que nous cherchons. Il est fort probable qu’il en pique derrière le dos de son chef – en supposant que Numara soit le grand manitou de la bande. Pourquoi faire ? Aucune idée. Mais je pense que liguer ces deux guignols l’un contre l’autre peut être une bonne chose. Ainsi, Yoru et moi disposons. Nous avons fait notre rapport, nul besoin de poursuivre l’entretien. En sortant, je profite du jutsu de télépathie du régent pour lui dire deux-trois choses.
    « Que dirais-tu de semer la discorde entre ces deux-là ? Le vieux a des gardes dans sa poche et des pierres chez lui, il doit préparer un mauvais coup. Ce serait marrant que Numara le sache, tu crois pas ? »

Ce n’est qu’une proposition parmi tant d’autres bien sûr !


Dernière édition par Kitase Shinichi le Dim 7 Avr 2013 - 9:43, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptySam 6 Avr 2013 - 18:50

Étrangement, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'intime conviction que d'ici peu, il va y avoir une couille dans l'pâté. Un problème, un soucis quelque part. Cette mission dure trop parfaitement pour que ça puisse continuer ainsi. Après être rentré dans le palace de pierre, je reste ainsi sur mes gardes, persuadé que tôt ou tard, le sort s'acharnera sur nous, histoire de pimenter l'aventure. Jusqu'ici, nous sommes parvenus à : nous infiltrer sur cette île de nuit, interroger deux gardes avec succès, arriver dans le centre névralgique du territoire insulaire, et à nous introduire jusque dans les profondeurs de la mine. Maintenant, nous rentrons dans la planque du vieux, et je laisse la suite des opérations à mon acolyte Shinichi. Après tout, notre équipe est arrivée à un moment critique de la mission. Faire tout capoter maintenant serait assez dommage, et difficile à compenser. Alors quoi ? Que faire ? Décider de régler leurs comptes aux quelques gardes traînant et ici, avant de se charger du vieux ? L'idée était intéressante, quoiqu'un peu barbare. Le Kitase et moi représentons deux monstres à Kiri, et dans ce palais plutôt petit nous pouvons facilement avoir l'avantage. Si nous venons à gagner, alors nous serons directement avec le vioque. Et ce vioque, si on m'en laisse l'occasion, je compte bien m'en charger personnellement. Toutefois, un problème se pose : quel était le réel niveau de ses gardes ? Ici, nous sommes en terre inconnue, d'autant plus que ces pierres verdâtres ne m'inspirent guère confiance. Avec un peu de chance, ces cons sont en mesure d'exploiter les propriétés de ces cailloux contre nous. Il faudrait dans ce cas jouer la carte de la précaution, et continuer notre numéro de faux gardes.

Mais ça, par acte de bonté - et surtout pour me désengager de responsabilités trop pénibles pour ma personne, car après tout la paperasse et les conseils administratifs me suffisent amplement en terme de responsabilités pénibles - je le laisse entre les mains de mon collègue. Je me dis que c'est une bonne décision que de laisser l'Aôbake prendre l'initiative pour nous. Il a gouverné le village à ma place autrefois en tant que Nidaime Mizukage. Mieux encore, il avait mené des batailles avec le village. En toute logique, son esprit tactique n'était pas en remettre en question. Raison de plus pour le laisser faire. Et alors que le verdict doit tomber, je l'observe vaguement. Ma main manque de s'écraser sur mon visage avec désespoir, tant je reste désappointé du spectacle pittoresque qui m'est offert par l'administration du village. Le bougre de Shinichi plonge sa dextre dans son manteau, pour déterminer l'issue de notre mission, en jouant à un jeu des plus stupides ! Mon oeil, l'esprit tactique ! On aurait dit qu'il se grattait les roustons plus qu'autre chose, à agiter sa main dans sa poche. Mes espoirs s'évanouissent dès lors que l'image du Lutin autoproclamé Noble flatte sa descendance se forme dans le fond de ma rétine. Désormais, seule l’appellation Lutin Bleu restera dans ma tête; l'évocation du Lutin Noble me rappellera cette triste scène. Et c'est là que la vilaine impression de tout à l'heure prend son sens. A croire qu'à force de rester aux côtés du Lutin Crétin, j'ai développé un sixième sens !

Après cette entreprise des plus ridicules, Shinichi semble choisir l'option subtile. Il va voir un garde, et lui baratine qu'on va faire notre rapport du jour au vieillard. Mais comparé à l'ivrogne de tout à l'heure, la sentinelle se montre plus méfiant, moins amicable. Je laisse alors le Kitase s'occuper de la situation. On lui demande ce que diable abrite sa poche pour qu'il agite avec autant d'entrain sa main dans cette même poche. Par chance, mon équipier se montre plus rusé qu'il n'en avait l'air auparavant, et sort un mouchoir, avant d'en faire usage. Et là… le bruit qu'il provoque me fait comprendre pourquoi j'entendais l'orage s'abattre près du palais du Mizukage malgré un ciel bleu. Le garde nous laisse alors passer. Est-ce parce qu'il est convaincu des paroles du Kobold Azuréen, ou parce qu'il a pris ce dernier en pitié par sa façon de se moucher, je n'en sais fichtrement rien. Il n'empêche que maintenant on se retrouve Shini et moi devant le vieux de tout à l'heure. Avant que le Nidaime ne lui raconte des conneries, j'en profite pour gagner les faveurs du gadjo, le temps d'une simple phrase plutôt protocolaire.

— Mes hommages.
Suite à cette dédicace pour mon ami la Taupe, j'ai l'impression que ce vioque n'est pas très ami-ami avec Numara. Shinichi aussi. Mieux encore, il semble garder quelques pierres de côté pour sa consommation personnelle. Vilain vilain le vieux ! Shinichi me propose alors une idée des plus intéressantes. Pour faire simple, il me suggère de semer la confusion entre les deux hommes. Numara dispose de nombreuses troupes, et ce vieillard possède également quelques troupes sous son joug. L'occasion rêvée pour que nos ennemis se foutent sur la gueule, et fassent le sale boulot à notre place !
— Que dirais-tu de semer la discorde entre ces deux-là ? Le vieux a des gardes dans sa poche et des pierres chez lui, il doit préparer un mauvais coup. Ce serait marrant que Numara le sache, tu crois pas ?
— En gros, tu veux qu'on foute le bordel entre les deux camps, c'est ça ? Ma foi, c'est pas ce que savent faire de mieux les Lutins de Kiri ? Bref, j'approuve ton idée, il ne nous reste plus qu'à trouver Numara, et on pourra entamer l'opération « Regarder l'ennemi s'autodétruire tout en sirotant un bon saké. » Ou un lait, dans ton cas, te connaissant.Et pour trouver Numara, j'en fais mon affaire.
Sous-entendu des plus subtils, tellement subtil que même la Subtilité même est pas assez subtile devant cette subtilité : Maintenant c'est moi qui commande. J'ai pour habitude ne pas laisser les femmes de ménage superstitieuses diriger. Nous nous éloignons alors davantage du palais, et je reviens voir le garde saoul. Précédemment, on nous a parlé d'un harem, où quelques hauts dignitaires, et donc proches de Numara, allaient se faire plaisir. J'estime que cet endroit serait idéal pour notre pêche aux informations, dans l'objectif de rencontrer Numara. C'est ainsi qu'afin de demander la localisation du bordel, je reviens sur mes pas, et retape la discute aux côtés du garde qui tient à peine sur ses jambes. Je le fais rire, bois à nouveau un coup avec lui, dans le but de l'amadouer. Après quoi, il m'indique l'endroit où se situe le harem. Derechef je communique cette position à Shinichi, resté en retrait par précaution d'usage. Apparemment le harem se situe dans les hauteurs, à l'écart du bidonville construit pour garder à portée de main les miniers. Ainsi, avant de monter, je décide de prendre une pause. J'ai toujours faim, plus soif, plus chaud. Par contre, j'ai envie d'uriner. Et grâce à mes talents de shinobi, je parviens à effectuer ma miction dans l'ombre du Kitase et de la surveillance. Une fois allégé, je reviens vers mon camarade à oreilles pointues, et l'invite à me suivre. On a du pain sur la planche !

Quelques minutes de marche plus tard, à grimper difficilement le long d'un chemin escarpé, nous arrivons finalement devant ce qui semble ressembler à un bâtiment des plus propres. Du moins, en comparaison avec les taudis visibles à proximité. A l'intérieur, je suis certain que l'ambiance était beaucoup moins pieuse que ne le suggérait la bâtisse. J'imagine déjà les bruitages, les vieux croûtons en train de prendre du bon temps aux côtés de quelques jeunes jouvencelles… et me retient de vomir, devant ce mélange de périmés et de fraîcheur. Avant d'entrer, je fais signe au Kitase d'entamer la marche. Bien qu'il ne soit pas douer pour prendre des décisions, il reste cependant un bon baratineur pour trouver des excuses. De toute manière, nous sommes là pour venir faire notre rapport de balance à Numara. Tel est notre but ! Car…
Nous sommes de retour !
Pour leur jouer un mauvais tour !
Afin de plonger l'île dans la dévastation;
Afin d'écraser ces ennemis de notre nation;
Afin de proclamer la puissance et la prospérité;
Afin d'étendre notre pouvoir jusqu'au continent d'à côté !
Shinichi !
Yoru !
La Team Obake plus rapide que ta mère le feu au derrière !
Rendez-vous tous ou ce sera la guerre-guerre-guerre !
Putain, oui ! La guerre !
Sur cette ballade des plus lyriques, je me tourne vers Shinichi. Je me suis assez mis en condition pour rentrer dans ce bordel. Nous sommes d'ailleurs sur le point de rentrer dans ce harem. J'espère qu'une chose : outre les parties de jambe en l'air des dignitaires, et cette agaçante allitération en r, que je puisse manger. Oui, j'espère qu'il y a un buffet, plus que j'espère qu'ils ne font pas pousse-pousse ou gouloum-gouloum. J'ai faim, je n'ai plus soif, je n'ai plus chaud !
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyDim 7 Avr 2013 - 12:25

Maintenant que nous nous sommes mis d’accord sur la marche à suivre, notre objectif est de trouver Numara. C’est Yoru qui va se charger de ça. Le lutin fou – qui en fait aurait mieux fait de s’appeler lutin alcoolo – retourne voir le garde bourré… Bonté divine. Sacrebleu. Par tous les saints les plus saints, ne me dites qu’il compte remettre ça ? Et bah si. C’est reparti pour un tour. De nouveau les deux énergumènes rient et discutent tout en buvant de leur boisson fétiche. Comme tout à l’heure, je reste à l’écart de ces deux débauchés. N’empêche je me pose une question. Soit, le Ryuzoji veut des informations et doit donc jouer le jeu, mais pourquoi boire autant ? Il pourrait tout simplement laisser à son camarade ce plaisir futile, et rester sobre mais non. C’est carrément quelques verres entiers qu’ils s’enfilent à eux deux. A la vue de ce spectacle désolant, je ne peux m’empêcher de plaquer ma main contre ma figure à peu près comme ceci :

Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] NW8z54gOOm

Vous voyez un peu le thème ? Bien. Encore une fois, c’est après quelques minutes de détente que le borgne revient me voir. Il sait maintenant où se trouve Numara. Du moins où il est susceptible de s’y trouver – nous n’avons aucune certitude quant à la localisation exacte du nukenin. Dans le but de mettre la main sur notre homme, notre groupe de petits lutins se dirige vers le harem. Comme je l’ai dit deux phrases auparavant, nous ne sommes pas sûr que le grand méchant de l’histoire y soit mais c’est une possibilité à ne pas écarter. Et sachant que dans le pire des cas, s’il n’y est pas, nous pourrons dégoter des informations en ce lieu, nous avons intérêt à nous y rendre. Après un temps de pause où j’ai perdu le Ryuzoji de vu, nous marchons en direction du harem. Je ne sais toujours pas ce que c’est et ce qu’on fait ce genre d’endroit néanmoins j’aime l’architecture du bâtiment. Sur ce point-là, je dois avouer que Numara a de bons goûts. Je n’ai jamais vu un endroit pareil à Kiri. Peut-être qu’on devrait songer à implanter un harem au village. Je ne suis pas sûr qu’un tel établissement puisse s’intégrer facilement au paysage toutefois on a besoin de plus d’imposants bâtiments. De fait pourquoi ne pas installer un harem ? Je garde la suggestion dans un coin de ma tête et soumettrai l’idée en rentrant au pays.

Sans plus de cérémonie nous entrons. Ne connaissant pas les lieux, nous avançons un peu au hasard. Un coup nous allons à gauche, un coup à droite. Je ne sais pas pourquoi l’endroit est mal éclairé. Autant l’extérieur du bâtiment est moderne de par son architecture autant à l’intérieur ça craint un peu. Quelques bougies, des lumières jaunâtres un peu kitsch. Mais mon dieu quel manque de classe on se croirait dans un … Dans un …
    « Bordel. »

Oui, on se croirait dans un bordel et ce, au sens premier du terme. Je m’en rends compte en voyant à ma gauche un haut gradé faisant des hum hum avec une jeunette. What the fuck. Qu’est-ce que je fous là moi. Vite, je dois me barrer de cet endroit infâme. Que le Ryuzoji aille se faire peindre. Il peut la terminer tout seul sa mission, je démissionne ! Bon, plus sérieusement, reprenons nos esprits. Nous quittons la pièce dans laquelle nous sommes entrés par mégarde puis cherchons ailleurs. Pour ce qui est de l’idée de construire un harem à Kiri, je crois qu’on va de suite oublier. Ce que je viens de voir me suffit et il est hors de question qu’on implante ce genre de … de … de … « truc » au village.
    « Trouvons vite ce Numara. Je suis un noble lutin moi oh ! Je ne veux pas rester ici plus longtemps ! Est-ce que tu sais à quoi il ressemble au moins le mec que nous cherchons ? »

Bah oui, c’est bien beau de chercher un gonz’ mais si on ne sait pas quelle tête il a, on va comme qui dirait avoir un problème ! Heureusement, nous tombons par hasard sur une sorte de bain pour femmes où plusieurs tortionnaires sélectionnent la marchandise pour le grand manitou. Plus je reste ici, plus je deviens fou. Sérieux c’est quoi cet endroit ? Qui est le malade mental qui a eu l’idée un jour de créer un harem ? Faut vraiment être un déséquilibré pour se dire : « Oh bah dis donc ; si je créais un endroit avec plein de filles pour me satisfaire ! » M’enfin bref. Je dois ôter cette idée de mon esprit et me concentrer. Après avoir fait son choix et sélectionner dix femmes – sûrement les plus belles – le sbire à la solde de Numara amène ces demoiselles voir le grand chef de ces lieux. Semble-t-il que ce dernier fera son choix final parmi les dix jeunes femmes pré sélectionnées. Mon dieu … De pire en pire. Yoru et moi sommes bien cachés de fait, on ne nous voit pas. De nouveau, j’indique à mon partenaire la marche à suivre :
    « Suivons cet homme ! »

J’ai comme une sensation de déjà-vu pas vous ? C’est normal. C’est à peu de choses près ce que j’avais dit lorsque nous avions croisé le vieillard dans la mine. Pour ne pas changer et pour rester logique, nous suivons le cortège mené d’une main de fer par le garde. Le groupe que nous traquons monte des escaliers, emprunte un corridor que nous n’aurions jamais trouvé sans lui et bla bla bla et bla bla bla. Bref, en gros, pour trouver l’endroit où pieute Numara, fallait ou bien être devin, ou bien suivre quelqu’un, au choix. En ce qui nous concerne le choix a vite été fait, par défaut certes, mais il a été fait.

Finalement, nous voyons entrer tout ce beau monde puis quelques minutes plus tard, le garde ressort avec quatre ou cinq filles – on notera qu’au départ il y’en avait une dizaine … Faites donc le calcul et vous verrez que notre cible est gourmande –, satisfait d’avoir offert à son maître les plus belles perles de ce harem. Je ne sais pas pourquoi, je sens qu’on va devoir entrer. Malheureusement voyez-vous, j’ai tout sauf envie de savoir ce qu’il fait avec ces donzelles. Du coup, je préfère toquer et laisser au régent le plaisir de converser avec ce vicelard.
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptySam 20 Avr 2013 - 16:58

J'ai pour habitude de me préparer psychologiquement à chaque évènement. C'est vrai, je suis peut-être un psychopathe dans l'âme, toutefois, à chaque situation son anticipation. Des fois je dois savoir quel langage adopter pour convaincre la partie adverse. Parler comme un bourge, ou continuer de converser comme un poivrot, tout dépend de la situation. Un ninja doit savoir s'adapter à chaque évènement qu'il subit. Et aujourd'hui, une nouvelle situation s'offre à moi. Planté au beau milieu d'une île occupée par une légion entière obéissant à un déserteur, nous allons, dans le cadre d'une mission S bien entendu, rentrer dans un bordel. Non pas qu'il ne faille avoir les tripes solides, mais plutôt se retenir devant le spectacle misérable qui nous attend. J'ai faim, plus soif, un peu froid maintenant, et plus envie d'uriner. Pour autant, j'ai envie d'éviter de vomir. Car oui, voir du gras s'envoyer en l'air avec des innocentes voire des vierges, y'a rien de tel pour avoir la gerbe. Qui plus est, vomir à un tel moment dans ma mission serait fâcheux. Une fois en place psychosomatiquement, je compte sur Shinichi pour éviter de faire une connerie. Je doute par ailleurs de sa culture générale. Est-ce qu'il sait ce que c'est au moins, un bordel ? À mon humble avis, un mec qui boit du lait comme je bois du saké et qui s'affirme noble alors qu'il se mouche comme un ouragan n'a guère trop les horizons ouverts. On m'avait dit un jour que la culture, c'était comme la confiture : moins on en a, et plus tu l'étales. Dans le cas du Kitase, j'ai le sentiment que la confiture reste au même endroit.

Une fois sur place, c'est parti, la partie de pousse-pousse prend des airs de jeu de société. Je reconnais plus les pieds de la tête, les seins des bourrelets, les gémissements des vieux gorilles des cris aigus de souffrance des dépucelées. La plupart doivent justifier leurs cochonneries par le fameux stress du boulot. Perso, j'aimerai bien leur foutre une tarte dans leur tronche. Ça se tourne les pouces toute la journée sur un bureau, commande des mercenaires qui font le boulot à leur place, mange avec des fourchettes en diamant, et ça se plaint ? Et moi qui planche sur assez de documents papiers pour raser la Forêt de la Brume dans mon bureau, il me faudrait combien de vierges pour équilibrer ? Bien plus que ce putain de bordel, mais aussi sublimes et délicieuses soient les nymphes que l'on pourrait me proposer - avis à ceux qui essaient de m'acheter ou de négocier avec moi - je refuserai. Malgré mes caprices de psychopathe au combat et à l'interrogatoire, avec les femmes, je n'en reste pas moins un romantique ! Une femme me convient, une unique, s'amuser avec une armée de poupées de chair ne m'intéresse pas. Luxure sans amour pur n'est que ruine du désir.

Au même moment, Shinichi capte enfin la réelle signification du mot "bordel" tandis que je me retiens de rire. Mieux, le Lutin Bleu m'invite à déguerpir d'ici au plus vite. Ses yeux sensibles semblent ne plus supporter le spectacle de débauche qui s'offre malencontreusement à nous. Pour ma part, je relativise. On pourrait voir des montagnes de corps étripés, des villages détruits entiers, des proches massacrés, pendant une mission S. Nous, on se tape juste une maison close tenue par des vieillards en manque.

✗ Noble Lutin ? Boarf, ici, vu ta tête de castrat, et ton air coincé, tu irais bien en tant que Lutin Eunuque ! Sinon, pour Numara… pas besoin de connaître sa tête pour savoir où il est. Un grand connard comme lui, ça doit rester cloitré dans sa tour d'ivoire, en attendant le déluge.
Sur ces quelques considérations, nous explorons vaguement le harem, avant de tomber sur des thermes pour femmes. Dommage pour moi, pas l'temps de tâter la température de l'eau que nous sommes obligés de nous terrer comme des rats pour espionner les voyeurs - étrange paradoxe me direz-vous ! Ni une ni deux, Shinichi repère un quidam qui emporte avec lui une poignée de donzelles. Pas de doute, il va voir Numara. Le Kitase nous invite donc à suivre cet homme.
✗ Suivons cet homme !
Et histoire de ne pas faire dans l'originalité nous… suivons cet homme !
Ainsi, suite à cette traque des plus redondantes, nous nous retrouvons devant l'entrée du palace de Numara. Au vu de la mine du Kitase, je crois que c'est à mon tour de toquer à la porte. La dernière fois, c'était au Lutin Noble de s'y coller, et il dut se heurter avec désarroi à un spectacle de pansues contre d'innocentes nymphes terrorisées et séparées de leurs familles. Avec un peu de chance, on risque fort de retomber sur le même scénario, avec un mélange de luxe et de luxure. Je formule dans ma tête de quoi baratiner Numara, et prend mon courage à deux mains - à défaut de prendre une clope pour souffler un peu. En entrant, nous tombons sur quelques sentinelles. Nous nous présentons à eux. Ces bouffons nous mèneront directement à Numara, qui devait se terrer dans une des grandes salles de sa baraque. Même si cet enfoiré avait fait importuné Kiri, il fallait avouer qu'il avait de bons goûts en immobilier, ce qui risquait fort de plaire à Shinichi, qui aurait pu finir en Plaza Obake.

✗ Nous venons nous entretenir avec Numara-sama en personne. Nous avons des informations de grande importance à lui délivrer impérativement.
✗ Bien, dans ce cas, suivez-moi, je vais vous mener au Seigneur Numara.
Conjuguant alors le verbe suivre à toutes les sauces, le garde s'active en conséquence. Nous longeons un couloir, et arrivons dans une salle à l'ambiance détendue. Numara se tient au fond de cette même salle, sur un trône nimbé de joailleries et de satin. Il se tient entouré de quelques apsaras, qui se déhanchent avec une gesticule sensuelle. Elles me paraissent droguées, mais qu'importe. Je suis pas là pour causer proxénétisme et broderie avec l'ennemi.
✗ Gardes, quelle est la raison pour laquelle vous désiriez tant me voir d'urgence ? Je n'aime pas quand on m'apprend des choses que je ne sais pas, alors répondez vite, ma patience a ses limites.
✗ Pour faire simple, Seigneur Numara, je suis venu aux côtés de mon camarade pour vous faire part d'inquiétantes nouvelles. Il semblerait que quelqu'un détourne une partie de notre production à ses propres fins. Les vols de minerai sont de plus en plus croissants, et personne ne semble avoir déterminé l'identité des voleurs. Chose que nous avons faite. Maître Numara, je suspecte l'un de vos conseillers de préparer une mutinerie. Corruption du personnel, détournements de fonds, de la production, et même de troupes.
Maintenant, 'restait plus qu'à voir comment allait le prendre Numara, et surtout, s'il avait tilté que je parlais du vioque de tout à l'heure. Dans le cas contraire, ce serait bête mais… Shinichi et moi allions devoir nous battre contre lui sur place, à côté de ses catins. Au vu de nos puissances respectives, je me faisais pas de soucis quant à l'issue du combat, cependant, en ce qui concernait la suite, j'avais du mal à m'imaginer m'évader d'une mine remplie de gardes, de quoi constituer une armée entière… ce serait un peu comme donner un coup de pied à la ruche de l'intérieur, en s'en prenant directement à la reine.

Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptySam 20 Avr 2013 - 23:15

Chapeau … Vraiment. Il est fort, très fort. Réussir à semer le doute dans l'esprit de Numara de la sorte, c'est une prouesse. D'autant que quand on y pense, Yoru joue parfaitement le jeu. Il paraît même crédible dans son rôle de petit garde consciencieux dans son travail. En effet, il n'affirme rien et ne dit pas explicitement : « Untel est coupable » – ce qui paraîtrait louche. Après, il se peut que ce soit un poil trop implicite pour que notre homme comprenne de suite qui nous accusons mais quoiqu'il en soit, je trouve que le Ryuzoji a fait preuve de finesse. Lui et moi sortons, satisfait de cet entretien. Nous avons eu chaud et j'ai bien cru qu'il allait remarquer la nature profonde de nos ambitions mais il n'en a rien été au final. En sortant, je souffle un bon coup et regarde mon camarade lutin. Toujours via la télépathie, je communique avec le régent du village et le congratule.
    « Dis donc, je savais pas que t’engrenais comme ça toi ! T'es un expert, ah ah. Bon, au tour du vieux maintenant. »

Bah oui, lui aussi il faut l'engrener un peu. C'est de bonne guerre après tout. De plus, moi aussi j'ai bien envie de montrer mes talents de fouteur de merde au lutin pourpre. Avec le temps notre duo s'est quelque peu familiarisé avec les lieux. De fait, nous rejoignons vite la baraque de celui que mon comparse appelle très noblement « le vioque ». Toujours dissimulés sous des traits qui diffèrent des nôtres, nous pénétrons dans la maison puis essayons d'obtenir une nouvelle audience avec notre homme. C'est difficile et long mais après quelques essais et un bon quart d'heure d'attente, on nous reçoit pour, je cite, « cinq minutes seulement ». À mon tour maintenant d'aller intoxiquer nos ennemis. Selon toute logique, Numara va se mettre à suspecter du monde. Reste à faire en sorte que le comportement du vieillard l'interpelle. Pour cela, je sais comment m'y prendre.
    « Désolé de vous perturber de nouveau mais j'aimerais vous faire part d'une information importante. On raconte que des sbires de maître Numara seraient passés près de la mine ainsi que de l'usine et ils avaient l'air hors d'eux. Je ne sais pas si cela a à voir avec vous savez quoi mais ça nous en a tout l'air. Je crains qu'ils aillent prévenir vous savez qui de vous savez quoi »

Shinichi, ou l'art de tout dire tout en ne disant rien. En d'autres mots, l'art de faire comprendre à notre ennemi ce qu'il veut comprendre. Reste plus qu'à prier pour qu'il n'aille pas vérifier l'info. Si tel est le cas, je suis dans la merde... Encore que … Peut-être pas non. Après tout, il est fort probable que des gardes fidèles à leur véritable Numara aillent ou soient allés il y a peu dans la mine ou dans l'usine. La sombre nouvelle annoncée, les deux oiseaux de mauvais augure que nous sommes s'en vont vers d'autres contrées, emmerder d'autres personnes. On notera que le vieux avait l'air inquiet et suait à grosse goutte.
    « Il a les jetons. Je suis sûr qu'il ne tardera pas à commettre une erreur. Et comme Numara est sur ses gardes … 'Fin bref. On a bien géré sur ce coup. Tu trolles Numara, je troll le vieux et paf, ça fait une baston ! Je me vois déjà soulever ma pancarte  : « Battez-vous ! » devant ces deux-là lorsqu'ils s’entre tueront. En attendant, je pense qu'on a du travail. »

Ça c'est sûr. Cette mission va à son terme et j'ai bien peur que ça se termine en carnage. Du coup, il vaut mieux faire évacuer la zone. Bien sûr, nous ne pourrons pas véritablement mettre à l'abri tout le monde – ne serait-ce que parce qu'on se ferait remarquer en agissant de la sorte – mais au moins quelques mineurs. Par ailleurs s'ils s'organisent entre eux, peut-être seront-ils épargnés par les affrontements qui vont prochainement avoir lieu ici. Outre cela, on doit aussi s'assurer que les cailloux verts n'interféreront pas lorsque nous tenterons d'abattre le gagnant du fight opposant la bande au vieux à celle de Numara – car oui, le but du jeu, c'est qu'on prenne le vainqueur.
    « Laissons le tout mijoter et préparons la table sur laquelle nous allons dîner en attendant. »

Quelle poésie dans mes propos … Je me surprends moi-même ! Si vous n'avez pas compris, je vous fais la traduction ; « En attendant l'affrontement des deux camps, préparons un minimum le terrain ».
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyMar 23 Avr 2013 - 12:20

Faire une mission S avec une femme fatale qui se barre avant le début de la mission à cause de ses règles
Poursuivre la mission S avec un ramasseur de crabes qui sort de nul part
Infiltrer une île occupée par une armée de dangereux mercenaires avec ce ramasseur de mollusques
Faire passer la serpillière au Nidaime Mizukage
Bouffer toutes les chocolatines d'une auberge abandonnée et ne laisser qu'une orange de merde à Shinichi
Infiltrer une mine occupée par l'ennemi et se guider en laissant Shini' jouer à trou-trou
Avoir un mal de tête insupportable à cause d'un caillou vert qui brille dans le noir
Foutre le bordel chez l'ennemi après être allé dans leur bordel
Je crois que maintenant, je peux mourir en paix.

Plus sérieusement, la liste est loin d'être finie. Il manque tellement de trucs, qu'il faudrait que j'écrive sur le dos de l'ennemi pour avoir de la place. Il manque plein de trucs comme : torturer l'ennemi et le tuer en le faisant cuire au bain marie géant, entendre Shinichi se moucher avec l'intensité d'un typhon devant des gardes hostiles, tenir une conversation télépathique pendant plus d'une heure - heureusement c'est pas taxé hors métropole - ou bien encore faire découvrir au Lutin Coincé ce que c'est qu'une maison close. Je pourrais bien poursuivre pendant des heures, or je n'ai pas vraiment le temps, car j'ai une bataille à préparer. En effet, après m'être occupé de Numara, d'une façon qui semblait plaire le Ao-Obake, ce même Lutin s'occupa du vioque de talleur. À son tour le quidam fit preuve d'une magnifique performance théâtrale. Je crois qu'après notre mission S, on devrait changer de métier pour faire dans le divertissement. Théâtre pour moi, publicité pour Shini. Il irait à merveille pour faire l'éloge d'une marque de lait. Encore faudrait-il qu'on arrive à s'en sortir de cette île…

Toujours est-il que maintenant, comme l'a si bien dit le Lutin Troubadour, il ne reste plus qu'à mettre la table pour nos invités, à savoir les troupes du Numara et leurs traitres. Ce soir, ce sera menu mutineries et cailloux verts au programme ! Mieux que la soupe à la grimace, je crois qu'on aura droit au gaspacho de soldats, et un sorbet de cadavres avec son coulis de fraise sanguine. J'espère malgré mon rôle de fouteur de borde que je pourrai également participer à la petite fête, quitte à me contenter des restes. De toute manière, au vu de l'infériorité numérique que représente les traitres de Numara par rapport au reste, je sens bien qu'avec le Kitase, on aura droit à quelques dizaines de survivants. Perso, ça me dérange pas, au contraire, ça donne plus de piment à la mission. Depuis notre intrusion dans la mine, je suis obligé de me contenir, sauf sur le saké pour obtenir des infos, et je dois marcher sous un cagnard infernal dans la mine, avec un uniforme qui sentait déjà la sueur de garde. Par ailleurs, histoire de rétablir la donne, il va falloir que je sorte les couverts. Si l'on veut que le repas soit équilibré pour chaque partie, je pense qu'il va falloir donner plus de fourchettes et de couteaux aux partisans du vieillard. Autre étape importante du repas : veiller à ce qu'il n'y est pas plus d'invités que prévu. J'entends par là que les civils rôdent dans les alentours, et leur faire subir une titanomachie privée n'est pas très préférable pour leurs existences.

✗ Bon, la nuit va pas tarder à tomber. Ça fait un petit moment qu'on joue aux soldats ici quand même ! La Nuit étant mon domaine de prédilection, je m'occupe de la suite des opérations. Je vais m'occuper dans un premier temps d'aller dans l'usine de production, pour enrayer la production, voir ce qu'ils en font, et si possible, remplacer leurs stocks. J'ai une recette de grand-mère en tête qui fonctionne pour ça ! Pendant ce temps, si tu pouvais t'occuper de faire ou au moins de préparer l'évacuation des civils, ça serait sympa, histoire qu'on est pas trop de cadavres à la longue. Si on doit faire sauter cette mine pour en finir une bonne fois pour toute, ce serait bien qu'il n'y ait pas d'innocents en-dessous des décombres.
Quel altruiste je fais me direz-vous ! Et avec cette ruse du bon seigneur, je me permet de faire le boulot le plus intéressant, à savoir, faire mu-muse avec les cailloux. J'ai une revanche à prendre sur eux depuis la fois du mal de crâne. Je me sépare ainsi du Kitase, le laissant s'occuper des miniers, des ouvrières et si le cœur lui en dit, des nymphes qui se font cuisiner par les gorilles séniles. Maintenant que la nuit est tombée, plus la peine de me la jouer garde pataud : je recouvre mes mouvements de ninja et me déplace avec plus de vélocité. Bond par bond, j'atteins ainsi l'usine de traitement des minerais. Je vais enfin en savoir plus sur le sort réservé à ces cailloux magiques. L'entrée est plutôt bien gardée de nuit, je me permet donc de passer sur le toit. Une aubaine s'offre à moi, puisqu'aussi puissante et dangereuse soit l'armée de Numara, elle n'est constituée que de gardes et pas de shinobis. Un senseur avisé aurait rapidement senti ma présence, et aurait donc foutu en l'air ma mission.

Une fois sur le toit, je m'introduis donc dans la fameuse usine. Même dans le noir, les pierres luisent d'une lueur phosphorescente. Cette lumière a le don de m'agacer. Se dire que de vulgaires cailloux qui peuvent servir de veilleuse pour les gosses sont capables de me bousiller la cervelle, y'a rien de plus humiliant. L'usine est constituée d'une seule grande pièce, qui amène les pierres, les fait normalement coulisser sur des tapis roulants, avant d'être traités pour finir à l'état d'artefacts de tout genre : armures, armes, pendentifs. Ma vision me fait par la suite défaut au niveau des détails, et je ressens le besoin oppressant de neutraliser la surveillance si je désire en savoir un peu plus. L'espace de dix minutes, j'observe donc les rondes effectuées, et voit que les gardes restent assez statiques. Ni une ni deux, je bondis, et armé d'un kunai, élimine un premier garde dans l'ombre du second. Il n'en reste plus que deux, en plus du second garde. D'une main j'emporte le premier cadavre, de l'autre je la pose sur la bouche du garde, avant de le faire tomber d'un croche-patte. Il ne me reste plus qu'à lui faire le fameux coup du lapin. Je jette alors mes victimes dans une caisse où sont entreposés les minerais, et me charge du reste.

Une fois fait, il n'y a plus qu'à inspecter les rapports qui sont dispersés çà et là sur un bureau, certainement pour les investigateurs du projet. Je lis donc entre les lignes, évitant un charabia scientifique épuisant, pour en venir à l'essentiel. Cette mine avait apparemment des propriétés particulières, capable de collecter le chakra dissipé lors de l'usage d'un jutsu. Cette réserve à chakra se minéralisait ensuite sous la forme des pierres vues précédemment. Il s'agissait de réserve de chakra, qui catalysait l'énergie pour l'augmenter drastiquement. Ceci expliquait donc mes migraines lors de l'usage de ma technique de télépathie… le chakra que j'avais utilisé pour cette technique se voyait renforcé par la mine, augmentant ainsi la puissance de mon jutsu. Il en devint incontrôlable, au point de me bousiller les neurones. Dire qu'avec cette merde, j'aurais pu appeler ma mère pour prendre de ses nouvelles ! J'avais également compris l'origine des marques vertes sur les miniers. Le chakra contenu dans le minerai agissait comme une sorte d'organisme. Un parasite en quelque sorte. En échange de son effet amplificateur, elle venait occuper le réseau de tenketsu de la cible. Si la cible était trop faible pour exploiter ce pouvoir, il se passait un phénomène que les écrivains du rapport nommaient : Corruption. Pour faire simple, ça affectait les vaisseaux de chakra pour obtenir les marques vertes vues précédemment.

Le but de Numara était donc d'exploiter cette mine pour améliorer son armée et en faire une faction ultime. Chouette, je prendrai davantage de plaisir à tout casser dans ce cas ! Je mémorise un max d'infos, et m'occupe ainsi de tout casser. Le tapis roulant ? Neutralisé. La broyeuse ? Aussi. Les armes, artefacts, et autres gadgets magiques ? Disparus ! Les gardes ? Ah oui, eux c'était déjà fait, je me tâtais même à les foutre dans la broyeuse, mais vu qu'elle ne marchera plus avant un bon bout de temps… Il ne me reste plus qu'un dernier détail, et mon plan sera parfait. J'emporte le top dix des pierres qui me font le plus mal à la tête, afin de les refiler au vieux qui se débrouillera certainement mieux que moi pour en faire bon usage, et les dépose comme un bébé dans son panier aux portes du vioque. Derechef, je file vers la plage, et commence une petite recette dont j'avais parlé aux côtés du Kitase.
Pour faire une fausse pierre verte magique, il vous faut :
- 100 g de quartz
- un saladier de plantes chlorophylliennes
- un pilon
- 75 g de sable fin
- 50 g de beurre
- une technique Futton pour faire fondre le tout
Et une demi-heure de cuisine des cavernes plus tard, tadam ! La réplique quasi-parfaite du top dix des meilleures pierres magiques, la magie en moins ! Il me reste plus qu'à replacer ma production dans l'usine, et le tour est joué ! Ils auront droit à des armes de misérable ! Une fois ma sombre machination accomplie, je retourne au point de rendez-vous - ne me faites pas dire ce que j'ai pas dit - pour retrouver Shinichi. Je me demande comment il s'est débrouillé en mon absence, et surtout, si Numara est bien blasé. J'ai hâte de voir ce qu'un connard peut faire avec des armes en plastique et une usine foutue. En attendant son rapport de routine, je me tâte à compléter ma liste de tout à l'heure, en rajoutant la mention : saboter une usine à usage militaire avec une recette de grand-mère.
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyMer 24 Avr 2013 - 19:24

Pendant que Yoru sabote l'usine et traficote dans son coin, je m'en vais sauver la populace. Non, vous ne rêvez pas ; moi, le Noble Lutin, je pars à la rescousse des plus démunis, pas en les aidant financièrement – faut pas croire non plus, y'a pas marqué pigeon sur mon front – mais en leur annonçant la bonne nouvelle : bientôt ils seront libre. Mais avant cela, un grand affrontement aura certainement lieu. Et s'ils veulent goûter à nouveau à la liberté, je leur conseille de déguerpir, sans quoi ils y laisseront leur peau. C'est en prophète que je m'avance d'un pas assuré vers la mine. Je me vois déjà venir devant une foule désespérée clamer haut et fort la fin de la tyrannie. Mon discours sera tel que même les sourds l'apprécieront. Ces gueux scanderont mon nom jusqu'à en devenir muet ! Ils érigeront des statuts à mon effigie, loueront ma sainte personne et créeront même une marque de lait à la fraise « Kitase Shinichi », la boisson qui rend les os super méga solides ! Je serai une idole pour ces gens. Oui … C'est exactement ça ! Dieu sait que ça tombe bien car justement ; je veux devenir un héros ♫.

Arrivé dans la mine, j'accoste deux ouvriers, leur dévoile mon identité – qu'ils n'ont pas pu deviner puisque je suis toujours sous Henge – et leur demande de réunir du monde à un endroit bien précis, le tout en restant le plus discret possible bien sûr. Ils ne sont pas aussi nombreux que dans mes rêves les plus fous mais ça fera l'affaire. C'est devant eux que je vais prononcer mon magnifique discours. Bon, par contre, je vous préviens, on va éviter les envolées lyriques et les hurlements car il ne faut pas faire de bruit. Effectivement, il y a des gardes aux alentours. De fait, quand bien même nous sommes postés dans un endroit qui se veut calme et peu exposé, nous allons nous faire petit. Certes on est loin au final de ce que je pouvais imaginer – c'est-à-dire de la superbe annonce digne des plus grandes révolutions – mais c'est le résultat qui compte. Après m'être raclé la gorge pour me donner un air solennel, je respire un bon coup et me lance :
    « Peuples et peuplades, je vous salue. Je me présente devant vous pour vous annoncer que le régime tyrannique de Numara vit ses dernières heures. Sous peu, votre calvaire prendra fin. En effet vous autres prolétaires, vous retrouverez bientôt votre liberté, vos familles et votre foyer. Ce soir, nous affronterons votre bourreau. Nul ne doute que la bataille sera longue et difficile. Aussi je vous demande de vous mettre à l'abri et d'informer les compagnons de galère que vous croiserez sur votre chemin. Évacuez les lieux. »

… Pourquoi y'a pas d'applaudissements ? Pourquoi ils ne scandent pas mon nom ? Pourquoi ils ne chantent pas ? POURQUOI ? Quand j'y pense, c'est peut-être parce que je leur ai dit de rester calme et de ne pas attirer l'attention sur nous. Mince alors. Adieu la statut, l'image de messie et la marque de lait à mon nom. Un peu agacé, je mets fin à cette réunion d'information par ces quelques mots :
    « Vous pouvez disposer. »

Clair, net et précis ; le prophète en a marre. C'est la première fois que je vois des fidèles aussi peu expressifs. C'est peut-être parce qu'ils sont sceptiques et ne nous croit pas capable de les sauver de cette galère. Avec un peu de chance, lorsque nous aurons réglé tout leur soucis, ils seront un tant soit peu plus démonstratif. En attendant, je rejoins Yoru au point de rendez-vous. Je lui explique qu'en ce qui me concerne, tout est allé comme sur des roulettes – bah oui, j'ai pas fait un truc très compliqué en soi – et lui demande comment il s'en est sorti de son côté. À priori c'est bon, tout est en ordre. Pour filer la métaphore de tout à l'heure, on peut dire que la nappe et les couverts sont posés, j'ai passé un coup d'éponge sur la table, reste plus qu'à attendre les convives. Ce n'est que sur les coups de vingt trois heures que nos invités décident de dîner. Le borgne et moi sommes tranquillement installé sur les hauteurs et regardons la scène de loin. J'ai tellement attendu ce moment que maintenant, il faut que je me lâche :
    « BATTEZ-VOUS ! »

Je vous rassure, de là où je suis on ne m'entend pas. C'est pour ça que je me permets cette folie – vous vous doutez bien que si on était vingt mètres d'eux, je n'aurais pas crié ça. À noter que de là où nous sommes, nous voyons presque tout. Les bidonvilles – qui sont presque désert –, la mine et j'en passe. L'armée de Numara est postée devant la baraque du vieux. J'crois bien que c'est l'heure pour lui de payer pour sa trahison. Comment le tyran a-t-il découvert qui est le traître ? Honnêtement, j'en ai aucune idée et je m'en tamponne pas mal. Si ça se trouve, il a interrogé deux ou trois mutins et ceux-là ont lâché le morceau ou bien il a fait autrement. Dans tous les cas je m'en fiche, va y avoir du fight et c'est ça qui importe. Alors que le spectacle commence, je me tourne vers mon camarade et ami lutin.


    « On a vraiment une bonne vue d'ici quand même. Je crois qu'on a les meilleures places. »

Le sang coule à flot. On a le droit à des coups d'épées en veux-tu en voilà. Monsieur le vioque balance sa pierre verte et fait sauter un pan de montagne, écrasant une bonne dizaine de soldats. Numara rage et sort à son tour un caillou fluorescent... Je continue de regarder la scène, amusé :
    « Très beau spectacle. »

Manque plus que le transat, le thé et les gâteaux et franchement, ce serait parfait. Que de poésie dans cette bataille, je suis tout simplement sur le derrière ! On se croirait au théâtre. En tout cas il n'y a pas à dire, les acteurs jouent vraiment bien. Qu'ils continuent à s’entre-tuer, ça nous fera moins de travail. Au bout d'une trentaine de minutes, un camp se met clairement à dominer l'autre. Sans surprise, Numara sort vainqueur de cette grande débandade. Je crois que c'est à nous de venir maintenant. Les soldats sont fatigués, blessés ou mort, alors autant leur donner le coup de grâce. Pour ce qui est de Numara, je dois avouer être un peu déçu. Il a presque l'air d'être en pleine forme. Malgré l'aide qu'on lui a apporté, le vieux n'a pas tenu longtemps. Dans l'idéal, il aurait pu le blesser ou au moins lui faire dépenser de l’énergie, mais il n'en est rien.
    « A toi l'honneur d'entrer saluer les acteurs en premier. »

Et accessoirement à lui l'honneur de leur mettre la première tatane.



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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyJeu 25 Avr 2013 - 11:58

Le moment tant attendu est enfin arrivé. Celui au cours duquel nous allons enfin pouvoir nous reposer, et nous poser. La mission S n'est pas finie, je vous rassure. Shini avait trouvé un petit coin idéal pour admirer le spectacle. Nous avions enfin mis en action notre plan, ou du moins, nous avions préparé le combat de telle sorte à ce que les protagonistes de la bataille soient au rendez-vous. D'un côté, les troupes de Numara, bien présentes, en large supériorité numérique. Le vil Numara est lui-même là en personne, comme pour s'assurer que le vioque va tomber ce soir. Sans pour autant être un partisan du « je ne crois que ce que je vois » j'approuve son choix : j'aime toujours être aux premières loges de l'exécution de ceux que je peux pas piffer. De l'autre côté bah… les hommes, pour parler de troupes, du vieux. Ils sont bien moins nombreux que leurs copains d'en face, néanmoins, vu ce que je leur ai donné, il y a moyen d'égaliser les chances. Et effectivement, si tôt le mat… le combat commencé que les troupes du sénile s'en sortent bien, avec ma contribution de l'ombre. Au même moment, Shini en profite pour commenter la scène depuis notre perchoir.
✗ Très beau spectacle.
Ce qui ne peut qui m'inspirer la réponse suivante, avec un ton faussement bourgeois. C'est vraiment trop tentant pour ne pas passer à côté de l'occasion. Je me racle la gorge, et laisse l'atmosphère d'un autre monde m'envahir, pour comprendre et surprendre mon camarade aux allures de noble des campagnes.
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✗ Moui oui mon cher vicomte lutinois, ce spectacle est vraiment cocasse. La musique est d'autant plus burlesque que les costumes de ces acteurs sont authentiques, si vous voulez mon avis. Oh ! Regardez donc, Baron de la Kirinière ! Un freluquet qui croise le fer avec un autre de ses semblables ! Quelle belle escrime, mise en scène par ces troubadours ! Et voilà donc que maintenant il joute avec un moribond, hohoho ! Je crois bien que ce soir nous sommes servis par une belle tragi-comédie épique, vous ne croyez donc pas ?
Sur cette bonne partie de rigolade, je finis mon verre de vin fictif, et me concentre pour de vrai sur le combat.

Les deux équipes adverses sont très motivés ce soir, sur le terrain de la Mine de l'Îlepommée Stadium. On regrette que la pelouse ne soit pas entretenue ici, mais qu'importe, le jeu est là. Les entraineurs sont présents sur le terrain aussi, ils quittent le banc de touche, et oh, voilà que Numara tape un coup franc. Magnifique coup de pierre verte magique mon cher Shinichy ! Sa frappe de feu perce la défense adverse, et permet à son équipe de gagner du terrain, avec un superbe jeu de passes. On dirait presque que la défense adverse est absente ce soir ! Ça tombe bien, car elle n'est plus de ce monde. Et puis quelle ambiance ce soir, quelle ambiance ! On croirait presque que les joueurs font à la fois sportifs et supporters ! Les cris de la foule se mêlent au jeu, tant sur l'aspect tactique que sur l'aspect technique. C'est un véritable plaisir de commenter ce match avec vous ce soir, mon cher Shinichy. … Attention, Numara drible à nouveau, il passe la défense, il fait un une-deux avec son bras droit, olalala, le coup du sombrero - malgache - et … et c'est le buuuuuuuuuuuuuuut ! Magnifique lucarne dans les cages de l'équipe du vieux, le palais, comme on l'appelle par chez eux ! Je crois que suite à cette magnifique frappe, le gardien est totalement déstabilisé, au point de ne plus reconnaître ses cages.

Tout ça pour dire que malgré ma petite contribution, le vieux et ses troupes ont pris un beau 3-0 dans les dents. Il faut avouer que malgré tout, ils ont bien joué, et qu'ils n'ont pas eu à se plaindre de l'arbitrage. Dommage pour eux, ils n'auront pas droit à une prochaine fois, afin de profiter du mercato d'hiver pour constituer une nouvelle équipe plus équilibrée que celle qu'ils m'ont offerte ce soir sur le stade de la Mine qui pue. Au final, bien que Numara avait nettement l'avantage, il a perdu bon nombre de ses troupes, en ayant exterminé les traitres, et du peu qui lui reste de soldats, ces derniers étaient bien fatigués. C'est pour nous le moment d'agir. Le moment de passer de spectateur à acteur, de commentateur à joueur. Juste après la remarque du Kitase, je me lève, et m'étire en faisant craquer tout mes os. Ça m'avait manqué, la castagne ! Depuis tout ce temps, nous ne faisions que jouer la comédie, nous retenir de nous battre. Le temps est venu de tout relâcher ! Certains diront qui nous prenons les restes, que nous sommes des lâches. Ils n'ont pas vraiment tort. Mais je leur répondrai ceci : nous préférons garder le meilleur pour la fin. La gourmandise est un vilain pêché, se gaver donc d'amuse-gueules en attendant le plat de résistance n'est pas très souhaitable.

Je saute de notre planque, et de bond en bond, arrive finalement sur place. Tout le monde me regarde d'un air consterné, irascible. Je leur fais un petit coucou de la main, et sans plus attendre, ouvre le bal avec le Shinkunami no Obake ! D'une première vague, je ravage le terrain, neutralisant une bonne fois pour toute une bonne partie des trouffions à la solde de Numara. Ce dernier quant à lui résiste, et se protège avec un bouclier de pierre verte. Le fourbe. Je n'ai par la suite pas le temps de le voir agir qu'un puissant rayon concentré de feu fuse droit sur moi. Je sens que je vais prendre cher. Une vague explosion retentit autour de moi, et on peut distinguer un halo de flammes pourpres à même ma peau. Et oui ! Je ne crains rien, avec mon armure de vapeur ! Je ne crains car…
Je suis invincible !
De loin je distingue Numara qui s'essouffle, et je décide d'en profiter. Je créé non pas un, mais bien deux dragons de vapeur, qui nettoient tout sur mon passage, et me permettent de foncer droit vers Numara. Avec tout le chakra qu'il dépense, la pierre verte doit certainement commencer le processus de Corruption. Il est donc obligé de souffler un peu pour reprendre ses forces, et évite de ne se faire vaincre par son propre atout. C'est donc le parfait moment pour frapper. Plus précisément, de jouer les fourbes à mon tour. Je place ma paume droite face à ma cible, et forme un cercle de foudre. En avant, mes flèches d'électricité ! Chacune d'entre elles se chargent alors de frapper de façon stratégique Numara. Elles brisent alors les pierres de l'ennemi, qui n'a plus d'atouts dans sa manche sur lesquels compter. Il ne lui reste plus trop de chakra, ayant trop compté sur le pouvoir faramineux que lui conféraient ses pierres. Ce qui n'empêche pas l'un de ses gardes de m'attaquer avec un naginata, et de me lacérer le bras à plusieurs reprises. Le Kitase doit intervenir vite, car je ne tiendrai pas longtemps au milieu des quelques gardes restants. Je prends alors de la distance, et me défend tant bien que mal avec mon Ninjutsu, accumulant les dommages collatéraux…
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Message(#) Sujet: Re: Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] Les Lutins et la Pierre Philosophale [S] EmptyJeu 25 Avr 2013 - 20:49

À défaut de durer longtemps, les moments de tranquillité et de rire sont intenses. Quel clown ce Yoru. Je ne le savais pas aussi blagueur ! Le fait est qu'il imite à la perfection l'aristocrate un peu péteux. Ses répliques et sont jeu d'acteur réussissent à me faire décrocher un large sourire. Je me mets même à pouffer de rire alors que je réponds à sa question via un hochement de tête. Je crois bien qu'on devrait faire des missions de ce genre plus souvent. Moi qui pensais que les ordres de rang S étaient toujours barbants, là ce n'est pas le cas. Certes nous rions au dépens de nos adversaires mais toujours est-il que nous rions, et là est l'essentiel à mon sens ! Mais qu'on se le dise, les bonnes choses ont une fin et très vite la situation exige de nouveau notre sérieux le plus total. Sans contestation possible, la victoire revient à Numara. C'est donc lui et son armée de bras cassés – cette expression là est à prendre au sens propre comme au figuré – que nous allons devoir affronter. Le Régent répond à ma politesse et descend le premier des hauteurs sur lesquelles nous étions installés, bien entendu je le suis de près.

Ayant atterris, mon camarade salue la foule de gueules cassées d'un geste de la main. Quelle politesse, quel raffinement : quel homme ! Ah ah. Bref, son geste « amical » s'accompagne ensuite de quelque chose de bien moins sympathique pour nos adversaires. Le lutin pourpre utilise le jutsu que je lui ai enseigné autrefois, je veux bien sûr parler de la vague du lutin ! Ceci a pour effet de mettre hors d'état de nuire un bon nombre de soldats déjà bien amochés. Seuls les plus solides résistent. Parmi ceux-là il y a bien sûr le chef de cette bande de glandu, j'ai nommé Numara. Vous vous doutez bien qu'il n'a pas rendu l'âme. D'un côté, si le bougre avait cédé à la première offensive, ça n'aurait pas été drôle. Numara réplique en balançant des flammes tandis que Yoru s'en protège via une armure de vapeur. Ah, ce combat est magnifique. C'est du grand art. Vas-y Yoru, frappe le ! Utilises tes flèches puis mets lui et lui des coups d'bottes, des coups d'fouets et même de ceinture s'il faut. Ah ! Défends toi, des mecs à gauche, à droite, au milieu et … Bon, y'a des mecs partout alors défends toi ! Protèges toi, fais attention à ta garde et bats-toi ! Oui, c'est ça. Battez-vous ! Eh mais attendez … Je dois me battre moi ici. Mince alors. Je rectifie : battons-nous !

Dans un premier temps, mettons deux ou trois baffes aux hommes à la solde du tyran. Pour ce faire, je dégaine mon arme et fait sortir de cette dernière cinq requin d'eau. D'habitude, j'utilise mes doigts mais là, allez savoir pourquoi, j'avais envie d'utiliser mon arme à pouvoir. Sortir l'Eiba Eki Kara maintenant me fera gagner du temps car je suis quasi sûr que, prochainement, mon arme va me servir... Elle me sert tout le temps en même temps. Ni d'une ni de deux, les cinq requins prennent des directions différentes et déchiquettent plusieurs gardes qui traînent par là. Voilà qui est de bonne guerre. On nous attaque ? Je fais pareil. Qu'ils ne me remercient pas, c'est gratuit et ça vient du fond du coeur ! En parlant de ce qui vient du plus profond d'un être, voilà notre cher ami Numara qui, malgré sa fatigue, trouve le moyen de me cracher à la figure un jet d'eau à haute pression. Je n'ai pas prêté attention à ce qu'il faisait et me suis tout pris en pleine poire. Je crois bien que ça aussi, c'est cadeau. En tout cas, ne vous en faites pas, je ne vais pas le remercier pour ce qu'il m'a fait. Car là, j'ai mal. J'ai même très mal vous voyez. Je me relève assez difficilement de cette offensive et regarde autour de moi. A priori, tout les sbires sont à terre. Bien, au moins, on sera tranquille pour un temps maintenant. Les requins aqueux ont bien fait leur travail. Désormais c'est à nous de gérer. Étant assez grièvement blessé, je prends mes précautions et forme sur ma peau une protection de lave relativement résistante. Qu'il vienne maintenant me frapper si ça lui chante, je ne sentirai presque rien ... Du moins je l'espère. Plongeant mes yeux bleus dans ceux de mon camarade aux longues oreilles, je dis à celui-ci ces quelques mots :
    « Tiens toi prêt à exécuter le super combo des Lutins, l'ami. »

La question qu'on peut légitimement se poser dans ce genre de situation est : "De quel combo parle-t-il ?" Bha à vrai dire, moi même je n'en sais trop rien. Le fait est que dans les livres, les héros disent ça lorsqu'ils viennent à bout du grand méchant. De fait, j'ai dit ça en pensant qu'une idée me viendrait en tête mais il n'en est rien. Ne craignant pas grand chose avec mon armure de lave, je fonce droit sur Numara puis utilise ma charge des Lutins. Pourquoi ? Aucune idée ! C'est de l'impro totale. Mais soudainement, une idée me vient en tête. J'en fais part à mon camarade par télépathie :
    « Je le pousse, tu le cognes. »

Et là, comme par magie, j'apparais derrière Numara qui aurait juré s'être fait transpercé. De là, je lui assène, avec le pommeau de mon sabre, un coup relativement violent dans le dos. Coup qu'il évite en partie. Malgré tout, il recule - ou avance, tout dépend la position à laquelle vous vous trouvez. En le gênant de la sorte, je pense avoir donner une ouverture au Lutin Fou. A lui de jouer.
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