→ Le temps est venu pour plusieurs partisans libérés du temps de Makka de refaire leur apparition. Ils sont à peu près une dizaine et sèment la pagaille dans tout Mizu no Kuni. Ces derniers, d'une puissance estimée au rang de B+ à S maximum, semblent très en colère contre Kiri, et le clament haut et fort. Comment vous, Nidaime & Sandaime Mizukage, laisseriez-vous passer ça ? Face à la révolte des partisans qui tyrannisent, vous êtes appelés pour les faire taire. Définitivement.
Cela fait longtemps que nous n'avions plus entendu parler des partisans. Il faut dire que depuis la disparition de la reine des flammes, ceux-ci étaient devenus inexistants à nos yeux. Le chef étant mort, les autres composants de l'organisation n'ont pu se débrouiller sans lui. En même temps, c'est souvent ce qui arrive lorsqu'un groupe de criminels voit son chef se faire battre, ils souhaitent aller ailleurs, faire autre chose de leur vie, parfois ils sont découragés car ils croyaient en ce messie et en viennent même à se suicider. Malheureusement pour nous, il y en a aussi qui prennent une pause pour revenir par la suite nous causer du souci, c'était le cas de ces fameux partisans de Makka. Ceux-ci viennent de réapparaître un peu partout à Mizu no Kuni ou ne sait trop comment. Et non content d'intégrer notre territoire, ils s'amusent maintenant à semer la panique dans ce dernier. « Salut, bonjour, nous sommes de partisans et on vient chez vous foutre le bordel » voilà à peu de choses près à quoi pouvait se résumer la mission. Sauf que ça ne marche pas comme ça malheureusement. Il est hors de question que ces gars là nous pourrissent la vie plus longtemps. À l'époque de Makka, ils nous ont déjà bien assez ennuyés alors maintenant que le Gogyou n'est plus, ils doivent retourner à la niche comme les bons toutons qu'ils sont.
L'urgence de la situation étant, je suis appelé ainsi que mon compère Yoru a mater les partisans ayant intégrés le pays. En tout, ils seraient une dizaine dans tout Mizu no Kuni. Autant vous dire que Yoru et moi allons nous amuser à voyager puis combattre autant de monde. D'ailleurs, je me presse et me trouve au niveau des tunnels ouest du village. Direction Yukohama, une île saccagée il y a quelques heures par plusieurs partisans. Combien sont-ils en tout là-bas ? Nous n'en avons aucune idée mais ce qui est sûr c'est que sous peu, ils ne seront tout simplement plus de ce monde. Yoru et moi allons faire le ménage là-bas et ce sera propre comme le derrière d'un bébé – parce que oui, les derrières des bébés sont censés être propres chez moi. Yoru ne tarde pas à arriver, nous échangeons quelques banalités et partons pour l'île victime des partisans. Le voyage se passe sans accroc et nous arrivons sur la terre ferme en avance. Pour cause, la mer a été plus calme que prévue. À ma grande surprise, tout semble aller dans ce village. Bon, okay il y a eu de la casse mais rien de bien méchant. Les nukenins n'ont peut-être pas terminé leur travaux et envisagent peut-être d'aller autre part ? Ou alors ils ne sont pas dans cette ville mais dans celle voisine, ou bien dans une autre plus à l'est...
« En fait, ils sont où les nukenins ? »
Moi qui pensais qu'on allait juste avoir à les affronter puis leur péter le nez, je me suis trompé. Les bougres sont malins. Ils ont dû avoir vent de notre arrivée et se sont peut-être cachés. Ou alors ils ont quitté cette ville côtière pour entrer plus loin dans nos terres. Dans tous les cas, nous ne tarderons pas à les trouver. Ils peuvent à jouer à cache cache autant qu'ils le souhaitent, nous leurs mettrons la main dessus tôt ou tard. M'enfin entre nous, je préférerais que ce soit plus tôt que tard si vous voyez ce que je veux dire.
« Une idée de par où ils sont ? Tu veux qu'on fasse trou trou pour déterminer ça ? »
À titre personnel, je n'ai aucune idée de l'endroit où ils se trouvent. Du coup, il y a deux solutions qui s'offrent à nous. Ou bien on fait ça sérieusement et on cherche des indices pouvant nous mener à eux ou bien on laisse la chance nous guider. Si cela ne tenait qu'à moi, on ferait ça au petit bonheur la chance. Cependant quelque chose me dit que le Ryuzoji ne sera pas de cet avis ; et comme nous sommes censés être sérieux au court de cette mission, je vais céder et procéder comme l'entend l'actuel Mizukage.
Avant, quand j'étais un Genin qui parlait dans son écharpe, et qui était coincé comme pas possible, je faisais des missions bas de gamme. L'une de mes premières, c'était avec Shinichi. Une foutue rang C, consistant à arrêter une série de cambriolages. Puis, petit à petit, j'ai fait monter le niveau : entre quelques apprentissages, on est passé au rang A, puis au rang S. Autant dire que maintenant ça plaisante plus ! Et encore aujourd'hui, rebelote, à moi la mission de catégorie Suicidaire ! J'aime cette transition radicale : avant on faisait des missions de traque, assez simples, maintenant on va directement foutre des tartes au premier qui fait chier le plus notre village ! Évidemment, on va pas se taper contre n'importe qui, non non ! Shini et moi, on perd pas notre temps contre des dresseurs de scarabées, mais bien contre des gros durs. Numara, c'était un des ces durs.
Pour notre mission S du jour, on a, si on se fie au torchon qui fait office d'ordre de mission à une clique entière de gros molosses. De quoi faire un repas tout entier ! Les premières victimes feront office d'apéro, afin de m'ouvrir l'appétit, puis le plat de résistance me permettra d'assouvir ma soif de sang, et enfin le dessert calmera mes ardeurs comme il se doit. En rejoignant le Lutin Bleu aux tunnels Ouest, je pense trop tard que j'ai oublié de ramener mes couverts - parce que oui, les missions S de purge, c'est comme un grand pique-nique. Je fouille donc dans mes affaires : un katana flambant neuf, une sacoche pleine de kunaïs et de shurikens, ainsi que quelques vivres pour casser la croûte en attendant le vrai repas. Finalement, je crois qu'avec ça, j'aurais pas besoin d'amener mon couteau et ma fourchette.
Sur place, arrivé à l'île de Yukohama, Shinichi demande où sont les nukenins. Il veut pas non plus que je lui dise comment les battre ? Sans déconner, il croit quand même pas que les Partisans vont venir en file indienne face à nous pour prendre leur fessée dès maintenant ? Alala, qu'il peut être difficile de faire équipe parfois avec le Kitase… et je crois qu'au final c'est pour ça que j'aime bien faire des missions avec lui. Quoiqu'il en soit, à sa suite de questions quasi-rhétoriques, je suis bien tenté de lui répondre : mais ils sont où, mais ils sont où les nu-ke-nins lalalala, lalalala ! ♫
Heureusement pour lui, j'ai de la retenue. On est en mission de type S quand même ! Enfin, quand on regarde la somme de conneries qu'on a pu faire à nous deux au cours de notre dernière mission de même catégorie, je ferai mieux de me taire… Mais qu'importe ! Shinichi a un problème, Yoru a la solution ! Sans plus attendre, j'invite le Kitase à rester sur place, le temps de m'attendre. De là, je regarde aux alentours, et décide d'escalader la petite falaise d'à côté, menant à l'espace le plus élevé du coin. Et vas-y que j'ai une putain de vue sur la forêt du coin ! Je me sens fort, tellement fort, que je me sens comme le roi des animaux sur cette putain de falaise ! Maintenant en place, j'active une de mes techniques soniques, consistant à amplifier considérablement l'intensité de ma voix. Puis, raclant ma gorge, je hurle d'une voix à la clarté wagnérienne ces quelques doux mots :
✗ HÉ OH LES NUKENINS, VOUS ÊTES LÀ ?
Aucune réponse. Juste le silence. Tant pis, d'habitude, après une partie de cache-cache, cette combine marche toujours.
J'essaie du coup de me rassurer. Les partisans doivent être sourds pour pas entendre ma voix. À mon avis, les incendies, les hurlements d'agonie et autres atrocités du métier, c'est ça qui les rend sourds comme des pots. Ou alors… c'est la masturbation. Mais afin de laisser un minimum de dignité à ces partisans - déjà qu'ils n'en ont pas des masses, les pauvres - on va plutôt croire qu'ils sont encore loin de nous et qu'ils sont occupés à désosser la veuve et l'orphelin. Je descend donc de mon perchoir, et annonce en toute simplicité à mon partenaire de mission :
✗ Je crois qu'ils sont pas là.
Je crois que je devrais écrire un jour un livre. Un livre autre que ma biographie, parce que les premières pages de ce livre là seront tellement barbantes qu'on voudra pas le lire. Non, ce livre là, il s'appellerait : « Comment bien foirer sa mission de rang S en dix leçons. » Histoire de compenser la leçon numéro une, je propose un plan d'action au Lutin Eunuque.
✗ Bon, vu qu'ils ont pas l'air d'être dans le coin, voilà ce que je te propose : on appelle tout nos pokémons Kuchiyoses pour qu'ils ratissent la zone. Évidemment, on va éviter d'invoquer les plus gros, pour pas trop se faire remarquer. Histoire d'éviter de perdre du temps, je posterai quelques clones assez espacés pour qu'ils couvrent un relai de communication via télépathie sur une grande surface, afin que nos invocations puissent faire leur rapport en temps réel. Qu'est-ce que t'en dis ?
Si mon plan passe auprès de l'ancien grand manitou de Kiri, ça sera mortel. J'ai jamais invoqué toutes mes invocations en même temps, et je m'en suis presque - pour ne pas dire pas du tout - servi de ces dernières en mission. Ça sera l'occasion de révéler au monde la puissance de l'union koala-salamandre !
Dernière édition par Ryūzoji Yoru le Sam 27 Juil 2013 - 18:39, édité 1 fois
Dans le but de répondre à ma première question, le Ryuzoji s'avance et prend place sur une falaise. De là, il se met à crier aussi fort qu'il le peut et appelle les partisans. J'hausse un sourcil et ne peux m'empêcher de sourire. Voilà une méthode un tantinet radicale. S'il espérait que des gens répondent, c'est raté. En outre, cet abruti vient, en brayant de la sorte, de prévenir nos cibles de notre arrivée. Si l'un d'entre nous souhaitait faire ça bien, sans vague et discrétos, bah sachez que c'est raté. Merci au roi de la jungle pour son cri imposant. Soit dit en passant, ce dernier m'a tout bonnement explosé un tympan. Ce bougre de Ryuzoji aurait au moins pu me prévenir histoire que je prépare mes oreilles à cette épreuve. Certes je n'ai pas de bouches oreilles à portée de main mais j'aurais pu me protéger les orifices à l'ancienne, c'est à dire avec les doigts. Dans tous les cas, j'écoute le cyclope poursuivre. Celui-ci m'explique que nous pouvons quadriller la zone avec nos invocations. De plus, via des clones, Yoru serait capable d'établir des liens télépathique nous permettant de communiquer à de très longues distances de personnes en personnes. En bref, nous reprenons là le système du téléphone arabe. Untel dit à untel qui dit à untel et ainsi de suite jusqu'à ce les messages nous arrivent à nous. J'acquiesce à la proposition de mon partenaire de mission, fait jaillir de mon pouce quelques gouttes de sang puis me mets à invoquer un à un toutes les bestioles de taille moyenne dont je dispose. Et autant vous dire qu'elles sont nombreuses celles-là. En tout et pour tout j'invoque huit petites bestioles toutes différentes les unes des autres et allant du rang D au A. Je suis assez crevé mais bon, c'est pour le bien de la mission ! En outre, je doute qu'on les trouve tout de suite, j'aurais donc, selon toute logique, le temps de recouvrer mes esprits et mon énergie.
Après tout nos efforts, je regarde mon comparse et vois le fruit de son travail. M'ouai. Bof. Seulement quatre invocations de la part du Ryuzoji, je suis déçu ! Certes ce n'est pas la quantité qui compte mais le bougre aurait au moins pu faire un effort.
Quoiqu'il en soit, nous prenons position et le Ryuzoji crée plusieurs clones afin que nous puissions communiquer efficacement lors de nos recherches. Nous voilà lancés. En ce qui me concerne, je prends la direction nord nord est et fouille les lieux. Je ne trouve rien. J'interroge certains passants mais ils ne semblent rien savoir. Je crois que là où je suis, il n'y a rien à tirer. Je m'en vais trouver le clone de mon compagnon de galère puis lui demande :
« Dis aux autres que je ne trouve rien et demande leur ce qu'il en est pour eux. »
Et là j'ai un temps d'attente. Je ne sais pas si le message est bien passé ou bien s'il y a eu un problème sur le réseau Yoru télécom. Afin de ne pas perdre de temps, je me remets à chercher jusqu'à ce que le clone revienne me voir. Quelqu'un a quelque chose à me dire. Celui qui est à l'origine de cette conversation n'est autre que Vash de Kiri. Mon Kuchyiose a réussi à trouver quelque chose d'intéressant, un village qui se serait fait attaquer très récemment par des partisans. Nous discutons un peu mon partenaire et moi puis venons chacun à la conclusion suivante : Il faut se rendre au plus tôt là-bas, c'est notre piste la plus sérieuse et il se peut que des partisans se trouvent encore dans ce village afin de piller et foutre le bordel. En bref, il se peut qu'ils soient encore là afin de faire ce qu'ils savent faire le mieux : nous faire chier. Nous partons tous en direction du village sans attendre, si tout se passe bien, nous nous retrouverons tous à l'entrée de ce dernier. De là, nous verrons s'il y a des gens à exterminer ou non.
Sous l'accord du Kitase, je commence à appeler toute la compagnie. Il est neuf heures piles, et les employés du réseau Yoru Télécom se doivent d'être à l'heure pour offrir un service de qualité à la clientèle. En vrai, sans déconner, je sais absolument pas quelle heure il est, mais pour servir les besoins de mon entreprise, je décide moi-même de l'heure qu'il est. Je fais ainsi appel à mes cinq clones, et les dispatche autour de nous dans un cercle dont le rayon correspond à la portée maximale de ma télépathie. Chaque clone se déplace alors avec l'aide du Shunshin no jutsu, histoire de gagner du temps. Je tente un appel test sur ma messagerie, nickel. Y a cinq barres pour le réseau.
Il n'y a plus qu'à faire appel à la clientèle du jour. Je mordille mon doigt, en extrais quelques gouttes de sang, et appose ma main au sol suite à une série de signes incantatoires. Quatre flashcodes se forment alors et font apparaître successivement le duo de Gardiens, le Vampire et le Valet de la Jungle des Koalas. Mis à part les deux koalas armés de naginata, y a pas un marsupial pour rattraper l'autre. L'un se balade avec sa cape et son dentier de vampire, l'autre passe pour un bourge. M'enfin, je crois que c'est toujours mieux que les Salamandres de mon poto à oreilles pointues. Jamais j'aurai imaginé que des Salamandres puissent se donner des prénoms à la naissance. J'aurais jamais imaginé non plus qu'elle pouvait avoir des noms à coucher dehors. Mon petit doigt me dit que le monde où vivent les salamandres du Kitase doit avoir des airs de rayon produits laitiers et des relents de lait caillé. Tant pis, j'ai appris à faire avec ce que j'avais sous la main ! Après avoir fait un topo aux quatre gusses à fourrure, je laisse ces derniers se disperser à travers la zone.
Maintenant que le réseau télépathique est en place dans tout le territoire - sans forfait ni abonnement, c'est-y pas beau ? - je me mets à bouger, et me sépare de Shinichi et ses salamandres. Afin de pouvoir conserver un réseau stable, je demande à mes clones de suivre mes déplacements, pour que la portée du jutsu de télépathie ne soit pas altérée. De mon côté, je passe par la forêt. Au menu : des arbres, des buissons, et des moucherons qui font chier. Et surtout, aucune trace des Partisans. Et alors que je continue d'avancer, je reçois un message de la part du Kitase. Il n'a trouvé que dalle non plus. J'en profite de fait pour faire un tour d'horizon. Koaratatsu n'a pas trouvé d'eucalyptus, Koarachi de sang et les deux autres restants n'ont tout simplement rien trouvé. J'aurais pour habitude de dire : pas de nouvelle, bonne nouvelle, mais dans le cadre d'une mission S de cet acabit, je crois que je suis bon pour fermer ma boite à camembert. Une des salamandres de Shinichi trouve alors les ruines fumantes d'un village, et nous décidons d'y aller. Par le biais de ma télépathie, j'envoie le message suivant :
✗ Bon travail, Kant Al, ou Reub'lochon… ou quelque chose comme ça !
Les invocations et mes clones suivent alors la Salamandre qui se trouve sur place. Quelques instants plus tard, et plusieurs moucherons collés aux dents plus tard, nous sommes devant un joli spectacle de désolation. On distingue des fumées s'élevant dans le ciel çà et là à travers le hameau, ainsi que de nombreuses maisons en ruine. En ce qui concerne les cadavres au sol, on risque d'y passer la soirée pour dénombrer les victimes. Histoire de donner l'impression que je bosse un peu, je convie mes bestioles à prendre une pause eucalyptus, pendant que Shinichi et moi nous explorons la zone dévastée. Premier élément inquiétant, et à la fois attendu : les Partisans n'ont pas fait dans la dentelle. Y a pas un chat qui pète dans les alentours. Seul le crépitement du feu se fait entendre dans le coin. J'inspecte par la suite quelques corps de villageois. En observant les blessures des victimes, je peux éventuellement en déduire à qui nous avons à faire. Car après tout, comme l'a dit un jour un grand homme dont le nom me fait défaut : « Dis-moi comment tu tues, et je te dirai qui tu es ! »
Appliquant ainsi cette citation, je constate que les corps sont meurtris de coups d'armes blanches en tout genre. Quelques membres font parfois défaut : des bras, des jambes, des organes des fois. Ou bien ces mecs sont des tarés congénitaux, ou bien ils sont amenés leurs chiens affamés depuis six mois avec eux. Dans tout les cas, la sauvagerie est au rendez-vous. Mais ce que je trouve bizarre malgré tout, c'est que la plupart de ces mecs sont très puissants. Pourquoi se faire chier à attaquer avec des petits cailloux une horde de civils inoffensifs quand on a la capacité de lâcher un rocher aussi gros qu'est radin Shini' sur ce village ? Mes doutes s'accentuent davantage lorsque je tire la même conclusion sur les dégâts matériels. La plupart des dégâts sont issus de coups physiques, portés avec acharnement. Le constat que j'annonce au Kitase est assez difficile à accepter, mais pourtant.
✗ J'ai du mal à croire, non… j'ai l'impression que ce ne sont pas les hommes que nous cherchons qui sont à l'origine de cette boucherie.
Pas le temps de me griller une cigarette pour souffler un peu que je perds du réseau. Je passe de cinq à quatre barres. Putain, le mec qui s'amuse à toucher à mon réseau va le payer cher ! Plus cher encore que le forfait bloqué Art Nak - avec messages et appels limités pendant deux heures précises, et pas à l'étranger, bas débit et surtout une palette de publicités de tout horizon, pour la modique somme de cinq cent ryôs ! - car je me suis pas fait chier à appeler mes cinq clones pour qu'il m'en reste quatre. De fait, je regarde Shinichi avec un air énervé, expliquant la situation, et suivant la dernière position de mon clone, nous filons à la recherche de l'enfoiré qui ose tenter de ruiner mon entreprise. Dans la foulée, pour le bien de la mission, ça nous permettra peut-être de choper un Partisan et de le cuisiner pour savoir où sont ses collègues. Mais pour le moment… Sus au sarrasin !
Notre duo de choc arrive au village mais il n'y a personne à tataner. Je suis déçu, tout ça pour ça. J'ai presque envie de me suicider à l'eau de javel tellement cet endroit pue la déprime. Y a des morts partout ce cher Yoru ne trouve rien de mieux à faire que jouer au petit détective. Mais figurez-vous que ça paie ! D'après les dires du Mizukage, ceux qui ont causés ces dégâts ne sont pas les partisans que nous cherchons mais sûrement de petits vandales ou bien des personnes avec de bien plus modestes moyens. Intrigué, je me gratte le menton et tente d'expliquer ceci. Si ça se trouve, les partisans ont engagés des petits groupes de bandits et ce sont ces derniers qui ont attaqué en leur nom. Ou alors, des malfrats ont profité de la panique pour se payer un petit village tranquille ! Après tout, l'état d'urgence a été déclaré, n'importe qui peut donc se greffer au problème et essayer de prendre sa part du gâteau. Si ma première hypothèse tient la route, il n'en est pas de même pour la seconde puisque vraisemblablement rien n'a été volé. Ou du moins rien de « très importants » n'a disparu. À ce titre, on peut écarter cette piste. C'est suite à la perte d'un clone que nous reprenons la route en nous pressant. Avec un peu de chance, on pourra retrouver le ou les clampins qui ont tapé la réplique du Mizukage. La route est longue mais nous arrivons vite sur place, de là, nous suivons quelques traces grossières laissées au sol.
« Mec, j'espère que c'est un piège. »
Entre nous, ça pue l'attrape couillon à des kilomètres. Laisser de telles empruntes … Même un genin n'est pas assez idiot pour faire ça, c'est pourquoi je prie pour le gars qui a laissé ses traces l'a fait exprès. Si ce n'est pas le cas alors cela voudrait dire que son niveau d'incompétence surpasse celui d'Aoji et diantre ; ce serait du jamais vu dans l'histoire shinobi ! Yoru et moi-même poursuivons notre route et nous rendons compte que les marques au sol se démultiplient. S'il est vrai qu'au début, il n'y avait qu'une personne, il est faux de croire que ledit gonz est seul. À en juger par les empruntes, il s'est fait rattraper par des compagnons et a marché avec eux jusqu'au nord. Notre tandem suit cette piste en espérant qu'elle nous mène à quelque chose jusqu'au moment où nous nous arrêtons. En face de nous se trouvent cinq ou six corps au faciès déchiqueté et aux fringues déplorables. Pour avoir vu plusieurs fois des nécromants à l’œuvre, je sais de quoi je parle : ces choses là ne sont pas humaines. Morts-vivants, cadavres inanimés : appelez ça comme vous voulez le fait est qu'il semblerait que ce soit l'un d'entre-eux qui ait fait exploser un des clones du Ryuzoji. À noter que tout s'explique. Il ne me semble pas que les cadavres aient une cervelle, ils agissent bêtement d'où le fait qu'ils aient laissés des traces. Si ça se trouve, ce sont même eux qui ont mis à feu et à sang le village que nous avions trouvés plus tôt. Cela expliquerait la nature des dégâts occasionnés. Ceux que j'ai pris pour une horde de bandit n'était autre qu'une bande de cadavres – ce qui en soi ne change pas grand chose, vu que dans tous les cas, leur manière de procéder ainsi que leur quotient intellectuel est semblable.
Les cadavres, attirés par l'odeur de la chaire fraîche, avancent en notre direction. Ceci-étant, je dégaine mon sabre et m'apprête à les trancher un à un. D'après ce que j'ai pu voir au village qu'ils ont saccagés, leur comportement est primaire. Ils ne sont doués d'aucun talent shinobi, je ne devrais donc pas avoir de mal à les terrasser. Je m'élance vers un d'entre-eux, lui tranche le torse puis fais de même avec les autres sacs de chairs. Comme prévu, ça n'a pas été très difficile.
« Je suppose qu'ils devaient être plus nombreux lorsqu'ils ont attaqués le village. Mais la question que l'on peut, voire même que l'on doit se poser est : Qui a appelé ces monstres ? »
Sûrement un des partisans dont fait mention l'ordre de mission. Il faudrait peut-être que nous le retrouvions. Si ça se trouve, ses cadavres peuvent nous mener à lui d'une quelconque manière. Reste à voir comment.
