Recrutement [PV Kenji]

La nuit tombait sur Suna, le froid commençait à prendre place après une longue journée ensoleillé. Le peu de nuages qu'ils y avaient au dessus de Suna ne lui permettait pas de garder sa chaleur du jour. Celle-ci remontant vers les cieux laissait place à une fraîcheur apprécié par Zenpetsu. Homme la plupart du temps solitaire qui malgré ça aimait bien ces amis, il aimait ce promener le soir une fois la température supportable, ce soir encore il déambulait dans les rues sans vraiment savoir ou il allait. Ces derniers temps, les réflexions qu'on avait pu lui faire le taquinait. Que faisait-il ici ? Quel but avait-il ? Zen' n'avait de vrai réponse à ses questions. Cette nuit, seule, il cherchait des réponses comme à son habitude mais voilà qu'il tomba sur un homme. Un homme dont il ne pouvait identifier le visage car celui-ci se trouvait dans l'ombre. Tout en restant caché cette fameuse personne tandis un courrier, une lettre, vers Zenpetsu puis disparu une fois celle-ci entre les mains du médecin.

Un Eisen-nin qui avait récemment était promu au grade Chûnin, depuis un petit moment déjà cela lui avait tourné autour pour finalement l'obtenir. Il faut dire qu'entre temps l'homme avait pas mal progressé avec l'apprentissage d'une nouvelle affinité, en l'occurrence celle du feu. Tous ça pour dire que maintenant il rentrait un peu dans la cours des grands. Parlant de ça, il comptait pas si bien dire. En effet lisant la lettre de ce mystérieux homme, si tentait qu'il s'agissait bien d'un homme, Zen' était convoqué le lendemain au terrain d'entraînement situé à côté du manoir du Kakumeigun. Pourquoi ? Rien n'était indiqué sur la lettre, il y avait juste l'heure et le lieux, rien de plus. Ce nom de Kakumeigun, il le connaissait. Il s'agissait bien entendu de l'Unité Spécial du village mais en plus de ça il avait pour senseï un de ces membres. En effet Zanshi était membre de l'US du village.

Il ne savait pas si il devait vraiment se rendre à se rendez-vous. Ce n'était pas dans ses habitudes d'aller à la rencontre d'inconnu. Il devait y réfléchir. Déambulant dans les rues de Suna, il songea finalement à rentrer. Il allait se rendre sur les lieux pour voir à qui il avait affaire. Quel était le fin fond de ce message. Bref la nuit passa et le lendemain matin notre Chunin se leva. Il allait devoir se rendre prés du QG du Kakumeigun. Un combat ? Il n'en savait strictement rien mais mieux valait se préparer à toutes les circonstances possibles. Parvenant sur le terrain d'entraînement, personne n'était présent pour le moment. Un plan foireux d'un petit enfant de l'académie ayant pris l'apparence d'un adulte ? Possible aussi... Mais Zen' n'y croyait pas, il sentait un chakra assez important se rapprocher de la zone.

Log 107 : Renewal

Je songeai qu'il était fort temps de remplir les rangs de l'unité spéciale, ayant perdu Genzô qui était beaucoup trop paresseux, à un point excessif. Suna n'était pas le plus garni des villages mais il y subsistait plusieurs shinobis attendant depuis longtemps leur chance de prouver leur valeur. Je ne les ai jamais perdu de vue malgré ce qu'on peut en penser. J'attendais le bon moment, comme j'ai attendu le bon moment pour rejoindre le Kakumeigun originel, jadis. Ça ne sera jamais pareil dans cette unité spéciale, mais ce n'est pas grave. Ils sont ce que le village a de plus fort , a de mieux pour les défendre. Un jour, Zanshi prendra ma place et continuera mon travail, mais elle aura besoin de soldats, de shinobis qui peuvent l'aider dans sa tâche. Je ne compte pas partir en la laissant dans les ténèbres...Je compte partir en prenant les ténèbres avec moi.

Kenji sentait assez aisément le chakra de la recrue s'approcher, mais se contentait de respirer, hors de vue, entre les tourelles délabrées du toit du manoir incendié du Kakumeigun. Il avait parcouru les grandes lignes du parcours de Zenpetsu, assez caractéristique des shinobis de l'époque : orphelin à cause de la guerre, à décidé de devenir ninja afin de faire sa part. Un des rares shinobis médecins de Suna, un don rare et puissant. Mais puissant à quel point ? Le Kakumeigun avait-il réellement de ce genre de personne, qui préférait sauver des vies plutôt que d'en prendre ? Le seul moyen de savoir restait de le rencontrer, et le mettre à l'épreuve. Kenji savait qu'il avait été récemment promu et que sa puissance augmentait de jour en jour pour en faire un Chuunin assez avancé dans son apprentissage. La recrue avançait rapidement dans les rangs et ce n'était pas passé inapercu.

Puis, la guerre approchait. À ce moment là, on verrait quel village a le mieux profité de son temps pour renforcer sa puissance, consolider ses défenses, mettre à la bonne place les bonnes personnes. Konoha serait redoutable malgré sa paresse aux conflits, Kenji n'était pas dupe. Suna était plutôt une bête en cage, difficile à maitriser mais pourtant dévastatrice. Ils n'avaient rien à envier de Kiri ou Kumo, tout les outils pour la conquête étaient là. Ou l'avaient été...Qu'aurait-il donner pour que le Triumvirat fusse toujours vivant, et soit à la place du Kazekage actuel ? Mais quelque chose lui disait que les choses allaient vite changer. Le vieillard semblait comploter quelque chose, et ce, envers lui-même, son chef de guerre. Que ferait-il si Aare tentait de le tuer , accepterait-il la mort sans se battre ? N'attendait-il pas de mourir depuis déjà longtemps ? Le Raiu se sentait résigné et pourtant plus agressif que jamais. Un étrange paradoxe si l'on peut dire. Mais le temps lui était compté, il en était absolument certain. Comment le dépenser serait la différence décisive, à la fin...

Le chef US bondit du toit dans l'air frais du matin qui ne durerait pas. Il lança un regard à la recrue, ils se jaugèrent du regard. Kenji le trouva un peu frêle et petit, efféminé. Le blond semblait un monstre à côté de lui, beaucoup plus grand et costaud. Mais le Raiu avait assez d'expérience pour savoir qu'il ne fallait pas se fier à la perception. Il tassa la mèche blonde qui couvrait son oeil gauche d'un vert étincelant, son autre oeil étant gris acier, et ce fut alors Tsura, la créature qui vivait dans son corps. Celle-ci sembla perplexe puis donna son aval. Il n'était pas assez beau pour que Kenji retienne ses coups. C'était ainsi désormais, un pacte que lui et le démon avait conclu en échange de sa puissance. Le seul qui l'empêche de prendre le contrôle total du Raiu et ainsi devenir un autre Makka.

" Parfois , la vie ne tient qu'à une action bénigne. "

Le Raiu se pencha et ramassa un petit cailloux.

" Un simple jet de pierre peut faire... "

Il lui lança la petite pierre gentiment, en arc. Zenpetsu allait-il finir sa carrière dans ce terrain ? La technique qu'il avait activé dans cette pierre la ferait peser dans quelques instants plus d'une cinquantaine de tonnes. Attraper la pierre serait un aller-droit pour l'hôpital. La laisser tomber à ses pieds serait également une erreur fatale, le poids de la pierre allant faire exploser le sol sous ses pieds, lui envoyant des gravats à la figure. Le Raiu fit quelques pas en arrière, sans pourtant continuer à attaquer. Leurs niveaux n'étaient pas égaux et le Raiu ne souhaiter que tester ses capacités, pas réellement le tuer.

" Toi qui protège la vie, serais-tu prêt à tuer pour en sauver d'autres ? Montre moi donc ta résolution."

Spoiler:

(#) Sujet: Re: Recrutement [PV Kenji] Mer 21 Nov 2012 - 15:00

Ainsi était faite la vie, de rencontre inattendu. Ces mots prenaient tous leurs sens aujourd'hui, en effet cr moi le jeune promu Chunin du village du Sable, j'avais face à moi l'un des plus puissants shinobi que pouvait connaître ce monde. L'homme face à moi était Kenji. Ou plutôt Raiu no Kenji. L'un des fondateurs du village de Suna, tous le monde le connaissait à travers le monde. Donc si moi je n'arrivais pas à le reconnaître je serais passé pour quoi... Bref j'étais assez impressionné mais une question trottait toujours dans ma tête. S'agissait-il du vrai ? Je ne pu qu'en être sûr lorsqu'il parla. Ce ton qu'il prit mettait un écart entre lui et moi. On sentait dans ces mots tout ne puissance enfin bref il mettait une distance pour montrait que c'était lui, que c'était bien le vrai Sachant qu'il y avait déjà un fossé... Je ne vous dis pas maintenant ce que cela pouvait-être. C'était donc ça cette lettre, une rencontre avec le chef de l'unité spécial du village.

Mais pourquoi ? Pourquoi un homme comme lui avait quelque chose à faire de moi? Que pouvait signifier ma présence en ces lieux. Moi un simple Chunin encore un peu timide et frêle âgé de dix sept ans. En tous cas je n'eus pas le droit à la parole du moins pas de suite. Ces mots donc qui me confirmèrent que j'avais affaire à Kenji prenait un sens assez particulier. Que voulait-il dire par là ? Le voyant ramasser une pierre il me la lança en lançant quelques mots. Là dans ma tête tout prit un sens. Heureusement que j'avais un peu d'intelligence pour compenser ma puissance. Action bénigne, lancer de cailloux, connaissant le pouvoir de l'homme je ne pu m'empêcher de me défendre. Reculant de quelques mètres je fis quelques signes incantatoires et surgis une barrière d'eau qui me protègerait des gravats que la pierre provoquerait. Durant le trajet de la pierre le Raiu me demanda si j'étais prêt à tuer...

Une question à laquelle j'avais mis longtemps à trouver une réponse. Suis-je capable de tuer ? Bien sur seulement s'était pas ce que je voulais, mon nindô en était la preuve la plus formelle. Le sol tremblait lors du choc du cailloux au sol. Kenji maîtrisait parfaitement ses capacités. Cela ne m'étonnai guère vu son rang au sein du village. Je lui énonçai finalement en guise de réponse mon nindô. Enfin j'apportai quelques précisions...

« Ne te trompes pas de chemin où tu le regretteras. Je pense répondre à votre question Raiu no Kenji en prononçant ces mots.»

Je sentais d'un coup moins de tremblement dans ma voix et plus d'assurance. Changerais-je ? Je repris...

«Vous avez raison je protège la vie ! Et il est tout à fait sur que je puisse tuer quelqu'un pour sauver une autre personne. Seulement, j'offre la possibilité à mes ennemis de choisir leur destin. Vous devez donc comprendre tout le sens de ma réponse maintenant...»

Je regardais les fracas au sol:

«Vous montrer ma résolution en vous attaquant ? Je suppose que tous le monde l'aurai fait mais je ne pense pas être assez stupide pour vous attaquer. Quand je regarde ce que vous pouvez faire avec un simple cailloux... Bref... Pourquoi ce rendez vous monsieur?»

Spoiler:

Log 127 : The Deal

Il ne fallut pas longtemps à Raiu no Kenji pour comprendre que la recrue le connaissait, du moins de réputation. Ce qui lui permit de sentir le traquenard de son lancer de pierre et de se défendre de façon convenable. Voilà déjà une bonne chose de réglé, le médecin avait un peu de jugeote et de connaissances générales. De plus, il affirmait être tout aussi prêt à protéger la vie que la prendre, ce qui n’était pas plus mal. Kenji avait eu des réserves par rapport au type dans le passé, inquiet à l’idée de donner des tâches plus « sombres » à un médecin, qui aurait sans des principes plus ancrés par rapport à sa profession. Et ce genre de personnalité n’avait pas sa place dans le Kakumeigun, l’unité spéciale d’élite du village, un groupe qui ne devait avoir aucune inhibition morale. Jusqu’ici donc, Zenpetsu semblait bien s’en tirer, allant même jusqu’à poser des questions plutôt directes.

« N’oublie pas ta place, Zenpetsu. C’est moi qui pose les questions. »

Maintenant, par rapport à la réponse de celui-ci…Le Raiu se gratta le menton, vaguement intrigué par la philosophie de l’eiseinin par rapport au meurtre. Fallait-il prendre le nindo de Zenpetsu comme une certaine lâcheté. Ce moment où l’on sait quel chemin prendre, n’est-il pas souvent trop tard à ce moment là ? C’était un risque, que seuls les plus audacieux pouvaient prendre. Zenpetsu pouvait-il en faire partie ?

« Là où je souhaite te mener, il n’y a ni nindô, ni morale, ni chance, et surtout, pas de temps. Il n’y a que la coopération, la survie et les résultats. Serais-tu apte à vivre de cette façon. Un objectif primaire, indiscutable ? Une simple question de vie, de mort, de réussite ou d’échec. Blanc ou noir. Pas le temps de se poser des questions, pas le moment d’hésiter. Et toujours le risque de se tromper. »

Le Raiu croisa les bras en le fixant de son unique œil visible, d’un gris-bleu métallique.

« Ce que je te demande, c’est si tu serais capable de faire un choix, sans morale, sans loi ni principes. Un choix qui ne va qu’en fonction qu’un but, et qui pourrait transgresser ce en quoi tu crois le plus. Un choix indépendant, libre de tout remords, libre de toute indécision. Regarde mon œil, à présent.»

Sachant que Zenpetsu ferait ce qu’il demandait, Kenji propulsa son chakra pour créer un genjutsu. Deux silhouettes se profilèrent à ses côtés, comme s’ils sortaient de l’ombre. Une femme, un bambin dans ses bras. De l’autre côté, un vieillard qui s’appuie sur sa canne. Ils restaient inexpressifs. Kenji tourna la tête de chaque côté pour leur lancer un regard, puis retourna celui-ci sur Zenpetsu.

« Tu dois les tuer, maintenant. Tu n’as qu’un instant, tu dois attaquer ou il sera trop tard. Mais je suis sur ton chemin. Tu me blesserais en tentant de les tuer. Que vas-tu faire ? »

C’est vrai, je ne savais toujours pas ce que je faisais là, il était donc logique que je lui pose la foutu question de ma présence ici. Seulement il n’avait peut-être pas bien pris mes mots ou alors il marquait toujours la différence entre lui et moi. En effet il me rétorqua que c’était lui qui posait les questions, enfin il aurait pu au moins me répondre… Ou alors comptait-il le faire après. Ce qui me fit sourire ce sont ses mots « N’oublie pas ta place » Je ne voyais pas en quoi cela était dérangeant de demander cela. C’est vrai et de plus je ne me trouvai pas dans une situation délicate alors quoi ces mots prendraient tous leur sens, mais soit je passai encore la dessus car il devait avoir ses raisons, après tout je n’étais pas dans sa tête. Enfin Kenji continua dans son discours.

« Là où je souhaite te mener, il n’y a ni nindô, ni morale, ni chance, et surtout, pas de temps. Il n’y a que la coopération, la survie et les résultats. Serais-tu apte à vivre de cette façon. Un objectif primaire, indiscutable ? Une simple question de vie, de mort, de réussite ou d’échec. Blanc ou noir. Pas le temps de se poser des questions, pas le moment d’hésiter. Et toujours le risque de se tromper.

Où voulait-il m’amener…Qu’est ce qu’il entendait par là. Où voulait-il en venir précisément. Quelle signification avait ces mots. Suivre les règles, bien sur que j’en serais capable, en tant que shinobi de toute façon on se devait de les suivre bien que parfois il fallait savoir y déroger mais dans des cas précis…

« Ce que je te demande, c’est si tu serais capable de faire un choix, sans morale, sans loi ni principes. Un choix qui ne va qu’en fonction qu’un but, et qui pourrait transgresser ce en quoi tu crois le plus. Un choix indépendant, libre de tout remords, libre de toute indécision. Regarde mon œil, à présent »

La situation était délicate. Je ne comprenais pas tout et cela m’énervé un temps soit peu. Je n’avais pas pour habitude de ne pas comprendre c’est pourquoi beaucoup de questions traversaient mon esprits à cet instant. Les règles sont les règles j’en vais bien conscience si certaine annihilé ce en quoi je croyais alors… Tant pis je devrais m’y plier, c’est la dure réalité des choses mais je savais très bien que ce que je pensais du monde peu de personne shinobi y croyaient donc… J’exécutai son ordre, fixant son œil je vis deux silhouettes se profiler devant moi aux côtés du Raiu. Ce dernier me demanda de les éliminer.

Dans mon esprit même si tout à l’heure tout était confus, là je compris très vite. Je ne fis mine de rien, laissant Kenji dans ses suppositions. Il voulait que je les tue ? Très bien je le ferai, après tout c’est un peu ce qu’il venait de dire précédemment. Faire un choix sans loi ni morale. Il l’avait cherché un peu j’ose dire. En insistant bien sur le fait qu’il était présent et que risquerai de le blesser. J’allais user d’un Jutsu puissant exprès pour lui montrer que j’étais capable de tout. Le Zukoku. Voilà la technique que j’employai pour éliminer les deux silhouettes. Je savais qu’il s’agissait ‘un genjutsu, je le sentais au plus profond de moi mais je ne pouvais en sortir. Un sourire sur mon visage s’afficha après l’exécution de ma technique Katon. En réalité j’avais envie de voir la réaction du chef de l’unité spécial. Il fallait qu’il arrête de me prendre pour ce que je n’étais plus.

« Alors Kenji, vous allez me donner la raison de ma présence ici ou non ? »

Je venais quand même de lui montrer que je pouvais faire des choses sans foi ni loi. Il devait bien m’accorder cette réponse. A moins qu’il ait péri sous les flammes mais ça m’étonnerait bien de lui.

Log 129 : True Burns

Kenji vit les flammes s’approcher…

***

Le soleil tomba dans mes yeux et je détournai le regard. Kusanagi souriait, je ne pu qu’en faire autant. Le palais de Suna serait un beau monument grâce au génie des Saibogu. Chaque clan avait réellement fait sa part, et le Raiu ne pouvait qu’être impressionné par les efforts du tout nouveau Triumvirat. Cet endroit qui n’était il n’y pas si longtemps qu’une butte de sable devenait une vraie installation permanente…Un village. Je ne savais plus si j’étais vraiment heureux de l’idée, par contre. J’avais toujours voyagé depuis la fin de la grande guerre, et j’en avais toujours été content. Pas d’attaches, pas de responsabilités. Kusanagi m’avait dit que puisque j’avais refusé d’être du Trium, je n’avais pas de devoir particulier. Mais ce n’était pas vrai et nous le savions tout deux. À présent j’étais un sunajin. Un protecteur des habitants du village. Un frisson parcouru le long de mon dos malgré la grande chaleur. Je serrai la main de la femme que j’aimais. Elle me lança ce fameux regard espiègle ; pour elle, je n’étais guère qu’un gamin avec bénéfices.

« Pourquoi tu fais tout ça ? »
« Faire tout quoi ? »
« Tout ça » dis-je en faisant des mouvements de main pour représenter nos alentours, tout ce chantier de construction.
« Nous aurions pu arrêter le mercenariat, nous ranger quelque part au pays des oiseaux. Apprendre à pêcher. »

Elle roula des yeux, à son habitude, puis m’enlaça. Ses lèvres froides malgré la température effleurèrent mon oreille. Sa voix fut un chuchotement.

« Par ce qu’ils méritent tous le bonheur. Parce que nous ne sommes pas seuls. Parce que tu vaux beaucoup pour moi, mais pas le monde entier. Et je donnerai ma vie cent fois avant la leur. »
« Sans savoir si cela vaut la peine, qui ils sont ? »

Elle m’embrassa sur la joue puis se libéra de notre emprise avant de s’éloigner à reculer, son petit sourire malin toujours aux lèvres…

« Ce n’est pas une question de qui ils sont, mais de simple logique ! Mieux vaudra toujours un peuple heureux, qu’une simple personne. Le bien commun, ce genre de truc ! C’est la bonne chose à faire. »
« La bonne chose… »

***

Le Raiu regarda la langue de feu s’approcha, mais resta totalement immobile, levant ses bras devant son visage. L’air devint dense devant lui, mais les deux ombres étaient trop écartées pour donner une protection totale sans converger la chaleur vers lui. Le feu se referma sur lui pendant un instant, la fumée envahit les alentours.

Kenji émergea des cendres. Son manteau gisait en fragments carbonisés, ses bras étaient couverts de profondes brûlures. Même son bandana était parti en fumée, laissant ses cheveux blonds tomber autour de sa tête. Et derrière lui, deux silhouettes s’émergèrent des décombres de l’attaque de Zenpetsu, le vieillard et la femme au bambin qui se reprirent leurs places aux côtés du chef US. Le Raiu serra des dents.

« Que serais-tu prêt à faire pour protéger ceux que tu aimes, Zenpetsu ? Que serais-tu prêt à faire pour ceux que tu n’aimes pas ? Pour un peuple qui n’aura jamais de reconnaissances envers toi ? Jusqu’où irais-tu ? »

La douleur était aveuglante, constata le Raiu. Mais sa main alla tout de même chercher un Kunaï à sa ceinture, et il attrapa la femme à ses côtés, qui lâcha son bamba alors que Kenji lui tira les cheveux et fit tourner la lame de son arme vers le bas.

« Je vais la tuer. Que feras-tu ? Obéir à tes ordres ou m’arrêter ? »

Cette technique était l’une de mes plus puissantes, si ce n’est là plus puissantes. La vague de feu fonçait sur mon opposant qui était nul autre que Kenji. Je trouvais étrange de devoir agir ainsi. Son petit manège me perturbais un temps soit peu. Je n’aimais pas ça, ne pas savoir ce que je faisais, dans quel but. Que voulait-il de moi ? Tuer des personnes ? Très bien mais ce test bidon du genjutsu est ridicule. Je ne pouvais m’en sortir mais j’avais assez de connaissance pour comprendre que j’étais à l’intérieur d’un genjutsu. Après tout il m’avait demandé de regarder son œil. C’était bien un signe que je fus pris dans ça technique. D’ailleurs qu’elle était ce pouvoir. Son œil, quel particularité avait-il ? Plonger dans des illusions ? Un peu comme le Sharingan quoi mais lui étant un Kadoria, cela me troubla un instant. Il semblait vraiment étrange celui-là.

Etrange, puissant, quelle facette de Kenji allais-je pouvoir encore rencontrer ? Ce combat ne pouvait plus durer. Surtout que ma technique eu aucun impact si ce n’est un simple écran de fumée qui apparut quelques secondes après l’envoie des flammes sur Meteora. Il réapparut, sortant des cendres avec quelque dégât. Ah quand même mais ce n’était franchement pas grand-chose vu l’intensité du feu et les dommages que je voulais causer. Mais soit au bout du compte j’avais eu ce que je voulais. C’est vrai, je voulais le tester quelque peu pour comprendre ce qu’il me voulait. Les individus du genjutsu réapparurent à leur tour. Le bambin, la femme, le vieillard, tout le monde y était. Après quelques secondes de silence ou je me mis en garde, Kenji lança des mots. Ces mots ne restèrent pas sans réponses.

« Tu as dit tout à l’heure que je protégeais la vie, la question ne se pose donc pas mais je vais répondre en une phrase. Mieux vaut la vie d’un homme pour sauver tout une nation que l’inverse. »

Ces mots étaient prononcés de manière sereine de façon à faire comprendre au chef de l’unité spéciale du village que je ne lâcherais pas l’affaire. Mes mots, je les avais pesés, j’y avais réfléchi afin de ne pas dire n’importe quoi non plus. Il ne faut pas oublier que j’ai en face de moi quelqu’un de très important… Enfin bref… L’action continua. Kenji prit en otage une des ses illusions. La femme plus précisément. Jouait-il sur la psychologie ? C’est vrai que je n’avais pas encore évoqué ce fait. Un bambin, un vieux et une femme. Tout ceci était bien pensé de la part du chef du Kakumeigun. C’est vrai que le fait de mettre des êtres impuissants pouvait jouer en sa faveur mais je ne m’y trompai pas. Surtout que tout ceci semblait être un jeu pour lui. Il fallait que cela cesse.

« Je ne suis pas idiot Kenji-sama. Votre œil m’a plongé dans une illusion. Vous pouvez la tué donc puisqu’il s’agit d’une illusion. Enfin, revenons à la mission. Mon ordre semble être de les éliminer. Donc théoriquement je devrais vous regarder faire mais je sens comme un piège, c’est pourquoi j’espère que vous allez m’expliquer la raison de ma présence en ces lieux. »

Log 136 : Acceptance

« Illusion, Réalité… Il n’y a qu’un pas, et c’est celui qui fait la différence entre les hommes dans le besoin, et les hommes dont j’ai besoin. »

La lame du Kunaï tournoya entre ses mains puis se planta dans la gorge de la femme. Le sang éclaboussa la manche du Kage qui resta complètement immobile. Le corps devenu cadavre tomba au sol et éclata en poussière effectivement. Plusieurs longues secondes passèrent sans qu’un mot soit échangé. Kenji croisa finalement les bras.

« Je ne connais rien à la médecine. Je ne sais pas comment le corps entretient la vie qui brille dans nos corps. Je ne connais que l’âme, le matériau qui nous façonne, en tant qu’homme, en tant que shinobi. J’ai hésité à te rencontrer car j’ignorais si tu savais faire cette différence, entre l’âme et le corps. Ils forment un étrange casse-tête ; deux pièces qui ne s’emboîtent pas et pourtant s’assemblent. Une réalité irréelle… »

Son regard se porta sur le vieillard à ses côtés.

« Les âmes ne vieillissent pas comme le corps, mais elles meurent de la même manière que le corps…. Du moins, en principe. Et parfois l’un ou l’autre se ronge mutuellement, une torture biologique. Je ne saurais l’expliquer davantage. Je n’ai rien d’un savant, j’ai vécu ma vie sur le terrain. À vivre pour moi, et pour d’autre, quelqu’un d’autre. Désormais je suis seul, mais pourtant accompagné. Si tu es là aujourd’hui, c’est pour que je sache si toi aussi peut entreprendre ce chemin. Je ne te demande pas de porter mon fardeau mais bien de prendre le tien, de prendre la pleine mesure de ton potentiel. »

Son regard vert et acier se pointa dans celui du eiseinin.

« Je souhaite que tu rejoignes les rangs du Kakumeigun, l’unité spéciale de ce village. L’héritage de mes frères et sœurs fondateurs de Suna. Je souhaite mettre tes connaissances particulières à profit pour le bien de ce village, et j’ai besoin plus que jamais d’hommes qui sont prêts à faire les sacrifices nécessaires pour le bien commun. Le Kakumeigun n’a que faire de préceptes moraux ou de croyances ; tous les moyens sont bons pour atteindre nos buts. Et nous le faisons à la clarté, sans nous cacher derrière des masques, sans crainte. Nous faisons ce que personne d’autre ne peut, ou ne veut faire pour la survie de Suna. Je vais rompre l’illusion à présent…Ou vais-je ? »

***

Et une image s’imposa dans l’esprit du médecin, pendant un instant si court qu’on eut de la difficulté à y croire. Un rassemblement de couleurs d’une clarté terrifiante et pourtant diffuse, comme un éclair qui tombe et que l’on aperçoit plus jamais. Il passa dans l’esprit de Zenpetsu comme un vent d’hiver, frigorifiant tout ce qui n’était pas ancré dans la réalité. Une image d’ombre et de haine, porteuse d’une maladie de l’âme ne figurant dans aucun livre, dans aucune histoire ni légende… Une image sentant le sang, la peau et surtout, la folie…
Spoiler:
***

Kenji s’appuya contre le bord du mur, fatigué après un usage si intensif de son chakra. Il replaça d’une main le bandana sur son œil vert émeraude puis releva son regard borgne vers le médecin en lui montrant son bras, qui ne portait plus de brûlures.

« J’ai simulé dans ton esprit la disparition de ton chakra de façon approximative après ta technique. En réalité, tu n’as fait que gesticuler en l’air…. Ah ah ah. Cela n’aurait pas fonctionné si tu avais été hostile de quelque manière. »

Après un petit moment, il se releva en époussetant son manteau.

« Je veux que tu prennes contact avec Habashi Zanshi, ma main droite dans l’unité. Elle te donnera tes premières instructions. Tu peux continuer à enseigner à tes élèves et garder ton train de vie actuel…Pour le moment. Questions ? »

Le Kakumeigun, une organisation que dis-je l'organisation qui avait fondé le village de Suna en réunissant les clans du pays. Aujourd'hui il ne restait plus que Kenji parmi les fondateurs du village. Il était bien logique donc qu'il en soit le chef. Enfin quand même cela ne lui donnait pas le droit de faire ce qu'il voulait des gens si? Bon... En tous cas j’espérai qu'il me dise enfin tout ce que cela signifiait. Par «tout» j'entends bien sur toute cette mise en scène avec ces personnages, cet illusion. Les mots qui l'employaient aussi, je ne comprenais pas tout leur sens et je vais me répéter mais je n'aime pas les situations ou je ne comprend pas mais c'est parce que c'est vrai. Je pense que c'est compréhensible aussi. Mais passons, on arrive bientôt au dénouement de toute cet histoire qui j'espère n'est pas entourloupe. Enfin bon venant du Chef du Kakumeigun je pense qu'il y avait une raison valable à ça. Je regardais donc ce mystérieux individu, moi simple Chunin, tout en l'écoutant prononcé ses mots :

« Je ne connais rien à la médecine. Je ne sais pas comment le corps entretient la vie qui brille dans nos corps. Je ne connais que l’âme, le matériau qui nous façonne, en tant qu’homme, en tant que shinobi. J’ai hésité à te rencontrer car j’ignorais si tu savais faire cette différence, entre l’âme et le corps. Ils forment un étrange casse-tête ; deux pièces qui ne s’emboîtent pas et pourtant s’assemblent. Une réalité irréelle… Les âmes ne vieillissent pas comme le corps, mais elles meurent de la même manière que le corps…. Du moins, en principe. Et parfois l’un ou l’autre se ronge mutuellement, une torture biologique. Je ne saurais l’expliquer davantage. Je n’ai rien d’un savant, j’ai vécu ma vie sur le terrain. À vivre pour moi, et pour d’autre, quelqu’un d’autre. Désormais je suis seul, mais pourtant accompagné. Si tu es là aujourd’hui, c’est pour que je sache si toi aussi peut entreprendre ce chemin. Je ne te demande pas de porter mon fardeau mais bien de prendre le tien, de prendre la pleine mesure de ton potentiel. Je souhaite que tu rejoignes les rangs du Kakumeigun, l’unité spéciale de ce village. L’héritage de mes frères et sœurs fondateurs de Suna. Je souhaite mettre tes connaissances particulières à profit pour le bien de ce village, et j’ai besoin plus que jamais d’hommes qui sont prêts à faire les sacrifices nécessaires pour le bien commun. Le Kakumeigun n’a que faire de préceptes moraux ou de croyances ; tous les moyens sont bons pour atteindre nos buts. Et nous le faisons à la clarté, sans nous cacher derrière des masques, sans crainte. Nous faisons ce que personne d’autre ne peut, ou ne veut faire pour la survie de Suna. Je vais rompre l’illusion à présent…Ou vais-je ? »

Qu'est ce que je pouvais ajouter à ça. Stupéfait, j'étais stupéfait. Je ne m'attendais pas à une tel proposition, surtout moi un simple Chunin, je croyais que l'Unité spéciale recherchait de grand shinobi, ou alors me considérait-il comme tel ? Non, Kenji avait précisé qu'il voulait de mes compétences d'Eisenin au sein de l'unité. Après tout il ne recherchait peut être que ça. Oui j'aurais du m'en douter. A part ça je n'avais pas de grand talent. Mais il faut dire que c'est ce qui faisait aussi ma personnalité, c'est pourquoi j'étais devenu shinobi. J'étais finalement content que cela me serve. Je le regardais sans savoir quel attitude adopté car moi même au fond je ne savais pas si c'était une bonne nouvelle. Quoi que servir sa nation était toujours un honneur. Je regardais l'homme à la pupille verte. Kenji rompit l'illusion dans laquelle j'étais plongé. Il m'expliqua un peu le principe de son jutsu mais pour tout dire je n'étais pas réellement à ce qu'il disait. Non je réfléchissais... Pesant le pour et le contre. Mon choix devait être bien défini car entrer dans l'unité du village ce n'était pas rien.

« Vous pouvez compter sur moi... »

Je ne prononçai que quelque mots. Il m'indiqua la personne à rencontrer maintenant, Zanshi! Je n'aurais pas de mal à la croiser vu qu'il s'agissait de ma supérieur au sein de mon équipe. Enfin mon ex-équipe. J'étais content de pouvoir la retrouver d'une autre façon. Kenji me demanda si j'avais des questions. Sur l'instant pas vraiment, je suppose qu'elle viendrait au cours du temps. Je devais me montrer digne de se poste maintenant, celui de membre du Kakumeigun.

« Non aucune... Merci de m'accorder votre confiance...»

Lâchant ces derniers mots, chacun de nous prit un chemin différent. Je quittais le quartier général de l’unité spécial pour m'en retourner chez moi. Je devais me reposer. Après j'irais voir Zanshi-sama, histoire d'avoir de ses nouvelles et de lui dire qu'a partir d'aujourd'hui nous ferions de nouveau équipe mais cette fois-ci au sein du Kakumeigun.

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