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 Ouverture discrète [Iji]

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Suna
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Message(#) Sujet: Ouverture discrète [Iji] Ouverture discrète [Iji] EmptyMar 17 Juil 2012 - 17:01

C’était ça. J’étais allé chercher Iji tôt dans la journée. Je pouvais avouer avoir une certaine affection pour ce jeune Yamanaka, mais ce serait peut-être me mentir. Il y avait des avantages avec lui. J’espérais peut-être qu’il me serve de levier pour en apprendre plus sur les humains, peut-être sur moi-même. Étrangement, sur Nyuuwa, je n’avais nulle curiosité, seule la volonté de laisser faire les choses naturellement. Je devais aller le chercher, à un endroit presque sacré à mes yeux, peut-être plus qu’aux siens : sa maison familiale. J’avais souvent blagué sur son père protecteur, menacé de leur raconter des énormités, que ma simple présence mettrait les gens de son Clan gênés. Pourtant, je n’avais aucune de ces intentions ce matin.

Je m’étais vêtu, les mains tremblantes, à cause du manque de sommeil et de l’excitation. Devant le miroir, j’attachais une importance telle que je n’en avais pas fait preuve depuis des années à ce sujet. M’habiller. Je mis mes pantalons. Examinant soigneusement les poches, retirant chaque boule de tissu qui se retrouve au fond. J’avais soigneusement mis ma ceinture dans chaque ganse. Obligé de faire un trou dans le cuir, j’avais pris le temps de le lisser et de le frotter pour donner l’impression que cet ajout n’avait rien d’artisanale. J’enfilais mes bas, puis mes chaussures, optant pour du noir et des souliers presque brillants, si ce n’eut été de la couche de suie à travers le verni pour atténuer l’éclat. Ma chemise blanche, au col soigné, ma cravate serrée et centrée avec une minutie de plusieurs minutes, presque maniaque, plus vu depuis mes années de service à Kawa. Je mis ma veste d’un verre foncé, presque noir par-dessus, vérifiant pour une dixième fois la présence de ma plaque de Konoha dans la poche intérieur et ma pipe dans la poche. Un manteau pour me protéger de la pluie, rabattant la capuche, acheva le tout.

Je me dirigeais immédiatement chez lui, ne pouvant retenir un sourire à l’image que je devais projeter. J’aurais pu aller à un enterrement. Il faut avouer que mon rapport émotionnel aux enterrements était étrange : elles me rendaient joyeux. J’approchais de sa porte, protégé par la toiture du balcon, rejetant ma capuche pour chasser la pluie. Je lissais une dernière fois ma veste, presque nerveusement, avant de cogner deux coups nets et fermes sur sa porte. On vînt m’ouvrir, je saluais l’homme que je pensais être son père, sans rien dire.

- « Est-ce qu’Iji est là ? Je suis Suguato et je voudrais vous l’enlever pour la journée. »

Il hocha la tête, curieux. Je souris, à ma manière béate et maladroite des enfants, pour le rassurer. Il sembla satisfait et me fit signe d’entrer. Dès sa permission accordé, je mis mes pieds à l’intérieur. L’homme me jaugeait, j’étais le Senseï de son enfant peut-être, si c’était le père. Il devait connaître mon nom. J’attendis patiemment que mon élève vienne. Dès son arrivée, je lui fis signe de s’habiller en remerciant son père, du moins, ce que je croyais l’être.
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Message(#) Sujet: Re: Ouverture discrète [Iji] Ouverture discrète [Iji] EmptyLun 23 Juil 2012 - 12:52

    « Iji réveilles-toi, y a de la visite pour toi ! »


Les cheveux tout ébouriffés, le blondinet commençait à ouvrir difficilement les yeux. Aujourd’hui il n’était pourtant censé rien faire. Journée de repos… Qui cela pouvait-il être si tôt dans la journée ? Et son père qui ne lui avait pour ainsi dire rien dit. Essuyant un filet de bave imaginaire au coin de sa bouche, le gamin commença à descendre les escaliers qui donnaient directement sur l’entrée de la maison et le salon. A vrai dire là où se trouvait son père accompagné d’un autre homme. Se frottant difficilement les yeux pour en enlever les croutes qui s’y étaient formées pendant la nuit, le Yamanaka s’aperçut avec effroi que le bonhomme n’était pas n’importe qui. Suguato. Que faisait-il ici ? Interpellant les deux hommes pour leur dire qu’il se préparait, le gamin redescendit en trombe quelques secondes après. De sa vie il n’avait jamais dû se préparer aussi vite. Mieux valait ne pas les laisser ensembles ces deux-là. Il n’aimait pas ce qu’ils auraient pu se dire entre eux pour discréditer le blondinet, ayant tous deux un humour pour le moins particulier…

    « Bon bah Suguato – papa , papa-Suguato. Voilà les présentations sont faites, en route ! »


Poussant -pour ne pas dire expulsant- son professeur vers la sortie, le gamin prenait à cœur de mettre autant de distance entre les deux hommes. Bien il avait fini par rencontrer sa famille… En espérant qu’il n’insisterait pas d’avantage. De son côté le soir venu il savait que son père lui parlerait du bonhomme... Au moins n’avaient-ils pas du trop parler entre eux… Et heureusement. Car plus d’une fois le blondinet s’était plaint du Shiaijin, mêlant respect, crainte et colère plus d’une fois dans les anecdotes qu’il racontait à son père au plus grand bonheur de celui-ci qui adorait s’esclaffer au moindre détail et se moquer de son fils. Marchant à présent à côté de son professeur, à travers le quartier des Yamanakas, le blondinet se laissait guider, haussant tout de même un sourcil. Il avait tellement été pressé de partir qu’il n’en avait pas mangé en plus de ne pas demander pourquoi il était là. Bah il tiendrait le coup pour le point … Mais le second ?

    « Et sinon pourquoi cette visite matinale ? Je croyais qu’aujourd’hui c’était jour de congé… Où sont Nyuuwa et Kaya ? »


Interrogatif et suspicieux, l’élève regardait son maître, guettant sa réponse bien que celle-ci risquait d’être déplaisante… Les semi-réponses étaient la spécialité du Jonin et ça le blondinet s’y était difficilement habitué, curieux qu’il était.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ouverture discrète [Iji] Ouverture discrète [Iji] EmptyLun 23 Juil 2012 - 13:57

Iji obéit promptement à mon signal. Beaucoup plus vite qu’il ne l’aurait naturellement, probablement à cause de la présence de son père. Alors qu’il faisait tout pour m’expulser de sa maison, je me contentais de hausser les épaules et d’avancer docilement. Dehors, alors qu’il posait ses questions sur les autres et sa journée de congé, je me contentais de l’examiner de haut en bas, dénotant qu’aujourd’hui, contrairement à lors de l’annonce de Nikkou comme Hokage, il avait dû choisir lui-même ses vêtements. Une pensée étrangement saugrenue vu les circonstances, une pensée qui me fit plisser les yeux en évaluant une dernière fois la raison de la visite, avant de me faire rire doucement. En marchant vers l’Hôpital, je me contentais de quelques mots.

- « Je paris que ton père est quelqu’un qui se croit bon ? Il vaut le meilleur, te protéger et tout ce qui va avec, dans la mesure du possible, exact ? Iji, tu n’as aucun orgueil. Tu es presque mou. »

En parlant, je glissais la main dans ma poche de ma veste. Je sortis ma pipe, déjà remplie et préparée, la glissant à ma bouche avec mille précautions. Le froid du bout métallique mordit faiblement mes lèvres. Je remontais un peu ma capuche pour protéger le fourneau de la pluie tombante. J’allumais avec précaution, marchant un peu plus lentement, mon allumette tordue et artisanale, avant de la jeter au sol et de profiter de la fumée. Nous en avions encore pour un quart d’heure de marche avant d’arriver à l’Hôpital. J’en profitais pour poursuivre un peu ma discussion avec mon élève.

- « C’est une bonne chose. Les gens, à travers leurs apprentissages, mettent trop souvent un peu trop de ce qu’il voudrait trouver, s’empêchant de trouver qui est vrai. Il faut s’oublier pour éviter ça, surtout pour un membre de ton Clan. La tentation doit être forte de vouloir détourner les « yeux » de ce que les gens pensent. »

Je soufflais la fumée, celle-ci restant en suspend devant nous, jusqu’à ce que nos pas nous emmènent à la traverser, emplissant nos narines de l’odeur du tabac. En approchant de l’Hôpital, je m’arrêtais près du muret. Glissant la main dans ma poche, je sortis un petit trousseau d’une demi-douzaine de petits outils servant à nettoyer ma pipe. Je vidais consciencieusement le contenu avant de ranger l’outil dans ma poche, ma pipe dans l’autre pour ne pas abîmer le bois sur certains des outils pointus de l’autre poche. Je fis signe à Iji d’entrer, l’encourager à me précéder dans la cours, puis dans l’Hôpital. Nous traversions l’accueil avant de nous diriger, non pas vers les soins, mais vers la section plus âgé de l’Hôpital. Nous descendions les marches, puis traversons un couloir.

Dans le fond, « Salles d’autopsie » indiquait une région plus loin, « Analyse des échantillons » attira mon attention. J’y tournais avant de me diriger à travers les tables où quelques employés de l’Hôpital s’affairaient à des analyses, mais aussi des médecins, sur les comptoirs servant à tous. Le long du mur, séparé de petits lavabos de métal, se dressait des réfrigérateurs aux fenêtres transparentes où des éprouvettes étaient entassées. Arrivée dans le fond, j’ouvris une porte discrète, mais pas cachée. La salle était très petite, les murs couverts d’étagère et une bouche d’aération près du plafond à droite offrait la seul circulation d’air. Une simple chaise avec une table, des papiers, sur les murs des étagères métalliques couvertes d’objets ; de bocaux, de plantes et de petits appareils. Mon luxe jusqu’à maintenant. Sous la table, un petit frigo. Je me retournais, m’adossant à la table et faisant signe à Iji de fermer la porte. En attendant le déclic, je commençais à parler.

- « L’équipe Aoi Annei va être dissoute, tu ne peux plus en faire partie… L’Hokage voulait que je te l’annonce, moi j’ai décidé que je te mettais dehors de notre petite unité. L’expérience est fini, elle passe à une autre phase. Tu es maintenant un Jônin de Konoha. »

En parlant, je faisais lentement le tour de ma table, saisissant une clef collée sous la table pour ouvrir le cadenas sur mon réfrigérateur. En y plongeant la main, le tintement du verre. Je sortis une lettre et la lui tendis pour prouver que je ne mentais pas. Elle n’était pas ouverte, mais le sceau de l’Hokage était dessus, intact.
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Message(#) Sujet: Re: Ouverture discrète [Iji] Ouverture discrète [Iji] EmptyMar 24 Juil 2012 - 1:02

Bien sûr aucune réponse. Mais étonnement rien ne s’en rapprochait apparemment. Que pouvait-il espérait d’une remarque sur le rôle de parent de son père et une critique sur son manque d’orgueil. Quoiqu’au final il s’agissait bien d’une double-critique. Qui était-il pour critiquer son père alors qu’il ne le connaissait pas, et qui était-il pour constater qu’il n’avait pas d’orgueil ? Qu’il était mou ? Il était son senseï et alors ? Cela ne lui donnait pas tous les droits. Fronçant les sourcils, le blondinet répondit tout de même de manière posée, presque froide comme s’il était vexé… Ce qu’il était nullement voyons. Etre tiré de son lit à des heures pas possibles pour s’entendre dire de telles choses, c’était tout à fait normal.

    « Qui se croit bon en quoi ? Dans son rôle de parent ? Non il s’est très bien qu’à ce niveau là il est loin d’être parfait, mais il est comme ça et je ne vois pas en quoi cela vous regarde. Je vais pas m’apitoyer sur votre épaule de ma situation familiale mais sachez ceci : Il veut ce qu’il y a de mieux pour moi ? C’est normal : c’est mon père. Je sais qu’à vos yeux que j’m’emporte comme ça ça doit vous paraître ridicule mais c’est comme ça et si vous êtes pas content, vous pouvez aller voir ailleurs vous et votre orgueil. Car c’est sûr que comparé au votre le mien est minime mais peut-être que ce n’est pas moi est en tort dans l’histoire non ? »


Bon peut-être levé du pied gauche le blondinet mais bon tout de même, le Jonin n’avait pas à lui parler comme ça. Surtout de si bon matin et si agressivement. Continuant néanmoins à marcher à ses côtés alors qu’il fumait son éternelle pipe en bois sûrement pour se différencier de tous ces gens qui fumaient des cigarettes, le Yamanaka ne pipa mot, n’ayant rien à rajouter, se contentant de voir son professeur respirer à pleins poumons pour recracher des filets de fumée. Bah chacun son passe-temps… Si ça l’aidait à réfléchir tant mieux pour lui. Ecoutant ce qu’il avait à dire, Iji s’autorisa un petit sourire, sa mauvaise humeur matinale laissant place à un soupçon d’ironie alors qu’il buvait néanmoins les paroles de son mentor. Que voulait-il dire par ‘‘détourner les yeux de ce pensent les gens’’. Pensait-il que les Yamanakas lisaient dans les pensées aussi facilement qu’ils respiraient ? Si c’était le cas et bien tant mieux. Ou peut-être faisait-il référence tout simplement aux différents membres du clan qui s’étaient spécialisés dans l’étude de la psyché humaine… Arrivant devant l’Hopital, le gamin se tourna vers son ainé, un air sérieux et interrogateur sur son visage.

    « Je suppose que j’vais toujours pas avoir de réponse à ma question pour savoir ce qu’on fait là non ? »


C’était ici que Suguato travaillait non ? Voyant qu’ils se dirigeaient vers les salles d’autopsie, le gamin arqua les sourcils. Avait-il besoin d’assistance avec un mort ou quelque chose comme ça ? Si c’était pour ses talents héréditaires il allait devoir lui dire que lire les pensées d’un mort n’était pas possible … Mais finalement pas besoin. Ils venaient de tourner, se dirigeant là où les analyses des échantillons se faisaient d’après le panneau. Tout y était sombre, exigu, limite bordélique même si on pouvait deviner une certaine organisation. L’envers du décor pour le jeune ninja qui n’avait jamais imaginé ni même pensé aux dessous d’un hopital. Muet comme une tombe, il suivait son professeur -interrogatif mais pas trop car à ce stade la curiosité ne servait plus à rien surtout avec lui-, et finit rapidement de slalome entre les différentes paillasses et autres objets et personnes. Ouvrant une porte, le blondinet ressentit d’un coup l’atmosphère renfermée et lourde de la pièce alors qu’il refermait la porte. Qu’est-ce que c’était que ça ? Les objets, béchers et autres instruments pullulaient. Des bocaux par ci par là … Et un bureau. Un bureau accompagné d’une chaise. Le propriétaire de tout cela était-il le bonhomme qui lui faisait face ? Il semblait à son aise… Et étrangement pour le connaître depuis un petit moment, le jeunot avait l’impression de reconnaître la patte d’une bonhomme à plusieurs endroits. Définitivement sa pièce. Son bureau ? Etait-ce censé être un bureau d’ailleurs ? Sans être totalement sans gènes, il aurait sûrement pu s’approprier une telle pièce comme si de rien n’était…

L’équipe allait être dissoute. Pourquoi ? Comment ? Il ne pouvait plus en faire partie ? Confus, le blondinet paraissait sûrement sceptique. Il lui énonçait un simple fait et voilà qu’il lui donnait l’impression de le chasser de son équipe. Etait-elle dissoute au final ou pas ? Peut-être était-ce sa faute. Peut-être qu’il ne voulait plus être leur mentor, ou que les plus hautes instances lui avaient retiré ce ‘‘privilège’’. Ecoutant la suite, le Yamanaka ne comprenait toujours jusqu’au moment où le mot Jonin tomba. Lui ? Jonin de Konoha ? Ouvrant ses yeux aussi grands que des soucoupes, il réussit à reprendre le contrôle de son faciès, sceptique jusqu’au moment où il reçut une lettre cachetée portant le sceau de l’Hokage lui-même. Il était Jonin … Dorénavant il avait atteint le même rang que son père. Mais qui disait prise de grade disait aussi prise de responsabilités. Mais il était prêt à les endosser… Enfin sûrement. Toujours un peu sceptique, le gamin était tout de même content de se voir augmenter en grade… Signe que ses facultés étaient reconnues et ses services appréciés… Ce qu’il avait toujours voulu.

Cependant quelque chose clochait. Pour ne pas le lui avoir annoncé directement sur le perron de son chez-soi ? Il y avait son père certes mais si Suguato voulait qu’ils soient tous les deux il aurait pu se munir de la lettre avant et la lui remettre en main propre après que son paternel se soit éclipsé. Etait-ce une mauvaise blague ? Toute cette mascarade ? Cette enveloppe ? Confirmait-elle réellement son passage ? La tentation de l’ouvrir était grande mais hors de question qu’il se jette dessus comme un gamin aurait ouvert ses cadeaux de Noel. Déjà que le Shiaijin n’avait pas l’air spécialement ravi pour lui de cette promotion subite … Il devait sûrement penser qu’il ne le méritait pas… Qu’il ait atteint le même grade que lui alors qu’il ne l’égalait sûrement pas devait le déranger. Merde ne pouvait-il pas être content pour lui ? C’était tout de même une forme d’accomplissement pour lui aussi non ? Aucune fierté ? Rien ? Apparemment non car pour lui le blondinet ne faisait que passer à une autre phase. Comment ça ? que voulait-il dire par là ? … Muet depuis trop longtemps, le gamin prit enfin la parole, après que diverses émotions aient passées sur son visage tout du long.

    « Donc si je l'ouvre j'y trouverai quoi? Une sorte de diplôme? De certificat? »


Agitant l’enveloppe qui semblait être en surplus dans cette montée de grade devant lui, le Yamanaka regarda son professeur ou plutôt ancien professeur –si tout cela n’était pas une farce- d’un regard mêlant curiosité et doute.


Spoiler:
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ouverture discrète [Iji] Ouverture discrète [Iji] EmptyMar 24 Juil 2012 - 15:57

Malgré sa crise d’agressivité dans la rue, je restais silencieux. Je le laissais regarder les lieux et digérer la nouvelle. Ce ne fut pas long. Il leva les yeux vers moi, plissant un peu, visiblement en train de réfléchir. Il semblait contrarié, ce qui me fit lever les sourcils. Après presque une minute de silence, le nouveau Jônin pinça les lèvres, une fraction de seconde, avant de commencer à parler. Quand il parla, je me contentais de hausser les épaules, puis de rire, avant de lâcher un commentaire d’une voix ironique.

- « Je vais finir par mal le prendre… Chaque fois que je donne un truc à quelqu’un ici, il pense que ça risque d’exploser au visage. Non, ce n’est pas un certificat ou un diplôme, tu n’es plus un enfant. C’est une lettre te mettant au courant de ta promotion, simplement… »

Je poussais ensuite un soupir en attendant qu’il se décide à l’ouvrir. Je ne savais pas s’il le ferait, alors je passais à la chose suivante. Silencieusement, je lui fis signe d’ouvrir la porte et de sortir. Je lui emboitais le pas, aussitôt qu’il se décida à partir, le guidant un peu à travers le laboratoire de l’Hôpital. Je lui montrais différents médecins qui travaillaient sur des analyses sanguines, d’autres se contentant de préparer des décoctions pour les malades. La lumières blafarde des plafonds et des frigos ajoutaient, selon moi, un certain charme à la salle. Je lui expliquais que la plupart des travaux ici, autant dans la salle d’autopsie, servait surtout à trouver des médicaments, les préparer et trouver de quoi certaines personnes mourraient ou souffraient ; analyse du sang, analyse de toxines, etc. Rapidement, je le dirigeais vers mon bureau, une nouvelle fois.

Me penchant pour prendre une clef, j’ouvris un petit classeur avec un cadenas beaucoup plus important que celui du frigo. Je sortis un sac attaché, contenant une poudre blanche épaisse. Je la levais en me permettant de lui expliquer une nouvelle fois le rôle de cette section de l’Hôpital.

- « Depuis mon arrivée, je fais le travail comme tout le monde, mais j'ai personnellement fait le suivi de certaines drogues. Majoritairement, des saisies venant d’autres pays ou trouver ailleurs. Ça nous permettra, dans le futur de voir si il y a des mouvements de groupes Nukenins financés avec, d’avoir une base de donnés si on rencontre ce genre de chose bientôt. Ce genre d’activités va prendre de l’expansion, surtout que j’ai obtenu la direction de ces parties de l’Hôpital et est demandé de pouvoir prendre le reste des sous-sol... du moins, une partis pour agrandir nos services à Konoha. En gros, ma petite section de l'Hôpital va s'occuper des analyses toxicologiques de l'Hôpital et des autopsies. »

Je déposais soigneusement le paquet devant la table, conscient qu’il devait se demander où je voulais en venir. Je le regardais, relevant un peu la tête avec mon sourire en coin, trop large et enfantin, bien qu’involontairement à cause des cicatrices. Je me laissais retomber sur ma chaise, les deux pattes se soulevant avant de retomber.

- « Si ça t’intéresse, la partie psychiatrique pourrait avoir besoin de toi. Pas seulement à cause de tes capacités, Yamanaka, mais parce que je crois que tu peux apprendre beaucoup. L’autre raison, est que nous allons bientôt mesurer l’effet des drogues et préparer ma petite section… Discrètement. Je crois pouvoir te faire confiance pour m’y aider… Des questions ? »

C’était une étrange question. La proposition était à peine voilà. Je ne savais pas comment Iji réagirait. Ce n’était que le bout de l’iceberg, mais je ne voulais pas lui en proposer plus pour le moment. En plus, sa présence pourrait me servir de couverture pour d’autres projets. Il fallait aussi avouer qu’au fil du temps, j’avais acquis une certaine confiance envers lui. Lui aussi semblait avoir confiance sur certains points. Si Nikkou l’avait promu, moi aussi, à ma manière, je faisais de même.

[Mon post est très broche à foin, mais je suis crevé.]
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Message(#) Sujet: Re: Ouverture discrète [Iji] Ouverture discrète [Iji] EmptyVen 27 Juil 2012 - 20:32

Le rire et les paroles de son senseï ne s’expliquant pas à ses yeux, le blondinet roula des yeux… Il n’avait pas non plus pensé que la chose allait lui exploser à la figure… Et pourquoi réagissait-il aussi vivement ? Donnait-il souvent ce genre de document à des gens ici ? Ne comprenant pas trop le sens de ces paroles, le blondinet ne chercha pas trop à creuser la question. Agitant l’enveloppe devant lui avant de l’ouvrir en affichant un sourire exagéré comme en signe de capitulation comique, le Yamanaka en parcourut le papier des yeux. Moui. Repliant la lettre et la rangeant, il n’eut pas le temps de s’attarder plus que ça dessus. Il était donc bel et bien officiellement Jonin en tout cas. Son petit sourire de satisfaction s’estompa rapidement alors qu’il sortait du bureau, son ancien tuteur à ses côtés du coup.

Parcourant rapidement les locaux, le Yamanaka n’en comprenait pas l’utilité même s’il se contentait de saluer les personnes que Suguato lui présentait tout en prenant avec attention note de ce qui l’entourait. Les laboratoires de l’Hopital… Une véritable petite fourmillière mine de rien. La face cachée… Qui eut cru que sous les allures proprettes de l’Hopital se trouvait un tel lieu, et d’autant de tests. Mais c’était vrai que les médicaments et autres tests devaient bien être faits quelque part et à défaut d’avoir un autre bâtiment, ils avaient les sous-sols. Retournant dans ce qui devait être le bureau du Shiaijin, il laisse rentrer ce dernier avant d’y aller à son tour.

    « Hmm j’suppose que j’dois fermer la porte. Et maintenant ? »


Ayant fermé la porte avant d’attendre de plus amples explications, le gamin ne fut à vrai dire pas très surpris par l’allure de la conversation qui se faisait à sens unique. Une fâcheuse manie à tourner autour du pot qu’il avait constaté chez le bonhomme longtemps auparavant. L’écoutant d’une oreille attentive, il suivit néanmoins des yeux le paquet qu’il sortait en même temps d’on ne sait où. Et même si ce dont lui parlait le responsable apparent des sous-sols de l’Hôpital était plutôt intéressant, le gamin ne voyait toujours pas où il voulait en venir. Quel rôle pouvait-il bien avoir dans tout ça ? A son jeune âge il n’avait que ses talents de ninja à sa disposition et ne voyait pas en quoi il pourrait l’aider de quelque façon si c’était réellement là qu’il voulait en venir.

C’était bien là finalement. Lui proposant de travailler pour lui après avoir été sous sa tutelle, le blondinet haussa un sourcil. Surpris mais pas trop. Surpris par la proposition mais pas par la demande d’aide, car à vrai dire le bonhomme les avait indirectement informé dès leur première rencontre. Il avait dit vouloir former des personnes en qui il aurait confiance. Les y voici. La partie psychiatrique… Bizarre qu’un tel service existe dans sa petite organisation vu ce qu’il lui avait expliqué mais au final compréhensible… Sûrement pour tester l’effet des différentes drogues sur la psyché humaine. Ce qui l’intriguait d’avantage en plus d’être la fin de son monologue était le fait qu’il disait qu’il pourrait y apprendre beaucoup. Certes il s’améliorerait en étudiant les comportements de sujets test mais ce ne devait pas être ce à quoi il pensait. Peut-être escomptait-il qu’il parvienne à stimuler le cerveau de personnes pour essayer de retranscrire les effets connotés ? A moins qu’il comptait tirer avantage de ce genre de drogues et faire en sorte que son équipe soit en mesure de s’en servir en situation réelle ? … Cela pouvait le plus se rapprocher de la réalité… Mais qui disait application en situation réelle disait optimisation et tests …

    « En apprendre beaucoup ? »


Interrogatif, le Yamanaka lui laissa le temps de répondre avant de poser son doigt sur le sachet comme pour vérifier qu’il s’agissait bien de la poudre… De la drogue… Si comme il le disait cela l’aiderait à s’améliorer tout en lui étant redevable, il le ferait sûrement de toute façon. Il avait en effet appris à faire confiance aux décisions que prenait le bonhomme bien que ne les assimilant plus avec autant de crédulité que ce qu’il avait pu faire alors qu’il était encore Genin. Ne trouvant pas être encore le reflet de la définition du ninja intelligent selon le laborantin, il savait néanmoins qu’il avait progressé dans cette voie, et ce grâce à lui.

    « Et de quel genre d’aide …discrète… il s’agirait ? »


Détachant bien chaque mot, le blondinet se demandait s’il s’agissait par-là de trouver des cobayes ou s’il s’agissait d’un tout autre genre d’aide qu’il serait peut-être plus en mesure de se charger, son intérêt pour le service dont nécessitait son ancien mentor difficilement dissimulé.
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Message(#) Sujet: Re: Ouverture discrète [Iji] Ouverture discrète [Iji] EmptyLun 30 Juil 2012 - 1:42

Iji avait toujours été un Konohajin source de curiosité pour moi. Je n’avais jamais cru tomber sur ce genre de Shinobi aussi tôt à Konoha, encore plus chez un Konohajin pur souche. À mes yeux, parmi mes élèves, il était le plus prometteur. Si je ne partageais pas avec lui les mêmes liens d’affection qu’avec Nyuuwa, il ne me faisait aucun doute que c’est avec lui que je partageais le plus de confiance et de respect en tant que Ninja. Il n’y avait pas dans cet homme, je pouvais bien dire « homme » maintenant, la moindre once de patriotisme idiot ou d’orgueil néfaste.

- « Oui, en apprendre beaucoup… Mutuellement. Franchement, tu es quelqu’un de capable, je ne remets pas du tout en doute ton expérience en tant que Shinobi. Pour moi, ta promotion est amplement méritée. Cependant, je crains que tu manques d’expérience directement sur le terrain. »

En parlant, je jetais un coup d’œil vers la drogue, me plongeant dans quelques pensées. Il est vrai que ce jeune homme, encore dans les « jupes » de son père, connaissait peu de choses du terrain. Je n’avais pas pu avoir la chance de le voir agir par lui-même, très peu pour coordonner une équipe en tant que Chûnin, peu de combat. Il connaissait peu de choses de la vie criminelle, des réseaux clandestins, des criminels, des effets de la guerre sur les populations. Très peu à notre époque pouvait se faire un portrait clair de ce genre de situation, enfin, parmi les pur Konohajins de son âge.

- « Je crois qu’ici, sans avoir un expérience de terrain, tu pourras t’y préparer. Chaque type de combat, chaque arme, chaque poison, chaque antidote, chaque « hygiène » de vie laisse des marques particulières. Chacun des apprentissages ici te permettra de voir directement les effets des comportements, de te préparer au moment où tu devras faire face à ces comportements. »

En parlant ainsi, je parlais de corps, de morts, de blessures, de longues fioles bouillantes et filtrantes, de produits laissant des résidus âcre, des odeurs acides, des brûlures, des cellules qui se multiplient fébrilement autour des plaies, alors que celles du corps se décomposent. Je parlais de toutes les traces physiques qu’il y avait sur les corps. Mais je lui parlais de la possibilité de projeter ces marques, de les examiner, d’en comprendre le fonctionnement et de les causer. Un Art, avec l’esprit, que les Yamanaka usaient fréquemment en combat : comment comprendre les causes de tel ou tel comportement pour en faire un piège.

- « Discrète, tu le verras bien. L’utilisation des toxines se fait sur des volontaires, il va falloir les surveiller. Nous ne voulons pas les droguer et, selon l’Hokage, nuire à leur santé. Je respecte ce choix. Ce ne sera pas des cobayes, ni des expériences répétées, nous testons et décrivons la drogue à identifier, puis nous la rangeons avec son descriptif. Maisil y a aussi autre chose. Officiellement et discrètement, le Laboratoire va exister, diriger par le Laborantin. Notre rôle sera la production de substances à usage militaire. Une partie de ces substances aura des effets ici… »

Je tapotais ma tête avec mon index. C’était une permission de Nikkou, un accord entre nous, un budget alloué, mais la direction du Laboratoire demanderait de l’aide. Si je pouvais créer, manipuler, transformer une substances, les effets psychologiques de cette dernière était difficile sans avoir recours à des méthodes peu… humaines. Ce n’était pas sur cette voie que je désirais m’avancer, c’est pour cela que la présence du jeune Yamanaka était vitale au projet. Nous parlions ici de la couverture de cette section discrète, mais aussi, dans un avenir proche, du rôle véritable du Laboratoire : l’armement de Konoha.
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Message(#) Sujet: Re: Ouverture discrète [Iji] Ouverture discrète [Iji] EmptyDim 26 Aoû 2012 - 20:49

De l’expérience … Un apprentissage. Un apprentissage de la vie, de ses effets sur des individus, naturels ou non. Un apprentissage des comportements. De quoi en attirer plus d’un, ou tout du moins lui plus spécifiquement qu’un autre sans doute. De par son appartenance à son clan, il avait déjà assisté à des thérapies et études sur la psyché humaine. Mais chacun de ces apprentissages bien qu’instructifs, n’avaient jamais creusé trop profondément, ne faisant qu’effleurer la surface des choses pour finalement se révéler analytiques plus dans un but d’assistance que dans un but offensif. Se servir des faiblesses de ses adversaires. Le principe était simple et avait souvent été rabâché par des membres de son clan, mais un tel apprentissage lorsqu’il était affiché ouvertement était soumis à des restrictions, restrictions que lui, jeune blondinet curieux qu’il était, n’appréciait pas particulièrement. Quel mal y avait-il à utiliser pleinement le pouvoir incestueux dont il avait hérité ? Ce n’était pas en observant et en tentant de reproduire une quantité infime de sentiments et de ressentis qu’il percerait –ou tout du moins c’était son avis. Non… Il se savait capable d’assimiler d’avantage et ainsi envoyer une plus large palette de stimuli au cerveau qu’il prendrait pour cible.

Malheureusement il n’avait pas encore assez vécu et expérimenté suffisamment de choses. Et face à des adversaires plus vieux, ses ‘‘talents’’ risquaient d’être peu efficaces car trop impersonnels et stéréotypés puisque calqués uniquement sur certains des patients des thérapeutes Yamanaka. Non. Si Suguato lui assurait qu’il serait gagnant tout comme lui le serait sans aucun doute –sinon il ne lui aurait pas demandé de le rejoindre ici-bas-, il ne pouvait que le croire, ayant appris à se fier au bonhomme.

Continuant à garder le silence, Iji hocha la tête en entandant son ancien senseï lui parler des règles de semi-éthique qu’il comptait respecter, le blondinet empêcha un maigre sourire de poindre le bout de son nez, se contentant de suivre attentivement comme analysant les propos qu’on lui rapportait. Qu’il respecte les règles de l’éthique ou non, c’était à Suguato de voir, sachant que les choix qu’il ferait seraient sûrement adéquats. Non le plus intéressant était la dernière partie. L’utilisation de drogues de manières offensives… Mais pas n’importe quel type de poison ou de sérum … Des drogues fabriquées de manière martiale pour s’attaquer au psychisme de l’adversaire… Ou même un stimulant ? Alors que le bonhomme aux étranges cicatrices lui avait lâché ces quelques mots, le cerveau de l’adolescent fourmillait déjà de mille questions rhétoriques. Fortement intéressé, sa curiosité et sa soif d’apprendre y étant pour beaucoup, le blondinet relâcha finalement son masque, s’autorisant le petit sourire qu’il réprimait depuis.

    « Le Laborantin ? … Plus de « Suguato » alors ? … Juste histoire de savoir comment je devrais vous appeler lorsque je commencerai à travailler pour vous…»


Le domaine des drogues qu’il voulait développer était une mine inespérée d’enrichissement de son répertoire à technique et de sa future vie de shinobi qui ne faisait que commencer malgré son grade de Jonin. Son ancien tuteur avait à présent un nouvel employé à sa botte, le blondinet s’étant avancé sur une voix qu’il était sûr à cet instant de ne pas regretter. Tout sourire disparaissant il enchaîna:

    « Par quoi j'commence, chef? »


Regardant de manière inquisitrice le Shiaijin en arquant haut l'un de ses sourcils tout en paraissant ironiquement de paraître le plus professionnel possible, le blondinet bien que se comportant comme un enfant sentait avoir passé un cap importement en ce qui concernait sa maturité.
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Message(#) Sujet: Re: Ouverture discrète [Iji] Ouverture discrète [Iji] EmptyLun 27 Aoû 2012 - 23:49

Il réfléchissait, quelques secondes, de longues secondes. Étrangement, il ne souleva pas les questions que je posais. Il vérifiait peut-être les implications de ce travail, mais aussi les risques et ce que ça signifiait. Ça demandait beaucoup de discrétion vu la nature des recherches, mais aussi des implications morales. Heureusement pour lui, il n’avait pas à y réfléchir, j’y veillais. Il devait les accepter, c’est tout. Je m’attendais à des questions sur le sujet, mais visiblement, il avait compris. Sa question fût simplement d’ordre technique, voir hiérarchique, mais je me contentais de rire en coin. Après ce bref silence, je me contentais de se lever et de lui faire signe de me suivre. Dès que nous nous fûmes éloignés vers la section encore moins utilisée de l’hôpital, je me permis de parler. Les néons étaient le seul éclairage, pas de fenêtre, les portes étaient des barrières sur des salles vides et les plafonds laissaient voir une tuyauterie en bonne état, mais sans finitions esthétiques.

- « Disons que le Laborantin est un titre. Ces lieux sont secrets, Iji, ils permettent la production discrète de poisons pour Konoha. Si on devait m’identifier et m’éliminer, le projet avorterait avant que des gens capables puissent le prendre en charge. C’est pour cela, le nom de code. D’ailleurs, toi aussi, tu seras sur surveillance, personne ne doit savoir ce que tu fais. Même la formation du Laboratoire est quasiment indiscernable dans les livres de comptes du Village… »

J’approchais d’une porte de métal. Je savais qu’il n’y avait personne autour, dans les couloirs, nous aurions entendu l’écho de ses pas. J’ouvris la porte après y avoir inséré une clef et poussais. Aucun grincement, trahissant un entretien qui détonnait avec le reste de la salle. La petite fenêtre était couverte de papier pour empêcher de voir l’intérieur. Devant nous, une grille au-dessus du sol, juste au bout un escalier qui descendait et sur notre gauche un grand mur de brique beige et fraîche. Je lui fis signe d’entrer et le suivi en refermant la porte. C’était une grande salle, le plafond haut. En bas des escaliers se trouvaient des caisses, des boîtes, certains équipement déjà monté prenaient forme, comme une citerne. Un frigo avait été allumé contre le mur, une armoire, quelques comptoirs le long des murs, des brûleurs entassés de la vaisselle prête à être rangée.

- « La production aura lieu ici. Toi et moi allons monter l’équipement. Ça te permettra de te familiariser aux équipements. Ensuite, je t’apprendrai les procédures pour les manipulations, les projets pressants. Nous serons, à terme, moins de 10 personnes. Nous aurons tous des postes ailleurs dans l’Hôpital pour éviter d’attirer l’attention de nos proches et des autres, toi au service de psychiatrie. Beaucoup des observations devront être fait là-bas, en examinant des patients classiques, les drogués et les « fous ». Les essaies se feront plus tard, il faudra trouver une manière… »

J’étais fier de ce lieu. Je descendis les marches, lentement, la main sur la rampe de métal fraîche. La climatisation grondait mollement. Les lieux dégageaient encore une odeur de peinture qui mettrait plusieurs semaines à disparaître. À la gauche, il y avait une petite salle et, vu par la porte vitrée, on pouvait y voir une table d’autopsie, une salle plus humble que la salle pour les autopsies classiques de l’Hôpital. C’était pour les projets spéciaux directement relié au Laboratoire. Je me tournais vers Iji qui découvrait les lieux, espérant avoir produit un effet sur lui.

- « Les premiers temps, tu te contenteras de me suivre, je vais pratiquer plus d’autopsies que d’analyse. Le temps de t’habituer, tu réaliseras des observations uniquement sur les drogues. Nous commencerons ta formation là. Quand tu seras assez compétent, tu viendras travailler plus souvent ici, tu vas travailler avec moi sur les effets psychotropes. Tous les projets doivent passer par moi, disons que je suis responsable par l’Hokage lui-même. Si tu es d’accord, nous commencerons demain… »

L’offre était lancée. Il avait une longue formation, des mois peut-être, une perte de temps, mais je privilégiais les gens sur qui je pouvais compter dans mon équipe. Iji en faisait partie. Même Nyuuwa ne savait rien des lieux. Très peu savait que j’étais chef de l’ANBU, même si je ne le cachais pas, mais restait discret. Personne ne savait que j’étais le bras-droit de l’Hokage, mais je l’étais. Ce projet en était la preuve. C’était peut-être la véritable raison de ma venue à Konoha, bien avant Nyuuwa, même si je l’ignorais moi-même. Iji pourrait commencer lui aussi.

[Tu peux répondre, mais pour moi, c’est terminé. Si tu as des questions sur le fonctionnement, Skype ou MSN, sinon on peut continuer en RP ou par MP. Razz]
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Message(#) Sujet: Re: Ouverture discrète [Iji] Ouverture discrète [Iji] EmptyMer 29 Aoû 2012 - 15:14

Comme à son habitude il n’avait pas répondu. Se laissant à nouveau entrainé mais cette fois dans une section plus déserte des sous-sols de l’Hopital, le gamin ne pipa mot. Sentant la chair de poule qui commençait à poindre sur sa peau, le Yamanaka ne put s’empêcher de penser que la luminosité fournie par les néons et l’ambiance froide et cadavérique de l’endroit avaient tous lieux de faire ressentir aux nouveaux venus un sentiment peu rassurant. Surprise : Suguato s’expliqua finalement. A croire qu’il adorait ses mises en scène et les petits effets qu’il en tirait. Tout cela était secret certes le Yamanaka l’avait compris, mais il ne voyait pas en quoi les lieux l’étaient. Il suffisait juste de descendre… C’est à ce moment dans sa réflexion que le Shiaijin fit coulisser une porte en métal non loin. Il ne l’avait même pas réellement aperçu à cause de la faible luminosité et du reste de fracas en métal disséminé dans le reste de la pièce. Aucun grincement rien. Pas un bruit alentours non plus. Apparemment Suguato se sentait en confiance malgré la discrétion apparente de son projet. Une telle discrétion que le blondinet lui-même allait être sous surveillance… Etait-ce pour garantir sa sécurité et ainsi celle du labo et de ses secrets ou bien des lacunes de confiance du fameux Laborantin ? Sûrement une combinaison des deux… Iji comprenait que les enjeux étaient plus qu’importants et que ce qui en découlait devait s’adapter en conséquence, mais il ne pouvait s’empêcher de commencer à se demander dans quoi il avait réellement mis les pieds.

Beaucoup moins naïf qu’à ses débuts, il se disait amateur de secrets, mais il sentait bien que ce dans quoi il venait de s’embarquer pouvait lui nuire, en suivant presque aveuglément Suguato. Il se savait maitre de lui-même, mais à la fois se sentait être tombé sous la coupe du savant. Tout était une affaire de confiance visiblement pour le blondinet. De confiance, ou plutôt de foi aveugle. Tout comme ce qu’il en était de l’Anbu, l’unité spéciale de Konoha. Iji avait rejoint sa propre Anbu pour ainsi dire et en plus de devoir promettre au secret , se savait instrumentalisé pour de plus grands desseins, une simple pièce d’échiquier. Restait à savoir s’il était un pion ou un cavalier. De toute façon la lumière ne l’avait jamais attiré. Il avait toujours cherché la reconnaissance des autres, mais plus pour la satisfaction de savoir son travail bien fait. Plus jeune il avait voulu travailler au service de Renseignements comme son père, il en était arrivé à rejoindre un autre groupe voilé, caché, utile, mais aux réelles motivations inconnues… Car oui même s’il avait confiance en Suguato, le simple fait qu’il répétait que l’Hokage était au courant et que c’était en suivant ses ordres qu’il avait monté ce projet ne suffisait pas à convaincre pleinement le garçon. Il savait son ancien tuteur rusé. Quelle preuve avait-il qu’il travaillait réellement pour Konoha ? Seulement sa volonté à vouloir le croire… De toute façon Suguato n’était pas du genre à trop se rattacher à un village. Si magouille et bénéfices détournés il y avait, ce serait sans aucun doute pour sa propre pomme. Ainsi pas grand-chose à perdre. Il avait plus à gagner qu’autre chose. Il devenait le disciple du bonhomme étrange, et travaillait parallèlement en section psychiatrie à l’Hopital. Que des bonus. Cependant bien évidemment son père ne devait pas savoir tout ça. Il le prenait encore pour un gamin et ne s’était sûrement pas aperçu de son gain en maturité… Il fallait dire que le blondinet pensait le lui cacher plutôt bien.

    « Très… très bien je serai là.»


Non pas dépassé, mais légèrement impressionné par les installations que le Shiaijin avait établies, le Yamanak n’osait imaginer à quoi ressemblerait au final le Laboratoire. Il avait vu le fatras en montant, ces mêmes instruments qu’il devrait monter et avec lesquels il se familiariserait d’après les dires de son nouveau supérieur. Un jour il saurait se servir de tout ça … Malgré le fait qu’il émettait encore quelques réserves sur la situation, il n’y avait pas à dire : il était satisfait de s’être vu proposé une telle opportunité… Et même s’il en serait difficile d’en sortir, il en avait des étoiles dans les yeux… L’aspect psychanalytique l’avait toujours passionné mais depuis qu’il connaissait le bonhomme aux étranges cicatrices, il s’était senti de plus en plus attiré par le domaine plus scientifique et concret dans lequel il se complaisait. Il n’y avait pas à dire, le savant en herbes avait trouvé son compte.

[Ok donc terminé pour moi également. Préviens-moi pour le développement de l’idée etc, ou en tout cas, même pour tes prochains RPs (avec d’autres par exemple), considères-moi comme à ton service et sous ta tutelle Razz ]

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