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 L'Enfant, ou ce qu'il en reste

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Konoha
Aburame Ryosei
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Message(#) Sujet: L'Enfant, ou ce qu'il en reste L'Enfant, ou ce qu'il en reste EmptyMar 16 Avr 2013 - 13:51

Le coupable paiera. Il va payer. Le sang va couler, le cœur va se déchirer.
Au cœur de la mort, l’innocence vole en éclat, pervertie par la fatalité.


Des feuilles, rougies par la saison, tombaient incessamment sur le sol du village, sans aucun but précis. Beaucoup de choses avaient changé ces derniers temps, ce qui n’empêchait pas ce cycle naturel fonctionner normalement. Les derniers jours ont été très mouvementés. Trop mouvementés. Tout d’abord, il y a eu l’affaire Makka. Cette femme, renommée comme étant l’Impératrice des Flammes a eut affaire à la force unie des quatre villages. Konoha, Kiri, Kumo et Suna. Nos quatre puissances se sont alliées et relevées contre cette femme, dont la puissance pouvait faire trembler n’importe qui. Personne n’était apte à rivaliser avec elle, en combat singulier. En ce qui me concerne, je me suis occupé d’un corbeau qui avait une grande importance pour cette femme. Une histoire de Furyou, d’inhibiteur… En gros, c’était cet oiseau qui faisait de Makka une immortelle. Cela s’est terminé par la mort du corbeau, ainsi que d’une femme étant chargée de le protéger. Ces deux décès étaient entièrement injustes, et ils n’étaient pas causés par nous. L’avantage est que l’ère de cette femme a prit fin ensuite. Nous verrons bien quel en sera les conséquences…

Plus récemment, il y a eu du nouveau au village. Tout d’abord, mes supérieurs m’ont promu Jônin de Konoha, à ma plus grande surprise. C’était… Inespéré. Oui, c’était bien le mot. Mais c’est avec honneur que j’allais honorer ce nouveau grade, et contribuer à faire prospérer le village caché de la feuille… Qui était dans une situation assez tendue. Oui, c’est le cas de le dire. Cette bonne nouvelle était accompagnée d’une autre, bien plus mauvaise. Suguato avait mystérieusement disparu, et c’est un homme nommé Hayashi Daiki qui a pris le pouvoir. Je ne savais pas qui c’était, mais j’imagine que je ne tarderai pas à le savoir. En tout cas, j’ai été déçu de perdre le Shiaijin, qui était un chef respectable, un mentor, un modèle à suivre. Et aussi un ami, tout comme d’autres personnes étant de ce village.

Tout ça pour dire que les derniers jours ont été très tendus. Et, c’est pour cette raison précise, que je m’étais autorisé quelques jours de repos. Enfin, repos n’était pas vraiment le bon mot. J’étais plus parti pour me recueillir, faire le vide, et revenir revigoré. Ma destination était toute choisie : Ame no Kuni. Quel en était l’intérêt ? Ce pays, où la pluie tombait fréquemment, notamment dans une saison comme celle-ci, je peux comprendre qu’on ne saisisse pas bien l’intérêt de m’y réfugier. Cela faisait plusieurs années que j’avais quitté ce pays pour la dernière fois. Durant mes deux années à Konoha, je ne suis pas allé les voir… Oui, les voir. Je parle bien sûr de mes parents. C’est là-bas qu’ils reposent en paix. Et non pas pour l’éternité, qu’on se le dise. Il était grand temps que je retourne les voir.

Entreprenant le voyage qui séparait Konoha et le cimetière dans lequel reposaient les corps de mes défunts parents, l’idée de les revoir me fit bouillonner. Même si je ne les verrai pas vraiment, je pourrais sentir leur présence, même si je ne les ai jamais connus. C’est comme ça. C’est un phénomène compliqué à expliquer… C’est comme le cas de mon doudou. Lorsque je l’ai avec moi, je me sens proche d’eux. Auparavant, je m’étais dis que cet objet qui m’était cher contenait en lui les âmes de mes parents. Ayant grandi, je prends conscience que cette histoire est tirée par les cheveux. J’imagine ce qu’on dû s’imaginer les gens auxquels j’ai fait cette confidence. C’était totalement débile, mais à force de penser ça, je m’étais attaché à ce doudou. Même s’il ne contenait pas l’âme de mes parents, il était ce qui me rattachait à eux, d’une quelconque manière. De manière psychique, ils sont à mes côtés. Depuis toujours.

Fort heureusement pour moi, Ame no Kuni était loin d’être le pays le plus éloigné de Konoha. Même s’il me fallait un peu plus d’un jour de voyage. Il y avait bien pire, c’est sûr. Après un jour de marche, avec une nuit de repos, une fine pluie s’abattait tout en douceur sur ma peau d’enfant. Plus j’avançais, plus cette pluie s’accentuait. Là-bas, il ne pleut pas tout le temps. Mais souvent. Aujourd’hui, j’y avais le droit, même si j’aurais préféré éviter cela, par crainte d’attraper froid. Malgré mon rôle de ninja, mon métabolisme était assez fragile, et ma condition physique n’était pas la meilleure qui soit. J’attraperai froid bien rapidement. Mais, même si je dois tomber malade, il faut que je les voie. Eux. Je ne rentrerai pas au village, tant que je ne suis pas parvenu jusqu’à l’emplacement de leurs tombes respectifs. Je me rappelais avec précision leur emplacement, ils étaient tout juste à côté.

Le cimetière était juste devant moi, je me figeai à sa vue. Rie ne semblait avoir changé… Un cimetière, au bon milieu de nulle part.

    - C’est ici… Allons-y.


D’un pas déterminé, je franchis la frontière de ce monde où la mort est maîtresse. Il n’y avait que peu de personnes enterrées ici. Mes parents étaient juste à l’autre bout du cimetière. L’emplacement précis était dans ma tête, je n’étais pas prêt de l’oublier. Non, certainement pas…

Et je les vis.

Ils étaient là. Deux pierres tombales, à côté l’une de l’autre. C’était eux. Mes parents étaient là… Malheureusement comme la dernière fois, je ne pus pas lire ce qui était gravé sur ces pierres. Le travail était mal fait, sale. La mousse s’était en plus développée sur la pierre, dégradant chacune des inscriptions. J’ai hésité à lever cette végétation de la tombe de mes parents, mais je ne le fis pas. C’est la nature qui faisait ça. Même si j’étais curieux d’en savoir plus, je ne voulais pas « profaner » ce lieu… C’est dérangeant, mais c’est ainsi. Et puis, de toute manière, elle avait l’air bien incrustée dans la pierre. Il ne manquerait plus que je casse quelque chose. Oui, c’était une bien mauvaise idée. Mais il y avait plus important que cette mousse…

N’oublions pas. Mes parents sont ici. Regardant les deux tombes de mon unique œil valide, je me mis à genoux devant elles, puis je fermai les yeux. Je restai un moment tel quel, sans ne rien dire. Combien de minutes étaient passées depuis ? Cinq ? Dix ? Je n’en savais rien. C’est dans des moments comme celui-ci qu’on perd la notion du temps.

    - Vous me manquez tellement…


Suite à ces quelques mots, remplis d’émotions, je parlais. Pour tout et rien dire. Je racontais tout ce qui s’était passé depuis la dernière fois que je suis venu, partant de ma rencontre avec Naoko, allant jusqu’à ma récente promotion, en parlant bien sûr de mes deux équipes qui sont l’équipe Hitomi no Hokori et Naegi, mes multiples rencontres marquantes comme celle avec Krystal, On’, ou encore Yokuro, les guerres… Tout ça. Je leur contais ma vie, comme si je leur lisais un livre. Il y avait tellement de chose à dire, sur ces personnes qui avaient marqué à jamais ma jeune existence. En bien ou en mal. Néanmoins, je ne gardais que le meilleur, pour profiter pleinement de ces liens que j’entretiens avec ces gens qui me sont chers.

De longues minutes passèrent. Longues, mais tellement importantes et reposantes. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas senti si proche d’eux, tout en en étant terriblement loin. Je fermai de nouveau les yeux.

    - Hé minus, dégage de là.


Une voix grave. Il y avait quelqu’un ici ? Dans ce coin paumé ?

    - Ne t’approche pas de mes parents.


Par… Pardon ?
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: L'Enfant, ou ce qu'il en reste L'Enfant, ou ce qu'il en reste EmptyMar 16 Avr 2013 - 18:15

L'Enfant, ou ce qu'il en reste 130416060009387201

C’est une blague là… ? Ses parents. Et puis quoi encore ? C’est quoi cette histoire ? Je ne savais pas qui était ce mec, mais j’éprouvai déjà des pulsions meurtrières à son égard… Me déranger alors que je retrouve mes parents après un bon nombre d’années, c’est inadmissible. Surtout lorsqu’on me dit de dégager car ce serait ses parents… Nan mais, il s’y croit trop lui. C’est absolument impossible que je me sois trompé. Mes parents étaient là, désolé pour lui il fait erreur. En ce moment-même, j’ai voulu lui foutre la branlée de sa vie, mais nous étions dans un cimetière. Ca ne se fait pas… Devrais-je l’ignorer ? Hmm… Nan. Je ne vais pas me laisser faire. Me retournant vers lui, je le dévisageai de la tête aux pieds, et je lui répondis d’un regard haineux.

    - Tes parents ? Tu t…

    - Toi, évidemment.


Et en plus il me coupe la parole ! Nan mais j’enrage là ! Et, sans que je puisse voir le coup venir, il passa à l’attaque, soufflant une grande quantité de vent, qui m’éjecta du cimetière. L’enfoiré… C’est un ninja lui aussi, j’ai pas du tout anticipé son attaque. Sa technique n’avait pas une réelle visée offensive, mais elle me repoussa violemment en dehors de ce dédale mortuaire. Il me suivit, en marchant tranquillement, un poing serré. Mais, c’est qui lui à la fin… ? Je ne l’ai jamais vu, et il se permet de m’attaquer, et de prendre mes parents pour les siens… C’est quoi ce délire ? Un mauvais pressentiment montait en moi. Une douleur au cœur s’en prit violemment à moi. Pourquoi ?

    - Bah alors Aku ? C’est en montrant les crocs que tu accueilles ton grand-frère adoré ?


Mon œil améthyste le fixa longuement, avec stupeur. Mon… Grand-frère ? Il se fout de ma gueule là ? Mais… Comment il connait mon nom… ? Ce mauvais pressentiment s’accentuait. Ca n’allait plus du tout, je ne me sentais vraiment pas bien face à cet homme, qui prétendait être mon frère. En temps normal, face à une autre personne, ma réaction n’aurait pas été la même. Mais lui… Sa voix me faisait trembler, ses paroles m’intriguaient… Et sa tête. Oui, elle me disait vaguement quelque chose. Ce serait réellement mon grand-frère ? Non c’est impossible, je ne connais même pas son nom. Ce doit être l’émotion d’être ici, c’est tout. Je n’ai jamais eu de grand-frères par le sang. Jamais, c’est impossible que je n’en aie jamais entendu parler.

Le regard de l’inconnu se crispa, ses yeux écarlates rivés sur moi. L’expression de son visage changea immédiatement, passant d’un grand sourire bienveillant à une tête de psychopathe meurtrier. Activant un sceau, quelque chose apparut sur le terrain. Un monstre, sorti des méandres de la terre. Il était… Du même type que Kyo’, mais en bien plus grand ! Il me rappelait l’abomination à laquelle j’ai eu affaire il y a quelques jours, mais semblait totalement différent… Lorsque je le vis, ma vision se troubla immédiatement après. Genjutsu ? Non. C’est moi. Ca vient de moi. Moi…



    - Aku ! Regarde-moi ça ! Il est magnifique non ?


Qu’est-ce que… Cette voix… C’est…

    - Wahou ! T’arrives à contrôler ça Saturos ? Comment tu fais ?


Saturos… C’est lui, c’est cet homme. Je me vois, ébahi devant la beauté de son invocation. J’étais jeune. Je le sais maintenant, je n’avais que quatre ans. Cinq ans, et je ne m’en souviens pas. Lui aussi était nécromancien, et avait treize ans. Pourquoi je ne me rappelais de rien ? Pourquoi mon grand-frère a été effacé de ma mémoire… Pourquoi ?

    - Haha ! C’est pas si dur que ça en à l’air, ça demande juste un peu de maîtrise. Toi aussi t’y arriveras un jour !

    - Non, je veux y arriver maintenant grand-frère !


Grand-frère… C’est bien comme ça que je l’ai appelé. Maintenant, c’est vrai que je commence à m’en souvenir. C’est étrange de voir que je possède ce passé en moi, alors que je ne m’en souviens pas. Ca ne ressemblait pas à de l’amnésie, mais comme un blocage… Il a dû se passer quelque chose.

    - Si je t’entraîne à ça, papa et maman ne vont pas être contents, ça va me retomber dessus…


Papa et maman… Ils étaient encore en vie à ce moment-là. Oui, je le sais, je le sens même. Dans ses souvenirs, ils ne sont pas loin. Etaient-ils la raison de ce blocage ? Leur mort… Je ne m’en souviens pas. Rien. Aucun de mes souvenirs n’en parlait. Leur mort m’était toujours mystérieuse…

    - Bon c’est ok !



♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠


    - Saturos…


Dès que je prononçai son nom, le cadavre, créa quelque chose dans sa main. On dirait une massue faite de pierre, qui s’abattait sur moi. Dans la foulée, je repris bien vite mes esprits pour faire appel à mon colosse de chair favori. Il va pouvoir l’encaisser… Ou pas. Le coup de massue le détruit d’un seul coup, puis ce fut tout pour moi… La massue, qui a quand même été ralentie par mon zombie, m’envoya valser plus loin.

    - Pou... Pourquoi… ?


J’ai pu me protéger avec mes bras, mais ils avaient malheureusement morflés, à tel point que je peinais à les bouger. C’était là où j’avais subi le plus de dégâts. J’étais déjà dans un état lamentable. Même si je n’arrivais pas à me battre sérieusement… Il était bien plus fort que moi. Trop fort. Il avait un large sourire aux lèvres, alors que je pissai le sang. Et puis, cette massue m’avait fait quelque chose… Je lui jetai un regard, mêlant incompréhension et profonde peine. Quel genre de frère est-il pour me faire ça…

    - Pourquoi ? Tout simplement car nous sommes les deux seuls rescapés de notre famille. Si tu vois ce que je veux dire…


Ces paroles… Ne me dîtes pas que… C’est lui ? C’est lui qui les a tués ?

    - Tu… Tu les as tués… ? C’est toi ?


Sur ces derniers mots, je m’étais mis à gueuler. Tant pis si nous étions à côté d’un cimetière, je n’en avais rien à faire ! Mon frère sourit, c’était donc bien lui… Une larme coula de mon œil droit.

    - Non ce n’est pas moi. Je n’ai fait qu’assister à la scène. Tu ne te souviens vraiment pas de ce qu’il s’est passé ? Allons, tout comme moi, tu as été aux premières loges… Tu sais qui est ce meurtrier. C’est ce monstre. Ce monstre-là, je sais que tu sais qui c’est…


Un monstre… ? Que je connais ? Avais-je oublié cette personne également ? Réfléchis Aku, réfléchis… Tu dois savoir qui c’est… C’est…

    - Je… Je m’en souviens…
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Message(#) Sujet: Re: L'Enfant, ou ce qu'il en reste L'Enfant, ou ce qu'il en reste EmptyMar 16 Avr 2013 - 21:08


    - Maman ? J’ai mal…


Depuis que j’ai demandé à mon grand-frère d’apprendre la nécromancie, un an s’était écoulé. Mes progrès étaient… Nuls. Oui, j’éprouvai énormément de difficultés à utiliser ce pouvoir pour faire appel à des cadavres en tout genre… Même les plus petits. Et par miracle quand j’y arrivais, c’était la panique. Impossible de les faire bouger. Et quand je m’énervais, ça devenait n’importe quoi, puisqu’ils se mouvaient en fonction de la colère que je ressentais. Autant dire que ce n’était pas pratique, car je m’énervais contre moi… Je me suis déjà attaqué moi-même, ça arrive souvent. Heureusement, Saturos était là pour me guider dans la voie de la nécromancie. C’était un génie, il n’avait que quatorze ans, et était capable de rivaliser avec presque n’importe qui. Même nos parents. Bon, en même temps, ils étaient bien loin d’être de grands ninjas. Ma maman était nécromancienne, et mon papa maîtrisait un don particulier : le sang. Autrement appelé le Chi’ton. Mon papa m’a déjà bien aidé avec ce pouvoir particulier… Et c’était bien le souci…

    - Où est-ce que tu as mal mon cœur ?


Ma maman, elle était très gentille. Très affectueuse avec moi, et toujours présente lorsque j’en ai besoin. On ne pouvait pas avoir mieux comme mère. Elle s’est abaissée à mon niveau, pour le prendre dans ses bras, en attendant une réponse de ma part. En ce qui me concerne, je tremblais. J’avais mal à la tête, une terrible migraine. Je ne comprenais pas pourquoi.

    - Bah… Je m’entraînais avec Saturos, et j’ai eu très mal à la tête tout à coup… À mon œil gauche…


Le regard de ma maman se raffermit tout à coup. Elle déposa un baiser sur mon front, et s’éloigna vers mon papa. Cet œil n’en était pas vraiment un. C’est un artifice crée par mon père. Apparemment, quand j’étais petit, j’ai perdu mon œil gauche, mon vrai œil gauche. Ca faisait terriblement mal. Rien que d’y repenser, je sentais la douleur revenir. Mes parents vivant ici au milieu de nul part, et étant très pauvres, n’ont pas pu s’en occuper comme il le fallait. Je risquais tellement… Hémorragie, infection… Tout un tas de joyeusetés qui pourrait me mettre en danger. Alors mon papa s’est occupé de mon œil. Comme je le disais, mon papa il maîtrise le Chi’ton. Il a solidifié son propre sang, gorgé de chakra et s’en est servis pour l’implanter en moi, à la place de mon œil gauche. Grâce au chakra qui y circulait, le sang s’est adapté à mon organisme, et s’est implanté correctement, m’évitant de mourir si bêtement.

Mais ma maman n’a jamais été convaincue des bienfaits de cette méthode. Je n’étais pas capable de maîtriser cet autre chakra qui circulait en moi, et cela a déjà créé des défaillances dans mon corps. Lorsque j’utilise mon chakra, ça devient n’importe quoi. Je ne maîtrise plus du tout mes pouvoirs. Mes parents se disputent souvent à cause de ça. Là, mes maux de têtes très prononcés semblaient provenir de là, une fois de plus. Mais même si ça me fait la vie dure, je suis content d’avoir cet œil. C’est un cadeau de mon papa, il m’a offert la vie, une seconde fois. Mais ma maman ne supportait plus de me voir comme ça…

À mes côtés, il y avait Saturos, et son grand zombie fétiche. Je m’entraînais justement à essayer de le maîtriser, lorsque ça m’a pris. Mes deux parents se ramenèrent, et s’engueulèrent devant nous. Je n’aimais pas quand ils se disputent. Mes maux de têtes s’amplifièrent, c’était horrible. Je m’abaissai, m’attrapant et me serrant la tête de toutes mes forces, je souffrais. Beaucoup. Mon père s’agitait, et son chakra présent dans mon œil en fit de même. C’était insupportable.

    - Arrêtez…


Ils ne m’entendirent pas. Seul Saturos m’entendait. Mais au lieu de les arrêter, il tenta désespérément de me calmer, de me consoler.

    - Arrêtez…


Toujours rien, ils gueulaient de plus en plus fort. C’était tellement insupportable.

    - ARRÊTEZ !


Je ne les supportais plus. Ils m’énervent, ils passent leur temps à se disputer, alors que je souffre abominablement depuis que je suis tout petit… Il fallait que ça s’arrête… Le zombie de Saturos se mit à avancer vers moi. Mais je ne le vis pas, ma tête était toujours entre mes mains, mon chakra s’agitait. C’est à cause de mon père ça. Oui, à s’énerver pour rien, il perturbait mon propre chakra que je ne maîtrisais absolument pas moi-même. Il m’énerve. Sans lui, je serai mort et je n’aurais pas à souffrir parce qu’ils ne sont pas capable de me soigner correctement. Et ma mère, parlons-en ! Toujours en train de gueuler, alors que je ne vais pas bien, elle contredit mon père, mais n’a rien fait quand on m’a implanté ce stupide œil artificiel. Je les déteste.

    - JE VOUS DÉTESTE ! JE VOUS DÉTESTE ! C’EST DE VOTRE FAUTE !


Mes larmes coulaient abondamment, et le cadavre de mon frère se déplaça par lui-même, tout seul. Il ne le contrôlait pas, ce n’était pas lui… C’était moi. Mon frère essaya de le rattraper.

    -Saturos… Ne t’en mêle pas !!


Le cadavre assomma mon frère avec sa puissance colossale. Mais qu’est-ce que je suis en train de faire… Je vais… Mes parents… Ce monstre… C’est moi. Je vais les tuer. Ils ne se défendent pas en plus, ils ne tentent rien. Ils ne veulent pas me blesser, ou alors ils sont choqués de ce que j’ai dis… Ne me prenez pas au sérieux, je ne veux pas faire ça… Le colosse attaqua de toutes ses forces mes parents, il se déchaînait sur eux, comme ma colère me le dictait. C’est moi. Je les ai tués. Ce n’est pas la faute de papa, il m’a sauvé. Ce n’est pas la faute de maman, elle a voulu me protéger. Ce n’est pas la faute à Saturos, il a voulu m’arrêter… Mon calme reprit le dessus, mais… C’était trop tard. Alors que le colosse de chair de mon frère avait arrêté de les frapper avec violence, je constatai ce que j’avais fait. Mes parents étaient dans un état pitoyable. Des parties du corps écrasées, moi-même broyées… Les têtes n’ont pas été très touchées. Comme par hasard, leurs yeux me fixaient. On dirait qu’ils vont sortir de leurs orbites… C’était affreux à voir, mais ça ne me fit pas réagir. Oui…

Mon regard s’était vidé de toute expression en voyant ce massacre. Je marchais droit devant moi, sans ne prêter attention à ce qui m’entourait. Trop d’émotions s’étaient concentrées en moi. Un blocage. Mon esprit a bloqué tout ces derniers évènements dans un coin recalé de ma mémoire… Comme un système immunitaire ou d’auto-défense. Je marchais droit devant moi donc. Plus rien ne pouvait me sortir de cet état d’anéantissement mental. La réalité ne représentait plus rien. Mes parents, je les oubliais petit à petit. Mon frère encore vivant également. Tout ce qui pouvait me faire souffrir s’effaçait progressivement de ma mémoire. Ils ne représentaient rien. Me voila même en train de marcher sur la dépouille de mes parents. La tête de ma mère craqua lorsque je marchai dessus. Ce son ne m’interpella même pas. Ca lui apprendra à me regarder de son regard le plus noir.

Une fois mes parents éliminés, je repris ma vie ordinaire, sans ne jamais me douter de rien.

Par hasard, mes pas m’ont de nouveau guidé à Hai no Kuni, où j’ai vu la tombe de mes parents, comme un miracle tombé du ciel. Alors que je savais pertinemment qu’ils étaient là.

J’ai découvert la nécromancie, et est étudié dans ce domaine comme un fou. Alors que j’étais déjà un apprenti nécromancien.

J’ai vécu le fait d’avoir un objet de ce genre implanté dans mon orbite gauche comme un malheur, un fléau de la nature. Alors que c’est ce qui m’a sauvé la vie.

Et pour finir… Je m’acharne à progresser pour redonner la vie à mes parents… Alors que c’est juste moi qui les ai tués.



♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠ ♠


    - C’est moi…
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Message(#) Sujet: Re: L'Enfant, ou ce qu'il en reste L'Enfant, ou ce qu'il en reste EmptyMer 17 Avr 2013 - 13:56

Pas de doute, c’était moi. Jamais je ne m’en serai douté, c’est tout simplement irréaliste… Moi qui, depuis le début me bat pour les ramener à la vie, j’apprends que c’est moi qui les ai tués. Ca fait mal d’entendre quelque chose d’aussi terrible. Et de ce fait, mon frère semblait vouloir ma mort pour ce que j’ai fait à nos parents… Je ne pouvais que le comprendre. Si les rôles étaient inversés, j’aurais moi aussi souhaité sa mort. Mais ce qu’il ne comprenait pas, c’est que je ne l’ai pas fait exprès… Je sais très bien que ce n’est pas un argument valable, face à la gravité de mon acte. C’était mes parents aussi, et je ne pouvais pas me le pardonner. Ce que j’ai fait, c’est cruel, monstrueux. Jamais je n’aurais cru ça de moi… Jamais.

    - Grand-frère je… Je…

    - Ne m’appelle pas comme ça. Depuis ce jour-là, tu n’es plus mon frère. Tu es un monstre, tu n’as rien d’humain !


Ses propos… C’est ce que j’ai toujours redouté d’entendre. Dans mon fort intérieur, j’ai toujours haï que l’on me traite de cette manière. Mais j’en ignorais les raison, jusqu’à maintenant… Tout simplement, car au fond de moi, je sais depuis le début ce que j’ai fait. Ce que j’étais. Un monstre. Voila ce que j’étais. Je suis un monstre… Ma gorge se noua, et quelques larmes perlèrent de mon œil droit. J’étais entièrement démuni, je ne savais plus quoi faire… Devais-je mourir ici, pour ce que j’ai fait ? C’était peut-être le plus raisonnable, en effet. Il me fonçait maintenant droit dessus, une épée en main. Je ne laissais aucun chakra circuler librement dans mon corps. J’abandonnais. Il va me tuer.

La lame me passa au travers.

Mais pas complètement. Il n’avait visé aucun point vital… C’est mon bras qui venait de prendre cher. Une impression de légèreté et de déséquilibre m’envahit… Ainsi qu’une douleur sans pareil. Oui, il venait de me couper mon bras gauche, presque dans son intégralité. Mon premier réflexe fut de me mordre la lèvre, puis de me tenir fermement ce qui me restait de mon bras avec ma main droite, avant d’hurler de douleur. Mon bras gisait sur le sol, et se vidait incessamment de mon sang. Ce n’était que le début… Il n’allait pas s’arrêter maintenant, il allait me faire souffrir, puis finir me tuer. Il va se venger, et en profiter. Par le poids de la douleur, je me mis à genoux.

    - Ca, c’est pour m’avoir fait souffrir pendant plus de six ans. Rassure toi, ta douleur à toi ne durera pas si longtemps.


Il m’attrapa par le col, avant de me jeter sur le sol boueux d’Ame no Kuni. Le mélange entre la boue et le sang était plutôt curieux, il faut l’avouer. Mais le moment n’était pas venu de commenter cela. Je profitais des dernières minutes de cette vie, que j’ai vécue en meurtrier sans ne jamais m’en être douté. Je me retournais sur le dos, péniblement. Je ne voulais pas lui tourner le dos, mais bien lui faire face. Il avait mon bras dans sa main. C’était écœurant de voir ça… Puis le bras s’enflamma très rapidement, et disparut dans une nuée de cendre et de sang. C’était horrible comme spectacle, et ça me fit mal au cœur. Cœur dont je n’étais même pas sûr d’avoir réellement.

Saturos s’approcha ensuite de moi, il allait me finir dans les prochaines minutes, cela se voyait dans son regard. Dans quelques minutes, tout sera fini. Je n’attendais plus qu’une chose : la mort. Mon grand-frère plaqua violemment son pied sur ma tête, ce qui engendra un nouveau cri et gémissement de douleur. Qu’il m’achève, qu’on en finisse.

    - J’ignorais que tu aimais porter des bijoux… Héhé. Montre-moi ça de plus près.


De quoi il parle… ? Je sentis sa main sur mon torse. Ah mais… ? Mon collier ! C’était le collier de Naoko, celui qu’elle m’avait offert avant de partir, et de disparaître à tout jamais. J’y pense, si elle était là, en ce moment même, que ferait-elle ? Elle viendrait à mon secours. Et les autres ? Tous ceux que j’apprécie, et qui m’apprécient en retour… ? Ils viendraient aussi. Malgré mes crimes, je compte pour eux. J’ai fait souffrir mes parents et mon frère… Je ne voulais pas faire souffrir ma nouvelle famille.

    - N’y touche pas !


Mon chakra s’agita alors violemment. Une sensation qui m’était encore méconnue… Cela venait de mon bras coupé en deux… Il y avait quelque chose. Et ce fut au tour de mon frère de gémir de douleur, et de cracher du sang. Quoi ? Avec son pied sur la gueule, je n’ai rien compris… Mon frère s’effondra ensuite sur moi. Il était toujours vivant. Et là, je compris. Il était réduit à l’état de passoire. Et je voyais à mon bras que des gouttelettes de sang s’agitaient de manière incroyable. Comme si je le maîtrisais, comme papa. Me servant de mon unique bras valide pour lever le corps presque mort de Saturos qui était sur moi, je me relevais péniblement. Au final, et avec une grande surprise, j’avais gagné ce combat. Ma maîtrise du sang s’était éveillée. Tout comme mon père.

    - J’y crois pas… J’aurais dû te tuer immédiatement…


Me plaçant au dessus de lui, je le regardai du haut de ma petite taille. Mon regard était froid, haineux.

    - Alors, que comptes-tu faire, Aku… ? Argh. Je… Je sais que tu ne veux pas laisser ton grand-frère mourir par tes coups. Tu n’es pas comme ça, tu t’attaches aux gens, tu les protèges, et je sais que tu ne voudrais pas avoir ma mort sur ta consc…

    - Détrompe-toi.


Sur son visage, je ne lis que deux choses : la panique, le désespoir. Je n’avais pas le talent de Yokuro pour cela, mais je commençais à bien comprendre l’humain et les expressions qu'ils peuvent laisser transparaître dans leur visage.

    - Aku t’aurait sauvé. Le monstre, lui, t’aurait achevé. Et va t'achever.


D’un coup vif, je pris sa lame, pour lui trancher d’un coup net et précis la gorge. Son regard se vida, alors qu’il laissa échapper quelques jurons à mon égard. Quelle délicate attention, je m’en retrouve flatté. Il expira son dernier souffle, un sourire grandit sur mes lèvres. Je me mis à rire, sans ne pouvoir m’arrêter. Il était mort, lui qui me voulait du mal, lui qui voulait faire souffrir les êtres qui me sont chers. Il est mort. C’est fini. Je n’en ai absolument rien à faire de lui. Enfin, pas tout à fait. Mon bras droit sortit un parchemin, que je déroulai délicatement.

    - Saturos, tu vas avoir le privilège d’être la toute première personne que je réanimerai… En tant que pion. Pour te faire payer, tu revivras sous le titre d’esclave.


Mon rire repartir de plus belle. Je le savais, il n’avait rien d’humain. De toute façon, je ne suis qu’un monstre. Je ne suis pas humain. Je ne suis rien. Rien. Je ne perdis pas une minute à le sceller. Puis, je ressortis un autre parchemin, contenant, ce coup-ci, l’un de mes cadavres habituels. Reprenant l’épée, je lui sectionnais une partie de son bras. Grâce à mes dons en nécromancie, et ma nouvelle maîtrise du Chi’ton, j’allais pouvoir me greffer un nouveau bras, bien qu’il n’était pas le meilleur que j’aurais pu à voir. Je fais avec les moyens du bord. Mettant le morceau du bras près de ma grande plaie, je me concentrais. Des fils de sang apparurent pour raccommoder les deux parties. Mon sang filtra toutes les impuretés, et ce rapidement. J’avais bien saisi le principe de ce pouvoir. Je comprenais comment le maîtriser.

Une bonne demi-heure se passa, pendant la greffe. Je ne maîtrisais pas encore parfaitement ce pouvoir, et cela se voyait. Mais cela viendra avec le temps. En tout cas, au final, la greffe se fit sans encombre. Mon sang circula normalement dans cette nouvelle partie du corps, comme si elle a été implantée avec merveille. Je parvenais à faire bouger bras, coude, main, doigts… Parfait. C’était une réussite totale. Plus rien ne me retenait ici… Ah. Si. Un dernier détail, une dernière souffrance que j’allais m’infliger. Mais c’était une délivrance en même temps. Mettant ma main devant le sang solidifié de mon père qui me sert d’artifice oculaire, j’essayai de faire passer mes fins doigts au dessus de celui-là. Mon but était simple, et je l’exécutai en seulement une ou deux minutes : me l’arracher.

Ma main droite était ensanglantée, et au milieu, la prétendue pierre qui me servait d’œil gauche. C’était un cadeau de mon père. Je dois la vie à cet acte, à cet objet. Et pourtant… Rien ne serait jamais arrivé sans lui. Serrant ma main avec force, je fis éclater le présent de mon père dans mes mains, avant de souffler dessus pour éparpiller tout ça dans l’air. Tant qu’à être un monstre, autant l’être jusqu’au bout.

Maintenant, il fallait que je retourne au village caché de la feuille. Nul doute que tout a changé, et jamais rien ne sera comme avant. Je rentrais… Métamorphosé. Je n’étais ni Aku, ni humain… Mais juste un monstre, incapable de contrôler ses pulsions. Néanmoins, les personnes que j’aime, auront quoiqu’il arrive, mon appui. Même, je crois bien que je me suis rapproché d’eux aujourd’hui… Pour moi, c’était clair : j’étais un monstre, voué à les protéger coûte que coûte. Un monstre qui a abattu son frère avec froideur, avant de rire aux éclats. C'était mon frère. Et alors ?

Regardant mon doudou, je souris de nouveau. Une poubelle était sur mon chemin. D'un geste élancé, j'y jetai le zombie dedans. C'était fini.
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