Somewhere over the rainbow' [PV Kasura & Hiro']

Dernière édition par Araakoa Saï le Mer 12 Sep 2012 - 20:09, édité 1 fois

Il pleut, il pleut, bergère rentre tes blancs moutons. Allons sous ma chaumière, bergère vite, allons. J’adorais me répéter cette petite comptine enfantine sans cesse pendant que je marchais sous une averse qui ne daignait se terminer. J’avais perdu un certain temps en route pour aider une dame contre son mari qui la battait. Ouais j’étais comme ça, le cœur sur la main mais protégé par un gant d’acier renforcé. Un shinobi quoi. Je pense même que la définition fut créée pour correspondre à mon image de marque. Le climat de ce pays me convenait parfaitement, il représentait un peu mon état âme, humide et froid. Lorsque l’on se rendait dans ce village, la première impression semblait être que cette nation ne faisait rien d’autre que pleurer.

J’errais sans but dans ces lieux humides. Il s’agissait d’une simple escale, la finalité était de me rendre à Kiri afin d’en apprendre un peu plus de ce village de guerrier. Ouais c’pas tellement mon genre l’apprentissage mais bon. J’étais plutôt le genre d’homme fougueux et belliqueux qu’il était difficile de supporter. La jeunesse sans doute. Enfin un vieux sage m’a dit un jour. Si tu gardes ta fougue quand il est question plumard, tu n’as plus rien à craindre, ta descendance sera assurée. Même encore maintenant je me demande comment il faisait pour dériver sur du cul alors qu’on parlait à la base de façon d’être. Enfin vous savez ce que c’est hein, les vieux singes sont toujours ceux qui ont les mentalités les plus crades. QUOI comment ça personne ne dit cela ? Ouais. Bon.

Finalement à force de perdre mon temps çà et là, j’me décide à rentrer dans une auberge. Ma première impression était que cet établissement ressemblait vraiment à un truc pour homosexuels. On pouvait sentir comme une promiscuité entre gros mal virils, de gros gladiateurs huilés qui se regardaient à divers endroit se jaugeant du regard comme pour déterminé qui sera le passif et qui sera l’actif. La plus grosse crainte que j’avais à ce moment précis, était que l’un d’eux posent ses yeux sur moi. Soudain j’vois de gros gars baraqués qui s’asseyent à côté de moi, l’un était très poilu quant à l’autre, imberbe. Je fixe les deux mastodontes puis je lance.

« Rodriguo, Bérénice, j’peux faire quelque chose pour vous mes demoiselles ? »

Alors, oui la première des choses à faire dans le cas d’une prise en sandwich, c’est de rester le cul posé sur quelque chose, histoire d’éviter tout dérapage malencontreux. La seconde chose, c’est de se foutre de leur gueule juste pour s’assurer qu’ils n’aient que de mauvaises intentions à ton égard. Du style te mettre en charpie. Voilà que l’un d’eux me répond et là c’est le drame. Sa voix était aigüe mais au point que cela serait moche même si une dame s’était exprimée de cette manière. Alors moi toujours pour désamorcer un possible conflit, c’est bien mon genre, je lance.

« OUUUUUUUUUHHHHHH la voix de tapette. »

Alors oui, dire tantouze dans un bar de gay, ce n’est pas tellement la meilleure chose à faire, parce qu’à ce moment tous les gars présents dans la salle te fixent avec des yeux révolvers. A un point que tu te demandes si les globes ne vont pas s’extirper de leur place habituelle. J’attendais toujours la réaction suivante de la part de mes deux petites taties, malheureusement je fus un peu déçu, je m’attendais à du sang et de la violence, mais voilà que les deux géants s’en vont pour retourner s’asseoir ensemble un peu plus loin. Objectif réussi donc. Je peux dès à présent profiter de mon verre qui vient de m’être servi en le faisant goûter au Barman avant pour m’assurer qu’il n’ait pas pisser dedans sans que je m’en rende compte. Bref la soirée commençait mal, comment allait-elle finir ?

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Cette femme possède un pouvoir effrayant, il en est indéniable. Même moi qui suis aujourd’hui sous son commandement par manque de choix suis obligée d’admettre que cette Kunoichi aux pouvoirs impressionnants ne sera jamais détrônée. Sa couronne brûlante, qui scintille fièrement à la lueur des flammes, reposera sur sa chevelure brunâtre à jamais. Sauf si… Non. Personne n’y parviendra. Ceux qui croient en une alliance entre Shinobis, soit à l’unification des quatre Grands villages Ninjas, sont tous fous à lier. Pourtant, ceux-ci ont déjà combattu cette femme aux ressources inépuisables d’hommes de main. Comment peuvent-ils continuer d’espérer ? C’est totalement absurde… Les hommes de nos jours ne savent pas reconnaitre la défaite.

Chacun des villages a perdu quelque chose de considérable, que ce soit des Shinobis importants ou encore que ce soit de simples symboles honorifiques. À quoi bon continuer de se battre pour une cause qui est perdue d’avance ? Ce satané espoir…

La capacité d’adaptation de l’être humain est négligée ces temps-ci. Pour un problème ou une embuche, il y existe toujours une solution, et qu’elle quelle puisse être il vaut toujours mieux l’accepter et la mettre en action plutôt que de se laisser abattre. Lever les armes et se plier aux conditions de cette dénommée Makka… C’est ce que j’ai fait.

Mon regard scruta la pièce à la recherche des deux gaillards que je traquais depuis déjà quelques heures. Ces hommes n’étaient pas très futés, non… Toutefois le boss avait été clair et précis : Exécuter la tâche en toute discrétion, éviter d’attirer l’attention et surtout mettre la main sur ces deux tas de muscles le plus rapidement possible. Je les avais aperçu, les tenais dans mon champ de mire… Jusqu’à ce que ce type beaucoup trop bruyant à mon goût ne leur gueule des sottises ouvertement. Meeeeen, watcha doin’ ?

Lentement, je m’extirpai de l’ombre, prenant soin de masquer la présence de mon Chakra à mon interlocuteur grâce à mes capacités de Senseurs. Éviter d’attirer l’attention. C’est ce que je faisais, jusqu’ici avec facilité. Cet homme avait-il quelque chose contre mes deux messieurs muscles ? Si c’était affirmatif, je me devais d’en dénicher la raison tout en cachant bien mon jeu. Je me glissai silencieusement à ses côtés, m’appropriant l’un des sièges qui reposait au comptoir.

Dis donc, tu fais particulièrement beaucoup de bruit toi. J’suis Kasura. Tu connais ces deux types ? Ouais, ils m’intéressent parce qu’ils doivent un peu d’argent à l’une de mes copines. Rien de majeur mais vaudrait mieux pour eux qu’ils remettent le tout sans causer d’embrouilles.

Un bref clin d’œil à l’égard du jeune homme en guise de pause. J’en profitai pour commander deux verres, un pour lui et l’autre pour moi évidemment. Les renseignements ça se paye !

Y’a-t-il un pseudonyme distinctif que les gens emploient ou un truc du genre pour t’identifier ? Oh et… Je ne voudrais pas être indiscrète mais qu’est-ce qu’un gaillard dans ton genre fait dans un bar pour homosexuels ?... Je n’ai aucun préjugé, t’inquiètes !

Un sourire coquin se forma sur mes lèvres rosées. Sa réponse m’intéressait, m’enfin, ses réponses plutôt, parce que j’avais été plutôt bavarde pour une première rencontre… Il fallait que j’apprenne à me calmer, à l’avenir, histoire d’éviter de faire fuir mes chances d’en savoir un peu plus sur les hommes que je piste.

Alors de base là, j’me suis dit que c’était bon, que personne n’allait venir me casser les noix. Cependant comme pour me donner tort, coup de pute du destin, vlà qu’une blonde avec une poitrine opulente vient se poser sur la chaise adjacente à la mienne. J’fixe la morue, elle était sans doute sortie d’un club sadomasochiste pour s’habiller avec des tenues aussi suggestives. J’me dis que entre des gros mastodontes et une prostitué, ce n’était plus une auberge mais la cour des miracles cet endroit. M’enfin jusqu’alors je la considérais comme une fille mais soudain une pensée m’envahit et si c’était un homme déguisé en femme, ce qu’on appelle plus traditionnellement un transsexuel ou travelo. Pour le moment, j’me contente de jeter des coups d’œil discret l’air de rien, à la recherche de quelque chose qui peut infirmer ou confirmer ma théorie.

Soudain elle ou il se mit à parler, bon déjà j’obtiens son nom, Kasura. Première impression, j’me dis que ça peut être mixte et que donc je n’étais pas plus avancé. Alors ensuite cette chose me sort que les deux balourds doivent des thunes à une de ses amies et qu’elle est intéressée par eux. Bon là toujours dans l’optique ou c’est un homme, je ne comprends pas trop pourquoi il commence à me raconter sa vie. Alors ce machin me dit que ces gars devraient se rendre sans faire d’histoire. J’espère que ce transsexuel ne s’imagine quand même pas que je suis maqué avec ces deux gorilles. Nan mais sérieusement ? J’sais que je suis mignon mais de là à me qualifier de tantouse, y’a une marche que je ne franchirai pas. Bon par respect j’me dis que je devrais lui répondre, après tout on m’a appris à être poli avec les gens que je ne connais pas, je m’exclame donc.

« Non ces gens ne me disent rien, ils sont juste venu me faire les yeux doux. Un peu comme vous j’ai l’impression »

Je venais de dire cela au moment même où je reçu le verre payé par cette personne. Là c’était clair et net, elle… il… me faisait du rentre dedans. C’était la première fois que je me faisais draguer par une personne étant d’un sexe et se déclarant de l’autre. Puis soudain vlà que le type me demande comment je me nomme et si je suis gay. Alors je pense que là c’est confirmé, il me propose quelque chose. Je pense qu’il est plus sage de lui répondre tout de suite, afin de préserver la virginité de mon postérieur. Je réponds donc à ce travelo.

« Ecoute mon bonhomme, je ne sais pas trop ce que t’essaies de faire là en me payant ce verre et en me regardant avec ces yeux là, mais je ne suis pas gay. Je me doute qu’en tant que transsexuel tu dois avoir du mal à trouver l’homme de ta vie mais si je peux te donner un conseil, ce n’est pas avec ces habits à la mode cuir moustache et ce maquillage vulgaire que tu risques de trouver quelqu’un. Je pense qu’avec des habits traditionnels, un bon gros mensonge et une forte dose de drogue, tu devrais pouvoir te trouver un plan sans soucis ! »

Alors oui, ce n’était certes pas très très poli, mais bon au moins je venais de lui expliquer clairement la situation, à savoir, que je n’étais pas gay, que malgré qu’elle soit bien proportionnée pour un homme je n’étais quand même pas intéressé pour me taper un mâle un peu paumé qui se fringue comme la plus aguicheuse des péripatéticiennes et qu’enfin, le prétexte pour m’aborder était vraiment douteux, se faire offrir le verre était limite pire. Avec tout ça je ne lui avais pas dit mon nom, j’allais corriger ce détail par la phrase suivante.

« Ah et pour répondre à ta question, on me nomme le juge. Sinon que fais-tu dans la vie hormis cambrioler les boutiques SM ? »

Quitte à devoir me coltiner cette personne autant en savoir un peu plus sur elle, non ?

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Le jeune homme me regardait avec un certain doute ancré dans ses prunelles noirâtres. Quoi… ? Je venais de dire quelque chose de déplacé ? Ou alors peut-être que mon approche ne s’avérait pas être très, comment dire, classique. Ce dernier formula une réponse lentement, mais pas nécessairement ce à quoi je m’attendais.

Moi ? Faire les yeux doux ? Awé… J’crois que tu fais fausse route, bébé. Tout ce que je veux c’est mes informations et tout ça en passant du bon temps, relaxe. Ne te fait pas d’illusions.

Celui-là devait avoir un verre ou deux de trop dans le nez. Quelque chose ne tournait pas rond dans son crâne, peut-être s’était-il frappé la tête à quelque part ? Pourtant, en apparence le jeune homme ne me paraissait pas être saoul… A moins que les effets ne se soient dissipés avant que je n’arrive dans ce bar miteux ? Peu probable.

La suite des évènements s’avéraient être encore bien pire que les précédents. Ce gros lard pensait que j’étais un travelo… Mais what the fuck j’ai envie de dire. Je me retiens tout de même, gardant mon sang froid. Du moins pour m’instant. Mon regard onyx se pose sur lui une parcelle de secondes. Un soupir. Long et profond, qui en disait long sur mon état d’âme. Je me frappai immédiatement la tête avec la paume de ma main. Un bien beau facepalm. Et c’est là que je me dis « Oh god, why… ». J’inspire profondément puis redirige mes yeux foncés sur lui.

Minute papillon, je crois que tu ne saisis pas bien le truc. D’abord, le machin cuir cuir moustache, c’est vraiment horrible. Men, tu la vois où la moustache là ? Mais t’sais quoi, ça je m’en fous limite… Faut arrêter d’être paranoïaque mon gars, ça mène tout droit vers la folie. Et l’asile… Après, si t’es pas gay, qu’est-ce que tu fous dans un endroit pareil ? Je crois que t’as de sérieux problèmes de personnalité mon pote.

Forcément qu’une réponse pareille calme. Certes, c’était totalement inutile, toutefois valait mieux mettre au clair cette histoire. Tsss… D’où il a imaginé que je pourrais être un mec moi ! J’vais lui envoyer mes deux boules d’acier à la gueule, ce con verra bien qu’ils sont authentiques. Real stuff, bitches.

Le juge… Le mec qui n’est pas même en mesure de différencier un mec d’une meuf, la blague. Je préférai ne rien dire concernant ce point, cela ne servirait à rien de toute façon mis à part envenimer la situation actuelle.

C’toujours mieux de porter ces vêtements-là que d’vivre à l’époque du moyen âge. Mec, t’as maté tes fringues un peu ? Tranquille, personne ne va tenter d’invasion dans ton Château en carton. Sinon, je bosse comme traqueur. Au moins ça procure une bonne protection si jamais y’a un souci. Et toi, mis à part trainer dans des bars gays, dealeur de drogue c’est ça ?

J’appuyai mon coude sur le comptoir, y posant mon menton tout en observant mon interlocuteur. C’était vachement un drôle de type !

Les affaires ne marchent pas trop bien ces temps-ci. J’crois que le taux de demande n’a jamais été aussi bas à Ame no Kuni… C’est la faute des grands villages, avec leurs histoires d’unification. Des conneries si tu veux mon avis. Aux premières heures on entendra que l’un a planté un coup d’couteau dans le dos de l’autre. C’est toujours les mêmes histoires…

Vlà que je regarde la prétendue donzelle face à moi qui me sort qu’elle n’est pas un transsexuel, bien entendu, vous me connaissez, je ne la crois qu’à moitié mais soit. Elle me demande où est ce que je vois de la moustache chez elle après avoir affirmé qu’elle ne me fait pas les yeux doux. Pourtant son petit clin d’œil aguicheur de tantôt, je ne l’avais pas loupé. M’enfin, j’me dis que par respect j’vais devoir lui répondre, c’est fou ce que la politesse peut amener comme lot de bêtises parfois. J’attends encore un instant avant de m’exclamer, j’allais répondre à la majeure partie de ses allusions d’une traite afin de laisser de côté cette partie de la discussion. Je fixe donc la blondinette ne souriant pas comme à mon habitude puis je déclare.

« De la moustache. J’en vois juste en dessous de ton nez, ce n’est pas de ma faute si tu n’es pas capable de t’épiler correctement ma mignonne. Evite de m’appeler bébé, venant d’une femme à l’allure convenable ce serait flatteur, mais venant d’un cageot comme toi, ça en devient affligeant. »

Je prenais une pause suite à mes paroles avant de continuer sur un sujet un tantinet plus sérieux. La raison de ma présence ici.

« Je suis venu ici, car je n’ai eu de cesse de marcher depuis le village caché de Konoha et que je ne me sentais pas de faire quelques pas de plus pour rejoindre la prochaine auberge. De plus, j’ignorais que c’était un bar pour gay. Enfin visiblement j’ne suis pas la seule personne à me tromper vu que t’es en face de moi, ça me rassure. »

Une simple respiration puis ça repart.

« Mes habits datent peut-être, mais ma cuirasse porte le symbole des Uchiwas et est une relique du passé. Et je préfère cela à me promener les miches à l’air et les brioches en vitrines disponibles pour n’importe quel ivrogne qui passe aux environs. »

Sans le vouloir vraiment je venais de dévoiler une courte partie de mon passé mais bon je ne faisais pas plus attention à cela, après tout, qui voudrait entreprendre des recherches sur un homme de mon acabit, y’a tellement mieux à chasser dans ce monde. Finalement il ne me restait plus qu’à répondre à ses paroles qui s’étaient révélées comme étant les plus sérieuses. Je l’avais peut être mal jugée, peut-être qu’il s’agissait un peu plus que d’une catin travestie. Peut-être avais-je en face de moi une Kunoichi. Mais était-elle aguerrie ? je trouverai ces réponses moi-même, pour le moment j’allais me contenter d’apporter une réponse à ses paroles, et cela immédiatement.

« Je ne sais quel est ton travail, mais pour ma part je n’offre mes services de marques qu’à ceux qui peuvent se permettre d’acheter un shinobi émérite. Effectivement, les grands villages sont la cause de beaucoup de misère, mais comme la majeure partie des choses dans ce monde, ils fonctionnent selon un cycle. Paix… Guerre… Paix… Guerre s’alternant comme les saisons. Ils croient avancer alors qu’ils ne font que du sur place. Les hommes qui tentent de perturber l’équilibre se font évincer, ce fut le cas d’un proche. »

Une courte pause à nouveau avant de continuer dans mes explications.

« Reprenons comme cela aurait dû être fait. Je me nomme Araakoa Saï. Petit fils du Nidaime Kazekage du village du sable. Voilà mon identité, vas-tu décliner la tienne, jeune femme, ou préfères-tu courber tout de suite l’échine devant ton juge. »

Arrogant, c’était certainement un de mes défauts. Je me vantais et je m’estimais plus que quiconque, mais si ces paroles n’étaient que du vent, cela provoquerait des moqueries. Cependant, j’avais bien des arguments pour prouver que les actes accompagnaient mes paroles.

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Le garçon avait continué de m’envoyer des âneries à la tête. Je commençais sérieusement à croire que cela l’amusait en quelque sorte. Une tête dure qui ne se laisse pas marcher sur les pieds en soit. Un sourire s’afficha sur mes lèvres, dévoilant légèrement mes dents blanches et pointues à l’individu en question. Ce type me faisait marrer. Genre il essayait de se racheter avec l’insulte la plus pourrie du monde « Mais je ne savais pas que c’était un bar gay, je le juuuuure ! ». Mon ricanement retentit, je n’avais pu me retenir plus longtemps.

Ça va mon gars, t’en fais pas je ne le dirai à personne, je t’assure ! Tu as amplement le droit de trainer dans les endroits que tu veux tu sais. Faut quand même que t’avoues que c’est un peu bidon comme excuse !

Chieuse de première classe, je l’avoue. Mais j’adorais ça. Quand tu trouves un pigeon marrant forcément que tu ne te poses pas de questions et ne le laisse pas s’envoler sans rien dire. Mon regard se posa sur l’insigne du Clan Uchiwa, que je n’avais pas remarqué, qui reposait sur ses habits.

A ta place, je n’arborerais pas ses vêtements si fièrement. Mais je suis d’accord avec toi, tant qu’à la laisser reposer au fond d’un placard autant la porter. Reste à savoir si elle t’appartiendra encore très longtemps. J’connais un grand nombre de rats qui feraient n’importe quoi pour en obtenir une pareille…

Était-ce une simple coïncidence que ce jeune homme ne possède l’une de ces pièces d’armures ? L’avait-il obtenu en héritage ou l’avait-il tout simplement dérobé ?... Les derniers descendants de ce Clan maudit sont morts depuis déjà un bon nombre d’années, il ne pouvait pas appartenir à cette famille, c’était impossible.

Je pense la même chose. La création des villages n’était qu’un beau conte pour enfants… C’est navrant. Toutes ces personnes qui croient que leurs nations se battent uniquement pour la paix. Qui espèrent un jour trouver une paix durable. N’importe quoi. S’ils savaient tout ce que leurs dirigeants leur cachent.

Sous la couverture de ce drôle de cabochon se trouvait une âme sensée. Du moins aux premiers abords. Notre vision des choses concernant la Guerre ainsi que la Paix entre les villages cachés est sensiblement la même, apparemment. Peut-être que cela pourra nous mener à quelque part ?...

Mon nom est Kasura, fille du Clan Hasegawa originaire de Kusa no Kuni. Je suis navrée, pour ton grand-père, Saï. Les choses vont beaucoup trop loin. Certains ne savent pas où ni quand s’arrêter… Leur mettre des bâtons dans les roues et assoupir leur règne est l’un de mes objectifs principaux.

Mes pupilles noirâtres scrutèrent l’ensemble du bar furtivement. Drôle d’endroit pour discuter d’un sujet aussi délicat… Peut-être était-ce mieux ainsi, après tout ? Personne ne viendrait nous déranger ou ne nous passerait la lame au cou pour nos paroles.

Tu sais, je crois fermement que nous pouvons faire quelque chose pour la cause. Venger les personnes défuntes par la faute de dirigeants dont la puissance leur a monté à la tête, montrer aux villageois de ces pays le véritable visage de leurs commandants. Encore faudrait-il être nombreux et forts.

Qui ne tente rien n'a rien, dit-on.

Dernière édition par Samui Hiroyuki le Jeu 13 Sep 2012 - 8:47, édité 1 fois

L'assaut sur Konoha. Une des dernières missions qu'avait effectuées le Samui est une de ses dernières réussites. La forêt avait pris un sacré coup et l'image de Konoha aussi par la même occasion. Avec son acolyte du jour, ils avaient rejoint, peu après leur assaut surprise, le lieu de rendez-vous qu'ils s'étaient fixés avec Wataru. Ayant aperçu la fumée et le bruit de l'explosion en direction du temple de Kyubi, Hiroyuki pensait que la mission était un franc succès. Il le pensait très fortement, puis le temps passait et Wataru n'apparaissait toujours pas sur le lieu défini pour se retrouver. La destruction du temple était officielle, les passants fuyant en direction du village étaient tous en pleurs et se lamentaient d'avoir perdu leur édifice si cher à leur coeur.

Si seulement ils savaient que c'était pour leur bien qu'ils firent tout ça, pensait Hiroyuki.

Ne comprenant pas comment son ami, avec qui il avait tout de même déserté Kiri Gakure, a pu se faire prendre. Le Samui et Kichigai retournèrent à Suna afin de faire le rapport de la mission. L'amertume gagnait l'esprit d'Hiro'. La mission était finalement un échec total. La seule chose qu'il fit durant le trajet retour fut de comprendre le pourquoi du comment de cette capture. Il connaît pourtant bien des techniques de dissimulation et autres, c'est un des meilleurs, si ce n'est le meilleur, senseur de toute sa génération ! Son retour se fit en silence, non pas jusqu'à la voie illusionnée, mais jusqu'à son studio. Ce petit logement, cadeau d'Aare pour avoir rejoint Suna Gakure. En parlant de Papy Suna, un gros changement est survenu durant l'absence du Rinyuaru. Une altercation aurait apparemment eu lieu entre le Kazekage et l'ancien chef du Kakumeigun, Raiu no Kenji. Ancien chef puisqu'il a depuis "volé" la place d'Aare.Hiroyuki ne le connaissait guère, tout comme il ne savait rien de l'histoire du Pays mis à part l'ancien triumvirat et leur politique dont il eut vent. Ce village appréciait les trahisons visiblement, puisqu'il n'y a eu aucune contestation du pouvoir instaurer sans aucune concertation. Pire que tout, Aare se fit tuer par son successeur et cela blessa fortement le Samui, qui admirait le vieillard. Une envie de départ florissait dans son esprit, soit il partait, soit il cassait tout. C'était clair et toutes ces mauvaises nouvelles n'amélioraient rien à sa santé mentale.

Cette fois, il était tout seul. Pas de Wataru pour s'échapper et pas la peine de demander à Kichigai de l'accompagner, car si ce dernier resté fidèle à Suna, le Samui serait grillé. Bref, il fallait à présent se débrouiller tout seul et échafauder un plan pour regagner sa liberté. Les jours passaient mais rien de concret n'émergea dans la tête d'Hiroyuki. jusqu'à un matin ou une lettre se glissa sous la porte. Elle était frappé d'un sceau assez particulié, celui du Papy Suna. Etrange, il est sencé être mort. Quelqu'un devait faire une mauvaise blague à Hiroyuki. Mais cela voudrait dire qu'elle serait au courant pour son appartenance au Rinyuaru ! Il ouvrit la lettre et une seule et unique phrase était inscrite. Un lieu de rendez-vous et une date étaient fournis dans ce message, à Âme no Kuni. Il ne savait pas trop à quoi s'attendre, et la seule chose qu'il emporta avec lui était son chapeau de Messager du Rinyuaru qu'il enfila sur sa caboche. Le chemin fut long et trouver ce fameux bar fut laborieux mais il était arrivé en temps et en heure. À peine entrer dans le bar, il se dirigea vers le comptoir et s'adressa au barman :

"Bon mec, je ne vais pas passer trop de temps dans ce bar de gayzouse alors tu'as conso tu l'oublies. Je vais être clair, tu reconnais ce sceau?" dit-il en montrant la lettre.

Il ne s'adressait pas à la bonne personne mais bon si on souhaitait lui parler, on le trouverait aisément.

Encore faut-il être nombreux et fort. Voilà les dernières paroles de cette jeune femme. Depuis le début de la conversation j’essayais de lire son chakra mais je n’y parvenais pas, je suppose qu’elle devait posséder un niveau plutôt conséquent ce qui m’amusait beaucoup en réalité. Devrais-je lui dire que je compte moi-même rassembler les meilleurs pour former une unité d’élite et montrer aux cinqs grands villages que le vœu de mon grand-père allait se réaliser d’une certaine manière. Il souhaitait à la base unir tous les grands villages sous la coupe de Suna avant d’affronter la reine des flammes. Je prendrais un autre chemin. Les ninjas de chacune de ces nations se réuniront dans l’au-delà. Le temps des demi-mesures était terminé, il était l’heure de l’avènement du renouveau. Je détournais mon regard lentement sur la jeune femme, puis j’ouvris la bouche, des mots s’échappèrent de cette dernière, la réponse.

«

Personne ne serait en mesure de m’ôter cette épaulette. Elle représente ma fierté et le souvenir d’un ami. Peu importe le fou qui s’y risquerait, son tourment serait éternel.

Cacher des éléments est quelque chose de propre aux dirigeants, il ne faut pas les blâmer pour cela, la plèbe n’a pas besoin de tout savoir. En revanche, la paix ne peut être acquit que suite à une guerre, c’est toujours pareil. Les années filent et rien ne change. Même mes paroles ne changent pas puisque je viens de me répéter.

Si tu souhaites mettre des bâtons dans les roues aux grandes nations, je te propose d’intégrer le Rinyuaru. Il s’agit d’une unité secrète du village de Suna que mon grand-père a créé, composée de ses plus fidèles amis. Mais sous peu, les membres répondront à mon appel et au lien qui nous unie. De là émergera une nouvelle entité. La version évoluée du Rinyuaru original, ne servant que nos propres idéaux et non plus Suna. Le renouveau est imminent. Dans quelques instants tu comprendras le message que je te fais passer.»

Si je disais cela de cette manière c’est parce que je venais de sentir une source de chakra se rapprochant de ce lieu. J’avais demandé à un contact de Suna de glisser discrètement cette lettre dans une demeure sans lui dire à qui elle appartenait. Il s’agissait de Samui Hiroyuki, un des membres de l’équipe d’élite de mon grand-père. Je lui avais fait transmette un pli scellé du sceau des Araakoas. Personne d’autres que nous ne le possédait. Je connaissais le visage de l’homme grâce à une photographie obtenue dans le livre des ninjas de Suna. Mon aïeul les avait ôtées de leur place habituelle pour cacher leur identité. Comme quoi il avait été prévoyant comme à son habitude. Un homme franchit la porte, je ne le fixais pas pour le moment, il se contenta de se diriger vers le barman en montrant une lettre. Il était habillé d’un chapeau haut de forme. Pour la totalité des gens ici présent, cela n’avait aucune importance… Mais pour moi… C’était le signe qu’il s’agissait d’un allié fidèle à son vieil ami. Je tournais le regard vers lui et tout en me levant je m’exprimais.

«

Il ne connaît pas ce symbole, en revanche, moi oui, Samui Hiroyuki. Je me nomme Araakoa Saï, je suis le petit fils du Nidaime, Araakoa Aare. Dès cet instant je vais prouver la véracité de mes dires en nommant deux personnes. Tadaoki Wataru. Kichigai. Ceci étant fait je vous prie de prendre place un instant. »

Une fois qu’il eut pris place à mes côtés, je me laissais respirer un instant avant de reprendre la discussion tout en prenant la peine de présenter la jeune femme.

«
Tout d’abord Samui-san, voici Kasura. Cette femme va travailler avec nous. Elle ne m’a pas donnée sa réponse mais je suis persuadé que ce qu’elle a vu, lui plaît. N’est-ce pas très chère ?

Hiroyuki, conformément aux souhaits de mon grand-père, le rinyuaru initial est remodelé en organisation agissant à découvert. Je souhaiterai savoir si tu accepterais de prêter ta force au petit-fils d’un vieil ami ?»

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Le jeune homme que j’avais en face de moi était définitivement déterminé. J’en avais eu le cœur net au moment même où il m’expliqua ce que représentait son épaulette à ses yeux ainsi que la manière dont il me parlait des visions de son grand-père, ex-Kazekage. Une certaine admiration pouvait se lire dans le regard de ce dernier lorsqu’il racontait les exploits ainsi que les projets de son ascendant. Je n’avais même pas besoin de lire son énergie spirituelle pour comprendre que le garçon était sincère et authentique.

Le Rinyuaru… Cet homme, Araakao Aare, semble véritablement être un homme intrigant. L’héritage qu’il te laisse aujourd’hui entre les mains vaut plus, considérablement plus, que n’importe quelle cuirasse originaire des ères passées. Tu possèdes une chance inestimable, Saï, et j’espère que tu sauras m’en apprendre davantage sur cet homme sage qu’est ton grand-père.

Soudainement, il y eut un changement dans l’attitude de mon interlocuteur. Peut-être l’avais-je blessé ? Non… Ce n’était pas possible. Le garçon semblait chercher quelque chose, sans pour autant être inquiet. Son regard foncé sondait le bar miteux, puis sembla s’arrêter sur quelque chose en particulier. Il se leva quelques secondes plus tard. Tournant la tête, j’aperçu un autre jeune homme, aux cheveux plus clairs et aux yeux marrons.

Ils s’échangèrent quelques paroles, desquelles je n’obtins qu’une infime partie de la conversation. Deux noms, simplement. Qui pouvaient-ils bien être, ces deux hommes ? Peut-être d’autres Shinobis ayant un potentiel certain… Dans tous les cas, je finirais par savoir.

Ravie de faire ta connaissance, Samui Hiroyuki. Originaire de Kirigakure, c’est bien cela ? Je me disais bien que ce nom me rappelait quelque chose…

Vaguement, mais surement ! Lorsque je proposais mes services en tant que Nukenin, j’avais eu l’occasion d’en rencontrer un, une fois. De puissants Shinobis ces manipulateurs de glace. C’est toujours pratique d’en avoir un dans nos rangs.

Absolument. Nos objectifs vont dans le même sens et j’ai l’impression qu’ensemble nous parviendrons à faire bouger les choses… Du moins je l’espère fortement. Bien sûr, il faudra d’abord en savoir un peu plus sur les uns et les autres, mais j’imagine que ce n’est qu’un détail futile, n’êtes-vous dont pas d’accord ?

Si ce nouvel arrivant possédait une détermination aussi forte que celle de l’Araakao en ce qui concerne l’avenir des villages cachés, je n’ai aucune crainte à me faire. Nous finirons par bien nous entendre. Le cas échéant, il ne resterait qu’à attendre et juger par la suite. Toutefois, si le Nidaime a jugé bon d’intégrer cet homme au Rinyuaru, c’est probablement parce qu’il possédait les compétences requises.

Resterait à voir si les deux jeunes hommes possédaient l’étoffe du guerrier. Les paroles sont bien belles, néanmoins sans actions elles en demeurent futiles.

il n'a posé qu'une seule question au barman et il attendait une réponse. Le gérant du petit commerce à la clientèle plutôt originale ne dit mot, surement très surpris de l'approche du Samui. Cependant quelqu'un d'autre formula une réponse, malheureusement pas assez vulgaire pour provoquer une bagarre générale. Oui, j'aime les bagarres générales. Il connaissait visiblement le sceau, et se présenta comme le petit-fils d'Aare, ceci explique cela. Il ne croyait toujours pas aux propos de cet illustre inconnu, moi aussi je peux dire que je suis le petit-fils du Rikudou Sennin ! Ce type, Sai, il prononça les deux autres noms des membres du Rinyuaru. Tout devint clair dans l'esprit du Samui. Le vieux était toujours vivant et il envoyait son petit-fils réunir le prestigieux groupe. Enfin, au fond lui il espérait vraiment que le grand-père soit toujours de ce monde. Sai l'invita à discuter . Hiroyuki assez choqué par cette intervention mit du temps à se levait et d'un pas plutôt lent il se dirigea vers la table de son interlocuteur.

Une jeune femme se trouvait également là mais Hiroyuki avait déjà tout analysé. À l'aide de ses capacités sensorielles, il put mesurer le niveau de chakra de ces deux personnes et mauvaise nouvelle pour lui, si les combattre il devait, alors indemne il ne ressortirait pas. Ils étaient d'un niveau égal à lui mais du deux contre un réglerait rapidement l'affaire. Le Samui prit place à côté du jeune homme tout en fixant ce dernier. Sai prit la parole une nouvelle fois et présenta la jeune femme sous le nom de Kasura, une future collègue de travail apparemment. Attendez, elle va collaborer avec nous qu'il a dit? Hiroyuki n'a jamais dit qu'il reprenait du service ! Kasura le salua et lui demanda si il était bien originaire de Kiri Gakure, enfin une question presque réthorique à laquelle il faudra donner des précision. Dans sa tête, il se hâtait. Presser de savoir ce que le petit-fils du Nidaime Kazekage lui voulait bien. Finalement l'Araakoa se décida à lui demander si, comme le souhaite Aare, Hiroyuki voulait faire partie du "nouveau" Rinyuaru, agissant dorénavant à découvert. La question ne se posait alors même pas.

La jeune femme répondit à la question de l'Araakoa et Hiroyuki s'adressa ensuite à eux afin de donner les explications demander.

"Oui, mais je ne suis seulement qu'originaire de là-bas, quand nous passerons à l'action et que le tour de ce village viendra, les sentiments disparaîtront et laisseront place aux renouveaux du Pays de l'Eau." dit-il en réponse à Kasura.

"Je te fais confiance, mais traite moi d'égal à égal. Si nous devons collaborer je préfère que nous soyons tous sur un même pied d'égalité. Ma force suit mes convictions, le papy m'a donné tout ce que je désirai à savoir une existence et un but ! c'est donc avec plaisir que je me joins à vous !" fit-il à Sai

La jeune femme s'adressa alors aux deux hommes de la table et le Samui répondit pratiquement du tac au tac :

"Le groupe auquel j'appartenais à pleinement réussit sa mission, nous avons détruit le temps de Kyubi et enflammé la forêt d'Hi no Kuni. Nous avons tenu tête à trois contre tout un village alors oui nous parviendrons à faire bouger les choses !" Son visage se tourna alors vers Sai. "Je pense que c'est dans votre plan mais je le propose quand même, Kichigai se trouve toujours à Suna et c'est un marionnettiste talentueux il nous sera d'une grande aide ! De plus j'ai un ami à aller chercher dans les geôles d'un village qui a tout perdu."

Il s'agissait là d'un appel à l'aide, Hiroyuki savait très bien qu'il ne parviendrait à rien tout seul. Il posa alors son chapeau au milieu de la table et joignit ses mains devant sa bouche, en attendant des réponses à ses explications.

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Somewhere over the rainbow' [PV Kasura & Hiro']

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