"Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous" [PV Aisaka Kira]

**Hayato Shin** Informations **Messages** : 31

Centre ville de Kumo - 12h00
♫♪

Heureux, mais humble. Tel était mon état d'esprit après avoir lu ce mot déposé devant ma porte, tôt ce matin. Je venais d'accéder au grade de Genin, cela signifiait que j'étais enfin un Ninja. Cela signifiait que j'allais enfin pouvoir prendre la succession de mes défunts parents. Combattre pour mon village, l'aider par tous les moyens possibles, prendre du grade, peser sur la vie sociale et militaire de Kumo. Mon rêve se résumait à cela, et, battant de nature, je ne baisserais jamais les bras pour y parvenir.
Suite à ce message, j'avais exulté de joie. Enfin, l'autre l'avait fait, j'avais simplement esquissé un sourire à moi même, puis je m'étais changé. Habillé simplement, un pantalon de survêtement, un sweat-shirt et des chaussures, tous trois blancs. J'étais sorti me promener dans le centre ville afin de faire baisser l'excitation avant d'aller chercher mon bandeau qui montrerait aux yeux de tous que j'étais enfin un ninja. Je n'avais pas pour habitude de me pavaner, j'étais au contraire plutôt discret et ne sortait qu'en soirée ou tôt le matin. J'étais donc impressionné par le nombre de personnes qui circulaient dans ces larges rues. Certains hommes entraient dans des bars pour s'enivrer, d'alcool et de femmes, d'autres emmenaient leur compagnes à dîner. Je remarquais plusieurs ninjas, plutôt jeunes, surement des Chunins, qui traînaient en groupe, fiers d'être ce qu'ils étaient: des personnes importantes pour le village.
J'évitais d'éparpiller mes pensées et cherchait furtivement un endroit ou manger un bon plat de Ramen. Plusieurs petits restaurants jonchaient la rue dans laquelle je me trouvais, je n'avais que l'embarras du choix. Des restaurants à étages, d'autres avec de grandes terrasses, des façades immenses et colorées... Pourtant, je me dirigeais vers le moins accueillant de tous, un petit bar à Ramen qui me convenait parfaitement pour la simple raison qu'il était vide. Je m'installais au comptoir et sélectionnait ce qui semblait être le meilleur plat proposé par la maison.

Le chef cuisinier, qui était aussi le patron et le serveur, parti en cuisine après avoir acquiescé en ruminant. Pas très agréable. Mais je préférais cela, je n'avais pas vraiment envie de discuter.
En attendant mon plat, je scrutais des yeux la rue. Très fréquentée, elle était noire de monde et il était difficile de différencier une personne d'une autre.
Je m'amusais à repérer des comportements étranges et à les interpréter à ma manière. Cette femme, vêtue d'une courte jupe, feintait selon moi de demander l'heure à ce jeune homme, son amant, qui, lui répondant une autre heure que la bonne, lui donnait en fait leur heure de rendez-vous. Je faisais ça avec chaque personne sur lequel mon regard se posait.

Ce petit jeu ne me lassait jamais et je m'y prêtais chaque fois que je me trouvais près de la foule. Cependant, je fus interrompu de la manière la plus étrange qui soit...

Spoiler:

Fatigué et écœuré. Voilà mon état de ce matin. Je reviens tout juste d’une mission à l’extérieur du village qui m’a crevé. Transporté des marchandises de minerais dans un autre pays. Et comme c’est un minerai qui rapporte de l’argent une fois transformé en minéral, les brigands tentent de s’en approprié. Malheureusement, je fus sur leur chemin et à l’heure qu’il est, ils doivent encore être dans les pommes. Pathétique et ridicule. Je n’ai jamais compris pourquoi les brigands s’attaquent à des Shinobi pour une cause qui est perdu d’avance. Bref, passons. Être de retour chez soi ne fait de mal à personne. Aussi vite rentré, je pris la direction de la douche et m’incrusta dedans. Le liquide chaud transparent me coula sur le visage et le corps. Je profitais de chaque instant de confort que me donnait cet or bleu. Après un nettoyage et une relaxation qui dura un peu moins de vingt minutes, je sortis de la douche et m’habilla. Aucune mission en perspective, je vais m’habiller en civil ! Oh, attend, j’suis toujours en civil. Bref, comme toujours, j’optais pour une journée de repos des vêtements qui me mettront principalement en valeur. Un jean noir, des baskets de la même couleur que le pantalon, un t-shirt blanc avec des motifs de différentes couleurs qui y étaient imprimés sous une veste de couleur ténèbres. Enfin, pour couronner le tout, une écharpe blanche comme la neige autour du cou et qui cache le bas de mon visage. Ouais, un foulard, nous sommes toujours en hivers, je ne tiens pas à attraper froid. Me regardant dans un miroir, je posai délicatement le capuchon sur mes cheveux bruns et m’admira. C’est une des rares fois que je prends compte de mon apparence lors d’une sortie. Malgré que les vêtements peuvent changer selon la journée, mes iris de couleur vert émeraude étincelants restent heureusement toujours les mêmes.

Sortant de mon appartement et verrouillant la porte, je fis connaissance avec le fameux vent frais du midi. Comme nous vivons dans les montagnes, les brises sont toujours plus froides que celles au pied des reliefs. Dans la rue, j’errais sans but. Je me suis préparé à sortir, j’ai mis des beaux vêtements de civils… tout ça pour quoi ? Non, courtiser une fille est hors de question. Perte de temps. Si j’ai quelque chose du genre à faire, autant aller s’entraîner. Avec ce temps, l’idée n’est pas fabuleuse, mais je connais maintenant un endroit secret pour y passer des séances sans pour autant détruire mon environnement (merci Mugen). Après une dizaine de minute d’errance, je pris la décision d’aller au bureau d’administration pour jeter un coup d’œil sur certaines fiches. Arrivant devant les administrateurs, je demandai une copie des fiches des Genins fraîchement promu ou simplement sans Sensei. Bien entendu, il a fallu que je donne mon identité et certaines autre information personnel pour confirmer que c’est bien moi. Une bonne cinquantaine de différentes fiches sous la main, je sortais de cet endroit où jadis était détruit par une bombe à pression (encore une fois, merci Mugen !). Pourquoi prendre de la paperasse et surtout, sur les Genins ? Simplement car je pense sérieusement à former ma propre équipe. Enfin, j’hésite. Rien n’est sûr et je préfère m’en tenir à seulement jeter un œil. De plus, je veux avoir l’esprit tranquille en regardant ce que nous prépare la prochaine génération de Chûnin. Il est important pour un ninja de connaître ses frères et survoler les capacités des recrus, non ?

Mon ventre cria famine, m’obligeant à me trouver un restaurant pour me restaurer. Mais, comme j’ai des fiches à lire et que je veux être en paix, un coin reculer du monde est le plus envisageable. Allant dans les quartiers les plus lugubres du village (si, si, il y en a), je trouvai un stand de Ramen qui semblait calme. Et puis, un bol de nouilles ne me fera pas de mal. J’arrêtai ma marche pour découvrir avec horreur quelqu’un pénétrer à l’intérieur de ce bar à nouilles. Mon cœur manqua un battement tellement que la surprise était forte. Je le reconnais trop bien, c’est une des premières personnes que j’ai rencontré à Kumo malheureusement. Un homosexuel… Arg, non, pas là ! Pourquoi aujourd’hui ? Je vais devoir lui défoncer la gueule (pas d’image ou d’illusion, merci). Je m’approchais du stand tranquillement. Comme nous sommes dans une saison froide, des vitrines et une porte ont été posées temporairement. Je m’attendais au pire dans ce stand, qui sait ce que ce fou peut faire aux hommes…

Ouvrant la porte d’un coup sec, je vis quelque chose qui me figea sur place sur le moment où mon regard émeraude a atterri sur la chose la plus étrange de la journée. De dos, l’homme entoura son bras sur un mec aux cheveux bruns. Je ne suis pas homophobe ou quelque chose du genre, mais je ne m’attendais pas à ça. Disons que pour avoir une conquête de cet âge, c’est… poussé. Drôlement, je voyais le regard horrifié du type qui a un gay collé sur lui. Doucement, je baissais ma capuche et tira un peu mon écharpe pour laisser une partie de mon visage plus à l’aise. La porte toujours ouverte laissait entrer un courant d’air froid, faisant parcourir un frisson dans toute la pièce. L’attention des personnes présentent dans ce minuscule restaurant se retournèrent vers l’entré, soit moi. Lorsque le civil avec un mental dérangé me vit, son expression passa du stade « heureux » à « j’suis fini ». L’homo se leva précipitamment et laissa un bout de papier sur l’unique table du stand, à portée de main du blond présent.

Je suis désoler, mon amour, je dois m’enfuir. C’est une question de liberté ou de prison !

Sur ces mots, il passa sans m’adresser un regard de plus et commença à courir de toute ses forces pour échapper à mon champs de vision. Ah, il vient de se prendre un poteau dans la gueule et il se relève aussi vite qu’il est tombé sur le sol terreux caché par une mince couche de neige. Je pris lentement un air blasé. Si on m’aurait dit que de tels déchets sur Terre, j’aurais demandé à Dieu de m’envoyer dans un autre monde. Prenant place à un siège de différence du blond, mon attention se porta sur le bout de papier qu’a laissé le mec le plus bizarre qui soit. Je vis un numéro inscrit sur le morceau de feuille légèrement mouillé par de la neige fondu. Puis, je lançai un regard indifférent à mon voisin qui devenait un peu plus axé sur la moquerie au fil des secondes. Sur un ton sarcastique et un léger sourire, je laissais échapper un petit commentaire.

« Mon amour »… Tu es tombé sur la mauvaise personne, mon gars. Désoler si tu es vraiment en relation avec ce gars, je ne veux surtout pas mettre la merde !

Spoiler:

**Hayato Shin** Informations **Messages** : 31

Je m'amusais paisiblement à inventer des vies folles aux passants de cette rue très fréquentée, attendant patiemment de recevoir le plat que j'avais commandé. J'avais choisi ce minuscule restaurant pour être tranquille, les quelques personnes présentes à mon arrivée ne semblaient pas vouloir me déranger.
Sans que j'y prête attention, un individu pénétra dans le restaurant, et se dirigeait vers moi. Quelle surprise ce fut lorsqu'il posa sa main sur mon épaule et m'adressa la parole d'une voix particulièrement désagréable.

«Salut beauté, je t'ai remarqué en entrant, tu habites Kumo? Je ne t'ai jamais vu ici?»

Mon visage se décomposa. Qui était cet homme qui me caressait l'épaule? Je ne connaissais encore personne à Kumo, sinon quelques commerçants. Etait-ce la coutume lorsque deux être se rencontraient? Je ne pensais pas, et, méfiant, j'empoignais sous la table un kunaï. Conservant mon calme mais affichant ouvertement mon dégoût pour cette homme qui se voulait provocant, je n'osais lui répondre, je le dévisageais afin de mieux comprendre son intention. Mauvaise blague? Folie? Si bien était-il attiré par les hommes, je n'y voyais aucun problème bien que ne partageant pas cette attirance, mais il avait bien trente ans de plus que moi! N'était-ce pas considéré comme de la pédophilie?
Plus je le regardais, moins je pensais qu'il pouvait être un danger. Cette homme là semblait déséquilibré mais inoffensif. J'étais devenu un ninja après tout, même si je ne possédais pas encore mon bandeau frontal. Je devais pouvoir tenir tête à un civil.

Sans que je comprenne pourquoi, l'homme retira brusquement sa main de mon épaule, je vis son visage devenir aussi blanc que le sol de ce restaurant et, avant de partir, il me glissa un papier sur lequel il venait de gribouiller quelque chose.

«Je suis désolé, mon amour, je dois m’enfuir. C’est une question de liberté ou de prison !»

Toujours dans une incompréhension totale du personnage qui s'enfuyait en courant presque, je décidais d'ignorer, à la fois sa venue, son comportement et son message.
Mais j'étais apparemment le seul à souhaiter ignorer tout cela. Plus attentif, je sentis une présence dans mon dos. Je n'osais me retourner. Je l'entendais bouger, surement un homme, il avait une respiration forte. Il s'asseyait à une chaise de moi, je n'osais toujours pas me mouvoir. Je regardais discrètement dans sa direction. Une écharpe blanche cachait en partie son visage, ses cheveux bruns semblaient décoiffés et ses iris vert émeraude détonnaient sur son visage pâle.
Il avait sans doute assister à la scène et attrapa le mot laissé par l'inconnu. Il riait sous cape, ça se voyait. Il me regardait d'un air d'abord indifférent, qui se transforma rapidement en air de moquerie. C'était bien ma chance. Je n'avais rien demandé à personne aujourd'hui.
Sur un ton qui se voulait sarcastique mais compréhensif, il me glissa quelques mots.

«"Mon Amour"… Tu es tombé sur la mauvaise personne, mon gars. Désolé si tu es vraiment en relation avec ce gars, je ne veux surtout pas mettre la merde !»

Avait-il vraiment vu ma tête lorsque cet inconnu m'avait abordé? J'en doutais maintenant, j'étais loin d'avoir des relations dans ce village. Encore moi ce genre de relation avec des personnes beaucoup plus âgées et du même sexe que moi.
Je parvenais à conserver mon calme et à ne pas envoyer paître le nouveau venu, bien que l'autre moi s'excitait dans mon cerveau et me poussait à tout casser dans ce restaurant "pourri".
Je n'avais pas envie de scandale et surtout, l'homme à mes côtés était un ninja. Il portait un bandeau de Kumo. Je ne pouvais pas commencer ma vie de ninja en me créant des ennemis. De plus, il semblait avoir acquis un peu d'expérience et il aurait éventuellement pu m'aider à atteindre mes objectifs.
Je tentais une réponse convaincante.

«Tu ne gâches rien, je ne savais pas comment m'en débarrasser. Et je ne connais certainement pas cet étrange type. Il fait ça avec beaucoup de monde? Il pourrait être mon père! »

M'ouais, pas très convaincant au final. Je ne savais pas trop comment m'en sortir, je n'avais jamais pratique l'art verbal et me trouvais confronté à une situation encore inconnue.. Vite, trouver une solution, vite..

«Et voila! Navré pour l'attente, le feu ne s'allumait plus! Bon appétit Monsieur !»

Sauvé par le gong, comme on dit. Ou plutôt par Monsieur Gong, le patron/cuisinier/serveur de ce restaurant isolé. Je regardais mon bol. Pas très appétissant à première vue. Je m'y tentais tout de même, après m'être excusé envers le ninja. Je commençais à engloutir mon repas et le terminais rapidement. C'était en fait succulent ! Je n'en avais jamais mangé d'aussi bon, j'avais très mal jugé ce restaurant et ne comprenait pas pourquoi si peu de monde le fréquentait. Mais c'était tant mieux, ça me permettait de rester au calme.
Après avoir avalé le reste de sauce, je me retournais vers l'inconnu. Nous ne nous étions pas présentés et, je crois que c'est ce que l'on fait habituellement.

«Oh! Je suis navré, je ne me suis pas présenté. Je me nomme Hayato Shin. J'habite Kumo depuis quelques années.»

Je ne savais pas quoi dire d'autre... "Salut, j'viens d'être promu Genin aujourd'hui, trop cool hein? Et puis, j'veux faire tout un tas de mission, tu m'aides?"
Non, je n'étais décidément pas comme ça. L'autre l'était sûrement, mais moi certainement pas. En parlant de l'autre.. Il faudrait que je lui trouve un nom, il est un peu comme une personne à part entière prisonnière de mon cerveau après tout.. J'opte pour Izanagi, référence à l'un des deux dieux qui auraient créés l'univers. Ce serait plus simple de parler de lui comme cela.
Je sortais de mes pensées et dirigeait de nouveau mon regard vers l'inconnu, en attente d'une réponse à ma présentation.

Spoiler:

Étrangement, je tombe sur un blond qui semble du même âge que moi. Peut-être une nouvelle rencontre qui s’avéra intéressante et utile, qui sait ? Pour l’instant, il semble horrifier par le comportement de la bête sauvage qui vient tout juste de déguerpir les jambes à son cou. Sa réaction me fait bien rire. La première fois que j’ai vu ce type, je l’ai repoussé immédiatement après qu’il m’ait abordé. Tant qu’à lui, il semble qu’il n’ait pas les couilles de faire un tel geste. Enfin, c’est ce que tout le monde peut penser puisqu’il tient un kunai dans sa main sous la table. Pas trop subtil, mais bon. J’lui ai bien balancé une technique Raïton de bas niveau dans la gueule lorsqu’il a tenté de m’amener avec lui. Ah, que des souvenirs… L’individu à mes côtés tenta une réponse convaincante pour se défendre face à mon sarcasme et je dois avouer que ça me laisse perplexe. Certes, la question qui a posé s’il fait ça avec beaucoup de monde reste un mystère. Si vous voulez mon avis, j’ai la malheureuse impression que je vais le revoir un jour. Après tout, Kumo est grand, mais nous voyons certaines personnes fréquemment. Le cuisinier déposa le bol de nouille qu’avait commandé le mec puis s’excusa avant de s’exécuté dans gourmandise.

À mon tour, je demandai un bol de taille moyenne au bœuf. Je sortis les fiches de l’unique enveloppe et commença à les examiner en ordre alphabétique. Mon bol arriva quelques minutes plus tard et je commençai à les engloutir tout en lisant les fiches des Genin sans Sensei. Au fait, les nouilles sont délicieuses. Il y a une raison particulière pourquoi ce cuisinier a aménagé son resto dans un trou comme celui-ci ? Peu importe, c’est calme et j’aime mieux ça ainsi. Continuant de lire tout en dégustant, je fus interrompu par mon voisin qui prit la parole alors que je ne lui avais rien demandé. Il me donna son nom en ajoutant qu’il habitait à Kumo depuis quelques années. Dois-je comprendre qu’il y habite depuis sa fondation ? Certes, tu n’es pas obligé de me dire des choses inutiles comme ça, mon gars. J’m’en fou juste un peu ! Il semble attendre une réponse de ma part. Eh oui, il attend de moi que je lui donne mon nom. Ce Shin est chiant. Tiens, en parlant de Shin, ce nom est comme une infection qui se propage à une vitesse incroyable. Kitase Shinichi, Gecko Shin, Dentô Shinji et puis maintenant, Hayato Shin. C’est à la mode d’appeler son bambin « Shin » ? Bref, passons. J’ouvris la bouche après avoir avalé les pâtes présentent dans ma bouche.

Aisaka Kira, Chûnin.

Le nécessaire est dit. Je n’ai rien de plus à ajouter dans ma courte présentation. Par cette simple phrase, j’espère qu’il est assez intelligent pour comprendre que je désire être tranquille. Je reportais mon attention à la paperasse et prit la feuille que je finis de lire avant de la mettre sous le tas de fiches. Mon prochain groupe que je commençai à lire sont maintenant les Genin dont le nom commence par la lettre « H ». Je fronçai un sourcil immédiatement après avoir lu le nom en gras associé à l’italique. Hayato Shin. Mon attention se reporta sur la photo. Eh oui, c’est bien le mec à la crinière blonde que j’ai à côté de moi. Je détournai le regard de ma fiche pour observer ce gamin pour être sûr de ne pas me tromper. Tiens, c’est un drôle de hasard de rencontré un Genin comme ça alors que j’ai toute ses informations entre mes mains. Avant de reprendre, je me raclai la gorge pour éclaircir ma voix puis engagea une nouvelle conversation sur un ton ne dégageant rien de particulier. Au fait, ce n’est pas moi qui voulais avoir la paix ?

Hayato Shin, Genin fraîchement promu récemment.

Mon but était seulement d’attirer son attention, rien de plus. Peut-être que je vais déceler quelque chose d’important dans cette rencontre fortuite. Je me fondis une nouvelle fois dans ma lecture. Le caractère évalué lors de sa présence à l’académie, ses affinités, son niveau psychologique et s’il possède une capacité spéciale. Ce n’est pas quelque chose que tout le monde doit savoir, alors lorsque j’apprends une information dans ce genre, je ferme ma gueule. Selon mon premier survole de la fiche, il semble être apte à progresser dans l’art ninja avec aise. Pourtant, je focalisai mon attention sur un point en particulier. Le mec a dix-sept ans… Un Genin plus vieux que moi. Je me retournai vers Shin et afficha un air blasé en l’espace d’un instant. Nous sommes presque de la même grandeur et les traits de son visage disent le contraire sur son âge. Cela me rappelle que selon les dires des administrateurs des informations sur les Shinobi de Kumogakure, je suis le plus jeune Chûnin pour l’instant. Et la moitié des nouveaux diplômés ont soit deux ou trois ans de plus que moi en général. Je ne l’affichais pas, mais ça me frustre un tantinet. Cependant, je suis content d’être le plus jeune Chûnin, cela prouve que peu importe l’âge, tu peux être un ninja confirmé.

Alors, ce n’était pas trop dur l’examen ?

J’avais lâché ça en reportant mon regard sur sa fiche, histoire de la relire une deuxième fois si je n’ai pas loupé quelque chose d’important. Le fait d’avoir entre mes mains toutes ses informations le mettra mal à l’aise, qui sait. Ce serait très amusant à regarder d’un autre côté.

**Hayato Shin** Informations **Messages** : 31

Toujours étonné de l'incident survenu quelques instants plus tôt, j'essayais tant bien que mal de ne rien laisser paraître et tentais un visage inexpressif. J'étais sur d'être convaincant, ou peut être pas. Quoi qu'il en soit, je me forçais à penser à autre chose et de ne pas rester bloquer là dessus, je devais en être capable et puis, je devais m'attendre à toutes les rencontres possibles. Après m'être brièvement présenté, l'homme assis à mes côtés n'eut aucune réaction, il ne semblait même pas m'écouter et je n'ai pas besoin de vous dire qu'il ne m'a pas répondu. Il commande à son tour un bol au patron et plongea son nez dans des fiches qu'il tenait entre ses mains. Je décidais de cesser de m'y intéresser, de tout évidence il ne bronchait pas.

«Aisaka Kira, Chûnin.»

Ces trois mots détonnèrent dans le silence que nous avions instauré. Kira... Il était donc Chûnin. Cela ne m'apprenait rien sinon qu'il était autrement plus gradé que moi. Sa présentation était trop brève pour engager une continuité à cette pseudo discussion. Il l'avait fait uniquement par politesse et cela m'arrangeait au final, je n'ai pas trop envie de discuter. Ou plutôt, je n'y suis pas accoutumé.
Kira se replongea dans ces fiches sans dire un mot de plus. A quoi correspondaient-elles ? Qu'y était-il inscrit? Était-ce des fiches de révisions pour un test quelconque? Ou bien des éléments clefs du mission de son rang? Je n'en savais fichtrement rien. Mais cela m'intriguait. Kira décida alors d'en terminer avec mes hypothèses.

«Hayato Shin, Genin fraîchement promu»

Cette homme était décidément doué pour me surprendre. D'où tenait-il cette information alors que je l'avais moi-même appris quelques heures plus tôt? Peut-être sont-ce ces fiches qui détiennent ces informations. La question que je me pose alors est: à quoi correspondent-elles ? Fiches sur les ninjas qui ne valent rien? Fiches sur les ninjas à surveiller? Je préférais ne pas y penser, et m'inquiétais plutôt de la réponse que j'allais lui offrir. J'attendais, afin de savoir quelles étaient les informations contenues dans ces fiches, mais il ne continua pas. Soit il ne voulait en dire plus sur ce qu'il avait lu sur moi, soit il avait tout dit et alors ces fiches déclinent uniquement l'identité des Genins. Aucune idée. Mais quoi lui répondre? "Ouais, j'ai reçu un courrier ce matin!" Non, banal, cela manque d'envie, je dois montrer que je suis heureux de cette nouvelle.. "Yeeee! C'est trop cool non???" Encore moins, puéril à souhait, et cela montrerait que je ne m'y attendais pas. Ce qui était faux, je savais pertinemment que j'avais réussi l'exercice qui était, au demeurant, aisé.
Alors que je me torturais une fois de plus le cerveau pour savoir quoi répondre, je n'étais vraiment pas doué avec les relations humaines, Kira résolut mon problème en apportant une question.

«Alors, ce n'étais pas trop dur l'examen?»

Il semblait finalement s'intéresser à mon cas. Cette question était-elle un test ou simplement une façon d'ouvrir la discussion? Arrrrgh, il fallait que j'arrête de me prendre la tête pour un rien. Cet examen, je l'avais vraiment trouvé facile. Je m'y étais présenté librement, n'ayant pu m'inscrire à l'académie, inexistante. J'étais largement prêt à passer cet épreuve, j'en savais beaucoup plus que la plupart des aspirants présents. Il faut dire que j'étais bien plus âgé qu'eux. Et puis, je n'avais eu d'autres préoccupations que de m'entraîner, heure après heure, jour après jour.
L'épreuve de l'examen constituait à démontrer que l'on savait utiliser son chakra correctement, en utilisant l'une des trois techniques de base: Le bunshin, le Henge et le Kawarini. Des techniques qui, sommes toutes, ne paraissent pas très utiles pour un Ninja, mais qui constituent tout de même la base de son enseignement. Savoir bien contrôler son chakra était primordial si l'on voulait utiliser des Jutsus plus puissants.
Lors de mon passage, les examinateurs, des Juunins qui n'avaient rien à faire ce jour là, me demandèrent de combiner à la fois un bunshin et un Henge. Autrement dit, je devais créer des clones de moi même et nous transformer en une réplique du Raikage. Ayant vu ce dernier quelques heures seulement avant l'épreuve, je n'eu que trop peu de mal à me concentrer pour le visualiser, j'avais alors créé 5 clones, inconsistants, à l'aide du Bunshin, puis nous nous étions transformés en sosie du Raikage Kadoria Urio en quelques secondes à peine. Les examinateurs semblaient satisfaits et me remercièrent.
C'était un examen vraiment facile, lorsque j'y repense. J'avais bien fait de prendre de l'avance.

«C'était un examen relativement facile. Et j'y étais préparé depuis un certain temps.»

Je ne voulais trop en dire, après tout, il devait avoir l'information sur ses fiches. En parlant de fiches, je sortis de ma poche le petit mot que j'avais découvert plus tôt ce matin et qui m'avait appris mon accession au rang Genin. Dessus était indiqué que je devais me rendre avant 17h ce jour même, récupérer mon bandeau frontal de Ninja. Je scrutais la pièce à la recherche d'une quelconque horloge, mais ce restaurant n'en possédait pas. J'interpellais alors le patron de l'établissement qui m'indiquait qu'il n'était que 14h. J'avais encore un peu de temps. Et je ne voulais paraître impoli avec ce Chûnin qui, éventuellement, aurait pu devenir un jour mon Sensei..

Ma question laissait une mince atmosphère de tension. Eh oui, par sa réponse, j’allais savoir s’il dit la vérité ou simplement tente-t-il d’impressionner un plus haut gradé que soit. En vérité, je pourrais lire le rapport et en finir directement avec cette curiosité qui me trotte la tête, mais j’avais envie de discuter un moment. Pour ce qui est des autres fiches, je les lirais plus tard dans la journée ou la soirée. Ma petite interrogation me laissa un brin nostalgique, me remémorant de la facilité avec laquelle que j’aie passé l’examen. Bunshin, Henge, marcher sur l’eau et des surfaces verticales, et on me considérait comme étant le meilleur élève de la session. « Celui qui apprend vite et à la perfection » disait-on. Classe, hein ? Ouais, pas pour moi. J’ai eu la misère de ma vie en arrivant à l’académie. Les filles qui vous fidélisent, les mecs qui vous jalousent et les attentes des professeurs dont tu te fou absolument. Nan, mais tu ne peux pas avoir une vie normal quand tu es le numéro un. J’en ai des frissons justes à y repenser. D’un premier coup d’œil, je crois que ce Shin est un peu comme moi côté attitude. J’espère qu’il n’y est pas passé par là, pauvre lui. Ce genre de situation peut lui coûter son humanité !

Sa voix se fit entendre dans toute la pièce. Sa voix claire peut faire penser qu’il est honnête. En résumé, il s’est préparé pour cet examen et cela s’est relativement bien passé. Aussitôt dit, je recommençai à manger mes nouilles à saveur de bœuf et commença à lire le rapport de l’examen inscrit sur la fiche. En une petite minute de lecture, je finis le bref survole que j’avais entamé. En effet, il avait raison. J’aime bien ça. Un tas de questions se formaient dans ma caboche, simple curiosité. Malheureusement, c’est mon plus gros défaut. Lorsque ma curiosité atteint son paroxysme, je dois absolument faire une enquête ou simplement harceler la personne qui m’intrigue. Par chance, je sais me contrôler, ce scénario ne s’est jamais véritablement passé. Trêve de pensée impertinentes, revenons à la réalité. En avalant le bon liquide, je jetai un coup d’œil au nouveau promu. Il est là depuis des années et ce décide maintenant à devenir un Shinobi. Elle est où, la logique ? Enfin, peut-être qu’une raison particulière interfère et il doit maintenant « travailler ». Ceci est classé dans les affaires personnelles, je ne vais pas foutre mon nez dans les choses qui ne me concerne aucunement. Suite à cet enchaînement de réflexions, je remarquai que rien ne m’indiquait que ce mec est un ninja.

Tu n’as pas encore obtenu ton bandeau ? Normalement, les examinateurs te le donne immédiatement après l’examen.

Étrange. Enfin, peut-être qu’il doit seulement aller le chercher au palais du Raikage, plus précisément à l’administration. Généralement, les gens le reçoivent dès la fin de l’examen. Peut-être une exception ou il n’y en avait pas assez lors de sa promotion. Peu importe, il a été promu, c’est l’importance. Je redonnai le bol au cuisiner sans toutefois oublier de complimenter sa splendide cuisine et me commença à lire d’autres fiches pour attendre une explication de la part du Genin s’il y en a une.

Spoiler:

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