♡ Journée ordinaire pour Momiji. Il s'est levé tôt pour tout préparer. Nettoyé le soir, il repasse un coup de balais et de serpillière afin que tout soit propre pour l'ouverture. C'était une manie chez lui de repasser plusieurs fois au même endroit. Les invités n'allaient tout de même pas manger dans un endroit sale ! Indigne d'un bon salon de thé, il était à une heure de l'ouverture lorsqu'il eut terminé, corps entièrement reposé sur le balais. ♡ A cet instant, Odaka pénètre dans la pièce. Momo se redresse avec un air innocent. Elle sourit bêtement avant de passer dans la cuisine. Il ne fallait pas se reposer, il fallait préparer l'ouverture. Momiji file à la douche, il se devait d'être particulièrement beau aujourd'hui. Odaka lui avait annoncé la venue de personnalité importante du village. C'était une aubaine pour lui de leur montrer son propre thé qu'il pensait aussi bon que sa grand-mère de coeur. De peur de la décevoir, il allait tout bien faire aujourd'hui. Chemise blanche ample, slim violacé, il s'habillait légèrement. ♡ Il arrive ensuite dans la cuisine où il récupère tout le nécessaire pour la mise en place des tables. Il est rapide et vif. Odaka a les yeux ronds de surprises. Sa dextérité l'étonne toujours. Hop, une seconde il est à droite pour mettre en place des cousins, une seconde plus tard il est à gauche pour déposer tasses, serviettes et gâteaux sur les petites tables. Tout allait être parfait. Surtout que c'était l'automne, les gens dehors allaient sans doute être au choix, mouillé par les giboulées ou glacé par les courants d'air. Momiji se voulait profondément soigné avec eux. Il met même en marche les couvertures chauffantes, qui permettaient à chacun de recouvrir ses genoux de chaleur. Trop la classe !
‒ C'est l'heure Momiji-kun, dit Odaka-baachan, ouvre les portes. ‒ Haï, s'exclame-t-il avec jovialité.
♡ Momiji fonce droit sur la porte d'entrée et fait glisser les volets de part et d'autre afin de pouvoir sortir dehors, pousser la porte en bois sculptée. Le soleil n'est pas présent. Comme prévu, le temps n'est pas clément. Il pleut aujourd'hui. Sous le préau, il ne craint rien et s'occupe de retourner la pancarte « Fermer » en « Ouvert ». C'était officiel maintenant. La journée commence ! Il rentre rapidement et continue de pousser les volets contre les murs afin qu'ils n'empêchent pas le peu de lumière de rentrer. Ce n'allait pas être sombre pour autant puisque des lustres et des appliques illuminaient la pièce dans une atmosphère sereine grâce à leur couleur orange, jaune ou rouge. ♡ A peine a-t-il fini d'ouvrir toutes les fenêtres que les premiers clients arrivent. Momiji les accueille. Ce sont des habitués, ils le saluent gentiment et se mettent à leur place, habituelle. Une prise de commande plus tard, on retrouve Momiji auprès de Odaka qui a fini sa première tournée de thé de la journée. Pour Momiji c'était sans doute le meilleur. Il aimait aussi prendre de temps en temps le thé de neuf heure, comme ses premiers clients d'ailleurs. Soigneusement, il les sert et leur souhaite bonne dégustation. ♡ Une bonne partie de la matinée s'enchaîne ainsi. Client, commande, service... Tout le monde payait ce qu'il fallait sans faire d'histoire. C'était peut-être un peu cher comme boisson, mais la qualité était là. On ne râlait pas car c'était rare de trouver une boutique aussi bien depuis la guerre. Odaka lui avait expliqué que l'économie s'était en quelque sorte effondrée pour les petits commerces et que les grands villages avaient tout pris. Cela déplaisait à Momiji car il ne voulait pas voir son petit rêve se terminer. Il aimait trop le thé pour ça.
♡ Encore un client, celui-ci semble étrange. Momiji ne le regarde que vaguement, il a tellement de travail. Après tout, maintenant il était plus de onze heure, la boutique allait fermer dans moins d'une heure. Il allait devoir manger en quatrième vitesse avant de reprendre ce rythme. Beaucoup de femmes qui venaient ici trouvaient que Odaka l'exploitait. Momiji répliquait toujours avait joie qu'il aimait faire tout cela et qu'avec son énergie débordante ce n'était pas gênant. Cela ne l'empêchait pas en revanche, chaque soir, de s'endormir à peine entrait-il dans son lit. Journée épuisante effectivement. ♡ Momiji prend la commande de l'étranger. Quelque part, celui-ci a un air familier, mais il n'aurait sû dire quoi. Momiji ne s'occupe que très peu de lui pour l'instant, il se contente de faire payer ceux qui ont fini et la salle se vide petit à petit. Ce qu'il y avait de bien les lundi, c'étaient que les clients partaient vite. Cela laissait plus de temps à Momiji pour effectuer le rangement, le ménage etc ... C'est qu'il pouvait y avoir de la poussière sous les lattes de bois cachées sous les tapis colorés de ma salle. ♡ D'une bonne taille pour un salon modeste, la déco ne manquait pas de charme et de charmer l'association du thé parfait qui semblait prendre de plus en plus ses aises ici. Pour ne pas perdre ces fidèles clientes, un coin spécial leur avait été aménagé. Plus de coussin, plus de couleurs, plus de thé. Interdiction pour qui ne faisait pas parti du club de s'asseoir à cet endroit. En plus, elles s'étaient bien cachés. ♡ En effet, le salon avait la particularité de permettre à chacun de voir ou non et d'être vu ou non. De nombreux paravents étaient disposés dans la salle et le coin des maniaques du thé étaient parfaitement cloisonné. La plupart du temps, les autres tables possédaient un ou deux paravents histoire de marquer le coup. Il était bien entendu possible d'en demander des supplémentaires. Momiji avait vu défiler du monde ici et ses droguées du thé étaient celles qui en avaient demandé le plus.
♡ Momiji revient auprès du voyageur. ‒ Appréciez-vous notre thé ? Désirerez-vous en encore un peu ? Il prend la théière en main, l'incitant à en reprendre avec un large sourire comme il savait les faire.
Dernière édition par Momiji le Sam 12 Mai 2012 - 8:13, édité 1 fois (Raison : Mon texte dépassait :'()
♣ Une nouvelle journée commençait. Et le moment de passer aux choses sérieux approchait à grands pas. Une fois le projet véritablement entamé, il n’y aura plus moyen de faire marche arrière, d’ailleurs le Natsumi avait en quelques sortes déjà entamé le dit projet, en semant la panique à Kumo. Il serait à tous les coups recherché par ce village à présent, ce qui, malgré les apparences, l’arrangeait fort bien. Puis ce n’était pas comme si l’une des actuelles grandes nations était en mesure de l’arrêter, à moins bien sure qu’elle n’y envoie une bonne partie de ses troupes, ce qu’un bon stratège ne ferait jamais. En attendant, notre héros au regard de braise s’était sorti d’une situation assez embêtante avec brillant, il fallait dire que s’il était un spécialiste du Genjutsu, ce n’était pas pour se faire avoir par l’illusion d’un corbeau, surement pas ! Cette expérience aura tout de même été bénéfique puisque le garçon au regard de braise, tout ninja qu’il était, n’avait encore jamais fait face à une situation aussi comment dire, craignos. Notre héros au regard de braise avait donc fini par mettre les voiles. Il aurait bien pu rester là bas et agir comme bon lui aurait semblé, cependant il avait d’autres projets prévus depuis bien plus longtemps qu’il se devait d’accomplir. Mais avant tout, il se devait de faire un tour par Ame no Kuni, pourquoi ? Simplement parce que c’était un pays en détresse et qu’il y trouverait peut être quelques autres pions à diriger comme bon lui semblerait. La route vers le pays de la Pluie serait longue, et notre héros n’aurait pas envie de la faire à pied tout comme la faire en charrette l’aurait fortement embêté. Ce fut pourquoi après s’être très légèrement éraflé le pouce à l’aide de son katana, il appliqua son propre sang au creux de la paume de sa main gauche avant de faire une rapide série de mudra et d’apposer sa main sur le sol.
♣ Hitategami était ainsi de retour et pouvait se remettre à jouer les rabat-joie comme il en avait envie, pourtant, même lui savait que l’heure n’était pas aux enfantillages et s’empressa d’amener le Natsumi sur les terres d’Ame. Ayant de base l’idée de finir à l’auberge, notre héros au regard de braise changea d’avis lorsqu’il aperçut deux magnifiques créatures prendre une direction opposée à celle de l’auberge. Aussitôt, Haru renvoya son lion de là où il venait et suivit ces femmes. Détrompez-vous, il n’avait rien d’un pedobear et n’avait surement pas une quelconque malsaine intention non, cependant, voir une demoiselle capable de donner forme à son chakra ça ne vous arrivait pas tous les jours ! En effet, grâce à son regard attentif, le nukenin avait pu surprendre le petit bout de femme en train de donner la forme d’une orbe à son chakra, attention, du chakra pur hein, ne contenant aucune affinité, et c’était ça le plus formidable ! Malheureusement pour lui, notre héros aux pupilles écarlates perdit les demoiselles de vue, à croire que la filature n’était en aucun cas son point fort. Ajoutez à cela le fait qu’il était maintenant bien loin de l’auberge et vous aviez ainsi toute l’ampleur de la déception du Natsumi. Se présentant comme une apparition du Seigneur – soit d’un second Haru – un petit salon de thé se trouvait au bout de la rue, établissement dans lequel notre héros ne manqua pas de se jeter dès qu’il l’aperçut. Bon, la déco' était soft, le service rapide et efficace, mais ce qui intrigua le plus le nukenin fut cette petite tête blonde qui s’occupait seul de desservir toutes les tables du salon. En soi ça n’avait rien d’exceptionnel mais c’était fait avec tellement d’adresse et de rapidité que ça lui rappelait son enfance, au moment où il commença à découvrir ses talents. Ne commandant qu’un thé il le sirota tranquillement avant que la fameuse tête blonde ne vienne lui demander s’il en revoulait un autre tout en arborant le plus beau de ses sourires.
♣ Sincèrement, si ce garçon aussi blond et innocent paraissait-il, cachait au fond de son être le même potentiel que notre héros au regard de braise, il ne faudrait absolument pas le laisser ici. Non ce serait gâcher du potentiel, puis le Shisenshinku connaissait une demoiselle qui serait ravie d’avoir un si bel enfant à charge et quand bien elle ne le serait pas, elle devrait bien faire avec, pauvre d’elle. Ce qu’il lui restait à faire à présent, c’était de convaincre le petit de mettre les voiles, chose qui ne devrait pas être si difficile, après tout ce salon de thé n’abritait rien de vraiment passionnant, et c’était l’action qui attirait le plus les jeunes esprits en formation ! Le Natsumi ne daigna pas dire un mot et tendit simplement ce qu’il devait au petit garçon avant de se lever de table et repartir. Une fois dehors il ne lui fallut pas longtemps pour trouver une bande de bandits qui seraient prêts à tout pour quelques ryos et notre héros, en fin stratège qu’il était, les orienta vers le petit salon de thé. Il avait cependant omis de dire aux brigands de ne pas faire de blessés inutilement, chose qu’il allait très certainement regretter par la suite. Non pas que ça le toucherait ou autre, mais ça l’embêterait un peu d’en avoir fait plus que nécessaire. Tant pis, il patienta à l’extérieur le temps que les charognards qu’il venait d’envoyer fasse leur boulot, et entendit un cri surgir de l’intérieur de l’établissement. Bon, il était temps d’y aller !
« Je passerai par Ame plus souvent moi, on y rencontre vraiment toutes sortes de personnes… »
♡ Aucune réponse. Ni mot, ni même expression sur le visage. Il se contente de donner l'argent du thé avant de se lever et disparaître. Momiji reste planté quelques instants théière et argent en main avant de reprendre ses esprits. Cette personne fut mystérieuse. Elle n'avait dit mot, mais Momiji eut pu croiser son regard. Sans avoir peur de lui, le blond fut troublé. Une grande expérience semblait l'habiter, cette personne lui rappelait un ami depuis longtemps déjà enfui. Dommage, maintenant il est parti... ♡ Secouant la tête, Momo reprend le travail. Il y a encore des gens à servir. Il y a encore des thés à verser. Le boulot ne s'arrête jamais dans un salon qui augmente sa popularité. Tous les jours de plus en plus de personnes viennent participer à la réussite du commerce. Momiji n'a pas le droit de faillir. Momiji n'a pas le droit de rêvasser. Qu'importe si l'étranger était important, il est parti, l'aventure continue.
♡ Dans un fracas, la porte d'entrée est fracassée. Dans un charivari, l'entrée est souillée. Momiji se retourne brusquement. La surprise le fait lâcher son plateau, la théière roule et déverse son contenu sur le sol en bois. Notre enfant tremble, cela faisait un moment que des intrus n'avaient pas fouler le petit salon d'Odaka-baachan. Les clients également surpris expriment leur stupeurs. La maîtresse de maison apparait au côté de Momo qui ne quitte pas des yeux les cinq monstres. ♡ Ils sont moches. Hochant la tête le sourire aux lèvres, le plus grand dédaignait la salle de son regard supérieur. Momiji voit ses crocs, ils sont jaunes et entourés d'une barbe noire à miettes de pain. Un frisson circule dans son dos. Ils sont moches. Un des vassaux passe devant, de sa tête de fouine il hoche la tête comme une poule. De la lumière se reflète sur l'arme avec laquelle il joue. Puis il stoppe son mouvement sur Odaka en la montrant du doigt. Quelle grossièreté !
‒ C'est elle patron, dit le vicieux. C'est la patronne de c'te boutique. ‒ Héhéhé, ricane le vieux au chapeau rond sombre. Bien, donnez-nous la caisse gentiment et il n'y aura aucune casse.
♡ Momiji n'en revient pas. Ils osent cambrioler sa maison. Voilà bien des mois que ce n'était pas arrivé. Pourtant, il y avait peu de crime ici, quelque chose clochait. Grâce à son petit entrainement offert par Moushu et continué après son départ, notre tête blonde se sentait capable de faire quelque chose. Aussitôt et avec ferveur, il se place deux pas devant la grand-mère, bras et jambes écartés, le regard assuré. Un petit feu brule dans celui-ci, exprimant sa volonté inébranlable. De plus, il ajoute avec force :
‒ Oubliez votre projet, jamais vous n'obtiendrez quelque chose de nous. Partez ! ‒ Momiji-kun... réplique timidement l'ancienne. ‒ Bwahaha, ricane brusquement le grand et gros chef de bande, t'oses me donner des ordres ? ‒ Partez, vous ne pourrez rien obtenir de nous. ‒ Retourne dans les jupons de tes parents gamin, insulte une troisième personne aux cernes sous les yeux, tu n'fais pas l'poids. ‒ Partez, répète l'enfant, votre objectif est vain. ‒ Ça suffit ! S'exclame bruyamment le vieux, j'ai bien voulu te laisser jouer au héros. Maintenant tu dégages où on t'écrases. Momiji ne répond pas, seul ses yeux parlent : « Qu'est-ce t'attends ?! » ‒ Tu l'auras voulu, conclu-t-il sur un ton distant et ennuyé, tuez-les.
♡ Aussitôt, Momiji s'abaisse, attrape le plateau et le fait tournoyer jusqu'au plus proche ennemi. La tête de fouine est secouée, elle s'éclate au sol. Trois complices détruisent les tables et effraient la clientèle qui fuient sans demander son reste. Ne reste dans la sale qu'un prémisse de combat inégale. La fouine se relève et pointe sa dague sur notre enfant en jurant. ♡ Il se rappelle des conseils de Moushu. « Si tu es d'une force inférieure, ruse. » Momiji passe sous les jambes de la fouine et lui donne un bon coup de pied. « Si tu es en nombre inférieur, esquive. » Momiji voit un trio se jetter sur lui. Il bondit en l'air et s'agrippe au lustre.Les trois s'entrechoquent à la tête. « Si tu es de taille inférieure, ... » Momiji ne peut pas empêcher le chef de l'attraper au cou, coupant le fil de sa pensée. « Je te tiens. » Il tourne difficilement la tête et aperçoit Odaka-baachan aux mains de la fouine. Momiji essaie de s'échapper.
‒ La fête est finie, dit-il. ‒ Ou pas, ajoute rapidement Momiji.
♡ Suite à cela, il lui crache au visage. La surprise le fait lâcher. Lorsqu'il tombe au sol, Momiji ne peut empêcher un énorme coup de poing lui parvenir dans le ventre. il se retrouve propulsé au fond de la pièce, contre le comptoir, à gauche de celle qui l'eut trouvé sous la pluie quelques mois plus tôt. Avant de s'effondrer, il l'entend hurler son prénom. Avant de s'effondrer, il entend le chef rire aux éclats. ♡ Puis, il se retrouve allongé au sol, les yeux à peine ouvert, le soleil refait surface. La masse du chef l'empêche de bien le voir, tout devient un peu sombre. Ni les bras, ni les jambes ne veulent répondre. Il aura été vaincu par un brigand. Moushu, j'ai échoué ...
C’était cool comme situation quand même. Notre héros qui était arrivé dans cet établissement tout à fait par hasard, ou plutôt en perdant de vue de magnifiques jeunes filles au talent inestimable, trouva dans ce salon de thé un garçon à l’agilité bien curieuse. Évidemment ça n’avait rien à voir avec l’aisance de déplacement d’un véritable ninja, cependant, c’était déjà un bon début pour un gamin de cet âge là, oui car ce garçon devait avoir tout au plus une treizaine d’années. Et le ninja aux iris rubis savait parfaitement que 13 ans c’était l’âge idéal pour entamer une formation de ninja, que ce soit au niveau physique, ou au niveau mental. Pourquoi avoir envoyé ces types à l’intérieur ? Bah ils allaient servir de test quoi, afin de savoir si ce petit garçon était véritablement capable de quelque chose ou bien si notre héros international s’était trompé – impossible me direz-vous, et je suis bien d’accord – ou si ce petit bout d’homme dissimulait réellement un potentiel shinobi. C’était tout de même risqué d’envoyer des inconnus piller un commerce, comme ça sur un coup de tête. M’enfin c’était du Natsumi dans toute sa splendeur après tout, alors bon, on ne pouvait qu’admirer sa façon si vicieuse d’agir, alors qu’il aurait pu simplement demander au garçon de le suivre, mais que serait la vie sans quelques risques en même temps ? Bon il fallait maintenant entrer de sorte à pouvoir observer l’action sans pour autant se faire repérer, oui car le nukenin ferait son entrée au moment fatidique, au moment ou tout semblerait perdu, à savoir certainement pas maintenant !
À l’aide de son Dochuu no Eigyo, le ninja au regard de braise se faufile dans le salon par le sol. Ne sortant qu’un bout de sa tête du mur, il put ainsi observer toute la scène depuis le coin de la pièce avec un air encore plus ébahi que les personnes déjà présentes. Ce garçon affichait plus que de la détermination dans son regard, c’était de la confiance ! Non, il n’avait assurément pas peur de ces brigands, et rien que pour cela, il aurait bien mérité d’être entrainé par notre héros, mais la suite de la scène fut encore plus instructive ! En effet après une petite altercation verbale, s’en suivit un affrontement physique, le petit blondinet se servît de l’objet le plus proche qu’il trouva, de la même manière qu’un ninja lancerai son shuriken fuuma, il put ainsi assommer l’un de ses assaillants. Honnêtement, ce petit avait de l’avenir en tant que shinobi, ça il n’y avait pas de doute possible. La suite promettait elle aussi d’être mouvementée maintenant que les fauteurs de trouble avaient fait déguerpir toute la clientèle, il ne restait plus que le petit face à cette bande de dégénéré. Après une brève escarmouche l’opposant aux oppresseurs, le petit garçon se prit un puissant coup de poing dans le ventre, l’envoyant valser plus loin. Bon, apparemment il n’y avait plus rien à observer, mais c’était déjà pas mal que se disait le Natsumi !
« Je crois que vous avez fait assez de grabuge par ici. »
Suite à ces quelques mots, il ne fallut que quelques secondes au nukenin pour mettre hors d’état de nuire la troupe de malfrat qu’il avait lui-même envoyé. La différence de niveau était juste incomparable, ces types étaient d’une lenteur affligeante et d’une imprécision si grande que quatre coups suffirent à les mettre à terre, un chacun à vrai dire. Maintenant que cela était fait, il fallait réveiller le petit, mais avant tout faire quelque chose de cette bande, il n’allait pas les laisser là, vautrés par terre tout de même. Ainsi, Haru se servit d’un peu de fil de fer qu’il avait sur lui – au cas où pour jouer les Macgyver – et les attacha avant d’arroser le visage du petit garçon d’une faible quantité d’eau. Bah oui, pas trop, le but n’était pas de le noyer le pauvre ! Il fallait juste le réveiller didiou. En le regardant de plus près, le shinobi aux iris rubis fut encore plus surpris du temps que le dénommé « Momiji » comme l’avait appelé la veille femme, avait réussi à tenir tête à ces trois malfaiteurs. Se battre contre des adultes avec un si fragile gabarit et ce sans aucune technique ninja, il fallait y’aller très sincèrement. Oh mais les yeux du garçon semblait à présent se rouvrir !
« J’ai entendu des cris, je suis revenu voir ce qu’il se passait et j’ai dû m’occuper de ces trois là avant qu’ils n’essaient de t’ôter la vie. Ce sont de vrais monstres auxquels tu as tenu tête, félicitations mon garçon. »
Moushu, est-ce toi ? ♡ Momiji voit une ombre. Elle a forme humaine. Elle est étrangement ressemblante à celle de son ancien maître partit il y a plusieurs mois maintenant. Etait-il enfin revenu ? Il n'allait pas le savoir pour l'instant. L'évanouissement l'emporte. Dodo Momo ! ♡ Odakaa a les mains qui tremblent. Heureusement, un étranger a fait son apparition et met rapidement à terre les attaquants. Il était puissant, beaucoup plus puissant qu'eux, nul doute là-dessus. Elle le reconnait vaguement, c'était le client de tout à l'heure. Odakaa n'oubliait jamais le visage d'un client, qu'il soit passé une fois ou qu'il soit régulier. Depuis son passage, Momiji semblait avoir été intrigué. Même elle, lorsqu'elle le fixe à présent est confuse. Elle lui fait peur, mais elle a confiance en lui. Il vient de mettre à terre les hommes qui ont envoyé Momiji au tapis. Momiji ! ♡ Elle se tourne vers lui, comment va-t-il ? Le vagabond est déjà à son chevet. Il projette un peu d'eau sur le doux visage de son petit serveur, oui, il le réveillait. Avant que celui-ci ne reprenne conscience, elle s'accroupit, ramasse son plateau et sa théière vide avant de lui dire quelques mots. Oui, elle avait comprit quelque chose sur cet homme. Il ressemblait trop à Moushu pour ne pas l'avoir senti également :
‒ Emmenez-le avec vous... S'il vous plait. Momiji n'est pas un habile serveur de thé. Vous avez surement dû sentir son talent, voilà pourquoi vous êtes de retour.
♡ Un gémissement du blondinet l'empêche de répondre, cela arrange bien notre vieille dame qui s'éclipse tranquillement comme elle savait si bien le faire dans l'arrière boutique telle une fantôme, elle a quelque chose à faire. Oui, un présent pour son enfant préféré. De toute façon elle le sentait, le garçon qu'elle a recueilli sous une pluie torrentiel allait bientôt la quitter. Odaka était prête. Momiji aussi ? ♡ Il ouvre à nouveau les yeux, devant lui, un personnage apparaissait. Rien à voir avec Moushu. Visage trop triangle, nez trop pointu, à part les cheveux noirs d'une nuit sans lune, et encore ils sont raides, c'est l'opposé de l'initiateur du monde ninja. Un mal de ventre l'oblige à fermer l'oeil droit et à se mordre la lèvre inférieure de ses dents blanches. En tout cas, cela ne l'empêche pas d'entendre cet homme de parler, tout en ayant l'esprit assez flou. ♡ Momiji lève la tête et aperçoit les hommes à terre. Il s'en était chargé, il avait protégé la boutique, il ... mais ! Momo se redresse soudainement, le dos contre le comptoir, les yeux ronds de surprise. Cet homme ! Il l'a déjà vu et pas plus tard que tout à l'heure. C'était lui qui sans un mot avait bu son thé. C'était lui qui sans un mot avait disparu, le dû payé. Momoji est de nouveau pris par cette sensation étrange, mais il la comprend. Le trouble venait du fait que ce monsieur a l'expérience presque aussi grande qu'il avait pu la sentir chez Moushu, si ce n'est largement plus. Impressionné qu'il ait pu mettre fin à sa douleur, Momiji lui est surtout reconnaissant. ♡ L'homme l'a félicité pour son combat, aussi court fut-il, contre ses bêtes. Momiji plis les jambes et penche la tête. Sur un ton serein il lui répond que « C'est grâce à Moushu, il m'a appris à défendre ce salon de mon mieux... » afin de baisser le regard. « ... mais j'ai échoué. Odaka-baachan aurait pu être blessée, je ne suis pas assez fort. ». On ne savait pas si c'était la tristesse dans sa voix, les mots choisis ou bien le fait qu'il se tienne le ventre de douleur, mais des larmes apparaissent soudainement sous son oeil gauche et parcourent sa joue. Sans doute un peu des trois dirons-nous. Il essuie ses larmes de la bonne main libre, sourit timidement en ouvrant les yeux :
‒ Moi ... je suis juste Momiji.
♡ Dans sa voix, un « Et vous c'est comment ? » non-dit est perceptible. Si ce n'est pas Moushu, le blondinet de douze ans voulait connaître le nom de celui qui a sauvé Odaka-baachan de la ruine. Enfin... de nombreuses réparation allaient être nécessaire, mais au moins la caisse n'est pas volée. Ils allaient sans doute passer quelques mois à manger des légumes comme le poireau avant d'oser pouvoir manger du poisson ou de la viande protéinée du boucher Nicku. C'était un bon ami de Momiji, comme tous les gens du village. Sans doute les aideront-ils à reprendre du poil de la bête. Oui ... ♡ Tout le monde dans le village était gentil. Tout le monde était bon. La guerre était si loin maintenant. Maintenant, Momiji regarde cet inconnu qui a écarté le danger, qui a empêché la guerre de souiller le seul lieu de paix de la contrée. Merci ! Momiji a dans le cœur de lui offrir un thé, mais là il ne peut pas tellement. Le gros coup de poing de l'affreux l'a bien eu et il tremble encore du choque.
N’empêche que ce petit garçon avait été bien surprenant, repousser quatre adultes à lui seul alors qu’il n’était pas plus haut que trois pommes, franchement, l’effort méritait bien quelques applaudissements. Une performance digne d’un ninja spécialisé dans le Genjutsu et très faible en corps à corps. Bref cela relevait de la compétence d’un « genin » comme ils étaient appelés au sein des grandes nations ninjas. Un stade par lequel le shinobi aux iris rubis n’avait jamais eu l’impression d’être passé. Il fallait dire que dès son plus jeune âge, notre héros fut doté de compétences exceptionnelles en ce qui concernait le Ninjutsu, et par la suite, il finît par développer tout son potentiel et devenir un ninja complet, bien que beaucoup plus offensif qu’autre chose, après tout ne disait-on pas que la meilleure défense était l’attaque ? Ô que si on le disait, et en connaissance de cause, car la plupart du temps, dans le monde d’aujourd’hui, celui que prenait l’initiative était souvent celui qui à la fin se retrouvait avec ce qu’il recherchait tandis que les autres, pris au dépourvu, finissaient juste accablés par leurs malheurs et regrets. Tout cela pour dire qu’en prenant l’initiative de s’intéresser à ce garçon, le Natsumi s’évitait de devoir faire face à un potentiel encombrant enquêteur.
La grand-mère, particulièrement agitée pour son âge, ne manqua pas reconnaître notre nukenin à la chevelure noirâtre. Pire encore, elle ne manqua pas de lui faire remarquer que le petit garçon n’était pas un simple habile serveur de thé, et lui suggéra de l’emmener avec lui. Non pas que Haru n’aimait pas les risques hein, loin de là, cependant il était tout de même rare, même pour lui, de rencontrer des personnes prêtes à lui confier des enfants. Enfin en même temps, il ignorait totalement la relation que la vieille dame et le petit garçon entretenait alors bon. Il était tout de même rare de faire confiance au premier venu au point de lui confier l’avenir d’un jeune et innocent esprit encore préservé de toute impureté. Lorsque finalement, le petit garçon finît par rouvrir les yeux après avoir poussé un gémissement de douleur. Bon, au moins, il était vivant, c’était déjà ça de sauvé. Moushu ? Qui c’est celui là ? Notre héros connaissait bien un dragon chinois rouge dont le nom semblait dérivé de celui énoncé, mais aucun puissant ninja ne portait un tel nom. Tant pis, ce qui l’intéressait pour l’heure, c’était ce petit blondinet, qui venait d’expliquer le pourquoi du comment de ses connaissances en combat. Cependant, l’agilité dont il avait fait preuve était le genre de compétence que l’on ne pouvait acquérir, et faire preuve d’une telle dextérité à cet âge là était bien un signe précurseur comme quoi il finirait ninja.
« Tu peux m’appeler Haru, Natsumi Haru. Je suis un ninja errant. »
Voilà, c’était dit, sur un ton suffisamment calme pour en devenir angoissant, mais c’était dit. Le garçon semblait encore souffrir du coup qu’il avait encaissé, aller, t’es un ninja pas un péday ! Le garçon au regard de braise finît par l’aider à se relever avant d’utiliser son affinité Doton pour « engloutir » tous les débris de table et les remplacer par des tables adhérant au sol. Au moins maintenant, si quelqu’un venait à essayer de briser, il se ferait vraiment très mal, à moins d’être quelqu’un de vraiment robuste… Le nukenin fit alors un petit sourire en coin à la vieille dame comme pour lui dire qu’il acceptait volontiers d’emmener Momiji avec lui. Posant un genou à terre pour arriver au niveau du petit garçon, le ninja à la chevelure noirâtre fixa le petit garçon dans les yeux un grand coup avant de lui dire sur le ton le plus solennel qui soit.
« Si tu veux devenir plus fort, je peux t’y aider, mais ça ne sera pas facile, le monde des ninjas est un monde de brute… »
‒ Haru... Natsumi Haru... Il ferme un œil, méchant brigand !
♡ Lorsque ce sauveur vient à le relever, il en profite pour, de ses propres mains, permettre à de nouvelles tables d'exister. Les yeux surpris du garçon ne manquèrent pas d'être remarqués. Cela semble si simple pour ce monsieur que Momiji est légèrement effrayé. Le blond tourne soudain la tête, Odaka-baachan arrive de l'arrière boutique avec une foulard renfermant quelque chose de gros, une boîte. Trop petit pour voir ce qu'il se passe, Momiji ne voit qu'Odaka-baachan qui incline la tête de soulagement. Qu'est-ce que ... ? Puis Natsumi Haru s'abaisse. Il arrive à pile devant son visage et fixe notre gamin. Ses yeux toujours aussi ronds, Momiji se demande ce qu'il se passe. Il ne comprend plus grand-chose enfonce son cou dans ses épaules, il veut se protéger. Puis ce monsieur prend une voix très profonde, les mots n'étaient pas choisis aux hasards et avaient une importance considérable. Momiji les prend de plein fouet. Devenir plus fort ... L'homme aux cheveux sans luminosité vient tout simplement de lui proposer de le suivre. Il peut aider notre tête à s'endurcir. Difficile allait être le parcourt lui dit-il. Il y a des brutes épaisses dans le monde ninja. Des brutes capables de faire du mal à Odaka-baachan ? Je vais les arrêter ! Oui, Momiji doit devenir plus fort, il doit devenir capable de protéger les gens. Comme première réaction, Momiji tourne la tête vers la vieille dame, son regard au sourcil gauche relevé dit : « Qu'est-ce que je fais ... ? » Elle commençait à bien le connaître après ces quelques mois passés non-stop ensemble. Elle perçoit ce regard et s'approche doucement.
‒ C'est toi qui décide Momiji, dit-elle, c'est maintenant à toi de choisir. ‒ Mais... Il hésite, perdu. Mais ...
Il regarde à nouveau ce monsieur. Il voit des flammes dans le fond. Soudain tétanisé, les flammes le perturbaient toujours. Cette fois-ci, il y avait plus. Ce n'était pas le feu mortelle qu'on retrouvait dans l'incendie. C'était un feu doux, chaleureux que notre garçon vient à sentir. Le regard de ce monsieur était rassurant et n'avait rien de mauvais. Momiji se sentait rassuré et protégé ... Décision prise ! Dans son regard, se fixe une volonté nouvelle. Devenir fort, protéger les autres, empêcher les brutes d'agir comme bon leur semblent. Oui, Momiji se sentait prêt. Il tend la main droite devant lui, jusqu'à effleurer le grand monsieur, le poing fermé, la tête baissée. Son bras tremble, première fois qu'une décision lui revient. C'était son avenir qu'il mettait en jeu, il le savait parfaitement. Puis Momiji le ramène en relevant la tête sourcils froncés :
‒ Natsumi-san, réponde-il assuré, apprenez-moi à être plus fort. Douzo ! Par tous les moyens je veux être capable de sauver Odaka-baachan et d'arrêter la guerre ! Il se rapproche de l'ancienne. J'aurais voulu continuer à servir du thé, mais je ne peux pas si le salon est détruit aussi facilement... Permet-moi de le suivre Odaba-baachan ! ‒ Bien sûr mon petit, lui sourit-elle. Et comme cadeau de départ, permet-moi de t'offrir ceci Momiji-kun. Elle déplie le foulard et apparaît un objet que le blond identifie immédiatement. ‒ Mais ... réplique-t-il dans un mouvement de recule. C'est le service à thé que tu gardais précieusement ! Je... je ne peux accepter ! ‒ Tu mérites amplement ce présent mon enfant, argumente la dame aux cheveux long et gris, depuis 400 ans ce bol ayant appartenu à Tomoe Gozen fait partie de ma famille. Tu es ma famille Momiji-kun, il est à toi à présent. ‒ Merci infiniment, pleure le garçon en attrapant la boîte pour faire une longue étreinte à la Dame au Thé.
« Ho ! » Il se redresse, se retourne vers Natsumi Haru. « O machi kudasai, je vais faire mon paquetage ! » Il rend la boîte noire à la dame au petit nez qui en profite pour la cacher à nouveau dans le foulard vert. Momiji disparaît dans l'arrière boutique à une vitesse. On l'entend monter des escaliers avec force et conviction. Odaka repose la boîte sur le comptoir et tout en fixant l'objet se permet une petite réflexion :
‒ Merci pour les tables, Natsumi Haru. Après une pause d'une bonne minute où en profita pour se déplacer dans la cuisine et commencer un thé, elle prit une voix plus profonde. J'ai entendu parlé de vous. On vous dit capable de prodige comme de destruction. Je ne sais pas si on peut croire les rumeurs, mais ce Momiji est très influençable. Elle se pose sur le comptoir. Ne lui enlevez pas son bon cœur, je vous prie. ‒ Tadaaammm !! S'exclame Momiji en apparaissant.
Il a fait vite, c'était tout lui. Il a tout pris, c'était aussi lui. Chargé comme un mulet, il avait son sac en bandoulière marron, un gros sac verdâtre de voyage surplombé d'un sac de couchage. Assez lourd pour lui, il prend une pose de fierté, le voyage allait commencer, il ne fallait rien oublier. « Je suis prêt ! » Let's travel !
Bon eh bien, voilà une bonne chose de faite. Dans toute sa vicieuse façon d’agir, le nukenin à la chevelure noirâtre avait pu trouver son « héritier » ou en tout cas, un potentiel héritier, de quoi lui redonner une soudaine de parcourir le monde et lui apprendre toutes sortes de techniques. Il était certain que notre héros au regard de braise aurait aussi très bien pu simplement faire connaissance avec le petit garçon avant de tenter de le convaincre de le suivre, mais il avait conclu que pour former de bons shinobi, il leur fallait de bonnes raisons. Quelle meilleure raison que de vouloir protéger ses proches hein ? Bon évidemment ça ne s’appliquait pas au Natsumi, mais en tout cas, pour les autres personnes c’était surement la meilleure des raisons. Notre héros aux pupilles pourpres ne fit donc que donner une excellente raison au petit garçon de quitter son salon de thé, car il savait par expérience que quitter un foyer où l’on se sentait bien était difficile, par contre déserter un endroit où l’on se sentait menacé l’était nettement moins. En gros il s’agissait juste d’une bonne utilisation du principe de cause à effet, rien de plus compliqué. Par la même occasion il se faisait pour un vertueux et dévoué ninja, ce qu’il n’était de toute évidence pas, comme vous le saviez déjà.
Le petit garçon, logiquement encore sous la responsabilité de la vieille dame, lui lança un regard interrogateur. L’aïeule se contenta de lui dire que le choix lui appartenait, c’était gagné ! Ô que oui, avec un esprit aussi influençable que l’imaginait Haru, le petit blondinet allait forcément accepter l’offre. Après tout il était rare, et même presque impossible que Dieu en personne vous demande de l’accompagner, pour vous situez, les chances étaient de 10-15%, c’était pour vous dire, autant espérer être un jour capable de diriger le soleil quoi ! Puis il fallait reconnaître que dans le genre convainquant, on faisait difficilement mieux que le Shisenshinku, son seul nom était dissuasif de rébellion, bah oui, on pouvait être inconscient, mais les vrais fous ça n’existait pas ! Tout ça pour dire que faisant finalement preuve d’un geste de grande détermination, le garçonnet finît par accepter la proposition du Natsumi. S’en suivît alors une scène que notre nukenin préféré se serait passé de devoir supporter et ce de n’importe quelle façon qu’il aurait pu, il fut pourtant obligé d’assister aux « adieux », des paroles inutiles, des promesses, des pleurs… si ça trouve ils seraient tous les deux morts dans trois jours, mais bon, le ninja au regard de braise ne voulait pas non plus casser l’ambiance et se tût donc. Le petit garçon allant prendre ses affaires, la veille dame en profita pour remercier notre héros tout en lui demandant un service que le shinobi se sentait difficilement capable de remplir.
« Si je suis en mesure de préserver son innocence, je le ferais, cependant, le monde des ninjas est cruel, ne vous attendez pas à ce qu’il reste indéfiniment le même… mais n’ayez pas d’inquiétude, je m’occuperai de lui, il deviendra fort. »
L’enfant étant finalement de retour avec son paquetage et affichant l’air le plus joyeux qu’il fut été donné à Haru de voir si ce n’était le sourire de sa petite sœur, donnait à ce départ des airs de colonie de vacances, alors que ce qui attendait le petit Momiji était la pire facette de la race humaine, tout ce qui pouvait dégouter de celle-ci. L’évolution de cet enfant au sein de ce monde lugubre allait intéressante à en faire frissonner toute la laine d’un mouton. Le Natsumi fit un dernier signe de la main pour dire au revoir à la vieille dame avant de s’en aller avec sa nouvelle « recrue » à ses cotés, entamant alors une nouvelle aventure qui serait surement surchargée de vie et de bonne humeur, peut être de quoi assagir notre héros, ou au contraire le rendre encore pire qu’il ne l’était…