Le petit bout de papier déroulé qu'elle tenait en main l'ennivra d'un doux parfum de bonheur. Un interrogatoire.
« Ça rime avec tortuuuuuuuuuuuuuure ! » s'exclama la jeune Yamanaka. « Ahem. »
Signé, Hyûga Bankichi.
« Hm... » Les engrenages dans sa caboche se mirent à tourner. « La Racine ? »
Un sourire presque -totalement enfait- sadique se dresse sur son petit minois angélique.
Fredonnant un air mélodique, retranscrivant ô combien cette petite note la rendait heureuse, Nao se bougeait les fesses pour ranger la maison et préparer le repas de la petite famille orpheline. Elle coupait et tranchait les oignons, s'imaginant couper et trancher dans la chair de ce fameux prisonnier; elle ouvrait le gaz de la plaque de cuisson, s'imaginant ouvrir le gaz d'un chalumeau pour améliorer le bronzage de ce fameux prisonnier; elle épluchait les pommes de terre, s'imaginant éplucher la peau de ce fameux prisonnier; elle servit le repas sur des assiettes; s'imaginant servir la tête de ce prisonnier sur un plat d'argent à ses supérieurs... Que de joie et d'amour.
Le repas fut rapide et plutôt silencieux si l'on enlevait les petits sons effectués par le dernier de la famille. S'excusant auprès de sa famille après avoir déjeuner, Nao laissa la vaisselle à ses deux sœurs et courut à toute allure au quartier général de la Racine. C'était le moment de montrer ce dont elle était capable, après tout, qui ne rêvait pas de devenir membre de la Racine? En tout cas l'hypothèse se tenait, sinon pourquoi Nao aurait été choisi pour appuyer un interrogatoire.
Des frissons d'excitation parcouraient son corps alors qu'elle s'approchait de l'édifice. Arrivée sur place, elle n'eut pas le temps de dire ouf qu'une personne s'enquit de sa présence.
« Suivez-moi et dépêchez-vous, vous êtes déjà en retard. »
* Ah ouai, bah pas de salut ni rien. Ça va tranquille, il est pas stressé lui. En plus j'suis à l'heure... * pensa Nao la mine vexée, un peu déçu, il fallait se l'avouer. Mais s'il réagissait ainsi, il était très certainement sous la pression et sous la contrainte du temps et son chef devait être bien casse-couille.
Sans le faire attendre, elle le suivit, comme son ombre.
Dans les geoles du sous-sol, Nao arriva dans une cellule scellée au vu des inscriptions au sol, très bien gardée, avec une seule et unique personne attachée en son centre, le prisonnier sans aucun doute.
Restant en retrait, elle analysa tout de même le prisonnier, qui avait déjà bien bouffé niveau souffrance. Il semblait qu'elle avait peut-être ratée toute la partie intéressante de l'interrogatoire...