Malgré ses déboires dans sa vie passé, la Kunoichi avait depuis quelques années repris du poil de la bête, s'entraînant, développant ses capacités, pour ne plus jamais réitérer ses erreurs passées. Faire partie du clan Yamanaka lui avait fait découvrir les nombreuses facettes du Genjutsu, mais sa plus grande force résidait dans l'art du Taïjutsu qu'elle avait appris en parallèle. La puissance des illusions ne pouvait rien contre des senseurs, qui la plupart du temps finissaient par comprendre qu'ils étaient pris dans des Genjutsus, ce qui rendait la défense et l'attaque de Nao totalement obsolète. D'où l’apprentissage du Taïjutsu qui compensait ce manque crucial d'échappatoire.
Et quoi de mieux pour confronter cet art aux illustres Samouraïs. Enfin, Freya. La Jônin était réputée, du moins pour ses capacités en Taïjutsu. C'est pour cet raison que Nao lui demanda une session de combat et possiblement d'entraînements.
Pour les officiers, le temps se voulait être une denrée précieuse, pour autant, Nao comptait sur la Kunoichi. Elle voulait s'exercer et mesurer ses compétences afin de se situer.
Nao avait organisé un rendez-vous dans la matinée, sur un terrain d'entraînement. Tout ce qu'elle espérait était que Freya allait se pointer pour le combat.
En attendant, Nao commençait déjà à s'échauffer.
Konoha était déjà éveillé, fourmillant de villageois, animé par le chant de la Nature. C'était un paradis pour s’entraîner, du moins pour la Kunoichi qui appréciait cet atmosphère vivante et conviviale. Le silence la rendait folle, emplissant ses pensées des moments tragiques de sa vie qu'elle ressassait. C'était une forme de carburant, augmentant sa puissance, mais aujourd'hui, elle avait besoin de se concentrer, non pas sur sa colère et sa haine, mais sur son esprit, en méditant et reposant ses sens afin de gagner en justesse et en précision.
Ses deux sœurs et son frère l'accompagnait certaines fois, les éduquant par un apprentissage qu'ils mimiquaient. Elle le leur devait, car Nao se sentait responsable de la mort des parents. Elle avait mis un point d'honneur à leur enseigner ce qu'elle avait appris par sa mère et son père. Cependant, aujourd'hui, il ne s'agissait pas d'apprendre les rudiments Yamanaka, mais le Taïjutsu, art qu'elle avait développé seule depuis quelques années. C'était son échappatoire, son défouloir lorsque les journées devenaient trop pénibles.
Alors qu'elle terminait ses étirements, la Jônin qu'elle attendait arriva.