En voyant Natsu s’installer, L’Aburame ne put en déduire qu’une chose : son maitre du jour était arrivé. Il sortit de l’ombre que lui procurait les arbres, levant une main machinalement pour se protéger du soleil, ou plutôt pour replacer ses lunettes.

- Bonjour, vous devez être mon mentor pour la journée ?

Se risquât il bêtement, alors qu’en jetant un coup d’œil aux alentour, tout indiquait qu’il ne pouvait se tromper, il n’y avait pas l’ombre d’une âme vivante dans le coin.

S’entrainer s’était bien, mais côté taijutsu, Koya ne pouvait généralement pas prendre de risque et malgré le désir qu’avais son maitre de se promener torse nue, il ne pouvait prendre aucun risque. D’une main habile, le grand costaud à la peau sombre sortie deux combinaison verte, typique du village, on les appelait également les moule bites.

- Aburame Koya, c’est un plaisir. J’ai pris la liberté de vous apporter l’une de ses combinaisons, avant que l’on commence, je dois vous prévenir, je ne suis pas un manieur d’insecte comme les autres….

Bien loin de lui l’idée de se venter, ou d’essayer de lui faire accroire qu’il n’avait pas besoin de son aide. Au contraire. Mais, un accident était si vite arrivé et avec des insectes microscopiques capable de se déplacer sous la peau en ne laissant rien derrière, le brun ne prenait plus de risque depuis un bon moment.

S’il était mandaté pour s’occuper de lui, se devait bien être pour une raison, mais jusqu’ici, les gens ayant réussi à survivre à ses insectes se comptait sur les doigts d’une main… et il était dans cette liste. L’une de ses mains glissa comme par réflexe sur la cicatrice à son épaule, que de mauvais souvenir…

- Vous avez été prévenue pour ma situation… particulière ?

Une question, ce n’était pas cher payer pour s’assurer d’un désastre.

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Intrigué, Koya regardait son instructeur du jour d’un œil nouveau. Enfin un défi intéressant. Il avait devant lui quelqu’un capable de bloquer ses insectes, il n’aurait donc pas à se retenir. Depuis combien de temps n’avait-il pas expérimenté la vive sensation d’excitation que lui procurait un bon combat ? Il n’en avait plus aucune idée, il se souvenait simplement que rien au monde n’égalait cette sensation.

Un sourire carnassier apparut sur son visage alors que d’une main il balançait les combinaisons un peu plus loin, délaissant son manteau par la même occasion. À son tour, il se retrouva torse nu en un rien de temps, marchant en arc de cercle autour de l’homme de métal, relevant au passage ses poings comme un véritable boxer.

- C’est bien la première fois que je rencontre quelqu’un qui dit être capable de résister. J’aime les défis ! Je ne me retiendrais donc pas !

D’un coup, ses deux mains se teintèrent de mauve jusqu’à rejoindre ses deux coudes, il venait de libérer les insectes qui laissaient clairement voir le mouvement violet se mouvoir sous son épiderme. L’Aburame toujours en mouvement se mit à faire de petit saut sur place, comme pour se réchauffer, puis sprinta à pleine vitesse pour affronter Notsuu de front.

La première charge était bien simple, un bon coup de poing pour tester la solidité de l’armure adverse.

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Impressionnant, s’était le seul mot qui venait en tête à Koya qui ne savait pas quoi faire pour la première fois de sa vie. Loin de lui l’idée de penser quelque chose d’aussi idiot qu’être invulnérable, mais lui-même n’avais que très peu tester la force de ses propres insectes, de peur de faire du mal à ses proches… Heureusement pour Notsuu, son armure n’était pas organique, il était donc protéger du contact avec les insectes.

Quant au combat, son adversaire l’avait dominé dès le premier échange, s’était donc ça, la différence de niveau entre un Genin et un Chunin… Une charge pour lui empêcher d’utiliser son bras et accélérer au raiton en plus, histoire de rajouter un peu de vitesse pour que Koya ne puisse pas riposter, s’était bien jouer et l’Aburame acceptait cette défaite. Il était préparé à la perte de ce combat, mais à ses yeux, s’était une victoire que de pouvoir s’améliorer.

- Autrement ? Ils sont trop petit, il m’est impossible de les extraire de mon corps comme un Aburame normal, je ne peux donc pas noyer un adversaire sous une vague d’insectes, mais j’en laisse toujours quelque un derrière après avoir frappé, ceux si vont continuer de gruger, dévorer jusqu’à mourir s’ils manquent de chakra…

Étrangement, Koya n’était pas certain s’il avait réussi à laisser ses nano-insectes sur l’Armure de fer. Son intention était bien présente, mais il n’avait aucune certitude. Peut-être que l’Armure bloquait ceux-ci, les empêchant de se rendre à la peau ou d’ordinaire des cris accompagne l’expérience douloureuse.

Mais maintenant, il n’avait pas trop le temps de penser à ça, il devait continuer l’Assaut et c’est ce qu’il ferait. Retournant à la première ligne, l’Aburame envoya un coup de pied rotatif pour utiliser la force de Notsuu contre lui, il espérait qu’en frappant les jambes de son adversaire, il pourrait le faire balancer et utiliser le poids de son armure contre lui.

Pour la suite, il improviserait quelques coups, toujours en oubliant son bras qui pendait doucement contre son corps, encore choqué par le coup de l’homme de fer.

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Les options que Notsuu avait apportées étaient toutes deux très intéressantes pour l’Aburame. Il savait déjà que l’une des particularités des insectes était d’absorber le chakra d’un adversaire, mais c’était pour les insectes lambda, les siens étaient plus … agressifs. De plus, il n’était encore pour le moment, pas capable de leur donner des directives trop difficiles à suivre, bouger et attaquer s’était là tout se qu’ils savaient faire pour le moment. Le problème, c’était qu’il avait besoin de quelque chose de plus…

- Je crois que j’ai une idée, mes insectes nécessitent quelque chose de crucial, t’affronter dans cette forme argentée me fait réaliser que de simples frappes ne fonctionnent pas, j’ai besoin de plus de temps pour déposer mes insectes, le peu que je laisse sur ton armure n’a pas le temps de la percer qu’ils manquent de chakra et s’épuise, devenant inutile. Je dois créer des opportunités et des contacts prolongés avec mes cibles si je veux arriver à un résultat concluent.

D’un pas lent, désormais beaucoup plus décontracté, Koya se rapprocha de son mentor tout en fouillant dans l’une de ses pochettes de combat, sortant deux rouleaux de tissu blancs alors que son autre main replaçait ses lunettes sur son nez.

- L’autre jour, j’ai assisté à un combat à l’académie, un expert en Taijutsu a fait la technique de la tornade de Konoha, il a surpris son adversaire et l’a enrobée dans des bandelettes semblables à celle-ci. Si j’arrive à me rapprocher d’un adversaire et à l’immobiliser, je pourrais laisser mes insectes le dévorer, je serais dans une position dangereuse, mais je dois être prêt à prendre le risque si je veux apporter un dommage important. Qu’en penses-tu ?

L’idée était là et si Notsuu n’avait pas suggéré de travailler sur sa vitesse, ni apporter la réflexion sur une défense plus solide que la normale, jamais Koya n’aurait pu se prépare pour une telle situation. Il était temps de surprendre ses adversaires, en se rapprochant à la vitesse de l’éclair pour immobiliser sa cible, il ne ferait qu’une bouchée d’eux, littéralement.