Après les derniers événements, je m’étais vu confier la charge de trois de nos jeunes recrues : Dentô Sumasu, Seki Nako et Seki Aosawa. Mais ce n’était pas sans les tester et durant cet exercice je fus dans l’obligation de recaler le Seki, son manque de coopération et d’empathie à l’égard de ses alliés étant tout bonnement inacceptable. Mes supérieurs ne l’avaient évidemment pas vu d’un bon œil et je m’étais vu affecter une troisième, cette fois-ci sans que je ne puisse le refuser. Une telle décision m’avait profondément agacé mais râler ne ferait qu’empirer ma situation et je me résignai donc à l’accepter. L’heureuse élue se dénommait Monjara Hime et ce que je lu de son dossier ne fit que confirmer mes craintes. Je m’étais vu affecter une enfant pourrie gâtée, le parfait exemple de l’enfant unique. Une petite génie qui a à peine neuf ans était parvenue à passer l’académie et à devenir Genin. Particulièrement imbue d’elle-même, croyant que tout lui était due elle se comportait comme son prénom l’indiquait en vraie princesse. Une princesse dont j’avais la charge de remettre dans le droit chemin, ce qui n’allait tout sauf pas alléger mon fardeau.

Je lui fis envoyer une missive lui donnant rendez-vous dans la ville, dans une marchande afin de faire plus ample connaissance, pour ne pas partir sur des préjugés la concernant. Et qu’elle ne fut pas ma surprise lorsque je parvins sur les lieux et qu’après plus de dix minutes la gamine n’était toujours pas arrivée. Soupirant profondément, je jetai un coup d’œil aux alentours et me dirigeai vers un restaurant pour prendre ma pause déjeuner. Sa photo faisant partie de son dossier, je n’aurai aucun mal à la reconnaître et me plaçai donc en terrasse afin d’avoir une vue dégagée sur la petite place. Plus d’une heure au total s’écoula avant qu’elle ne daigne faire son aspiration et ne montra aucune gêne quant à son retard. Les bras recouverts de sacs de vêtements de marques aux prix inabordables, elle expliqua son retard par le fait qu’elle n’avait pas su résister en voyant tous ces vêtements. Une idiote imbue d’elle-même et dépensière en prime. Elle me sortit un à un tous ses articles, les brandissant fièrement devant-elle pour me les montrer, puis quand elle eut fini se présenta finalement. Profondément agacé par la situation et par son irrespect, je ne relevai pas plus ses propos et posa quelques secondes de silence, le regard sévère.

« Il me semble jeune fille que vous ne connaissez pas la définition du mot respect. »

D’un simple geste de la main, je recouvrir chacun de ses vêtements d’une fine plaque de métal qui, sans les détruire les rendait en l’état inutilisable en plus de rendre le tout lourd de plus d’une vingtaine de kilos.

« Puisque tu t’es spécialisée dans le Taijutsu, tu ne devrais avoir aucun mal à les porter. Si tu veux les retrouver en l’état tâche de montrer du respect à tes supérieurs et à tes ainés. »

Le ton grave, je lui tournai le dos et me dirigeai vers le terrain d’entrainement le plus proche. Qu’importe si la jeune fille me suivait ou nom, elle n’aurait de toute façon guère le choix.