- Voyez-vous, vous êtes plus qu'à même de m'intéresser finalement. » Répond la femme après une courte réflexion. « Pourquoi ne pas avoir d'office usé de ces arguments ? Je me le demande.

- Il s’agit d’un échange d’information, si je dévoilais toutes mes cartes tout de suite, cela n’aurait eu aucun sens. »

Elle accepta l’échange et poursuivit ses explications, détaillant cette fois les trois bijuu suivant. Yonbi, le quatrième, a selon elle l’apparence d’un singe mais est une véritable boule de destruction. Et devinez quoi, elle ne sait pas non plus où il est ! Ahah, vive les infos foireuses ! En gros elle ne révélait quasiment rien de plus que ce que raconte les histoires, les mythes et les légendes. Et bé, heureusement que je ne lui livre pas des détails de valeur, j’aurais été grandement perdante !
Le cinquième est du coup Gobi, tout simplement introuvable. Rien à son sujet, ni son apparence, ni ses pouvoirs, ni quoi que ce soit … Je me retins de lever les yeux au ciel, songeant au potentiel insultant que cela pourrait avoir. Laissons-la poursuivre, elle aura peut-être un peu mieux à divulguer ensuite.
Ah Rokubi, le sixième, celui qui justement attaque Kawa no Kuni. Bien ça c’est intéressant. Elle le décrivit cependant comme le démon le plus calme et le plus pacifique de la troupe. Peureux, lâche, n'aimant guère destruction et souffrance. Etrange vu son comportement en ce moment-même. Ah son jinchûriki serait une jeune fille se nommant Sumiyo, d’accord. Et il chercherait à se venger de l’humanité qui l’aurait privé de sa liberté ? C’est n’importe quoi … Il faut qu’il se calme ce truc oh, on n’est pas tous pourri jusqu’à la moelle. Certains si, mais heureusement pas tous … Rah ce manque de diplomatie. Remarque c’est un démon, il ne doit sans doute même pas connaitre ce mot. Est-ce que ça parle notre langue, un démon, d’ailleurs ? Voilà un autre point à éclaircir pour plus tard, car un langage prouverait l’existence d’une intelligence, et pas simplement un instinct bestial et destructeur.

« Ils se trouvent à Kawa no kuni actuellement, Sumiyo et lui-même. » Poursuivit-elle. « Et quelle allégresse de sa part que de s'être divisé en six parties, une pour chacune de ses queues, il s'est montré capable de détruire plus fort et plus loin encore. C'est à se demander s'il sait que sa puissance s'en est retrouvée divisée également et qu'il n'aura guère l'aura destructrice accordée à Rokubi sans récupérer ses morceaux d'une façon ou d'une autre. Mais probablement que Konohajin et Sunajin les affrontant actuellement sont déjà arrivés à cette conclusion … Du moins je l'espère pour eux. »

Mon stylo sur le papier de mon bloc-notes commençait à fatiguer, à force d’être si maltraiter, pourtant il tenait bon, et il le devait. Ce genre d’information faisait justement partie de celles que j’attendais. Bon il n’y avait pas tout, comme une solution pour le mettre hors d’état de nuire, mais le savoir affaiblit du fait qu’il s’est démultiplié, ou même que sa jinchûriki est justement sur place, ça c’est très intéressant.
Je fus étonnée, et ravie, d’entendre que la Grande Grue livrait le septième bijuu, en guise d’excuse pour la pauvreté de son apport. Il s’agissait donc de Nanabi, la dernière sœur du groupe, la plus sanguine. Une chasseuse implacable, cachée quelque part dans le monde. Mmh, ça aussi c’est intéressant. Est-ce que ce serait parce que je suis moi-aussi une chasseuse, que cette info me fait tilt ? Je ne saurais le dire mais dans la façon dont la brune décrit la bête, on dirait moi.

« … Calme, traquant sa proie, l'observant, se délectant des battements de son cœur avant de se jeter dessus avec violence et sans lui laisser la moindre chance. Semble-t-il qu'elle se cache dans une forêt, s'assurant de faire fuir n'importe qui oserait s'en approcher. »

Sur mon papier je fis plusieurs flèches sur ce dernier point, ainsi qu’un sur-lignage bien gras. Si cela est possible, il faut que je retrouve cette créature. Une bestiole quasi-légendaire et spécialisée dans la traque, c’est forcement extrêmement intéressant.
Notre hôte nous proposa un thé, ou quoi que ce soit à boire, avant de reprendre les échanges et en même temps réclamer une nouvelle information en échange des deux derniers bijuus.

« Si vous avez une bouteille d’eau neuve, je ne dis pas non. » Répondis-je, tandis que le Konohajin refusait.

Un des gardes, tout en muscle se débarrassa de son allure de statue – ou d’armoire à glace c’est selon - pour m’en apporter une. Vérification oblige, je la remuai dans tous les sens avec souplesse, et vérifiai qu’elle n’avait pas été ouverte précédemment. Non c’est bon, pas de trou, pas d’ajout nocif, normalement tout va bien.
Hop une longue gorgée rafraichissante pendant que Kitsune expliquait un autre rouage du fonctionnement de la défense de son village. Cela fonctionnait par sceaux ? Intéressant ça. Et selon ses mots, ça permettait de convoquer des soldats très rapidement. Je dessinai le sceau qu’il exposait à la vue de tous, sur mon bloc-notes, faisant mine de terminer de noter les informations de la Grande Grue. Il est toujours important de récolter ce genre de chose, surtout si en cas de pépin on peut le retourner contre leurs inventeurs.

« Bien, à mon tour. Vous sembliez intéressée madame, par des informations sur le Kyomu et son fonctionnement, n’est-ce pas ? Je vous l’ai dis, je n’ai rien dessus mais par contre je connais très bien quelqu’un qui pourra assouvir votre soif de savoir. Avez-vous entendue parler d’une certaine Kaguya Milly ? La dernière cheffe de clan en date de ce groupe kirijin aussi violant que destructeur. C’est une grande amie, et je sais qu’elle fait partit du Kyomu, elle me l’a avouée elle-même après une trop forte dose d’alcool dans le sang … » J’haussai les épaules, c’est fou comme il est parfois si facile de faire parler quelqu’un. « Il me suffirait de la questionner à nouveau, sitôt qu’elle sera rentrée de son voyage. L’avantage est qu’elle ne s’en souviendra même pas, donc aucun risque pour vous. Qu’en dites-vous ? Des explications et des détails de tout premier choix, de la bouche-même d’une des membres les plus importantes du Kyomu. Je ne connais pas votre échelle de valeur, mais cela doit valoir son pesant d’or, surtout pour seulement deux bijuu. »

De son regard rubis d'acier doublé, dame la Grue toisa le Konohajin refusant ne serait-ce qu'une boisson, tandis que d'un geste bref de la main elle fit chercher l'eau pour la Sikarijin tant assoiffée. Puis elle croisa les bras dans une désinvolture sordide, écoutant la suite de l'échange. Toujours de ce même regard de femme d'affaire à même de connaître sa propre valeur, elle estima le sceau de l'ANBU, mesurant l'impact de la gestion des effectifs de Konoha par ce simple mécanisme. Si l'information était relativement inutile dans l'application immédiate, il n'en restait pas moins qu'un simple shinobi de ce village "disparaissant" malencontreusement pouvait aisément conduire à une utilisation plus approfondie de ce sceau : après tout, c'est lorsque la fin approche des portes de la Feuille que le Feu est le moins protégé...

Hochant la tête en guise de remerciement à cette information, elle n'en écouta pas moins les deux suivantes. Les systèmes de défense de Konoha n'étaient guère intéressants - même elle n'était point stupide au point de s'attaquer au village, surtout en connaissance de cause des moyens mis à disposition pour qu'aucune "surprise" n'arrive jusqu'à ce dernier. Et enfin, le nom de Black tomba. Un enfant de plus perdu dans la cruauté du monde. Un enfant s'imaginant qu'à jouer dans les cours des grands, il était à même de devenir un adulte. Un enfant de plus s'imaginant rogner des parties de son marché de façon un peu trop imprudente. Elle adressa un petit sourire au blond.

"Je prendrais son profil. Il n'y a rien de pire qu'une brebis égarée lorsque les loups guettent le troupeau."

De toute façon, il devenait évident pour elle qu'il n'avait rien à offrir. Comme l'un des insectes des Aburame, il n'avait son sens et sa position qu'au sein du village - une petite figure frêle et inutile, ne pouvant que se retrouver dans la masse, incapable de prendre les devants nécessaires. Et dire que c'était lui, de tous, qui avait daigné frapper à sa porte...

Lorsque la Sikarijin termina également son tour de parole, la Grande Grue lui adressa un sourire semblant sincère - ne serait ce qu'un peu - puis agita son éventail presque refermé à plusieurs reprises. Ce n'est que quand l'un de ses hommes se dépêcha vers elle qu'elle l'ouvrit brutalement, couvrant son visage comme celui de son acolyte. Hochant la tête à deux reprises, elle le fit retourner à ses occupations puis tourna son dos à ses invités, laissant voir le plongeant de sa robe jusqu'à la chute de ses reins. Enfin, elle soupira, pensive.

"Semble-t-il que Konoha comme Suna subissent de lourdes pertes dans la rage de Rokubi. Et dire qu'un village est non seulement à même de tenir tête, mais potentiellement même de vaincre un Empire..."

Prenant appui sur sa jambe droite, elle pivota rapidement en réduisant son accessoire à la taille qui lui était adéquate, puis elle fixa les deux shinobis face à elle.

"Voilà qui perturbera mes affaires. Mais soit, j'accepte votre proposition, Sikarijin. Si cette brute en pierre épaisse est bien membre de cette organisation, je saurais me satisfaire des informations qu'elle possède. Néanmoins, je hais les intermédiaires - et à l'instar de votre infiltré dont je vous demanderai les modalités de contact... Non. Elle refuse de me parler. J'en sais assez pour en être certaine. Voici donc ce qu'il en sera. Vous obtiendrez le précieux des informations sur les deux derniers, mais c'est vous, et non pas la Kaguya, qui êtes engagée auprès de moi pour ces renseignements. Viendrez vous faillir à votre tâche que je montrerai plus que capable de vous retrouver et faire valoir ma part du marché - mais je ne doute en aucun cas que vous assumez pleinement les conséquences de vos paroles."

La brune pencha délicatement sa tête sur la gauche avant de rire doucement. Finalement, cette journée sombre s'avérait fructueuse pour elle. Cessant cependant rapidement, elle ferma un segment de plus de son éventail et ancra son regard dans celui de ses invités. Le plus précieux... Le plus précieux arrivait maintenant, et son regard rempli d'éclat se mariait à la perfection à la luxure présente dans son sourire.

"Hachibi s'est isolé dans les montagnes au Nord de Tsuchi no Kuni. Il n'y croise personne et ne veut connaître aucune affaire avec le monde des hommes - une liberté splendide à laquelle nous devrions aspirer tous. Cependant, certains se sont aventurés jusqu'à sa tanière. Certains sont allés le trouver... Croyez-le ou non, mais ce n'est pas de leurs bouches que je tiens cette information : ils ne sont jamais revenu. Tel l'ermite préférant la paix environnante pour se perdre dans ses réflexions, le Huitième ne veut que le calme que ce monde est incapable de lui offrir. Une réelle âme de solitaire dans un corps à toute épreuve. Une âme prête à tous les sacrifices pour préserver sa paix. Une âme... Qui pourrait vous ôter la votre si vous veniez à perturber sa solitude."

N'était-il point l'incarnation de ce à quoi chacun devrait aspiré ? La Grue agita son éventail une unique fois : si tout le monde faisait à l'instar du Taureau, elle n'aurait guère de clients. Puis, d'un dernier geste, elle referma l'éventail totalement, le bruit sec résonnant dans la pièce pendant un bref instant.

"Kyubi, pour finir, est fidèle aux légendes entourant sa personne. Destructeur. Sauvage. Violent. Même les trois autres n'ont que faire sinon jalouser la haine nourrissant le Renard. Et contrairement aux trois autres, il demeure un réel danger. C'est Taiyo no Kuni qui le garde prisonnier, s'assurant de préserver le monde de sa colère. Par je ne sais exactement quel système, ils nourrissent la Prison dont il ne peut s'échapper avec le Chakra dont ils privent tous les Shinobis sur leurs terres. Et quel drame serait-ce qu'ils échouent..."

Ayant terminé sa petite histoire, elle déplia à nouveau l'intégralité de sa distraction avant de cacher une partie de son visage derrière, tandis que son autre main se plaça de sorte à reposer dans le creux du coude de la première, pianotant de ses longs et fins doigts sur le bras de la Dame.

"Je vous ai dit tout ce que je savais. Tout ce que vous méritiez. Et pour cet échange... Laissez-moi vous faire un présent digne de ce nom."

Elle s'approcha d'eux, le regard sévère et les lèvres pincées.

"N'oubliez pas qui vous aide aujourd'hui, car quand vous découvrirez les obscurs secrets jalousement gardés de vos alliés d'hier... Quand vous comprendrez que vous n'agissez pas forcément pour le camp auquel vous croyez... Quand vous apprendrez qui sont réellement ces figures qui tirent vos ficelles... Vous n'aurez personne vers qui vous tourner. Personne sinon moi, du moment où vous aurez quoi m'offrir."

Sa voix, bien plus calme et froide, comme annonciatrice de secrets qu'elle se refusait de dévoiler, ajouta rapidement son poids à l'atmosphère, jusqu'à la rendre étouffante - et une fois l'effet obtenu, elle se rétracta de deux rapides pas en arrière.

"Ne trouvez-vous point cela étrange... Qu'une guerre opposant deux nations touche à son apogée alors qu'une nouvelle figure fait son entrée pour perturber les deux restantes ? Réfléchissez bien à vos allégeances. Elles pourraient vous jouer des tours."

La grande dame sembla intéresser par le sceau qui lui avait montré le Yamanaka mais elle n’en dit point mot, et préféra s’attarder sur les révélations sur ce certains Black, qu’elle ramenait sur le même plan de ceux du Kyomu, elle devait vraiment avoir une haine viscérale pour celle ou ceux qui embêtaient ses trafics.

D’ailleurs en parlant de nukenin, ce fut le tour de la kunoichi aux cotés du konohajin d’avancer ses arguments qui tenait plus d’un nom qu’autre chose. Kaguya Milly, il avait déjà lu et entendu ce nom au village, ce n’était pas une inconnue et elle appartenait donc elle aussi à la même organisation. Il allait falloir que Konoha s’intéresse de plus près à tout ceci car les événements à venir pourraient jouer à la défaveur de la feuille.

c’est alors qu’un homme mit en pause l’échange qui se tendait de plus en plus, tout en prenant leur interlocutrice en aparté. Son message délivré il s’éclipsa et la Grande Grue, sûrement pour les impressionner par ses sources dit tout haut que Suna et Konoha peinaient à vaincre le bijuu tandis qu’une guerre secouait l’autre partie de ce monde.

La Grande Grue revient une dernière fois sur les modalités de son échange avec Yellow qui s’était définitivement engagée à rendre des comptes. Enfin elle termina sa présentation des différents bijuus, il ne restait que les deux derniers.

Premièrement, Hachibi et cette fois information très précise, le monstre avait été localisé dans les montagnes de Tsuchi no Kuni où il vivait en parfait ermite, ne voulant rien savoir du monde des humains et rester libre. Et gare à ceux qui osaient briser sa solitude, ils ne revenaient pas. Message passé.

Deuxièmement, Kyubi, le démon Renard à neufs queues était le plus puissant de tous, et le plus dangereux aussi. Ces trois frères à cotés n’étaient que des moins que rien face à sa puissance. Il était d’ailleurs retenu prisonnier, son pouvoir réduit à néant et cela par l’enceinte du pays du soleil. Cependant, la Grande Grue ne fut pas capable d’apporter quelconque informations sur le fonctionnement de sa prison.

L’échange s’était donc terminée maintenant, Keiji pouvait s’en aller, l’ordre de mobilisation était de se rendre vers le nord de Kawa no Kuni, et surtout il devait prévenir son Hokage sur les menaces qui planeraient sur le monde. Il verrait plus tard pour payer sa trahison.

Mais alors qu’il s’apprêtait à prendre congés de deux femmes, l’avare se rapprocha d’eux en voulant leur offrir un dernier cadeau, qui ressemblait plus à un avertissement qu’autre chose. Le tout sur une possible théorie du complot en reliant des événements différents à la manière d’un Asselineau en campagne présidentielle. Les administrateurs de cet acte ne serait pas aussi perfides non ?

Le Yamanaka était et resterait un konohajin, sa volonté du feu n’avait jamais été aussi forte. Et il savait qu’il reviendrait vite revoir leur interlocutrice, pas pour lui échanger de nouvelles infos mais pour simplement l’éliminer.

Ne montrant rien de ces émotions, Keiji se contenta d’une simple révérence classique :

- Ravi d’avoir participé à cet échange.

Et enfin il se tourna et prit la direction de la sortie, un homme de main l’attendait dans le couloir et le ramena jusqu’à la salle principale, après avoir traversé ce labyrinthe. Il put alors reprendre tout son matériel, en vérifiant bien qu’il n’y avait aucun système de traçage. Puis il sortit et partit rapidement en direction de Kawa no Kuni, où la lutte finale contre le monstre allait s’engagée sous peu. 

Spoiler:

Elle s’interrompit une seconde quand l’un de ses acolytes vient à sa rencontre. Tout deux le visage caché derrière l’éventail de madame, ils chuchotèrent un instant avant de s’écarter. Conclusion, il semblerait que Suna et Konoha peine contre le démon. Emmerdant ça. Si même les villages cachés n’arrivent pas à stopper l’avancer de Rokubi alors qu’il sait diviser et donc affaiblit tout seul … Soit c’est l’un des camps qui est trop fort, même en six parties, soit c’est les autres qui sont simplement trop faibles malgré ce qu’on en dit en dehors des évènements comme celui-ci.
Bon j’espère simplement que la Mégalopole est sauve, ça me ferait vraiment chier de devoir tout recommencer. Trouver un nouveau bâtiment, les reconstructions, former un nouveau réseau, se faire un nouveau nom. Ouais nan ce serait vraiment trop chiant …
J’acquiesçai d’un mouvement de tête les avertissements de la Grande Grue, au cas où je ne lui fournirais pas les informations de Milly. Pas de soucis, mais il faut déjà que la blonde réapparaisse, et ça c’est une toute autre paire de manche. Et si jamais elle ne revient pas ? Elle est bien trop increvable et tête de mule pour avoir un réel pépin. Non elle doit certainement encore être en train de papillonner avec sa donzelle dieu sait où …

Bref, l’hôte des lieux poursuivit ses explications. Hachibi, le huitième, se serait isolé dans les montagnes au nord de Tsuchi no Kuni, et souhaiterait rester hors de toute influence humaine. Un choix tout à fait compréhensible et légitime vu toute la merde que notre espèce est capable de produire, toutes ces guerres. Puis enfin Kyubi, le plus célèbre de tous. Le fameux renard à neuf queues. Fidèle aux légendes, destructeur, sauvage, incontrôlable et violent, au point qu’il jalouse ses frères. Et bé, si jamais un jour on doit le croiser, on aura intérêt à être prêt. Enfin pour le moment il semble qu’il soit enfermé à Taiyo no Kuni, dans une prison continuellement alimenté en chakra. Bon, tant que ça reste tel quel on est normalement tranquille, mais pour combien de temps ? Il pourrait être intelligent d’aller vérifier.

Voilà, elle avait tout dit. Le compte était bon. Je relus mes notes en silence, n’écoutant qu’à demi-mot son souhait qu’on lui renvoie l’assesseur pour l’aide apportée, ou même qu’on avait son soutien en cas de pépin, pour peu qu’on ait de quoi lui offrir. Bah voyons, elle ne perd pas le nord celle-là.

« Ne trouvez-vous point cela étrange … Qu'une guerre opposant deux nations touche à son apogée alors qu'une nouvelle figure fait son entrée pour perturber les deux restantes ? Réfléchissez bien à vos allégeances. Elles pourraient vous jouer des tours.

- Une solution à cela, resté en-dehors de tout ça. Un peu comme vous le faites, à rester simple observatrice. Cela dit, ce que je trouve surtout étrange, en imaginant que cela puisse être un complot comme vous semblez le sous-entendre, c’est le moment où cela arrive. Par exemple, quand Suna était au plus mal, après le passage d’Ichibi. Cela aurait été le moment idéal pour rayer le village des sables de la carte. Et ce n’est qu’un seul exemple … »

Le Konohajin la remercia simplement puis sortit. Moi je ne bougeai pas. J’avais relevé les yeux de mon papier, et fixai la femme en tapotant le sommet fermé de mon stylo contre mes lèvres.

« Quoi qu’on en dise, vous êtes une femme particulièrement intéressante. Vous l’avez vu ou devinez, je débute encore dans le métier, le trafic d’information et ce qui s’en suit. Apprendre à vos côtés pourraient être particulièrement enrichissant, mais je ne possède rien, pas même l’envie, pour ce genre de chose. Cependant, et vous l’avez dis, nous devons terminer cet échange, et puisque vous ne souhaitez pas m’utiliser comme intermédiaire … » Je marquai une petite pause dans ma déclaration, le temps de bien choisir les mots, camouflé sous un soudain besoin de boire. « Il se nomme Pourpre. Un peu plus grand que moi, plus carré aussi, les cheveux en pétard généralement. Vous pouvez le contacter par vos propres moyens en envoyant une simple lettre à l’auberge à proximité des portes du village. Il vous proposera lui-même un rendez-vous si tant est que vous êtes autorisé à entrer à Suna. Une fois sur place, vous n’aurez plus qu’à lui poser toutes les questions que vous voudrez. »

Un sourire poli clôtura l’explication, mais pourtant je ne tournai pas les talons, car une idée venait de germer dans ma tête.

« Dites-moi, pendant que nous sommes entre nous. Vous avez certainement entendue parler de dons tout particulier, issus d’avant l’extinction des Uchiwa et des Senju. Ce que certains appelle des Gênes, avec un grand G. Est-ce que vous auriez des informations dessus ? Le peu que j’ai pu avoir jusqu’à maintenant est particulièrement flou. On parle d’un truc qui s’implante dans le corps, qui offre certaines capacités. Mais rien de plus. » Je levai alors mon carnet. « J’ai là-dedans plusieurs informations concernant Yamada Kioshi, l’ex-Kazekage ayant abandonné son village à son sort, si cela peut vous intéresser, en échange. Comme le fait qu’il soit traquer par Konoha, la liste de ses actes, la récompense, où le trouver, etcétéra. Est-ce que selon vous cela peut suffire contre une explication fiable de ce que sont les Gênes, et où trouver leurs porteurs ? Dans le cas contraire, tant pis. Je vous saluerais et nous mettrons fin à cette rencontre. »

Un nouveau sourire de politesse suivit, comme une conclusion élégante et civilisée.

Elle ne fit qu'adresser un maigre sourire à la Sikarijin : oui, rester en dehors de ces histoires était la meilleure des solutions, hélas semblait-elle ignorer que tous n'avaient pas le privilège de choisir dans le monde souterrain. Qu'importe, elle reviendrait bien vite mendier. Baissant doucement la tête, la Grue laissa le Konohajin quitter la salle, puis s'empressa de faire un petit signe de main à ses hommes qui s'occupèrent de l'empêcher de sortir de la bâtisse, après quoi elle se retourna vers la Nukenin, écoutant soigneusement ses renseignements et sa requête.

"Semble-t-il que notre collègue a oublié une partie de ses engagements envers moi, mais n'ayez crainte. Je sais que vous disposez de moyens bien plus sophistiqués pour contacter votre infiltré, mais soit. Je saurais me contenter de ce que vous proposer."

Elle agita doucement son éventail avant de terminer son thé.

"Après tout, les gens comme nous vivent de leurs secrets... Savoir jusqu’où arrêter les siens... C'est un début."

Entendant la fin du questionnement de la Nukenin, la brune soupira calmement avant de fixer son regard sévère dans les yeux de son invité. Il y avait une certaine audace, après le déroulement de cet échange, de venir proposer de telles choses. Une audace qui ne payait point.

"Pourquoi serais-je intéressée par des informations concernant un homme emprisonné ? Si vous n'êtes point au courant du Procès qu'il a connu à Suna ainsi que de sa condamnation, il serait judicieux que vous revoyez les informations que votre infiltré choisi de vous transmettre... Et si vous tentiez de me duper, sachez que vous n'êtes point au bon endroit. Oui, je sais des choses sur les gènes. J'en sais sur le monde entier. Mais..."

Elle s'approcha de la solitaire d'un pas rapide, sans la quitter du regard.

"Comprenez que si j'ai accepté vos maigres offrandes auparavant, c'est uniquement car j'ai un intérêt personnel à vous les révéler. Je ne suis pas ici pour faire de la charité mais du commerce, des échanges qui peuvent être profitable à moi comme à mon interlocuteur. Revenez un autre jour, sous un autre ciel, sous d'autres dangers. Revenez avec quelque chose à offrir. Nous pourrons alors en parler. A l'heure d'aujourd'hui, je crains que vous n'ayez écouler votre temps. Au revoir... Masami Emi. Je suis certaine que nous nous reverrons... Bientôt."

Et sur ces dernières paroles, on vint chercher la Nukenin pour l'escorter rapidement jusqu'à l'entrée, la laissant récupérer au demeurant les affaires qu'elle avait laissé sur place. Probablement que sur son chemin croisa-t-elle le Konohajin, entouré d'hommes de main, qui fut ramené devant la Grande Grue dès qu'elle fut sortie.

"Ah... Vous revoilà. Pardonnez ces manières, mais n'avez-vous donc point oublié, Konohajin..."

Elle agita doucement son éventail avant de pencher sa tête sur le côté droit et adresser un sourire plein de mystères à l'ANBU.

"Les informations sur le profil de Black ? J'ignore ce que vous vous imaginez, mais la maison ne fait pas crédit. Du moins, pas aux gens qui sont à même de se retrouver en dehors de toute action visant à récupérer les dettes et... Comment vous dire que votre statut de Konohajin vous place immédiatement dans cette position ?"

Le tendre et amusé de son regard s’éclipsa rapidement, une fois de plus, pour laisser place à son côté plus déterminé, plus sauvage, plus... Dangereux. A l'instar de l'araignée ayant pris dans sa douce toile une mouche trop intrépide, la Sorcière n'était plus que prédateur actuellement. Prédateur à l'affût de la moindre erreur.

HRP:

Elle gratifia sans pour autant jouer les naïves, à propos du moyen expliqué pour contacter Natsu. Évidement que j’avais un moyen plus simple et plus rapide. Mais comme elle le disait si bien, il faut savoir jusqu’où arrêter ses secrets. Il s’agissait ici d’une carte toute particulière, et je n’étais pas suffisamment dans la merde pour être obligée de la jouer. En parallèle, elle fit signe à ses gorilles de ramener le Konohajin, comme quoi il avait oublié une partie du contrat … Ah oui ! Il avait parlé d’avoir des infos sur Black ! Des explications que j’adorerais obtenir également, mais ce sera très certainement trop demandé.
Personnellement j’étais clean, vis-à-vis du marché. Elle refusa simplement ma dernière proposition :

« Pourquoi serais-je intéressée par des informations concernant un homme emprisonné ? Si vous n'êtes point au courant du Procès qu'il a connu à Suna ainsi que de sa condamnation, il serait judicieux que vous revoyez les informations que votre infiltré choisi de vous transmettre … Et si vous tentiez de me duper, sachez que vous n'êtes point au bon endroit. Oui, je sais des choses sur les gènes. J'en sais sur le monde entier. »

Kioshi arrêté ? Emprisonné ? Mmh, voilà qui risque potentiellement poser problème pour la suite. Cependant je ne dis mot à sa provocation, cela n’aurait rien apporté de positif de toute manière. Pire ça risquerait de complètement de discréditer.
Les yeux dans les yeux, je soutins son regard lorsqu’elle s’approcha, tentant de m’imposer sa supériorité.

« … Revenez avec quelque chose à offrir. Nous pourrons alors en parler. A l'heure d'aujourd'hui, je crains que vous n'ayez écoulé votre temps. Au revoir … Masami Emi. Je suis certaine que nous nous reverrons … Bientôt.

- Nous nous reverrons, sans le moindre doute, ne serait-ce que pour les informations que je vous dois. Au revoir Xia Chao Seng. »

Je lui lançai un petit clin d’œil, suivit d’un sourire taquin, avant d’enfin tourner les talons, accompagnée par deux gardes bâtit comme leurs semblables. Bon, ça ne s’est pas trop mal passé au final. Elle a un égo surdimensionnée et une soif de pouvoir palpable, un peu comme les politicars, mais malheureusement elle a encore trop d’avance sur moi pour se le permettre. Il va me falloir étendre mon propre réseau. Connaitre ce qu’elle sait elle, mais également ce qu’elle ne sait pas. Elle n’est pas invincible, la preuve avec Natsu, héhé. Tout le monde a une faiblesse, et cette femme ne fait pas exception. Red non plus.
Je récupérai mes affaires encore sur la table, salua la populace présente au bar et sortis. Ah l’air frais ! Ça faisait du bien, plus d’odeur de tabac froid, plus de toxicité. Mais la journée n’est pas fini.

Spoiler:

Ah voilà toute cette affaire était belle et bien finie, le Yamanaka avait pu soutirer toutes les informations sur les bijuus que détenait leur interlocutrice, mais cela n’avait pas été sans mal. Et il ne se sentait pas trop de devoir aller expliquer aux têtes pensantes de son village qu’il avait vendu des choses pour obtenir des informations en retour. Un deal certes juteux mais qui pourrait lui coûter cher, il allait sûrement devoir payer pour cette erreur.

Mais bon, le prix en retour se valait, du moins si les informations étaient viables et assuraient à Konoha un avenir plus serein, si la Feuille parvenait à mettre la main sur certains bijuus. Il fallait aussi penser à ce que cette chasse coûterait, en homme et en ressource. Et le calcul, ajouté à la balance n’allait vraiment pas en faveur du Yamanaka. Il allait sûrement finir la tête au bout d’un pique sur les murailles de l’empire.

Réfléchissant à toute vitesse tout en remettant ces affaires sur lui, Keiji fut tiré de son esprit par une horde de garde. Et merde…

Il se rappelait lui même de sa propre connerie, il s’était tiré sans donné ces dernières infos à la Grande Grue, mais après coup elle serait quand même déçu par ces infos.

Et le voilà ramener à travers le labyrinthe, dans la grande pièce où attendait la Dame en ces lieux. Elle voulait la fin de ces infos et le fit clairement comprendre au Yamanaka si il ne voulait pas finir sans vie.

- Je ne suis désolé de cette erreur, je suis complètement passer à coté dans l’envie d’aller combattre le démon actuellement sur ces terres avec les miens.

Il sortit un papier et un crayon, y écrivit tout ce qu’il savait et confia le mot à un homme de main.

- Voilà tout ce que je sais. Black est une sorte de mercenaire qui agit seul et à réussit à combattre en même temps le Kage et sa campagne avant d’enlever la tête du village. Puis une fois cela fait, l’échange entre Konoha et lui à eut lieu dans la Mégalopole, sous la houppette de Rakuzan Satochi, haut gradé de la feuille qui a puisé dans les réserves en or de son propre clan afin de réunir la somme énorme demandé par Black. Vous avez donc sûrement à la capitale, quelqu’un au potentiel énorme et avec une assez grande fortune. Le montant a été tenu confidentiel vu que tout à lieu en tête à tête avec l’Hokage elle-même, mais le montant est extrêmement grand, à coup sur de quoi armer une petite armée.

Voilà tout ce qu’il savait.

- C’est tout ce que je sais, mais pouvez être assuré que vous serez tenu au courant dès que nous en serions plus sur l’individu en question, et cela nous donnera bien sur l’occasion de se revoir.

A bon entendeur.

Spoiler:

Elle lui adressa un sourire seulement partiellement convaincu, jouant soigneusement de son éventail à nouveau et demandant un second thé. L'odeur du jasmin avait quelque chose de relaxant, et la forte note de menthe que l'on pouvait percevoir dans ce dernier rajoutait un charme onirique au déroulement du bref échange. Lorsqu'il lui présenta ses excuses, elle se contenta de boire une gorgée avant de lui sourire de nouveau.

"Je n'en doute pas."

Sur cette brève remarque, elle le laissa expliquer et dire le peu d'informations qu'il possédait sur le fameux mercenaire, prenant néanmoins soigneusement la petite feuille de papier avec les informations griffonnées dessus d'une écriture qui n'avait rien de charmant. L'occasion de se revoir ? Buvant une nouvelle gorgée de son thé, elle rendit la tasse à un de ses homes de main qui la gardèrent pour elle tandis qu'elle agitait son objet, choisissant finalement de cacher la partie basse de son visage au Yamanaka... De sorte à ce qu'il ne voit point le rictus glacial qu'elle affichait. A nouveau, son rire cristallin envahi la pièce avec violence.

"Je sais que je serai tenue au courant de tout ce que je veux, ne vous inquiétez pas pour moi. Allez secourir vos amis si cela vous enchante tant, il semblerait que l'agitation atteigne doucement son paroxysme... Et n'espérez pas me revoir de si tôt. Vous étiez un sous-traitant... Au mieux passable en vue de la réputation de Konoha, mais j'imagine que vous étiez le seul disponible. La prochaine fois que j'aurais quelque chose à échanger aux vôtres... Je me contenterai d'un courrier à vos supérieurs."

Combien de vérité et combien de mensonge dans ses paroles ? Le ton employé ne laissait la chose que trop délicate à estimer, et les estimations hasardeuses étaient l'adage d'incidents diplomatiques de grande envergure... Baissant son éventail, elle fendit les airs à toute vitesse pour se retrouver devant le Konohajin et d'un geste succin, fit mine de déposer un baiser sur son front - à distance raisonnable pour ne point se salir avec la plèbe qu'il était. Et sur ce dernier geste, il fut soigneusement escorté jusqu'à la sortie avec le temps nécessaire de récupérer ses affaires.

*****

Seule dans son couvent, la tisseuse d'intrigues ne pouvait s'empêcher de sourire. Regardant avec dédain le masque qui lui avait été offert, elle le posa au sol et d'un geste gracieux l'écrasa avec son pied, réduisant le docile symbole de Konoha en poussière. Après quoi, elle se tourna vers les quelques hommes de main qui venaient d'arriver.

"Vous êtes prêt ? ... Très bien. Alors allez me chercher ces quelques morceaux. Il est temps pour nous... D'exister à nouveau."

HRP: