Il est vrai que la perspicacité n’a jamais été mon fort. Vraisemblablement la mise en scène de Shigeru n’était qu’un jeu. L’homme n’est donc pas totalement déséquilibré, contrairement à ce que j’ai pu penser. D’après ses dires, l’informateur fait parti du quatuor de shinobis chargé de protéger Homura mais est à bout de nerfs et ne souhaite pas honorer son serment plus longtemps. Le senseur se sait menacer et ne compte pas prendre de risque inconsidéré. La défaite de Shiro face à l’Hakushi a dû influencer sa décision. Il ne périra pas pour Homura et vend la mèche. Je reste silencieux et écoute attentivement l’informateur. Grâce à lui, je sais maintenant où se trouve l’individu que je recherche. Ou du moins je crois savoir. En effet il faut garder à l’esprit qu’il a menti à l’abominable garce et peut tout à fait me tendre un piège à moi aussi. Ceci-dit je n’ai pas d’autres choix que de le croire. Il s’en est allé et je n’ai aucun moyen fiable de le pister.
« Hum. »

C’est peut-être un piège mais je vais me rendre à Marutagoya. Je ne suis pas homme à faire confiance facilement mais je ne pense pas qu’il ait menti. Shigeru a détruit son oreillette sous mes yeux. Peut-être en avait-il une de rechange mais cela me semble peu probable. Garder un tel objet sur lui est un risque, alors en conserver deux … Je quitte le village et prends la direction du nord sans plus tarder. Le silence radio du senseur risque d’intriguer ses collègues qui s’empresseront sans nul doute de quitter les lieux, c’est pourquoi je presse le pas. Seconde après seconde, je m’approche de ma cible et coupe chaque sentier pour des voies « moins sûres mais plus rapides » dès que cela est possible. Le temps joue en ma défaveur ; paradoxal pour un Jisetsu.

Me voici à Marutagoya. La ville portuaire est immense et trouver Homura ne sera pas une mince affaire. D’autant qu’il doit être bien planqué. Shigeru a beau m’avoir aidé, j’aurais préféré une adresse ou une description claire de l’endroit où l’aveugle est caché. En outre, deux de ses camarades sont aux côtés du Jisetsu et lui servent de garde du corps, je dois donc faire un minimum attention à où je mets les pieds. Chercher de façon aléatoire n’est définitivement pas la bonne solution. Je dois obtenir plus d’informations, d’une manière ou d’une autre.
Heureusement, pour y avoir travaillé un moment en tant que mercenaire et retrouvé Id il y a quelques semaines, je connais plutôt bien Taki et Marutagoya. Le Jisetsu androgyne et moi-même avons nos habitudes dans un restaurant chic du coin et c’est donc là-bas que je me rends afin d’enquêter. Le propriétaire des lieux ne me porte pas spécialement dans son cœur mais j’ose espérer qu’il sera à même de répondre à mes interrogations.

J’arrive dans l’établissement en question et ne perds pas un instant.
« Shigeru, Shiro et deux autres gorilles, vraisemblablement de sexe masculin, liés à Homura ? Ça te dit un truc ? Tu sais où ils crèchent ? Je sais qu’ils bougent beaucoup mais doivent avoir une planque ici, planque qu’ils utilisent occasionnellement. »

Si Shigeru et Shiro sont effectivement sortis ensemble, ils sont peut-être passés par la case « resto chic ». A moins qu’ils aient zappés cette étape pour passer directement à celle de l’hôtel miteux. Boutade à part, il est possible qu'un de ces quatre ninja soit passé ici une ou deux fois afin de profiter de la cuisine locale.

Spoiler:

Le propriétaire toisa le Jisetsu, tandis que tous les regards se tournaient vers lui, une fois de plus. Soupirant lourdement, il secoua la tête.

"Tu ne devrais pas prononcer ce nom aussi fort. Tu attires trop l'attention sur toi."

Plus ou moins sèchement, mais sincèrement - à la hauteur des relations qu'ils entretenaient - il lui fit comprendre qu'il ne savait rien. Pourtant, rapidement, un homme affichant un sourire pour le moins suspicieux s'approcha du Géant et lui chuchota quelques mots, de sorte à ce qu'il soit le seul à pouvoir entendre.

"Je ne sais pas où est votre ami, mais j'ai croisé une brune le cherchant également, il y deux ou trois heures. Elle se dirigeait vers le port. Avec la bonne rémunération, je pourrais vous la décrire si ça vous intéresse ? Voire même vous guider au port..."

*****

De son côté, la brune avançait, cachant de son mieux la rage qu'elle vivait. L'informateur miracle s'était bien joué d'elle à l'envoyer droit dans un piège, mais elle avait gagner son combat avec acharnement et sans même finir trop blessée. Tant mieux. Au moins, une sorte d'honneur étrange animant la dénommée Shiro l'a poussé à dire que le fameux Homura se dirigeait vers cette ville portuaire dans une optique simple : fuir en dehors des frontières du pays. Il serait plus que fâcheux que cela n'arrive, surtout maintenant qu'elle était à priori débarrassée de son rival... Mais on n'est jamais sûr de rien, n'est-ce pas ?

Une heure. C'était le temps qu'il lui a fallu pour obtenir des informations, les interpréter et trouver l'endroit exact au sein du port. Comme une prédatrice, elle attendait soigneusement l'arrivée de sa cible - profitant au passage de l'arrivée anticipée du bateau qui devait servir à l'évacuation de Homura pour le piéger à l'aide de son Fuinjutsu. A défaut, elle le ferait exploser et il n'irait nulle part sinon avec elle. Restait à trouver un moyen de s'occuper des trois gorilles qui devaient l'accompagner.

HRP:

Certes je fais trop de bruit mais, curieusement, cela semble jouer en ma faveur. Bien que la personne interrogée ne sache rien, un homme m'a entendu et fait mention d'une femme brune qui cherchait elle aussi Homura. Le client est en train de parler de l'Hakushi, cela ne fait aucun doute. D'après ce qu'il dit, l'abominable garce est en avance sur moi. De combien de temps ? Deux ou trois heures … Wow. C'est énorme mine de rien. J'ai vraiment été lent pour le coup. À moins que ce soit elle qui ait été excessivement rapide. Quoiqu'il en soit, elle s'est dirigée vers le port et je fais de même. Je ne suis pas certain que cette piste soit viable mais c'est la seule que je possède pour le moment. À noter que je ne donne pas la moindre pièce à cet informateur. Pour cause, je ne désire pas qu'il me décrive l'Hakushi – je sais déjà à quoi elle ressemble après tout – et connais la ville pour l'avoir visité quelques semaines auparavant. À ce titre, je sais où est le port et m'y rends sans palabrer. Traîner avec moi l'individu m'aurait probablement fait perdre plus de temps encore.

Une fois sur place je cherche à intercepter la kunoichi que je présume être des nuages, sans grand succès. Les docks sont immenses, les conteneurs nombreux et les bateaux affluent en grand nombre. Dans ces conditions ce n'est pas évident de mettre la main sur Azuko. Si ça se trouve la manipulatrice du papier a mis la main sur le Jisetsu et est déjà loin à l'heure qu'il est. Je cherche des traces d'un éventuel affrontement mais ne vois rien de tel. Si elle avait essayé d'enlever Homura – ou si elle y était parvenue –, les deux autres gorilles l'auraient sûrement attaqués et cela aurait fait du grabuge. En l'occurrence le port est bien trop « clean » pour avoir été le théâtre d'un affrontement entre shinobi.
Boom.

Ah. Visiblement ça a commencé la fête sans moi. La détonation est venue de l'est, j'emprunte donc cette direction et saute de conteneur en conteneur dès que cela m'est possible. Ainsi, je prends de la hauteur et essaie de voir quelle est la cause de ce bruit. Je suis encore assez loin mais ai bon espoir d'arriver à temps. D'ici quelques secondes, je pourrais moi aussi faire mumuse avec tout ce beau monde. Youpi. Enfin. En supposant bien sûr qu'ils n'aient pas terminé leur sombre besogne.

Spoiler:

Il était là. Encapuchonné, difficilement perceptible et tenu par l'un de ses deux accompagnateurs, mais il était là. Jisetsu Homura. Et à en croire par la disposition des différents protagonistes de l'échange, il semblerait que choisissant d'ignorer la Hakushi pour fuir au plus vite sur le bateau, une grave erreur aie été commise. L'un des deux gardiens du Jisetsu semblait visiblement déterminé à supprimer la menace envahissante que représentait la femme, et cette dernière n'eut autre choix qu'exploser le bateau pour gagner quelques précieuses secondes - suffisantes dans l'agitation à mettre hors d'état de nuire le gorille.

Visiblement, elle ne rigolait pas et luttait de toutes ses forces, comme si sa vie en dépendait. N'ayant plus son échappatoire initiale, le Jisetsu et son binôme s'était arrêtés et semblaient évaluer la brune.

"Que me voulez-vous ? Qui êtes-vous ?"

"Si je vous répondais une promenade de santé en votre compagnie, accepteriez-vous de me croire ?"

D'un pas rapide, le gardien s'avança mais elle l'arrêta d'un geste de la main, discret sourire aux lèvres.

"L'explosion a certainement attiré l'attention de tous les gardes du Shukaï restés pour défendre les terres de l'Empire. Réfléchissez-y à deux reprises, je suis votre seule chance de partir, n'est-ce pas ?"

"Vous menacez. Vous mutilez. Et vous vous attendez à ce que je vous suive comme seul espoir ?"

Il y avait quelque chose de frêle, délicat et presque fragile dans la voix de l'aveugle. Une fatigue qui marquait au fer rouge ses années d'errance et de fuite. Une fatigue qui n'avait rien de belliqueux. Etait-ce vraiment la fin de son chemin ?

"Je vous propose d'aller voir un ami commun."

Il y avait quelque chose de difficile à digérer dans les paroles de la brune - comme si l'ami en question n'en était pas réellement un pour elle et qu'autre chose la motivait dans la vie, mais ce n'était que du ressort de la spéculation. De son côté, Homura semblait considérer la situation en discutant silencieusement avec son gorille, retourné à ses côtés. De l'autre côté de son point de vision, le Géant pouvait néanmoins voir les troupes se rassembler - preuve qu'elle ne mentait guère. Probablement que d'ici quelques minutes, elles arriveraient ici...

HRP:

L’explosion n’est en rien liée à un combat qui fait rage mais à la destruction d’un navire. Un bateau a sauté. Cette folle a fait exploser le rafiot que désirait emprunter l’ancien gradé de l’empire. Un des garde du Jisetsu a très certainement trouvé la mort dans l'incident et les autorités locales sont en alertes. L'abominable garce ne ment pas. De là où je suis, je vois les soldats impériaux arriver. Ils seront là d'ici quelques minutes, à n'en pas douter. L'Hakushi négocie avec Homura et son garde tandis que je songe à intervenir. Après une courte réflexion, j’en viens à penser que faire irruption dès maintenant n’est pas la bonne méthode à adopter. Si le gorille et la brune pouvaient se battre et s'épuiser mutuellement, cela ferait mes affaires. Oui, voici le bon plan. Je n suis pas le plus grands des stratèges mais cela sonne comme une évidence à mes oreilles : Je dois forcer les deux partis à s'affronter. Je tourne machinalement la tête et vois d'un mauvais œil l'avancée des forces Shukajins. La situation est suffisamment délicate avec l'Hakushi, le Jisetsu et son garde. J'ai tout sauf envie de devoir me coltiner une horde de soldats belliqueux. Après avoir composé une série de signes incantatoires, je crée un clone de boue semblable en tout points à ma personne. La création Doton s'en va faire diversion et fait mine de fuir les gardes Shukajins, comme s’il avait quelque chose à se reprocher ou était responsable de tout ce grabuge. J’ose espérer queles soldats de l’empire suivront ce leurre. Bien sûr ils se rendront vite compte de la supercherie car au moindre coup, le clone explosera mais peu importe ; Cette manœuvre a pour simple but de retarder la venue des forces locales, ne serait-ce que de quelques minutes.

L'Hakushi, le Jisetsu et son garde continuent de parlementer. Je n'entends pas tout ce qu'ils se disent mais à priori ils n'ont pas encore décidé d'en venir aux mains. Il me faut trouver un moyen de les encourager à se cogner sans pour autant me faire remarquer. L’effet de surprise est de mon côté, je dois essayer d’en profiter afin de frapper un bon coup quand cela s’averera possible.
En bon prophète de la discorde, j'observe l'environnement et vois que des contenairs se trouvent derrière l’Hakushi. Ayant vaincue Shiro sans grand mal, j’imagine qu’elle est la plus puissante des deux shinobis. Ceci-étant, c’est elle que je vais cibler. J'exécute à nouveau une série de mudras et déstabilise le sol. Un courant de boue apparaît sous les gigantesques cubes. Deux d’entre eux ne tardent pas à tomber sur la brune.

De mon côté, j’essaie de me faire discret et prie pour que la kunoichi des nuages croit à une attaque du gorille. Allez. Faites qu’ils se tapent. Je pourrais alors profiter des évènements pour me saisir d’Homura et tenter une fuite digne des plus grands escrocs. À moins que le gorille et Homura profitent de ma manœuvre pour se faire la malle …
Je tourne rapidement la tête et « sens » que mon clone a été vaincu. Mince alors. Ils sont rapides ces Shukajins. Je n’ai pas dû gagner beaucoup de temps – il est même plus exact de dire que je n’en ai pas gagné du tout.

C’est décidé, je sors de ma cachette dans quelques minutes voire secondes et tente la saisie de cible la plus rapide qui soit.

Spoiler:

Les gardes, leurrés par le clone de boue, détournèrent de leur chemin initial si bien que leur arrivée ai été considérablement retardée, le temps qu'ils détruisent le clone, se rendent compte de ce qu'il se passait et fassent le chemin inverse.

Lorsque les cuves commencèrent à chuter à cause des manœuvres du Jisetsu, la brune fut assez rapide pour se protéger à l'aide d'un dôme de papier. Et pendant qu'elle était distraite et occupée, le garde et Homura échangèrent un bref regard - en l'espace d'une fraction de seconde, le gorille était aux côtés de celui qu'il protégeait.

"Que se..."

"C'est une embuscade ! Elle n'est pas seule ! Nous devons fuir, vite. Shigeru nous attend."

A peine la brune eut-elle le temps de réagir au prénom énoncé une fois protégée de l'attaque du Kirijin que le garde du corps ouvrait un portail, visiblement Jisetsu, et entrait dans ce dernier accompagné de Homura. C'était... Fini. Ils avaient disparu sans laisser de trace, ni même le moindre indice sur leur nouvelle localisation - sinon le fait qu'ils rejoignaient Nopli Shigeru. A peine franchi, le portail se désactiva. Il ne restait plus que le cadavre du gorille tué par la trentenaire.

Regardant tantôt à droite, tantôt à gauche, la Hakushi forma un oiseau en papier et, sans plus attendre, s'en alla. Oterashi Yanosa l'attendait probablement quelque part et à défaut d'avoir pu capturer Homura, elle pouvait espérer clémence grâce aux informations qui lui ont été transmises. Notamment le fait qu'un certain Jisetsu Shinichi, qu'elle finit par apercevoir en prenant sa fuite, était le principal élément ayant permis la fuite de sa cible.

HRP:

Les contenairs tombent sur Azuko qui se protège comme elle peut. Je songe à intervenir mais me retiens en espérant que les deux combattants en viennent aux mains. Malheureusement il n’en est rien. Le garde du corps de Jisetsu Homura profite même de la situation pour s’enfuir en créant … Un portail ? À croire qu’il s’agit lui aussi d’un membre de mon clan. Je suis bien trop éloigné et sa manœuvre est trop rapide pour que je puisse l’arrêter à temps. L’homme s’en va, affirmant rejoindre Shigeru. Ayant conversé avec l’informateur il y a quelques heures, je sais que ce dernier est déjà loin et s’est offert des vacances – je doute qu’il m’ait menti sur ce point, d’autant qu’il m’a donné une information véridique et a brisé son oreillette sous mes yeux. Néanmoins je ne sais absolument pas où ils étaient censés se retrouver en cas de destruction du navire. Par conséquent retrouver Homura et son acolyte va être difficile pour ne pas dire impossible.

Je maudis ma naïveté et me pose la fameuse question : « Aurais-je pu mieux jouer le coup ? » Inutile d’être un génie pour affirmer que oui. Il y avait définitivement mieux à faire. La mission est un échec et mon manque de succès est indubitablement de mon fait. Certes il y a eu des aléas, des obstacles mais j’aurais du et pu mieux faire.

Ayant compris qu’elle ne pourrait retrouver l’ancien gradé de l’empire, l’Hakushi s’envole et quitte les lieux. Pour ma part, je ne peux me résoudre à abandonner et saute de contenairs en contenairs afin d’étudier de plus près l’endroit où le gorille a crée son portail. Le sol est intact, il n’y a aucune trace d’Homura ou de son collègue. Ils sont très certainement hors de portée à l’heure qu’il est et je n’ai aucun moyen de les retrouver. J’ai beau être doté d’aptitudes similaires à celles de l’homme ayant crée ce portail, je n’ai aucun moyen de deviner où menait la porte créée par l’individu en question. Examiner le sol ou les lieux ne me menera nul part. En revanche rester ici risque de me coûter un aller simple en prison. En effet je doute que l’empire voit d’un bon œil ma présence ici. D’autant plus que les soldats risquent de se méprendre et de m’accuser d’avoir fait exploser ce navire.

Il semblerait tout compte-fait que mon clone ait réussi à gagner du temps. Cela fait mes affaires. Je tourne succintement la tête à droite puis à gauche et cherche une issue de secours. Mes talents de manipulateur du temps et de l’espace ne me permettent pas de créer un portail menant je ne sais trop où comme l’a fait le gorille. En ce qui me concerne, je dois garder un contact visuel avec l’endroit où apparaîtra la seconde brèche spatio-temporelle. De la même façon, je ne peux pas voler ou créer une monture capable de parcourir les airs comme l’abominable garce. Super.

Courir sur l’eau indéfiniement jusqu’à rejoindre la terre ferme n’est pas dans mes plans non plus. Si je veux quitter cette ville, je crains d’être obligé de courir à travers les docks sans me faire prendre. Voilà qui est de mieux en mieux. Je crée cinq clones de boues et me mets à courir. Caché par les conteneurs, j’essaie de ne pas être vu. Les créatures de boues en tout point similaires à ma personne s’en vont dans des directions différentes à la mienne afin de brouiller les pistes. J’essaie, en procédant de la sorte, de quitter le port au plus vite. J’y parviens presque quand deux hommes, restés à l’entrée du lieu, tentent de m’arrêter et dégainent leur sabre. Je presse le pas et leur fonce dessus. Les deux épéistes mettent tout deux leur arme en opposition afin de me transpercer mais je crée un portail à quelques centimètres d’eux et réapparais aussitôt dans leur dos.

Spoiler:

Le Jisetsu ne remarqua rien en inspectant brièvement le lieu et, pressé par le déroulement des événements et l'arrivée imminente des gardes, fut contraint de prendre la fuite. Si ses nombreux clones lui ont permis de gagner plus de temps encore durant sa fuite, il fut rapidement confronté à un binôme de garde qu'il esquiva avec brio en usant de ses propres portails - et dans la vitesse effrénée de sa course, il parvint à fuir aux yeux et oreilles des impériaux. Il était en sécurité.

Arrivant enfin sur les lieux de l'explosion, ils firent rapidement le bilan. Etait-ce une offensive ratée de Kumo ? Non, il y avait un Jisetsu dans l'histoire. Voyant le corps sans vie du dernier garde, ils le prirent comme preuve de ce qu'il venait de se passer - s'il avait été tué dans les événements, son corps aurait peut-être sa propre histoire à raconter. Ce n'était pas les moyens de faire parler un cadavre qui manquaient.

HRP:

Je me retourne et note que les soldats impériaux sont loin. Ils ont été surpris par mes portails et n’ont pas eu la vivacité suffisante pour me suivre, d'autres se sont laissés berner par mes clones. J'ai de la chance, les renforts ne sont pas arrivés à temps et je suis parvenu à semer les quelques gardes resté en garnison.

Sans faire volte-face, je quitte le port et, bientôt, la ville dans laquelle je me trouve. Les autorités locales sont sans doute à mes trousses. Certes j’ai semé le gros des troupes mais je préfère ne pas prendre de risque et continuer ma course au même rythme un bon moment. Ce n’est qu’une fois à des kilomètres de là et caché par la flore locale que je songe à ralentir la cadence. Je pense être à l’abri ici. Un petit débriefing s'impose … Cette mission n’a malheureusement pas été un succès. À l’heure qu’il est, la guerre se poursuit à Kaminari et je présume qu’il est temps pour moi de regagner le pays de l’Eau.J’ai ouïe dire que tout ne se passait pas très bien à la Foudre. La débâcle de l’empire aura sans nul doute des conséquences importantes. La situation pourrait dégénérer ici. En effet je vois mal les forces des nuages ne pas tenter une contre-attaque. Il est trop tôt pour le dire mais il se peut que cela fasse les affaires de la brume. Une fois de retour au village, j’irai m’informer sur cet Homura, ce Jisetsu inconnu maître en création de portails, Shigeru et cette mystérieuse Hakushi. Je suis sûr qu’il y a tout un tas de choses passionnantes à apprendre sur ces gens là – ou pas. L'abominable garce a vu mon visage, mes pupilles et saura sans nul doute me reconnaître si elle effectue les recherches adéquates. C'est pourquoi j'envisage moi aussi d'enquêter sur elle et sur les protagonistes cités plus tôt.

Tout en poursuivant mon petit bonhomme de chemin, je ferme les yeux, me frotte les paupières, active mon Dojutsu et tente de me remémorer les moments marquants de cette journée. Ce n'est pas ce que je préfère et je rechigne souvent à la tâche mais je pense que rédiger un rapport complet sera utile. Je ne suis pas certain que confier ledit rapport au Mizukage et aux autorités locales soit judicieux – pour cause, j'ai mené cette action de mon propre chef sans en informer mes supérieurs – mais garder une trace de cet événement peut s'avérer utile.

Mon dos et mes quelques blessures ne me font presque plus souffrir. J'ai retrouvé une grande partie de mes forces vitales et de mon chakra lorsqu'enfin je foule le sol d'une seconde ville portuaire affiliée à Taki. La cité en question est moins grande et moins importante que Marutagoya néanmoins je n'ai pas la moindre difficulté à y trouver un navire pouvant me ramener au pays de l'Eau. Après avoir soudoyé quelques personnes, me voici à bord d'un rafiot transportant du poisson et d'autres produits issus de la mer … Super.

La traversée s'annonce longue et d'un ennui mortel toutefois il faut bien passer par là – et entre nous, je ne suis plus à ça près. Enfin bref. J’ai hâte de retourner à Kiri. La Mésange Bleutée m’y attend. Là-bas, je pourrais éventuellement en apprendre plus sur ce qu'il se passe à Kaminari no Kuni et envisager le futur. Car nul doute que cette guerre aura des conséquences et que la brume et moi-même aurons notre rôle à jouer.

Spoiler: