Besoin d'argent [nouvelle demeure]

Me voilà seul, errant dans les rues de Suna pour… vendre ma maison. Je devais rembourser une dette énorme envers Miko, ou plutôt le Pays du Feu et Satochi. Au total, il me fallait un million de Ryos et il était évident que je ne possédais pas une telle somme d’argent, malgré mon ancien poste de Kazekage. Mon revenu avait été revu à la baisse suite à mon nouveau statut et il me faudrait des années pour collecter un montant pareil. J’avais eu l’idée de vendre ma maison, une grande demeure moderne, équipé de la plus haute technologie Saibogu et se trouvant à deux pas du Palais du Kazekage. Je savais que je pouvais en tirer un bon prix, mais certainement pas un million.

Pour effectuer cette affaire, je me dirigeais contre l’agence immobilière tenu par Monsieur Hosaka. Un vieil homme qui m’avait vu grandir au sein du village et qui m’aimait beaucoup, mais je n’étais pas sûr que ce soit toujours le cas. Quoi qu’il en soit, je n’avais pas le choix, je devais passer par lui pour vendre ma maison et trouver le logement le moins cher de tout le village. Je n’allais plus passer énormément de temps chez moi, je comptais enchainer les missions pour plusieurs raisons : regagner la confiance du village et du pays, aider Suna à se relever et gagner de l’argent. Ma future habitation me servira uniquement pour dormir et encore, fallait-il que je sois au village pour y dormir.

J’ouvris la porte de la boutique faisant ainsi retentir les clochettes suspendues au plafond. Kei était concentré dans son travail et ne m’avait pas reconnu malgré un bref regard lancé à mon encontre.

— Ohayo Monsieur Hosaka
Le timbre de ma voix, quant à lui, attira tout de suite l’attention de l’agent immobilier qui s’arrêta de travailler pour reposer une nouvelle fois son regard sur moi.

— Kibō ?!
S’exclama-t-il tout en se levant en prenant appui sur son pupitre. J’acquiesçais d’un signe de la tête et avançait à son encontre. J’étais un peu gêné par la situation, que pensait-il de moi ? Allait-il me traiter comme la plupart des habitants du village ? C’est-à-dire comme une ordure ?

— Dites-moi que je rêve ! Je suis tellement heureux de te revoir !
Ajouta-t-il tout en contournant le bureau pour me serrer la main.

— Mon garçon, je n’y croyais plus, je pensais que tu étais mort ! Je me suis fait du sang d’encre pour toi ! J’ai entendu les rumeurs te concernant, mais j’ai vraiment de la peine à y croire, as-tu vraiment fait tout ça ?

Me demanda-t-il et j’avais peur de le décevoir en affirmant les bruits qui circulaient ici.

— … tu n’étais pas toi, n’est-ce pas ? Je te connais Kibō, je t’ai vu grandir ici, je sais que tu n’es capable d’une telle chose. Les anciens savent que l’on peut compter sur toi, mais malheureusement, ce n’est pas le cas de tout le monde, je me trompe ?

Concluais-je tout en souriant.

— Ça, c’est bien le Kibō que je connais ! Toujours optimiste ! Alors dis-moi quel bon vent t’amène ?

Comment le lui dire sans qu’il ne pose trop de questions ? Je crois que je n’avais pas le choix…

— J’aimerais vendre ma maison et prendre le louer l’habitation la moins chère du village.
L’agent immobilier éclata de rire, mais moi, je ne rigolais pas, j’affichais un léger sourire qui voulait tout dire. Le vieil homme s’arrêta subitement et me regarder l’air hébété.

— Quoi !? Mais pourquoi !? Je ne comprends pas.
Et merde, j’allais devoir lui annoncer la mauvaise nouvelle.

— Et ton fils !?

S’empressa-t-il de demander.

— Il… il est à Hi no Kuni avec la Daimyo, mais ne dis rien, je t’en supplie.
Lui disais-je tout en rejoignant mes deux mains l’un contre l’autre comme pour prier.

— Kibō… qu’est-ce qui se passe encore ? Tu veux en parler ?

— Je ne dirais rien, je te le promets…

Il marqua une pause et reprit.

— Désolé pour Ema, je ne savais pas.

Un silence gênant s’installa dans la pièce, mais Kei trouva les mots pour briser cette étrange atmosphère.

— Mais elle reviendra ! J’en suis sûr ! Allez, parlons affaire !
Monsieur Hosaka voulait éviter le sujet et il avait raison, je devais me changer les idées et cette petite recherche de demeure me fera du bien.

— Bien, je mets donc ta maison sur le marché. Je vais essayer d’en tirer le meilleur prix pour que tu puisses payer tes dettes.
L’homme à la moustache gribouilla dans un cahier avant de prendre ses clés et m’inviter à sortir de la boutique.

— Ne me remercie pas, je ne fais que mon travail.

Nous sillonnâmes les rues du village à la recherche de la perle de rare. Enfin, l’appartement qui correspondait à mes exigences, je me doutais bien qu’il allait être horrible, mais j’espérais que cet homme puisse me dégoter un truc pas mal.

Sans aucune surprise, nous nous dirigeâmes dans le quartier le plus pauvre de Suna, des regards interrogatifs se dirigèrent sur nous. Que pouvait bien faire le Nanadaime ici ? J’ignorais les regards et continuais de suivre l’agent immobilier, qui lui, contrairement à moi, fusillait du regard ceux qui osait nous regarder de travers. Finalement, nous arrivâmes devant une porte, plutôt sale, mais rien de dégoutant. Kei sortit un trousseau de clés, combien il en avait ? Il portait toutes les clés de ses biens dans sa poche ? Le vieil homme ouvrit la porte et je me préparais au pire…

— C’était l’appartement d’un Saibogu, il est parti du jour au lendemain, c’est un peu le foutoir. Je peux le faire nettoy…

— Mais…

— Bien, voici les clés. Si tu as le moindre problème, tu sais où me trouver. Je te laisse prendre tes marques et te reposer, tu en as besoin. Je vais rédiger la paperasse, je passerai plus tard pour te faire signer les documents.

Kei s’en alla, me laissant seul dans cette pièce, car oui, ce n’était pas un appartement. Je m’allongeais sur le lit, les yeux rivés au plafond, qu’est-ce que je foutais ?...

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