C’est bondé de monde dans le village, à croire que c’est la fête. Le centre-ville est rempli d’humains qui tentent de traverser l’allé soit pour aller au restaurant ou magasiner. Est-ce que j’ai loupé quelque chose d’important ? Sinon, je ne vois pas qu’est-ce qui fait d’aujourd’hui une journée aussi différente en termes de population au centre-ville de Kumo. Moi qui revenait d’un entrainement sur le contrôle de mon chakra et j’espérais une bonne petite place dans une auberge bien tranquille… Dans mes rêves, ouais. Du toit, j’peux voir les gens se bousculer tout en cherchant une place pour avancer. Merde, j’crois que j’vois quelqu’un se faire piétiner ! Après une mission de sauvetage pour aider un vieux à se relever et l’empêcher de se prendre d’autre coups de pieds de la part de civils furax pour je ne sais quel raison, mon ventre émit un gémissement. Ça, c’est signe de faim. Inutile de chercher une place dans ce trou, c’est bombé. J’arrivais devant une taverne plus loin dans le centre-ville et je vis que la situation n’est pas différente qu’ailleurs. J’essayais ensuite un bar, endroit qui est le plus peuplé le soir généralement. En effet, c’est plein ici aussi, à croire que je vais rentrer chez moi pour me faire des œufs ou une connerie du genre. Mais avant tout, allons dans un coin reculé du village, endroit qui n’est pas fréquenté par les touristes la plupart du temps.

Non mais qu’est-ce que ce monde fou ici ? Je rentrais dans un resto qui est presque rempli. Cette fois-ci, j’affichais vraiment une mine surprise. À croire que le monde est si désespérer pour se trouver un endroit où bouffer, ils viennent même dans les trous isolés de Kumogakure. Une serveuse m’interpella et m’avoua qu’il reste seulement une place pour deux personnes. Pas de quoi, je ne vois pas avec qui je pourrais être en ce moment. Elle me présenta donc la place et je m’y installais confortablement. Je pris le journal du jour d’une table voisine, ils ne semblaient pas vouloir s’en servir. Peut-être que je trouverais une réponse à mes questions dans cet amas de papier que je ne lis pratiquement jamais. Je commençai par la page d’accueil. Le titre du jour était : « Les restaurants de Kumo font des rabais ! ». Finalement, nous en étions là. Pourquoi TOUS les restos ? M’enfin, je ne veux pas le savoir après mainte réflexion, c’est inutile. Cependant, il faut être stupide pour faire ce genre de journée, vous avez vu la quantité de gens dans les rues ? Il va y avoir un meurtre accidentel à ce rythme. Je fus coupé dans ma lecture et mes pensées par un mec qui me demanda s’il pouvait prendre la place libre devant moi, faute de table disponible. Il a un air timide, sûrement qu'il m'avait demandé ça avec honte. La première chose qui m’attira l’attention, c’est son bandeau, preuve que c’est un Shinobi. Il doit avoir mon âge, je ne dirais pas que c’est un nouveau, mais encore moins un Chunin. Dans mon cas, il serait difficile de voir mon bandeau frontal puisque la plaque est maintenant attachée sur le bas de tous mes t-shirts, vers la droite. Et maintenant que l’été venait à sa fin et le froid commençai à prendre de l’ampleur, je portais une veste aux manches trois-quarts, soit m’arrivant au bas des coudes. Impossible de savoir que je suis un ninja de ce village sauf si cet adolescent est un senseur.

Donc, il me demanda s’il pouvait prendre cette place. Bien sûr, je n’ai pas répondu immédiatement après sa demande. Non, son ventre s’est permis de donner son avis alors qu’il était à moins de deux mètres de moi. Il y a eu un instant de gêne intense pour lui, j’imagine. Ce grognement signifiait la famine, quoi. Après l’avoir regardé deux secondes d’un regard neutre, je l’invitai à s’assoir d’un signe de main amical. Je fermai mon journal et le déposa au centre de la table, histoire de voir s’il est intéressé de le lire un moment et de voir qu’est-ce qui se passe à Kumo. La serveuse arriva par la suite et prit notre commande. Pour ma part, c’était un bol de nouilles accompagné d’une boisson gazeuse. Pour mon camarade de profession, je n’ai pas écouté et j’en m’en foutais un peu, à vrai dire. Lorsqu’elle prit les voiles, j’adressai donc la parole à monsieur qui est venu me tenir compagnie, question de commencer la conversation pour ne pas installer un froid sur cette table.

- Pas facile de trouver un endroit sans étouffer en cette journée. J’me demande bien pourquoi tant de monde pour un petit rabais de ce genre… Au fait, excuse mon impolitesse. J’me nomme Kira, Aisaka Kira.

Kurayami Raiko, hein ? Ce nom ne me dit strictement rien. Jamais entendu parler de son nom de famille non plus. Il m’avoua qu’il a eu de la misère à trouver un restaurant avec une place libre aujourd’hui. Ce n’est pas étonnant. J’me demanderais toujours pourquoi un tel carnage dans la rue pour un simple rabais. Les civils sont si imprévisible… Après sa présentation, la même serveuse arriva pour déposer deux bols de nouilles sur la table. C’est drôlement vite comme service, faut croire que la cuisine de cette auberge n’ont plus rien à faire puisque les places sont toutes prises et il n’y a pas de nouveaux clients qui arriveront de si peu. Je n’avais pas prêté attention à la commande de mon camarade de profession, il s’est permis de prendre le même plat que moi. Bon, ce n’est pas la fin du monde pour autant. Je m’attaquais directement à mes nouilles sans dire un mot à mon compagnon et commença à mastiquer doucement sans me presser. Moi qui croyais que Raiko était en crise de famine, il n’avait pas encore touché à son bol. Il engagea une conversation avant même d’avoir goûté à son plat. Il me remercia à nouveau de m’avoir invité à cette table. Là, je commençai à le sentir lourd, ce mec. Ça fait deux fois que tu me remercie, il n’y a pas de quoi à la fin. Il continua sa tirade en me demandant pourquoi je suis seul ici. Il se reprit en s’excusant d’avoir trop été direct. Et ouais, ce mec est lourd et super curieux. Une chance qu’il s’est ravisé car sinon, je l’aurais foutu dehors à coup de pieds dans le fion. Comment répondre quelque chose sans éveillé un doute sur le fait que j’ai aucune famille ? Je répondis d’un ton neutre après avoir avaler les pâtes dans ma bouche.

- Je reviens d’un exercice physique que j’ai fait seul et la première chose que j’ai pensée est de me trouver un resto où remplir mon estomac, c’est tout.

Ouais, tu n’as pas besoin d’en savoir plus sur moi, mon nom te suffit. Et je n’ai pas précisé que cet exercice est en fait un entrainement. Ma réponse pouvait laisser un léger doute sur la question « suis-je un Shinobi », mais n’y répondait pas. De toute façon, c’est normal qu’un mec ai fait un exercice physique pour garder la forme. Normalement, je lui aurais renvoyé la question, mais je n’ai pas envie de foutre mon nez dans les affaires des autres. Surtout si c’est un orphelin, j’lui demande pourquoi il est seul, j’ai l’air bien idiot non? Ceci dit, je continuais de bouffer mon bol tranquillement, aucune raison de me presser. De plus, on m’a toujours dit de manger doucement pour ne pas avoir de crampes (pourquoi j’pense à ça, moi…). Je voyais des gens rentrer dans l’auberge en espérant qu’ils trouveront une toute petite place de libre ici. Cependant, ils ressortaient tous avec une mine déçue. C’est tout une chance qu’une place était libre ici, encore plus pour Kurayami Raiko que j’lui laisse me tenir compagnie. J’avais à présent fini le quart de mes nouilles et je m’intéressais au personnage devant moi. C’est un ninja de Kumogakure no Satô. J’aimerais en savoir plus sur lui. Brisant le silence qu’il devait surement trouver gênant, j’engageai un nouveau sujet de conversation. Il m'a posé une question directe, je crois que je peux me le permettre à mon tour, on va être quitte.

- Dis-moi, tu es un ninja de ce village, ton bandeau dis tout. Depuis quand tu t’es enrôlé dans les forces du village ? Et si tu veux, j’aimerais entendre tes motivations. Je doute que ce soit seulement pour défendre les villageois et le village que tu sois Shinobi.

Il semblerait que notre petit Raiko soit un ninja depuis trois à quatre mois. C’est un véritable vétéran Genin dans ce cas. Pour ce qui est de moi, je le suis seulement depuis un mois et demi et j’osais m’appeler un ancien, haha. Retournons à notre cher Kurayami qui semblait réfléchir à ce qu’il va me raconter, sûrement pour ne pas dire sa vie ou me dire quelque chose de totalement con. Alors qu’il marqua une pause, j’en profitais pour savourer mes nouilles avant qu’elles refroidissent, je n’ai pas envie de manger mon bol tiède ou pire, froid. Il reprit la parole, je continuais de l’écouter attentivement tout en mangeant mes nouilles. De ce qu’il me dit, ma description de plus tôt se rapproche de ses buts. Eh bien, il est ce genre de mec qui ne sait pas ce qu’il veut réellement, ça me dépayse un tantinet. Il m’avoua d’avoir des projets pour l’avenir, mais c’est encore flou dans sa tête. Bon, c’est peut-être une excuse pour cacher ses véritables buts, mais s’il est honnête… Au moins, il dit d’avoir des projets, donc ce n’est pas quelqu’un qui s’est inscrit dans les rangs de Kumo pour aucune raison valable sauf pour protéger son village et tout le tralala. Pour l’instant, il compte seulement de continuer de progresser en puissance, tout comme la plupart des ninjas, voir la totalité. C’est assez simple, trop simple même. Mais bon, je ne le juge pas à partir de ça, la probabilité qu’il me mente est présente malgré que je ne sens aucun mensonge dans ses dires.

Passons le fait qu’il soit indécis sur son avenir, je le voyais hésiter à parler. Je remarquais du coin de l’œil qu’il voulait dire quelque chose, qu’une phrase était sur le bout de sa langue, mais ne sortit pas. Je n’y fis pas attention. Je fini presque mon bol alors qu’il demanda la question que j’attendais qu’il me pose depuis un certain temps. Elle est enfin venue, la question. Ce n’était pas trop tôt. Personnellement, j’ai fait croire que j’étais intéressé par les ninjas, mais en vrai j’en suis un. Il a pris moins de temps que je le pensais pour le découvrir… ou la question lui trottait la tête depuis un moment. C’est avec une expression neutre et sereine et je lui répondis en toute honnêteté.

- Depuis un mois et demi, sans plus.

Stop ! Là, il faut faire attention, mon pote. Ne va pas croire que t’es supérieur alors que ça fait quelques mois de plus que moi que tu es un shinobi. J’suis capable de te latter la gueule facilement et ce, sans problème. Sinon, j’te fou en dehors du resto par des coups de pieds dans le fion et tu vas avoir mal pour le reste de la journée. J'en ai pas l'air, je dégage toujours une aura de sérénité autour de moi, mais tu me fais chier et j'deviens un connard facilement ! Je commençai à boire le liquide de mes ramens puis déposa mon bol sur la table tranquillement. Je viens de finir de bouffer et j’suis plein. En ce moment, on pourrait croire que je commencerai un autre sujet de conversation, mais je n’ai aucune idée de quoi dire. Alors, je vais lui laisser l’honneur de commencé à parler ! D’ailleurs, je sais très bien qu’il va me demander des choses à mon sujet. Ça dépend de ses questions, je vais voir si je vais répondre honnêtement ou rien dire du tout.

Alors que j’avais conclu la conversation avec ma réponse, mon voisin de face retourna à son occupation du moment. À savoir, manger. La serveuse arriva et déposa un verre de boisson gazeuse. C’est vrai, je ne l’avais pas encore reçu. Elle se cassa tout en s’excusant de sa maladresse, ne me laissant pas le temps de dire que c’était tout à fait normal. Mais bon, que voulez-vous. Alors que je buvais tranquillement le fluide gazeux, Raiko me demanda à son tour mes motivations. Mmh, comment lui répondre honnêtement, là est la question. Je ne vais pas tout raconter et non plus dire n’importe quoi. J’ai sous-entendu plus tôt que je me foutais bien du village. Nan, mais c’est vrai. Je ne suis qu’à Kumo que depuis deux mois que je n’ai aucune raison de le protéger hormis le fait que j’ai un logement et de la nourriture. Si je le voulais, je pourrais repartir dans la nature, je trouve personnellement que c’est bien mieux que la vie en ville. De plus, je n’ai rien à protéger dans ce village. Je n’ai aucun amis ni famille, seulement des connaissances, dont certaines je pourrais bien m’en passer. J’allais répondre franchement mon véritable but dans la vie alors qu’il me posa une question supplémentaire et elle méritait bien réflexion. Je n’en avais pas l’air, mais dans ma tête, je me répétais la question au moins une dizaine de fois. Dans mon cas, la question ne se pose même pas. Par contre, la question touche tout le monde, tous les humains sur cette Terre. Est-ce qu’il y a même une réponse à cette question ? Je ne crois pas, nous sommes tous si différent que cela dépend des gens. J’ai attendu une minute complète en y pensant, preuve que cette fois si, j’y prêtais vraiment attention. J’y pense… ce mec est lourd ! Il est vraiment curieux. Je le vois bien en couple avec la grosse dans mon équipe. Plus que je les vois, plus que je me dis qu’ils sont fait l’un pour l’autre. Un petit sourire carnassier apparu sur mon visage. Bien sûr, ça passa inaperçu, qu’est-ce que j’aurais pu dire pour ma défense face à un tel comportement de ma part. Je pris une grande inspiration pour me préparer à tout déballer dans des mots simples et ce, dans l’ordre qu’il m’a demandé ses questions.

- Pour répondre à ta première question, oui j’ai un but. Et pour faire simple, je souhaite seulement retrouvé une personne et la ramener sain et sauve ici, à Kumo. Pour ce qui est de ta deuxième demande, c’est plus dur. Je dirais que cela dépend des gens. Si tu peux atteindre le bonheur en accomplissant ton objectif, alors tant mieux. Par contre, vivre toute sa vie en se fixant un objectif et ne pas être capable de l’accomplir, tu crève malheureux et c’est bien triste. Il n’y a pas de véritable réponse à cette question puisque la réponse varis de personne en personne. Et comme les humains sont tous différents…

Il vient de me faire lancer de bien longues phrases, le bougre. Je repris ma respiration pour ne pas mourir asphyxier et regarda mon interlocuteur à nouveau. Je lui ai donné une réponse claire et bien structuré, qu’il ne s’avise pas à me faire répéter ! Bon, puisqu’il se permet d’être si curieux et de poser des questions tout en étant à l’aise, je vais faire pareille. Tout d’abord, je ne souhaite que savoir son avis sur la question. Ce serais bien con de sa part de me poser une question dont lui-même ne sait pas la réponse. De plus, je vais me permettre de lui en poser une à mon goût, plutôt une sorte de question dont la réponse pourra me servir pour plus tard. Je lui posais à mon tour des questions sur un ton serein et un petit sourire sur le coin de ma lèvre.

- À mon tour d’être curieux ! Je te renvois la dernière question de ton interrogatoire. De plus, j’en rajoute une de mon cru : Que penses-tu des différents clans qui habitent Kumogakure ?

Il commença par m’avouer que lui aussi recherche quelqu’un. En effet, comme je le pensais, son histoire d’idée floue n’était que mensonge. Quelque chose me surpris d’ailleurs… Il me raconte ses vrais objectifs alors que je n’ai rien demandé. C’est vrai qu’il fait peut-être ça pour se rattraper de son attitude après avoir vu que j’étais 100% honnête dans mon cas. Enfin, pas à 100%. Si je la retrouve que je n’ai plus rien à faire à Kumo, j’me barre et je vais rétablir mon village d’antan comme avant. Un beau village enseveli sous une couche de neige pendant six mois dans le pays de Yuki no Kuni. Oui, j’ai bien dit le pays qui n’a que deux saisons, une aux six mois. Le pays qui se trouve à côté des îles de Kiri, je viens de loin nan? Par contre, mon père est originaire du pays de la terre, populaire pour ses volcans. J’me demande s’il y a un rapport avec mon Yôton… Bref, je m’égare ! À la suite des dires de Raiko, il poursuivit en disant que la situation ne peut être la même. Ouais, t’as tout à fait raison, mec. Je ne pense pas que quelqu’un ait eu une enfance aussi solitaire que la mienne. M’enfin, je crois être dans la classe moyenne dans la catégorie « enfance difficile ». La guerre à fait beaucoup de rages, c’est pour cette raison que je ne me plains pas de mon enfance difficile. Pour la simple et bonne raison que je sais qu’il y a des gens dans ce monde qui ont vu plus pire que moi, c’est tout.

Raiko songea un instant sur ma prochaine question. À savoir, les clans de Kumo. Il me répondit en spécifiant qu’il a un problème particulier contre les clans de Kumo, à savoir que seulement une mince poignée de ces clans sont connus dans tout Kumo. À l’instant, je crois qu’il fait référence à sa famille. C’est vrai que Kurayami est un nom que je n’ai jamais entendu parler vraiment. Il enchaîna avec le fait que les clans ne devraient pas être jugés par leur don, mais par leur compétence. Ceux qui ont des attributs forts intéressant sombrent dans l’inconnu. Sa prochaine phrase attira mon attention. Il souligna le fait qu’il n’a aucune capacité spéciale, mais peut-être que ce n’est pas mon cas. En effet, j’ai une capacité rarissime que personne ne voit tous les jours. Il continua avec son avis sur sa précédente question… Ça réponse fut une déception totale de mon côté, il m’a posé une question dont il est indécis sur le sujet. Son vrai but était d’avoir mon opinion pour ce construire lui-même une opinion pour plus tard. Je n’y crois pas, pour avoir de l’idée floue dans sa caboche de ce niveau… Bon, je ne fis rien, histoire de ne pas commencer quelque chose d’inutile. Je bus le reste de ma boisson et posa le verre sur ma table. La serveuse arriva immédiatement pour prendre la vaisselle inutile et alla autre part. Je m’assoyais dans le fond de ma chaise confortablement, question d’être à l’aise pour parler plus sereinement et dire le fond de ma pensée.

- C’est vrais, je suis d’accord avec toi, mais ces clans ont prouvés leur efficacité en combat et ont fait d’autres actions qui leur ont donné une réputation comme nous la connaissons aujourd’hui. À t’entendre, on dirait que tu fais partie d’un clan dont personne ne connait le nom, voir même l’existence. Ais-je raison ? Et tu te trompes aussi sur un point : même si ce clan est réputé pour un don héréditaire, il se peut que personne ne le connaisse. Je parle d’expérience personnelle, je sais de quoi je parle.

La dernière phrase était peut-être de trop... Avez-vous entendu parler d’un clan qui contrôle le Yôton ? Pas moi. Moi qui contrôle la lave, je ne sais même pas mes origines. Ce serait peut-être une chose à faire dans mes temps libres, ou c'est simplement le hasard des choses qui fait que j'ai ce pouvoir. J’attendis patiemment la réplique de mon camarade en face de moi.

Raiko m’expliqua le fond de sa pensée sur les clans de Kumo. Il n’y a aucune raison pour que les Kurayamis soit inconnu dans le village juste parce qu’il ne possède aucun trait spécifique ou un don héréditaire. Au premier coup d’œil, je dirais que Kurayami Raiko a un problème sur le fait que les Sekis, Kadôrias ou je ne sais plus quoi soit plus populaire que son clan. Il cherche seulement à faire reconnaître sa famille ou un truc du genre. De plus, il l’admet lui-même : sa famille est banale, elle n’a rien d’exceptionnelle. Bah, tu vois ? C’est certainement à cause de sa banalité que personne ne le connait. Quoi que tu fasses, personne ne connaîtra ta famille tant et aussi longtemps qu’elle n’a pas fait quelque chose d’important au sein du village, voir du pays. Mais bon, il finit sa tirade en me questionnant. Il me demanda si je viens d’un clan qui possède un don héréditaire. C’est vrai qu’il n’a pas tort, mais il a tort. En fait, comme je l’ai pensé plus tôt, je ne connais nullement mes origines. Impossible de savoir si le clan Aisaka a déjà existé ou s’il y a des survivants quelque part en ce bas monde. J’esquissais un sourire suivit d’un ton amusé, signe que je me foutais bien de ce que pouvait lui représenté comme important pour lui est en fait aucunement digne d’une once de mon attention… M’enfin, pour l’instant.

- Je ne suis membre d’aucun clan et je possède, en effet, un don. Si tu veux mon avis, tu t’en fais trop sur cette histoire de reconnaissance. Je ne crois pas qu’il faut avoir spécialement un don pour être reconnu… Passe plutôt à l’action et fait toi connaître. Ton nom se propagera dans les rues de Kumo et on attendra « le clan Kurayami possède un talentueux Shinobi ». De toute façon, c’est ça que tu veux, non ? Que ton clan soit reconnu ? Alors, fait quelque chose.

Ma dernière phrase était directe. Le message est lancé et je ne veux plus qu’il m’en parle. Il ne suffit pas d’avoir une capacité pour que ta famille soit reconnue. En revanche, c’est vrai que ce paramètre donne un gros « boost » au niveau de réputation, mais n’importe qui peut devenir un excellent Shinobi et être reconnu. Cela demande seulement d’être téméraire envers soit même et de s’entraîner pour devenir puissant et reconnu dans son village suite à des missions. Je fus coupé dans mes réflexions par la serveuse qui s’approcha timidement de nous. Elle nous informa que si nous avons fini, nous devons obligatoirement laissé notre place aux autres. C’est vrai qu’il y a une fille d’attente dehors… Nous levons, argent sur table, et se dirigeâmes vers la sortie. En sortant, la population des rues n’avaient strictement pas changé, à croire que ce serait un cas désespérer pour aujourd’hui de trouver un endroit calme. Le Kurayami m’adressa la parole, disant qu’il pense de même si nous voulons continuer cette conversation. D’un signe de tête, je lui fis comprendre qu’il doit me suivre. Je sautai sur un toit et commença à me balader de logement en logement, suivi du Kurayami. Avec tout ce monde, impossible de marcher dans une rue sans être bousculer à tous les dix secondes. Puis, nous arrivons enfin dans un parc qui n’est pas surpeuplé, à croire que la chance est de notre côté aujourd’hui. J’arrivais devant un banc en plein milieu de ce parc. Devant nous se trouvait un module pour jouer et des enfants rigolaient à l’intérieur. Je pris place sur le siège et posa mes pieds sur le banc, puis je lançais un regard neutre à l’autre Shinobi qui me tient toujours compagnie. J’attendis patiemment la réplique de mon camarade à propos de ma dernière tirade.

Le bougre m’avoua bien des choses et ne se gênaient pas de me dire le fond de sa pensée à son tour. Il me dit qu’il se foutait bien de l’existence de son clan, c’est assez affligeant d’apprendre une telle chose. Il se moque bien de sa famille, c’est un détail qui ne m’échappe pas. Je croyais qu’il serait assez con pour croire que s’il se fait connaître, il y aura du prestige sur sa famille. Bon, le clan Kadôria est principalement connu par le Raïkage donc ça marche aussi cette manière de faire. Il reproche les attributs héréditaires des clans, chose qui est incompréhensible. Reproche ça à Dieu… Tu ne peux pas faire quelque chose dans ce cas, à moins de tous les éliminer un par un, chose qui n’arrivera probablement jamais ! Après, il me fait le tralala d’arrache-pied et son histoire que ceux avec un don n’ont pas à faire ça… Nan mais tu rigole ou quoi ? Pour perfectionner mon Yôton, j’ai dû travailler comme un fou, de même pour mon Raiton. Ce mec ne sait pas de quoi il parle et c’est décevant, lui expliquer serais une perte de temps. Une autre question passa dans mon crâne. Il avait parlé de talent inné. En fait, il m’a dit que j’étais comme lui, ce qui est totalement faux. En vérité, je ne sais même pas si mon père pouvait utiliser le Yôton, je ne sais même pas s’il était ninja ! Comment tout déballé sans trop en dire… Si je veux donner une réponse claire et précise, je crois que je dois dire le nécessaire. C’est dans un soupir non caché que je lançais à nouveau la parole.

- Kurayami, il y a deux types de shinobi en ce monde : ceux qui possèdent un don et qui ont des capacités hors du commun, et ceux qui sont normaux, comme la plupart des gens de Kumo. La première catégorie possède un talent inné qui font d’eux de super ninjas rien qu’en se servant de ce pouvoir. La deuxième, les gens doivent travailler d’arrache-pied pour les égaler. C’est comme ça que le monde voit les ninjas…

Je pris une pause pour reprendre mon souffle, ce n’était, malheureusement pour moi, que l’introduction de mon discours. Je voulais lui faire rentrer dans sa caboche ma façon de penser des clans et tout le tralala que les gens racontent. C’est assez chiant, en vrai. Je pourrais dire que cet adolescent est jaloux, mais à quoi ça servirait exactement ? Il doit bien le reconnaître lui-même, ce n’est pas si difficile que ça de voir quel effet cette rancune a sur Raiko. J’ouvris la parole en regardant Kurayami d’un regard serein.

- Moi, je ne crois qu’une chose : c’est que tu es né sans don ou avec un don. C’est une bénédiction de Dieu pour t’aider dans la vie. Si tu n’en a pas, alors arrange-toi avec lui et cherche pourquoi. Un don ne veut pas dire que tu es quelqu’un d’exceptionnel, tu es seulement né dans une bonne famille et tu as un bon début dans la vie en tant que ninja. Malheureusement, nous n'avons pas tous cette chance.

Ça, c’est ce que je pensais réellement du monde et de ses dons héréditaires. Le monde me saoul avec leurs jalousies envers eux et les membres des clans me font chier à s’en vanter… Est-ce que je me vante à chaque coin de rue à dire que je manipule le magma ? Bon, laissons ça de côté. Je me levais du dossier et fis un léger saut pour atterrir sur le sol, histoire de me craquer un peu les épaules. J’espérais d’avoir conclu le sujet avec mes mots, ça commençais vraiment à me faire chier malgré que cela ne paraissait pas dans mon expression faciale. Quel était le but de cette conversation ? Même si je réussis à lui faire comprendre quelque chose à ce sujet, rien ne va changer dans ce monde. De plus, je m’en tape carrément des clans et tout ! Au fait, j’ai oublié de répliquer à sa question de plutôt. J'aimerais bien son avis sur la question. Enfin, s'il réussi à sortir quelque chose de valable comme information qui pourrai me servir un jour. Dos tourné à lui pendant que je m’étirai encore un peu, je lui lançais une réponse muni d’une question à la fois.

- Si je te dis que j’ai un don inné depuis ma naissance, mais que je ne fais pas parti d’un clan, tu me réponds quoi ?

Il semble que ce coup-ci, Raiko ait comprit ce que je voulais dire. Par contre, il y a quelque chose qui attira mon attention. Il pense qu’un don n’est pas qu’une simple aide, mais plutôt une large avance sur les autres. C’est plus ou moins vrai, à vrai dire. La question mérite plus de réflexion. M’enfin, je crois que j’ai réussis à clore ce sujet. Il enchaîna après quelques secondes de réflexions une réponse à ma demande, disant que je dois faire partit d’un clan, mais je ne le sais juste pas. À moins qu’un de mes ancêtres le maîtrise et que j’ai acquis ce don naturellement. Toutes les hypothèses sont bonnes à entendre, puisque nous ne savons pas ce qui peut se passer dans ce monde. Suis-je le résultat d’une expérience dès ma naissance ou un simple phénomène naturel avec une explication normal ? Enfin, c’est quelque chose que j’aimerais connaître plus tard. Ce n’est pas si important que ça pour l’instant, une telle découverte ne changera pas ma vie, à moins que j’aie bien un clan dans les parages de ce continent. Je me retournais donc vers Kurayami, faisant signe que j’ai compris ce qu’il voulait dire. Un sourire se forma sur mon visage. Il voulait se faire une idée sur sa précédente question en temps et lieux, lorsqu’il se sera mesuré à eux, non ? Acceptera-t-il un petit jeu de ma part qui ne fera pas si mal que ça ? Je me lançais donc, en espérant que je pourrais me dégourdir un peu les muscles.

- Dit, ça te tente un petit entraînement ? Ici et maintenant, le premier qui a un contact par une attaque à perdu. Nous avons le droit à tout sauf les explosifs et des jutsus qui font beaucoup de dégât, nous sommes quand même dans un parc.

Je voulais surtout tester mes nouvelles techniques, en priori le sceau que m’a transmis Yugure, histoire de voir s’il est efficace à ce point. Et quand je parlais de techniques qui font beaucoup de dégât, ça veut dire que nous n’avons pas le droit de créer de technique qui fera exploser l’environnement. C’est ce genre de techniques qui me manque dans mon répertoire, je manque cruellement d’attaque offensive de haut niveau, mais bon. Plus tard, je remédierais à ce problème. Je le regardais toujours avec un sourire, espérant qu’il me réponde oui. Après tout, veut-il se faire une idée à propos des dons et tout, il faudrait bien qu’il accepte. Pour jouer juste, je crois que je n’utiliserais pas le Yôton… Ah, et merde, la moitié de mes techniques sont axé sur la lave ! Roh, et puis quoi. Qu’il accepte !

Spoiler:

À ma grande surprise, il accepta. Il se plaça en position et se concentra. Je voyais sa détermination de gagner, alors que pour moi, je voulais seulement jouer et me dégourdir un peu. C’est sûr que je ne vais y aller à 100%, mais il mérite que je me force quand même. Alors que personne ne bougea, il lança donc qu’il va y aller en premier si je ne bouge pas. Il fit une série de mudra et me lança une boule d’électricité. Vitesse faible, la force le doit être aussi. Je vis qu’il prit deux kunais de sa poche et les lança sur les côtés par la suite, histoire que je ne me sauve pas à la gauche ou soit la droite. Bon, une multitude de choix s’offre à moi, et comme je suis de nature fou aujourd’hui, je décide de prendre la plus périlleuse : les airs ! En étant dans les hauteurs, je ne peux plus faire de mouvement comme je le veut, c’est l’opportunité rêvé pour attaquer, mais je ne lui donnerais pas cette chance ! Je fis un saut pour éviter la boule qui a une lenteur inimaginable à avoir puis pris à mon tours trois kunais de ma poche, dont l’un d’eux était attaché un fumigène. En un mouvement, je lançais donc mes trois projectiles à trois endroit précis : celui muni de la fumigène se dirigeait droit sur le sol devant mon adversaire et les deux autres sillaient l’air jusqu’à la cible. Pendant qu’il sera occupé avec les kunais, le fumigène va exploser et ce sera ma chance. J’atterris sur le sol tout en faisant des mudras et lança ma prochaine technique dans la fumé. Des shurikens de foudre virevoltèrent tous dans la fumé où se trouvait présentement Raiko. N’empêche, ce ne sera pas suffisant pour l’arrêter.

- J’espère que t’es encore en vie…

Je fis un salto vers l’arrière, soit une dizaine de mètre plus loin alors que j’étais trop proche de lui. J’avais une technique au corps à corps à tester aussi, mais elle n’est pas au point. De plus, si je le touche, il est mort… Je pris un kunai de mon étui et fis quelque mudra alors que la fumé commença à disparaître peu à peu. Enfin, je pouvais voir Raiko et comment il s’est débrouiller pour bloquer ça. Le plus intéressant à voir, ce serais une contre-attaque qui viendrais d’ici peu. La question que je me posais toujours me trotte toujours la tête : devrais-je utiliser le Yôton ou non ? Ce serait combattre à arme égal de ne pas utiliser mon contrôle de la lave et puis, cela donnerais une réflexion de plus à faire pour le Kurayami si je gagne sans. Bien que la moitié de mes techniques offensives soit du Yôton, je suis complètement en désavantage si je fonctionne de cette manière. Enfin, voyons voir comment le combat va se dérouler.

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La fumée du fumigène commence à se dissiper, me laissant voir mon adversaire. Enfin, seulement ça silhouette. Je me demande bien comment il a pu bloquer tous mes shurikens. M’enfin, plutôt quel genre de technique qu’il a employé. Je vis qu’il fit un mouvement avec son bras. Automatiquement, je finissais la technique que je préparais. Un sifflement se fit entendre dans l’air et un projectile se dirigeait à une vitesse folle droite sur moi. Puis, je ne bougeai pas. À la grande surprise de tout le publique (si jamais nous aurions eu un publique), je reçu le kunai en plein torse. Le sang volait dans toute les directions pour finir sur le sol. Quel douleur, je n'imagine pas ce que cela aurait pu faire si jamais je l'aurais vraiment reçu... L’autre sortit de la maigre couche de fumé et se courrai vers moi. Je vis un sabre de foudre dans sa main, il est donc d’affinité Raïton. Pourquoi est-ce que toutes les personnes que je rencontre au village ont une affinité de foudre ? Ça me saoul complètement, à croire que personne n’est original ici. Revenons au combat, Raiko se ruai toujours sur moi sans avoir le moindre doute de ce qui se passe. En effet, j’ai reçu le projectile direct sur le corps, il a donc gagné ! Pas exactement. Mon corps disparu en un écran de fumé, laissant place à une vulgaire bûche à la place. Le Kawarimi, une technique qui me gêne énormément lorsque les autres l’utilisent contre moi. La dernière fois, je m’étais laissé prendre au piège par deux Kawarimi dans le même combat, la honte quoi. Cette fois-ci, c’est à moi de l’utiliser !

Le Kurayami était donc à mi-chemin et il a sûrement compris ce que je venais de faire. Malheureusement pour lui, il est peut-être trop tard. Je me suis servi de la mince couche de mon fumigène pour dégager vers la droite, derrière le nuage de fumé, en laissant le Kawarimi à ma position initiale. Une chance qu’il a lancé un projectile, sinon ce n’aurait pas fonctionné. La grande question est : où est le vrai Kira ? À l’instant, je me dirigeais dans le dos de Kurayami Raiko, sabre de foudre à la main à mon tour. Je ne suis qu’à cinq mètres de lui, impossible qu’il change de technique où par une quelconque manière, réussi à me repousser. De toute manière, le temps qu’il fasse d’autre signe incantatoire, je serais très proche de lui. Je ne vois qu’une seule possibilité dans ce scénario, qu’il bloque mon attaque par la même attaque. J’attaquais donc Raiko, le Shinai dans ma main droite, de manière de le blesser en diagonal dans son dos. Je me ruai donc en vitesse sur mon ennemi, prêt à finir ce court combat sans utiliser mon don. Certes, est-ce que cela sera suffisant pour mettre un terme à ce petit entraînement ?

- Est-ce la fin, Kurayami ?

Nous le serons après la pause !

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Pourquoi j’ai parlé ? Eh bien, pour qu’il se rende compte que je suis derrière lui, bien évidemment. Je veux que ce petit jeu dure le plus longtemps possible et ce, je le pense vraiment. Retournons à notre combat. Incroyable, il me lance son sabre de foudre ! Après avoir parlé dans le seul but d’avoir son attention, il me lance ce qu’il avait sous la main, à savoir l’épée. Tout ce déroulais comme je l’espérais, cela aurait été dommage si le combat aurait fini sur ce geste. Bon, comment m’en sortir ? Je n’ai pas le temps de faire de signes ni de me lancer sur le côté, il y a une lame de foudre qui se dirige vers moi et je dois absolument faire quelque chose pour ne pas perdre le jeu. Une idée me traversa l’esprit, utiliser mon nouveau jutsu. Mais, ce serait une perte de chakra et l’effet de surprise ne sera plus un amusement lorsque je l’utiliserais pour la première fois. Donc, j’employais ce que je pouvais faire en une seconde, à savoir bloquer avec mon sabre. Je continuais ma course vers le Kurayami et fis mon mouvement de bras plutôt que prévu. Mon sabre cassa la lame de Raiko qui ne touchait plus à son utilisateur. En effet, une technique de ce genre devient faible en un rien de temps lorsque tout contact avec l’utilisateur est coupé. Pourtant, cette tentative était perdue d’avance. Si jamais ce n’aurait pas été le cas, j’aurais seulement fait dévier la lame avec mon sabre et cette action aurait eu le même résultat. La protection de la dernière attaque a été un succès et j’allais continuer ma course sur le Kurayami, mais le voilà qu’il compose des signes. Attaque, défense, sceau ou autre chose. Il préparait une contre-attaque ? Je ne vais pas m’acharner à savoir ce qu’il prépare et c’est sûr que je ne vais pas foncer tête baissé sur lui avec seulement un sabre dans ma main.

Stoppant net ma course en désactivant le Shinai à trois mètres de mon adversaire, je fis quelques signes incantatoires en vitesse et recula de trois mètres en un saut léger. Une idée me traversa l’esprit, j’avais envie de tester quelque chose. Dans ma légère hauteur, je braquais ma main gauche vers mon adversaire et des arcs électriques de couleur vert émeraude jaillirent de mon membre. Génial, ça fonctionne. Finalement, lorsque j’atterris avec élégance, les éclairs se dirigèrent à une vitesse folle sur Raiko. J’étais à environ six mètres de mon ennemi, plus ou moins. Ma main droite toujours libre, je pris de mon étui un seul shuriken et le lança dans ma technique, petit effet surprise qui ne servira probablement à rien, mais j’en avais envie ! Récapitulons, mon Rakurai accompagné par ma technique d’effet visuel se dirigeait maintenant sur l’ennemi et un unique shuriken est en plein milieu de ma technique. Le but du shuriken était de lui érafler la cuisse droite, je n’allais pas lui balancer ça dans le torse, je ne suis pas sadique à ce point. De plus, aucune chance pour le Kawarimi, il a affaire à une technique de rang C, soit de niveau inférieur. Bien que ce soit faible, une technique de rang E ne peut contrer du C… Alors, que va-t-il faire pour contrer, esquiver ou bloquer cette technique ?

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Kurayami Raiko préparait quelque chose. Une défense ou une attaque ? Je me positionnais en garde pour me préparer à tout ce qui pouvait arriver, je ne sais pas encore ce que mon adversaire peut me sortir. Une chose est sûre, il n’utilise que le Raïton comme attaque. À moins qu’il soit un spécialiste dans un certain domaine, comme le Taijutsu ou le ninjutsu médicale. Ce n’est pas un utilisateur de Genjutsu car cela ferait longtemps que j’aurais été en désavantage. Enfin, il braqua ses mains vers ma technique et de ses membres jaillirent des billes d’électricités. Il devait en avoir une bonne vingtaine, voire plus. Une bonne partie du groupe de ces projectiles atteignirent mes éclairs et même le shuriken, les autres billes se dirigèrent droit vers le ciel à une destination qui m’est totalement inconnu. Ensuite, il positionna sa main dans ma direction et il projeta au moins cinq billes. Avec une telle vitesse, je ne pouvais pas faire de signes incantatoires et ni esquiver sans me faire toucher. Je dois dire, je ne croyais pas que j’allais l’ « utiliser » pour me défendre de simples billes. Remercie la vitesse de tes billes, Kurayami. Ou plutôt, je te remercie. J’esquissais un sourire confiant. Malgré que je doive démontrer ma nouvelle technique, c’est une bonne occasion de tester les capacités de ce jutsu et de prendre compte pour de vrai les différents paramètres qui pourrait s’avérer mortel. Je me retournai, dos à la technique du Kurayami et me jeta directement dedans en petite boule pour éviter de prendre des coups sur mes jambes. À la vue de tout ça, on aurait pu croire que je sois fou pour me jeter comme ça dans la gueule du loup. Comme je l’espérais, dès que le sceau dans mon dos repère une agression, le bouclier de chakra s’activa immédiatement. Je sentis deux ou trois impacts dans mon dos avant que le bouclier disparaisse et je vis deux projectiles de foudres passer sous mes pieds. Il faut dire que j’ai de la chance d’avoir eu ce sceau il y a quelques jours, sinon je serais mort. Avant d’atterrir à trois mètres de mon ennemi, je composai des signes et jetai un coup d’œil par-dessus mon épaule pour voir si je ne loupais rien d’important.

Me voici maintenant devant mon adversaire après une tentative que seulement un fou aurait fait sans protection. Je posai le pied gauche sur le sol au même moment que je finissais ma technique et me retourna d’un seul coup, face à face à Raiko. Des arcs électriques se dégageaient de mon corps. À trois mètres de lui, je crois qu’il n’y a plus de chance qu’il gagne. Le Kousoku me permet de doubler ma vitesse et le temps de réaction initial. À moins qu’il ait un jutsu qui ne nécessite aucun signe incantatoire tout comme mon Bouei Fuin, je n’ai rien à craindre. Visant son estomac, je me propulsai sur lui et braqua mon coude devant moi. Ses deux techniques me prennent une bonne partie de mon chakra malheureusement pour moi, mais je crois que je n’ai plus rien à craindre. Pourtant, j’ai toujours cette petite voix dans ma tête qui me dit que je suis trop sûr de mon coup. Hélas, je le reconnais, j’ai agi de manière un peu trop impulsive sur le coup. Par contre, la porte était grande ouverte et je devais agir. Ce n’est pas tout le temps que je vois une telle ouverture se présenter à moi. Peu importe, si jamais je rate mon attaque, j’improviserais. Maintenant, regardons comment va réagir le petit Kurayami face à cette situation ! Un mec qui a sa vitesse doublé qui fonce sur lui alors qu’il est à trois mètres de moi, j’ai bien hâte de voir comment il va réagir.

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