Papiere Bitte [Feat les bestas de Kumo, rpzt, vpt, tmtc, ouesh ma gueule]

hrp:

Après une négociation âpre avec les kumojin, il a été convenu que l’ensemble des passagers du bateau devaient subir un interrogatoire individuel par les forces kumojins en présence. Prenant mon paquetage sur l’épaule, je vérifie que je n’oublie rien à bord d’un regard circulaire. Le débarquement ce fait dans le calme et un silence seulement entrecoupé par quelques mots adressé à son voisin pour proposer ou demander de l’aide.
Posant le pied sur la terre ferme, je me dirige vers l’une des trois colonnes de passagers qui se sont formées pour assurer le bon déroulement de l’interrogatoire. Wakizachi à la hanche je sais déjà que je vais faire le sujet d’un interrogatoire plus poussé que celui des autres passagers, bien que d’autres subiront probablement le même.
Déjà plus calme qu’à bord du bateau je ne me sens clairement pas en danger, si Kumo avait voulu s’en prendre à moi, il n’aurait probablement pas attendu que je descende gentiment du bateau avec les autres. Avec des civils à mes côtés engager un combat maintenant ne serait pas sans bavure et je compte profiter de cet avantage en cas de besoin.

Voyant la dame devant moi avec un enfant dans les bras pleurant, chargée de bagages et incapable de s’en sortir je m’approche d’elle et lui dit :

-Besoin d’aide ? Je peux porter votre enfant pendant quelques minutes si cela vous convient.

Elle me regarde un instant un peu surprise puis un sourire de soulagement apparait sur son visage :

-Vraiment ? Oh merci beaucoup, excusez ma confusion, vous n’aurez pas à vous en occuper bien longtemps.

Elle me le tend à deux bras, et je récupère rapidement le précieux petit homme. Rien que dans cette manœuvre il semble déjà se calmer, puis avec un sourire je le berce et ses pleurs se disparaissant aussi vite qu’un mauvais souvenir. Les yeux grands ouvert, son regard noir me rappelle celui de Yukishiro, pris d’un élan de sympathie pour ce petit bout, je me mets à jouer avec lui du bout de mes doigts. Cet interlude de tendresse se voit soudainement écourté, sans m’en rendre compte la mère qui était devant moi vient de passer le contrôle et voilà qu’il s’agit de mon tour. Je lève les yeux et regarde le kumojin ou devrais-je dire la kumojin , une jeune fille cheveux noirs, l’air strict et sérieux me fait face. Je lui fais un léger sourire, replaçant le bébé un peu mieux sur mes bras, je compte le garder encore quelques instants ça attendrira peut être mon interlocutrice qui sait :

-Bonjour, dis-je, Masao Azuko, shinobi errante de passage, je compte me rendre au pays du vent pour affaires personnelle. Le bébé n’est pas à moi, je le garde juste quelques instants pour soulager sa mère.

Utiliser juste mon prénom d’emprunt aurait pu attirer l’attention, mon nom d’origine signait mon arrêt de mort, par contre utiliser le nom de mon ancien amant et celui de mon fils m’apparaissait bien plus intéressant sur le coup, mélanger le vrai au faux il n’y a rien de mieux pour brouiller les pistes.

Soupirant lourdement, je fais passer les gueux l’un après l’autre, comptant un peu sur le reste de tous ces débiles profonds situés à l’avant-poste pour qu’ils gèrent un peu de cette misère. Honnêtement, entre Shimo et eux, on devient quoi nous ? Un putain de refuge plein d’amour ? J’ai envie d’en rire doucement, et je ne m’empêche d’ailleurs guère de sourire sous le nez avec gentillesse. Un refuge de merde profonde surtout oui – c’est comme si le monde entier avait la diarrhée et avait pris pour seul objectif de tout nous chier à la gueule. Et bien sûr, c’est en bonne partie sur moi que ça tombe. Putain quoi. A croire que je préférais l’ennui des jours d’avant comparé à cette situation sordide. Ils s’attendent à quoi ? Au rêve Kaminarijin ? C’est pas la bonne saison, pas la bonne époque. On est en temps de guerre, il faut être un connard fini pour penser s’abriter ici. Au pire, je n’ai qu’à tous les tuer. Ce serait tellement plus simple. Tellement plus drôle aussi. Soudain, une femme brune s’approche de moi, équipée comme une Shinobi. Oui, on nous a prévenu qu’il y en avait quelques un sur le bateau – elle en fait donc parti. Génial. Ca va être encore plus long…

Un mensonge. Evident et acerbe – combien même il doit certainement y avoir une part de vérité dans son identité, car c’est des émotions relativement contradictoires que je lis sur son visage. Pourtant, il n’y a aucune hostilité et elle semble dire la vérité en voulant se rendre à Kaze. Par Kaminari. Bien sûr. Putain encore une conne.

« Masao ? Comme le Sandaime Hokage ? Voilà un nom bien curieux. Je vais vous demander de nous suivre, d’accord ? Rien de particulièrement formel, mais en tant que Shinobi nous devons vous interroger plus en détail. »

Rapidement, je me concentre sur Akane.

* Elle cache quelque chose sur son identité, mais veut vraiment aller à Kaze. Comme c’est une shinobi et qu’elle est armée… Récupère ses armes de façon provisoire, on l’interroge et qu’elle se casse une fois qu’on aura découvert la vérité. Ils étaient quand même bien nombreux sur ce bateau ! *

D’après ce que je sais, la voie terrestre pour rejoindre Kaze passe soit par Hi no Kuni – et compte tenu de la guerre qui oppose les deux pays, je le déconseille – soit par le Shukai, qui demeure une mauvaise idée en provenance directe de Kaminari. Tous ces immigrés et réfugiés. Ils devraient s’acheter un cerveau plutôt qu’un putain de navire, ça nous ferait gagner du temps. J’espère au moins qu’elle cherchera à opposer un peu de résistance, histoire d’avoir un prétexte solide pour lui tordre le cou – ça ne sera que la première, mais c’est déjà mieux que rien. J’ai l’impression d’atteindre la ménopause là avec tous ce monde.

Le temps était à la guerre, et Akane imaginait que c’était le moment parfait pour faire entrer des espions du Shukai sur les terres du pays de la foudre, et il n’en était pas question. Précédemment, un ninja de Kumo avait détecté plusieurs signatures de chakra à bord, il y avait des shinobis, il fallait donc être vigilent sans non plus tomber dans la chasse aux sorcières permanentes. La plus part des passagers n’étaient que des voyageurs, alors elle avait tout le loisir d’observer ce qui se passait de son visage ferme sans aucun sentiment. Elle remarqua une fille armée de la même arme qu’elle. L’adolescente remarqua le passage de bébé de bras à d’autres, alors que visiblement, ces deux femmes ne se connaissaient guère. Si cette femme comptait utiliser ce bébé pour forcer les kumojins à la laisser partir sous la menace, cela ne marcherait guère, surtout avec Hak. Cependant, cette fille ne semblait pas être plus menaçante ou inquiète que cela. Elle vit cette fille jouer avec le charmant bambin, mais ce n’était pas ce genre de choses qui la faisait s’émouvoir.

La mère de l’enfant passa sans encombre le passage de kumojins, et ce fut à cette fameuse fille. Elle n’était pas aussi efficace que Hak pour déterminer les mensonges et sans doute que cette fille qui se prétendait être Masao Azuko n’avait pas choisi la bonne file de passagers. Elle écouta soigneusement l’échange en restant en retrait pour le moment. Cette fille se présentait clairement comme une shinobi, elle devait se douter que l’on le décèlerait de toute manière, et elle fut honnête par rapport au bébé, c’était assez crédible et louable de sa part, mais c’était sans compter la présence de Hak. Elle devait se méfier tout de même de la manière de réagir de sa chef d’équipe. Elle espérait pouvoir la tempérée si jamais, mais elle doutait de sa capacité à le faire. Elle ne connaissait pas tellement le monde shinobi, et elle n’avait pas réagi au nom de Masao, mais Hak révéla qu’elle aurait donc un lien avec Konoha. La relation entre Kumo et Konoha n’était pas tellement au beau fixe en ce moment. Elle se demandait vraiment si c’était la vérité, mais malgré que cette fille ne semblait absolument pas agressive avec son bébé dans les bras, elle était sur ses gardes surtout à voir le regard que lançait Hak.

Akane leva un peu sa tête alors qu’elle entendit Hak lui parler directement dans sa tête grâce au système en place. Elle était dans le dos de la shinobi, alors elle hocha la tête doucement. Elle s’approcha lentement de cette Azuko afin de prendre le bébé de ses bras avec délicatesse si elle la laissait faire, puis elle le confirait à un kumojin pour rendre le bébé à sa mère, c’était le minimum. Elle tenta de lui retirer son wakizashi de son dos et de procéder à une fouille à tâtons afin de lui retirer son matériel de combat du parfait petit shinobi.

« Ne vous inquiétez pas, si tout se passe bien, nous vous rendrons votre matériel en intégralité madame. »

Tenta alors de rassurer la jeune femme si elle la laissait faire. Elle répondit par la pensée à sa chef.

* Tout le monde cache toujours quelque chose, mais si son identité est fausse, il faudrait quelqu’un d’habilité à regarder dans le bingo book par principe. Je ne suis qu’une genin, alors je n’ai pas le droit. Il est vrai que cette histoire de bateau n’a que trop duré… *

Avoua alors Akane par la pensée à sa chef, elle était un peu d’accord avec elle quand-même. Elle était comme une élève auprès de son maitre, Hak était sans doute la plus douée des renseignements, alors elle avait sans doute beaucoup à apprendre. C’était sans doute le dernier moment pour les habitants avec assez d’argent pour fuir les futurs endroits en guerre, qui n’épargnait que rarement les civiles emportés dans la tourmente.

Suspicieuse à mon égard, il est vrai que le nom Masao n’est pas commun et que son évocation renvoie directement à la seule personne connue de cette famille, l’ex Hokage. Pas forcément le meilleur nom que j’ai pu trouver mais en inventer un aurait été un mensonge peut être trop grossier ou bien trop visible :

-Si vous le dites…Attendez deux secondes que je rende cet enfant à…

Sans même m’en rendre compte une jeune Kumojin tout aussi sérieuse que sa collègue s’est approchée de moi. Elle me prend le bébé des bras de manière fluide et sans un mot, avant de le confier à un autre homme puis me demande mes armes. Pendant quelques instants j’hésite, mon Wakizachi m’est très précieux et je n’aime pas le voir entre d’autres mains que les miennes. M’en séparer revient à un tiraillement intérieur, il est la dernière chose que je tiens de ma mère. Finalement dans un petit effort, je me laisse dévêtir de celui-ci, ainsi que de mes Kunaïs accroché à la ceinture :

-Prenez en soin, je vous en prie, vous n’imaginez pas à quel point il compte pour moi. Dis-je tandis qu’elle s’en empare. Ah, tenez-vous oubliez ceci ! Et je lui tends quelques parchemins de ma sacoche, derniers objets explicitement dangereux de ma panoplie. Le reste de la sacoche ne contient que quelques papiers, des notes personnelles et une bouteille de Sake avec quelques verres. D’ailleurs si vous acceptez je vous offre un verre le temps de la discussion, la bouteille n’est pas mauvaise et j’ai pour habitude d’en offrir dès que je fais une rencontre aussi formelle soit-elle.

Petite proposition pour tenter une nouvelle fois de les amadouer même si je n’y crois guère. Et puis cela soutient aussi la thèse de mon mensonge. Nikkou était assez porté sur la bouteille, c’était là l’un de ses défauts les plus connus malheureusement, de là à dire que toute sa famille a ce penchant pour l’alcool, il n’y a qu’un pas.
Confier mes parchemins est aussi une preuve de ma bonne foi, j’espère qu’elles en tiendront compte. Désarmée de l’essentiel, entourée de deux Kunoïchi tout aussi aimables que le papier sur lequel vous vous coupez le doigt, j’attends donc cet interrogatoire si particulier qui m’attends, même si je sais déjà qu’il risque d’être d’une autre nature que de simples questions…

Papiere Bitte [Feat les bestas de Kumo, rpzt, vpt, tmtc, ouesh ma gueule] Sbhfv6

Du Saké ? Elle se prend pour qui celle-là ? Comme si nous bourrer la gueule était un meilleur moyen de nous sodomiser. Si c’est une tentative pour détendre l’atmosphère, c’est clairement une tentative ratée. Alors que je décline poliment, je lance un regard insistant à Akane. Comme si ce bébé de merde était mon problème franchement – et d’où s’est-elle attachée si rapidement à un simple enfant l’autre aussi ? Tous ces sentiments de petites putes ambulants me donnent tout bonnement la nausée, mais ce n’est clairement pas la question ici. Cette journée est particulièrement éprouvante entre les caractères de porcs farcis des Kumojins et les plaidoyer romantico-dépressivo-cons des migrants. Putain quoi. Il n’y en a pas un qui est capable de raconter une histoire potable ou tangible qui soit moins ennuyante qu’une putain de notice inscrite sur des nouilles instantanées ? J’ai l’impression d’avoir entendu la même merde toute la journée, et si les quelques réactions de la brune me laissent entendre qu’elle ne vient pas du même plateau… Je n’ai pas même envie de prendre le risque de m’ennuyer une fois de plus.

A défaut d’avoir de quoi me distraire réellement, je m’installe sur l’un des sièges présents dans la petite salle où nous nous retrouvons toutes les trois, à l’image de copines de buverie ou que sais-je. L’étape suivante c’est quoi ? Qu’on aille aux toilettes toutes ensemble en rigolant ? Je m’abstiens de soupirer – le pire étant que, hormis les rires, c’est un scénario tout à fait plausible. Putain. Le plus amusant probable encore, si je ne me trompe pas de trop, sera de voir Akane essayer de se débrouiller tant bien que mal à mener l’interrogatoire, sous mon regard.

*Bon, Akane. C’est l’un des derniers pour la journée j’espère, donc je te propose de mener l’interrogatoire. Tu sais les points essentiels sur lesquels il faut insister, et je serais là pour t’épauler et surveiller. Si jamais besoin il y a, j’interviendrais – mais il est grand temps que tu te lances aussi !*

Un entrain artificiel et pourtant parfaitement plaqué sur la réalité de mes pensées. Je vendrais ma propre âme à un culte religieux pour qu’il essaye de purifier la salope que je suis pour que ce calvaire finisse enfin… D’un geste souple, je me lève rapidement et m’approche d’Akane, récupérant de sa part la totalité du matériel réquisitionné à la Shinobi étrangère – et ce uniquement dans le but de le déposer sur la table, bien à la vue de tous.

« Très bien ! Comme ça vous pouvez voir que l’on ne fait rien de douteux avec votre matériel. »

Rapidement, je me rassieds, attendant que la Genin fasse sa première tentative. J’espère qu’au moins une fois, elle trébuchera sur ses paroles. Sinon, j’aurais fait ce pari pour rien également…

Akane vit bien l'hésitation à donner le wakizashi de la part de la shinobi étrangère, elle n'avait pas l'impression que c'était dans le but de résister, alors cela devait être autre chose de personnel. Finalement, cette femme lui donna son arme non sans une certaine recommandation. Elle lui sourit un bref instant pour espérer être rassurante, jusqu'à preuve du contraire, elle pouvait vraiment être une ninja de passage qui ne demandait rien à personne après tout.

« Ne vous en faites pas, nous vous rendrons votre matériel si vous n'avez rien à vous reprocher.   »

Dit alors d'une voix légèrement plus chaude, mais rapidement elle reprit son visage neutre sans sentiment. Elle mit dans son dos à côté du sien le wakizashi, et elle rangea dans une petite sacoche les kunais. Il était juste qu'elle n'avait pas pensé à prendre les parchemins, qui pouvaient s'avérer dangereux selon ce qui pouvait y être caché. Elle hocha la tête doucement en prenant les parchemins tendus 0ar la shinobi. Certes, c'était un geste de bonne foi évident, mais cela voulait dire aussi qu'elle pouvait largement se battre sans si cela s'avérait nécessaire. De cela, elle ne était certaine, c'était une ninja après tout.

« Je vous remercie, mais je n'ai pas l'âge pour boire et je ne consomme pas ce genre de mets.   »

Refusa alors poliment la genin à la jeune femme, elle n'avait jamais bu d'alcool et cela ne l'intéressait pas tellement au final. Elle ne pouvait pas savoir s'il n'y avait pas quelque chose de louche dans cet alcool non plus, même si ce serait stupide de vouloir combattre avec toutes les forces sur place. Elle voyait bien que cette femme essayait par tous mes moyens de casser la glace, mais pour Akane rien n'était plus important que la mission. Elle sentit le regard insistant du supérieur sur sa personne, elle avait essayé d'éviter qu'un enfant devienne un élément à problème et cela l'ennuyerait. Elle observa alors sa supérieur s'installer sur un siège alors qu'elle resta debout derrière la jeune femme. Elle hocha la tête à la communication mentale tandis que Hak lui demanda de diriger l'interrogatoire. Elle ne savait pas tellement si c'était vraiment pour l'entraîner ou simplement par ce qu'elle en avait simplement assez. Elle l'avait noté dans le choix des mots, mais elle ne repondit rien. Hak vint prendre l'armement qu'elle venait de récupérer sur la jeune femme et posa le tout sur la table face à la shinobi interrogée. Même si cela paraissait pas tellement sécuritaire de le faire, une tentation peut être, mais cela allait être là base de son interrogatoire. Elle détacha le wakizashi apparemment au combien précieux pour le poser juste devant la jeune femme sans un sourire. Elle se doutait que cette ninja devait être plus forte qu'elle, mais peut-être pas de sa chef, elle ne jouerait pas les gros bras c'était inutile et ridicule. Alors que la jeune femme devait s'attendre à se faire interroger par la plus âgée, c'était une genin qui s'approcha lentement en faisant le tour de la table en glissant sa main délicatement le long d'un parchemin. Elle prit un kunai pour ouvrir le premier avec délicatesse curieuse de voir ce qu'il contenait espérant bien que ce n'était pas un piège. Elle ne dit rien pendant un moment comme si elle analysait l'équipement.

« Masao Azuko alors vous dites, avez-vous un lien avec Konoha ? À moins que la vue baisse, je ne vois pas votre bandeau. Vous devez vous douter qu'à l'extérieur, des kumojins sont en train de vérifier votre identité du moins si elle est connue de nos services. Alors que craignez vous que l'on trouve ? Si vous nous le disiez afin que l'on gagne du temps ? Vous avez tour fait pour paraître coopérative, cela serait dommage que de s'arrêter en si bon chemin n'est-ce pas ?    »

Dit alors Akane en venant se placer face à la fameuse Azuko bien loin de savoir qui cela pouvait bien être au final. Elle voulait voir sa réaction et les mots qu'elle choisirait pour répondre.

« Vous dites donc chercher à aller au pays des vents pour raison personnelle, que cherchez vous à fuir exactement, car voyager dans un navire de cette sorte pour être discret ce n'est pas pour rien, vous êtes loin de l'image des réfugiés qui faisait route avec vous.    »

D'après Hak, cette femme avait vraiment dit la vérité sur le but du voyage, mais elle cachait quelque chose sur son identité. Si cette Azuko n'avait pas tenté de forcer me passage, c'était bien qu'elle espérait pouvoir passer sans encombre.

Je m’adosse allégrement sur ma chaise, jambes croisées tout comme les bras je regarde la scène qui se joue devant moi, les mouvements des deux kumojins. Elles ont refusé mon saké, mais je ne vais pas me priver. Je pose la bouteille sur la table, me sers un verre tandis que la plus jeune des deux s’approche de moi :

-permettez alors, dis-je tandis que j’apporte le verre à mes lèvres, vous ne savez pas ce que vous ratez, un excellent cru, même les néophytes savent apprécier la rondeur d’un tel breuvage, comme les arômes qu’il dégage, un régal pour le palais.

Je sais, je connais le plan qui se joue face à moi, la bonne vieille technique du méchant gentil flic, pas encore explicitement développée, mais la plus jeune jouera très probablement la gentille tandis que l’ainée fera la méchante. Cependant pour appliquer une telle méthode il faudrait que j’ai commis une faute, elles doivent suspecter quelque chose c’est sûr, mais quoi c’est la question que je me pose désormais.
Quand je la vois prendre un de mes parchemins et le dépiauter avec un kunaï je me mets à tiquer, qui lui a permis de toucher ainsi mes affaires ? Connait-elle seulement la valeur de chacun de ces sceaux ? Je me racle la gorge et hausse légèrement le ton :

-j’aimerais que vous évitiez de toucher à ces petites choses, le papier est fragile et chaque parchemin ou sceau possède une certaines valeur. De plus je n’aimerais pas que vous activiez une technique par maladresse, on m’accuserait de vouloir porter atteinte à Kumo

L’avertissement donné, je lance un regard en direction de l’autre Kumojin pour regarder son éventuelle réaction, puis vient la question.
Ça y est c’est donc ça qui les tracasse, mon nom. Bien il est temps de les rassurer et de continuer le semblant de coopération qui existe entre nous avant que le méchant flic n’entre en action et foutre en l’air tout ceci. Gardant le verre vide dans ma main, je m’amuse à le tourner sur lui-même pour en regarder la finesse des dessins avant de répondre sans lever mes yeux de l’objet :

-Je ne suis pas Konohajin, je ne l’ai d’ailleurs jamais été, si je porte le nom de de Masao c’est parce que j’ai aimé et continue d’aimer un homme qui porte ce nom, l’ancien Hokage Masao Nikkou. Même si nous ne nous sommes jamais mariés et même si cet amour est resté en partie secret, il a été pendant longtemps la seule famille digne de ce nom à mes yeux.

Je redresse la tête pour faire face, dans un regard intense, à mon interlocutrice du jour :

-Je n’ai rien à vous cacher, je suis seulement de passage, je ne veux pas nuire à Kumo, et vous n’entendrez probablement plus jamais parler de moi si le monde suit sa course normale.

J’espère qu’ils entendront ce message qui me semble clair. La suite de la question se base sur une incohérence compréhensible, pourquoi débarquer maintenant ? Pourquoi Kaze ? Pourquoi avec des réfugiés ? Autant de questions auxquelles je me fais une joie de répondre, autant mon identité est un sujet qui peut déraper rapidement et pour cause, il est basé en partie sur un mensonge. A leurs yeux je suis et serais toujours Hakushi Ozuka, ex Kumojin qui a déserté son village en tuant son père et un valeureux jônin, mettant à sac le quartier des Hakushis, et qui a osé s’interposer lors de la guerre face à Kiri. Jamais ils ne prendront en compte mon amnésie, mes changements moraux, mes regrets de mes actes passés, ils ne peuvent pas, c’est impossible, ils ne pourraient même l’envisager. Ce respect aveugle de l’ordre, de la justice, autant de choses qui me donne la nausée, autant de règles qui ont fait couler le sang d’innocents.
Trêve de digression mentale je réponds donc toujours confortablement adossée à mon fauteuil :

-Je ne fuis pas, si j’étais à bord de ce navire c’est que je voulais parler avec ce Suzurane Hakyo et que par la même occasion ce voyage me permettait de me rendre sur le continent pour régler une affaire personnelle, j’ai fait d’une pierre deux coups en quelques sorte. Je ne cherchais pas à être discrète d’ailleurs, si je l’avais voulu, vous ne m’auriez pas vu aujourd’hui.

Je me redresse sur mon séant avant de reprendre :

-est-ce tout pour les questions ?

J’écoute, pensive mais concentrée – ou du moins faisant mine de l’être – le discours extrêmement rigide d’Akane et les réponses on ne peut plus évasives mais vraies de la pétasse en face de nous. Honnêtement, je me demande combien de choses sont enfoncées dans le cul de cette Genin pour être aussi psychorigide. C’est à la limite de l’anormal, et ça me terrifie presque un peu. Peut-être faut-il que je l’emmène voir Shigeru et que ce dernier lui fasse un examen corporel intensif pour retrouver lequel des balais provoque ce comportement chez elle, car si c’était quelque peu amusant au début c’est devenu absolument irritant à force. Elle est pire que Raito, alors que je pensais que ce n’était pas possible ! Et puis l’autre là. Ne pourrait-elle pas mentir ne serait-ce qu’un peu ? Je ne sais pas moi. N’importe quoi. N’importe quoi qui puisse rendre cette formalité moins ennuyante.

Une histoire d’amour avec un Hokage, et elle est convaincue de dire la vérité qui plus est. Ce serait peut-être judicieux de la garder avec nous pour avoir un maximum d’information sur ce dernier, même si c’est d’une autre époque… Non. Ça ne servira qu’à occuper les paresseux des services des interrogatoires pour de la merde inutile datant de décennies entières. Comme si j’avais la moindre envie de leur donner ce genre de pain béni pour qu’ils puissent prétendre d’avoir une légitimité pour continuer à exister et exercer leur rôle stupide. Je suis sûre de faire mieux que les trois quarts d’entre eux en plus. Secouant calmement la tête, je me lève alors qu’Azuko – c’est bien ça son nom ? – termine de répondre aux questions d’Akane et je m’approche, sans la moindre hostilité, de la bouteille de Saké.

« Vous savez quoi ? Je vais peut-être me servir un verre après tout. »

Prenant un verre, je me permets, sans trop de précaution, de me servir. Après tout, ce n’est clairement pas moi qui suit en position de faiblesse dans cette histoire, et puis, elle a bien proposé que l’on se serve non ? Qu’elle ne vienne pas me chercher d’histoires car cette journée d’immigrés a vraiment su avoir le dessus sur mes capacités d’adaptations à mon entourage, ainsi que mes mensonges. Aller, qu’elle parte et qu’on soit tranquille. Je rêve de rentrer chez moi.

« C’est un choix risqué que de venir ici vous savez. Je pense que passer par voie maritime jusqu’à Kaze aurait été beaucoup plus simple pour vous… Konoha et Suna sont en guerre, et vous risquez de débarquer au milieu d’un important champ de bataille si vous passez par là-bas. Mais en attendant, nous n’avons aucune raison de vous garder ici. Du coup, vous serez escortée jusqu’à la frontière avec Shimo… Après, ce sera à vous de vous débrouiller. Mais il est peut-être utile de vous informer que les Shimojins ont une légère… Tendance paranoïaque vis-à-vis des personnes venant de Kaminari. »

Et j’espère qu’elle ne s’attend clairement pas à ce qu’on la materne à travers Shimo également. C’est sa décision débile à elle de venir ici pour traverser le Yuukan entier à pied. Donc qu’elle aille se faire mettre si ma proposition ne lui convient pas.

*Elle n’a clairement rien à apporter, et elle n’est pas une menace. Dommage, j’espérais avoir au moins ça d’amusant aujourd’hui… Tu penses pouvoir la raccompagner pour lui rendre son équipement à la frontière ? Bien sûr, tu ne seras pas seule, mais j’ai besoin de rédiger un rapport complet sur cette journée et j’aimerai bien m’avancer un peu. On se rejoindra à Kumo pour manger quelque chose après ? Et on en profitera pour relire le rapport.*

Putain de journée éreintante. Après tout ce que j’ai donné ici, j’espère qu’elle ne va plus jamais remettre en question mon besoin de me reposer de temps en temps. J’ai l’impression d’avoir atteint la ménopause. Horrible. Et la paperasse fait partie de la vie des gens gradés, donc autant qu’elle se prépare. Elle finira bien par progresser un jour !

HRP:

Akane observa les positionnements des jambes et des bras de cette femme avec soin comme pour décoder une partie de ses pensées. Elle avait l’impression que cette Azuko était assez détendue alors qu’elle était en plein interrogatoire. C’était un petit peu comme dire qu’elle n’avait pas grand-chose à se reprocher, à moins qu’elle fasse semblant. Elle n’était pas comme Hak à pouvoir détecter les mensonges si facilement, alors elle devait analyser la situation.

« Je vous en pris. »

Dit alors la genin en faisant un signe de la main vers la bouteille de sake. Si elle voulait boire, qu’elle le fasse, elle était consciente qu’il y avait des drogues de combat, mais ce n’était pas très crédible à ce moment-là. Elle ne réagit pas tellement alors qu’Azuko faisait l’apologie de son alcool, visiblement, elle semblait vraiment apprécier ce genre de choses, mais elle ne comprenait pas tellement l’intérêt de boire et de perdre un peu de ses facultés. Lorsqu’elle déroulait doucement le parchemin, c’était avec délicatesse, elle n’était pas là pour ruiner quelque qui n’était pas à elle.

« Ne vous en faites pas, je sais ce que je fais, à moins que vous ayez quelque chose à cacher dans ces parchemins ? »

Demanda alors Akane sans perdre son ton neutre et calme bien qu’Azuko sembla égarer le sien. Elle la toisa du regard un bref instant, elle remarqua alors le regard dans la direction de Hak, cherchait-elle une approbation de sa part ? Elle la laissa jouer avec son verre tandis qu’elle écoutait sa réponse.

« Si vous n’êtes pas d’un village, nous savons tous deux ce que cela veut bien dire. »

La ninja croisa les bras en se posant contre la table en soutenant le regard de la nukenin.

« En ce qui concerne ce qui va se passer à l’heure d’aujourd’hui, ce n’est pas vous qui décidé. »

Remettait alors à sa place Akane celle qui était interrogée, il n’était pas question de la laisser diriger les débats. Elle ne savait pas tellement si c’était une sorte de mise en garde, mais elle ne savait pas du tout qui cela pouvait être, et elle se sentait avec une position supérieure elle seule entourée de tout un peloton. Elle sortait à peine de l’académie bien qu’elle ait déjà fait quelques missions, mais elle n’était pas du genre à déroger à une règle. Elle était plutôt règlement règlement comme l’on disait, et cela se voyait sans doute à appliquer le manuel du parfait petit ninja. Elle nota dans sa tête que cette Azuko avait des affaires avec le capitaine du navire, et elle connaissait la situation de certains pays et les rebelles. Elle se contenta de hocher la tête doucement, puis se tourna un bref instant dans la direction de Hak.

Akane avait appris à l’académie une des règles du ninja, ne jamais montrer aucune émotion, et elle l’appliquait à la lettre. C’était peut-être ainsi que l’on pouvait la voir si psychorigide, c’était d’ailleurs sans doute le cas. Elle n’était pas du genre à se dévoiler si facilement surtout en face d’une ennemie potentielle. Elle ne remarqua pas sa chef tiqué d’une façon ou d’une autre, cela voulait sans doute dire qu’elle disait la vérité. C’était assez commode de l’avoir présent dans une pièce et qu’elle soit de son côté afin de savoir si la personne disait la vérité ou non. Elle observa alors Hak se lever et finalement aller se servir un verre de Sake. Elle fut assez étonnée, mais cela voulait sans doute dire qu’il n’y avait rien de vraiment très intéressant. Elle ne dit rien du tout simplement à observer sa chef commencer à boire avec cette Azuko.

« Très bien, vous pouvez récupérer votre matériel, je vais vous accompagner jusqu’à la frontière avec un groupe madame Masao. Je vous remercie de votre coopération. »

Dit alors d’une façon presque mécanique Akane consciente de son travail, qu’elle ne trouvait pas ingrat, car il fallait bien le faire après tout. Elle répondit mentalement à Hak sans même la regarder, ce n’était pas le moment de de révéler ce genre de possibilité.

* Très bien, si vous le dites je vous crois, je vais l’accompagner sans problème ne vous en faites pas. Je vous retrouverais à Kumo avec plaisir, j’ai l’impression d’être ici depuis mille ans. *

Akane utilisa ses mains afin de rouler délicatement le parchemin et le tendre à Azuko.

« Amoureuse d’un ninja qui a été Hokage, vous n’êtes pas n’importe qui j’imagine. Se marier en tant que ninja n’est peut-être très utile, nous avons tendance à avoir une vie courte. »

Pas de méchant flic ? Juste un interrogatoire, où j’ai peut-être titillé la susceptibilité de mon interlocutrice, mais rien de plus. Je dois admettre que je suis tout de même un peu déçue, même si une partie de moi est rassurée de ne pas à avoir encore à se justifier. Tout se passe finalement sans encombre. La gradée, ou du moins ce qui y ressemble met un terme à l’entretiens en me donnant quelques conseils et m’annonce que l’on va m’escorter jusqu’au pays frontalier. Cela me convient, c’est même mieux que ce que je n’espérais. Moi escortée par des Kumojins, même si c’est plus pour me surveiller qu’autre chose, c’est à la limite du comble :

-Je vous remercie de votre compréhension, ce fut un plaisir que d’avoir affaire à vous.

Je me relève donc pour aller chercher mes affaires, dans le calme, récupérant chaque objet avec soin et méticulosité. Puis je me retourne vers la jeune fille qui tient encore mon parchemin entre mains pour le récupérer et le placer dans ma sacoche. Sa phrase me laisse échapper un petit sourire. Moi une shinobi importante ? Une shinobi oubliée ou revenante peut-être, mais importante plus maintenant :

-Je vais prendre le compliment comme il vient, dis-je amusée, mais je ne crois pas qu’il soit juste, et puis un bon shinobi ne se doit pas d’être connu, mais discret non ?

Tandis que nous sortons à l’extérieur je continu ma réponse :

-Un shinobi a la vie courte s’il ne prend pas le temps de l’apprécier, ou pas assez de recul vis-à-vis de son art. S’il en oublie ce qui l’attache à ce monde, forcément il le quittera précipitamment.

Je regarde pendant quelques instants les derniers migrants en train de terminer les formalités administratives pour entrer au pays, le chaos de cette journée se termine sans encombre, j’ai encore quelques jours devant moi, j’ai ma rencontre avec Nara Natsuki à Yu et puis surtout Kawaguchi Kira à capturer, tout un programme donc. Je me tourne vers la Kunoïchi et lui dis alors :

-Mais peut être auront nous le temps d’en parler durant le trajet pour la frontière.

hrp:

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