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 Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki]

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] - Page 2 EmptyMer 15 Fév 2017 - 20:01

Natsuki devait se l'avouer, ce brin de discussion était agréable. Plus que la discussion en elle-même d'ailleurs, c'était les sentiments que mettait Ozuka dedans qui rendaient le tout appréciable. Elle parlait avec passion, ce qui trahissait amplement le plaisir qu'elle éprouvait dans ses recherches. Elle avait de vastes connaissances, mais s'intéressait davantage aux histoires derrière ces connaissances, lesquelles étaient tout aussi intéressantes à entendre. Un intérêt de Natsuki qui fit germer une idée dans son esprit : et s'il formait son personnel du restaurant pour raconter l'histoire d'un plat ou de l'autre ? Cela pourrait participer au succès des semaines à thème. Il rangea l'idée dans un coin de sa tête pour en parler ultérieurement au responsable de salle, et se reconcentrer sur les paroles de son hôte.

« Dans ce cas là, je vais suivre vos recommandations et prendre les aiguillettes de canard. »


Il mémorisa toutefois le reste de la carte des menus : elle pouvait servir.


« Pour ma part, j'ai ce que l'on pourrait appeler une vie rondement menée, mais elle n'est pas aussi chargée de ce que vous imaginez. Par exemple, la paperasse bureautique d'un Assistant de Kage n'est pas aussi chronophage que ce que l'on pourrait croire. Et de toute façon, que je me suis plis en quatre ou en huit ne change pas grand chose pour mon Hokage : elle passe toujours autant de ses jours et de ses nuits dans un état lamentable au bureau. Alors je me suis organisé pour la soulager au quotidien sans que cela me coûte ma santé et ma vie. C'est important de rester en forme physiquement dans notre métier, vous savez ? Et ce n'est pas en gardant les fesses vissées sur un fauteuil que l'on se maintient à niveau. »


Heureusement, les Kage restaient forts quelque soit leur activité de fonctionnaire et peu importe depuis combien de mois ils n'ont pas eu à exercer leurs réflexes ankylosés. Cela faisait partie des privilèges du métier, en compensation de toutes les lourdes responsabilités qui en découlaient.


« A côté, et parce que tout être pensant a besoin de loisir dans la vie pour s'aérer l'esprit et penser à autre chose, je me suis donc mit à retaper l'ancien restaurant que j'ai acheté. L'air de rien, c'est assez distrayant. Chaque étage prend beaucoup de temps, et nécessite de l'investissement de soi, c'est vrai, mais j'en tire une grande satisfaction. Cela dit, je ne gère que les grandes lignes. Pour tout le micro-management, j'ai su m'entourer de personnes de confiance à qui je peux confier les affaires sans crainte. »


Rien ne valait un personnage annexe joué soi-même pour être certain que les choses se passent comme l'on attend d'elles qu'elles se passent. Et bien que de nombreux postes pour joueurs étaient disponibles ou occupés, les rôles clefs restaient entre les mains de créations originales. Car rien n'était éternel, et surtout pas un joueur. Une leçon que le Nara tatoué avait apprit plus d'une fois à ses dépends.


« Depuis la fin de la guerre d'il y a sept ans, je gère aussi une équipe d'étudiants shinobi. Enfin, gérer est un grand mot... Elle détient le record absolu d'abandons, de décès et de disparitions des membres qui la composent. C'est... difficile à porter tout cela je dirai, à assumer en tant que formateur, à essayer de se convaincre que dans le fond, ce n'est pas forcément de ma faute ces échecs. Mais malgré tout ils sont là, ils se multiplient, ils restent. Je me suis souvent remit en question, j'ai eu de nombreux passages à vide, à me demander si ce que je faisais était vraiment bien, ou si c'était moi qui les précipitait dans l'impasse. »


Il afficha un air désolé de sa propre situation.


« Heureusement, j'ai tout de même eu quelques étudiants qui sont sortis du lot. Qui se sont très largement démarqués du reste, et qui m'ont été reconnaissants pour les années que j'ai passé avec eux. »


Dommage qu'il n'en restait plus que un en vie sur les quatre, et que l'une des trois était décédée de ses mains.


« Ils m'ont redonné confiance en moi-même alors que je songeais à arrêter de me consacrer à l'apprentissage, vu ce que cela donnait. J'ai pu voir à travers eux que ce qui avait fait défaut à tous les étudiants que j'ai pu avoir, ce n'était peut-être pas mes méthodes, mais leur motivation. Vous qui entrainez aussi, Ozuka, vous n'avez jamais été prise par ce genre de doute ? »


Peut-être pas les mêmes, en tout cas. Ozuka venait de la nature, pas d'une ville fortifiée : ceux qui voulaient apprendre à se battre ne le faisaient donc pas pour les mêmes raisons. A l'extérieur, là où le danger est partout, les gens s'entrainent et progressent pour survivre, alors qu'à Konoha, les gosses deviennent ninja parce que '' c'est cool d'être fort ''. Avec une mentalité pareille, comment s'étonner lorsque l'on les voit abandonner sitôt qu'il est nécessaire de suer un peu ? Seule la nature formait les vrais guerriers : Shigo Yamanaka en était le parfait exemple. Un loup parmi les Hommes...


« Mon hobby pour la cuisine, vous le connaissez déjà, je ne développerai donc pas. Ne reste donc que les cours pratiques que je dispense à l'Académie Shinobi ponctuellement, lorsque quelqu'un s'inscrit dans un domaine sur lequel je peux le renseigner. Je vous dirai bien aussi que je griffonne et que je joue de la guitare de temps en temps, mais c'est un peu trop occasionnel pour être qualifié de réel passe-temps. »


Il haussa les épaules, l'air de signifier que c'était sans importance.


« Au final, je pense que c'est important de varier les plaisirs plutôt que de mener toujours la même routine : les années ne se remplissent pas avec du temps, mais avec de la vie. »


Que de légèreté dans leurs discussions alors que le jeune garçon à côté d'eux venait d'apprendre quel virage allait prendre sa vie. Natsuki lui porta un peu d'attention.


« Ozuka m'a indiqué qu'elle vous avait demandé de rester dans le pays avant de venir à notre rendez-vous. J'en déduis que vous voyagez seul de temps en temps. Si vous me racontiez votre dernière pérégrination ? »


Un moyen comme un autre de le sonder, et voir comment il se comportait dans la situation actuelle.
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Message(#) Sujet: Re: Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] - Page 2 EmptyLun 20 Fév 2017 - 14:54

Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] - Page 2 2357464A20BE75E0C8E89608197C93F9817C0D0F6ED65895F8D47C9Dpimgpshfullsizedistr

Yukishiro s’asseya à la table sans un mot écoutant d’une oreille attentive la discussion qui se tenait devant lui.
Sa mère et le Nara semblaient tenir une discussion d’un autre monde, du moins c’est ce qu’il lui semblait. Jamais il n’avait vu sa mère se confier ainsi et surtout pas à ce qui semblait être pour le jeune garçon un illustre inconnu.
Un peu perdu, il ne manquait cependant aucune miette de la discussion et sembla même trouver à un moment une source de plaisir à les voir échanger ainsi. Non pas que le sujet soit passionnant, mais bien par la vie qui semblait se dégager de l’échange. Il avait toujours vu sa mère comme l’antithèse de la vie, froide, calculatrice, tuant si le besoin s’en fait sentir, mais là c’était une redécouverte.
Il tenta de récupérer une carte maladroitement sans faire de vague pour ne pas se faire remarquer durant la discussion. Le papier avait une texture rêche, mais pas assez rigide, une tentative échouée de faire croire à du papier de qualité. Avec le temps les travers de sa mère avaient déteint sur lui bien malgré sa volonté…

Il contempla longuement la carte avant de valider son choix sans la moindre hésitation. Il allait prendre les brochettes d’anguilles, son plat favori. Intérieurement il s’en léchait les babines, un petit festin avant le départ pour l’inconnu, voilà de quoi le réconforter. Il regarda rapidement s’ils ne servaient pas du sirop, ou bien des jus, mais malheureusement la carte ne comportait que des alcools ou bien de l’eau thermale.
Finalement il posa la feuille sur la table tout de même satisfait de son choix, dommage qu’il ne serve pas ce plat à base de sauce rouge étalée sur une pâte de blé avec du fromage et des anchois, il l’aurait pris sans sourciller.

Se repenchant sur la discussion, Yukishiro écouta le konohajin parler de ses élèves, un sujet qu’il semblait porter fortement à cœur. Il ne comprenait pas que l’on puisse se passionner à martyriser des personnes ainsi, car l’unique expérience de l’enseignement pour le garçonnet était la douleur, ou bien quelque chose lui échappait, mais il ne savait pas quoi. Vint alors une question pour sa mère dont il ne comprenait malheureusement pas le sens :

-Vous savez mon expérience dans le domaine est bien maigre, Yukishiro fait office d’exception, je n’ai eu que lui en véritable élève. Je crois en avoir eu d’autres par le passé, mais mon amnésie n’aidant pas je n’arrive pas à savoir combien il y en eu, ni comment cela se passa. Je crois que je devais être trop jeune et trop radicale dans mes pensées à l’époque pour pouvoir enseigner comme il se doit.

Yukishiro lui connaissait la réponse, sa presque entière année passée seul il l’avait commencé par une chose essayer de comprendre qui était véritablement sa mère, et quand il eu levé certains voiles ombre de son passé, il s’est empressé d’en oublier le plus possible. Hakushi Ozuka, nukenim de Kumo, a tué un de ses élèves de ses propres mains, suspectée de négligence grave ayant entrainé la mort d’un autre de ses élèves, comportement à la limite du psychopathique. Il omettait un bon nombre de détails, mais ne voulait pas en savoir plus.


-Hum je dirais plus que c’est la méthode qui est l’élément capital d’une adhésion de l’élève. Si l’on sait quelle méthode utiliser pour tel ou tel élève, on arrivera toujours à allumer la flamme de la motivation.

Avec quelques années de plus Yukishiro aurait certainement rit doux-amer, sa mère n’avait jamais cherché à le motiver, ce n’est pas la carotte qu’elle utilisait mais le bâton, la peur, seul véritable moteur valable à ses yeux.

Accaparant toute sa concentration pour ne pas perdre le fil de la discussion, il ne se rendit alors même pas compte que le Nara lui adressait la parole. Il cligna des yeux un instant, tenta de se remémorer très fort la question et quand il sortit son premier mot quelques longues secondes s’étaient déjà écoulées :

-Je me suis séparée d’Ozuka sur Yuki no Kuni, juste avant que l’hiver ne bloque définitivement le port de Darthsedo. Les vents étaient bons, alors j’ai accosté quelques jours plus tard à Kaminari. Là j’ai découvert les montagnes, il y a des beaux villages. Puis je suis allé dans des pays mineurs. J’en connaissais déjà quelques-uns parce que nous les avions parcourus avec Ozuka. J’ai pas beaucoup voyagé à un moment, j’ai beaucoup regardé comment fonctionnait la vie d’un petit village de Ta no kuni. C’était très intéressant, j’ai voulu leur parler un jour mais j’ai eu peur alors je suis partit. Après j’ai beaucoup essayé d’aider les gens, quand on est shinobi on peut faire beaucoup de chose que de simples civils n’arrivent pas à faire alors forcément c’est très gratifiant. J’aime bien voir sourire les gens je crois. Ça me réchauffe le cœur. Enfin voilà c’est tout.

Il conclut sa phrase avec un large sourire, il avait plus ou moins volontairement omit les moments difficile de son périple, comme le manque d’argent, la faim, ni ses recherches sur sa mère à Kaminari. Il cherchait certes à embellir son récit, mais sa mémoire avait fait un tri, certainement car son voyage fut une source d’épanouissement, bien qu’il n’ait pas réussi outre mesure à apprendre à se comporter en société.
Le serveur arriva à cet instant pour prendre la commande de la table. Yukishiro s’empressa de commander ses brochettes, Ozuka elle se contenta de simples ravioles, tandis que le Nara pris la sienne.
De nouveau seuls, Yukishiro s’empressa de poser une question qui lui brulait les lèvres :

-C’est comment un village shinobi ? c’est grand ? Et est-ce que les gens y vivent en paix ?


La dernière question ne faisait sens que du point de vue du garçon. En effet la guerre lui était toujours apparus au sein des pays neutres, sa mère ayant pris soin de lui éviter les passage par les grandes naton du Yuukan. Bien que sachant pertinemment qu’il s’agit d’un art guerrier avant tout, l’enfant était persuadé que rassemblés sous une même bannière, des shinobi étaient capables d’apporter la paix, là où désunion ne menait qu’à la guerre.

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] - Page 2 EmptyVen 24 Fév 2017 - 16:27

« Comme quoi, voyager est extrêmement formateur. »

Peut-être aussi dangereux pour un enfant si jeune, mais il se disait que Yukishiro n'était plus vraiment un enfant. Toutefois, il admit que le récit du jeune disciple le surprit. Il s'était attendu à quelque chose d'assez froid, très détaché même, et pourtant, il eu droit à tout le contraire. Le garçon timide lui dépeignit un voyage introverti sur les bords, mais à la recherche de contact avec l'Autre. Une recherche pour comprendre comment vivaient ses semblables, comment vivre avec eux. A tort, Natsuki l'avait prit pour un survivant, et probablement qu'il l'était, mais dans le fond, il restait encore un enfant, lequel se tournait plus aisément vers l'aide à son prochain que la cruauté.


« Moi aussi, j'apprécie voir un sourire se dessiner sur le visage de ceux que je croise. Car il ne coûte rien à celui qui le donne, mais il offre beaucoup à celui qui le reçoit. Et en un sens, c'est un rappel de ce pourquoi je me bats : de longues paix et de courtes guerres. »


Pour que le plus grand nombre puisse en profiter, et pour que le moins de personnes possible en pâtissent. Et en parlant de guerres et paix, Yukishiro avait des questions à ce sujet.


« Un Village shinobi porte très mal son nom, c'est le moins que l'on puisse dire. Il ressemble beaucoup plus à une grande ville, même s'il est très loin d'égaler une capitale en terme de superficie. Mais ce détail mit à part, il fonctionne peu ou prou comme un village, avec ses habitants, ses commerces, ses échanges. Car vous l'ignorez peut-être, mais tous ceux qui vivent à Konoha ne sont pas des militaires : en majorité, il y a surtout des civils. Ce qui est logique, nous ne pourrions pas vivre autrement. Imaginez s'il n'y avait que des soldats : nous aurions très vite fait de mourir de faim et de froid. Nous avons besoin d'éleveurs, de commerciaux, de tailleurs, de bâtisseurs, et j'en passe. Donc en un sens, ce n'est pas très différent de ce que vous avez vu dans des petits villages de Ta no Kuni. »


Si l'on multiplie la population par deux cents ou trois cents.


« Quant au fait de vivre en paix... eh bien, je dirai que dans l'ensemble oui, les habitants du Village de la Feuille vivent en paix, mais peut-être pas pour des raisons que vous imaginez. »


Les bras croisés, Natsuki pencha légèrement la tête sur le côté, comme pour réfléchir à ce qu'il allait dire.


« Depuis sa création, Konoha n'a connu que deux attaques. L'une a frappé la population sans distinction, l'autre avait des cibles très précises. Ces deux mise à part, les habitants ont toujours connu la paix mais... l'on ne peut pas en dire autant pour ceux qui vivent au-delà de nos remparts. Car si notre Village ne subit pas la guerre, c'est essentiellement parce que lorsqu'elle doit avoir lieu, elle est menée le plus possible à l'extérieur. »


Quelqu'un finit toujours par subir la guerre, et se sont rarement les concernés qui supportent les plus lourdes pertes.


« Par nature, nous ne sommes pas belliqueux, mais comme chaque chose, cela dépend du point de vue duquel l'on se place pour observer. Il est vrai qu'un shinobi est avant tout un artisan de la guerre, mais ce n'est pas pour autant que nous apprécions la mener. Il y a tant d'autres domaines où nous pouvons être efficaces, où nous pouvons aider les populations tout comme vous, vous l'avez fait auprès des petits villages pendant votre voyage. Malheureusement, des conflits armés finissent toujours par arriver, des conflits qui ne se soldent pas par des négociations. Des conflits qui se terminent lorsque le vainqueur est celui qui a raison par défaut. »


Natsuki haussa les épaules, puisque dans le fond, qu'il y ait des ninja ou pas, les choses resteraient les mêmes. Si ce n'est les shinobis, ce sont les armées des Daimyo, ou toute forme de groupe de force qui se formerait tôt ou tard.


« Je ne sais pas quelles sont vos attentes vis à vis de Konoha, et ce serait naïf de dire que nous sommes '' les gentils '', mais nous croyons qu'il est possible d'atteindre un jour sans faire la guerre une paix durable. Peut-être pas globale, certes, mais qui ne sera plus parsemée par les conflits destructeurs que le continent a connu jusqu'ici. »


Peut-être même sans retirer le libre-arbitre et la liberté à chacun. Mais le plus triste dans cette histoire était sans doute que chaque nation pensait plus ou moins la même chose.


« Si faire naître des sourires sur le visage de ceux dont vous croisez la route est quelque chose que vous appréciez, en venant à Konoha avec moi, vous aurez sûrement l'occasion d'y contribuer. Se battre pour que les autres n'aient pas à le faire en fait partie, mais il n'y a pas que cela, loin s'en faut. Toutefois, ceci est un sujet que nous aborderons bien plus tard, lorsque nous serons au Village justement. »


Il tourna ensuite son regard vers Ozuka.


« J'en découvrirai déjà beaucoup par moi-même, je n'en doute pas un seul instant, mais pouvez-vous me parler un peu plus précisément de ce à quoi vous avez entrainé Yukishiro. »


Il reporta son attention sur le jeune garçon un instant, pour lui signifier qu'il était libre d'étayer.


« Ce que vous êtes capable de faire, ce dans quoi vous vous sentez à l'aise, ce que vous aimeriez apprendre même. Et je ne parle pas forcément de quelque chose ayant en rapport avec le monde shinobi, pour la dernière question. »


Mais ceci, pour qu'il se sente plus libre de parler, c'est peut-être quelque chose qu'il verra lorsqu'Ozuka ne sera plus là.
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Message(#) Sujet: Re: Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] - Page 2 EmptyLun 27 Fév 2017 - 23:56

Je regarde Yukishiro avec des yeux ronds comme des billes. La réponse du Nara semble l’émerveiller, bien qu’à mon sens tronquée et un peu enjolivée, mais certainement aussi biaisée que ma vision de ces même village. De par le comportement que j’ai eu de l’éloigner des grands villages il ne connait que les inconvénients d’une vie de nomade et forcément ces grands rassemblement de shinobis lui paraissent presque pour un paradis sur terre.
J’aimerais bien intervenir pour ajouter mon mot à dire, mais rapidement je comprends que je n’ai plus vraiment ma place dans cette discussion. Un sourire se dessine sur mon visage, perdu entre la fierté de l’avoir mené jusqu’ici sain et sauf, mais aussi avec ce vague sentiment de vide qui commence à se créer.
Malgré l’écart que j’ai tenu à mettre entre nous, je n’ai pas réussi à rendre aussi mince que cela le fil qui nous reliait.

Tandis que les plats sont apportés à peine sortis de la poêle ou bien du grill, toujours fumant, dégageant une agréable odeur autour de la table, Natsuki continue de parler finissant par une question qui me désigne directement. Posant les baguettes que je viens de prendre à l’instant je prend alors le temps de lui répondre :

-Yukishiro sait tout de la survie en terrain hostile, je lui ai appris à chasser, se nourrir, survivre dans le froid comme sous les chaleurs extrêmes. Il sait se débrouiller de par lui-même, se battre, se dissimuler, traquer, il excelle même mieux que moi dans ce domaine, un don que je lui envie à bien des égards. L’objectif avoué de mon entrainement c’est qu’il puisse vivre une fois que je ne serais plus là pour lui…

Attrapant une tasse de thé à la volée, je viens humidifier ma bouche avec les notes douces de ce dernier. Je dois admettre que pour son entrainement je n’ai pas lésiné sur les moyens et les méthodes et c’est même une touche d’orgueil qui vient me réchauffer le cœur en y repensant, j’ai réussi à le rendre bien plus endurci que n’importe quel garçon de son âge, mes regrets précédents, je les balaie d’un revers de pensée.
Yukishiro en profite alors pour ajouter sa pierre, maladroite à mon goût, mais tout de même elle a sa valeur :

-Je sais aussi bien m’entendre avec les animaux, les plantes. J’adore méditer, ressentir les choses autour de moi. Ce que j’aimerais c’est connaitre des gens de mon âge, continuer à découvrir le monde et contribuer à le rendre plus paisible, qu’il trouve enfin l’équilibre qu’il cherche tant.

De grands mots, l’idéal classique, mais qui a corrompu combien de cœur ? Je sais pertinemment qu’il ne suivra pas le même chemin que le mien, non il est trop bien pour cela, il est trop gentil, trop compatissant, son cœur penchera toujours pour le chemin de la réconciliation, même si cela risque de le mener à sa perte. J’ai pourtant tout fait pour que ses affect n’interfèrent pas dans ce sens, mais il n’a rien d’un Hakushi, non il est trop comme son père, ou sa mère, allez savoir…

-Ah et puis je maitrise aussi le fuuton regardez…

Avant même que je ne puisse dire quoi que ce soit l’enfant exécuta quelques mudras et des pores de sa peau s’échappa d’abord un fine vapeur opaque qui rapidement se mit à couvrir toute la pièce. L’odeur dégagée n’avait rien de désagréable, non elle était seulement extrêmement forte, une odeur de pin, qui vient rapidement titiller mes narines ainsi que celles de tous ceux présents dans la salle. Des éternuements à tout va se font entendre, rapidement les gens courent pour fuir la salle et reprendre un peu d’air frais. Je ne peux moi-même m’empêcher de laisser échapper une quinte de toux avant de me lever tout en attrapant Yukishiro par le bras, le forçant ainsi à se lever tout en lui apposant un sceau sur la peau pour que ne cesse la technique. Mais trop tard le mal est fait, lui ne semble pas véritablement comprendre le mal dans tout cela car cette odeur c’est l’une de ses favorite, elle lui rappelle le calme paisible de la forêt.
Subissant une nouvelle quinte de toux, j’attrape la première serviette qui me vient sous la main avant de me la placer sur le nez et la bouche. Je lance un regard au Nara, pleine de confusion :

-Je suis vraiment désolée, cela ne devait pas se passer ainsi…

Finalement nous sortons de la pièce et du bâtiment pour nous retrouver à l’air libre et bien plus respirable de la montagne. Prenant de grande inspiration pour reprendre mon souffle, je n’en reviens pas d’avoir baissée ma garde ainsi, je sais pourtant pertinemment qu’il reste inadapté en sociétée :

-Bien je crois que nous ne somme pas prêts de manger, et je crains même que notre séjour ici ne soit compromis, je vais m’empresser de faire des courbettes pour m’excuser auprès du dirigeant de l’établissement si vous me le permettez, dis-je au Nara, attendant son accord avant d’y aller.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] - Page 2 EmptyMar 28 Fév 2017 - 18:21

Natsuki se montra attentif sur ce qu'avaient à lui dire ses compagnons de table, les deux répondant parfaitement à la question qui leur était posée. S'en était agréable au point d'en être presque triste, que de ne plus avoir l'habitude d'entendre les réponses que l'on attend – qu'elles plaisent ou non était une toute autre histoire.

« Très bien. Je lui fera donc passer un test d'aptitude dans la foulée qui suivra son arrivée à Konoha, afin de pouvoir placer le curseur plus précisément sur son niveau. A vous entendre, il dépasse déjà la compétence moyenne d'un Chûnin, et entre nous, cela ne m'étonnerait même pas. Quant à vos désirs, Yukishiro, je pense pouvoir y accéder. J'en ai même déjà discuté avec Ozuka, et c'est plus ou moins ce que j'avais prévu. L'essentiel de votre temps sera même consacré à cela. Les enfants soldats, voyez-vous, ne se font plus trop dans les Villages depuis la construction de ses derniers. Toutefois, je vous maintiendrai au moins à niveau, pour ne pas gâcher toutes ces années passées sous la tutelle de votre mentor. Si vous aurez le désir de progresser, ce sera à vous de venir me voir pendant votre temps libre. »


Ceci dit, c'est alors que Yukishiro lui fit la surprise de lui présenter sa capacité à utiliser la vapeur. Natsuki exécuta un brusque bond en arrière, ses jambes se dépliant sous lui comme des ressorts pour le maintenir hors de la zone de gaz. Cette dernière se répandit toutefois très rapidement, lui laissant juste le temps de créer une zone d'air pure autour de lui. Et ce fut le brouillard. Il y eu de la panique, des cris, mais aucun exprimant la douleur ou l'agonie. La tension retomba alors aussi vite qu'elle l'avait poussé à réagir, contrairement à sa garde. Mais devant les excuses d'Ozuka, Natsuki éclata de rire en atteignant la sortie.


« Bon, première règle jeune homme : interdiction d'utiliser le ninjutsu dans des lieux publics, encore plus si c'est juste pour du spectacle. »


Il semblerait qu'il avait trouvé sur quoi il allait devoir le plus travailler avec Yukishiro : l'intégration en société. Là, c'était amusant, il n'y avait pas eu d'incident, mais cela aurait pu être bien pire.


« Il semblerait en effet que notre nuit repas ici soit compromit, tout comme notre nuit. Allez présenter vos excuses si vous voulez, au moins en prévision de votre prochain passage ici. En ce qui nous concerne, je crains qu'il va nous falloir prendre un départ prématuré faute de pouvoir séjourner davantage dans l'établissement. Je n'avais pas vraiment prévu de me lancer ainsi à jeun dans un trajet de nuit, mais il semblerait que le choix ne nous soit guère laissé, au moins jusqu'à la prochaine ville. »


Ils avaient encore à récupérer leurs affaires dans leur chambre, et cela, il défiait n'importe quelle gérante d'établissement de l'en empêcher.


« Voulez-vous faire ce chemin avec nous, Ozuka ? »


Car au final, le disciple et le maître n'avaient encore eu le temps de se dire au revoir. Et c'était quelque chose qui prenait sûrement plus de cinq minutes, sur le coin d'une auberge avec en toile de fond des clients mécontents.


« Nous allons à Ryouken. Je connais une auberge là bas qui sera encore ouverte quand nous y arriverons. Et pour vous, Ozuka, je pourrais vous accompagner à travers le Pays du Feu dès le lendemain si vous le désirez. C'est le chemin le plus court pour rejoindre le Pays du Vent, puisque vos affaires vous y mènent. Sauf si vous préférez faire le tour, ou vous débrouiller par vous-même. »


Un moyen comme un autre pour laisser à la nukenin le temps de faire la séparation en douceur, tout en lui facilitant ses projets.
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Message(#) Sujet: Re: Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] - Page 2 EmptyMer 1 Mar 2017 - 20:10

De larges courbettes, une bourse de ryos sonants et trébuchants, voilà ce qu’il faut pour se faire pardonner, même si la rigueur exige au patron de conserver son air inquisiteur à mon égard, encore quelques excuses se complaignant de confusion, et voilà l’affaire presque déjà oubliée, les hôtes retournant non sans quelques regards assassins s'installer dans la demeure.
Mes affaires récupérées dans la chambre, le temps de remettre les vêtements de voyage, et me voilà au pied du bâtiment avec le Nara et Yukishiro. Alors que je me vois déjà en train de partir seule pour le pays du vent, la solitude comme seule amie, voilà que Natsuki me propose de les accompagner jusqu’à la prochaine étape.
Je reste un moment béate ne sachant trop quoi répondre, puis finalement je me reprends :

-Avec plaisir cher Nara.

Dans une large révérence je lui signifie donc toute ma gratitude pour cette proposition. Tandis qu’il renchaine sur une autre. Mes joues se couvrent alors d’un rose pastel tandis que je relève lentement le visage dans sa direction :

-Je ne sais que dire, tant de générosité de votre part, cela me gêne presque.

Pour tenter de reprendre un peu de contrôle sur cette situation, je détourne mon regard sur Yukishiro :

-Aller va chercher tes affaires, on ne doit pas tarder pour partir.

Une fois retourné dans sa chambre pour chercher ses affaires. Je regarde le Nara fixement dans les yeux. Je ne comprends pas son comportement à mon égard et m’empresse de lui faire savoir d’une voix douce, calme et posée:

-Pourquoi êtes-vous si attentionné avec moi ? Je veux dire nous ne passons ici qu’un marché, et pourtant j’ai l’impression que vous en faites bien plus que le nécessaire. Qu’est-ce que cela signifie ? Il y a-t-il une raison caché à tant de bienveillance ? Vous me laissez quelques temps faire mes aux revoir à mon élève et vous m’accompagnez à travers le pays du feu pour me faire gagner du temps malgré toutes les règles les plus élémentaires de sécurité. Quelque chose m’échappe et j’aimerais que vous m’expliquiez quoi.

Finissant la phrase, je viens d’une geste ample et léger attacher mes cheveux en un chignon rudimentaire, coinçant une baguette pour en assurer le maintien. Désormais prête pour le voyage il ne manque plus que mon fils et surtout la réponse du Konohajin.

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] - Page 2 EmptySam 4 Mar 2017 - 12:59

Natsuki haussa les sourcils devant les questions que lui posa Ozuka, non sans se fendre d'un sourire à la fin.

« Comme je m'y attendais, aucun de nous deux n'est vraiment capable de sortir de son rôle, n'est-ce pas ? Un acte en apparence désintéressé, qui ne profite qu'à vous, ne peut susciter la méfiance car il cache probablement quelque chose. »


Il se frotta le bout du nez de son indexe replié, avant de croiser les bras, son expression amusée toujours peinte sur le visage.


« Je pourrai vous donner plusieurs réponses, toutes correctes, et vous laisser choisir celle qui vous conviendra le mieux, mais je pense qu'il est d'abord nécessaire d'éclaircir un point : traverser le Pays du Feu en ma compagnie, et ce envers toutes les règles de sécurité les plus élémentaires relève d'une méprise. Car soit c'est vous qui sous-estimez la capacité de Konoha à défendre le territoire, soit c'est moi qui sous-estime la votre à le parcourir sans éveiller aucune alarme. L'un de nous deux fait erreur, et bien qu'il soit dangereux d'avoir des certitudes dans notre métier, j'ai la conviction de ne pas faire risquer grand chose à ma Patrie si vous veniez à avoir un comportement... embarrassant une fois la frontière passée. Et encore faudrait-il me passer moi : j'ai beau vous avoir avoué que je vous appréciais, votre compagnie et vous, j'ai aussi dit que j'étais incapable de baisser ma garde en l'état. »


Son ton doux ne cachait aucune menace ni avertissement, simplement un constat de la situation.


« Que signifie mon excès de bienveillance maintenant ? Je pourrai vous dire que parce que je me pense être un homme bon, et que vous ne m'êtes pas désagréable, je n'ai aucune raison de ne pas vous rendre service si c'est dans mes capacités. Mais simplement cela ne vous conviendrait pas, n'est-ce pas ? »


Il pencha la tête légèrement sur le côté, comme s'il réfléchissait.


« Disons alors que sur un versant plutôt soldat, compte tenu du contexte, ce serait un test, autant de mes propres aptitudes que de la capacité de surveillance de mon Pays. Et comme assurément, nous serons vus, ce sera l'occasion d'introduire en douceur l'arrivée de Yukishiro dans le Village. »


Posant un main sur sa hanche, il indiqua de l'autre le chiffre trois.


« En tant que stratège, j'ai tout intérêt à ce que vous arriviez rapidement au Pays du Vent. Avec la guerre actuelle qu'a déclenché Suna contre Konoha, si vous ciblez réellement ce Kawaguchi Kira – une personnalité éminente -, sa mort ne peut que nous être bénéfique. Et plus vite vous aurez accomplit votre travail, plus rapidement vous pourrez vous consacrer à celui que Konoha vous a confié. »


Il haussa les épaules.


« Vous voyez ? Vous n'avez pas besoin de craindre une entourloupe derrière une générosité gratuite – car avouons-le tous les deux, c'est ce qu'il y a de plus suspicieux dans le monde dans lequel nous vivons -, elle n'es pas tout à fait désintéressée. »


Une phrase qui laissa fugitivement passer une pointe de tristesse dans son regard.


« Ai-je apporté une réponse satisfaisante à vos interrogations, Ozuka ? »
demanda-t-il alors que Yukishiro arrivait.

Si ce n'était pas le cas, ils pouvaient toujours en discuter sur la route pour Ryouken, dont le rythme du trajet sera définit par Yukishiro. C'était l'occasion de voir ce qu'il valait avec l'estomac vide. N'importe comment, compte tenu que toujours personne ne s'intéressait à un critère de voyage réaliste, c'était sans importance.

Et en arrivant sur place, Ozuka et son étudiant purent comprendre pourquoi l'auberge était encore ouverte en cette heure tardive de la nuit : la ville entière semblait ne pas dormir. Dans un festival d'enseignes lumineuses, les rues étaient bondées de monde.


« C'est peut-être un peu ardu pour vous de vous amenez dans une ville avec tant de vie dès le début... »
commença Natsuki en s'adressant à Yukishiro. « … mais de jour comme de nuit, cette ville touristique est vivante. Vous n'avez pas grand chose à craindre ici, à part de vous faire faire les poches dans la foule. Alors respirez un grand coup, abstenez-vous de marcher sur les toits ou de me refaire le coup de la vapeur, et cela devrait bien se passer. »

Il lui tapota l'épaule sans se pencher, puis les invita à les suivre.


« Je ne vous propose pas la visite guidée, car j'imagine que nous n'avons ni le temps ni l'envie. Mais une autre fois, peut-être. »


Natsuki les mena donc directement jusqu'à l'auberge des Cinq Luths, un bâtiment en forme de H composé d'un rez-de-chaussée et d'un étage. L'entrée donnait sur une salle pouvant contenir une quarantaine de personnes, dont les boiseries finement ciselées illustraient la qualité de l'établissement. Dans le fond, il était possible d'apercevoir l'entrée de la cuisine à côté du comptoir, où une affiche targuait l'auberge de faire le meilleur agneau rôti au sel de toute la région.

Ce fut au tour du Nara tatoué d'inviter cette fois. Il loua deux chambres, et remit l'une des clefs à Ozuka :


« Les chambres sont à l'étage et pourvu d'une baignoire, même si cela ne remplacera pas les sources thermales qui nous sont passées sous le nez. »
glissa-t-il sur le ton de la plaisanterie. « Les repas par contre, cela sera l'occasion de goûter quelques trésors du pays. »

Même si au final, l'essentiel avait déjà été évoquée plus tôt dans la soirée, et l'intrigue s'intéressait surtout à ce qui se passera ensuite. La vie restait pleine de surprise, cela dit.
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Message(#) Sujet: Re: Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] - Page 2 EmptyJeu 9 Mar 2017 - 22:48

J’écoute l’explication du Nara avec attention et rapidement je me morfonds d’avoir pu le confondre ainsi. Mes joues se rosissent de honte tandis que je comprends mon erreur. Il a raison, nous n’arriverons pas à faire tomber les masques ce soir, peut-être un autre qui sait…
A la fin j’acquiesce sans un mot, encore trop honteuse d’avoir douté de lui et ce malgré nos conditions respectives qui imposent de manière justifié une telle méfiance :

-Soit ! Vous marquez trois point et m’en remet donc totalement à votre jugement.

D’une large courbette je signifie ma gratitude, puis nous partons assez rapidement une fois rejoins par Yukishiro son paquetage sur le dos.


Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] - Page 2 2357464A20BE75E0C8E89608197C93F9817C0D0F6ED65895F8D47C9Dpimgpshfullsizedistr


La ville étincelait de toute part, néons criard, lampion virevoltant au vent. Fourmilière à ciel ouvert, grouillant de vie, elle était une découverte incroyable pour Yukishiro. Chaque coin de rue recelait d’échoppes, de chaque pignon s’échappait une odeur différente. De toute part on criait, riait, s’agitait dans tous les sens. Chaque sens était saturé, gavé de tous les stimuli qu’engendrait la ville.
Les yeux ébahis, Yukishiri restait bouche bée tandis que sa mère et le Nara continuait d’avancer. Jamais il n’avait vu une chose pareille, les villages lui paraissaient déjà immenses, mais là c’était d’un tout autre registre. Rapidement le plaisir et la joie de tant de couleur fut submergé par le stress intense du nombre de personne qui l’entouraient. Toutes étaient des menaces potentielles, il fallait toutes les regarder, les analyser, trier les comportements, et suivre leur évolution au sein de la foule.
Il ne devait pas craquer, il devait se montrer fort, après tout c’était un nouveau test que lui faisait passer cet étrange homme, il se devait d’être à la hauteur. Mais rapidement des maux de têtes vinrent supplanter toute forme de pensée.
Sa tête allait exploser, quand soudain une main douce et calme vient lui prendre la sienne, avant d’apposer un léger baiser sur le front. Les peurs se dissipèrent rapidement tout comme la tension, la voix douce qu’il n’avait que rarement entendu arriva comme du miel sur ses oreilles, apaisants les multiples bruits alentours :

-Tout va bien, je suis là, détends toi un peu, on est presque arrivés tu vas bientôt pouvoir te coucher.

La mère avait pris le dessus sur le shinobi, de manière la plus subtile possible pour éviter que le Konohajin ne se doute de quoi que ce soit, mais il fallait calmer l’enfant avant qu’il ne parte dans une crise incontrôlable.
Fermant ses yeux, Yukishiro se laissa aller, manquant de tomber à la renverse. Les paupières lourdes, il ne les rouvrit finalement plus. Calme, serein, il venait de s’endormir. Ozuka le souleva, le pris dans ses bras et rejoignit Natsuki un peu plus loin, posté devant une auberge…





-Excusez le, dis-je, c’est une grosse journée pour lui, beaucoup de stress, et puis il est tard. Je crois que je vais aller le déposer dans son lit avant de vous rejoindre en bas, après tout la soirée n’est pas finie.

Je lance un sourire au Nara avant de prendre les escaliers qui mènent aux couchages. Je dépose l’enfant, qui dort toujours profondément, le regarde sur le palier de la porte, avant de fermer celle-ci et d’éteindre les lumières.
Je m’empresse alors de redescendre, rejoignant Natsuki assis au comptoir à côté de l’entrée de la cuisine où le bruit des ustensiles sort part intermittence à chaque fois qu’un serveur entre et sort de celle-ci :

-Sacrée journée n’est-ce pas ? Qui aurait cru que nous passerions de la solitude des falaises face à la mer à la ville grouillante et bouillonnante en passant par les termes en pleine montagne. J’aurais bien sortit ma bouteille de saké vu l’heure, mais je crois que la bienséance ne dicte pas ce genre de comportement une fois dans une institution comme celle-ci, dis-je dans un petit rire. Qu’est-ce que vous voulez boire avant de commander à nouveau à manger ? Je vous offre le verre.
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Message(#) Sujet: Re: Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] - Page 2 EmptyLun 13 Mar 2017 - 19:05

S'il avait eu des doutes, Natsuki voyait désormais bien que Yukishiro n'était pas à l'aise dans la foule. L'auberge thermale passait encore à peu près, mais là c'était beaucoup trop. Comme il l'avait subodoré, il avait passé une bonne partie de sa très courte vie comme un survivant, loin de la civilisation. Et à travers le vœux qu'il avait formulé, celui de rencontrer des enfants de son âge, il apparaissait comme évident qu'il aspirait autant qu'il craignait à rencontrer du monde. Deux sphères qui fonctionnaient avec des codes différents, pas forcément incompatibles, mais qui nécessitaient d'être connu pour s'aventurer convenablement. Cela viendra avec le temps, il suffisait que Natsuki arrive à éviter que des accidents fâcheux surviennent.

Ozuka avait en tout cas la bonne méthode pour apaiser son jeune apprenti. Natsuki ne la soupçonnait pas si maternelle, mais d'un autre côté, que savait-il d'elle, sinon du masque qu'elle prétendait porter dans la période où elle fréquentait Nikkou ? N'importe comment, elle su calmer les angoisses de Yukishiro, lequel céda bien rapidement à la fatigue.

Le jeune garçon fut donc le premier à profiter de la literie des Cinq Luth, Natsuki patientant au comptoir pendant qu'Ozuka l'installait dans la chambre. La Nukenin revint peu de temps après, et lui adressa un sourire avec un haussement de sourcil éloquent lorsque, comme pour répondre à sa question, un serveur déposa un verre devant lui, lequel était pourvu d'une petite ombrelle colorée.


« C'est la dame qui régale, à priori. »
adressa-t-il à l'attention du serveur, dont la politique de maison était de faire payer les consommations avant leur consommation. « Mais elle va peut-être passer commande avant. »

Puis il reporta son attention sur Ozuka en haussant les épaules.


« Ce n'est pas plus mal, j'aurai été peiné de devoir décliner deux fois dans la même journée votre bouteille. Et encore une fois, ce n'est pas par méfiance, mais par conviction. »


La conviction d'avoir une tolérance aussi mauvaise à l'alcool que ce dernier lui était violent, mais c'était un détail qu'il préférait garder pour lui.


« Mais sacrée journée, en effet. Je ne m'attendais pas spécialement à ce qu'elle prenne cette tournure quand je suis partis de chez moi. A dire vrai, je m'attendais à beaucoup d'autres possibilités, aussi je suis assez satisfait que celle-ci est loin d'être dans le lot des pires scénarios envisagés. »


Sans véritable conviction, il fit tinter son verre contre celui d'Ozuka lorsqu'elle fut servit.


« Pour ne rien vous cacher, je préfère toutefois le climat calme des thermes que nous avons quitté à l'ambiance festive de cette ville. Je ne dis pas qu'elle n'est pas superbe à sa manière, simplement, je suis du genre à aspirer à davantage de quiétude. Une chose que l'on ne dirait pas en voyant l'établissement dont je m'occupe. »


Entre la discothèque, le casino en devenir, et le dernier sous-sol encore tenu secret mais qui sera richement animé aussi, le restaurant au rez-de-chaussé était le seul endroit public à peu près calme du Septième Ciel.


« Je ne regrette pas pour autant d'être venu à votre rencontre. Pas encore en tout cas. Cela fait du bien de sortir prendre l'air dans un autre cadre que celui de travailler. »


Natsuki attrapa un menu en affiche, et le fit glisser vers Ozuka.


« Je crains hélas de ne pas pouvoir vous conter d'aussi belles histoires que les vôtres à propos de ce que vous allez avoir dans l'assiette, mais je suis au moins en capacité de vous conseiller ce qui vaut la peine d'être tenté. Et cela commence par éviter tout plat dont les ingrédients principaux sont des légumes. J'ignore pourquoi, mais ici la verdure n'est jamais cuisinée convenablement. »
murmura-t-il sur le ton de la confidence. « La quiche aux carottes par exemple ne vaut pas le coup d'être commandée. En accompagnement par contre, disons qu'avec assez de sauce et le reste, cela passe. La moutarde a de magique qu'elle est capable de faire passer beaucoup d'aliments. »

Ne serait-ce qu'en lubrifiant...


« L'agneau rôtie, je le déconseille aussi. Il est plutôt bon, mais en tant que spécialité revendiquée, tout le monde en commande tout le temps, et peu de gens ont de patience dans cette ville qui fonctionne à cent à l'heure. De fait, il n'est plus vraiment préparé comme il devrait l'être. Le canard aux trois poivres par contre vaut le rapport qualité/prix. »


Et comme c'est du canard d'élevage, il est gras quelle que soit la période de l'année.


« Vous avez déjà eu l'occasion de visiter le Pays du Vent ? Le tourisme culinaire est plutôt sympathique. J'ai eu l'occasion de goûter pas mal de plats pendant mon séjour là-bas il y a une paires d'années. Cela dit, je vous déconseille de goûter quoi que ce soit qui inclus du lait de chameau dedans. Je veux dire, j'ai grandit au lait de cerf, et déjà cela, cela a goût puissant qui vous prend tout la bouche, mais celui du chameau, bon sang, rien ne m'avait préparé à en consommer : c'est tout juste si j'ai réussi à conserver un air à peu près digne et sans verser de larme après la première – et dernière – bouchée. »


Il grimaça, comme si le simple souvenir suffisait à faire remonter l'arôme dans son palais.
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Message(#) Sujet: Re: Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] - Page 2 EmptyLun 20 Mar 2017 - 19:59

-Je vais prendre votre cocktail maison, dis-je alors même que le serveur me regarde une fois le konohajin servit.

L’homme en tenue sobre s’incline légèrement avant d’aller rapidement dans des gestes mesurés, préparer la boisson que je viens de lui commander :

-Et je respecte cette conviction, on a tous des idéaux qu’il convient de suivre, et le vôtre est on ne peut plus honorable.

Dans la foulée le verre aux intonations multicolore arrive. Véritable ode à l’enfance, les couleurs flashy de la boisson sont toutes là pour émoustiller le regard, stimuler cet esprit presque disparu de nos esprits une fois que l’on a tué pour la première fois. Jeu d’adulte pour replonger en enfance :

-Voilà la monnaie,
puis me tournant vers le Nara, à la vôtre.

Le tintement des deux verre se voit vite réduit au néant tellement l’ambiance de l’établissement semble omniprésente. J’ai presque du mal à entendre ce que me dit Natsuki et c’est bien souvent l’oreille tendue que j’écoute ce qu’il a à me dire :

-Je comprends parfaitement ce désir de quiétude, c’est une chose que l’on trouve souvent quand on parcourt le monde. Que ce soit les vastes étendues désertiques de Kaze, les pics escarpés de Kaminari, ou bien les steppes gelées de Yuki. Autant de lieux qui ne sont qu’invitation au calme. Mais Les lieux bondés comme celui-ci ou bien même par extension toute cette ville on autre chose, ils sont étrangement protecteurs. Je ne me suis jamais autant sentie en sécurité qu’au miliu d’une foule compacte, jamais aussi confortable que dans des lieux comme celui-ci.

Le sentiment d’appartenir à une masse est certes effrayant mais il rassure.
Attentive au conseils du Nara, je regarde la carte portant mon attention tour à tour sur les plats amenés dans la discussion. Puis une fois le tour fait, je referme la carte, la posant sur le côté pour qu’elle ne vienne pas perturber la suite de la discussion et surtout mon champ visuel :

-J’aurais bien pris le canard, mais je crois que le sucre de la boisson est en train de me couper l’appetit, mais pour en rester à cet oiseau, je crois que je vais prendre les brochettes marinées, elles auront au moins le mérite de finir de combler mon estomac.

Je crois que cette journée à courir à travers tout le continent m’a légèrement coupé l’appétit et que c’est plus d’un bon bain et d’un lit moelleux qu’il me faudrait. Mais pas encore, la soirée n’est pas finie :

-Kaze j’y suis passé il y a très longtemps, c’est lorsque Kumogakure a participé à l’émancipation du village et du pays, mais je n’en garde que le souvenir militaire malheureusement, la potée servie le soir alors que le vent frais vient remplacer le soleil de plomb.

Et dieu seul sait à quel point cette ration du soir pouvait me rebuter. Je sirote tranquillement mon verre laissant voguer au loin ces goûts bien trop fort ou fade que pouvaient être le lait de chamelle et la ration militaire standard :

-Mais cela veut dire que vous avez connu Kaze autrement que par la guerre ? J’ai l’impression que les tensions entre vos deux pays remontent à tellement longtemps que je me demande comment vous avez fait pour y séjourner paisiblement.


La vie trouve toujours son chemin, même quand le destin ne semble pas en vouloir ainsi.

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« Personnellement, je n'ai jamais vu une foule de ce genre autrement qu'une multitude d'individualités tous plus esseulées les unes que les autres. Elle représente tout ce que nous craignons, tout ce que nous cherchons à fuir, et curieusement, elle apparaît à nos yeux comme le meilleur moyen de s'en prémunir. Et je serai bien hypocrite de prétendre qu'en un sens, les Villages n'occupent pas une fonction similaire dans l'inconscient de ceux qui les peuplent. »

Envier la liberté d'Ozuka n'avait pas de sens : elle recherchait les mêmes choses que n'importe qui d'attaché à sa Patrie.


« Doublez la commande de brochettes marinées. »
lança Natsuki à l'attention du serveur lorsque ce dernier passa à proximité.

La dernière interaction extérieur avant un moment, si l'on retire la note à payer avant d'être servit.


« Les rations militaires ont au moins cela en commun, peu importe les pays et les cultures. »
releva Natsuki avec un sourire amusé. « Elles ont une impressionnante valeur énergétique, à hauteur de l'infect de leur goût. Mais lorsque l'on étudie la chose de près, c'est simplement dû à la batterie de prérequis à laquelle doivent répondre les aliments, et aux manières dont nous connaissons pour les conserver le plus longtemps possible. Mais en soi, n'est-ce pas ce qui rend plus appréciable encore le premier repas à domicile qui suit une campagne ? »

Lorsque l'on ne le prenait pas à l'hôpital en tout cas. Lorsque l'on était encore capable de le prendre tout court...


« Oui, oui, je n'ai pas connu le Pays du Vent seulement à travers des batailles. Vous savez ce que c'est, la guerre. Dans le fond, ce n'est jamais rien de plus que deux dirigeants puissants qui trouvent logique de régler des conflits – souvent entre eux – en envoyant se tuer mutuellement des hommes et des femmes qui ne se connaissent ni d'Adam ni de Eve. Il n'y a pas vraiment de '' haine '' entre les peuples en eux-même. Donc cela vient, cela passe. La dernière fois que c'était venu, c'était avec la manigance de Kioshi Rei, qui avait précipité tous les Villages du continent dans guerre. Kumo s'était alors allié à Konoha et et Suna à Kiri, conduisant ainsi la Feuille et le Sable à s'agresser mutuellement. Ensuite, cela s'était tassé. Plutôt bien même : la preuve, j'avais fait du tourisme là-bas. C'était il y a deux ans, lorsque dans l'optique de resserrer les liens entre nos Villages, les dirigeants de Suna avaient décidé d'organiser avec l'aide de Konoha un examen Chûnin international. »


Et de mémoire, c'était Konoha qui avait le plus œuvré sur l'organisation de l'ensemble, mais comme Natsuki n'avait rien fait dans le projet hormis de servir d'examinateur dans un train fantôme organisé, il n'allait faire aucun commentaire.


« Cela a été de bons moments là-bas. Mais bon, pas de chance, pendant la dernière épreuve, une organisation secrète ayant pour but de renverser l'ordre Shinobi a investit le Village de Suna avec une petite centaine de partisans, une poignées de super-soldats mutants, et a procédé à un véritable carnage, sur fond d'une attaque d'Ichibi que j'avais passablement énervé quelques jours plus tôt. »


Natsuki haussa brièvement les sourcils, comme s'il voulait signifier par là qu'il avait bien conscience à quel point son récit paraissait invraisemblable, tant il était trop résumé.


« Et puis derrière tout cela, quelques mois après et sans que l'on sache trop pourquoi, Kibõ a tenté d'assassiner notre Daimyo Miko Aburame. Et comme ses actions représentaient son Pays, forcément, plutôt que de les mettre tous les deux dans une cage et de les laisser régler leur affaires – ce n'est pas politiquement et éthiquement correct il paraît -, cela a abouti sur une guerre. Car c'est tellement mieux d'envoyer des milliers de soldats en tuer d'autres, d'autres avec qui ils ont probablement trinqué quelques mois plus tôt, juste parce que le chef des uns s'en est prit à celui des autres. »


La guerre n'était pas si différente des missions ninja dans le fond, mais le plus gros détail qui les séparait était l'échelle à laquelle se faisait le carnage, et la quantité de dommage collatéraux provoqués par le conflit.


« Je ne pense pas avoir besoin de préciser pourquoi Konoha et Suna s'affrontent à nouveau, du coup. Après, la guerre, c'est un peu du pain béni pour les mercenaires, non ? »


Même si eux au moins avaient l'avantage de pouvoir choisir leurs conflits. Même si c'était la nécessité et la faim qui les y poussaient.


« Ne me répondez pas, ce n'est pas un sujet qui me plait. Parlez-moi plutôt d'une région du monde que je n'ai jamais visité. Yuki ou Taki no Kuni par exemple. »


Les pièces tintèrent lorsque le repas fut servit. Ou plus exactement, elles tintèrent pour que le repas soit servit.
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Message(#) Sujet: Re: Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] Ce titre aurait put être une chanson de patrick bruel, il ne le fut fort heureusement pas [pv Nara Natsuki] - Page 2 EmptyMer 22 Mar 2017 - 19:59

Les brochettes arrivent dans un doux parfum qui vient titiller les sens et réveiller cet appétit qui me semblait tarit quelques secondes auparavant. La salive me monte à la bouche et je donne, dans un hochement de tête rendu par une courbette du serveur, le comptant pour le repas.
Attrapant du pouce et l’index l’une des brochettes par son extrémité mousse que j’apporte celle-ci à bouche, prenant avec délicatesse le bout de viande de mes dents. Je mâche un instant pour faire parcourir sur ma langue l’ensemble des saveurs. Mêlant un goût fumé, aigre doux avec une pointe de citron, la viande n’a rien d’extraordinaire, mais l’on sait que l’on ne se trompe que rarement en prenant les brochettes marinées :

-Je vais revenir sur ce que j’ai dit, finalement, ces brochettes se mangeront aisément sans faim.

Prenant un deuxième morceau je prends alors le temps de répondre au Nara tandis que tout autour de nous l’affluence ne semble pas vouloir se tarir :

-C’est vrai que le repas au retour de la guerre a une saveur bien particulière, bien qu’il semble meilleur, il n’en garde pas moins l’amertume de la perte de nos compagnons d’armes. Vous me direz je ne m’encombre plus de ce genre de chose depuis que je suis à mon compte. La solitude a cela de bon qu’elle ne vous fait rarement faux bond.

Un bien pour un mal me diront certains…

-Mais votre histoire-là avec Ichibi m’intrigue, dis-je en pointant Natsuki du bout de ma brochette, tout cela ressemble plus à une mauvaise pièce de Nô que des faits réels. Je ne vous embêterais pas avec cela pourtant, si le loisir me vient, j’enquêterais moi-même sur cette histoire.

M’adossant sur ma chaise, je fini d’un geste preste ma première borchette avant d’enchainer sur la seconde sans pause, la faisant tout de même tourner dans le vide tandis que je continue de parler :

-La guerre n’est pas si rentable que cela pour un mercenaire, bien souvent le salaire y est plus maigre, l’on est considéré comme des moins que rien par les soldats de métier, comme de sales charognard, des sans honneurs, apatrides et je vous passe tout ce que j’ai pu entendre, sans ajouter les réflexions sexiste qui viennent s’ajouter au lot. Non ce qui fait gagner des ryos sonnant et trébuchants ce sont les contrats privés, les escortes en particulier, mais je pense que vous êtes bien placé pour savoir cela, car vous remplissez également des contrats pour participer au bon fonctionnement de vos armées.

Mâchonnant ma brochette, je la repose un instant pour venir me réhydrater la bouche avec la fin de mon cocktail :

-Mais vous avez raison, assez parlé de tout ça, c’est ennuyant et qui peut bien aimer passer ses soirées à parler de son métier ? Dis-je dans un sourire en pensant à celui qui actuellement était en train d’écrire ces lignes. Yuki ? Cela ressemble énormément à Kaze, mais en plus froid et sur une île. De larges étendues gelées à perte de vue, un territoire hostile, mais des habitants avec le cœur sur la main. Deux villes, Darthsedo, la porte sur le monde avec son port, et sa criée où l’on trouve les meilleurs saumons de tout le Yuukan. L’autre c’est Gyamda, la capitale, poumon économique de l’île de par sa place centrale, avec son marché aux fourrures et puis son palais que je n’ai jamais pu réellement approcher de trop près à cause de l’empire qui reste omniprésent sur place…

La seconde brochette finie, je prends une serviette de papier pour essuyer mes mains avant de continuer :

-Le pays souffre malheureusement d’une instabilité politique, il pourrait rayonner à travers le monde, ses habitants sont les plus travailleurs que je n’ai jamais vu, toujours à se retrousser les manches, rien ne les effraies, mais avec un pouvoir aussi chancelant rien n’aboutit jamais…

Et la tâche de redresser le tout est bien trop ardue pour que j’essaie d’y investir mon énergie, je ne donne plus dans les causes perdues depuis bien longtemps :

-J’en ai plein d’autres comme celle-ci, le monde est rempli d’histoires qui n’attendent qu’à être découvertes. Pourquoi ne le faites-vous pas par vous-même ? Croyez-moi ces histoires sont bien plus passionnantes à vivre qu’à écouter.
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Konoha
Nara Natsuki
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« Moui. » répondit sans conviction Natsuki en mâchonnant d'un air pensif son bâton de brochette, alors qu'Ozuka parlait rémunération avec lui. « Je ne m'occupe plus vraiment de contrats à mon niveau maintenant : comme tout ninja puissant et haut placé, c'est dans les bureaux que je passe l'essentiel de ma vie, loin du danger. Ce à quoi nous aspirons tous à la fin, en quelque sort. Après bien sûr, je ne suis pas totalement inactif pour autant, l'on me sort de temps en temps de mon placard pour m'agiter comme un épouvantail lorsque le besoin s'en faire sentir. Je vous avouerai que je n'ai pas encore su trancher si je trouve triste ou merveilleux d'en être arrivé à un point où la réputation œuvre pour davantage que l'individu qui se trouve derrière. »

Il tapota de sa brochette sur sa table, puis la laissa tomber dans son assiette, à côté de celles encore non entamées.


« Mais je comprends ce que vous voulez dire, en un sens. J'entends pas là que je n'ai jamais vraiment fait de mercenariat dans le cadre d'une guerre. Les Villages sont – ou devraient être - grossièrement des organisations de mercenaires, mais uniquement dévoués à leur pays, pour répondre à des contrats émanant de celui-ci. Nous faisons donc de tout, et pas seulement dans des domaines liés à la guerre ou au combat, mais jamais nous ne louons notre force militaire à un autre pays. »


Ce qui porta conclusion au sujet militaire, pour ouvrir celui plus aventureux des vastes territoires du monde à découvrir. Et le Pays des Neiges fut le premier à être décrit par Ozuka, avec la même énergie et la même passion que lorsqu'elle lui avait parlé de l'histoire des plats à l'auberge proche de Chikagaï. Elle ferait une excellente archiviste dans ses vieux jours, si elle y parvient.


« Je n'en doute pas un seul instant, Ozuka, mais à l'image du vieux cordonnier Gréo qui faute d'avoir des jambes depuis sa naissance vit ses voyages à travers les chaussures qu'il confectionne et répare, ma situation fait que je suis moins en possibilité de vivre que d'écouter les histoires. J'ai toujours des jambes, mais elles sont dans un bureau, et mes pieds sont chaussés par les lourdes responsabilités qui m'incombent. Et puis n'ayons pas peur de le dire, la libre-circulation dans les pays, c'est un peu compliqué pour les militaires étrangers : l'on ne fait jamais plus de deux kilomètres avant qu'une patrouille nous tombe dessus – et elle ne tombe jamais par hasard. Après, ce que je dis là s'applique pour les pays frontaliers et alliés. Pour les autres, n'en parlons même pas... »


Le soucis avec le Pays des Neiges, outre le fait qu'il appartienne à l'Empire, était son climat. Natsuki ne confiera jamais cette information à Ozuka, mais aller dans ce genre d'endroit, où l'hiver y est éternel et où la nature est morte ou endormie tout au long de l'année, revenait pour lui à une collocation à vie avec la pire des belle-mères. Son état le rendait très sensible à son environnement, dans le sens où l'hiver, période de sommeil pour la nature, lui sapait sa force et son moral. Ne restait alors de lui qu'un individu grognon au visage creusé par la fatigue passant son temps à dormir et vaguement se nourrir de temps à autre. L'hiver au Pays du Feu durait trois mois, mais environ douze au Pays des Neige, ce qui constituait l'essentielle raison pour laquelle à moins d'y être contraint et forcé, Natsuki ne mettra jamais les pieds là-bas.


« Après, j'ai déjà beaucoup voyagé dans ma vie, et je voyagerai certainement encore beaucoup, donc je n'ai pas de regret : j'ai moi aussi mon lot d'histoires dans mon sac à dos. Simplement, je me dis qu'il y a des endroits où je n'irai probablement jamais. Et le Pays des Neiges en fait parti. »


Natsuki laissa retomber sa dernière brochette de bois dans son assiette d'un geste négligeant.


« Un jour où nous aurons véritablement le temps, je vous parlerai du Pays des Vagues, et des étranges rencontres qu'il est possible d'y faire là-bas. Mais vu l'heure qu'il est, ce ne sera pas ce soir. Je suggère d'ailleurs de ne pas trop tarder, en fonction de quand vous désirez partir demain. Pour ma part, je m'en vais retrouver ma couche de location, la journée a été très longue. Je vous souhaite une bonne fin de nuit Ozuka, pour ce qu'il en reste. »


Il était difficile de trouver le sommeil dans une ville qui ne dormait jamais vraiment, mais en tant que militaire, Natsuki avait de toute façon le sommeil très léger. Léger, et tranquille, car il savait que quelqu'un veillait sur lui.

Demain constituera ses deux derniers jours de voyage avec Ozuka, suite à quoi ils se sépareront, l'une pour aller exécuter sa mission au Pays du Vent, et l'autre pour rentrer à son Village, et expliquer à l'ANBU qu'un nouveau soldat venait d'arriver à Konoha.

Un soldat qui ne demandait qu'à vivre comme un petit garçon.
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