« Oui, entrez. » lança Natsuki en levant les yeux de sa feuille alors que quelqu'un frappait à la porte de son bureau.

Ce fut Leika qui entre en compagnie de ses deux nouvelles amies dont elle ne se séparait plus, Becky et Beckie.

« Te voir arriver au deuxième étage par toi-même me prouve que j'ai bien fait d'investir dans l'accès handicapé. » sourit-il en laissant prendre place la jeune femme sur un fauteuil.

Le bureau dans lequel travaillait Natsuki était au bas mot spacieux, mais très peu aménagé au point de laisser une impression de vide. La pièce en elle-même égalait la superficie du restaurant, au rez-de-chaussée, mais elle ne comptait en tout et pour tout que le bureau du directeur, quatre fauteuils confortables, un bureau annexe pour un secrétaire – poste à pourvoir -, une grande étagère, et une miniature – de deux mètres – du Septième Ciel entièrement faite d'argile. Un Bakusho la lui avait fait à l'époque de Suna, et les experts du Village de Konoha lui avait assuré après un minutieux examen qu'il n'y avait aucun risque pour qu'elle explose. Comme pour tous les étages, Natsuki avait de grands projets pour celui-ci, mais ces derniers n'étaient pas des priorités, contrairement au restaurant et au Péché Nocturne qui assuraient l'ensemble des revenus de l'établissement.

« J'étais en train de lire une lettre de notre Daimyo. Enfin, je devrai plutôt dire Miko, vu qu'il s'agit d'une missive personnelle. Elle m'a envoyé ceci avec, tu veux le goûter ? » demanda-t-il en poussant vers elle un pot de miel et une cuillère.

Lui ne l'avait pas encore testé, puisqu'il comptait donner son avis dessus directement dans son courrier de réponse.

« Oui, non, j'ai déjà fait ma part pour les examens. J'ai assuré les préparations en amont selon ce que notre Hokage voulait que j'en fasse, je laisse donc le reste à d'autres. Que ce ne soit pas toujours les mêmes qui bossent, si tu vois ce que je veux dire. » glissa-t-il avec un sourire complice.

Il replia son courrier à moitié lu, et le glissa sous le bobble-head à son effigie, dont le regard particulièrement dérangeant était toujours tourné du côté de ceux qui s'adressaient à Natsuki.

« Cela va, tu t'en sors avec ta jambe ? Cela va faire bientôt deux semaines, avec la qualité des soins dispensés à l'hôpital militaire tu arrives au bout. Mais quand même, je suis franchement désolé que cela te soit arrivé chez moi. »

L'enthousiasme de Natsuki s'écroula quelque peu, alors que ses traits devinrent plus sérieux. Et résigné.

« C'était Zo dans la salle de bain, n'est-ce ? Ce qui t'a surprit et fait chuter quand tu t'es fracturée la hanche. J'ai eu depuis quelques temps la désagréable impression qu'il n'est plus aussi mort que ce que je m'étais assuré qu'il soit. Et avec ce qu'il s'est passé avec toi... Je crois que j'ai été un peu trop négligeant dernièrement. Voilà ce qui arrive lorsque l'on se laisse porter par l'euphorie d'une vie retrouvée... Cela ne change pas grand chose pour toi, mais sache que je me suis débarrassé de lui. J'ai fait ce que j'aurai dû faire il y a longtemps, à savoir le remettre à la section recherche de l'hôpital. »

Ils n'en feront plus rien, probablement, mais c'était sans importance, tant que c'était loin de lui. Il passa son annulaire sous son œil gauche puis chercha à chasser l'idée en agitant sans conviction sa main devant lui.

« Enfin, passons, je n'ai pas vraiment envie de parler de cela je t'avouerai, je m'en veux déjà assez comme cela. Alors, que puis-je pour toi Leika ? A moins que ce soit une simple visite de courtoisie ? Dans les deux cas, tu es toujours la bienvenue ici.» demanda-t-il en essayant de mettre un peu plus de légèreté dans sa voix.

Tant qu'il était là et pas débordé en tout cas.

Sans s'en rendre compte, Leika aborda des sujets qui n'étaient pas évident pour Natsuki, mais il conserva bonne figure face à elle. Il lui devait aussi quelques explications, des explications qui ne seront pas forcément agréable à entendre, mais devant la bonne humeur de la jeune femme, il décida de les différer à plus tard, et de rester sur des notes légères.

« Bof tu sais, je n'ai pas vraiment le temps de me sentir seul à la maison. Je me suis un peu éparpillé avec mes responsabilités, et j'en suis à un point où mon appartement ne me sert plus qu'à dormir. Entre mon activité militaire et la forme physique qui va avec que je dois entretenir, mon nouveau poste d'assistant personnel de Mizuki, mon équipe shinobi et le Septième Ciel, j'ai beaucoup à faire. Pour le restaurant, je sais que je peux compter sur Sakurako et Reiji pour le quotidien, mais il y a quand même de la paperasse à faire, et je n'ai pas encore trouvé de secrétaire de confiance à qui déléguer cela. Quant au Péché Nocturne, qui est encore assez récent, il y a d'autant plus à faire. Comment le trouves-tu d'ailleurs ? J'ai cru comprendre que tu profitais pas mal de ton statut de VIP là-bas. Ce n'est pas un reproche, eh. Mais ne te vante pas trop de ton accès au premier étage. Je t'ai fait une dérogation comme tu n'es pas encore majeure – même si tu es interdite d'alcool - , que cela ne se sache pas trop, si tu vois ce que je veux dire. »

Cela ne se faisait pas trop qu'un représentant de Konoha se permette des écarts vis-à-vis de la loi. Enfin, si, cela se faisait beaucoup, mais ce n'était pas forcément bien vu, surtout quand cela se découvrait.

« Bon, tout cela pour dire que je n'ai pas vraiment besoin que tu t'embêtes avec Ryokai à me trouver un animal de compagnie. Je n'aurai pas le temps de m'en occuper, et j'ai très mauvais feeling avec les animaux – les oiseaux mis à part. Au mieux, je les fais fuir... En parlant d'oiseaux, je ne t'ai jamais présenté Montesquieu non ? »

Natsuki se leva, et gagna l'une des fenêtres de l'étage qu'il ouvrit avant de siffler une séquence de trois sons avec ses doigts. Il enfila ensuite sur son avant-bras un épais gantelet de force en cuir épais portant de profondes traces de griffes. Moins de deux minutes plus tard, un pygargue à tête blanche arriva depuis les airs et entra par la fenêtre. Il se réceptionna sur l'avant-bras tendu de Natsuki, non sans faire un tour complet autour à cause de l'élan en lui labourant le cuir avec ses serres au passage.

« Leika, je te présente Montesquieu, mon oiseau messager. Je l'ai acheté il y a trois ans. Montesquieu, je te présente Leika Hayashi, une de mes étudiantes. » annonça Natsuki avec un sourire en lui grattant les plumes du crâne.

L'animal cligna des yeux en penchant la tête sur le côté, puis se lissa les plumes d'une aile avec son bec en attendant.

« A ma manière, j'ai donc déjà '' un compagnon ''. Et un un peu plus sain que le précédent ramené de Suna... »

Natsuki reprit sa place au bureau, et se pencha sur le côté pour faire sauter Montesquieu sur son perchoir.

« Il sait chasser lui-même, mais si tu veux lui donner quelques douceurs, tu peux le faire avec ceci. »

Il lui tendit une petite boite de biscuits en forme de cœur sur lesquels l'on pouvait lire la gravure '' délice de Prométhée ''. Montesquieu, dans l'immédiat, s'intéressa plutôt à une mouche qu'il attrapa d'un vif coup de bec lorsqu'elle passa près de lui.

« Bon, pour l'examen Chûnin... Je ne suis pas en mesure de te dire grand chose à son sujet, hormis ce qui a été dit aux candidats ce matin... » répondit-il en faisant une légère moue. « L'épreuve de sélection se divise en trois parties. Pour le moment, seule la première est connue, puisque les participants sont actuellement en train de la vivre. Il s'agit d'une sorte de course au travers d'un parcours que nous avons préparé. Il compte de nombreux obstacles naturels, et le but pour les genin est d'être parmi les vingt premiers à franchir la ligne d'arrivée. Seuls eux pourront prétendre à la suite de l'examen, les autres seront recalés. Cela a l'air plutôt basique comme cela, mais c'est un peu plus technique en vérité. Déjà d'une part car cela ne repose pas uniquement sur les aptitudes physiques des candidats. Certains obstacles ont été pensés pour être franchit beaucoup plus facilement à plusieurs plutôt que seul. Il va donc probablement y avoir des alliances, qui ne devront pas toujours être motivées par les affinités que l'on peut avoir avec autrui, et qui seront éventuellement rompu en fonction de l'évolution de la course. En effet, il n'a pas été précisé dans les règles qu'il était interdit de s'en prendre à ses adversaires. »

Et certains n'allaient probablement pas s'en priver...

« Cela résulte donc sur une multitude de choix à faire pour être qualifié, car il est essentiel de retenir que le rang Chûnin correspond avant tout à celui de commandant, et remet donc en main la vie des autres. Pour être recevable à la deuxième partie de l'épreuve, il faut se classer absolument parmi les vingt premiers. Mais quelqu'un qui a passé son temps à marcher sur les doigts de ceux qui étaient une marche sous lui par exemple peu de chance d'être promu, même en répondant aux critères de la course. Tu vois où je veux en venir Leika ? Cette épreuve est le reflet d'une vie de Chûnin. Atteindre l'objectif de la mission est essentiel, sinon c'est l'échec, mais l'art et la manière comptent autant que la réussite en elle-même. Des leader dans les groupes qui se forment vont s'imposer, et les choix qu'ils vont faire auront des conséquences. Ils devront peser entre soutenir leurs équipiers de fragiles alliances, tout en gardant à l'esprit qu'il n'y a que vingt places disponible à la fin, et les trahir pour tirer son épingle du jeu : chaque allié est un obstacle entre soi et la réussite de l'épreuve. Et crois-moi qu'il n'y aura pas de twist du genre '' même si vous n'avez pas atteint la ligne dans les vingt premiers, vos choix et votre stratégie durant la course ont fait que nous vous repêchons '' à la fin. Cette année, il y aura très peu de candidats promus, je les estime à moins d'une dizaine. Quant à Shinzabûro, même s'il s'est réveillé quelques mois avant l'épreuve alors qu'il s'est laissé vivre pendant plus de dix ans, et qu'il a enfin trouvé sa motivation dans la vie, je ne sais pas s'il saisira tout cela a temps. M'est avis que d'ailleurs beaucoup ne comprendront pas le véritable sens de l'épreuve, ce qui rendra leurs réactions et leurs choix d'autant plus naturels. Alors bon, nous verrons bien ce soir ce que cela a donné. »

Sur le perchoir à coté de Natsuki, Montesquieu bascula soudainement en arrière, et resta telle une chauve-souris, le corps suspendu et la tête vers le bas. Cela lui arrivait souvent de s'endormir ainsi lorsqu'il ne faisait rien. Le Nara tatoué ne lui prêta aucune attention, ayant l'habitude de ce spectacle ridicule, et jaugea Leika avec sérieux.

« Tu aurais participé à l'examen genin sans ta blessure à la hanche ? » lui demanda-t-il pour prendre la température.

« Tu voudrais faire le parcours de l'épreuve Chûnin une fois rétablie ? » répéta Natsuki. « Ma foi oui, c'est envisageable, même si ce ne sera pas dans des conditions similaires. S'il n'y a que cela pour te faire plaisir, j'essaierai de te reconstituer l'essentiel des obstacles dans la mesure de mes moyens. »

Il n'y en aura donc pas tant que cela.

« Enfin, ce ne sera pas pour tout de suite. Avec tes trois semaines d'arrêt, c'est d'abord une courte remise en forme qui va t'être nécessaire. Si je peux me permettre le conseil, je te suggère de déjà préparer ta reprise '' mentalement ''. J'ai lu un rapport assez récent de la section neurologique de l'hôpital, dans lequel les chercheurs ont découvert que se visualiser dans une activité stimule les mêmes zones du cerveau que lorsque l'on l'exécute physiquement. Cela n'entretiendra pas ta condition physique, mais favorisera ton retour en activité. Une à deux heures par jour à consacrer à cet exercice te sera probablement bénéfique si tu veux mon avis. »

Il s'éloignait du sujet quelque part, et se retrouva fauché dans son élan pour y revenir lorsque Leika lui annonça qu'elle souhaitait devenir mère. Impossible, après cette révélation, de lui avouer que si elle n'avait pas eu d'invitation pour être présentable à l'examen Chûnin, c'était parce que personne parmi les gradés ne l'avait recommandé pour le grade.

Au yeux du Nara tatoué, elle n'était pas encore prête pour une promotion. Cela faisait moins d'un an qu'elle avait réussit à passer de justesse son grade de Genin avec une bande d'enfants, c'était encore trop tôt pour elle. Elle n'avait pas encore l'expérience et la mentalité pour gérer une escouade elle-même, même si elle avait indubitablement progressé au niveau de ses capacités physiques. Elle était devenu forte, mais le grade Chûnin ne se résumait pas à juste cela.

« Un bébé ? » lui sourit Natsuki dont le visage s'illumina. « Je ne vois pas ce que la guerre actuelle a à voir avec ce merveilleux projet. C'est sûr qu'en terme de carrière, tu te fauche un peu en plein élan, et en tant que Genin, ce n'est pas une grosse pension que tu vas toucher en congé maternité, mais qu'importe franchement ? Nous parlons d'un enfant là ! Notre vie est cruellement courte Leika, d'autant plus dans notre métier, et c'est justement parce qu'elle est si éphémère que nous cherchons à la vivre de façon si intense. C'est pourquoi si tu te sens prête à être mère, si tu penses que Ryokaï est l'homme avec qui tu veux vivre et mourir, et si tu es dans une situation qui peut te permettre de vivre heureuse et épanouit à trois, alors n'hésite pas. Je sais que les relations avec ton clan et celui de Ryokaï sont tendues, mais ne t'arrête pas à cela. Si tu ne comptes que sur le regard des autres pour vivre, tu ne te trouveras jamais assez bien. Et si tu te prives d'un bonheur par peur de la souffrance qu'il peut générer par la suite, alors l'on ne peut pas vraiment appeler cela '' vivre ''. »

Exister juste pour exister, Natsuki l'avait vécu : il parlait en connaissance de cause lorsqu'il disait que mener une telle vie ne valait pas la peine de se lever le matin.

« Comme tu l'as souligné, c'est un projet qui vous concerne tous les deux, et vous seuls avez un avis à donner là-dessus. Enfin, tu n'es pas encore majeure aux yeux de la loi, mais bon, tu as comprit l'idée. Cela me touche que tu m'en parles, et que tu veuilles mon avis – ou plutôt, un point de vue avisé -, aussi à part te dire que si Ryokai et toi vous sentez prêts à vivre cette aventure, c'est que le moment est venu, je ne vois pas quoi ajouter. Je te conseillerai peut-être juste d'attendre ta majorité, histoire d'être un minimum tranquille vis-à-vis de ta famille. »

Natsuki pour sa part avait raté l'essentiel de sa jeunesse à cause de sa maladie. Non pas qu'il le regrettait amèrement, mais étant un exemple vivant que la vie était pleine de mauvaises surprises, il savait qu'il valait mieux vivre chaque jour avec intensité plutôt que de reporter au lendemain ce qui pouvait construire le bonheur d'une vie.

« Cela m'amène toutefois d'autres questions Leika. » poursuivit-il avec plus de sérieux. « Qu'est-ce que tu prévois pour la suite ? Je veux dire, une fois que tu auras accouché. Être mère est un métier à temps plein durant les premières années. Et après cela, tu comptes reprendre ta carrière de militaire, avec les risques que cela comprend de laisser un orphelin derrière toi ? Ou tu vas plutôt te réorienter vers un métier plus paisible ? Tu es une membre active de Matsudaï, et à ce titre, les choix de ton avenir professionnel me concerne aussi – même si, encore une fois, ma parole n'a pas plus de poids dans ces décisions que tu voudras le lui en accorder. Je ne sais pas si tu as déjà réfléchis à cela – et même si, me donner une réponse maintenant n'a pas de sens tant tu vas évoluer au fil des mois -, mais pense s'y, et tiens moi au courant. »

Qui aurait cru qu'ils s'en retrouveraient tous deux à discuter de cela s'il se basait sur la première rencontre entre Natsuki et Leika ? Certainement pas le Nara tatoué en tout cas.

« Hum... Je ne serai peut-être pas aussi catégorique que toi sur le sujet. » répondit Natsuki lorsque Leika énonça qu'être shinobi était tout ce qu'elle pouvait faire pour assurer un monde en paix à son enfant à venir. « Durant les premiers mois, voire les premières années de sa vie, un enfant n'a besoin de qu'une seule chose : l'amour de ses parents. Un monde en paix et tranquille où il pourra grandir ne représente rien pour lui, dont l'univers se résume aux bras qui le bercent et au sein qui le nourrit. C'est pourquoi ce serait d'autant mieux que ce soit toi qui t'en occupe. »

Ce n'était pas les nourrisses qui manquaient, et le Palais du Hokage mettait à disposition des familles ninja une garderie prodigieuse pour que les parents puissent continuer leur travail, mais c'était différent que d'avoir une mère pour s'occuper de soi, et nous aimer comme seule une mère savait le faire.

« Mes parents travaillaient beaucoup à l'extérieur à l'époque. Autant que maintenant d'ailleurs. C'est Tante Lulu qui m'a élevé essentiellement, comme elle a élevé la majeure partie des générations successives de Nara depuis ses trente ans. Alors je n'ai pas manqué d'amour, ou quoi que ce soit d'autre, mon enfance a été des plus heureuse comme tu as eu l'occasion de le voir sur les photos de ma maison, mais j'avoue que j'aurai aimé pouvoir passer un peu plus de temps avec mes parents. J'envie Kentarô parfois, le petit de Sakurako, ma cheffe cuisinière. Elle a arrêté sa carrière de shinobi pour s'occuper de lui, et n'a reprit le travail au restaurant que depuis deux ans pour moi, avec des horaires adaptées. »

Il haussa les épaules, indiquant que c'était sans importance.

« Tu as fait une partie de ta jeunesse sans père, tu sais de quoi je peux parler. C'est pourquoi ce serait effectivement une bonne chose que Ryokai et toi parvenez à reprendre contact avec vos familles respectives, et à renouer des liens, même si je sais que dans ton cas, la situation était déjà compliquée avant. Et quand je dis que ce serait une bonne chose, je ne parle pas seulement de pour vous mais aussi pour votre enfant. D'une part, car ce serait mieux qu'il n'ai pas à vivre au milieu d'un conflit, et de l'autre car c'est toujours bien de pouvoir connaître et fréquenter ses grands-parents, lorsque l'on a la chance de les avoir encore. »

Là encore, Natsuki imaginait, car il n'avait pas eu l'occasion de connaître les siens, ces derniers étant morts du côté de sa mère avant qu'il ne soit trouvé, et tué pendant la Grande Guerre des Shinobi l'année de son adoption pour ce qui était du versant paternel.

« Tien, puisque l'on parle de famille. Depuis ta promotion au grade de Genin, est-ce que tu as songer à passer un jour le rituel de ton clan qui s'en suit généralement ? Je me doute bien qu'avec ta hanche, tu as eu autre chose à penser, et que tes relations avec ton clan ne se portent pas au mieux pour le moment, mais je me demandais si tu songeais à t'y soumettre ou non. Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, bien entendu. Simplement, je me dis que cela contribuerai peut-être à changer la perspective par laquelle ton clan et ta famille t'abordent. Et je ne mentirai pas, ma question a aussi un fond de curiosité. Je connais plus ou moins les us et coutumes des Hayashi, mais pas plus que ce qu'il s'en dit de l'extérieur. Tu serais en droit de m'en parler davantage ? »

Un peu d'enrichissement culturel était toujours plaisant à prendre.