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 Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états

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Konoha
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Message(#) Sujet: Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états EmptySam 11 Juin 2016 - 12:51

Le bureau habituellement propre et organisé de Natsuki à la Racine était aujourd'hui jonché de documents et d'archives à tout va. De nombreuses feuilles volante se chevauchaient les unes les autres, au milieu de rouleaux déroulés et de livres ouverts. Diagrammes en fromage, textes et schémas se mêlaient sur chaque centimètre carré du bureau comme une lutte farouche pour la domination du terrain, et pourtant, tout avait l'air étrangement organisé. A croire que chaque document était à la place où il se trouvait non pas par le hasard fortuit du désordre qui s'accumule, mais bel et bien parce que cela avait été décidé à dessein, quoi qu'en dise la hauteur de certaines piles.

Perdu dans cette dense jungle de feuilles et de rouleaux se tenait une masse de cheveux d'un bleu terne, probablement seule faune au milieu de cette flore. Essentiellement immobile car penchée sur un document, elle se releva toutefois quand la porte de son bureau s'ouvrit, révélant le visage qui se tenait juste en dessous.


« Vous voilà Mizuki, je vous attendais. Désolé de vous faire convoquer à peine rentrée du Pays des Vagues, mais il y a quelques sujets dont je dois discuter avec vous. Prenez place je vous prie. »


Il désigna une chaise de la main.


« Mais avant cela, comment vous sentez-vous au sein de l'Unité ? Cela fait plusieurs mois que je vous ai intégré maintenant, et je n'ai pas encore eu le temps de faire le point avec vous. »


Chacun avait mieux à faire après tout. Mizuki avait un Village à gérer au nom de Miko qui lui déchargeait tout son travail, en plus des ébats de son étudiant consanguin , et Natsuki ses six pouces à tourner.


« Comme vous vous en êtes rendu compte, notre Unité est assez peu active en ce moment. Notre rôle est de prévenir le chaos en laissant trainer nos oreilles partout, et en agissant au besoin en conséquence. Ce besoin pour le moment ne s'est pas encore fait sentir de façon importante. Il s'est limité à la récolte d'informations – tout ce qui s'est su au Pays des Vagues par exemple ne vient pas uniquement des enquêtes officielles – ou de faire semblant que l'on pourrait tenter quelque chose contre le Shukaï pendant l'attaque surprise dont nous ne sommes pas au courant. Mais aujourd'hui, j'ai un travail pour vous, en rapport avec ce qu'il s'est passé sur la côte sud-est du Pays. J'imagine que vous voyez déjà où je veux en venir. »


Le Pays du Soleil, une région ayant prit son indépendance auto-proclamée du Pays du Feu, avait brutalement émergé sans que personne ne soit au courant, et avait comme particularité d'empêcher tout usage du chakra. Or Natsuki concevait difficilement que l'immense muraille qui entourait cette région ai pu être bâtit en une seule journée sans que personne ne le remarque, surtout avec l'impossibilité d'user une forme de contrôle sur les éléments. Il avait un sacré réseau d'espions pour la Racine – mais n'avait jamais augmenté l'aptitude associée car il avait maintenant Mizuki – et pourtant, l'information du Pays du Soleil ne lui était jamais parvenu avant qu'il ne se retrouve devant le fait accomplit. Quelqu'un avait donc bloquer les nouvelles quelque part, et il convenait de découvrir qui, puis de remédier à ce problème.


« Il va falloir que nous débusquions le ou les coupables, afin de savoir comment ils s'y prennent pour endiguer ainsi un flux d'informations jusqu'à présent infaillible sans que nous ne nous soyons doutés de rien. »


Il lui tendit un document sur lequel figurait une liste d'une quarantaine de noms, mais dont la plupart étaient rayés.


« J'ai déjà mené une enquête préliminaire depuis mon retour du Pays des Vagues, et il reste ces sept suspects. Je souhaiterai votre assistance pour la suite maintenant. »


Il effectua un geste de bras pour désigner son bureau.


« Vous pouvez utiliser mon bureau pour cela, tout ce qui est dessus est à votre disposition. Vous trouverez ici et là tous les documents que j'ai déjà utilisé, n'hésitez pas à vous en servir de même, ou à étendre vos recherches autrement. La Racine s'intéresse moins à la méthode qu'au résultat. »


Il avait à peu près fait le tour pour le moment.


« Des questions ? »
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états EmptyMar 14 Juin 2016 - 14:12

Les conventions sociales, l'éducation, la peur de finir en taule avec une camisole aussi, font qu'on n'agit pas toujours comme on le souhaiterait en société. Autant de verrous qui sautent et laissent place à ta véritable nature quand tu te retrouves seul dans ton appartement, dans ta chambre ou dans un ascenseur (mais là faut être rapide), et du coup il existe certaines choses que seules les personnes qui vivent seules (ou dans un ascenseur) peuvent faire. Genre écouter de la musique de merde volume 74 « pour relâcher la pression ». Oui tu aimes les textes aux envolées poétiques, les instrus ciselées et le génie qui émane des grands classiques tels que « Ta meilleure amie » ou le festif mais non moins populaire « Ah si tu pouvais fermer ta gueule ». Dans le même genre, il y a le fait de vivre en pyjama. Sérieusement, on a beau inventer des pantalons en toile d’opossum bio et des chemises thermo-respirantes-mes-fesses, on sera jamais aussi bien qu’en short avec un trou vers l’entrejambe (dû à un regrettable accident de « c’est pas c’que vous croyez »).

Veillons tout de même à faire en sorte de ne pas laisser les fenêtres et les rideaux ouverts : j’en connais qui ont oublié, qui se sont faits griller par leurs potes en train d’écouter « My Heart Will Go On » en chantant à tue-tête et en dansant en pyjama (comme cet énergumène dans la meilleure scène de série du monde… et oui je m’identifie vachement à ce type… Mourrez) et qui purgent leur peine à l’abri de toute civilisation, dans l'est de Kumo. Au cas où tu as oublié de fermer ton rideau, et que ton voisin un peu trop curieux a décidé de te reluquer pendant que tu laisses parler ta création artistique, trois solutions s’offrent à toi. L’abattre, évidemment, mais c’est illégal. Deuxième solution : feindre la crise d’épilepsie, mais t’es pas à l’abri de voir les pompiers débarquer chez toi si ton voisin est du genre prévenant, vas leur expliquer que c’est la faute de Céline Dion, tiens. Troisième solution : disparaître subtilement sous le meuble le plus proche telle une anguille et ressortir plusieurs années plus tard. Testé et approuvé : j'ai vécu sous une commode pendant quatre ans et j'en garde aucun traumatisme psychologique comme vous pouvez le voir.

Enfin bon. Sans transition aucune, je me retrouvai au troisième sous-sol de « La Luciole Gloutonne » (étrange choix de nom, soit dit en passant, j’aurais préféré le Septième Ciel, mais bon), écoutant Natsuki parler de ses investigations, que j’avais également menées mais qui n’avaient pas été aussi abouties que ce qu’il me présentait. Manque de temps, accès à moins d’informations : le réseau de la Racine était clairement supérieur à celui du Bras Droit. Triste ironie : j’étais placée hiérarchiquement bien plus haut que lui mais j’avais accès à moins de la moitié de ce qu’il pouvait savoir. J’avais l’autorité, il avait les informations : un duo qui devait faire des malheurs (hein, que le duo est intéressant, non ?). Je pris la feuille qu’il me tendait, lisant les sept noms qu’il suspectait de trahison. Je doutais personnellement qu’une seule personne avait suffi pour cacher ce genre d’informations et continuer à la camoufler, mais les coupables devaient sans doute se trouver là-dedans. J’eus un petit sourire.

    - Des questions ?
    - Oui, une.

Je m’avançai, allant m’assoir à sa place comme si j’étais chez moi, laissant durer le suspense sur la fameuse question que j’allais lui poser.

    - Comment se fait-il que votre réseau n’ait pas remarqué que l’un des suspects que vous me présentez est mort depuis un petit bout de temps ?

Réduisant à six le nombre de suspects et me permettant d’avoir un peu de classe dans cette affaire – et d’utilité, cette ficelle scénaristique tombait de nulle part mais était plus que bienvenue. Lui adressant un clin d’œil, je commençai à fouiller les divers documents qu’il avait eu la gentillesse de me mettre à disposition, afin de mener une enquête exhaustive et sans faute. Ils me permirent de me rendre compte du nombre incroyable d’informations que la Racine disposait sur les Konohajins. Intéressant : dès que je pourrais, je veillerais à détruire les informations qui me concernent.

Six insectes s’envolèrent, en direction de l’extérieur, pour informer mes oisillons de surveiller les six personnes vivantes sur cette liste. Feuilletant toujours les différents documents, je m’adressai au Nara.

    - Alors ? Comment vous comptez vous y prendre pour débusquer le ou les coupables ?

J’avais bien une ou deux idées : on allait bien voir si nos points de vue convergeaient.
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Message(#) Sujet: Re: Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états EmptyVen 17 Juin 2016 - 12:01

Natsuki posa un regard torve sur Mizuki suite à sa remarque. Elle ne ratait jamais une occasion de se payer sa tête, ce qui le lassait d'entrée de jeu – mais qui avait beaucoup fait rire le lecteur tapant actuellement ces lignes.

« Sans doute parce que le réseau de la Racine à des limites pour le moment, et que j'ai dû employer ses ressources pour dégoter des informations hautement plus importantes. »
répondit-il d'un ton qui n'inspirait guère la sympathie. « Comme apprendre qu'une des Ninja Instructeurs n'a acquit son poste que dans une quête d'autorité et de pouvoir, et ce après d’ennuyeux mois de passe sous les bureaux, cunnilingus à administrateurs et léchage de gonades à membres haut placés. Il paraît qu'il y aussi au Village une femme à qui l'on confie encore la garde d'êtres vivants après qu'elle ai laissé un poussin sans surveillance, lequel s'est tué dans une marmite d'eau bouillante qu'elle préparait. Sans doute le genre de personne à adorer écouter bien au chaud la pluie crépiter sur les tuiles des toits, bien que cela lui génère une impérieuse envie d'aller aux toilettes. Il va donc falloir se contenter des infirmations obsolètes que nous avons là. »

Il désigna les documents soigneusement étalés sur son bureau auquel Mizuki avait déjà prit ses aises.


« Car j'attends encore un rapport sur la grande question : '' pourquoi ne relie-t-on pas les cercueils à des clochettes, pour que les gens enterrés vivants puissent se manifester ? ''. J'imagine que c'est le genre de questions que l'on se pose lorsque l'on vit quatre ans sous une commode, ou que l'on court jusqu'à la majorité dans les jupons de son chef de clan et lui brailler dans les oreilles à la moindre mouche sauvage qui apparaît. »


Natsuki raya le nom du nouveau cadavre survenu suite à la ficelle scénaristique qui avait été invoquée avec la même légitimité qu'un kraken en mer proche du port d'Odaïchi.


« Enfin, je pourrais vous parler encore des heures de tout cela, comme de cette histoire où un de nos ninja est parti en secret pour affronter un dragon avec un âne afin de sauver une princesse qui s'avérait être une ogresse, ou de celle qui a couché avec un bûcheron à quatre bras, mais je pense qu'il serait davantage judicieux de nous mettre au travail, nous et notre réseau inefficace. »


S'abstenant de sourire par crainte que cela n'encourage Mizuki, il profita de l'once d'intérêt qu'elle présenta sur le sujet pour poursuivre.


« J'ai deux ou trois idées sur la question. Le plus simple serait de trouver où et comment bloque l'information. Et comme cela s'avère compliqué de le faire en amont, je propose de commencer par l'aval. C'est-à-dire faire courir par nos soins une information depuis les environs du Pays du Soleil, et la suivre jusqu'à voir où elle coince, et par qui. Et dans l'hypothèse où il y aurait plus d'un suspect impliqué dans l'affaire, lâcher plusieurs fausses informations et voir lesquelles sont filtrées. »


C'était relativement hasardeux, mais comme le joueur de Natsuki était une vraie quiche sur tout ce qui était enquête dans les Jeux De Rôle et que c'était pour cela qu'il avait fait appel à Mizuki - ce qu'il n'avouera jamais -, il proposait quand même des idées.


« Un second moyen, plus douteux, reviendrait à faire tout cela dans une ellipse narrative que nous ne détaillerons absolument pas, nous contentons ainsi du résultat final : le suspect est confondu et arrêté. Puisque c'est une mission non officielle, qu'elle n'aura aucune répercussion, qu'elle sert juste à justifier le fait qui nous a été imposé '' le Pays du Soleil a émergé sans que personne ne s'en rende compte '' et qu'aucun d'entre nous n'en tirera le moindre prestige, personne ne nous jettera la pierre si nous procédons ainsi je pense. Toutefois, cela écourterait considérablement notre Rp ensemble, et puisque nous en faisons déjà si rarement, je trouverai cela dommage. »


Il garda pour lui sa troisième idée, qui consistait à creuser un trou recouvert de branches, et de déposer au milieu du piège un formulaire mal rempli : le genre de chose que seul un fonctionnaire mal intentionné laisserait passer.
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Message(#) Sujet: Re: Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états EmptyMer 22 Juin 2016 - 17:35

Pfiu, j’ai eu de la chance. Mes pires crimes restaient inconnus. Comme cette fois où j’étais partie au temple de Kyûbi. Tout a commencé là-bas, après une halte dans une espèce de taverne où mes comparses voulurent goûter les spécialités locales (parce qu’il y a carrément des différences entre Konoha et quelques kilomètres de là), nos pas nous menèrent dans ce fameux temple où cette sombre affaire eut lieu. Oui, j'ai pêché dans la propre maison du Dieu Renard. Je m'en suis rendue compte qu'après, quand une amie à moi m'a demandé « Putain (mes amis sont vulgaires), t'as payé 100 ryôs pour cette merde ? »... Donc, c'était payant. J'AI VOLÉ DANS LA MAISON DE DIEU NOM D'UNE PIPE. Comprenez bien : j'ai pas fait exprès, je compte pas ouvrir un réseau clandestin de petit cierges à la con, je pensais que c'était gratuit. Imaginez maintenant mon malaise quand je pense que ces ryûs durement acquis auraient pu payer un nouveau toit au temple ou un saint-rouleau de PQ à la paroisse. Pendant trois semaines, mon sommeil tardait à venir, mon esprit était tourmenté, même les chansons de Joe Dassin avaient perdu de leur saveur.

    - Premièrement, félicitations pour vos informations, c’est à la fois impressionnant et effrayant. Deuxièmement, pour revenir à cette mouche sauvage, c’est parce que vous ne l’avez pas vu, mais franchement elle était pas si inoffensive que ça, je maintiens.

Bref, passons à la stratégie. Six pointes de Konoha : toutes avaient leur propre réseau d’informations et d’informateurs. Il fallait se dépêcher, le noir temporel se rapprochait à grands pas, mais nul besoin d’ellipser des faits qui passeront sous ellipse. Ca fait une ellipception, et ça devient compliqué : alors je mettrais en place un plan d’attaque, avec des cartes pièges, des cartes magiques, des modes défenses et autres dragon blanc aux yeux bleus.

    - L’avantage d’être bras droit, c’est que je regroupe tout un réseau d’informations d’administrés. On va plutôt prendre votre première idée : vous allez disperser six grosses informations sur le Pays du Soleil à l’aval. Celles qui ne me reviendront pas… Et bien, je ne vous fais pas un dessin.

M’adossant contre la chaise de fortune, je levai les yeux en l’air, réfléchissant à ce qu’on pourrait dire.

    - Première information, pour le premier de la liste dont nous tairons le nom parce que trouver deux noms ne me dérange pas, mais en trouver six et les retenir ça va vite me gonfler. L’armée du soleil s’est regroupé au Sud de Hi et se prépare à attaquer la capitale. Deuxième information : deux villages au sud de Hi ont été pillés par Taiyô no Kuni. Troisième information : la reine du pays du soleil prévoit d’assassiner Miko. Quatrième information : les moines du temple de Kyûbi ont été recrutés par Taiyô. Cinquième information : Tsuki no Kuni, pays de la lune, a été créé sur une île proche de Taiyô. Sixième information : une flotte incroyable de bateaux est partie de Taiyô pour contourner les côtes et attaquer par le Nord.

Faisant un clin d’œil et un geste cool avec l’index et le pouce, je me relevai, regroupant des informations importantes pour la mission.

    - Je m’occupe des suspects cinq et six, et je me retranche en ermite dans mon bureau en attendant que les informations remontent. Vous vous chargez des quatre premiers. Je vous ai notés les personnes présentes dans le réseau des quatre suscités et que je connais. Laissez libre cours à votre fantaisie.

Tendant la feuille à Natsuki, je le dépassai pour sortir du ce sous-sol. Sur le pas de la porte, je mis ma main sur l’encadrement et prit une dernière fois la parole en me tournant vers le Nara.

    - Oh et j’oubliais. Troisièmement, je me suis toujours demandée si c’était pire de vivre quatre ans sous une commode ou tout le reste de sa vie aux côtés d’un démon.

Haussant les épaules, je quittai la pièce. Héhé, moi aussi je peux vous surprendre avec des informations, Monsieur Nara.
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Message(#) Sujet: Re: Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états EmptyVen 24 Juin 2016 - 23:47

Restée sur la cadre de la porte pour profiter de son effet, Natsuki se contenta de sourire avec sympathie à la jeune femme en passant une main dans ses cheveux, les rejetant ainsi en arrière. Un geste qui révéla la naissance de ses cornes sur ses tempes.

« Je l'ignore Mizuki. Marrions-nous, vivons ensemble, et vous me direz. »
répondit-il avec un sérieux effarant.

Encore six mois plus tôt, elle aurait fait sacrément mouche avec ce tir, mais aujourd'hui, Natsuki était en paix avec cette histoire. Il n'était peut-être pas encore prêt à le crier sur tous les toits, mais il s'était accepté tel qu'il était.

Un bête haussement d'épaule de la part de Mizuki en guise de réponse, et elle s'en alla. Ce n'est qu'une fois la porte refermée que le sourire du Nara tatoué s'effaça, et qu'il s'affaissa dans son fauteuil en soupirant. Mizuki était limite pire que lui. Avec son aptitude, elle connaissait jusqu'à la couleur de ses pets, mais elle était incapable de savoir quand une attaque de grande envergure allait avoir lieu sur l'Empire alors qu'il suffisait d'ouvrir le journal de la Mégalopole pour y trouver des offres de recrutement...

Le lendemain, ils se réunirent à nouveau pour mettre au point les faussent informations telles qu'elles étaient censées remonter par le réseau d'espionnage plus '' officiel '' du Palais du Hokage, afin que la jeune femme soit en mesure de remarquer la moindre distorsion ou omission dans le contenu. Cette seconde rencontre fut aussi l'occasion pour Natsuki d'apposer à Mizuki une version améliorée du Sceau de la Racine, qu'il travaillait régulièrement, mais dont les opportunités d'en parler dans les Rp pour gagner de l'expérience dans son aptitude éponyme étaient rares.

La phase de récréation et de tacles mutuels dans les rotules étant passée, Natsuki songea une fois sa solitude retrouvée à se mettre au travail : il avait quatre informations à laisser s'ébruiter '' par mégarde ''. Et autant par soucis de discrétion que de s'assurer que la tâche était accomplie par quelqu'un de qualité, il décida de rester au Village en sous-traitant l'affaire à l'une des rares personnes ayant sa confiance aveugle et absolue : son ombre.

Il puisa dans les arcanes secrètes qui l'empêchaient d'avoir un personnage secondaire, et insuffla la vie dans l'immatériel qui ne naissance qu'en présence de lumière. Une ombre s'arracha alors du sol, et prit progressivement substance à mesure qu'elle émergeait dans la réalité. Nourrit par le chakra de son créateur, elle adopta une forme humanoïde, tout comme les quatre autres créations qui la suivirent par le même procédé. L'opération vida Natsuki de l'essentiel de son énergie, et l'abstint de bouger de son fauteuil durant les deux heures qui suivirent – au cours desquelles il ne fut pas dérangé.


« Voici votre mission à tous les quatre. Dans ces enveloppes, vous trouverez chacun une information à faire parvenir indirectement à l'un des points de contact suivant. »
désigna-t-il en indiquant différents endroits sur une carte du Pays du Feu. « La discrétion est de mise, et en aucun cas la source de ces '' fuites '' ne doit pouvoir être identifiée, encore moins remontée. Assurez-vous donc d'adapter votre allure aux autochtones pour passer le plus inaperçu possible. Inutile de suivre le trajet de l'information ensuite par contre, ce sera quelqu'un d'autre qui s'en chargera. »

Quatre des ombres acquiescèrent après avoir prit connaissance du contenu de leur enveloppes, puis se dématérialisèrent dans le sol. N'en resta plus qu'une en tête à tête avec le Nara tatoué, lequel lui tendit une cinquième enveloppe. Elle contenait ses propres consignes, similaires à celles des autres créations, à un détail près : la fausse information qu'elle contenait devait être semée dans le sud-ouest du Pays du Feu, au niveau d'un point à la fidélité assurée du réseau d'espionnage.

Elle concernait un groupe de quatre chasseurs, lesquels étaient en route à leur rythme pour le Pays du Soleil, où ils ont entendu qu'une bête immense à quatre queues serait retenu là-bas.
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Message(#) Sujet: Re: Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états EmptyMar 5 Juil 2016 - 22:13


Je m’étais levée tôt ce matin-là. J’avais deux informations à distiller, et il fallait que je le fasse discrètement. M’habillant en noir, revêtant un long parka marron, des lunettes de soleil très discrètes et un chapeau, je sortis dans la rue, un journal à la main, sifflotant légèrement. La discrétion, je vous dis, je passais inaperçue dans ces rues où régnaient la fraîcheur matinale et la fatigue des premiers courageux se rendant au travail. Ma première cible devait normalement se trouver dans un parc : un simple jardinier, dernier maillon d’une chaîne d’informateurs d’un administré les plus en vogue du village. Le parc était un lieu de rencontre public, en extérieur : personne ne se souciait du petit personnel travaillant aux alentours, et il pouvait dès lors surprendre des conversations parfois riches en informations.

M’asseyant sur un banc d’où j’avais une vue imprenable sur l’homme penché en avant qui plantait ses bégonias, je me mis à lire le journal nonchalamment, puis le remis à l’endroit (oui, oui, dans cet ordre. Une as de l’infiltration). Quelques minutes plus tard, je me levai, m’approchai de lui et m’éclaircis la gorge. Aucune réaction. Je réitérai donc l’opération : sans succès.

    - Pssssst.

Le jardinier se releva, visiblement interloqué à la vue de cette personne recroquevillée dans des vêtements marrons et avec un chapeau ridicule.

    - J’peux vous aider ?
    - Non… Mais peut-être que moi je peux !

J’ignore comment, ou pourquoi, mais d’agent secrète hyper discrète et vachement pertinente, je suis devenue dealeuse un peu flippante. Après ces mots, je plongeai ma main dans mon parka et en sortit un sachet de graines (wow, la folle dingue, j’suis une ouf dans ma tête, je truande des graines).

    - Si vous voulez impressionner vos boss, je peux vous filer ces graines. Ce sont des graines spéciales provenant d’un nouveau pays au large de nos côtes : Tsuki no Kuni. Ya plein de plantes incroyables !

Le regard que le jardinier me lança en dit bien plus que s’il avait répondu. M’éclaircissant la gorge encore une fois, je tournai les talons.

    - Tant pis pour vous !

Et dans une démarche vachement crédible et franchement convaincante, je partis du parc en direction de ma deuxième victime. Là, je m’attaquais à un autre calibre : j’allais directement m’en prendre au second d’un riche de la ville. Une espèce de brute épaisse, toujours habillé en noir, chauve, des lunettes de soleil, la cravate toujours impeccable. J’avais fini de jouer, il fallait que je montre tout mon potentiel pour cette deuxième cible.

Ayant fait une halte dans un magasin de vêtements, j’en étais ressortie franchement méconnaissable (bon il y avait un peu de henge, mais quand même) : une jupe aux motifs écossais beaucoup trop courte, un maillot noué sur lui-même servant finalement que de soutien-gorge et deux couettes blondes pour l’occasion. Une sucette dans la bouche, je me dirigeais près du lac du village, où notre cher monsieur admirait des modèles miniatures de bateaux qu’il pourra acheter s’il le souhaite. Accoudé à une barrière, je me rapprochai de lui, pleine d’assurance.

    - Ils sont cools ces bateaux !!!

D’abord méprisant, le regard de l’homme changea du tout au tout en voyant la personne qui s’était mise à côté de lui (moi, quoi). J’avais pris des airs de petite fille, et une voix de bécasse : le genre de débile dont on peut faire ce qu’on veut à partir du moment où on a les yeux ténébreux ou un porte-monnaie permettant les entrées aux soirées alcoolisées.

    - Ils sont à vous ?
    - Héhé, pas encore jeune fille. Peut-être bientôt. T’aimes les bateaux ?
    - Ouais ! J’adore ! J’aimerais trop vivre sur la mer et être une sirène !!!
    - Héhé, si tu veux j’ai plein de bateaux par contre, je pourrais ptete t’emmener un jour.

Ouais, « héhé », pourquoi pas : et ramène tes potes, tant que t’y es, que ce soit bien graveleux et déplacé.

    - Hm j’sais pas… Ca m’étonnerait franchement que votre flotte égale celle qu’on a vu avec mon amie quand on était au sud du pays, il y a quelques jours ! J’ai jamais vu autant de bateaux, aussi grands ! Ils se dirigeaient vers le Nord en plus !
    - Pfeuh, c’est sans doute rien de comparable à ce que j’ai. Mais j’suis désolé, petite, j’dois te laisser. T’as qu’à passer au port de la capitale, un jour, si tu veux.

Visiblement pressé, l’homme quitta le lac sans demander son reste : l’information avait fait mouche. Souriante, finissant ma sucette, je retournai à mon bureau, remettant mon haut en place, un pantalon décent et ma véritable identité.

L’hameçon marcha à la perfection. Dans les heures qui suivirent, quatre informations me revinrent : l’armée du soleil s’est regroupé au Sud de Hi et se prépare à attaquer la capital ; deux villages au sud de Hi ont été pillés par Taiyô no Kuni ; la reine du pays du soleil prévoit d’assassiner Miko et une flotte incroyable de bateaux est partie de Taiyô pour contourner les côtes et attaquer par le Nord. J’aurais misé sur les mauvais chevaux. Mais qu’importe : j’envoyai de suite une lettre au Nara l’informant de la situation…
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Message(#) Sujet: Re: Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états EmptyDim 10 Juil 2016 - 0:01

La lettre attendue arriva rapidement, et Natsuki la lu avec attention. Mizuki avait très rapidement intégré le langage codé de la Racine, en témoignait son courrier crypté à la perfection. Il alla donc au-delà de l'invitation de la jeune femme à un repas entre larbins de Miko en souvenir du bon vieux temps, et répertoria les informations qu'il y avait à récupérer. Des sept fausses rumeurs que le duo avait fait courir, seulement quatre étaient remontées, et parmi les absentes figuraient celle qu'il avait ajouté à l'insu de la dernière venu dans la Racine.

Il aurait aimé en savoir un peu plus, car dans l'immédiat, il était difficile de savoir si l'information s'était perdue en chemin, avait été volontairement égarée, ou bien si l'informateur était tout simplement mort d'une cause diverse ou variée. C'était bête à dire ainsi, mais l'on avait souvent tendance à oublier que la mort faisait partie de la vie, et qu'elle pouvait expliquer bon nombre d'échecs dans une succession d'étapes attendues – même si la plupart du temps, c'était une cause avant d'être une conséquence.

Pensif, il se cala dans son fauteuil et songea à la suite de cette opération de débusque. Il convenait de vérifier l'état de la chaîne des trois informateurs manquant, à commencer par celui qui avait écopé du groupe des quatre chasseurs. Celui qui servait de témoin à l'intégrité de Mizuki dans toute cette affaire...

Natsuki quitta son bureau en suivant les règles de discrétion habituelles, puis se prépara à sortir de Konoha. Une longue route l'attendait, et sa première destination se trouvait à deux cent kilomètres d'ici, soit à environ une heure à pied si l'on croyait la vitesse à laquelle chacun arrivait dans un autre Pays depuis le Village de la Feuille dans leur rp – lui avait son aptitude à dix, alors peu importe. Durant le temps de chargement du déplacement rapide, il opta pour changer d'apparence, et adopta les traits d'un homme chauve d'une quarantaine d'année avec une barbe hirsute et un physique malingre.

Arrivé au petit village dont il n'était pas nécessaire de lui trouver un nom que tout le monde oubliera, il commença immédiatement son enquête. L'informateur d'ici était un brave consommateur régulier de substances liquides altérant la perception et les temps de réactions à des degrés variant en fonction de la quantité absorbée dudit liquide susmentionné. Un choix douteux, pourraient affirmer certains, mais il ne l'était pas tant que cela compte tenu du contexte. En effet, l'informateur en question occupait la fonction que l'on nommait couramment '' Pilier de Bar '' dans un bar situé dans un village lui-même situé sur un des axes majeurs de la route commerciale du Pays du Feu. Beaucoup de voyageurs passaient donc par ici, et avec eux circulaient des informations de tout le pays. Ensuite, l'informateur nommé Grégoire – pour éviter encore des répétitions – était une source sûre pour ce qui était de la fiabilité de ce qu'il entendait car étant consommateur depuis tout petit – littéralement -, son seuil de tolérance à l'alcool avoisinait autour des neuf grammes par litre de sang, soit quatre fois plus que ce qu'il pouvait se permettre de s'offrir en ayant uniquement pour activité de vendre des informations à Konoha en trainant dans ce bar. Cercle vicieux ou vertueux, cela dépendait du point de vue, mais puisqu'au final tout le monde y trouvait son compte...

Ce que trouva justement Natsuki, à défaut de son compte, fut Grégoire, perché dans un arbre du verger. Contorsionné entre les branches dans une position qui défiait la gravité, l'informateur ronflait paisiblement du sommeil du juste. Avisant alors la situation, le Nara tatoué devenu le Chauve barbu le temps de cette opération ramassa une pomme non loin de l'arbre et la lança sur le fruit trop mûr qui parasitait l'arbre. Un grognement à l'impact entraina le réveil de Grégoire, qui dégringola à la suite d'un faux mouvement, heureusement amorti par Natsuki.

« Deux bières valent mieux qu'un demi. »
prononça le Chauve barbu pour s'annoncer.
« Eh bien Grégoire, cela faisait bien longtemps que je ne vous avais pas vu ainsi. »

Davantage que voir toutefois, c'était surtout les effluves d'alcool qui se percevaient. Natsuki senti son taux d'alcoolémie hausser d'un gramme juste en respirant. L'informateur mit un peu de temps à remettre toutes ses connexions en place, mais la lumière parvint à se faire à terme, en témoigna son visage qui s'éclaira.


« Oh, c'est toi. Wow, qu'est-ce que je fais ici ? »
« A vous de me le dire. Mais j'imagine d'après ce que je sens que l'on se réveille souvent dans des endroits incongrues après avoir bu autant. Vous avez déterré un trésor ou bien ? »
« Haha. Non pas du tout. Hier, une de mes cousines se mariait, et du coup, ça a été un peu la fête, si tu vois ce que je veux dire. Mais je crois que j'ai un peu trop forcé. »


C'était même certain. Aussi loin que remontait sa mémoire, et même quand ce n'était pas toujours lui qui allait chercher l'information, Natsuki n'avait jamais vu Grégoire avec une gueule de bois.


« Cela va al... »
« Ça me fait penser. »
le coupa Grégoire en essayant de retrouver l'enchainement compliqué de mouvements qui permettaient de se mettre debout et tenir sur ses jambes.« J'ai entendu un truc pas plus tard que cette nuit justement qui devrait t'intéresser. Je le tien d'un mec avec qui j'ai partagé un buisson pour solder un problème de vessie pleine. »

Natsuki s'efforça de ne pas imaginer à quoi son ombre s'était abaissée pour faire ce qu'il lui avait demandé.


« Y'a des mecs qui se sont mit en route. Avec des armes énormes. »
expliqua Grégoire en écartant les bras pour indiquer une distance. « Il paraît qu'ils sont en route pour le Pays du Soleil, parce que y'a une grosse bête à... à... avec plein de queues qui serait là-bas, et que eux, leur tripe, c'est de chasser les grosses bêtes justement. »
« Je vois. Merci. »


Natsuki lui échangea ces fausses informations contre une poignée d'argent, et s'en alla. Ainsi donc l'information des quatre chasseurs n'avait tardé à remonter que pour des raisons éthyliques. Cela ne mettait Mizuki hors de cause, mais il se penchera sur la question plus tard : il lui restait deux autres vecteur à vérifier.

L'informateur suivant fut introuvable. Situé dans une ville un peu plus grande et ailleurs, il faisait partie de ces individus des classes moyennes de la population qui a le chic pour se rendre indispensable, et que c'était uniquement grâce à cela qu'il était encore en vie. Il dealait des informations à droite et à gauche à qui les lui payait assez grassement, sa fiabilité compensant le danger qu'il représentait pour tous. Après deux heures d'enquête sous couvert, et d'une intrusion au domicile connu du susnommé informateur qui ne donna rien de probant, Natsuki renonça et partit en direction de la troisième source d'information défaillante. Mizuki sera plus à même que lui de retrouver quelqu'un qui se montrait si fuyant. Il serait en mesure de lui mettre le grappin dessus s'il avait un peu plus de temps, mais du temps, il n'en avait pas tant que cela. Pas dans l'immédiat en tout cas.

Quelques six heures plus tard, lui et Mizuki se tenaient devant la vitre sans teint de la salle d'interrogatoire de la Racine, l'Aburame arrivant tout juste. De l'autre côté, mal installée sur une chaise et inconsciente somnolait une femme d'âge mûre dans une robe d'été colorée ocre.


« Vous la reconnaissez comme moi j'imagine. Il s'agit de Yuki Nakamura, la gérante d'une maison de passe située proche de la frontière Est – si tant soit peu que l'on puisse vraiment considérer le Pays du Soleil comme une frontière établie. Elle entend beaucoup de choses venant de ses filles, mais curieusement, elle n'a pas souhaité nous faire remonter ce que nous voulions savoir, pas plus qu'elle a désiré s'exprimer sur la question sur place. Il en va donc de soi qu'il y a anguille sous roche, mais pas forcément ce que nous nous imaginons. Je vous laisse me montrer vos talents d'interrogations ? Iji a de la fièvre et est en train d'agoniser dans son lit, nous ne pourrons donc pas compter sur lui pour la méthode facile. »


Qui plus est, Natsuki n'était partant pour user de la violence physique et morale sur des civils qu'en cas de nécessité. Hors là, ce seuil n'était pas encore passé.


« Un signe de rupture suffira pour la réveiller. »


Il n'avait pas eu besoin de la violenter pour la ramener ici – même si contre la volonté de cette dernière -, et le double qu'il avait laissé là-bas sous l'identité de la Nakamura suffira à tromper les apparences le temps qu'ils terminent ce qu'ils avaient à faire.
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Message(#) Sujet: Re: Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états EmptySam 10 Sep 2016 - 14:19

Un grand homme avait dit un jour, dans la nuit du 9 au 10 juillet, que du temps, il n'en avait pas tant que cela. Pas dans l'immédiat en tout cas. Moi, je suis une personne altruiste, tu vois, je n’aime pas me dire que je presse les gens, que les pauvres n’ont pas le temps mais qu’ils doivent tout de même en prendre pour tes beaux yeux. Alors, dans un élan d’affection et de générosité comme on en fait plus de nos jours (l’amabilité se perd, ma bonne dame), j’avais décidé (si, si, de manière totalement volontaire et désintéressée) de laisser le temps au Nara, de le laisser prendre du repos et de pouvoir profiter de cet été si chaud et si agréable. Non, surtout, ne me remerciez pas. Je suis un peu une espèce de super-héroïne. Enfin, pour être exacte, c’est les super-héros qui sont un peu comme moi. On a tous un modèle, non ? Moi, il y a des jours où je me sens plus super-héroïne qu’eux. J’ai l’impression que je suis la plus forte du monde, que je peux déplacer des montagnes… Bon des gros cailloux au moins… Bon ok des gros graviers, ça va, chut.

Bref, donc, maintenant que j’ai laissé le temps au temps, me voilà devant une vitre teintée à observer une vieille dame négligemment assise sur une chaise. J’écoutai Natsuki parler : nul doute qu’il me faisait passer un test – encore – pour toute cette histoire de Racine. Regardant de travers le Nara et soupirant légèrement : Iji n’était pas le seul Yamanaka de disponible et, racine ou non, l’interrogatoire de cette vieille femme semblait de toute manière être dans les cordes du village et non de son organisation secrète. Puis oui, la fameuse maladie d’Iji. Enfin, je suppose qu’on ne fait pas toujours ce qu’on veut. C’est au moins ce que ma mère m’a appris de plus cher, je pense. Genre par exemple, c'était toujours quand j’avais trop pas envie de plier les culottes que ma mère me demandait de plier les culottes. Parce que, oui, mon bel ami, il y a des jours où tu te lèves et où tu te dis : « Quelle belle journée, dis donc, je plierais bien des culottes aujourd'hui tiens ». Mais là, en l’occurrence, non, puisque j’étais déjà occupée à me fossiliser sur le canapé : mais j’ai quand même dû faire ce qu’elle me demandait (quelle vie palpitante c’est assez fou. Et encore, un jour je vous ferais ma semaine type quand j’étais chez moi, vous n’allez pas en revenir. Vous allez même pas partir).

Faisant le signe de rupture en entrant dans la salle, la tenancière se réveilla d’un coup, légèrement surprise de l’endroit où elle se trouvait. Me retournant vers la vitre et par extension Natsuki (sauf si le gars avait décidé de partir, ce serait le genre) et faisant la mou, mou signifiant « Comment est-ce que tu l’as amené ici espèce de vicieux ? », je finis tout de même par m’assoir devant elle, lui adressant un très large sourire.

    - Hey ! Bonjour ! Je m’appelle Mi…nako. Ouais, Minako ! Je suis désolée de vous faire venir ici alors que je suis sûre que vous avez tout un tas de boulot, mais on a quelques soucis concernant votre maison de passage et on aimerait éclaircir quelques points avec vous.

Alors du coup j’ai fait le flic gentil, à base de « rassurez-vous, ça va bien se passer », et tout le tralala. La dame ne lâchait rien, mais je vous épargne le dialogue que j’ai la flemme de retranscrire parce qu’il serait de toute façon fort inintéressant. Perdant un peu patience après près d’une heure dans cette salle vide et plutôt glauque, je décidai de faire autrement. Me levant, et ayant perdu tout sourire, j’attachai mes cheveux et fis sortir un essaim d’insectes qui vola au-dessus de la vieille dame qui poussa un cri. Une autre technique me permit rapidement de faire sortir des dizaines d’insectes horribles et dégueulasses de partout autour de nous, faisant de la salle une pièce franchement horrible.

    - De deux choses l’une : soit vous coopérez et je renvoie tous mes petits amis de là où ils viennent, et vous avec si votre coopération me satisfait. Soit vous continuez à vous borner dans votre silence stupide qui n’amuse que vous parce que vous auriez dû vous douter qu’on ne vous a pas ramené ici par la seule force du hasard et je leur donne votre corps à manger. Pas d’un coup, hein. Un petit morceau après l’autre. De toute façon ils n’ont pas un gros estomac. Un doigt, puis l’autre, puis l’autre, puis un orteil, une oreille, un bout de votre bras, un bout de votre dos. J’en ai aussi certains qui peuvent directement aller manger votre estomac ou votre cœur. A votre guise : mais j’ai horreur de perdre mon temps.

Là encore je vous épargnerais les supplications, les excuses et tout le dialogue qui en a suivi. Mais visiblement, ça avait fonctionné. Je rappelais mes insectes, renvoyai les autres d’où ils venaient, et écoutais attentivement la déposition de la tenancière. Mission accomplie, et sans avoir fait de mal à personne. Quel talent j’ai. Relâchant mes cheveux, la remerciant, je sortis de la pièce pour retrouver le Nara.

    - Tout le monde a peur des insectes. C’est dingue, non ?

Affichant un grand sourire, je me tins face à lui, attendant son verdict après ce nouveau test et attendant également ses conclusions.
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Message(#) Sujet: Re: Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états EmptyVen 16 Sep 2016 - 23:59

Sur bien des aspects, Mizuki lui faisait penser à un Akimichi. Elle était douce et moelleuse à l'extérieur, s'efforçant de faire les choses bien, gentillement et dans les règles de l'art. Mais dès que l'on creusait, qu'elle se retrouvait à bout de patience devant un cul de sac, elle révélait que sous son emballage fondant se cachait une mécanique impitoyable tout en acier, laquelle n'hésitait pas à forcer son chemin avec une violence inouïe lorsque c'était nécessaire. Mizuki n'était pas juste une stratège avec quinze coups d'avance systématiques et une véritable génie intellectuelle : elle partageait aussi avec Miko ce trait qu'était une volonté inébranlable capable de soulever des montagnes pour arriver au résultat désiré. Cela manquait parfois d'éthique, parfois de finesse, mais la finalité restait aussi propre que nécessaire.

« Je m'attendais à ce que quelqu'un fasse pression sur elle en menaçant ses filles pour qu'elle garde le silence. Il va falloir que je détache quelqu'un pour assurer de façon plus rapprochée la sécurité de son établissement pendant quelques temps. Je ferai rédiger en son nom une mission pour une équipe adulte en attendant que cela se calme. Bon travail en tout cas Mizuki. Nous savons maintenant quelle chaine remonter. Je vais ramener grâce à une ellipse narrative inintéressante notre cliente chez elle, puis nous nous attèlerons à boucler comme il se doit cette enquête. »


Et il s'y attelèrent. Tantôt subtiles, tantôt moins, ils remontèrent la complexe chaîne de renseignements de leur réseau officiel jusqu'à arriver à la conclusion navrante qu'il s'agissait bien d'un haut-placé au sein du Palais du Hokage qui ne jouait pas franc-jeu avec le Village. Le motif était encore obscure, mais Natsuki était certain que le concerné saura les éclairer sur le sujet s'ils lui demandent assez gentillement.

*********************

Le ciel s'était anormalement obscurci rapidement aujourd'hui. Il pleuvait à torrent dehors, et aucun éclairci ne laissait espérer une amélioration dans les heures à venir. La foudre zébrait ponctuellement l'horizon, laissant les échos du tonnerre lointain se fracasser avec force sur les murs de Konoha. Accoudé à sa fenêtre ouverte pour fumer tranquillement sa cigarette, le préposé incriminé observait la pluie d'un air pensif. Il lui restait encore un dernier entretien à mener avec Mizuki, après quoi il pourra rentrer chez lui. Il avait organisé au mieux son agenda de sorte à terminer plus tôt et assister à l'anniversaire de sa troisième fille, aujourd'hui âgée de quatre ans. Sa femme s'était occupée des décorations, lui avait le cadeau sur un coin de son bureau. Il ne lui restait plus qu'à passer chez le pâtissier pour récupérer le gâteau.

D'un geste, il jeta sa cigarette par la fenêtre. Sa dernière cigarette. Il s'était résolu de ne plus jamais fumer désormais. Il voulait voir grandir ses enfants, et le cancer qui avait été diagnostiqué chez son premier fils il y a deux ans – et dont il avait grandement peiné à réunir la somme pour l'opération récemment – avait achevé de conforter sa résolution. Le mégot tomba comme au ralenti, alors qu'un long filament sombre s'enroula autour de l'avant-bras du lanceur et le happa hors de son bureau. En un instant, il eu disparu.


« Bonsoir, Mr. Kazuhiko Yukawa. »


Suspendu par son bras, Yukawa pendait au-dessus du vide. La pluie redoubla d'effort pour le tremper, au point de former presque une masse opaque autour du fonctionnaire, dont le monde se résumait à celui qui le tenait depuis un balcon du Palais du Hokage. Habillé tout de bleu nuit, seuls ses yeux étaient visible dans une mince fente de sa cagoule.


« N'essayez pas de crier, sans quoi ce sera la dernière chose que vous ferez. J'imagine que vous savez pourquoi vous êtes là ? »


Yukawa, prit dans l'effet d'intimidation, se risqua à seulement hocher négativement la tête.


« Vous avez péché, Mr. Kazuhiko, et ce depuis beaucoup trop longtemps pour que je daigne continuer de fermer les yeux sur vos agissements. Vous voyez de quoi je veux parler, n'est-ce pas ? Pots de vin reçu, rétentions d'informations capitales, abonnement à Konoha's Pin Up Magazine facturé au Palais, détournements de fonds, et j'en passe. Comment je le sais ? Parce que je suis partout, Mr. Kazuhiko. Je sais tout, je vois tout, et j'entends tout. Mais assurément, je ne suis pas un salaud : je crois en la rédemption. Et je lis dans vos yeux à quel point vous êtes désolé de ce que vous avez fait au Village de la Feuille. Alors voici ce qu'il va se passer. Vous avez un rendez-vous avec Mlle Aburame Mizuki tout à l'heure, n'est-ce pas ? Je pense qu'il serait de bon ton que vous vous confessiez à elle, que vous lui avouez tout cela. Les juges aiment l'honnêteté, et les fautes avouées sont toujours à moitié pardonnées. Et j'imagine que vous préférez les circonstances atténuantes d'un aveux spontané à une valise pleine de preuves contre vous, n'est-il pas ? »


Yukawa hocha la tête en grimaçant, son bras lui faisant horriblement mal.


« Et bien entendu, Mr. Kazuhiko, il va de soi que vous ne ferez rien de stupide. Si vous cachez quoi que ce soit, je le saurai. Si vous essayez de fuir, je vous retrouverai. Et alors les choses ne se passeront pas aussi bien qu'aujourd'hui. Si le message est clair, alors je vais vous laisser vous préparer pour votre rendez-vous. Vous n'allez quand même pas vous présenter ainsi, trempé et grelotant devant le Bras Droit du Hokage. Oh, et bien entendu, notre petit entretien n'a jamais eu lieux, n'est-ce pas ? »
« Mais qui êtes-vous ?»

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Message(#) Sujet: Re: Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états Réunion au Troisième Sous-Sol : une affaire d'états EmptyDim 25 Sep 2016 - 10:44

Les oiseaux trempés s’envolèrent en trombe du toit de la bâtisse dans lequel Yukawa venait de pénétrer après son « entrevue » avec un certain « Konohaman », sans doute le plus grand de tous les héros. Assise sur un fauteuil devant mon bureau, j’avoue ne pas sourire, redoutant un peu l’entrevue à venir. Un pied sur le siège, mon genou à hauteur de mon manteau, je tourne négligemment un crayon dans mes mains et bascule mon siège de temps à autre, le regard dans le vide. J’ai accueilli des Genins un peu trop rebelles, des Chûnins qui rêvaient de grandeur, des Jônins plus expérimentés que moi, des émissaires d’autres pays, des nobles, des pontes du Yuukan… Et jamais pourtant je n’ai été si dubitative quant au discours que j’allais porter.

Car depuis plusieurs mois, voire années désormais, je m’étais évertuée à à respecter des règles que je me suis prescrites à ne jamais manquer à mes principes. Je dis mes principes et je le dis à dessein : car ils ne sont pas, comme ceux de beaucoup d’autres, donnés au hasard, reçus sans examen et suivis par habitude. Ils sont le fruit de mes profondes réflexions. Et cette idéologie est celle du bien propre à chacun : peut-on réellement condamner quelqu’un parce qu’il a agi de la façon qui lui semble être, à lui, la façon la plus juste d’agir ? Les lois condamnent évidemment ce qu’il a fait, mais combien de fois dans l’Histoire les lois n’ont-elles pas été à même d’aider des gens dans le besoin ? Kohlberg, un brillant psychologue, a d’ailleurs illustré cette théorie dans un dilemme appelé « dilemme de Heinz » : « La femme de Heinz est très malade. Elle peut mourir d’un instant à l’autre si elle ne prend pas un médicament X. Celui-ci est hors de prix et Heinz ne peut le payer. Il se rend néanmoins chez le pharmacien et lui demande le médicament, ne fût-ce qu’à crédit. Le pharmacien refuse. Que devrait faire Heinz ? Laisser mourir sa femme ou voler le médicament ? ». Kohlberg précise que la réponse n’est pas importante, puisqu’au fond, aucune n’est bonne : il se sert simplement de cette situation pour évaluer le stade de développement moral. Ce qui compte n’est pas la réponse : ce qui compte, c’est la justification.

Mr Kazuhiko Yukawa arriva dans le bureau à l’heure, blême et le regard fuyant, légèrement tremblant. Mon visage était fermé, toujours tiraillée sur ce que je devais faire. L’orage continuait de gronder dehors, tandis que l’homme s’assit et se mit à tout déballer ce que je savais déjà. Mes yeux ne se détachèrent pas de son visage alors qu’un flot continuel de paroles, d’explications et d’excuses sortait de sa bouche. Une fois qu’il eut terminé, je me levai et me mis derrière lui. Simple civil, je n’eus aucun mal à l’endormir d’un pincement aux cervicales. Et je sortis du bureau, dans lequel je revins plusieurs minutes plus tard avec un jeune blondinet aux allures légèrement hautaines.

    - Efface tout ce qui concerne Taiyô et les pots-de-vin et la trahison et tout ces trucs de sa mémoire. Il a travaillé d’arrache-pied pour payer les soins de son enfant, c’est tout ce dont il se souviendra. Il ne se souviendra pas d’avoir été un traître. Il ne se souviendra pas d’avoir été traqué. Il ne se souviendra même pas de Natsuki et moi.

Fouillant rapidement dans ses poches pour en sortir son portefeuille, j’y intégrai une somme d’argent assez conséquente pour rembourser une bonne partie des soins subis par son enfant, et pour couvrir le suivi pour les prochains mois sans problème.

    - Il n’aura pas été viré de la haute administration, il a juste voulu avoir moins de responsabilités pour pouvoir être au plus près de sa famille le plus souvent possible. Il est désormais un simple secrétaire au bureau des missions. Je m’occuperai du transfert. Merci Iji. Tu demanderas à ce qu’il soit ramené chez lui après ça.

Et alors que je tournai les talons et m’apprêtai à sortir, sur le seuil de la porte, je me tournai une dernière fois.

    - Et dernière chose. Il a réussi à arrêter de fumer. Tout ce qui touche à la cigarette le répugne, désormais.
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