Haute trahison de pacifistes (mission rang B)

PNJ Batz:

Couleur dialogue Snow
Couleur dialogue Batz

-Un jour où j'ai voulu abandonner l'épée, je l'avais plantée dans le sol, comme une tombe qui me reviendrait le jour de ma mort, le lendemain ce faucon s'était posé dessus comme si ce fut son perchoir et tant que je ne la reprenais pas en main, il y restait. J'ai conclu qu'il fallait que je reste un guerrier.

Telle fut la réponse de Snow à Akane et Batz regardait ensuite le faucon de façon étrange, Gi, le faucon, lui rendait ce regard tout aussi étrange. Batz semblait savoir pour une fois quelque chose que Snow ignorait, c'était ce qu'il paraissait en tout cas, mais il n'en dit rien. Lorsque Akane posait la question de la rencontre entre les deux samouraï, Batz faisait soudain une petite moue que devinait déjà Snow, et son petit rire innocent en disait déjà long. Sans se relever il expliquait les choses à Akane avec humour, c'était un bon souvenir pour lui, c'était aussi un bon souvenir pour Batz, mais pas forcément le plus glorieux non plus.

-Il y avait un tournois organisé par mes soins pour présenter une troupe que j’entraînais. Batz s'y était inscrit et a vaincu tous les guerriers jusqu'à tomber sur une guerrière un peu particulière. Ma fiancé à l'époque. Il a essayé de la tuer, alors j'ai dû intervenir.
-Dis-donc ! C'est elle qui a voulu aller au contact hein ! Elle m'aurait coupé un bras si je m'étais pas défendu.
-Laya a toujours été un peu rude tu le sais. En tout cas j'ai dû mettre un frein à ses élans, ce fut notre premier duel.
-J'étais déjà fatigué hein.
-Et le deuxième ?
-J'étais blessé ! Et tu as perdu le troisième !

Il y eut un nouveau silence pesant, ce troisième duel avait été manifestement un beaucoup moins bon souvenir pour les deux hommes. Un souvenir qu'ils ne voulaient pas évoquer plus que cela et heureusement la réponse d'Akane à Batz les sortait de ce souvenir. Snow y était attentif même s'il n'en donnait pas l'air, alors que Batz la regardait presque avec compassion. Elle n'avait pas encore tué disait-elle, entraîné toute sa vie pour le faire en revanche. Son opinion sur la guerre et sur sa situation ne fit aucun débat entre les deux hommes ou avec elle. Batz respectait toutes les conditions guerrières et Snow s'en moquait tout simplement. Il y eut un petit rire de Snow malgré tout quand elle dit que Batz n'avait pas l'air si méchant sans son armure... Le pauvre borgne regardait son corps monstrueux de muscles, couvert de cicatrices et son avant bras manquant. Il ne savait pas si elle se moquait, mais n'osait pas le dire ou non. Alors il fit un petit sourire forcé en guise de réponse.

-Quand il s'agit de se mettre sur la gueule on trouve toujours une raison.

Mais Akane s'endormait, la fatigue peut-être, faut-il rappeler que la jeune était encore jeune. Qu'elle s'endorme sur l'épaule de Batz était déjà étonnant, et même s'il arquait un sourcil cela passait, mais quand elle tombait la tête sur ses cuisses, là le guerrier noir ne savait simplement pas comment réagir. Le silence interloquait Snow qui se redressait sur le coup pour regarder. Il fit alors un immense sourire à Batz, tendre, alors que le guerrier, qui sur le moment comptait la réveiller en vint à sourire lui aussi.

-Sérieusement...
-Tu lui plais à cette petite. Je te l'avais dit. On ne dort pas sur quelqu'un en qui on a pas confiance. Depuis combien de temps quelqu'un n'a pas eu un geste tendre avec toi ?
-C'est pas vraiment de la tendresse ça...

Snow se recouchait comme il était avant de reprendre.
-Elle est des nôtres maintenant, faudra t'y faire.
-Les nôtres ? Les nôtres n'existent plus vraiment.
-La troupe des patrouilleurs est du passé. Nous sommes encore là nous. Cela suffira.
-Tu comptes suivre les conseils de l'homme au masque ?
-J'avance vers ce que je crois le plus juste. On ne devrait pas parler de ça. Pas maintenant en tout cas.

Batz regardait un instant Akane, et la voir si paisible sur lui, apaisait l'animal qui sommeillait en lui. Il posait alors une main sur sa tête, il ne tapotait pas, il ne caressait pas, il posait seulement une main sur sa tête. Il eut alors cette impression, l'impression d'être utile à quelqu'un d'autre qu'à Snow.

-Comme ça elle me fait penser à Laya.

Snow ne répondit pas. Il ne pouvait pas... Jusqu'au lendemain, le silence fut alors roi. Au réveil les deux samouraï enfilèrent bien rapidement leurs armures. Snow considérait qu'à cheval il ne pouvait pas s'avancer en se cachant, alors il demandait à Akane d'être celle qui jouerait la discrétion tandis que eux s'approcherait de la demeure du Shinobi poète. C'est comme ça qu'ils le surnommaient avec amusement.
La journée ne semblait pas aussi belle que la précédente, une petite pluie s'abattait sur la jungle alors qu'ils contournaient le lagon pour atteindre la maison déjà en vue, et les nuages dans le ciel laissait prévoir un petit déluge sous peu. La maison qu'il atteignait était une belle maison au bord de ce lagon, bien entretenue, avec un petit jardin tout aussi bien entretenu. Ils étaient alors sur le cheval, Akane sûrement à distance respectable et bien dissimulée, mais avant de pouvoir descendre, ils furent simplement encerclés par une dizaine de personnes. Des Shinobis de Kumo étant donné les bandeaux, mais d'une moyenne très jeune hormis deux hommes et une femme qui avaient vraisemblablement la quarantaine. Snow tournait le regard immédiatement sur deux d'entres eux. Le fameux oncle en question et le shinobi poète, en revanche il ne reconnaissait pas la femme. Les Shinobis avaient l'air d'être prêt à en découdre et Batz portait directement la main au manche de son épée dans le dos, mais ne la sortait pas encore. Snow restait tout à fait calme, il n'avait même pas baissé la visière de son heaume.

-Quelle charmante petite troupe ; commentait Batz

L'un des hommes, le poète, prit le premier la parole en faisant un pas en avant. Il avait l'air plus "tantine" que la moyenne, mais Snow savait prendre les choses avec recul. Il restait il fallait dire quelque peu supérieur malgré lui tant il n'avait pas l'air plus paniqué que ça alors que Batz avait un étrange sourire, comme si en découdre le satisferait plus qu'autre chose. On voyait que tous ces shinobis étaient très méfiants, qu'ils étaient beaucoup plus paniqués qu'ils ne devraient en vu de leur nombre.

-Des Kumojins ne sont pas les bienvenues ici. Dit le poète.
-Sur les terres du pays de la foudre, un Kumojin est forcément le bienvenue monsieur.
-Qu'est-ce que vous voulez ?
-J'ignorais qu'il y avait une telle réunion aujourd'hui ici.
-Nous sommes des professeurs, nous entraînons ces enfants.
-Sans arme ? Demandait Snow comme s'il faisait déjà la réponse dans le ton.

Il y eut alors un étrange regard du poète porté à l'oncle puis à la femme. Le silence qui suivait en disait déjà beaucoup trop pour que Snow ne puisse reporter un regard inquisiteur sur eux. La tension était alors à son comble, mais Snow refusait de devoir en venir au sang si ce n'était pas nécessaire, surtout avec tous ces enfants autour d'eux.
-D'abord discutons voulez-vous ?

Dernière édition par Gogyou Akane le Dim 9 Oct 2016 - 16:16, édité 1 fois

Akane trouva amusant qu’un destin pareil ne tienne qu’à un oiseau de proie sur une épée plantée dans le sol. Elle trouvait cela amusant, mais elle ne fit que sourire simplement pour toute réaction lorsque Snow raconta son histoire à propos du moment où il avait hésité à laisser son arme de côté. Elle n’imaginait pas tellement Snow ou Batz abandonné le combat tant ils l’avaient dans le sang. Cela faisait partie du personnage au même titre que respirer, boire ou dormir, elle ne pouvait pas les imaginer oisif à travailler la terre. Les oiseaux de proie n'étaient pas du genre à être très démonstratif ou même étaient capables de faire partager quoi que ce soit, mais visiblement batz et GI faisaient une bataille de regards. Elle rit doucement, la fatigue l’aidant à ne pas se soustraire aux sentiments.

Akane se rendit bien compte que la rencontre entre les deux samouraïs devait faire référence à quelque chose d’assez tendancieux et gênant vu la réaction de Batz lorsqu’elle posa la question simplement. Elle écouta en tout cas les commentaires de chacun à ce sujet, ce qui ne devait pas manquer d’adaptation légère de la vérité. Visiblement, il y avait eu un tournoi organisé par Snow, comme quoi il devait vraiment être un chef de guerre, afin de faire la promotion d’une de ses troupes de ce qu’elle comprenait. Elle tourna son regard dans la direction de Batz alors qu’il était apparemment vainqueur de tout le monde sauf la fiancé de Snow. Elle se dit directement que cela devait être celle qui devint donc madame Snow, celle malade au temple, ce qui était logique pour son esprit. Elle regarda perplexe Batz alors que Snow disait que Batz avait tenté de la tuer, mais cela ne ressemblait pas au samurai noir de tenter de tuer quelqu’un pour un combat de compétition. En tout cas, elle ne l’imaginait pas du tout ainsi. Elle sourit doucement en entendant les deux grands garçons s'envoyer des amabilités mutuelles à tour de rôle sur lequel était le plus fort entre eux. C’était vraiment de grands enfants.

Bien que Snow semblât ailleurs alors qu'elle expliquait un peu plus en détail son arrivée à Kumo, et ce qui pouvait tourner autour de tout cela, les deux guerriers étaient attentifs à son histoire personnelle. Ils avaient pratiquement tous les détails de sa vie, du moins ceux qui étaient possibles de raconter à des étrangers si facilement. Akane sentit bien que Batz vivait pleinement sa douleur, car bien qu'elle ne le montrait pas, elle était touchée par toute cette histoire et ses malheurs, et puis ce n'était pas comme si ces événements avaient changé toute sa vie. Elle s’attendit à une réaction au sujet d’avoir le courage de tuer, mais visiblement, elle avait été assez claire et crédible pour les deux hommes. De toute façon ce genre de chose se savait uniquement lorsque l'on en était directement exposé, qui pouvait oser dire qu'il pourrait tuer ainsi n'importe qui, ce serait bien présomptueux. Elle n'était pas du genre à se moquer de quelqu'un surtout si elle l'appréciait, mais elle ne dit mot pour aider Batz lors de son hésitation. C'était tout de même bien plus drôle ainsi. Il avait beau ne pas avoir une tête de porte-bonheur, elle se fichait pas mal qui lui manquait des morceaux, au contraire, Batz prouvait qu'il était capable de se battre dans ces conditions, ce qui était admirable. Elle hocha la tête alors qu'il dit que tout le monde pouvait trouver une excuse pour se battre, et même était bien d'accord.

La jeune fille ne put résister plus longtemps auprès du feu et avec cette douce ambiance agréable, elle s'endormit rapidement contre Batz qui était tout à côté. Elle ne put alors savoir ce qui se passa ensuite entre les deux hommes, et elle ne se sentit pas partir dans le domaine des songes tant elle était fatiguée de cette journée tourmentée. Elle avait assez confiance en Batz pour dormir contre lui sans aucune hésitation, et il fallait dire que c'était plus agréable de dormir allongé sur ses cuisses que debout et affalé. Elle remarqua un petit peu comme un chaton pour faire sa place et elle ne bougea plus de la nuit légèrement recroquevillée dur elle-même. C'était quasiment la première fois depuis qu'elle avait rencontré Snow qu'elle connaissait une présence masculine, et ce n'était pas son fantôme de frère adoptif qui changerait quoi que ce soit. Batz avait beau l'air assez gêné et ne sachant trop quoi faire de ce colis encombrant, il ne la chassa en aucune manière et tant mieux vu qu'elle dormait du sommeil du juste sur mes cuisses du manchot. En choisissant la vie de ninja, du moins elle pensait l'avoir choisi même si elle n'avait pas eu vraiment le choix au final, elle n'avait pas pensé avoir le droit à une vie en dehors des missions et des entraînements. Sa vie entière n'était tournée que dans ce but si cruel soit-il. Ce petit moment de discussion innocent autour du feu lui avait fait extrêmement du bien en dehors du meurtre et des manipulations. Il était certain qu'elle ne faisait pas semblant de dormir avec son souffle lent et régulier sur les cuisses de Batz. Avec ses yeux clos remuant à peine avec ses mains lâches contre le sol. Elle ne se réveilla pas alors que Batz posa seulement la main dans ses cheveux, pas question de risquer d'être tendre avec ses gros muscles et sa réputation de grand guerrier, cela l'aurait presque fait rire si elle était éveillée.

Au réveil le matin, Akane se releva toujours sur les cuisses de Batz. Elle se releva bien vite légèrement gênée, le rose lui monta aux joues, et elle se frotta un œil qui semblait refusé de s'ouvrir totalement. Elle releva la tête vers le ciel afin d'estimer l'heure exacte, mais elle trouvait qu'il faisait bien jour pour un tour de garde.

« Mais... On est déjà le matin ? Vous auriez dû me réveiller ! Chacun doit apporter sa contribution au travail. »

S'exclama alors la jeune fille vraiment gênée de la situation, mais au moins, elle avait bien dormi et fait le plein d'énergie. Elle espérait que les deux grands gaillards ne s'étaient pas épuisés à veiller tard. Pendant que les deux samouraïs enfilaient leurs armures, elle eut tout le temps de s'éclipser à l'écart pour se laver rapidement un minimum. Elle n'allait pas prendre une douche ou un bain, mais elle se sentit bien mieux ainsi, elle n'était pas une fille pour rien. Elle accepta de jouer le rôle d’éclaireuse pour le groupe, cela lui allait fort bien. Elle leva son regard vers le ciel alors qu’il commençait à doucement pleuvoir. La portée de vision allait être diminuée, ce qui serait sans doute dommageable d’un côté car elle devrait s’approcher plus, mais de l’autre, elle serait plus discrète dans son approche. Elle regarda le grand lac et la maison, cela devait bien être agréable d'y vivre du moins pour des non-combattants du moins. Elle avait peut-être un côté romantique finalement. Elle nota que la maison était bien entretenue, le jardin également, cela voulait peut-être dire que la communauté de pacifistes vivait ici ? En tout cas, ils ne se cachaient pas trop, mais auraient ils trouvé si facilement sans les indications du jeune genin ?

Akane commença vivement alors à prendre le large par rapport aux deux chevaux massifs qui n'étaient sans doute pas très discrets. Elle monta davantage dans le feuillage des arbres dans de très rapides mouvements de l’un à l’autre. Elle essayait de simplement laisser passer ses yeux afin de dénombrer les personnes présentes, de voir leur armement. Elle vit alors la dizaine de personnes qui les avait repérés depuis un moment sur leurs montures. Elle ne fit rien, car elle savait que cela ne ferait guère peur aux samouraïs. Elle avait déjà vu Snow à l’œuvre et elle ne doutait pas de Batz malgré son infirmité. Il y avait principalement des gamins et seulement trois adultes. Dans le jardin de la maisonnée, il y avait quelques outils pour travailler la terre, mais visiblement aucun piège ni préparation. Il était évident qu'ils les avaient surpris et le groupe ne s'attendait pas à être trouvé ici. Ils devaient avoir peur, surtout les adultes, car ils connaissaient sans doute bien davantage les conséquences, et ceux qui avaient peur pouvaient agir d’une mauvaise façon.

Akane analysait la situation, car elle voyait bien que les gamins étaient très tendus prêts à se battre, alors elle se devait de préparer un plan au cas où. Elle resta à distance de l'assemblée réunie, sa spécialité était le combat à distance après tout. Si elle était capable de tromper les jeunes genins, elle se méfiait des adultes sans doute plus expérimentés qu'elle. Batz était déjà prêt à se battre et le montrait sans se cacher d’aucune façon. Le chef du groupe semblait bien être le fameux poète, qui se voulait si distingué que ce soit dans sa façon d'être ou les vers qu'elle avait lus. Elle n’était pas très poésie, sans doute que sa vie de ninja ne l’aidait pas sur ce point. Elle écouta à distance la discussion, et c’était fort osé de la part du poète de dire clairement qu’ils n’étaient pas les bienvenues. Snow répondit alors d’une magnifique envolée, au moins le poète savait à qui il avait affaire. Ce n'était pas un moment crédible qu'ils étaient en train d'entraîner les gamins à quoi que ce soit aussi loin du village. Au regard que se lançaient les adultes entre eux, ils tentaient de mesurer à quel point ils étaient motivés pour s'attaquer aux deux samouraïs. Elle savait que c’était du suicide, à moins qu’ils soient plus doués qu’elle ne pensait. Ne jamais sous-estimer l’ennemi. Elle avait vécu le même genre de situation au camp de réfugiés, et elle ne voulait pas revivre de voir des innocents mourir pour une cause stupide. Elle avait clairement rangé les enfants dans la case des innocents manipulés comme l’étaient les réfugiés. Elle soupira légèrement en baissant les yeux alors que Snow tentait de faire baisser la pression en évitant le combat. Elle devait leur faire confiance, alors elle se changea en spectre de vent afin de descendre sans bruit de l’arbre et elle se dirigea vers la maison non sans un regard vers Snow ou Batz qui devaient la voir, le groupe qui l’entourait n’avait yeux que pour eux deux, et elle avait confiance.

Akane arriva alors près du jardin qui ressemblait à un mélange entre de jolies fleurs d'un côté et un potager. Ils semblaient chercher à rester un moment, de créer une réelle communauté aux yeux et à la barbe des propriétaires des pays. Un groupement de traîtres si proches, ce n'était pas possible, il y avait forcément un truc. Elle regarda à terre en avançant accroupie jusqu'à la maison. Elle observait le rez-de-chaussée, mais rien ne semblait lui attirer l’œil. On aurait dit une maison des plus classiques. Elle monta alors à l’étage par l’extérieur dans un flottement d’air, et elle vit une scène qui la fit en horreur. Un homme semblait être au-dessous d’une fillette en train de lui faire des choses inavouables. Elle ouvrit les yeux en rond alors que cette fille devait avoir deux ou trois ans de moins seulement. La fenêtre était un peu ouverte, mais uniquement d'une vingtaine de centimètres juste assez pour aérer l'air fétide. Elle serra les dents et elle agrippa son wakizashi. Comme par magie, elle forma un sceau avec une main, et sa main se détacha de son corps en emportant son arme. Elle laissa alors la main armée se glisser par la fenêtre en regardant l’homme qui continuait à s’agiter sur la fillette. Elle toqua au carreau en le regardant avec un grand sourire. L’homme surprit se tourna vivement vers elle, mais immédiatement après, la main lui enfonça la lame dans le cœur, et elle devait bien avouer qu’elle était assez satisfaite. La gamine poussa un cri, mais elle en avait fini avec ce monstre.

Dernière édition par Snow le Sam 8 Oct 2016 - 21:24, édité 2 fois

PNJ Batz:

Couleur dialogue Snow
Couleur dialogue Batz

La tension grimpait malgré la tentative de Snow d'utiliser le verbe plutôt que la lame alors que Batz ne déliait pas la main de son épée sans pour autant encore la dégainer. Le poète paraissait chercher quelque chose pars ses jeux de regards avec ses interlocuteurs, mais Snow qui était pourtant en train de le scruter ne comprenait pas encore quoi. La curiosité c'était que personne n'était armé pour un affrontement, du moins visiblement, cependant Snow et Batz savaient très bien que les shinobis savaient se battre sans... La tantine reprenait donc la conversation, mais son timbre se fit plus "décidé" que précédemment.

-Si c'est le village qui vous envoie, vous devez savoir ce que nous faisons. Vous n'avez pas honte de prôner l'usage des armes pour des enfants ?

Snow fixait du regard dès l'instant l'homme qui osait les prendre à parti. Il se montrait plus dur qu'à l'accoutumée et Batz qui l'observait ne s'y trompait pas, c'était le signe que quelque chose l'avait troublé, et Snow n'aimait jamais ça. Lorsqu'il répondait, c'était avec fermeté, sans colère certes, sans élever le ton, mais il était péremptoire, comme s'il ne laissait pas vraiment son interlocuteur le choix d'une réponse.

-J'aurai bien plus honte de leur imposer une voie avant qu'ils ne soient en âge de la choisir eux-même.
-Snow...
-Vous n'êtes même pas Shinobi, vous ne dégagez aucun chakra et vu votre équipement... Qu'est-ce que vous pouvez bien y comprendre.
-Je me suis battu la moitié de ma vie avec et contre des Shinobis. Faire la guerre n'est pas une affaire de titre. Avoir une arme en main fait de toi un guerrier, ça ne va pas plus loin que cela.

Batz retournait son regard pendant vers les enfants, il leur trouvait quelque chose d'étrange, mais il ne savait pas encore bien quoi, comme si il avait un point commun avec eux qui n'avait rien à voir avec la guerre. Quelque chose dans leur regard, quelque chose qu'une seule petite parcelle de personne pouvait sentir. Cela n'échappait à Snow, qui même alors que Batz avait le heaume, savait y déceler cette étrange aura qui pouvait faire entendre la résonance qu'il ressentait en observant ces enfants. Snow ignorait alors les réponses du poète pour faire quelques pas vers l'un des enfants qui tremblait plus qu'autre chose. Il y eut bien quelques protestations des adultes, mais Snow les ignorait et les regards menaçants de Batz les dissuadaient de toutes actions. Snow s'adressait alors cet enfant, non pas avec fermeté, mais avec douceur, comme si ce qu'il dit coulait de sens.

-Ce n'est pas la peur que je vois dans tes yeux, lui dit-il
L'enfant levait alors les yeux questionneurs.
-C'est la honte, terminait-il.
-C'est la honte d'être prit pour un lâche, intervenait l'oncle.
-Je sais reconnaître un lâche quand j'en vois un. Et ce n'est pas son cas, lui répondait Snow sans le regarder.

La tension augmentait encore tandis que l'enfant baissait les yeux sans oser dire quoi que ce soit. L'oncle, contrairement à la femme et le poète semblait alors surprit, comme s'il ne s'attendait pas une telle réaction de l'enfant. Il avait l'air de ne plus très bien comprendre où il était, il fixait alors son ami d'un regard lui aussi questionneur. La réponse de son ami était cependant silencieuse, c'était une œillade violente, qui s'assumait étrangement dans sa propre horreur.
-Est-ce bien pour le pacifisme que nous sommes ici ? Lui dit l'oncle.
-L'amour a beaucoup de forme, lui répondait sèchement la tantine.

Cela fit bondir Batz de sa monture... Personne n'eut le temps de respirer que son épée transperçait d'un seul coup l'abdomen du poète sur toute sa longueur. Ni la femme ni l'oncle n'osèrent s'en mêler. Elle était trop choquée par l'image de son compagnon agonisant au bout de l'acier tandis que Batz le regardait, il fallait le dire, avec plaisir se vider sur sa lame. L'oncle, se sentait déjà vaincu et coupable, trop pour se rebiffer.
Snow observait la scène sans en être plus déstabilisé que cela, il veillait plutôt à ce qu'aucun des enfants ne s'en mêle, ce qui n'advint pas, il n'y eut que quelques cris de frayeurs, quelques jambes tremblante, mais rien de plus. Il tournait le regard sur la femme ensuite pour s'adresser à elle.
-Vous n'avez pas l'instinct maternelle vous.

Son compagnon glissait le long de la lame en tendant la main vers Batz, mais celui-ci n'eut aucune compassion pour lui et lorsqu'il était au sol, il tournait son épée vers l'oncle machinalement. Les enfants hésitaient, ils ne savaient pas s'ils devaient combattre, ou s'enfuir, Snow saisit alors ce moment d'hésitation.
-Vous êtes des victimes pour le moment, ne devenez pas des monstres parce que des monstres ce sont emparés de vous.

Snow dirigeait ensuite son regard vers la bâtisse, il posait alors une question sans viser qui que ce soit, il espérait simplement que quelqu'un lui réponde.
-S'il y a quelqu'un d'autre là-dedans, il vaut mieux nous le dire.

La pluie tombait maintenant en trombe sur le petit groupe, la tantine était morte et ne poussait plus le moindre cris. La femme laissait soudain s'échapper une larme avant de courir vers son cadavre pour le prendre contre elle en laissant témoigner de toute sa peine. Batz la regardait avec hauteur, sans encore une fois la moindre compassion. Mais le plus surprenant, c'est que quelques enfants courraient aussi vers lui en larme. Ils l'aimaient, quoi qu'il aurait pu leur faire. L'oncle ne savait plus que dire, il avait été manipulé sur toute la ligne, Snow s'approchait calmement de lui et le lui sortit.
-Tu devais les ramener ici n'est-ce pas ?
-Il me disait que ça les empêcherais de mourir à la guerre... Je n'ai rien vu...
-Tu ne voulais rien voir plutôt.
Et l'homme baissait le regard.
-J'attends toujours une réponse, il y a quelqu'un là-dedans ou non ?

Dernière édition par Gogyou Akane le Dim 9 Oct 2016 - 16:07, édité 1 fois

Akane pencha la tête sur le côté toujours de l’autre côté de la fenêtre en regardant l’homme complètement surprit le pantalon à mi-cuisses. Elle laissa la main tenir son arme toujours plantée dans le cœur, ce n’était pas comme si elle lui avait laissé aucune chance à ce pauvre type. Elle n’allait avoir aucune pitié pour un monstre pareil, et il fallait avouer, elle n’avait pas vraiment réfléchi à ce qu’elle venait de faire. C'était tellement monstrueux que son instinct avait pris le dessus et visiblement, le regard de meurtre qu'elle devait avoir ayant déformé son visage habituellement neutre avait fait peur à la gamine, qui était tâché du sang de son bourreau. Elle passa sa main en dessous de la fenêtre afin de l’ouvrir malgré que la pluie dédoublait de force à l’extérieur. Elle put ainsi découvrir une petite chambre où il n’y avait qu’un petit lit double et visiblement, c’était fermé à clé. Elle poussa du pied le cadavre qui tomba au sol loin de la petite fille qui était tétanisée sur place. Elle soupira longuement en venant la prendre dans ses bras.

« Allons c’est fini. Tout va bien se passer d’accord ? Tu vas rester ici à te cacher, je vais vite revenir ok ? »

Que pouvait bien dire la jeune fille face à cet acte monstrueux, elle pensait tomber sur des pacifistes un peu bohêmes, mais elle s'était lourdement trompée. Elle ne voulait pas laisser le corps ici sous les yeux de cette gamine qui méritait bien mieux que ce spectacle. Elle espérait qu’elle ne soit pas traumatisée pour la vie, que cela lui donne la force nécessaire pour avancer dans la vie. Elle recolla alors sa main à son corps, qui reprit une apparence plus naturelle pour un humain. C’était sans doute le dernier des soucis de cette petite fille de la curieuse technique du ninja qui venait de la délivrer. Ce fut alors sans aucun respect pour le corps de cet homme débrayé qu’elle lui prit une cheville pour le trainer vers la fenêtre. Elle le jeta alors avec du mal à travers la fenêtre et il tomba lourdement dans le jardin. Ce qu’elle était en train de faire à ce cadavre n’était pas du tout habituel au respect qu’elle pouvait démontrer à chaque instant de sa vie, mais il y avait bien quelques sujets sensibles qui pouvaient la faire sortir de ses gonds. Elle sauta alors dehors à côté du corps et elle commença à traîner une main en avançant lentement sous la pluie diluvienne afin de rejoindre à une certaine distance le groupe composé d'enfants et d'adultes, mais également un mort et visiblement Batz devait en être pour quelque chose vu le sang sur la lame. Elle tenait de sa main de libre son wakizashi avec une grande force à tel point que ses doigts étaient blancs. Elle était véritablement furieuse et prête à en venir aux mains avec les autres. Les enfants tremblaient de peur, mais visiblement étaient tout de même attachés à leur propre bourreau. On lui avait dit qu’après une longue exposition, une victime pouvait prendre la défense de son bourreau, mais le voir était tout de même surprenant.

« J’ai trouvé ça … »

Dit alors Akane qui était incapable de parler du pauvre type comme d’un humain, alors elle le désigna comme un objet. Il était mort après tout, alors cela pouvait garder une certaine logique. Une fois à une distance raisonnable, elle lâcha la cheville du cadavre qui devait s'être abîmé à force de se faire traîner, mais elle n'en avait vraiment rien à faire sur le coup. L’homme avait toujours le pantalon à mi-cuisse, et disons que l’on pouvait voir une grande partie de son anatomie. Elle planta son arme dans le sol, comme si elle en avait besoin pour se battre de toute façon. Elle serrait les dents en regardant la femme qui semblait être au chevet de son mari et du fameux oncle. Elle ne savait pas trop qui pouvait être impliquée, mais elle était tellement en colère qu'elle ne ferait sans doute pas tellement de détails.

« Comment avez-vous pu faire ça ?! C’est monstrueux ! Ne me dites pas que ce n’est que pour l’argent, vous ne feriez qu’aggraver vos cas. J’ai beau avoir pu faire que peu de missions, j’ai déjà vu des choses monstrueuses, mais là je dois avouer que vous avez fait fort. Vous n’êtes à peine humain. »

Akane forma un premier sceau, mais elle ne savait même pas encore sur qui elle allait envoyer la technique. Elle regardait tour à tour l’oncle et la femme alors que les larmes lui venaient aux yeux. C’était trop pour une adolescente comme elle, si jeune, de voir une fillette ainsi qui aurait pu être elle si les forces de Kumo n’étaient pas venues la sauver il y a dix années. Visiblement, Snow faisait en sorte que les enfants n’intervenaient pas dans ce qui se passait, et il fallait dire que cela l’arrangeait. Elle était tremblante de rage et du bouleversement de sentiments de ce qu’elle avait vu. Habituellement, elle aurait préféré faire des prisonniers pour les faire juger, mais là, elle n'avait qu'une envie, faire justice elle-même.

Dernière édition par Snow le Sam 8 Oct 2016 - 22:30, édité 2 fois

PNJ Batz:

Couleur dialogue Snow
Couleur dialogue Batz

Le claquement de la pluie sur le métal mêlé aux gémissements d'enfants larmoyant et perdus sur un corps mort. Une femme qui relevait un regard haineux contre Batz. Snow restait près de l'enfant sur qui il avait décelé le regard de la honte et Batz se retournait quand Akane donnait la réponse que Snow attendait. Il y avait bien quelqu'un. Le cadavre qu'elle jetait par la fenêtre laissait entendre aux deux samouraïs qu'elle avait eut le droit de découvrir les mêmes atrocités qu'eux. Malheureusement lorsque Snow la fixait en découvrant l'ardeur d'une colère qu'il n'avait encore jamais vu sur son visage, il se dit que la pauvre jeune fille ne fit que découvrir l'une des graves vérités de ce monde. Si eux l'avaient déduit, elle, l'avait vu. Le monde Shinobi était aussi cela, une sorte apocalypse calculée, un monde froid et brutal qui cherchait trop souvent à se donner des airs civilisés. Le petit garçon près de Snow regardait le cadavre laissé par Akane. Il avait les yeux grands ouverts, le choc psychique était violent, mais l'enfant ne perdait pas de sa constance. Il n'allait pas pleurer sur le cadavre, comme les autres enfants.

Batz regardait également Akane, avec gravité et fatalité, c'était là une leçon qu'il aurait préféré lui épargnée. Quand au regard haineux de la femme penchée sur le corps de son défunt, il n'y répondait pas la moindre humanité. L'oncle tombait sur les genoux, amorphe et silencieux, il plongeait son visage entre ses mains pour se cacher de lui-même et de tout. Akane perdait alors sa constance, elle hurlait sa hargne sur les survivants du carnage, sans doute ne comprenait-elle pas que certains des enfants aimaient cet homme. Et pourtant, tout n'était pas toujours si simple. Depuis combien de temps vivaient-ils là ? Qu'avaient-ils pu leur dire ? L'esprit d'un enfant est une éponge, on le remplit de ce que l'on souhaite. L'homme n'avait pas mentit, il les éloignait de la guerre, mais pas sans contrepartie.

L'oncle, le visage dans ses mains se sentait accablé, peut-être portait-il soudainement un poids bien trop grand et il se mit à pleurer, à pleurer si fort que ses cris couvraient les jérémiades des enfants. La femme serrait toujours les dents sur Batz, et lui qui retournait son regard sur elle n'en n'était toujours pas plus touché que cela. Snow portait son attention vers Akane à ce moment, le timbre doux il lui adressait la parole, comme si cette perte de contrôle ne devait lui faire perdre de vue ses priorités. Il n'y avait pas de reproche ou de jugement dans sa voix, c'était seulement que Snow était ainsi, il restait toujours haut, face à tout ce qu'il advenait.

-Akane, attache l'oncle et fais le taire si tu peux.

Il rebaissait ensuite son regard sur garçon, avant de le reporter vers le groupe d'enfant et la femme toujours sur le cadavre du poète. Il s'adressait à lui cette fois.
-Tu te demandes comment tu as pu y croire ? Qu'il t'aimait.
-Oui.. répondit bassement l'enfant.
-Parce qu'il t'aimait réellement. Mais cet amour était putride, il était noirci par la folie et la perversion.
-Qu'allons-nous faire ?
-Nous suivre.

La femme en entendant ceci se redressait, elle hurlait à plein poumons sur Snow, Batz et Akane tour à tour, la furie et la folie l'emportait en même temps que l'hystérie, si bien que les enfants s'écartèrent petit à petit d'elle et du cadavre pour se réfugier vers leur camarade à côté de Snow.
-Vous n'emmènerez pas mes enfants ! Vous ne les touchez pas ! Vous êtes des monstres ! NOUS les éduquions ! ON LES HABILLAIT ! On les nourrissait ! On faisait tout pour eux ! Vous êtes des monstres ! Vous voulez seulement de la chaire à la canon ! Nous au moins on les aimait !

Le mot de trop peut-être... La charge de Batz fut fulgurante autant que le coup de lame à sa gorge qui la décapitait sur le coup. la tête tombait à ses pieds, puis son corps sur le corps de son compagnon. L'oncle cessait de pleurer. Les enfants aussi. Batz reposait l'épée sur le dos et se saisissait de la tête pour regarder. Elle avait tellement serrée les dents de colère qu'elle en avait saigné de la bouche et une larme coulait encore de ses yeux. Il la regardait un instant, puis la laissait simplement tomber. Snow observait, pendant que l'oncle demandait sans cesse à Akane de pardonner. Il l'implorait comme si elle était son jugement dernier, un si vieil homme réduit à un état si misérable.
L'enfant avec qui Snow parlait interpellait le samouraï blanc.
-Il y'a encore une fille dans la maison.
-Va la chercher, répondit simplement simplement sans quitter Akane du regard.

Les enfants regardaient vers lui, effrayés par Batz, dans la confusion la plus totale. Les larmes ne pouvaient pas être que la seule expression de leur confusion d'ailleurs, parfois, leur visage livide et silencieux faisaient bien plus horreur. Batz avançait alors vers eux, glacial et haut, il le regardait, ces petits genins, à peine sortit de l'académie qui ne connaissaient finalement rien du monde hormis ce que ces gens leur avaient montrés. Loin et arrachés de leur famille. Batz les regardait oui, et ne sachant comment s'y prendre autrement, il leur dit sèchement pendant que Snow allait à cheval lentement vers Akane.
-Vous allez nous suivre.

Lorsque Snow arrivait vers Akane, l'autre enfant sortait de la maison non seulement avec la petite fille qu'elle avait rencontré, mais en plus avec six autres enfants. Snow restait pourtant fixé sur elle, presque l'air compatissant, comme s'il voulu la soigner d'un mal dont elle ne souffrait pas encore. Il aurait presque sourit, comme toujours, s'il avait pu, son visage avait l'air de dire "c'est pas grave va", mais son timbre doux et convaincu l'espérait-il, ferait le reste.

-Tu as défendu ce que tu avais à défendre. C'est tout ce que nous pouvons faire, nous, qui portons les armes. Aide-nous à les emmener à Kumo s'il te plait, Batz va s'occuper de celui-ci.

Celui-ci était bien évidemment l'oncle. Snow lui réservait-il un sort particulier à cet homme...

Dernière édition par Gogyou Akane le Dim 9 Oct 2016 - 16:05, édité 1 fois

Akane malgré qu’elle apprenne depuis des années à tuer était emplie d’une certaine innocence. Elle imaginait toujours les pires choses en ce qui concernait les tactiques, la guerre, mais elle ne pouvait imaginer la perversion de l'humain qu'elle avait pourtant vue pour la deuxième fois en peu de temps. Elle sentait qu’elle avait fait des progrès, elle n’était plus la jeune fille qui sortait de l’académie, elle était bien plus que cela aujourd’hui et cela se voyait à mesure que Snow faisait appel à elle si souvent. Elle avait dû voir ce qu’avaient fait ces adultes, ces professeurs à ces enfants pour qu’elle accepte de voir la réalité, et vu les yeux haineux qu’elle lançait aux deux adultes encore en vie, elle n’acceptait pas. Elle avait appris à l’académie qu’elle ne devait montrer aucun sentiment, qu’elle devait garder le contrôle, mais là elle ne le pouvait guère, ce n’était pas possible. Il y avait bien quelques limites dont elle ne pouvait passer outre.

Akane remarqua bien le regard d’un des gamins dans la direction du corps. Était-ce dû au cadavre en lui-même, la personne ou bien de voir ce que l'on faisait à ses enfants. Quoi qu'il en soit, si ces adultes se cachaient à eux-mêmes la vérité, ils ne le pouvaient plus maintenant que l'autre avait les parties à l'air dans une tenue peu honorable en ce qui concernait l'éducation des enfants. Le gamin malgré son choc semblait être fort dans sa tête, il deviendrait peut-être un grand ninja. C’étaient les épreuves qui forgeaient un homme ou une femme. Elle en était la preuve vivante. À voir le fameux gentil oncle tombé à genoux au sol un peu rendu imbécile à cause de la perte de sa femme, elle se dit qu'à part s'il jouait la comédie, il ne devait pas être impliqué si profondément dans cette malheureuse histoire. Lorsqu'elle pensait au rapport qu'elle allait devoir faire à Kumo, elle n'aimait décidément pas cela du tout.

La ninja se fichait pas mal que des enfants pensaient aimer leur bourreau, il avait mérité sa mort et la femme également. Pour l’oncle, elle ne s’était pas encore décidée. L’oncle devint encore davantage désolant à mesure qu’il s’effondra en larmes, il était véritablement navrant. Elle fut en tout cas ramenée plus à la raison alors qu'elle avait formé le premier sceau d'une technique puissante, et cela Snow ne pouvait pas l'ignorer lorsqu'il s'adressa à elle pour lui demander d'attacher l'oncle. Elle se redressa alors lentement encore déboussolée se rendant compte de comment elle était. Elle se contenta de hocher la tête dans la direction du chef d'équipe, un ordre était un ordre et, sans doute, aurait-elle regretté de tuer cette pauvre femme dans le dos ainsi. Elle prit alors d'une de ses sacoches du fil de pêche fin et fort résistant. Elle plaça les mains de l’oncle dans le dos et elle fit deux tours autour des indexes pour les immobiliser, puis elle attacha les poignets avec fermeté quitte à ce que sa peau blanchisse légèrement. Si elle nouait les indexes ensemble, c'était pour interdire la plupart des sceaux pour faire une technique. Elle écouta sans rien dire Snow parler à l’enfant dont Snow semblait avoir pris en affection d’une certaine façon.

« « La vie ne s'arrête pas par ce que des monstres en ont décidé autrement. Il faut se servir de ce qu’il vient de se passer comme une force, pas comme une faiblesse. » »

Se contenta alors de dire la jeune fille, qui parlait presque d'elle-même dans ce cas-là, mais elle se garda bien d'en faire mention. Ce fut à ce moment-là que la femme semblait perdre tout contrôle à mesure que sa réalité s’effondrait devant l’évidence horreur de ses propres actes. Sans doute ne pouvait-elle pas assumer ce qu’elle avait pourtant fait, et elle ne pouvait que devenir hystérique à en finir en hôpital. Peut-être devrait-elle l’envoyer à Sasha, cela ferait sans doute un cas pathologique intéressant, mais alors que la femme débitait des mots qu’elle ne devait même pas avoir véritablement conscience, Batz lui trancha la tête sans aucune hésitation. Elle était bien plus sensible qu’il n’y paraissait, mais elle ne dit rien en voyant Batz regarder la tête avant de la laisser tomber. Cette femme ne méritait aucune pitié ou traitement de faveur, en tuant ces deux personnes, cela réglait le souci de leur détention, mais elle n'aurait pas aimé les revoir en vie et libre dans quelques années. Elle n’avait pas tellement prêté attention à l’oncle qu’il fallait le pardonner. Elle avait glissé sa main sur son épaule afin de sentir ses mouvements s’il allait tenter quoi que ce soit, mais il était surtout désespéré.

« « Et vous alliez envoyer également votre neveu ici ? Il s’est montré fort fervent dans la cause partisane du pacifisme. Ce n'est pas à moi à qui vous devez vous excuser, et j'ai faits une promesse. Vous reviendriez en vie d’ici. » »

Se contenta de dire Akane, même si c’était sans doute inutile vu comme l’homme s’en voulait, mais elle aimait confondre les personnes devant leurs propres erreurs. Il fallait bien les assumer surtout pour des personnes plus fortes ou à autorités qui se fichaient pas mal des victimes. Elle avait bien en tête quelques personnes qui ne passeraient pas la nuit si elle venait enfin à les retrouver, mais c’était une autre histoire. Alors que l’enfant rappelait l’existence de la petite fille, et qui l’envoya aller chercher, Snow la regardait. Elle se contenta d’hocher la tête doucement comme pour le rassurer. Elle était en vie, sans doute très choquée, mais en vie. Elle sourit légèrement en voyant la grosse brute donner un ordre aux enfants de les suivre, et alors que Snow s’approcha à cheval d’elle, elle s’éprit de leur parler d’une manière légèrement plus douce et constructive.

« « Ne vous en faites pas, on va vous ramener à vos familles et toute cette histoire sera du passé. Ces adultes déviants ont eu leur punition, mais ce n’est pas pour cela que vous ne devez plus avoir confiance dans vos professeurs, dans vos supérieurs, nous ne formons qu’un, qu’un même village, une même force. » »

Akane se sentait être obligé d'essayer de rassurer les enfants, de leurs tendres la main tout en leur rappelant à leur devoir. Ils étaient de l’académie d’un village caché, et il ne fallait pas oublier une certaine forme de promesse. Elle se tourna alors dans la direction de la maison alors qu’une petite troupe d’enfants sortaient de la maison. Elle avait retrouvé son visage neutre de glace sans aucun sentiment. Elle lança un dernier regard vers les cadavres à terre décapités avant de se tourner définitivement vers Snow. Elle fit un léger mouvement de main.

« « Ca va … je me suis déjà remise de pire que ça … » »

Avoua alors Akane comme si cela pouvait être rassurant pour quelqu’un.

« « Oui partons, c’est mieux ainsi. On a fait ce que l’on avait à faire. » »

La ninja préférait que l’oncle assumait ses actes devant la justice de Kumo, mais pas d’assumer toute cette histoire. Elle pensait vraiment qu'il n'était qu'une victime aveugle, ce qu'ils avaient trouvé en était une preuve. Elle laissa alors l’oncle à Batz en espérant qu’il ne le traite pas de la même façon que les deux premiers alors qu’elle tenta de commencer à mettre en route la petite troupe.

« « Allez, en formation deux par deux, on rentre à la maison. » »

PNJ Batz:

Couleur dialogue Snow
Couleur dialogue Batz

La réaction d'Akane plaisait fortement à Snow. Le professionnalisme n'était pas une chose à prendre à la légère avec lui. Ce n'était pas qu'il était insensible, à ces enfants, à ce qu'ils avaient vécus, à ce qu'ils allaient devenir, c'était que plus rien ne l'étonnait. Il avait toujours un recul par rapport à ce qu'il voyait, considérant l'émotion comme un outil dont il devait être le maître plutôt que l'esclave. C'était encore le cas aujourd'hui, ils avaient été l'objet des fantasmes de quelques fous, et un homme en deuil, prit sous la douleur, avait été devenu la proie d'un pervers et de sa compagne de la même façon que les enfants, mais à un autre niveau. Ils auraient pu les interroger, comprendre comment certains parmi ces gosses avaient pu avoir de la tendresse pour cet homme. Mais Snow connaissait déjà la réponse, il ne les "maltraitait pas" comme on pourrait l'imaginer. Les prédateurs sexuels de ce type étaient souvent capable de séduire leur victime sans qu'elles-mêmes ne s'en rendent compte.

Du haut de son cheval il regardait l'oncle, solidement et parfaitement attaché par les soins d'Akane. Batz s'approchait de lui, calmement, il le regardait pourtant sans vraiment cacher le jugement qu'il lui portait. Et il le jugeait faible, misérable même. Il l'aurait tué si Snow le lui avait autorisé, mais avoir perdu son contrôle déjà par deux fois aujourd'hui était déjà de trop et il savait que Snow, même s'il ne le blâmait pas, car ce qui était fait était fait, l'empêcherait de frapper celui-la. Il en fallait au moins un pour l'interroger après tout. Batz le souleva pour le remettre debout tandis que Akane s'occupait d'organiser le départ avec les enfants. Batz retournait à son cheval, mais avait au préalable attaché une corde au coup de l'oncle, pour qu'il soit traîné comme un animal tandis qu'ils avanceraient tous vers le palais.

Snow se dirigeait ensuite vers Akane, en ignorant l'oncle et les cadavres. En temps normal il aurait enterré lui-même les shinobis mort sous la lame de Batz, mais cette fois il ne le fit pas. Lorsqu'il arrivait près d'Akane, il lui dit bassement.

-Cela a rappelé de mauvais souvenirs à Batz. Ne lui tiens pas rigueur de sa mauvaise mine aujourd'hui. Nous allons conduire ces enfants à l’hôpital, l'avenir dira si ils seront apte à reprendre les armes. Nous, nous n'y pouvons rien.

Il y avait parfois de ces drames, que le monde Shinobi préférait cacher aux yeux du monde, un univers narutotesque où la violence et la mort étaient banalisés comme dans un compte de fée reprit par disney... Personne n'aimait parler de la réalité de la guerre, de cette ambiance moyenâgeuse et sale que pouvait prendre parfois les horizons des shinobis. Comme le passé de Batz, vendu par son père adoptif pour servir de jouet sexuel alors qu'il n'avait pas plus de 10 ans. C'était pour cette raison que Snow ne l'avait pas retenu en réprimandé de ses actes. Snow en avait maintenant l'habitude, il était en quelque sorte la lumière qui venait scouater les endroits les plus sombres de son monde. La solitude était sa récompense, mais il s'y était fait, Batz était là pour l'accompagner, qu'il n 'y avait pas d'homme de sa connaissance plus attaché aux ténèbres que lui. Akane était maintenant un membre de leur cercle, elle en apprenait toujours plus. Et alors que la petite troupe partait, lentement et surement vers le palais, il commençait à se demander si elle pourrait vraiment supporter l'horreur qu'incombait de fréquenter ces deux hommes et leur famille. S'ils étaient fuit d'instinct ce n'était pas pour rien après tout. Ils ne tarderaient de toute façon pas à le savoir. La pauvre n'était qu'à ses débuts de la découverte de ce que pouvait contenir de sale et de monstrueux l'âme humaine.

-On devrait s'arrêter pour les nourrir avant de les refiler à l'hospice. Dit Batz sans y mettre de forme.
-Je n'ai pas les moyens de nourrir autant de monde. Répondit simplement Snow.
-Je mettrais de ma poche t'en fait pas. C'est de chaleur humaine qu'ils ont besoin maintenant. La bouffe ça fait toujours plaisir.
-Bien bien entendu. Mais pas longtemps.

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