La jeune fille, bien que ne paraissant absolument pas confiante, suivi les deux inconnus qui l'avaient interpellée et les écouta, silencieusement perdue dans ses pensées.

« Je... Je... Ca va être difficile... »

Elle passa plusieurs fois sa tête derrière les épaules, comme pour s'assurer d'être bien seule.

« Il y a eu de l'agita... agitation dernièrement au palais et... Et il est très bien surveillé... Je le sais parce que... Parce que... Ma maman y travaille. Ils ne laissent entrer personne dans le quartier sans autorisation et je voulais juste... Je voulais juste lui faire coucou et... Et ils m'ont hurlé dessus et... »

Alors qu'elle était sur le point de pleurer, la petite se ressaisit tranquillement en passant son poignet contre les yeux pour essuyer ses larmes.

« Vous... Vous avez une autorisation ? Je peux venir avec vous ? »

HRP:

L'une des premières choses que Snow remarquait, était cette façon que la pauvresse avait de passer la tête par-dessus l'épaule, comme si elle fut suivit. Snow en hésitait même à tenter de déceler un henge ou un clone tant cela lui paraissait louche, mais la peur de la petite lui paraissait finalement si sincère qu'il ne s'y entreprit pas. La basse condition, expliquait sans aucun doute cet état, après-tout, et il ne le savait que trop bien, les premiers à souffrir d'une guerre, étaient toujours la population de l'extraction la plus basse. KuKi se montrait, plus méfiante pour une fois, cela inversait les rôles, car le samouraï blanc préférait voire ici une opportunité. Cependant, il ne comprenait pas pourquoi sa coéquipière préférait évoquer le palais plutôt que la prison. Une subtilité certainement de KuKi, que Snow n'allait pas désenchanter sur le moment.

Hélas, la pauvre jeune fille était trop effrayée pour parvenir à parler convenablement. Alors le guerrier blanc, préférait se montrer patient, pour permettre à la petite fille de trouver ses mots et de lui expliquer sa situation. Ordinairement, on aurait pu penser qu'elle n'avait rien à donner à l'équipe, mais une information faisait tilter Snow, en effet, ils apprenaient que cette enfant avait une mère employée directement par le palais. Si ce n'était pas forcément la première vue de l'équipe, il y avait peut-être une occasion en or à ne pas se garder de saisir. Lorsqu'elle le fit, Snow, tournait un bref regard vers Kuki, du coin de l’œil, il n'affichait aucun subtil sourire, pour ne pas éveiller les soupçons de l'enfant, mais n'oubliait pas que la télépathie était engagée et s'en servit pour communiquer.

"Si elle a effectivement sa mère travaillant au palais, cela peut nous être utile."

Une autorisation demandait enfin l'enfant. Snow et Kuki n'en avait pas forcément. Cependant, avec elle et ses genjutsu, il se figurait que pénétrer le palais serait beaucoup plus simple que pénétrer la prison et qui sait, pourraient-ils y trouver quoi que ce soit qui leur serait utile, tel que des plans, la liste des gardes, tout ce qui pourrait faciliter leur tâche, même si le repérage de la prison restait une nécessité. Snow restait quelques instants silencieux, le regard fixé sur celui de l'enfant, toute apeurée et timide qu'elle était. Puis une fois ces instants passés, il lui fit un sourire charmeur et séduisant, afin de l'amadouer tout en conservant la télépathie avec KuKi.

"Nous allons essayer de l'accompagner au palais, sait-on jamais... De toute façon, nous ne sommes même pas capable de trouver la prison pour le moment"

C'est alors qu'il s'adressait enfin à la petite fille, usant du timbre le plus aimable et apaisant qu'on lui connaissait. Il s'agissait de la mettre en confiance. Snow ne comptait pas tellement la risquer dans une mauvaise entreprise, il considérait seulement qu'étant maintenant des mercenaires, et accompagnés d'une enfant, ils seraient d'autant moins soupçonnable, encore plus si cette petite fille disait vrai à propos de sa mère. Cela s'avérerait peut-être inutile, mais une intrusion dans le palais était trop tentante pour laisser passer l'occasion.

-Vouloir juste "faire coucou" n'est pas une raison suffisante. N'as-tu pas mieux à dire aux gardes ? Pour le reste, il est possible que je parvienne à te faire rentrer. En échange, nous présenterais-tu à ta cher maman ?

Pourquoi cela ? Parce que du poste qu'occupait cette fameuse maman, il pouvait y avoir de nouvelles occasions. Encore une fois, il ne s'agissait pas de mettre une petite fille ou une famille entière en péril, mais simplement de tirer le meilleur partis de ce que pouvait offrir d'occasion le destin, qui semblait continuer pour le moment d'être du côté des deux jeunes gens. Toute fois, Snow restait méfiant, même dans le cas où elle accepterait, il n'oubliait pas que dans le sourire d'un enfant innocent pouvait se cacher aussi bien la perfidie que le diable. C'est ainsi, que ne se laissant tout même pas prendre d'affection, il observait avec une grande attention les réactions de l'enfant à sa proposition.

-Conduis-nous au palais si tu acceptes.

Intérieurement, Kuki ne put s'empêcher de pousser un profond soupire suite à ce récit que venait de leur raconter la jeune fillette. Elle pouvait constater que même après une année d'écoulée, la situation du pays du Givre n'avait point changé. Les pauvres ainsi que les misérables continuaient de souffrir en silence, tandis que ceux qui rayonnaient à la lumière ignoraient les angoisses qui composaient les ténèbres. Pourtant, depuis la dernière fois la kunoichi s'était forgée, elle avait mûrit, grandit, et elle parvenait désormais à rester de marbre face à toutes ces tragédies. C'était répugnant de savoir que même les personnes qui travaillaient pour le compte du seigneur de Shimo subissaient la pauvreté. Il suffisait de voir l'apparence de la pauvre fillette pour croire que la mère était un parent irresponsable de son enfant et qu'elle l'avait abandonnée à son triste sort. Cependant, ne s'agissait-il pas plutôt de toute la nation entière qui souffrait ainsi ? Puis, les paroles qui résonnèrent dans son esprit par le biais de la télépathie ramena la jeune fille à la réalité.

* Le pensez-vous vraiment ? Je ne douterai pas de vos choix, mais, nous ignorons qui est sa mère, puis nous ignorons qui est réellement cette petite fille. Nous sommes en territoire ennemi de plus, puis nous avons une mission d'une grande importance qui ne doit absolument pas se terminer par un échec à cause d'un imprévu. Je pense qu'il serait préférable de rester vigilant, même face aux apparences qui peuvent se révéler trompeuses. Enfin, vous êtes le commandant, je suivrai vos ordres si vous les jugez correctes. *

Le samurai devait avoir bien plus d'expériences sur le terrain ainsi que pour ces missions de sauvetage qui pour Kuki était encore une première fois. Elle ne pouvait s'empêcher de rester sur ses gardes et d'être prudente face au moindre détail. Il s'agissait sans doute d'une preuve qu'une peur incertaine l'animait au plus profond d'elle-même, mais qu'elle refusait de l'avouer. Sa cheffe d'équipe l'avait formé ainsi, elle savait très bien que lors des missions et parfois même sur son propre territoire, n'importe qui et n'importe quoi pouvait se révéler être un danger. La femme aux cheveux bleus était elle-même une manipulatrice dans tout ce qu'elle entreprenait, son enseignement se déteignait sur ses élèves. Une nouvelle fois, le jeune homme aux longs cheveux blancs surprit la kunoichi qui ne put retenir un léger souffle d'étonnement.

* Vous comptez réellement l'accompagner au palais ? Ou plutôt, l'emmener voir sa mère ? Il est vrai que nous ignorons l'emplacement de la prison, elle pourrait nous indiquer la route à suivre, mais je ne pense pas que l'on devrait exaucer son souhait. Si même un habitant de ce pays se fait rejeter par les gardes, chassée et peut-être même poursuivie au point d'être en larmes, j'ignore comment nous allons être reçu. *

Cependant, ce dernier proposait déjà à la pauvre fillette d'essayer de la faire rentrer dans l'enceinte du palais. Il s'agissait bien d'une idée absurde. Suite à tant de difficultés à rentrer ne serait-ce que dans la capitale, il était inutile de s'imaginer la surveillance du palais impérial. Puis, pourquoi les deux kumojins se risqueraient dans une telle entreprise risquée qui n'avait pas grand lien avec leur objectif premier ? Qu'advenaient-ils des prisonniers ? Ne devraient-ils pas plutôt vite retrouver la prison pour les délivrer le plus rapidement possible et prendre la fuite ? La jeune fille ignorait complètement quelle idée venait de traverser l'esprit de son supérieur. Elle l'observait sans montrer la moindre expression sur son visage neutre comme une pierre, puis, elle se contenta d'hocher de la tête. Plutôt que de se tourmenter inutilement sur une décision déjà prise, il fallait voir la belle occasion qui allait leur permettre d'atteindre leur destination rapidement.

Néanmoins, KuKI se permit de demander une confirmation afin de tenter d'effacer ses doutes. Elle voulait d'une certaine façon, avoir la certitude des idées qui se cachaient derrière ce sourire aimable qu'affichait son partenaire.

* Je vous suivrai, mais s'il vous plaît, n'oubliez pas que même si on parvient à la raccompagner jusqu'à sa mère, elle reste notre ennemi. Elle travaille pour ce pays, pour ce palais, pour ce seigneur, nous sommes des étrangers qui avons pour objectif de faire échapper les fameux prisonniers de ces terres. Nous sommes des ennemis et elles ne prêterons sans aucun doute aucune aide une fois que l'on leur aura révélé nos intentions. Elle n'est qu'une enfant, elle ne sait pas ce qu'elle fait, mais sa mère, sans doute oui. Elle sera méfiante, d'autant plus si elle travaille ici, elle connait sans nul doute quels sont les invités du seigneur et quels sont les intrus masqués. Enfin, si elle ne déclenche pas l'alarme après nous avoir aperçu, ce serait le comble de l'ironie de voir une garde au service du seigneur nous ouvrir la voie. Personnellement, je ne crois pas en la chance. *

HRP:

La jeune fille regardait les deux Kumojins avec des yeux doux et pleins d'espoir. Elle voulait absolument un moyen d'aller voir sa mère. Ce n'était peut-être pas compréhensible pour l'homme à chevelure blanche, mais la jeune femme n'avait que faire.

« Vous savez, mon papa n'étant plus là... Ma maman doit travailler tout le temps et je ne la vois plus... Je voulais juste lui rendre visite et la revoir... »

Ces mots s'accompagnèrent de quelques larmes que la petite essuya rapidement. Très vite, la tristesse se transforma en joie et un léger sourire s'afficha sur le visage de la jeune fille.

« Vraiment ? Vous pouvez me faire entrer ? Merci beaucoup monsieur et madame ! Suivez-moi, je vais vous conduire au palais ! »

Toute contente, l'enfant fit quelques pas en sautant et en ouvrant la marche. Ses larmes maintenant séchées, la jeune fille montrait en permanence toutes ses dents tellement la joie de voir sa mère était intense. Il ne fut que quelques minutes à notre trio pour arriver aux abords du fameux palais de la capitale de Shimo no Kuni. La jeune demoiselle ne perdit pas de temps en montrant du doigt un groupe d'hommes qui se tenait devant l'entrée principale.

« Voilà les méchants qui m'ont empêché de passer ! Je n'ai rien dit parce qu'ils ont l'air fort... Mais si je suis avec vous ça devrait le faire hein monsieur aux cheveux blancs ? »

HRP:

Les larmes d'une enfant n'atteignaient pas le samouraï blanc, bien qu'il ne fut dépourvu d’empathie, ce n'était qu'une jérémiade de petite fille comparativement aux tragédies susceptibles de frapper de plein fouet les couches sociales les plus défavorisées. Était-elle à plaindre ? Certainement, mais de là à en faire tout une histoire, il ne fallait pas exagérer. Peut-être que Snow paraîtrait immunisé à la douleur d'autrui, cependant il n'en fut rien, il savait seulement quand il était préférable d'apprécier avec recul la situation d'autrui. Cette petite fille pauvre et sans père aurait arrachée une larme et de la compassion aux âmes les plus sensibles. Mais Snow, était un enfant adopté, qui avait perdu son propre fils autrefois, ainsi que deux de ses femmes, l'une périssait et l'autre vit son esprit s'évanouir dans la folie. Il était alors bien plus aisé pour cet homme d'envisager le malheur avec bien plus de nuances que le commun des hommes. Tandis que l'enfant séchait ses larmes, il n'en éprouvait pas moins une certaine satisfaction, certes, il ne faisait que l'utiliser dans un but précis relatif tant à sa mission qu'à ses propres ambitions, mais cela ne l'empêchait pas de pouvoir apprécier d'apporter son aide à une enfant qui lui paraissait, au premier abord, tout à fait innocente.

Il lui portait donc un regard certes haut, mais bienveillant, tandis qu'il se contentait d'un hochement de tête silencieusement pour répondre à ses insistances. KuKI était plus réservée, et ne comprenait pas pourquoi Snow allait s'empêtrer dans une nouvelle difficulté compte-tenu des ordres de la mission, même si habilement, elle réitérait en même temps sa docilité et sa loyauté envers lui et ses décisions. Paradoxalement, elle était à la fois la plus touchée et pourtant aussi la plus réticente à apporter son aide. Snow avait une idée derrière la tête, même s'il n'en faisait pas encore tout à fait part à KuKI, il devait pour le moment attendre de savoir s'il parviendrait à pénétrer le palais avec l'aide de cette enfant. Il devait aussi, se disait-il un instant tandis que l'enfant les conduisait vers l'une des portes du palais, rassurer KuKI sur le pourquoi de cette entreprise, cette occasion que Snow désirait maintenant saisir. Bien entendu il le fit encore par télépathie.

"J'ignore quel métier fait sa mère dans le palais, mais s'il elle pouvait par exemple nous fournir un document qui nous permettrait d'entrer légalement dans la prison, ce serait merveilleux, et étant donné qu'elle travaille dans le palais, elle aura sûrement des informations utiles à nous fournir. Les prisonniers y sont déjà depuis des semaines, un ou deux jours de plus dans leur geôle ne changera pas grand chose."

Après quelques rues, ils débouchèrent finalement vers la fameuse porte gardée par des Shinobis. Ceux-là même qui avaient refusés l'accès à la petite fille, selon ses dires. Que ce fut des Shinobis qui la gardait était plus problématique, Snow s'était attendu à de simple gardes. Si au moins l'homme qui les avait engagé sans savoir avait donné son nom, cela aurait pu lui servir, mais n'ayant même pas cette information, et ayant été prévenu que peu de gens savaient que Shimo engageait des mercenaires, la situation était difficile au premier abord. La possibilité de les prendre dans des illusions était toujours là, mais étant des Shinobis, il y avait le risque qu'ils le détectent et qu'ils s'en protègent. Snow hésitait alors un moment. Restant pour le moment de cette réflexion en retrait. Etant maintenant dans la cité, et habillé comme un mercenaire, l"excuse pouvait passer, et il lui suffisait de décrire le physique de l'homme qui les avait engagé au cas où. Il passait son regard un moment vers KuKI, dont le visage faisait donner la sainteté pour acquise tant on y lisait la douceur, une arme dans le cas présent. Compte-tenu de la situation, et à fin de minimiser les risques, cette fois Snow choisissait la voie de la diplomatie pure. Il saisit la jeune fille par la main, pour se diriger vers les Shinobis, paisiblement, le regard aimable et nonchalant afin de leur faire entendre qu'il n'y avait nulle crainte à avoir. Lorsqu'il s'adressait à eux, il le fit avec souplesse et respect, afin de les flatter subtilement et d'assurer leur sympathie.

-Bien le bonjour Shinobis de Shimo. Je sais que votre tâche est rude, mais j'ai avec moi cette enfant, qui me dit que vous lui refusé le passage pour pouvoir aller voir sa mère. Je sais que la sécurité du palais est importante, mais il ne s'agit que d'une enfant, je doute qu'elle soit problématique, surtout si c'est sa mère travaillant déjà ici-même qu'elle réclame quelques instants. Ne pourrions-nous pas nous entendre ? Je lui ai promis de l'aider et je suis certain de pouvoir vous satisfaire d'une façon ou d'une autre.

Là-dessus Snow invitait l'enfant à donner le nom de sa mère et son rôle dans le palais.

Si la mère de la petite fille pouvait fournir aux deux kumojins un document leur permettant d'entrer dans la prison sans aucune difficulté, cela sera bien la chose la plus merveilleuse au monde. Pourtant, ils n'étaient pas dans un conte, ni même une histoire, alors il était difficile de se laisser convaincre par de si belles paroles qui laissaient croire à de simples rêvasseries. KuKI ne comprenait pas la manière de réfléchir du samurai, comment prévoyait-il de faire coopérer l'ennemi ? Elle avait sans nul doute des informations fort alléchantes, mais pourquoi les communiquerait-elle aux ennemis de son peuple ? Puis, le souvenir de l'étrange technique utilisée par le jeune homme aux cheveux blancs devant l'entrée de la capitale lui revint en mémoire. L'homme s'était écarté du passage comme si il était hypnotisé, il y avait fort à parier qu'il s'agissait d'une illusion de haut rang. Snow n'était pas quelqu'un à sous-estimer, s'il pouvait transformer n'importe qui en allié, il était bien un homme redoutable. Cependant, la dernière phrase fit réagir la kunoichi par un effet de stupeur qui peu à peu se transformait en un léger rire, puis un sourire à peine perceptible se traça sur ses lèvres

" Je vois. " Disait-elle à voix basse tel un murmure à soi-même.

Lorsqu'il ne restait plus que de la chair morte qui couvrait les os jaunâtres du cadavre, celui-ci pourrissait petit à petit sans un bruit. Ce n'était pas un jour ou deux qui changerait le résultat, puisque tôt où tard, tout ne redeviendra qu'un tas de poussières à l'odeur répugnante. Cependant, lorsque la personne vivait encore, son souffle continuait de battre, mais cela signifiait également qu'il risquait de s'éteindre. Or, une journée ou deux pourrait bien décider de son destin. Aucun des deux shinobis des nuages n'avaient connaissance de la situation des prisonniers, ils ne pouvaient qu'espérer leur survie dans les geôles. Pourtant, il ne semblait pas bien touché par leur situation, quelque chose d'autre semblait attirer sa curiosité. Que voyait-il à travers ces yeux bleus ? Il semblait chercher d'autres informations que ceux nécessaires, il paraissait avoir les yeux plus gros que le ventre, il avait l'air de perdre peu à peu de vue leur objectif. Si jamais les prisonniers mourraient pendant ces deux jours, le regrettera-t-il ? Pourtant, il sera trop tard. Plutôt que de songer à de telles inepties, il valait mieux réfléchir à la manière de les sortir de leur enfer. Puis, ce n'était pas très sûr de rester trop longtemps sur ces terres, même avec ces vêtements et la protection offerte par le garde qui les avait laissé entrer. Ce dernier était d'ailleurs stupide ou aveugle pour laisser des inconnus voyager librement dans son territoire sans surveillance.

" ... Retirez vos paroles, je vous prie. "

Mais finalement, KuKI pas à prononcer ces mots. Elle se contenta de garder son calme et son sang-froid, tout en observant son entourage. La prison n'était plus bien loin, tout comme l'entrée du palais impériale. Quelques gardes se trouvaient là, ils dégageaient tous une aura qui n'inspirait aucune confiance. Que prévoyait-il de faire ? Il avait beau lancer ce regard qui avait le don de rassurer les esprits agités, la jeune fille resta de marbre toujours avec ce regard naturellement froid. Une nouvelle fois, elle se tenait sur ses gardes, prête à réagir face au moindre mouvement qui pourrait se révéler dangereux. Sa priorité serait alors la fuite avec le fardeau d'une fillette qui n'avait par ailleurs nullement besoin de se trouver là. Elle lui jeta un regard furtif qui se teintait d'une certaine amertume. Quelques instants plus tôt, elle se trouvait encore en larmes, puis là voilà avec les yeux remplis d'espoir. Se mordant discrètement la lèvre inférieure, elle baissa la tête pour maintenir son visage caché. Elle ignorait comment il comptait s'y prendre et la plus sage idée restait de lui laisser les commandes plutôt que de ruiner toute sa prestation. Même si elle se tenait juste sur le côté, elle restait muette et discrète, tachant d'effacer au mieux sa présence, bien qu'elle ne puisse pas disparaître complètement comme elle l'aurait souhaité.

HRP:

La porte principale du palais était bien gardé, beaucoup plus que d'habitude. Les derniers incidents au sein du palais avait incité l'actuel Daimyô à renforcer sa sécurité en dépits des différentes luttes face à la rébellion. Cette dernière avait eu l'opportunité de gagner du terrain, mais la Daimyô voulait avant tout garentir sa sécurité et celle de ses proches. Ainsi, l'entée du palais était gardé par trois shinobis du givre. Un garde sur chaque côté de la porte et un autre, au milieu, adossé à la grande porte. Celui-ci semblait être le chef de ce trio de part ses habits un peu plus distingués. Le duo Kumojins et la jeune fille se dirigèrent lentement vers la garnison qui repéra rapidement le groupe.

« Hiro, regarde ! C'est encore la jeune fille qui vient nous faire chier ! Elle n'est pas seule cette fois-ci... »

« Garde ton calme Fûgo, elle n'est pas méchante. Pas besoin de montrer les crocs. Laissons Hayato gérer la situation »

Snow entama la discussion et l'imposant Hayato écouta attentivement les paroles du samouraï. Celui-ci resta neutre, jetant quelques coup d’œil discret en direction de son partenaire et de la jeune fille. Lorsque l'homme aux cheveux d'argent termina sa phrase, la jeune demoiselle les accompagnants ne perdit pas de temps à prendre la parole.

« Ako ! C'est le nom de maman. Elle travaille dans les cuisines du palais... »

La petite fille voulait en dire plus, mais le regard lourd de l'homme en retrait coupa la lancée de la jeune demoiselle. Voyant cela, le leader prit la parole.

« Mes hommages à vous. Nous avons, en effet, refusé le passage de cette jolie jeune fille. Malheureusement, comme vous vous en doutez, cela ne dépend pas de nous. Les ordres sont clairs et je n'ai pas envie de leur dérober dans ces temps sombres. Néanmoins, je peux vous proposer une solution alternative. Je peux envoyer quelqu'un chercher la maman de cette jeune femme afin qu'elle vienne aux portes pour voir sa fille si la situation oblige. Je suis désolé de ne pouvoir faire plus, mais le contexte actuelle nous oblige à être inflexible. »

« D'ailleurs, je ne vous ai jamais vu par ici vous deux. Des mercenaires je suppose ? Shimo n'est vraiment plus ce qu'il était pour engager les première personnes à vendre leur épée. Vous venez d'où que je rigole un peu ? »

« Fûgo ! Ces gens ont fait preuve de courtoisie, je t'ordonne de faire de même ! »

L'atmosphère était en train de monter progressivement...

HRP:

On aurait pu logiquement penser que Snow aurait été déçu d'apprendre que la mère de la petit fille n'était qu'une cuisinière, mais quoi qu'il s'en cachait aux yeux des Shinobis en restant au possible impassible à la nouvelle, il demeurait tout à fait satisfait. Il s'en cachait tout autant à KuKI, qui émettait toujours plus de réserves sur ses choix. Ce n'était cette fois, plus en rapport avec la mission concernant les prisonniers Kumojins qu'ils venaient libérer cependant. Mais cela, Snow préférait le garder pour lui pour le moment. Puisque KuKI ne semblait pas voir qu'il y avait des occasions à saisir et qu'il lui semblait quelque peu difficile de lui expliquer dans l'immédiat son point de vue.

Il fallait, selon lui, toujours tirer des avantages des situations et des informations, rien n'était dans l'absolu une bonne ou une mauvaise nouvelle, rien n'était un obstacle ou un promontoire, c'était ce que l'on faisait de ce qu'on obtenait qui définissait si c'était bienfait, ou embûche. Quand on saisit, les occasions se multiplient. Mais pour le moment, il ne fallait surtout pas éveiller le doute chez les Shinobis. L'usage d'un Genjutsu pouvait être rapidement remarqué, aussi Snow préférait ne surtout pas s'en servir. Il aurait été d'autant plus douteux que Snow insiste pour entrer dans le palais, alors que les gardes proposait une solution satisfaisante au problème. Si le but était en effet de seulement permettre à cette enfant de retrouver sa mère, pourquoi tenir autant à rentrer ? Cela aurait paru beaucoup trop suspect. Malgré tout, le samouraï blanc désirait rencontrer cette Maman, prénommée Ako, car il avait d'autres projets.

KuKI restait sage à côté de lui et fort heureusement, elle était de nature discrète, du moins c'était ainsi qu'il la percevait, quoi qu'il sentait l'envie parfois de s'élever, une envie qu'elle contenait par devoir, à moins que cela ne fut parfois aussi la timidité. Du reste il fallait gérer l'échauffement de l'un shinobis qui gardaient la porte. Quoi qu'il fut rabroué rapidement par son supérieur, et pour le plus grand bonheur du samouraï. Il demeurait tempéré, même quand celui-ci l'insultait, du moins le provoquait d'une subtilité à peine voilée.

-Effectivement, nous venons tout juste d'être engagés. Il n'y a pas de mal. Répondit Snow au supérieur qui enguirlandait son subordonné. Je comprends qu'une épée à louer soit moins glorieuse que celle motivée par une cause. Quoi que l'or sait acheter la dévotion parfois. Certains sont liés par conviction, d'autres par contrat, et un contrat rompu c'est des futurs clients en moins. Aussi la fidélité d'un mercenaire est assuré, tant qu'on le paye. Cela vaut pour nous et nous apprécions d'être bon côté.

La tempérance et la voix mélodieuse tentaient ainsi de bercer les gardes, tout en se permettant de noyer le poisson concernant la question de leur origine. Il aurait pu simplement répondre Hi no Kuni encore une fois, comme pour l'officier, et il s'y préparait si le garde insistait. Mais il fallait d'abord calmer les esprits et c'était ce à quoi il s'employait pour le moment. Recevoir la mère en dehors n'était pas tant un problème, Snow n'attendait maintenant plus que de la rencontrer. Certes la mission était la libération des prisonniers, mais Kumo avait aussi des objectifs prioritaires que le samouraï ne perdait pas de vue. Un gain de temps pour plus tard, peut-être même plus. Pourvu que tout continuait à se passer sur la même lancée.

-Je pense que votre solution est plus qu'acceptable. Si cette jeune-fille ci-présente a la patience d'attendre, et vu le caprice qu'elle nous a fait je suppose qu'elle l'aura. Plaisantait Snow pour conclure.

Le Pays du Givre n'était plus ce qu'il était au point d'engager des mercenaires, disait l'un des gardes en voyant l'arrivée du petit groupe. Intérieurement, KuKI ne pouvait s'empêcher de soupirer face au déroulement de la situation. La mère de la petite fille n'était pas plus qu'une cuisinière, ça n'allait donc pas être elle qui allait les aider dans leur mission. Tandis que les shinobis qui gardaient l'entrée refusaient de les laisser passer en leur proposant de faire sortir la personne pour leur permettre de se rencontrer. Il s'agissait d'une bonne chose pour la petite fille, même si cette prise de risque n'était pas utile pour la mission, elle allait aider cette pauvre innocente frappée par les désastres du pays à retrouver celle qui lui était cher.

Se tenant sur le côté, la kumojine prêtait une oreille attentive à leur discussion. Néanmoins, elle ne pouvait rien en tirer avec des paroles si légères tissées sur le mensonge et l'insouciance de la part des gardes. Son esprit était focalisée sur la réussite de la mission, à savoir sauver les prisonniers, tandis que son coéquipier semblait chercher quelque chose d'autre. Jusqu'à présent, la kunoichi n'avait qu'agi qu'en conséquence des éléments en suivant les ordres donnés. Il s'agissait de la meilleure chose à faire, car l'homme qui dirigeait avait toujours les qualités nécessaires pour accomplir ce rôle : celle de prendre la responsabilité, chose dont était incapable KuKI. Cependant, elle avait bien du mal cette fois-là, ne comprenant à peine le sens de ses actes. Elle ignorait comment se créer une vision de la situation lorsqu'elle ne savait à peine de quoi il en retournait. Elle avait bien envie de lui demander ses intentions, mais mieux valait ne pas l'interrompre dans sa discussion avec les gardes. Elle se contenta d'observer et de rester silencieux.

HRP:

Même si la tension était tendue, Snow avait gardé son sang-froid et sa réponse avait décroché un sourire du supérieur et de l'homme en retrait qui n'avait pas encore parlé. L'homme à grande gueule soupira juste avant de détourner le regard, laissant ainsi son supérieur prendre la parole.

« Vous avez tout à faire raison Monsieur. Je vous prie de bien vouloir excuser le comportement de mon collègue. Nous avons croisé beaucoup de mercenaires en ces temps compliqués et la plupart se sont trouvés être plus que problématique. Néanmoins, mon partenaire manque de discernement, car les autres mercenaires n'étaient pas aussi respectueux que vous. Enfin... Fûgo ! Va donc chercher la mère de cette jeune fille. »

« Tsss... Oui chef ! »

L'homme ouvra la porte et se mit à courir pour quérir la jeune mère. Au bout d'une dizaine de minutes, le Shimojin revint avec une jeune demoiselle un peu inquiète. Son visage se changea radicalement lorsqu'elle vit sa fille.

« Maman ! »

La demoiselle courra à toute vitesse vers sa génitrice afin de sauter dans les bras de cette dernière. La scène était émouvante et la petite fille ne pouvait s'empêcher de pleurer de joie. Cela faisait des semaines qu'elle ne l'avait pas vues et la joie ne pouvait être dissimulée.

« Ma petite fille ! Peux-tu rester avec ces gentils shinobis, je dois parler en privé avec les gens qui t'ont amené ici. »

La cuisinière invita les deux Kumojins à s'écarter un peu de la porte pour leur parler en privé.

« Je ne sais pas qui vous êtes, mais je vous remercie. J'avais pourtant dit à ma fille de ne pas sortir en ces temps sombres et je ne sais pas ce qui serait arrivé si des gens malintentionnés l'avaient trouvée. Que puis-je faire pour vous remercier ? »

HRP:

Ainsi, même quelque chose d'intéressé peut apporter la satisfaction d'une bonne action. Car même si fondamentalement que Snow fit tant d'efforts pour aider cette enfant, lui était avant tout bénéfique pour ses projets, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine candeur quand il vit la petite fille se jeter dans les bras de sa mère. De même qu'apprendre que cela faisait maintenant des jours que cette femme était enfermée dans ce palais sans avoir pu en sortir laissait entendre quel traitement Shimo était capable d'infliger à ses employés, et si cela ne suffisait pas en soit pour vouloir y rétablir un peu d'humanité, il restait une rébellion en marche depuis des années.

Les gardes Shinobis s'étaient calmés quand Snow fit usage de diplomatie, pour son plaisir et pour l'assurance de sa couverture. Il ne lui servait à rien d'en rajouter à leur vis-à-vis, cependant quand la mère choisissait de venir leur parler en privé c'était une tout autre affaire, il était maintenant temps, après les effusions sentimentales des retrouvailles, de retrouver les objectifs qui avaient menés à cet instant précis. Snow savait que KuKI ne comprenait absolument pas sa façon de penser, pourquoi, il avait tellement tenu à rencontrer cette femme. Quel plan pouvait bien intégrer une cuisinière dans la libération des prisonniers Kumojin. En réalité aucun, pas pour leur libération en tout cas. Mais il en parlerait après cela à sa coéquipière, car la laisser dans le vague plus longtemps serait une incorrection.

Ils se laissaient donc mettre à part avec la jeune mère pour pouvoir discuter loin d'oreilles indiscrète et elle fit exactement ce que Snow espérait qu'elle fasse, c'est-à-dire lui demander comment elle pourrait le remercier. Il était alors difficile d'imaginer comment le samouraï blanc exaltait intérieurement. Heureusement il n'oubliait pas à côté que la discrétion et la subtilité était de mise dans une mission si périlleuse, sinon le sourire qui aurait alors orné son visage n'aurait laissé aucun doute sur ses intentions. La mère était manifestement célibataire, pour ne rien arranger à sa vie qui aux vus des traitements que son propre gouvernement lui infligeait, ne devait rien faire pour lui faire voire la vie en rose, si ce n'était sa fille. Snow hésitait un moment à user d'un genjutsu sur elle, l'aura n'était pas détectable par les Shinobis, et elle n'aurait aucun moyen de Kaï en tant que civil. Mais après réflexion il se dit qu'il n'était pas forcément nécessaire d'en arriver jusque-là. Il lui fit simplement un aimable sourire, n'oubliant pas qu'il était probablement observé par les Shinobis pour lui répondre enfin d'un ton suggestif.

-Nous sommes des mercenaires à peine engagés dans la ville. Nous ne connaissons personne. Vous êtes cuisinière ? Et bien un bon repas chez vous ce soir serait le meilleur remerciement que vous pourriez nous donner. Nous devons hélas vous quitter jusqu'à ce soir, car nous avons à faire. Mais si vous nous donner votre adresse nous pourrons vous y retrouver. Si vous pouviez également nous indiquer la direction de la prison, nous vous serions reconnaissant.

Un simple repas, devait paraître bien peu de choses compte du risque qui était prit. Et quand Snow parlait de ce qu'il le restait à faire, il parlait bien sûr de la prison et de la libération des prisonniers Kumojins. C'est alors qu'il s'adressait à KuKI, par la pensée bien sûr.

"Elle pourrait nous abriter si nous étions repérés, elle pourrait nous aider à sortir de la cité le moment venu. Et surtout, son accès aux cuisines lui donne certainement l'accès à la nourriture qu'avale la Daimyo. Tu considères la priorité de notre mission uniquement dans la libération des prisonniers sans doute. Mais libérer ces pauvres gens, et pour moi bien plus important, parce que eux n'ont rien demandés et n'étaient pas conscient des risques de leur mission, contrairement à ceux que nous partons délivrer. Faciliter la conquête de Shimo, qui est en plan depuis des années, est une priorité tout autant importante, ne t'en déplaise. Je ne m'attends pas à ce que tu me considères pour mes actes de toute façon. Ce soir je tenterais de la convaincre."

Il parlait quelque peu durement à KukI, non parce qu'il la dénigrait, mais pour devancer les quelques réticences susceptibles d'intervenir alors. Il était réel de penser que faciliter la conquête de Shimo serait un plus de la mission à ne pas négliger, si elle ne mettait pas en péril l'évasion des prisonniers, certains objecteraient, or, jusque-là, non seulement cela ne mettait pas en péril cette mission, mais même cela pouvait la faciliter en plus d'un petit bonus. Snow cherchait un avantage de toutes les situations, et connaître désormais une cuisinière du palais était un avantage certain où se trouvait une matière importante à exploiter. Empoisonner par exemple la Daimyo ne ferait certes pas chuter Shimo, mais ce serait un coup de plus à porter, un coup sérieux. De même d'avoir quelqu'un qui ouvrirait une entrée en cas d’invasion. C'était pour toutes ses raisons, que Snow prenait des risques, et il se moquait bien de ce que pouvait penser autrui de son point de vue.

Intérieurement, ce fut un profond soulagement pour la jeune fille qui craignait le pire à prendre ces risques inconsidérés. À sa plus grande surprise, la cuisinière allait peut-être se révéler utile, ou du moins c'était ce que le samurai expliquait. Cependant, elle ne restait pas convaincue. Pourquoi une telle gentillesse de la part d'une cuisinière du palais ? En quel honneur aiderait-elle deux kumojins ? Ces derniers auraient très bien pu être une menace pour sa chère enfant. Ce n'était pas une mauvaise chose de vouloir aider ce pays qui continuait de souffrir depuis si longtemps, KuKI avait songé à la même chose lorsqu'elle était venue pour la toute première fois il y avait une année de cela, mais il fallait saisir les meilleures occasions. Avant tout, ils étaient là pour une mission de la plus haute importance. Prévoyait-il rester sur les terres ennemies toute une nuit ? Les idées étaient contracditoires à ce qu'aurait songé la kunoichi, croyant fuir dés l'instant où leurs camarades seront libérés. Puis, comment comptait-il faire ?

" Pardonnez-moi dans ce cas, je vous porte le plus grand respect pas seulement pour vos actes mais aussi pour votre expérience. C'est tout à fait naturel de juger une personne. Enfin, cela est sans importance. Je l'ai dit, je suivrais les ordres. Cependant.. Pourquoi avions-nous à nous attarder un soir chez elle ? Il s'agit d'un risque alors que nous pouvons fuir tout bonnement. Nous devons sauver trois kumojins, mais nous avons aussi un second objectif, celle de libérer les Rebels de leur cellule. Sauvons ce pays, car il ne mérite pas de souffrir. Mais s'il nous retrouve dans la maison de leur cuisinière, que risque t-elle ? Je n'ai aucune envie à lui apporter des ennuis.. Quitte à prendre des risques, je préfère chercher refuge auprès des Rebels car il s'agit de nos alliés. " songeait-elle d'une voix calme, courtoise ne laissant aucune émotion traverser son visage de marbre.

La mère était mêlé d'un sentiment de joie et d’inquiétude. Elle était heureuse de voir sa fille, mais elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour elle et de s'en vouloir de ne pas être assez présent. La réponse du prétendu mercenaire fit sourire la jeune femme qui répondit rapidement.

« C'est avec plaisir que j'accepte ! Cela fait longtemps que je n'ai pas apprécié un bon repas avec ma fille et votre compagnie me fera d'autant plus plaisir. Je réside tout près de l'entrée de la capitale, sur la gauche. Vous ne pouvez pas la louper, c'est la maison blanche ! La prison se trouve sous le palais. La seule entrée que je connaisse se trouve à votre droite lors que vous passez la porte derrière nous. Vous verrez une sorte d'arche et un souterrain descendre vers les profondeurs. C'est dans cette direction que vous atteindrez la prison. Maintenant, vous m'en voyez désolé, je dois retourner en cuisine. »

Adressant un signe de main au duo Kumojin, la jeune femme retourna vers sa fille.

« Merci d'être venu me voir, ça me fait le plus grand bien de voir ton jolie visage. Maman est désolé, mais elle doit retourner travailler. Promis ce soir, nous mangerons ensemble ! Maintenant, retourne à la maison et fais attention ! »

« Maman qui cuisine ! Ahah ! Je fais attention maman, c'est promis ! »

Embrassant sa mère, la petite fille remercia la troupe envoyé par Kumo et disparu de la vue des protagonistes en direction de sa maison. La mère passa de nouveau la grande porte et les trois shinobis s'orientèrent de nouveau vers Snow et Kuki.

« Bien. Voilà une affaire qui s'est réglé sans trop de soucis. C'est rare de nos jours. Enfin, passons aux choses sérieuses. Je suppose que votre venu aux portes du palais ne se limite pas à aider cette petite fille... »

Le chef des gardes présents laissa sa phrase en suspense attendant une réaction de la part du samouraï.

HRP:

La passade était faite. Snow et KukI savaient maintenant où se trouvait la prison et la jeune femme avait accepté la demande de Snow, lui offrant ainsi une prise pour ses serres. Il était plus que satisfait, quoi que KuKI se demandait l'intérêt concernant la fuite. Pourquoi revenir chez cette femme plutôt que de quitter la ville directement ? Snow devait alors jongler entre avoir l'air de ne pas lui répondre tout en lui répondant pourtant par la télépathie. Exercice de contorsionniste de la pensée s'il en était. Préservant la satisfaction et la quiétude en son regard, Snow s'efforçait ainsi de répondre à la jeune femme Ako de vive voix, tout en répondant à KuKI par la pensée, ce qui au demeurant, prouvait encore quel contrôle de ses émotions et de son esprit pouvait avoir le samouraï blanc sur lui-même. C'était pour lui une réussite complète, qui lui donnait une possible échappatoire en cas de problèmes et de complication durant la mission. Convaincre la femme serait aisé par un Genjutsu vu qu'elle était civile, mais il ne pensait même pas devoir en arriver là en cas de complication. Il avait une porte de sortie, à utiliser et la possibilité de faciliter la conquête de Shimo, c'est tout ce qui lui importait pour le moment.

-Je suis certain que nous serons requinqué par une cuisine d'expérience. vous m'en voyez ravis. Nous ne manquerons pas à ce rendez-vous. Répondit Snow à Ako avant de la laisser partir.

"Je n'ai pas pour le moment le moindre plan concernant la sortie de la ville. Trimbaler deux prisonniers dans la cité jusqu'aux portes n'est pas forcément la meilleur des solutions je pense. Nous n'y sommes pas encore. Mais rien ne nous dit que nous aurons l'occasion de partir dès ce soir. Ni même que nous les aurons libérer aujourd'hui d'ailleurs. Quant à la sécurité de cette femme. Personne ne peut sauver tout le monde, c'est pour cela qu'on s'efforce de sauver d'abord le maximum."

Ayant reçu l'indication de la prison, Snow et KuKI pouvait se remettre en route, cependant, apprendre que l'entrée était celle d'un souterrain ne l'enchantait pas. d'autant plus en apprenant que l'entrée était directement sous le palais. Cela incluait une seule entrée, par de mur d'enceinte, et rendait de fait l'infiltration extrêmement difficile. Si seulement les anciens Kumojins venus ici avaient été plus discret pensait-il un instant. Il comptait alors en discuter avec KuKi jusqu'à arriver à la prison, mais le groupe était interpellé par l'un des gardes. Snow allait pourtant seulement dire au revoir à la petite fille et s'en aller, mais le garde suggérait que la présence des deux "pseudo-mercenaires" avait une autre motivation. Sachant qu'il allait partir, Snow ne se retournait pas complètement pour ne pas tourner dos à l'enfant, simplement le visage, pour offrir le coin de son œil au garde qui lui avait posé la question. Arrogant peut-être pas, mais indifférent certainement. Il répondit simplement, presque trop en fait, la courtoisie qui résonnait cette fois était vraisemblablement, sans se cacher, une sorte d'obligation.

-La satisfaction d'une enfant pourrait être suffisante.

Bien sûr Snow n'était pas venu que pour cela, mais que le garde pensait qu'il pouvait s'agir d'autre chose montrait à quel point ces hommes avaient peu de compassion. Snow n'en rajoutait pas plus, il n'en voyait pas l'utilité, préférant enfin se diriger vers la prison avec KuKI à ses côtés qui d'ailleurs devait s'en impatienter. Cependant il fallait passer cette porte avant, et donc entrer dans le palais... Comme quoi parfois le hasard... Il se retournait complètement face aux gardes cette fois. Il lui fallait une idée et vite, pour pouvoir entrer à l'intérieur sans éveiller les soupçons. Fort heureusement il n'avait pas insister pour entrer avec l'enfant, paraissant de fait moins suspect. Encore que maintenant, toute excuse risquerait de le mettre solidement à mal. Le Genjutsu restait encore une solution, sur l'officier de préférence, mais n'y avait-il pas un risque.

-Vous avez pourtant raison. Continuait-il avec le sourire. J'aimerais pouvoir toucher la prime d'embauche que l'on nous avais promis. Un contrat est un contrat et j'aimerais pour qu'il soit dûment scellé le rappeler à l'officier qui nous a enrôlé. Je suis certain qu'il s'agit d'un simple oubli, je voulais donc me rendre avec mon amie au secrétariat du palais pour voir ce qu'il en était.

La vénalité était toujours une apparence viable, car elle touchait la quasi totalité des hommes. Quant à la crédibilité de l'excuse, étant donné la situation de Shimo elle semblait plausible pour Snow, mais de toute façon, en si peu de temps, il n'avait pas trouvé mieux. C'est donc très poliment qu'il demandait.

-Pourrions-nous donc passer ? Je ne pense pas que nous en aurons pour longtemps. Si vous pouviez nous indiquer à qui nous adresser dans le palais, où se trouve ce secrétariat par exemple, cela nous éviterait de chercher. Terminait-il avec le même sourire.

Le plan était bien réfléchis, en se faisant passer pour de réels mercenaires cela allait leur permettre de pénétrer le palais. Même s'il s'agissait d'un grand risque à prendre, il s'agissait de la seule voie qui allait leur permettre d'atteindre leur objectif. Le gouvernement du pays des givres était bien rusé pour installer les cellules juste en dessous du palais. Jamais ils n'auraient pu le deviner, ou du moins ils auraient eut du mal. Cependant, ce qui était plutôt surprenant, soit que la jeune femme ait révélé si facilement l'emplacement du palais, tout comme le fait qu'elle ait accepté de les recevoir ce soir chez elle. Même s'il s'agissait pour elle d'une manière de remercier les personnes qui ont accompagné son enfant jusqu'à elle, elle n'était pas très prudente d'accepter ainsi une rencontre avec des mercenaires — ou peut-être s'agissait-il du charme exercé par le samurai blanc ? Ce dernier jouait parfaitement bien la comédie, ce qui même pour un allié pouvait paraître effrayant. Enfin, peut-être pas autant qu'une certaine autre personne pour qui le mensonge était devenu un quotidien.

" Deux, vous comptez également sauver ceux de la Rebelion que nous sommes supposé aider ? Si nous voulons parvenir à notre objectif, je pense que nous causerons un grand bruit et partir deviendra aussi bien un risque qu'une nécessitée. Nous n'y sommes pas encore, mais il serait prudent de commencer à songer à un plan et à mettre en commun nos idées. Je propose de nous infiltrer et de libérer toutes les cellules. Le mieux serait de provoquer une panique une fois que nous serons à l'extérieur, quelque chose qui attire tous les gardes à l'intérieur pendant que nous fuyons. Puis, je continue de penser que rester serait un risque, surtout que s'ils connaissent notre identité — comme nous sommes sans doute les seuls mercenaires à entrer dans le palais, ils sauront immédiatement où nous trouver.."

Le garde principale se sentit gêner pendant quelques secondes. En effet, la première phrase de Snow le fit réfléchir quelques secondes. Il ne voulait pas froissé le duo, mais en effet, la satisfaction d'une enfant pouvait suffire aux deux mercenaires. N'ayant pas remarqué le sourire de l'homme aux cheveux d'argents, Hayato s'apprêta à reprendre la parole quand le Kumojin explicita sa boutade avant d'expliquer les principales raisons de sa venu. Affichant un sourire discret, le leader de cette escouade prit de nouveau la parole.

« Bien entendu. Un contrat est un contrat et il serait bien mal vu de la part de Shimo de se mettre des mercenaires à dos. Le secrétariat se trouve au rez-de-chaussée du palais. Il sera tout droit lorsque vous nous ouvrirons, vous ne pouvez pas le louper. Une Shimojin vous demandera votre nom et le nom de la personne qui vous a engagé et vous devrez recevoir rapidement votre prime. »

L'homme marqua une pause en prenant un air un peu plus sérieux.

« Cependant et vous le comprendrez, j'en suis sûr, certaines zones ne pourront être accessible pour des mercenaires comme vous. L'étage réservé au Daimyô et à sa famille vous sont interdit, ainsi que le bâtiment se trouvant à votre gauche réservé au Shimojins sous les ordres directs du Daimyô. Vous pouvez donc entrer. »

Sur ces mots, le jeune homme en retrait ouvrit une des deux grandes portes, invitant le duo à entrer.

HRP:

Pendant que l'un des gardes répondait, KuKI en faisait autant en évoquant le plan que lui avait proposé Snow au début de cette mission. À savoir provoquer finalement une émeute et s'enfuir en profitant de la panique que cela pouvait créer chez les gardiens de prison. Snow n'avait aucunement pensé aux rebelles, c'était qu'hormis Ikumo il y avait également un certain Raïto qui était là et dont on lui avait transmis le nom tardivement. L'idée de l'émeute de prisonnier était toujours bonne à prendre, mais Snow n'était pas encore certain de ce qu'il trouverait là-dedans, et il perdait pas de vue ce qu'il avait eut en tête plus tôt. Peut-être voyait-il trop gros pour lui, mais la tentation était si grande... Libérer des rebelles ? Non pas du tout, frapper le Daïmyo, voilà qui l'intéressait beaucoup plus. Ce n'était cependant pas sa mission et sa coéquipière le lui rappelait, non comme un défaut, mais comme un rappel à la mesure. Snow admettait, qu'elle avait dans le fond raison, et qu'il ne pouvait en faire qu'à sa guise, quand bien même l'occasion était grande.

"Nous verrons une fois à l'intérieur, mais ne t'en fait pas, le sauvetage des prisonniers reste la priorité" Lui dit-il posément par la télépathie.

Ainsi espérait-il estomper les doutes de KuKI. Heureusement, les gardes étaient assez complaisant pour comprendre la fausse difficulté du duo de mercenaires et acceptèrent de leur ouvrir les portes. La chance était décidément de leur côté, mais le plus dur restait certainement à venir. Snow ne perdit pas le sourire, il restait tout à fait à l'aise, c'était d'autant plus facile qu'une certaine tension était retombée avec le dernier rebondissement de la situation. Il fit un hochement de tête au garde pour lui faire voir son approbation et y ajoutait.

-Je n'ai pas l'intention de perdre du temps, ni d'aller dans les endroits qui me sont interdits. Aller à l'encontre des règles du patron c'est jamais bon pour les affaires.

Concluait-il tandis que lui et KuKI allaient enfin passer la porte du palais. La jeune femme leur avait indiqué l'entrée de la prison tout de suite sur la droite après l'entrée, mais rien ne disait que cette dite entrée n'était pas gardée. Ils le sauraient bien assez tôt de toute façon.

La grande porte s'ouvrit et les deux shinobis déguisés en mercenaires pénétrèrent le palais. Celui-ci possède une muraille entourant la tour principale où le Daimyô réside. Des tours de guets sont placé à chaque coin de l'enceinte du palais. Sur la partie ouest du palais, on trouve un grand bâtiment servant de baraquement pour les shimojins sous les ordres direct du Seigneur. Le côté est est plutôt orienté utilitaire avec les bâtiments pour les civils travaillant pour le Daimyô, mais aussi et surtout, l'entrée à la fameuse prison.

Cette dernière est gardée par deux hommes qui saluent les Kumojins quand ces derniers passent la porte. Les gardes ne semblaient ni menaçant, ni prétentieux, ni agacé par la visite des mercenaires. Même si les Shimojins avaient eu quelques mauvaises expériences, ils savait pertinemment ces épées à vendre étaient nécessaire au maintien et à la survie du pays du givre tel que nous le connaissons. A partir du moment où il autorisait à entrer dans le palais, c'est ce que les mercenaires étaient dignes de confiance. Il n'ne fallait pas plus pour les Shimojins.

Les routes et les choix étaient multiples, mais la priorité de la mission était de sauver les prisonniers et plus le temps passe, plus les chances de les ramener s'amenuisent.

HRP:

Snow et KuKI passait finalement la porte du palais pour parvenir enfin jusqu'à l'entrée de la prison qu'ils passaient assez facilement, comme si leur présence fut tout à fait naturelle aux gardes. Il s'attendait à devoir trouver un nouveau subterfuge, mais il n'en fut rien ,bien au contraire, car une fois la porte de ce palais passé, il pouvait avec sa coéquipière aller tout à fait librement dans la prison. C'était décidément que la chance ne les quittait plus et Snow soupçonnait que son faucon GI soit là quelque part, pour expliquer cela. Une superstition susceptible de faire rire pas mal de monde et pourtant cela s'était vérifié tellement de fois qu'il n'y avait pus moyen de ne pas y croire sinon d'au moins douter que cela fut faux de le croire.

Une fois dans la prison, Snow se sentait tout à fait en confiance pour plusieurs raisons, en effet, étant samouraï, il savait que les cellules anti-chakra n'auraient pas le moindre effet sur lui et c'était une avantage dont il comptait bien se servir. Il préconisait par ailleurs de simplement détruire un mur de cellule pour s'enfuir directement avec ses précieux prisonniers Kumojin plutôt que de devoir faire demi-tour. De même que le plan de créer l'émeute ne serait pas bien difficile à exécuter, puisqu'il suffirait honnêtement de bêtement libérer tous les prisonniers pour qu'ils créés une véritable panique.

Toute fois il y avait déjà une nouvelle difficulté qui n'était pas d'ordre militaire. Il fallait trouver les prisonniers que Snow et KuKI recherchaient et cela, c'était une autre paire de manche... Si les gardiens semblaient laisser passer le duo quelque soit l'excuse qu'ils fournissaient il fallait encore trouver le bon quartier et cela impliquait de devoir déambuler dans cette prison parfois à l'aveugle. Car se renseigner trop ouvertement auprès des gardes serait à juste titre suspect. C'est ainsi que le duo n'eut d'autres choix que d'aller de quartier en quartier avec l'espoir qu'une oreille vagabonde ou le hasard leur apprenne où se trouvaient les prisonniers Kumojins.

Spoiler:

Spoiler:

Les murs étaient silencieux, l'eau tombait goutte à goutte d'un rythme régulier. L'ambiance lugubre et peu rassurante de la prison se faisait ressentir dés les premiers pas à l'intérieur, sur le sol dallé de pierres avec toutes les cellules qui ornaient les couloirs. Les deux gardes qui surveillaient les entrées laissèrent passer les deux mercenaires sans demander une quelconque explication, ni même de vérification, ils les laissèrent entrer sans se poser de questions. Kuki restait perplexe face à cette situation qui tournait vers son avantage, mais pourtant, elle avait toujours une mauvaise impression comme si un malheur ne tardait à se déclencher. Néanmoins, elle n'avait pas le temps de songer à tous ces détails alors que son objectif se trouvait tout juste sous ses yeux. Elle avançait au même rythme que son coéquipier, elle saluait les soldats qui se promenaient aux alentours et elle ignorait tous les prisonniers qui les fixaient du regard derrière leurs barreaux fer.

Elle pouvait sentir quelques sueurs froides en voyant ces derniers dans un état si pitoyable, comment allait-elle retrouver Ikumo ? À quoi ressemblait-il à l'heure actuelle ? Longeant les murs, elle fermait ses oreilles pour ignorer les cris et la souffrance de ces misérables. Jamais une prison n'était belle à visiter, seul le désespoir et le regret, si ce n'était pas la folie des détenus, régnaient dans l'atmosphère. Elle n'avait aucune idée de la position des kumojins dans ce véritable labyrinthe, le duo était forcé de faire le tour de chaque allée. En même temps que la jeune fille marchait, elle déposait sur son chemin des petits parchemins qu'elle collait au sol, à l'abri du regard des gardes aux alentours. Elle essayait de les cacher discrètement sous une pierre qui se relâchait du sol ou dans le creux d'un mur, afin de n'attirer l'œil d'aucun prisonnier et d'aucun garde.

" Lorsque l'on aura retrouvé les trois kumojins, on fera exploser les cellules où sont détenus prisonniers les membres de la Rebélion. On devra alors prendre la fuite comme on peut afin de s'échapper de ce pays en compagnie de nos coéquipiers. Parmi eux, se trouve l'un qui maîtrise bien la discrétion, on devrait réussir à s'enfuir. Cela vous convient ? " Murmurait-elle par le biais de son illusion.

Puis soudain, elle vit la silhouette d'un jeune homme aux cheveux bruns se tracer l'ombre. Elle reconnut immédiatement son coéquipier, seulement, ce dernier était accompagné d'un soldat qui semblait le tenir à l'œil, juste à côté de lui. Elle fut contrainte de garder une expression neutre afin de n'attirer aucun soupçon. Marchant en sa direction, elle communiquait avec le samurai grâce à leur lien télépathique les informations. Ils ne pouvaient pas le libérer immédiatement, ils devaient retrouver les deux autres kumojins qui n'étaient sans doute pas bien loin, mais ils ne pouvaient pas encore prendre le risque de faire déclencher l'alarme.

" Il s'agit d'Ikumo, pensez-vous pouvoir lui retirer ses menottes ? Non, une simple coupure suffirait pour tromper la vigilance du garde. "

Passant à quelques centimètres de lui, elle entendit ses paroles qui la fit rire en son fort intérieur. Ce dernier semblait en bonne forme après tout ce temps passé enfermé entre ces murs, il pouvait peut-être même passer une nuit de plus. Cependant, le temps n'était pas à la rigolade, en même temps que leurs deux regards se croisaient, elle lui répondit d'un ton froid comme si elle n'avait jamais vu ce personnage. Parlant d'une voix suffisamment forte pour se faire entendre par son accompagnateur à qui elle n'adressa même pas un sourire.

" Qui êtes-vous ? " Demanda-t-elle simplement.

Tandis que derrière ses manches, elle effectuait les mudras nécessaires pour réaliser son illusion afin de piéger le garde. Ce n'était pas une bien grosse technique, elle ne voulait pas attirer l'attention. Elle voulait simplement lui faire croire que les menottes étaient toujours en place sur les poignets du prisonnier, alors qu'en réalité, ces derniers toujours présents, seulement ils n'étaient plus refermés et le sceau dessus venait d'être rompu. Puis dans un second laps de temps, elle profita de ses derniers échos pour informer les consignes au kumojin afin de le prévenir de la suite des évènements.

" Lorsque tu entendras le son d'une explosion, il s'agira du signal de départ et tu pourras alors prendre la fuite. Jusque-là, fais semblant d'avoir tes menottes et ne fait rien de plus que nécessaire. La sortie sera à gauche, enfuie toi en même temps que d'autres prisonniers. "

Aussitôt, elle reprit son chemin sans accorder un instant de plus au détenu. En observant le chemin qu'avait emprunté Ikumo, elle pouvait déduire que les deux autres kumojins étaient également là-bas. Puis, en même temps qu'elle cherchait ses coéquipiers, elle observait l'emplacement des cellules qui semblaient être celle des membres de la Rébellion. Elle pouvait se tenir prête à tout faire exploser suite à tous parchemins déposés en cours de route.

Spoiler:

Les jours passaient les uns après les autres et la patience de Raito commençait à s’éroder. Il savait très bien qu’Otoke et ses autres proches n’allaient pas bouger le petit doigt pour lui pour le moment. De sa position, il n’avait aucun moyen conventionnel pour obtenir des informations sur sa situation. Il avait subi quelques interrogatoires de la part de Shimojins ou de mercenaires cherchant à découvrir ses intentions et si cela ne fut pas particulièrement facile pour lui, son entraînement lui permit de résister à ceux-ci. Il fut même assez déçu de ne pas avoir subi de torture par technique illusoire, se demandant si le pays du givre méritait réellement d’avoir son indépendance.

Il s’en voulait de s’être fait capturé stupidement en ayant passé trop de temps à interroger un ennemi, mais tant qu’il restait en vie et qu’il réussissait à sortir, cela n’avait que peu d’importance. Il savait que son organisation était capable d’agir sans son aval et que ses partenaires ne nécessitaient pas son aval. À vrai dire, il remarqua pendant sa longue période d’incarcération que cela n’était que sa seule préoccupation. Il pensait régulièrement à Otoke, se demandant ce qu’il pouvait bien avoir fait de critiquable pendant cette période, mais ce n’était que secondaire.

Raito n’avait pas le même esprit que la plupart des autres prisonniers. Pour lui, son incarcération n’était rien d’autre qu’une perte de temps dans ses projets, sachant pertinemment que sa vie en cellule n’allait aucunement pouvoir égaler ce qu’il avait bien pu vivre lors de sa formation au sein de l’Institut.

Si son séjour en prison ne l’avait pas autant marqué que ce que ces geôliers auraient espéré, il n’en était pas moins affaibli physiquement et mentalement. Son chakra était bloqué et sa zone de déplacement était fortement limitée. Forcément, lorsqu’il aperçut des membres de son village, son premier réflexe fut de penser à une ruse pour le faire parler. Cependant, même si cette éventualité restait dans son esprit, il ne pouvait se contraindre à l’ignorer, puisqu’il s’agissait possiblement de sa seule chance de quitter ces lieux avant un long moment.

Un geste de la main lui suffit pour attirer l’attention de l’équipe salvatrice. Il ne savait pas bien comment ils avaient pu atteindre la prison sans attirer l’attention, mais ce n’était pas vraiment son problème. Une fois libéré, sa seule préoccupation était de rejoindre le pays de la foudre, et même s’il avait du mal à l’avouer, la fuite était sa spécialité.

- C’est un plaisir de vous voir ici. Une fois que vous m’aurez ôté ce qui bloque mon chakra, je pourrais vous aider à sortir de cette ville. Mais de ce que je peux voir, j’ai comme l’impression que votre arrivée en ces lieux s'est plutôt bien déroulée.

Le Dentô n’était pas en position de vanter ses capacités, bien au contraire, mais son pouvoir héréditaire et ses capacités de sensorialité pouvaient s’avérer être un bon atout dans ce genre de situation.

Spoiler:

La fin de la mission approchait à grands pas. Cependant, la partie la plus complexe approchait elle-aussi. Les deux Kumojins étaient maintenant parfaitement infiltrés dans la capitale, le palais et la prison. Leur premier obstacle fut le manque d'information. Où se trouvaient les prisonniers Kumojins ? La prison était vaste et s'enfonçait profondément sous la terre. L'endroit était isolé et relativement étroit, rendant des potentiels affrontements compliqués à négocier pour le duo. Néanmoins, Kumo avait un avantage. En effet, Snow étant un Samouraï de Tetsu no Kuni, ce dernier n'est pas dépendant du chakra lui permettant d'être un atout indispensable dans cette évasion.

Les infiltrés passèrent devant bon nombre de cellules et remarquèrent quelque chose d'important. Les murs et les barreaux possédaient des fuinjutsus puissants, supprimant le chakra. Un simple coup d'œil sur n'importe quelle cellule permet de remarquer ceci. Ce système permettait aux prisonniers d'être dépossédé de leur potentiel destructeur et de laisser aux gardes leur puissance en cas d'accident.

Après quelques minutes de vagabondage à la recherche des prisonniers Kumojins, deux hommes sortirent de l'ombre dans laquelle la prison souterraine était baignée. Kuki reconnut instantanément son coéquipier, le jeune Mizu Ikumo. Cela faisait des semaines qu'il était ici, mais celui-ci semblait tenir le coup. Le jeune prisonnier s'approcha pour engager la conversation avec la jeune femme. Très vite, le garde en question bouscula Ikumo avant de prendre la parole.

« Avance gamin ! Laisse ces mercenaires faire leur travail et ne t'avises plus d'ouvrir ta gueule, sinon tu ne bouffes pas pendant une semaine. »

Le garde avança en râlant sans adresser un regard au duo. Néanmoins, les Kumojins avaient remarqué que le même genre de sceaux supprimant le chakra se trouvait sur les menottes que portaient Ikumo. Ce dernier étant au courant du plan, il devrait se sortir de cette situation délicate sans trop de soucis.

Continuant leur périple, les prétendus mercenaires arrivèrent finalement à un quartier intéressant. Les cellules étaient plus nombreuses et de ce fait, plus de gardes surveillaient l'entrée. Pénétrant le périmètre sans soucis, après quelques pas, ils tombèrent sur Dentô Raito, autre prisonnier qu'ils étaient venus libérer. En analysant les alentours, on pouvait observer que cette cellule était isolée des autres, sûrement pour les criminels dangereux. Plus loin, des voix se faisaient entendre, mais elle semblait assez éloignée. Le même type de Fuinjutsu se trouvait à l'intérieur de la cellule, bloquant alors le chakra.

Il fallait maintenant agir et vite.

HRP:

Tout s'accélérait maintenant, très vite, presque trop et la simplicité de l'avancement n'avait d'égale que la crainte d'un retour de bâton qu'envisageait déjà Snow. la déambulation dans la prison de Shimo se faisait sans encombre fort heureusement pour le duo qui peinait encore malgré tout à retrouver les prisonniers Kumojin qui y croupissaient. Cela permettait cependant de pouvoir analyser les dispositions prises par la prison pour veiller à l'ordre des prisonniers et leur confinement. Les sceaux anti-chakra qui étaient très présent n'étaient pas nouveaux, et cela ravissait Snow qui se savait à l'abris de ces retenues. KuKI avait la riche idée de déposer ses propres sceaux en même temps et cela servirait sans aucun doute plus rapidement qu'elle ne l'imaginait elle-même. Il était certain que ces futurs explosions seraient le premier atout du duo. Aucune cellule ici ne pourrait le confiner en effet, pas même les menottes qu'il avait vu sur Ikumo lorsqu'ils passaient avec KuKI à côté de lui qui avait faillit tout faire capoter en passant. La réaction qu'il avait décelé chez son coéquipière avait suffit à lui apprendre que le jeune homme faisait partis de ceux qu'ils recherchaient et voyant dans quelle direction il était emmené cela lui suffisait. Ils continuèrent cependant leur chemin afin de trouver le deuxième prisonnier important. Raito, qui ne tardait pas à se faire montrer dans un quartier un peu différent du reste de la prison.

Quand Snow et KuKI se trouvaient devant sa cellule à lui parler, il ne lui semblait pas en si mauvaise forme que cela. Il se doutait de la raison de leur présence et le manifestait immédiatement. Il se proposait pour aider à sortir de la ville. Snow appréciait l'aide, mais il n'était pas tout à fait convaincu d'en avoir besoin. Il se savait en mesure de briser les murs de cette prison pour sortir directement dehors s'il le fallait en effet.

-Il y a des gardes un peu plus loin, mais je vais pouvoir te sortir tout de suite. Après KuKI déclenchera les explosions et nous libérons le maximum de prisonnier jusqu'à créer une émeute. Dès que nous aurons trouvé Ikumo nous sortirons. Recule s'il te plait.

Et Snow dégainant le sabre tranchait les barreau pour ouvrir la voie au Dento.

Aussitôt, Kuki commença à effectuer une série de mudras visant à faire exploser tous les parchemins qu'elle avait déposé à divers recoins de la prison. L'objectif étant de faire tomber les murs de pierres afin de créer une émeute, aussi grande qu'elle puisse être. Même si elle ne pouvait pas libérer les prisonniers confinés dans leur cellule anti chakra, peut-être qu'en détruisant les murs aux alentours allait-elle pouvoir créer une brèche ? Néanmoins, une chose était certaine, les explosions n'allaient pas passer inaperçus et le son alertera immédiatement les gardes, qui ne tarderont pas à remonter jusqu'aux deux seuls mercenaires ayant pénétré la prison. Dés lors, le temps leur sera compté, mais s'ils parvenaient à sortir le Dentô de sa cellule, ils pouvaient supposer la réussite de leur côté.

" Bien. "Bakuhatsu no jutsu" " Termina-t-elle avec le signe du mouton.

Aussitôt, une multitudes de bombes devaient se déclencher à la chaîne, toutes celles qu'elle avait déposées sur le chemin. La jeune fille se retrouvait épuisée à cause de la quantité d'énergie que cette technique lui avait demandée, mais elle espérait profondément que cela fasse son effet. Puis intérieurement, elle espérait que la détonation réussie à parvenir jusqu'aux oreilles de son coéquipier. Il était un kumojin également, il devait réussir à s'en sortir à présent qu'il n'avait plus ses menottes sur les poignets, depuis que Snow les lui avait coupé. Elle ne pouvait plus qu'espérer que ce dernier ne parvienne à s'en sortir et que ses capacités n'aient pas trop rouillé durant son long séjour. Un léger sourire à peine perceptible, puis elle se tourna vers son partenaire, parlant à haute voix — n'ayant plus besoin d'utiliser une connexion télépathique.

" J'ai prévenu Ikumo tout à l'heure, il devrait avoir entendu l'explosion, si tout se passe bien, il sortira en même temps que l'émeute ou comme il pourra. Enfuyons-nous également. "

Cependant, intérieurement, elle craignait une incertitude. Les sceaux placés sur les différents murs qui composaient les cellules avaient peut-être aspiré son chakra, l'empêchant de délivrer les prisonniers ? Dans ces cas-là, il allait falloir, aller, ouvrir au moins quelques-unes par eux même pour créer le tumulte. Observant la réaction de ses coéquipiers, elle écoutait leur réponse.

Technique: