La journée débutait paisiblement, plus de cauchemars et de vision nocturnes concernant ma famille, plus de Hariken qui venait hanter mes nuits, me reprochant de ne pas l'avoir suffisamment protéger. Le pauvre petit est mort sans même savoir que j'étais encore en vie. Certes, c'est tout bonnement désolant, mais il faut tourner la page. Voilà maintenant quelques mois qu'il n'est plus là. Il ne cesse pas une seconde de me manquer, mais petit à petit, la rage à fait place à un sentiment de vide, qui lui même à fait place à un sentiment de paix.

Je suis toujours décidé à venger sa mort, mais je sais que ce n'est pas pour tout de suite. En attendant, il y a des tas de façons de l'honorer. Je veux devenir un puissant médecin, redouté de tous par mes soins, mais aussi par la puissance de mon Suiton. Je m'imaginais déjà les titres qu'on pourrait m'attribuer : « Ikumo, le médecin au Suiton. » « La vague verte » et bien d'autres encore.

Mais le chemin est très long jusqu'ici. Je dois gravir les échelons un par un, afin de prouver ma valeur. Je serais plus qu'un simple toubib avec un bandeau.

Sortants doucement des mes songeries matinales, je me leva doucement de mon lit et entama une longue marche difficile vers la cuisine. Machinalement, je déposa un verre sur la table et le remplit...d'eau. Oui, rien d’exceptionnel, mais c'est à ça que se résumaient la plupart de mes petits-déjeuners.

Et puis c'est parfois bon pour la santé de jeûner jusqu'au midi, cela permet de se goinfrer au déjeuner ! Malheureusement, mon frigo était aussi peuplé que les montagnes de Kamimari... Brrrr... aller faire des courses...

Je jeta un rapide coup d’œil à la fenêtre. De la pluie, chaude pluie d'été. Un éclair déchira le ciel sous mes yeux et provoqua un vacarme assourdissant. Il devait y avoir de l'orage depuis un bon moment, mais mon sommeil est tellement profond que je ne dois pas l'avoir entendu. Tans pis pour les courses, ce sera des nouilles au beurre ce soir.

Dans la continuité dema morning routine la routine du matin, j’allai me laver et m'habiller. C'est quand j'avais terminer d'enfiler mon sweet-shirt qu'on sonna à la porte. Tiens ? De la visite ? Plutôt inhabituel.

D'un air curieux, j'entrepris d'ouvrir la porte. Une jeune fille se présentait à moi, cachée derrière un bouquet de jolies fleurs. Je ne la connaissait pas. Étais-ce pour me souhaiter des condoléances qu'elle était venue ? La plupart des gens qui avaient voulu le faire l'avaient fait dans la rue, où à l'hopital...

« Bonjour Hariken, comment vas-tu ? Désolée, je ne t'ai pas pris de carte pour les fleurs, je ne savais pas si je devait en prendre une de félicitations ou de... Je ne trouve plus le mot... Enfin ce n'est pas grave ! Comment c'est passé l'examen ? »

Dès qu'elle prononça le nom, une sensation désagréable me traversa tout le corps. Elle...n'était pas au courant. C'était une situation très délicate... que dire ? Que faire ?

Face à mon silence, elle ouvrit les yeux et me dévisagea. Elle était surprise, c'est sur. On se ressemblait tellement à l'époque, mais en grandissant, nos visages se sont éloignés, ainsi nous étions dissociables autrement que par la couleur de cheveux et la taille.

« Tu n'aurais pas fait quelque chose à tes cheveux, Hariken ? »

Argh... Mon cœur se serra bien fort dans ma poitrine. Ca fait mal, moi qui l'avais enterré à jamais.
Elle me tendis le bouquet, le parfum des fleurs vint me titiller les narines.

« Je...Je....Je ne suis pas Hariken... »

Je me força à être un tantinet détendu, ce n'étais pas si difficile que ça tout compte fait.

« Je suis Mizu Ikumo, son frère....peut-être t'a t-il parler de moi. »

Je ne sais toujours pas comment l'annoncer. L'inviter à l’intérieur ne faisait que repousser l'inévitable, mais tans pis... Et encore, pas sur qu'elle accepte, parce que si Hariken lui avait parler de moi, je serais normalement mort... Peut-être qu'elle va prendre peur en pensant que je suis un cadavre manipulé par Hariken ? Non, je semble bien trop...vivant pour ça.

« Entre, il pleut c'est un déluge ! »

« Désolée de vous déranger, je pensais qu'il était déjà rentré de l'examen. »

Je me force à sourire malgré la malaise que je ressens. J'attrape doucement ses fleurs, et va chercher de quoi les mettre dans un vase. Même si elles ne m'étaient pas destinées, je suis sur qu'Hariken se serait empressé de les exposer dans le salon, il aurait couru partout dans la pièce et aurait sûrement renverser de l'eau sur le sol.

Ne pouvant m’empêcher de rire, j'émis un bruit étouffer afin de ne pas alerter la petite. Les fleurs prennent place dans un vase en verre en forme de coupe, un peu d'eau, et c'est réglé.

Toujours le vase à la main, je me dirige vers le salon où le jeune fille à la chevelure blanche m'attendait. Elle était en train d'observer les quelques photos de famille qui étaient sur le mur.

Mes parents ont toujours apprécier la simplicité, ce qui explique en grande partie la décoration et l'ameublement de la maison. Les pièces étaient de taille moyenne, mais très peu chargées en meubles. Le salon, par exemple, est simplement aménagé d'un canapé en tissu blanc, d'un poêle également blanc, et de 2/3 buffets qui servaient de rangement. Pour finir, une petit bibliothèque étaient collée dans un coin de la pièce, remplie de livres sur le ninjutsu ainsi que des ouvrages anciens de notre clan.


« Si ce n'est pas trop indiscret, il me semble qu'il avait dit que vous étiez... Comment dire ? Décédé... Alors, si ça ne vous dérange pas de me répondre, que faites-vous ici ? Enfin, je veux dire que vous ne ressemblez pas vraiment à un de ces cadavres qu'il contrôle, vous voyez... ? Je ne vous gêne pas avec ma question, j'espère ? »

Je me demandais quand elle allait poser la question. Certes, elle manquait de subtilité, mais je ne pouvais pas lui en vouloir. J'aurais moi même été très surpris de me retrouver dans ce genre de situation.

Je pense qu'il est temps de lui annoncer maintenant. Je ne sais pas à quel point ils étaient proches, mais je dois m'armer de délicatesse et choisir les bons mots.

« Ne t'en fais pas pour ça... Si tu veux bien, je vais te demander de t'asseoir. Je vais t'expliquer. »

La petite pris place sur le canapé, j'étais debout, face à elle. Montée d'adrénaline, j'ai soudainement très chaud, et mes mains sont moites. Allez, je peux le faire....

«Mais avant, je dois te dire que...Hariken....Hariken a perdu la vie à Suna, il est mort en combattant un révolutionnaire. »

Les mots me manquent pour faire face à sa réaction. Cette jeune fille est en train de faire resurgir ma tristesse malgré elle. Je pensais l'avoir définitivement enterré, mais c'était trop tôt. Alors que les premières larmes commencent à surgir dans ses yeux, je m'assois à ses côtés et pose une main sur la sienne.

Elle se force à retrouver le calme, à s'arrêter de pleurer. Dans un couinement inaudible, il me donne ses condoléances.

« Je te remercie, j'ai cru comprendre que vous étiez plutôt proches...Je n'ai même pas eu le temps de le revoir. Il a tout fait pour me revoir depuis tout ce temps, maintenant qu'il en a l'occasion, il n'est plus là...»

Elle est plus brave qu'elle ne le pense celle là. Un shinobi ne doit pas montrer ses émotions, certes. Mais aujourd'hui, elle était venue me voir en tant que Hankei Ko, et non en tant que genin du village des nuages.

Me levant doucement, je vais faire du thé dans la cuisine, je pense que nous en avons tout les deux besoin. De toute façon, je dois m'occuper l'esprit si je ne veux pas tomber en dépression.

J'arrive dans le salon avec un plateau. Je lui sert une tasse bien chaude et lui fourre quelques carrés de chocolat au lait au lait dans les mains, elle est encore sous le choc.

« Je suis désolé, je n'ai pas fais les courses je n'ai pas d'autres sucreries... »

Décidé à briser le silence, je poursuis en engageant la conversation :

« Parle moi un peu de toi Ko, tu dois être une genin tout comme moi, mais ta spécialisation ainsi que tes affinités m'échappent...Néanmoins, j'ai cru te voir pratiquer la médecine offensive. Je ne sais pas si Hariken t'en a parlé, mais je suis un spécialiste de la médecine défensive. Mes plus hautes techniques de soin seront beaucoup trop dures pour une genin qui n'a pas l'habitude de canaliser du chakra pour soigner, mais je pourrais t'apprendre les bases, je suis sur que tu peux le faire ! »

J'espère qu'elle était réceptive aux apprentissages, parce que j'avais peu de temps à lui consacrer ; C'était une opportunité à saisir, et une connaissance à l’hôpital n'était jamais de trop en ce bas monde.

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