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Nukenin
Tatsuo
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Message(#) Sujet: Nouveau jour, nouveau départ [pv] Nouveau jour, nouveau départ [pv] EmptyLun 11 Juil 2016 - 20:01

Ses insectes avaient mené l’équipe de secours à bon port, guidés par leur détection du chakra de Tsukiko et de Senwashi que l’Aburame avait prélevé depuis un bon moment. Le Gekei était arrivé jusqu’à Hi no Kuni en compagnie de sa proie. Preuve qu’il avait survécu. Soulagée de ne pas l’avoir condamné en ayant laissé une chance à la jeune Kawaguchi de se laisser kidnapper, la Daimyô s’en était néanmoins voulue de le savoir gravement blessé. Restée à la capitale, elle avait finalement dépêché ses insectes à Konoha histoire de prévenir au plus vite son élève.

Ses nano-insectes s’infiltrèrent chez la jeune Hokage, le clone se formant sur le canapé. Craquant son auriculaire, la voix de la quadragénaire se fit basse, sachant pertinemment qu’elle n’avait pas besoin de parler fort pour se faire entendre.

    Mizuki…


La jeune femme l’avait déjà détecté, elle n’en doutait absolument pas : Miko avait certes les accès, les protections qui entouraient la résidence de l’Hokage l’avaient forcément perçue. Attendant que l’Hachidaime la rejoigne au beau milieu de la nuit, elle riva alors son regard sévère sur elle.

    Tu m’excuseras de te déranger si tard, mais j’aimerais que tu réceptionnes pour moi un colis. Considère ceci comme ton cadeau d’anniversaire en avance. Quatre Konohajins reviennent au village avec deux shinobis blessés. Fais les rentrer en secret dans le village et occupe-t-en. L’un d’entre eux est Senwashi Gekei chargé de ma sécurité. L’autre … Est Tsukiko Kawaguchi, Daimyô de Kaze no Kuni…


Attendant que Mizuki donne ses ordres à ses oisillons, la vieille Aburame continua son récit : la lettre, la rencontre, les motivations … et la capture de son homologue.

* * * * *
    Comme dit plus tôt, montre toi courtoise avec elle, elle reste notre invitée bien que forcée. Que sa capture ne fuite pas encore. Je compte sur toi pour lui soutirer le plus d’informations possibles sans trop la malmener. Une fois que le problème de Suna sera éliminé, j’entends que les relations avec Kaze no Kuni reviennent au beau fixe … même si elle continuera à me tenir rigueur de cette embuscade au moins un bon moment.


Isolés dans une aile de l’hôpital, les deux blessés avaient vu leur état se stabiliser. Donnant discrètement ses dernières recommandations à son élève, Miko actionna la poignée de la chambre de la blonde surveillée par plusieurs ANBU à l’étage et à la fenêtre. Elle savait les environs de l’hôpital déjà bien surveillés par l’ANBU et les animaux de Mizuki, mais elle se sentit toutefois obligée d’en ajouter une couche avec son nuage de nano-insectes invisible à l’œil nu.

    Bonjour Tsukiko.


Le matin était enfin arrivé, le temps pour le duo d’être amené ici et de recevoir les premiers soins.

    J’avais entendu dire que vos prouesses martiales étaient bien moins impressionnantes que ce que m’avez montré. Si j’avais su, je ne vous aurais laissé aucune chance et ce dès le début, ce qui aurait évité que vous et mon homme de main n’en arriviez là. Mais bon, il semblerait que vous ne garderez aucune séquelle grave, ce dont je me ravie... Sentiment qui n’hante certainement pas vos pensées en ce moment. Sachez que je comprends votre ressenti et votre amertume, mais soyez assurée que j’ai agi au mieux dans l’intérêt certes de ma nation, mais également de la vôtre. Comme dit même si vous ne m’écoutiez que peu : ce n’était qu’une affaire de semaines ou de mois avant que Suna ne se détache totalement de votre autorité. Kibo ou Yamuro, peu importe son nom, n’ayant jamais caché sa sympathie pour l’Empire dont le sort des anciens Daimyôs ne vous est pas méconnu.


Présentant de la main Mizuki, l’Aburame continua avant de disparaître en une myriade de points noirs qui s’échappèrent par la fenêtre.

    Je vous laisse aux bons soins de mon ancienne élève avec qui je suis sûre vous vous entendrez bien, m’étant faite la réflexion depuis longtemps que vous partagiez plusieurs points communs. En espérant que vous coopérerez avec nous pour mettre un terme à cette guerre insensée, réellement souhaitée que par un seul acteur jusqu’à présent. Nous nous reparlerons quand vous irez mieux … et quand vous réaliserez le bienfondé de mes motivations. D’ici là, portez-vous bien… Et rebienvenue à Konoha.


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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Nouveau jour, nouveau départ [pv] Nouveau jour, nouveau départ [pv] EmptyVen 15 Juil 2016 - 0:00

- Tu as triché ! s’écria à plein poumon une petite voix enfantine. Pour toute réponse à cette accusation, deux autres voix se mirent à pouffer de rire, prétendant qu’elle leur devait à chacun un Kunai d’une finition parfaite. Je ne paie pour deux ! J’ai parié contre un combattant !

Soudainement, le corps de la petite fille se raidit. Quelqu’un semblait avoir tapoté avec un brin de force son crâne – cependant, comme c’était propre à tout rêve, la douleur n’était qu’un concept et sans aucune substance ou réalité. Le rêveur « savait » que quelque chose de « douloureux » avait eu lieu, sans avoir à le « ressentir ».

- Un combat n’est jamais juste. Tu n’avais qu’à avoir tes alliés. Quant à la promesse, de souvenir, c’était un Kunai pour le gagnant. Et nous en avons deux. Si tu ne veux pas payer plus, tâches de gagner par tous les moyens, petite sotte. Personne n’a dit que survivre est toujours une tâche honorable.

La voix lui semblait familière mais elle ne saurait y mettre un nom ou un visage. Tout n’était que flou, forme et son. Malgré l’inconsistance de ce rêve, et le fait de ne voir rien, elle avait la désagréable sensation de « déjà-vu ». Pourtant, elle n’avait nul souvenir d’avoir eu à se battre contre une histoire de Kunai avec quiconque.

- Une revanche ? demandèrent en cœur les deux voix du début.
- Pfff. Jamais. Je vais prendre et je refuse.
- Très bien, tu sembles avoir appris ta première leçon : ne te bats que quand tu es sûre d’être gagnante … et choisis toi-même ton terrain, plutôt que de laisser ce choix aux zigotos là-bas.

Elle grommelait. Et la scène brumeuse s’évapora aussitôt sur cette philosophie guerrière qui tombait un brin trop à pic à sa situation. Car oui, s’il n’y avait une chose qui était consistante de ces dernières heures de profonds sommeils, c’était qu’elle avait combattu le clone de Miko et un autre Shinobi. Un court instant, elle avait espéré avoir déliré – encore – mais la douleur foudroyante qui traversa son corps entier pendant quelques secondes suffirent à lui rappeler que non, elle avait bel et bien combattu et pas contre dux gamins mystérieux, mais contre deux Konohajins plutôt puissants.

« Etre battue par un clone et un oiseau … Je dois vraiment reprendre mes entraînements » se maudissait-elle en soupirant, les yeux toujours clos. Elle huma l’air inconsciemment et se raidit à nouveau. Le hululement quotidien du vent de Kaze no Kuni avait laissé place à des chants d’oiseaux multiples et l’odeur salée de la mer si caractéristique de sa Capitale a été remplacée par une note bien trop florale. Certes, elle avait souvenir d’avoir combattu deux êtres mais elle les avait brisé avec son sable … Et ils étaient aux portes de la Nuit, ce qui signifiait qu’une garde Sunajin aurait « du » venir pour la rapatrier d’urgence. Sauf que, sans même ouvrir les yeux, elle sentait que les choses ne s’étaient pas déroulées ainsi. C’est donc avec une certaine fébrilité qu’elle souleva ses paupières pour analyser son environnement.

Définitivement, elle n’était pas chez « elle ».

- Konoha …

De tous les villages et villes du Pays du Feu, il avait fallu qu’elle termine à « Konoha », village militaire sous haute surveillance. Un simple regard au bas de la fenêtre indiquait qu’il y avait là un ou deux gardes, une oreille collée aux portes aidait à entendre quelques souffles, respirations et discussions de ce qui semblaient être des gardes également et une inspection corporelle indiquait clairement qu’elle avait besoin d’un peu plus de repos pour récupérer. La situation n’était vraiment pas mirobolante, et elle réfléchissait déjà furieusement comment elle allait fuir un village militaire ? C’est donc à coup de grimaces et de grognements de douleur qu’elle se remit dans son lit, pour plonger son regard dans l’observation minutieuse du plafond.

« Voyons voir. J’aurais pu être jetée dans une prison déplorable mais je suis soignée, et plutôt bien logée. Je suis donc une « otage » de valeur. Maintenant la question est de savoir si Kaze leur Daimyo est un tantinet ailleurs qu’à la Capitale. Si non, j’ai encore une chance de négocier et d’atteindre l’objectif fixé… Si oui, je suis dans une suprême merde »
soupira-t-elle. Dans tous les cas, ce « contretemps » raccourcissait ses délais pour terminer deux ou trois tâches fixées. Craignait-elle pour sa vie ? Oui, comme n’importe qui, mais cela n’était pas un prétexte pour partir défaitiste et se considérer mort. Tant que l’on respirait, on avait une chance de continuer à respirer. Tout était question d’opportunités, qui se présenteront ou qu’il faudra créer soi-même.

« Négocier … Il faut que je négocie les informations sans qu’un maudit Yamanaka ne me fouille la tête » se disait-elle tout en mordillant ses lèvres. Clairement, elle préférait vendre une ou deux informations sur Suna que toutes les informations qu’elle détenait. En effet, entre le fait de savoir que le monde détenait un « Jinchuriki » - qui pouvait inspirer bien de mauvaises idées à certain – ou le fait qu’elle déployait petit à petit un important réseau d’information n’étaient pas choses qu’elle souhaiterait donner sur un plateau d’or à Miko même. Cette femme l’avait un tantinet trahi, tout de même. « La guerre … J’avais oublié à quel point il fallait être lâche et fourbe pour la gagner ».

On pourrait s’étonner sur la facilité qu’elle avait à réfléchir ou à retourner sa veste pourtant, cela avait du sens au vu de son passif et de son caractère. Elle était une enfant née dans la guerre même et une grande partie de son enfance s’était déroulée en plein chaos. Dans ce monde-ci, personne n’était honorable. Tout était bon pour survivre et faire vivre un grand nombre. Le sang-froid était la première chose qu’on leur apprenait dès la naissance. La peur, ou la panique, étaient les sentiments les plus traîtres qui menaient toute personne à sa perte. Alors, si on appliquait cela à la situation, voilà les choix qui s’offraient à elle : soit résister honorablement, et finalement ou donner contre gré via Yamanaka, soit choisir les informations à donner et avoir une chance de dissimuler certaines. Et encore, si elle avait « vraiment » le choix. Elle espérait. Autrement, elle se promettait que si elle sortait de ce guêpier vivant, elle saura faire payer Miko de sa traîtrise d’une manière ou d’une autre.

***

Tsukiko n’était pas plus calme, à vrai dire. Miko manquait cruellement de respect à son égard, à son sens. En soit le clone, elle avait bien voulu y fermer les yeux pour de multiples raisons mais alors le fait de l’abandonner si vite à la Hokage n’en arrangeait pas du tout l’humeur de la blonde. Humeur qu’elle dissimulait derrière un visage bleuté de-ci de-là – avec quelques renflements tenaces - sans expression. Elle attendait, à vrai dire, la suite des opérations pour savoir ce qui allait advenir d’elle.

- Un Shinobi fort est celui dont on ne sait rien
, se contentait-elle de répondre.

A vrai dire, elle-même avait été étonnée. Il semblerait que les dernières confrontations – surtout depuis Ki no Kuni, à vrai dire – semblaient porter leur fruit. L’apprentissage était plus rapide, et plus efficace, les réflexes améliorés … Si seulement elle s’était entrainée plus, elle aurait pu fuir à cette situation sans aucun doute. Du moins, c’était ce que sa fierté lui disait. Vérité ou maigre consolation, le futur seulement le dira. Cependant, elle ne partagera nullement ce genre d’interrogations aux deux femmes, au risque de briser éventuellement une « illusion » qui peut s’avérer – qui sait- bénéfique par la suite.

- Je suppose que nous nous passerons des présentations. Nous connaissons l’identité de chacune, et je n’ai pas vraiment cœur à y mettre les formes et une politesse amicale qui n’est guère … propice au vu de la situation, introduisit-elle d’emblée. Avant que vous n’attaquiez le vif du sujet, pourriez-vous m’indiquer si ma « capture » a été annoncée publiquement ?
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Konoha
Yamanaka Ayumi
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Message(#) Sujet: Re: Nouveau jour, nouveau départ [pv] Nouveau jour, nouveau départ [pv] EmptyDim 21 Aoû 2016 - 13:07

Des longs couloirs interminables. Une course effrénée. Des bruits de pas sur le sol en béton qui résonnaient, seulement perturbés par un cliquetis régulier d’une eau qui tombe dans des flaques parsemées. J’avais beau courir, je savais au fond de moi que je ne sortirais jamais de ce dédale. J’étais emprisonnée, dans un labyrinthe dans lequel je m’étais moi-même introduite. Douce ironie. Et toujours, la même fin : cette salle centrale, immense, plongée dans la pénombre, dans laquelle des milliers d’yeux blancs m’observaient. Et toujours, cette même réaction : un sourire, une remise en place de mes cheveux, quelques mudras, et un saut dans le vide.

Et toujours, le même réveil, au même moment. Enfin… Presque. Le rêve s’étale d’habitude plus dans le temps, mais il semblerait que mon esprit est accéléré sa construction pour me permettre de me réveiller plus rapidement. Un coup d’œil à la fenêtre : un geai bleu. Autour de moi, quelques insectes qui bourdonnaient. Miko. Attrapant au vol une robe de chambre, je me rendis dans le salon, où elle ne tarderait sans doute pas à apparaître. Quelques secondes suffirent avant d’entendre son craquement d’auriculaire. Je buvais déjà un jus de fruit, les jambes croisées, adossée à la table pour lui faire face. Arquant un sourcil à la prononciation du nom de Tsukiko, je posai mon verre en même temps que la dissipation de Miko et allai m’habiller rapidement. Les jours à venir allaient être compliqués…

Le sens du timing de la Daimyô était impressionnant. J’arrivai aux portes au moment même où elles s’ouvraient, laissant pénétrer au sein du village les quatre personnes dont elle avait parlé. Déjà, les gardes descendaient des remparts pour venir à leur rencontre. M’avançant un peu plus pour me faire remarquer, je pris la parole rapidement.

    - Restez là-haut, je m’en occupe. Restez vigilants, ils ont peut-être été suivis. N’hésitez pas à donner l’alarme au moindre signe étrange.
    - Bien, Hokage-Sama !

Ils firent demi-tour, fermèrent rapidement la grande porte et reprirent leur garde. M’agenouillant auprès de Senwashi et auprès de Tsukiko, je pris machinalement leur pouls. Plutôt faible : la bataille a dû être acharnée. Soupirant, je me relevai, sortant des insectes de mes manches tout en donnant mes ordres aux deux shinobis les ayant rapatriés.

    - Quatre personnes sont actuellement au courant que la Daimyô de Kaze se trouve entre ces murs : la Daimyô, moi-même, et vous deux. Vous m’excuserez du peu, mais si l’information vient à se propager, vous aurez tous les deux de graves problèmes. Cette information est classée top-secrète.

Les insectes s’envolèrent avec les deux corps inanimés de Senwashi et de Tsukiko. Tournant les talons pour les suivre jusqu’à l’hôpital, je donnai une dernière directive avant de partir.

    - Allez d’urgence réveiller Satochi, et dites-lui de me rejoindre à l’hôpital.

M’engouffrant dans la nuit, les deux shinobis disparurent en même temps que moi.

***

    - Tu me connais, une vraie crème.

Adossée sur le mur blanc devant la chambre dans laquelle Tsukiko se trouvait, Miko s’y engouffra, moi à sa suite, les deux ANBU reprenant leur place une fois la porte fermée. Ma senseï fit son discours d’entrée avant de disparaître entièrement par la fenêtre. A peine eut-elle terminé que la Daimyô du vent prit la parole. Soufflant du nez, je me remémorai notre première rencontre. C’était dans le bureau de l’Hokage, alors qu’elle négociait des termes d’une alliance commerciale avec Miko. Puis notre seconde, à Suna cette fois-ci. A peine arrivée pour la préparation de l’examen Chûnin, j’avais été conviée à une fête dans le quartier Kawaguchi pour fêter l’avènement de la nouvelle cheffe de clan. Ironie du sort encore une fois, cette fête s’était terminée dans un labyrinthe – à croire que se perdre était ma destinée. Prenant une chaise et m’asseyant au bout de son lit, je mis mes coudes sur le dossier, laissant traîner ma cape d’Hokage (seul ornement que j’avais pris aujourd’hui) sur le sol et mes cheveux retombés légèrement devant mes yeux. Puis, j’affichai un grand sourire.

    - Bien sûr que non. Mais je suppose que vous avez pris vos dispositions pour pallier à votre éventuelle absence, non ? Le probable non-retour de la Daimyô de Kaze no Kuni aura sans doute tôt fait d’alerter votre village caché qui fera rapidement le lien avec votre entrevue avec notre Daimyô, non ?

Nouveau grand sourire, presqu’enfantin et innocent, en inclinant légèrement la tête sur le côté. Non, bien sûr que non : si Tsukiko voulait savoir en premier lieu et sans autre forme de demande si le monde savait que Konoha avait capturé sa Seigneurie… C’est qu’il n’y avait pas d’autres moyens de le faire. Apprends ma chère, que le but de la guerre n’est pas de mourir pour son village ou pour son pays, non… C’est de faire en sorte que celui d’en face meurt pour le sien.

Reprenant un air plus sérieux, je fixai la Daimyô du Vent.

    - Tsukiko-Dono, j’aimerais si possible que tout cela se passe dans le plus grand des calmes et dans la courtoisie. Vous pouvez tenter de résister. Vous pouvez même tenter de m’attaquer, là, maintenant, si vous le souhaitez. Je suis sûre que vous pouvez me causer des dommages importants, voire me tuer. Mais j’ignore qui prendra ma suite. Natsuki, si vous avez de la chance. Mais Konoha et Hi sont peuplés de tout un tas de personnes qui seront beaucoup moins compréhensives que Miko et moi. A votre guise.

J’attendis un instant, avant de reprendre, m’adossant de nouveau à la chaise, croisant les jambes.

    - Bien. Commençons simplement : vous étiez présentes lorsque votre Kazekage a attaqué Miko. Pour quelles raisons Matsuno Yamuro est-il toujours chef du village de Suna alors qu’il est l’instigateur de cette guerre ?
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Nouveau jour, nouveau départ [pv] Nouveau jour, nouveau départ [pv] EmptyMar 23 Aoû 2016 - 22:37

Tsukiko n’était pas stupide et voyait le jeu auquel joué la jeune Aburame. Quelques habiles menaces dissimulés ici et là, notamment avec cette affaire de Natsuki ou encore d’autres Konohajins « moins bienveillants ». A vrai dire, la blondinette ne savait si elle devait réellement craindre ou non le Nara, ne l’ayant jamais réellement vu au combat. Cependant, sur la base d’une ancienne mission, elle savait qu’il n’était pas un cœur tendre. Quant au reste du village, les combats en un à un ne l’effrayait nullement … mais le nombre ne jouait clairement pas en sa faveur. Elle se fera battre par l’épuisement avant que quiconque porte un coup de grâce. Non, elle n’était pas stupide à aller insulter ou à injurier, surtout au sein d’une Nation avec des Yamanaka … Cependant, des paroles de la rousse, une chose « bien » en ressortait : Kaze n’était pas encore au courant, et encore moins Suna. Kibo était devenu un élément trop instable et imprédictible, sans parler d’autres éléments, civils comme shinobis.

- J’ai fait partie d’un village, je sais très bien à quoi m’en tenir, se contentait-elle de répondre.

Elle attendait, écoutant la suite. Sans surprise, l’affaire de l’attentat contre la Hokage revenait sur le tapis. Si le sujet en lui-même ne l’étonnait, les questions qui s’ensuivirent lui arrachèrent un tendre sourire amusé. Peut-être qu’au final, Mizuki ne comprenait pas tout. Un petit cours de géopolitique était clairement nécessaire pour que la rouquine comprenne le chiasme dans lequel elle s’enfonçait jour après jour à Kaze no Kuni.

- Je ne savais pas pour l’attentat. J’ai été trompé comme vous l’avez été tous. Pourquoi est-il encore Kazekage ? Laissez-moi voir … Ah ! Il a tout simplement toute ma force militaire, et rien que cela. Je me retrouve seulement à un shinobi contre dix. Comment vous décrire ma situation : Ma position à Kaze no Kuni est comme dans cet hôpital, confiné et étroit. A l’extérieur, c’est une multitude de force que je ne contrôle pas encore malheureusement.

Elle se tut, se détendant un tantinet. Mizuki pouvait dès lors assister à une certaine « transformation » : les traits durs laissèrent place à une profonde fatigue, les cernes s’étaient durablement marqués sous yeux et son front commençait déjà à afficher une droite ou deux. Son récent combat n’avait nullement arrangé cette santé, malgré tous les soins apportés. Elle posa un court instant sa main sur son poumon puis sa jambe, une vieille habitude qu’elle avait suite à son handicape causé par un « arbre » lors de la catastrophe de Ki no Kuni. Malgré que tout soit guéri, la douleur « invisible » persistait et revenait dans ce genre de moment complexe.

- Kibo est aimé par son peuple. Enfin, « était » aimé. Ses dernières décisions qui ont apporté la guerre, et un Empire à nos portes ne plaisent guère à tout le monde. Moi-même je me suis faite avoir : il a été mon coéquipier, défenseur de la paix. Son action vis-à-vis de la Hokage, ou sa politique à Ki no Kuni m’ont laissé … interdit. Il avait déjà passionné bien des cœurs dans cette guerre stupide, alors que pouvais-je faire ?


Elle se tut, attendant sûrement un bon avis ou deux.

- Demander de l’aide à Konoha ? Il se pourrait que j’avais espéré une entrevue plus diplomatique avec votre Daimyo. Je me suis bien trompée. L’aide de Kumo ? Un pays trop éloigné de la nôtre, très compliquée logistiquement parlant. Shukai ? Meurtrier de Daimyo quoi qu’ils fassent, ou disent.

Une seule option restait : les pays neutres. Cependant, elle taisait cette idée-là. Il ne manquerait plus que certaines manœuvres ne s’accélèrent vis-à-vis de certains pays, l’empêchant d’agir comme elle souhaitait en temps et en heure, si elle survivait d’ici là, évidemment.

- Figurez-vous que je comptais me rendre quelque part, après « l’entrevue » : savoir ce qui s’est passé à Ki no Kuni. Notre Nidaime Kazekage avait accompagné Kibo pour négocier Ki … Il est mort dans un « accident » mais je doute. J’espérais trouver une réponse, et discréditer cet homme et mettre une personne de « confiance ».

La chose avait été dite. Et tout avait été sincère. Quant à la suite, elles allaient sûrement passer à des choses plus « compliquées » et ce côté-ci l’effrayait, à vrai dire. Comment allait-elle négocier l’information et surtout, quelle garantie qu’un Yamanaka ne trifouillerait pas son cerveau à terme ?
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Message(#) Sujet: Re: Nouveau jour, nouveau départ [pv] Nouveau jour, nouveau départ [pv] EmptyVen 26 Aoû 2016 - 17:59

Les jambes toujours croisées, j’écoutai le discours de la Daimyô, arquant un sourcil à plus d’une reprise. Durant tout ce temps, j’avais appris à modeler mes discours, à choisir mes mots, à doser les propos, de telle sorte qu’il m’était bien plus aisé désormais de m’imprégner des discussions et de les utiliser à bon escient.

    - Si je comprends bien, Tsukiko-Dono, vous me dites là que vous n’avez pas su, en tant que souveraine de Kaze no Kuni, maintenir l’ordre au sein de votre propre territoire, et que vous avez été dépassée par la volonté de votre Kazekage ? Et que, par conséquent, tous ces problèmes ont une racine bien plus profonde que la velléité de Kibo envers Miko. Le réel problème, Tsukiko-Dono… C’est vous.

Petite pause. Ce que je disais n’avait absolument rien d’une provocation, juste d’un constat sur ce qu’elle venait de révéler : Kibo et Suna étaient en totale autonomie, sans pression politique de la Kawaguchi qui semblait avoir baissé les bras. Une situation que la puissance féodale – justement – aurait dû stopper avant qu’elle ne dégénère ou, si tant est que ce fut rapide et soudain, qu’elle renverse une fois mise en place.

Mais ce n’était pas le cas. Tsukiko semblait se complaire dans ce rôle de victime de son village, se plaignant tour à tour de son absence de force brute, de la trahison de Miko, de l’éloignement de Kumo ou des anciens desseins de l’empire sans jamais se dire que le problème venait d’elle. J’eus un petit sourire, me levant, laissant ma longue cape trainer derrière moi et me dirigeant vers la fenêtre. Croisant les bras, je fixai Konoha en soupirant. Le village était paisible, sous un ciel parsemé de nuages. Un regard en contrebas me fit apercevoir l’un des ANBU chargé de la sécurité de Tsukiko. Un en l’air me permit de repérer le second.

    - Si vous veniez à mourir, aujourd’hui, sur ce lit d’hôpital, vous seriez remplacée. Mais les conditions sont les mêmes que si je venais à mourir : par qui, pour combien de temps, pour quels buts… Génocider les Seigneurs parce qu’ils sont incompétents est une chose, devoir gérer les conséquences et leurs remplaçants en est une autre. Rien ne m’assure que votre remplaçant sera docile et renverra Yamuro de là où il vient, ni qu’il souhaiterait une paix durable avec Hi et Konoha. Je ne suis pas stupide : vous avez un… lien avec mon village et avec ma Daimyô. Vous êtes précieuse, Tsukiko-Dono. Du moins...

Petit sourire, tournant légèrement les talons pour enfin la regarder. Je le fixai quelques secondes.

    - … vous semblez l’être. A vous de confirmer mon impression, désormais.

Me redirigeant vers ma chaise, je me rassis, mettant mes deux pieds sur la barre du fond du lit de Tsukiko et me balançant légèrement.

    - Admettons – et je dis bien « admettons » - que vous nous disiez la vérité. Que vous n’y êtes pour rien. Que la situation soit devenue hors de contrôle. Que Yamuro s’est émancipé, emmenant la force militaire de Kaze avec lui. Qu’il soit réellement tout ce que vous semblez décrire. Que vous souhaitiez réellement faire ce que vous semblez vouloir faire. Et admettons – toujours hypothétiquement, hein – que je daigne soutenir l’effort de la capitale Kazejin dans cette reprise du pouvoir militaire en vous adjugeant la puissance Konohajine… Que proposeriez-vous ?

Poser la question ne m’engageait à rien. Puisque de toute façon, sa sincérité sera sans doute vérifiée un peu plus tard…
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Message(#) Sujet: Re: Nouveau jour, nouveau départ [pv] Nouveau jour, nouveau départ [pv] EmptyLun 29 Aoû 2016 - 21:19

Il y avait deux points de vue dans cette histoire selon Tsukiko. Effectivement, elle avait « éventuellement » laissé des libertés au Kazekage mais c’était parce qu’elle « désirait » accorder une chance au plus profond d’elle, comme le reste du peuple. Si elle avait réellement senti la menace que représentait Kibo, si elle n’avait pas été aveuglé par ces liens du passé, elle aurait pu « voir » peut-être bien, et prendre de meilleures mesures. Le reste n’était plus qu’excuse et circonstance. Non, elle n’était pas « faible » : elle avait été « aveugle ». Et c’est à nouveau ce même aveuglement qui l’a amené ici. La confiance n’est clairement plus un luxe qu’elle pouvait s’autoriser. Cela la désespérait au plus profond. Un désespoir qui allait crescendo – mais qu’elle savait cacher habilement – en entendant la suite des paroles de la rouquine. Elle proposait la force Konohajin pour soutenir Tsukiko.

Aux premiers abords, l’idée aurait été tentante. Elle aurait pu discréditer Kibo, attirer ce dernier dans une zone neutre et déchainer les ennemis qu’il avait créés sur lui. Au final, en ce bas monde, on ne récoltait que ce que l’on semait. Puis, après mûres réflexions, elle n’en voyait que les pièges sordides : pourquoi vouloir à tout prix Suna et ne pas proposer d’attirer le Kazekage à part ? Pourquoi faire déchainer une puissance militaire contre « sa » puissance militaire, au risque de se retrouver à nu face à d’autres forces ? Plus important, pourquoi faire confiance à cette nation alors que son Seigneur l’avait trompé sans scrupule et impunité ?

« Si je dis oui, ils demanderont mille et une informations sur Suna. Si je dis non, ils récupéreront les dites informations de ma cervelle, sûrement. Quant à Suna en lui-même, le village change souvent de protocole et sa surveillance reste des plus acceptables, de souvenir … ». Les cartes étaient à sa disposition, mais une avait été retirée du pack à tout jamais : la confiance. Plus que jamais, c’était « elle » et uniquement « elle » qui l’a préoccuperait. Elle avait déjà trop donné, et trop sacrifié pour le clan, le village et la nation. Etrangement, au lieu de l’alarmer, la situation accentuait une profonde lassitude : quoi qu’elle fasse, c’était la même chose, soit toujours cette profonde envie de verser le sang. On pourrait imaginer un mouvement anti-shinobi qui naîtra dans son cœur mais nullement : elle avait expérimenté les deux facettes d’une même pièce, et savait que l’homme était par nature violent, qu’importe qu’il soit Shinobi ou non.

- Je répondrais ceci à votre personne, si une telle proposition se faisait « réellement » : Etrange et contradictoire. Me capturer par la force pour me proposer votre force … Hum. Je dirais que vous me prenez pour l’âne, et que vous me tendez une carotte ou un bâton, disait-elle avec un air penaud volontaire, comme pour accentuer la stupidité de la situation. En fait, nous allons inverser les points de vue : la personne qui doit prendre une décision aujourd’hui, c’est vous. Je n’ai plus grand-chose à perdre, et j’ai tout à gagner. A l’inverse, soit vous avez beaucoup à perdre, soit beaucoup à gagner, selon vos actions et décisions à mon égard. Comme vous l’avez si habilement, je vous suis « précieuse » pour le moment et peut vous assurer une victoire sans grande perte suivi d’une paix au lieu d’une « probable » victoire avec de lourdes pertes suivi d’une profonde rancœur alimentée tour à tour par les conflits entre Suna et Konoha.

Elle était coincée ici, avec un risque que sa Nation sache ses affaires d’un jour à l’autre, sans une réelle puissance militaire en main … Sincèrement, elle ne voyait pas vraiment comment la situation pourrait être pire pour elle. Ajoutons à cela qu’elle n’avait sûrement déjà plus grande réputation aux yeux de la Rouquine … alors à son sens, elle n’avait plus d’autres cartes à jouer.

- Vous dites que je suis la victime plaintive, alors prouvez-moi que vous êtes mon antagoniste, forte et solide. Indiquez, et assumez, clairement ce que vous désirez, laissez-moi une nuit de réflexion et surtout, si vous pouvez, prouver vos paroles.

En somme, soit Mizuki collaborait « honnêtement », du moins autant qu’un diplomate pouvait, soit elle prenait une autre décision et en assumait amplement toutes les conséquences à venir …
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Nouveau jour, nouveau départ [pv] Nouveau jour, nouveau départ [pv] EmptySam 3 Sep 2016 - 21:18

J’arquai un sourcil.

    - Vos rapports faisant état de mes dispositions à faire vos choix à votre place sont très exagérés, Tsukiko-Dono.

Laissant retomber lourdement les deux pieds avant de ma chaise, je me relevai et me dirigeai sur le côté du lit de Tsukiko, près de là où perfusions et sangles de maintien se trouvaient. Laissant traîner mon doigt sur ces dernières, j’eus un petit sourire.

    - Je dois cependant vous concéder une chose : la tentative était admirable. J’ignore si j’aurais eu l’audace de la faire à votre place, mais essayer de retourner la situation à votre avantage en donnant l’illusion que vous maîtrisez ce que vous faites, je dois vous tirer mon chapeau. Cela dit…

Sortant un Kunaï de ma poche (on a toujours des kunaïs dans sa poche), je l’approchai rapidement du bras de Tsukiko, coupant la sangle et la perfusion, libérant la Kawaguchi de son étreinte. Un regard vers la porte et vers la fenêtre : aucune réaction. Soupirant légèrement à l’idée qu’elle pouvait se libérer sans que personne ne réagisse, je me dirigeai vers une armoire pour en sortir une longue cape, que je lançai à la Daimyô.

    - Enfilez-ça, et suivez-moi. Ne discutez même pas l’éventualité de refuser ce que je vous propose.

Attendant que le pseudo-déguisement de la Daimyô soit enfilée, j’ouvris le chemin en sortant de la chambre d’hôpital, Tsukiko emboîtant mon pas. A peine fut-elle sortie que les ANBU se mirent en garde.

    - Continuez à faire illusion de garder cette chambre, je m’occupe de notre invitée et la ramène dès que l’envie m’en prend. Et vous non plus, n’essayez pas de discuter : c’est un ordre.

Inclinant légèrement la tête, ils se repositionnèrent pendant que nous longions le couloir jusqu’à la sortie de l’hôpital. L’air était frais et le vent faisait voler nos deux capes : et sans un bruit, nous nous engouffrâmes dans les rues désertes du village. Autour, des villages sereins, souriants, me saluant au passage. Des enfants qui jouaient, qui venaient me parler : bref, rien qui ne laissait transparaître quoique ce soit de la rigueur konohajine et de la force militaire du village.

    - Voyez-vous, dis-je enfin, je ne suis pas assez stupide pour amener le conflit aux portes de mon village. Konoha abrite des civils, des femmes, des enfants, des vieillards, des gens qui n’ont rien demandé à personne et qui ne méritent pas que des forces armées débarquent chez eux pour anéantir leur vie. Le conflit avec Suna ne peut durer indéfiniment, et croyez-moi que rien ni personne ne me fera sacrifier un seul civil Konohajin. Même si je dois aller attaquer les vôtres, Tsukiko-Dono.

Nous étions arrivées aux portes du Colisée, dans lequel se déroulait actuellement les combats d’exhibition voulus par Kihran. Des équipes de Jônins s’affrontaient actuellement au sein d’un terrain spécialement créé pour l’occasion : exit le plat du sable, une haute colline trônait au milieu, autour de laquelle une forêt dense avait été créée. L’arène semblait bien plus grande que d’habitude, et pourtant rien n’avait été modifié.

    - Asseyez-vous.

M’asseyant en premier et croissant les jambes, je laissai le silence retomber entre nous, admirant le spectacle que m’offrait mes huit protégés. Un spectacle de haute voltige, parsemé de techniques toutes plus époustouflantes les une que les autres, dans un seul but : récupérer le drapeau positionné tout en haut de la colline. Ayant perdu tout sourire, affichant même un air grave et sévère, je continuais à fixer le terrain, mais mes mots étaient à l’adresse de la Daimyô. Une mèche de cheveux venait se positionner devant l’un de mes yeux, renforçant le côté dramatique de la scène qui se déroulait dans les gradins.

    - Et ce n’est qu’une infime partie de ce dont les Shinobis de mon village sont capables, Tsukiko-Dono. Ce que je vous ai dit sur les civils Konohajins, je préfère supposer que c’est le cas pour chaque dirigeant. Et c’est la raison pour laquelle je vous offre cette possibilité, Tsukiko. Les civils Kazejins ne m’ont fait aucun mal : mais je vois la guerre comme un évènement où le but n’est pas de mourir pour son pays mais de faire en sorte que celui d’en face meurt pour le sien. Konoha a largement les moyens de vous défaire, non sans-prix, car comme je l’ai dit, je n’attendrais pas que vous arriviez à mes portes. Et je ne parle donc pas de militaires prêts à mourir et à tuer pour ceux en quoi ils croient.

Toujours sans la fixer, regardant l’Akimichi devenir plus grand que l’arène, j’eus un petit sourire.

    - Je n’ai rien à prouver et surtout je ne vous dois rien. Saisissez l’opportunité de mettre fin à cette guerre sans que vos innocents n’en pâtissent ou ayez sur votre conscience le poids de la mort de milliers des vôtres parce que vous n’avez pas su saisir la chance que je vous donne.

Me tournant enfin vers elle, je plongeai mon regard dans le sien.

    - Je vous demande de choisir entre participer à la mort de votre Kage ou être responsable de la mort de milliers d’innocents, entraînant de toute façon la mort de votre Kage. La balle est dans votre camp.

M’adossant au siège et croisant les jambes et les bras, je retournai mon regard vers le spectacle, pour voir une immense panthère Hyô foncer sur le géant Akimichi. Quel combat…
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Message(#) Sujet: Re: Nouveau jour, nouveau départ [pv] Nouveau jour, nouveau départ [pv] EmptyMer 7 Sep 2016 - 14:52

Elle appréciait sortir de cette chambre, et respirer un bon air frais. Elle regardait encore les ruelles et s’émerveillait, ou désespérait, selon ses comparaisons avec ses vieux souvenirs. Certaines échoppes avaient disparu, certaines familles semblaient avoir déménagés – voire vieillies. Pensait-elle un court instant qu’elle aurait pu être l’un des habitants, si elle n’avait pas quitté Konoha ? Non. Elle aurait été encore, et toujours, Tsukiko fillette des rues qui aurait, peut-être, empruntée bien des routes douteuses pour avoir un peu de pécule. Cette visite se termina dans une arène où il semblait y avoir un « événement ». Mizuki en expliqua brièvement l’objet, tout en s’asseyant.

Elle était impressionée par la force Konohajin, certes, mais les Sunajins n’en étaient pas moins derrière. La seule grande faiblesse de la seconde nation comparée à la première est son village même, notamment sa politique douteuse où tous les coups bas étaient permis. Pendant que Mizuki parlait, présentant définitivement et clairement les objectifs, la blonde réfléchissait au passé, au présent et à l’avenir.

Elle avait commencé comme simple petite orpheline de Hi no Kuni, puis comme Shinobi impotente de Suna, pour ensuite endosser l’imposant rôle de chef de clan. A priori, tout allait « presque » bien jusqu’à ce point. Elle avait eu son lot d’amis, son lot de pertes douloureuses, ses bonnes ou mauvaises rencontres, ses multiples projets pour aider les Civils de son pays – et par analogie, les militaires. Plus elle y pensait, et plus elle se disait que c’était une « douce » époque comparée à celle d’aujourd’hui. Aujourd’hui, elle avait reculé de dix ans, redevenant la fillette prise dans une guerre qu’elle n’avait jamais voulu et qui la détruisait à petit feu.

En fait, La situation s’était envenimée dès qu’elle était devenue Daimyo : la fuite de Kioshi pour sauver sa douce, la mort d’Aare, les trahisons successives de celui qui proclamait vouloir la paix, la domination « forcée » de Ki alors qu’elle avait insisté sur la diplomatie … Pourquoi ? Etait-ce une épreuve où elle devait s’illustrer ? Etait-ce au contraire un quelconque signe du destin disant qu’elle ne méritait pas cette place avec son sang de bâtarde ? Ou, était-ce tout simplement ce que l’on récoltait, à s’asseoir sur le trône d’un mort ?

- Tuer le Kazekage … susurra-t-elle.

Ses relations avec Kioshi avaient été houleuses mais pas « meurtrières » et « sanglantes ». Il n’en restait pas moins son premier maître. Quant à Kibo, il ‘était son premier ami. Elle avait la sensation qu’en mettant fin à cette existence, elle détruisait toute sa personnalité passée à tout jamais, devenant définitivement une chose froide et cruelle, désillusionnée. Son passé, aussi chaotique soit-il, était la seule chose qui la garder encore humaine et aujourd’hui, Kibo en était le seul vestige. Elle ferma les yeux, soupira, ravalant tout potentiel larme qui pourrait menacer ainsi que sa salive.

« Futur … toujours le futur, Tsu » se disait-elle.

- Je peux accepter. Selon deux conditions. Le combat ne doit mêler personne d’autres que les Shinobis, et surtout Kage et Daimyo, dans un terrain neutre. Aucune armée ne doit franchir le pays de l’autre.


Elle savait qu’en amenant la guerre sur un terrain neutre, elle allait s’attirer lyre de certains seigneurs de guerre. Soit. Au point où elle était, elle devait « malheureusement » choisir certaines choses. La question était maintenant de savoir ce que Mizuki allait proposer. En tout cas, clairement, la blonde allait refuser qu’une armée konohajin vienne sur les terres kazejins pour détruire un Kazekage, la tête et l’organisation de l’armée. C’était « trop » risqué. Ou alors, elle aura à jouer plus finement. En l’état, elle ne savait pas comment faire.

- Pour finir, je veux pouvoir m’assurer que le prochain Kage est prêt à prendre ses fonctions, afin que l’ordre règne vite et qu’un choix hatif ne soit fait. Kibo a été choisi par des temps compliqués, suite à la fuite de son prédécesseur, selon le vote du peuple. Je choisirai son successeur.

Démocratie ? Elle le maintiendrait. Mais à sa façon. Il semblerait que certains jours, elle avait à prendre elle-même les décisions. Elle savait également qu’elle risquait de recevoir «beaucoup » de critique de son peuple, mais à nouveau, certains choix devaient se faire.
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