Le lendemain du discours d'intronisation, Manzo était dans son bureau, commençant sa vie de Kage. Il devait remplir des montagnes de papier et gérer des problèmes dont il n'avait pas forcément la capacité pour les résoudre, mais bon, c'est ce que l'on accepte lorsque l'on devient dirigeant d'un village. Le Kadoria se perdait souvent dans ses pensées à prévoir l'avenir de son village. Il essayait d'anticiper la suite des événements pour prévoir dès maintenant. Enfin, c'était bien plus facile à dire qu'à faire. La tête brune se concentra, de nouveau, sur son travail afin de terminer celui-ci au plus vite. Le temps passait rapidement et le manipulateur de la gravité était très fatigué. Depuis son retour à Kaminari, il n'a pas eu une nuit de sommeil décente et cette accumulation de manque de sommeil se fait ressentir. La journée se termina tranquillement et le Raïkage se déplaça instantanément dans sa demeure.

Il s'était fixé de se déplacer très souvent en utilisant son Hiraishin afin d'habituer son corps à une utilisation régulière et ainsi, être plus à l'aise avec ce moyen de transport peu conventionnel. Manzo se retrouver juste devant son lit et il avait qu'une seule envie, s'écrouler dedans. Cependant, il devait faire quelque chose de très important. Le Kadoria descendit dans un sous-sol aménagé, ressemblant plus à un labo qu'autre chose. Il savait ce qu'il allait faire et il n'en était pas vraiment fier. Cependant, au vu de la guerre contre le Kaiho-shâ, il devait mettre toutes les chances de son côté. Sortant la longue épée pleine de sang qu'il avait gardé et un corps inanimé, il commença la procédure pour ramener Monjara Shinji à la vie.

Après des heures de préparation et d’application, l’expérience était un succès. Le corps inanimé prit, peu à peu, l’apparence de Shinji. Plein de petits papiers volèrent autour de la carcasse pour finalement, voir des yeux s’ouvrirent. Un iris noir et une pupille violette venaient remplacer les yeux habituels du Monjara. Celui-ci ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Il était persuadé d’être mort…

« Ne te fais pas de fausses joies, tu es bel et bien mort. Je t'ai simplement ramené à la vie dans un état, disons, plus adapté au combat. Tu es le résultat d'une réincarnation des âmes. Ton corps n'est plus, mais ton âme existe encore et elle se trouve dans ce corps que tu as actuellement. Ce qui est mort ne peut pas de nouveau mourir et c'est le cas pour toi. Enfin, tu te doutes que je ne t'aie pas ramené du néant total où tu étais en train croupir pour simplement discuter avec toi. Tu as accepté ma proposition et voici maintenant les termes de ce contrat. En échange de te ramener à la vie, tu deviens une arme pour Kumo. Ton but est d'œuvrer pour et avec Kumo. Tu répondras à tous mes ordres et tu n'écouteras que moi. Tant que je serais vivant, tu me devras obéissance et loyauté en toute circonstance. Si jamais tu engendres une action contre Kumo, ses habitants ou moi, je te renverrai instantanément d'où tu viens. N'oublie jamais que je t'ai laissé ta conscience, mais que si elle interfère avec mes ordres, je l'enlèverai très rapidement. Je te laisse une chance d'aider, dans la mort, le village que tu chéris, alors ne me déçois pas. »

Le Monjara resta silencieux pendant que le nécromant sortie des habits et un masque particulier qu'il donna à Shinji.

« J'ai demandé aux Kinzoku de forger ce masque. Tu devras le porter en permanence pour que personne ne te reconnaisse. Tu deviens l'ombre d'une ombre. Désormais, ton nom n'est plus Monjara Shinji, mais… Anauma. Tu ne répondras plus que par ce nom. Compris ? »

« Oui, maître. »

Le visage d'Anauma exprimait tellement de sentiment. Du regret, de la colère, de la déception, mais en même temps, il semblait content qu'on lui offre une seconde chance, même si celle-ci est régie par des règles strictes. L'ancien Monjara allait devoir s'adapter, malheureusement. Il enfila donc son masque et ses vêtements à l'abri des regards. Mazno était pensif. Il savait que c'était dangereux de faire ça, mais, il avait pris toutes les précautions nécessaires. Le corps d'Anauma était couvert de différents sceaux pouvant le sceller, le plaquer au sol, où même emmener le nécromancien directement à son Edo. Enfin, le doute était permis, mais l'erreur non.

« A présent, qu'allons-nous faire ? »

« Je vais créer quelque chose que tu vas diriger pour légitimer ta place auprès de moi. L'armée des morts ! »