Le pays des sources chaudes, une nation assez étrange, tout en longueur géographiquement parlant. Il ne possédait pas spécialement de force armée même si l’on pouvait facilement rencontrer des shinobis errants ou d’autres nations en mission etc, le risque n’était jamais réduit à zéro. Notre jeune protagoniste le savait et pourtant, il s’aventurait tout de même au sein de Yu no kuni. Il avait un objectif précis. Notre homme était un charognard, un homme qui se faisait de l’argent en rendant des services pas réellement axé sur le paix ou sur le sacrifice de soi. Plus sur le sacrifice des autres à vrai dire. Notre Chevaucheur de licorne n’était autre qu’un charognard, un chasseur de prime, un mercenaire facilement achetable dont la loyauté ne portait qu’à l’épaisseur du porte-monnaie de ses clients. Il pouvait traquer, chasser et tuer certaines personnes dont les têtes étaient mises à prix. C’était exactement ce pourquoi il était là. Enfin, à moitié. Car il allait certes récupérer une personne, mais à la différence que celle-ci –et c’était une particularité de ce contrat- était déjà morte et enterrée. Il allait simplement à Yu pour récupérer le cadavre. La femme qui l’avait engagé avait tenue absolument à ce que le cadavre soit récupéré. Et elle était prête à payer pour ça.

Le corps était celui d’une dénommé Shona Freya, une ancienne criminelle ou qu’importe qui était enterré quelque part dans le pays. Il fallait surtout que le samurai ne fasse très attention, car Yu no kuni se trouvait à la lisière d’un très bon ami de Kiri : le village de Kumo. En réalité, Kiri et Kumo avaient toujours été en guerre visiblement. Kumo attaquait sans cesse Kiri sans de réelles raisons avant qu’un nouveau Raikage ne mette totalement fin à ces querelles incessantes. Mais lorsque celui-ci fut défait de son poste, il fut remplacé par un autre adepte de la guerre. Le Shukai que Kiri sert et Kumo entrèrent en guerre, donc selon toute logique, Kiri entra en guerre aux cotés de son allié. Yadokai se devait donc de faire attention à ne pas se retrouver face à des Kumojins désireux de continuer cette éternelle querelle avec ses voisins de l’Est.

Mais revenons à notre histoire. Visiblement, le corps serait enterré dans une grotte quelque part, dans d’anciennes ruines. C’était à peu près tout ce que le Ronin avait pu glaner comme informations. Il fallait donc trouver un endroit ou trouver une carte complète des grottes, ou d’une simple cartographie du pays. Cela servirait à Yadokai à savoir où il devait commencer ses recherches. Il y avait visiblement dans le sud-est du pays un petit village qui oeuvrait majoritairement dans les grottes, les mines, etc. C’était la direction de notre protagoniste. Quelques heures plus tard, il arrivait sabre dans le dos, vêtu d’une longue cape noir recouvrant tout son corps et sa tête. Son costume était bien trop reconnaissable et attirait trop l’attention. Depuis qu’il était et appartenait à Kiri, il essayait de faire attention à ses mouvements, à ses gestes, à ses actes, même s’il restait totalement fou et imprévisible quand même.

En arrivant, en pleine journée, sous sa cape, notre jeune protagoniste fut la proie de nombreux regards indiscrets et méfiants. Il fallait dire que c’était une petite bourgade quasi-inconnue de tous. Les gens qui habitaient là étaient des rustres qui n’avaient pas vraiment l’habitude d’avoir de la compagnie, d’avoir et de recevoir des visiteurs, et encore moins des gens totalement encapuchonnés dont le visage n’était absolument pas visible. Un homme l’arrêtait alors en lui demandant la raison de sa visite, prétextant qu’il n’était pas le bienvenu en ces lieux, avec un fort accent. Le vieil homme était désagréable, il était en train de nettoyer des outils tout en empêchant Yadokai de passer. Il venait de se foutre juste devant lui. Alors qu’il avançait d’un pas, d’autres paysans vinrent l’entourer, avec des outils comme des pioches et des pics. Ils étaient menaçants. L’affrontement était quasi-inévitable vu que le Ronin ne comptait décliner ni son identité ni la couleur de son costume. Un massacre ne serait pas bien vu non plus. Il fallait la jouer douce. Une bonne branlée serait suffisante.

« J’te conseille de dire qui t’es loa ! Sinon on va t’cracher l’portrait ! » Se mit alors à menacer le premier paysan, bien décidé à en découdre.

Marchant violemment sur le pied de ce dit paysan avec le talon, celui-ci arracha un hurlement de douleur qui était le signal de départ pour ses cousins d’attaquer le voyageur encapuchonné. Un premier homme vint par l’arrière essayer d’administrer un coup de pioche sur l’épaule de Yadokai. Reculant, il minimisa l’espace entre lui et son détracteur avant de lui mettre un coup de tête dans le nez, avec l’arrière de sa tête. Avec un effet de rotation parfaitement calculé, il écrasait son pied sur la tête du deuxième homme. La suite ne fut qu’esquives, contre-attaque et hurlements. Aucun coup ne touchait le Ronin, particulièrement habitué à combattre au corps à corps, avec ou sans armes, même si sa préférence allait au combat au sabre. Pendant quelques minutes, il enchainait les coups de pieds et de poings pour mettre les paysans hors d’état de nuire. Voyant que leurs maris étaient en train de perdre, les femmes se mirent à ramener les enfants dans les maisons, leur demandant de se cacher et de ne bouger sous aucun prétexte. Le premier homme qui était le dernier debout ne bougeait pas, tremblait en voyant qu’une quinzaine de ses cousins s’étaient tous fait démolir par un seul homme. Yadokai s’approcha.

« Je cherche une cartographie des grottes, des montagnes et des recoins souterrains de Yu no kuni. Avec également une liste de tout ce que vous avez trouvé à l’intérieur. Je sais que c’est votre village qui gère ça. »
« Da…dans la tr…troisième maison. Celle en bleue. » Répondit-il difficilement, en bégayant et en tremblant de panique.

Un simple coup de poing au plexus pour empêcher l’homme de respirer et un coup de tête dans le nez avaient suffit pour que l’homme ne tombe en arrière en tenant son nez ensanglanté. Se dirigeant ensuite vers la maison, il trouvait facilement le document, dans une armoire du bureau principal de cette grande maison, qui semblait être la plus grande de ce petit village. Première étape était terminée.